IDENTITE NATIONALE : les bases (vendredi, 12 août 2011)

Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur. 


8. Affirmation de l’identité ethniquement européenne et culturellement chrétienne de la France qui a le droit de préserver son identité (Cf. Déclaration des droits de peuples autochtones de l’ONU)

Brath-z :

Là, je ne suis absolument pas d'accord. Non, la France n'est pas « ethniquement européenne » mais « ethniquement française ». L'ethnie étant la culture (et rien d'autre, même si ces idiots de journalistes emploient le terme pour ne pas dire « race », notion qui n'a absolument rien à voir), je ne vois pas pourquoi la France serait « ethniquement européenne ». Moi qui suis français, pour quelle raison aurais-je plus de lien culturel avec un Lituanien qu'avec un Guinéen, un Laotien ou un Mexicain ? S'il existe des liens culturels évidents avec nos voisins (Espagne, Allemagne, Italie, Suisse, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg, mais aussi Algérie, Maroc, Tunisie via la Méditerranée), les liens culturels sont tissés par l'histoire et il n'y a aucune raison de proclamer en règle ce qui ne ressort pas d'un principe mais de circonstances. D'autant que je doute réellement que la France (et c'est aussi valable pour les autres pays européens) puisse être rapproché d'une « culture européenne » tout à fait hypothétique.

Quant à la culture chrétienne de la France, si elle est indéniable, je ne vois pas pour quelle raison il faudrait l'affirmer. Et encore, cette « culture chrétienne » de la France peut être contestée, sachant que depuis Louis IX et jusqu'à la moitié du XIXème siècle, le christianisme français était tout à fait différent de la chrétienté apostolique romaine, que ce soit dans son crédo, son culte ou son folklore. Ce n'est pas par hasard que l'immense majorité des prêtres français a sans aucune hésitation et malgré l'interdit papal prêté serment à la Constitution civile du clergé en 1790. Dans ce contexte, comment qualifier la « culture chrétienne » de la France autrement que par l'expression « culture française » ? Il n'est nul besoin de se référer à des modèles étrangers (que ce soit l'Europe ou la Chrétienté) quand la Patrie fournit tous les modèles dont nous avons besoin.

Réponse :

L’ethnie n’est pas du tout un synonyme de culture. Les ethnies sont les sous-ensembles des races qui, elles-mêmes, sont des sous-ensembles de l’espèce humaine. Les Européens d’origine sont de race blanche. Etre de « type européen » ou caucasien est la façon politiquement correcte, c’est-à-dire hypocrite, de dire « blanc ». Maintenant, à l’intérieur de la race blanche, il existe aussi des différences physiques (cheveux, taille, teint) entre les Blancs du Nord, ceux du Sud, etc. Le brassage des populations tend à détruire l’homogénéité initiale des peuples qui ont constitué les nations modernes, mais le souvenir de ce que furent les caractéristiques des antiques ethnies européennes n’est pas effacé et de nombreuses traces subsistent. Dans l’imaginaire collectif un Portugais ne ressemble pas à un Suédois. Les cas particuliers ne font que confirmer l’impression générale. Je serais donc assez d’accord avec la première partie de votre commentaire au sujet de la culture européenne, mais il ne s’agit pas de cela ; je parle bien de type racial ou physique.

Autrement dit, je pense qu’il est temps que la France affirme son identité, et le type racial de sa population d’origine en fait partie, comme il fait partie de tous les pays du monde. Si je vous dis « Japon », ce ne sont pas des Noirs qui vous viennent à l’esprit ! Si je vous dis « Gabon », vous ne visualisez pas des Blonds aux yeux bleus ! Il en est de même pour la France qui, a priori, évoque des Blancs, grands, petits, blonds ou bruns, mais blancs. La présence de personnes non blanches en France métropolitaine (hors le temps des guerres mondiales) est très récente et liée à l’immigration extra-européenne (je ne parle par de l’Europe en tant qu’institution, mais en tant que continent). Enoncer cette vérité n’a pas pour but de lancer une « épuration ethnique » mais de rappeler que la France a une identité, qui passe en partie par le type racial dominant de ses habitants, et qu’elle a le droit, comme tout pays, et même le devoir, envers les générations passées et futures, de la préserver en maîtrisant l’immigration et l’immigration extra-européenne en particulier. C’est pourquoi je souscrits sans réserve à la phrase de De Gaulle : « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »

