NE L’APPELEZ PLUS JAMAIS « GAUCHE » (mardi, 01 novembre 2011)
LA GAUCHERIE
Mon monde imaginaire est celui de la Révolution, de la Convention, de la Commune, de la Résistance.
Mes héros sont les Robespierre champion de l’Egalité et de la Démocratie, les Saint-Just, les Babeuf, les Bolivar (libérateur de l’Amérique du Sud), les Garibaldi (unificateur de l’Italie), les Dombrowski (général polonais sous la Commune), les Jaurès, les Clemenceau, les de Gaulle, les Leclerc, les Jean Moulin, les Che Guevara, ces hommes d’une tempe exceptionnelle qui firent honneur à la France ou à leurs pays respectifs et à l’Humanité.
Je vibre au récit des faubouriens prenant la Bastille, des Marseillais volant au secours de Paris et de la France, des volontaires de l’an II répondant à l’appel de la patrie en danger, de la Convention abolissant l’esclavage d’un mot (« Président, ne souffre pas que la Convention se déshonore par une plus longue discussion. »), de la Grande Armée de Napoléon remportant l’éclatante victoire d’Austerlitz quoique très inférieure en nombre, des insurgés de 1830 inspirant Delacroix, des premiers syndicalistes défiant l’ordre bourgeois, des Parisiens défendant la capitale jusqu’à la mort contre les capitulards de Versailles et les envahisseurs prussiens, des Français trahis par leur gouvernement entrant dans la lutte clandestine, des fusillés lançant à leur bourreau un dernier « Vive la France ! », bref je vibre au récit de ces moments où les Français se sont levés en masse qui pour l’Egalité, qui pour la Liberté, qui pour l’honneur et la grandeur de la France.
Le mot « République » raisonne en moi comme le clairon. Je fais mienne la devise républicaine révolutionnaire « Liberté Egalité Fraternité ou la Mort »
Je frémis en entendant la Marseillaise, en voyant un drapeau tricolore claquer au vent, car c’est à tous les héros connus et anonymes que je viens d’évoquer que je pense alors, à tous les combats menés, à toutes les souffrances endurées, à tout le sang versé pour assurer l’avenir de la France et le présent du Français que je suis. Ce frisson, je devrais dire ce vertige, n’est pas seulement provoqué par la fierté d’être l’héritier de ces héros et de cette histoire, par la reconnaissance, l’humilité et le respect sacré qu’ils m’inspirent, mais surtout par la peur de ne jamais en être digne et par la conscience des épreuves qu’il faudra traverser pour l’être.
J’ai servi la France en accomplissant volontairement et avec enthousiasme mon service militaire dans les parachutistes, à défaut de pouvoir le faire dans la Légion. Je la sers encore de toutes mes forces ; je lui sacrifie ma vie privée et suis prêt à lui sacrifier jusqu’à ma vie physique si besoin est. Si j’aime l’ordre et la discipline, j’aime plus encore la Justice et la Liberté. Si j’ai le sens de l’autorité (savoir quand obéir et comment commander), je suis pas fait pour l’armée ; je suis un guerrier, un artiste et un penseur, un vrai rebelle, un citoyen soldat, un patriote, un révolutionnaire.
Ayant des parents qui votaient socialiste bien qu’ils aient vite déchanté de Mitterrand, j’ai moi-même voté Jospin et OUI à Maëstricht, sans réfléchir. Mon bulletin suivant, longtemps après, fut pour voter NON au TCE et à l’Europe.
Désirant m’investir, j’ai adhéré un temps au parti radical socialiste, jusqu’à ce que je comprenne qu’il n’a de radical que le nom, qu’il n’est qu’une machine branlante permettant à l’insignifiant Bayle de conserver une place. J’ai participé en 1997 à la grande manifestation à Strasbourg contre le Front National. J’y suis allé avec un drapeau français gigantesque, celui qui flottait naguère sur la caserne de mon régiment, pour bien montrer que c’était au nom des valeurs de la France et de la République que, précisément, je m’opposais au « fascisme ». Cela m’a rendu moi-même suspect aux yeux des pantoufles.
C’est à cette époque que j’ai conçu la théorie la plus égalitaire et anti-capitaliste de tous les temps que j’ai appelée depuis « le Civisme » (voir l’article de Jacques Philarchéïn : La philosophie de Philippe Landeux face à la détresse occidentale : « Largent » et la « Triplice ») et dont la devise est « Largent est un Tyran ! L’Egalité ou la Mort ! ».
