TOURISME & VIE NOCTURNE : alcool au volant (samedi, 03 septembre 2011)
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
137. Tolérance zéro en matière d’alcoolémie au volant, saisie immédiate et définitive du véhicule en cas d’infraction
Brath-z :
Pourquoi se limiter à l'alcoolémie ?
Réponse :
Parce que c’est l’objet de cette proposition. Parce qu’il faut arrêter avec les demi-mesures. A l’heure actuelle, j’ignore quel est le taux d’alcool autorisé, combien de verres il représente, de quel alcool.
Ceci étant, cette mesure est une concession au goût du jour. Personnellement, je serais plutôt favorable à l’absence de législation en la matière
La loi doit punir les actes et il est injuste de sanctionner des gens qui n’ont rien fait à personne. Il est vrai qu’être saoul rend certaines personnes dangereuses. Mais, si l’on suit ce raisonnement, nous sommes tous des assassins en puissance et il faut tous nous enfermer avant que nous commettions l’irréparable. En réalité, l’alcool ne fait pas le même effet à tout le monde. En outre, il est parfois difficile de ne pas boire. Il y a donc mille situations possibles
Si j’étais idéaliste, je m’en remettrais au jugement des policiers.
12:46 Écrit par Philippe Landeux | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
"En outre, il est parfois difficile de ne pas boire"
Là, vous m'étonnez. A ce compte-là:
"il est parfois difficile de ne pas vouloir casser la vitrine pour piquer les portables qui s'y trouvent et que je ne peux pas me payer"
"il est parfois difficile de ne pas vendre de la drogue pour se faire beaucoup d'argent plutôt que de trimer tous les jours au turbin pour un salaire de misère"
"il est parfois difficile de comprendre pourquoi la femme à qui je fais des avances refuse catégoriquement que je la caresse"...
Bien entendu, ça n'est pas tout à fait comparable puisque, boire, ça n'est pas un crime. Sauf que: boire & conduire, c'est une attitude irresponsable, au même titre que boire & pratiquer un pontage coronarien, boire & piloter un Airbus, boire & superviser une centrale nucléaire, boire & traiter la carie de M. Philippe Landeux.
Les actes irresponsables, par nature ils ne s'auto-régulent pas, d'où la nécessité de tenter de les prévenir en leur opposant une sanction.
Écrit par : vaucher | dimanche, 18 septembre 2011
Le fait de boire et de faire autre chose n'est pas dangereux en soi. Tout dépend du dosage et de la personne. Il y a des gens qui, avec un verre, ne savent plus ce qu'ils font ; d'autres qui, malgré une bouteille, ne dévient pas d'un pouce.
Je vous retourne votre argument. Si la sanction précède le délit, je veux dire une atteinte réelle aux droits de quelqu'un d'autre, tout est dangereux, tout doit être condamné. Qui sait ce qui va arriver dans la journée ? Pourquoi ne pas taxer le lever ? Pourquoi ne pas poursuivre les médecins avant même qu'ils commettent une erreur irréparable ? etc. On peut aller loin en raisonnant par l'absurde, en sanctionnant des délits imaginaires.
Ceci étant, quand je disais qu'il est parfois difficile de ne pas boire, je pensais à des repas de famille ou d'affaire, à toutes les circonstances dans lesquelles une pression (sociale, économique ou autre) rend difficile de refuser un verre.
Remarquez que ma proposition est d'établir la tolérance zéro, afin que les choses soient plus claires qu'aujourd'hui et que, précisément, le genre d'invitations que je viens d'évoquer soit plus facile à décliner.
Écrit par : Philippe Landeux | dimanche, 18 septembre 2011