POLITIQUE : remboursement des frais de campagne (vendredi, 19 août 2011)
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
20. Révision du mode de remboursement des frais de campagne (valable pour toutes les élections)
- Partage entre tous les partis en lisse, en proportion du nombre de voix obtenu, d’un budget défini préalablement par l’Etat et alloué à cet effet
Brath-z :
A la nuance près que je n'aime pas voir les « partis » mentionnés dans la législation (et les éventuels candidats indépendants alors ?!), cela me semble être une bonne idée. Le plus simple serait, je pense, d'allouer préalablement une certaine somme par voix, comme aux élections législatives pour avoir accès à la première partie du financement public des partis politiques, ainsi les candidats et mouvements politiques seraient systématiquement intéressés à voir augmenter la participation électorale.
Réponse :
Même les candidats indépendants ont des partisans, donc un parti.
Quant à votre proposition, je ne la comprends pas. Je vous rappelle que, d’après mon système, les nouveaux candidats à l’élection présidentielle reçoivent un soutien financier de leurs partisans, les candidats de partis établis de longue date ayant d’autres sources de financement, Etat et militants. Le système serait le même sur le principe pour toutes les élections à quelque niveau que ce soit (le nombre de partisans requis étant évidemment fonction de l’échelon national). Autrement dit, les candidats disposeraient déjà d’une première source de financement, compléter par la suite par l’Etat en fonction de leurs résultats en terme de voix. Cela me paraît simple et clair.
De votre côté, vous proposez « d'allouer préalablement une certaine somme par voix ». Comment faites-vous ? La connaissance du nombre de voix reçu suppose que les élections soient passées. Comment tenir compte du résultats futur des élections pour allouer au préalable aux partis une somme en fonction de ces résultats ? A moins d’anticiper ces résultats, je ne vois pas comment faire. Peut-être entendez-vous que l’Etat doit allouer aux partis une somme de base (dans quelle mesure ?) qui sera complétée en fonction des résultats. Si tel est le cas, votre système ne diffère guère sur mien sur la forme mais est pervers sur le fond.
Pour vous, tout doit venir de l’Etat et de l’appât du gain. Pour moi, ce n’est pas pour gagner de l’argent que les partis doivent progresser, mais pour honorer leurs partisans prononcés qui les soutiennent financièrement et sont, pour ainsi dire, en droit de leur demander des comptes.
08:35 Écrit par Philippe Landeux | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Une réponse rapide, car je n'ai malheureusement pas beaucoup de temps pour répondre à vos réponses à mes objections et remarques : l'actuel mode de financement des partis politiques aux élections législatives se fait sur la base d'une attribution d'une somme préétablie par voix reçue par le parti (ainsi que d'autres critères). Je crois que pour chaque voix reçue, les partis qui peuvent prétendre à la première partie du financement public reçoivent quelques centimes d'euros.
Je propose simplement d'adapter le système en retirant les critères d'admission au financement public. Chaque voix rapporterait une certaine somme (par exemple 5 centimes), et les partis percevraient ainsi une rémunération directement proportionnelle non pas à leur pourcentage de voix mais à leur nombre de voix.
Écrit par : Brath-z | dimanche, 21 août 2011