Quelques années plus tard, cherchant désespérément des gens capables de m’entendre, j’ai adhéré à la CNT (Confédération Nationale du Travail), les anarcho-syndicalistes, syndicalisme révolutionnaire. Se prenant pour l’émule de la CNT espagnole qui s’est illustrée lors de la guerre d’Espagne, prônant et s’appliquant à elle-même le principe d’autogestion, j’avais la même sensibilité. Mais mon intérêt pour elle tenait surtout au fait que l’idée d’abolir la monnaie ne lui était pas étrangère puisque cela fut pratiqué en certains endroits d’Espagne et que, partant, mon discours sur Largent aurait du la séduire. Rien n’y fit. Des sourds, des attardés, des roquets, des anticapitalistes en carton. Leur anti-patriotisme, leur anti-républicanisme, leur condescendance envers la racaille, leurs petites passions, l’inconsistance de leur projet ont eu raison de ma bonne volonté. Ce fut néanmoins un expérience intéressante et je ne crache pas sur mes camarades. J’ai rencontré des individus motivés, parfois admirables, mais la CNT en elle-même ne mène à rien et serait même complice du système.
Tout en moi est de Gauche, mon passé, ma culture, mes principes. Nul n’est plus à Gauche que moi. J’étais, je suis et je serai toujours de Gauche. Je n’ai pas changé. Le passé n’a pas changé. Les pères de la Gauche n’ont pas changé. La nature et les principes de Gauche n’ont pas changé. Mais où sont donc les hommes et les femmes authentiquement de Gauche aujourd’hui ? Où sont les patriotes qui défendent leur pays autant qu’ils veulent le faire aimer, qui aspirent à l’Egalité en ayant le sens du devoir, qui chérissent la démocratie et ne connaissent, en France, d’autre souverain que le peuple français ? Où sont les Robespierre, les de Gaulle (qui était de Gauche sans le savoir) ? Où sont les héritiers de la Révolution et les défenseurs de la Constitution de 1793, charte des premiers « socialistes », qui portait, notamment :
« Le droit de manifester sa pensée et ses opinions, soit par la voie de la presse, soit de toute autre manière, le droit de s'assembler paisiblement, le libre exercice des cultes, ne peuvent être interdits. - La nécessité d'énoncer ces droits suppose ou la présence ou le souvenir récent du despotisme. » (art. 7 de la Déclaration des droits)
« Tout acte exercé contre un homme hors des cas et sans les formes que la loi détermine, est arbitraire et tyrannique ; celui contre lequel on voudrait l'exécuter par la violence a le droit de le repousser par la force. » (art. 11)
« Que tout individu qui usurperait la souveraineté soit à l'instant mis à mort par les hommes libres. » (art. 27)
« Un peuple a toujours le droit de revoir, de réformer et de changer sa Constitution. Une génération ne peut assujettir à ses lois les générations futures. » (art. 28)
« Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. » (art. 35)
« Tous les Français sont soldats ; ils sont tous exercés au maniement des armes. » (art. 109 de la Constitution)
« Le Peuple français est l'ami et l'allié naturel des peuples libres. Il ne s'immisce point dans le gouvernement des autres nations ; il ne souffre pas que les autres nations s'immiscent dans le sien. Il donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté. Il le refuse aux tyrans. Il ne fait point la paix avec un ennemi qui occupe son territoire. » (art. 118 à 121)
Nation, patriotisme, Egalité (des citoyens en devoirs et en droits), démocratie, souveraineté du peuple, solidarité nationale, unité nationale, indépendance nationale, non ingérence, droit individuel et collectif à la sécurité, droit à la légitime défense, liberté d’expression, liberté de culte (dans le respect des lois), responsabilité, virilité, fierté, francité, voilà en quelques mots ce qui caractérise la Gauche, la Gauche historique, la Gauche authentique.
Dès lors, comment qualifier « de gauche » des partis qui encouragent l’immigration tous azimuts, qui organisent ou collaborent à une invasion et qui, non contents de s’opposer à l’assimilation des immigrés (conformément à la politique traditionnelle de la France et de la République en la matière), les dressent contre les Français dont ils condamnent toute réaction et qu’ils vouent de fait à un holocauste ; des partis qui soutiennent ce crime de lèse-nation par des sophismes dans tous les domaines, par une inversion complète des valeurs et des mots ; des partis qui prônent ou cautionnent la défrancisation, la déculturation, la lobotomisation des masses, la castration morale des hommes, la féminisation, l’infantilisation, la déresponsabilisation, l’assistanat, la stigmatisation, la culpabilisation, la repentance et le désarmement des Français, le laxisme, l’individualisme, le festivisme, la fainéantise, la xénofolie, le multiculturalisme, le métissage forcé, le communautarisme, l’islamisation de la France ; des partis qui tondent leur peuple au profit du truc appelé « Europe », des Etats-Unis, d’Israël, de l’Algérie, etc., qui anéantissent la France au nom de la République, et la République au nom l’antiracisme, qui font de la préférence étrangère la priorité nationale, qui nivèlent tout par le bas au nom de l’Egalité et des étrangers (quand l’idéal de la République est d’élever les niveaux), qui détruisent l’école considérée par la République comme l’ascenseur social, qui lynchent médiatiquement et juridiquement quiconque dit une vérité, qui étouffent la démocratie par le parlementarisme (reconnu depuis toujours comme une négation de la démocratie), qui abolissent la peine de mort pour les criminels mais criminalisent les victimes qui se défendent avec succès, qui affichent un antimilitarisme primaire, s’opposent à toute intervention musclée contre les immigrés, dans les banlieue ou sur les frontières, mais soutiennent, à l’instar de la Gironde (la droite sous la Révolution), toutes les guerres néo-impériales entreprises soi-disant au nom de la démocratie et de la liberté, bref, des partis qui, petit à petit, sophisme après sophisme, mensonge après mensonge, instaurent un fascisme au nom de l’antifascisme,
De quel bord sont donc des partis qui ont renoncé aux principes historiques de la Gauche et sont même les plus acharnés à les combattre, sinon de droite ? De quel bord sont donc des partis qui donnent la nausée au peuple et ne sont plus soutenus que par des bourgeois, des hystériques et des apatrides, sinon de droite ? Qu’est donc celui qui n’est pas patriote sinon un traître à la patrie ? Que sont donc ceux qui ont inventé le mot « souverainistes » pour inspirer un préjugé négatif vis-à-vis des partisans de la souveraineté nationale sinon des ennemis de la nation, des valets du mondialisme et, encore une fois, des traîtres à la patrie ? Que sont donc les partisans exclusifs et inconditionnels des étrangers sinon le parti de l’Etranger ? En 1793, les individus de cette engeance (Girondins, Dantonistes, Hébertistes) étaient considérés comme des contre-révolutionnaires et passaient à la guillotine. Aujourd’hui, ils nous font la morale !