A petite dose, l’immigration extra-européenne apporte de la diversité ; à grande dose, comme aujourd’hui, elle défigure la France physiquement et culturellement. Le multiculturalisme tant vanté n’est qu’une façon malhonnête de dire que les immigrés ont introduit en France des cultures qui ne sont pas françaises. Je n’ai du reste rien contre les cultures étrangères, mais il est insupportable d’entendre dire que des traditions étrangères, notamment arabes ou africaines, sont françaises. Cela s’appelle faire prendre des vessies pour des lanternes. Remarquez bien que cette mauvaise foi n’est inspirée que par les Arabes et les Africains depuis qu’ils sont présent en masse en France. Jusqu’à présent, il n’était venu à l’idée de personne de présenter la Pizza ou la Paëlla, dont les Français raffolent comme de la cuisine française. Il n’était venu à l’idée de personne de considérer Pedro, Pablo et Pepito comme des prénoms français. 

Ceci m’amène à rebondir sur le lien entre l’ethnie et la culture que vous avez confondus. Bien que le terme « ethnie » ne désigne pas la culture, il va de soi que des gens qui ont vécu ensemble dans leur coin de Terre depuis des millénaires ou des siècles ont non seulement un type physique semblable mais encore se sont forgés une culture commune. C’est pourquoi les immigrés qui arrivent de leur région, de leur pays, sont imprégnés et véhiculent une culture étrangère, leur culture d’origine. Cela est inévitable et il faut donc en tenir compte car ce n’est pas sans conséquence pour eux (pour leur intégration) et pour leur pays d’accueil. Normalement, avec le temps, ils ou leurs enfants perdent leur culture d’origine et font leur celle du pays d’accueil. Mais leurs enfants conservent en tout ou partie (s’ils sont métissés) leur type ethnique ou racial d’origine. Des immigrés extra-européens ne peuvent donc pas se fondre sur tous les plans dans la population française. Ceci importe peu s’ils sont peu nombreux et si le pays d’accueil exige leur assimilation, mais c’est un facteur supplémentaire de rejet réciproque s’ils sont visiblement innombrables et si le pays d’accueil n’a rien fait pour les assimiler, auquel cas ils se communautarisent avec toutes les tensions que cela implique.

Enfin, à propos de l’expression « culturellement chrétienne », il y a un nouveau malentendu. Vous confondez « chrétien » et « catholique ». Toutes les mouvances religieuses qui se réclament du Christ sont chrétiennes. Les protestants sont aussi chrétiens que les catholiques, les anglicans ou les orthodoxes.

Maintenant, je ne veux pas dire que tout est chrétien dans la culture française mais qu’elle est imprégnée de christianisme dans le domaine des idées. Je ne veux pas dire non plus qu’un Français doit être chrétien ou seulement croyant, mais que le christianisme fait partie de l’héritage culturel de la France et qu’il faut donc en tenir compte.

Mais c’est surtout cette phrase de votre commentaire qui m’a étonné et sur laquelle je veux réagir : « Quant à la culture chrétienne de la France, si elle est indéniable, je ne vois pas pour quelle raison il faudrait l'affirmer. » Les sous-entendus, les non-dits sont des pièges. L’omission involontaire est source d’erreur ; l’omission volontaire est une tromperie et la porte ouverte à la trahison. Vous admettez qu’il est indéniable que la culture de la France est chrétienne : alors pourquoi ne pourrait-on pas affirmer ce que l’on ne peut pas nier ? Une chose qui n’est jamais rappelée finit par tomber dans l’oubli. Or, si cette chose est importante, l’oublier est dangereux. En l’occurrence, ne pas affirmer que la France est de culture chrétienne permet d’occulter ce fait et de placer sur un pied d’égalité, voire au-dessus, toutes les cultures importées. Puisqu’il s’agit ici de religion, cela implique que les religions importées, en particulier l’islam, sont au-dessus des lois françaises. De manière générale, ce silence permet au premier venu de se faire entendre, de se croire chez lui et d’afficher des prétentions exorbitantes. La France doit donc affirmer son identité pour être maître chez elle et que les immigrés en rabattent. Elle est ce qu’elle est. L’étranger qui n’est pas content, qui se sent offensé par des traditions françaises n’a qu’à retourner d’où il vient ou s’en aller sous d’autres cieux. Personne ne lui a demandé de venir ; personne ne le retient. Et s’il persiste dans ses revendications scandaleuses, la loi doit pouvoir le contraindre à partir. Encore faut-il, pour cela, que le principe du scandale soit reconnu par la loi : d’où la nécessité d’affirmer ce qui le fonde.

08:05 Écrit par Philippe Landeux | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook | |  Imprimer |