Non ! Non ! et Non ! ces partis ne sont en rien de Gauche. C’est insulter la Gauche authentique que de continuer à employer ce mot à leur endroit ; c’est valider leur usurpation du label « gauche » ; c’est leur permettre d’insulter les patriotes qui, eux, sont réellement de Gauche, ce que parfois ils ignorent ; c’est tomber dans leur piège que d’accepter leur langage et de contribuer soi-même à désorienter le peuple ; c’est trahir à son tour la Gauche. On ne doit pas cesser de se dire « de Gauche », quand on l’est réellement, sous prétexte que des imposteurs s’en revendiquent. Il faut au contraire s’affirmer pour les chasser de la place. Il faut rappeler ce qu’est la Gauche afin de dévoiler leurs mensonges et leur tartufferie. Il faut démontrer et marteler que les « citoyens du monde », complices de la droite mondialiste, ne peuvent pas, par définition, être de Gauche ; qu’on ne peut pas trahir le peuple et être de Gauche ; qu’un traître à son peuple est fatalement un traître à tous les peuples ; que les immigrationnistes autoproclamés antiracistes, alors qu’ils racialisent tout, sont non seulement un fléau pour leur propre peuple mais, qu’en accueillant les étrangers, ils contribuent à perpétuer, ici et ailleurs, les raisons économiques et politiques de leur venue et sont donc un fléau pour tous les peuples, à commencer par ceux dont les immigrés sont originaires ; que le véritable antiracisme est dans le patriotisme, dans le respect de tous les peuples y compris et avant tout du sien.
Ce que l’on appelle aujourd’hui « la gauche » ne l’est ni de principes ni de posture. Tous ses principes sont hérétiques du point de vue de la Gauche historique. Ses postures que les médias complaisants (aux mains de qui ?) qualifient « de gauche » ne le sont que par abus de langage. Quelques mots puisés dans le vocabulaire de Gauche (droits de l’Homme, Egalité, etc.) et détournés de leur sens ne font pas d’un discours un discours de Gauche. Abandonner le social pour le sociétal, le faux social, le compassionnel et l’anti-national donne le change mais n’abuse que les gauchistes.
Alors, comment désigner cette fausse gauche, ce machin rose bonbon ? Pour commencer, il ne faut plus, plus jamais, l’appeler « la gauche ». Cette droite déguisée, à défaut d’être appelée « la droite bonbon », doit être baptisée d’un nom qui la rabaisse, qui sent la trahison, qui évoque ce qu’elle prétend être et qui fait comprendre qu’elle ne l’est pas. Je propose « LA GAUCHERIE ».
La gaucherie est à la Gauche ce qu’un verre de pisse est à un verre de bière.
Ce terme « gaucherie » permet de conserver celui de « gauchistes » pour désigner ceux qui lui appartiennent et qui sont déjà considérés comme des excités et des démagogues. Plus exactement, les gauchistes sont les idiots utiles du système, des prolos qui adoptent, sans avoir rien à y gagner, la rhétorique gauchisante de bourgeois qui, eux, comprennent leurs intérêts (du moins à court terme). Lesdits bourgeois sont ce que l’on appelle « les bobos ». Tous sont des immigrationnistes, donc des mondialistes. On peut donc utiliser indifféremment les termes « gauchistes » et « mondialistes » pour les désigner.
Ne dites donc plus, à propos du PS, du NPA, du PC ou des Verts, « la gauche », mais « la gaucherie ». Ne dites plus « les partis de gauche » ou « les associations antiracistes », mais les partis dits ou prétendument ou soi-disant de gauche, ou les partis de l’étranger ou les partis anti-français, de même pour les associations, ou, plus simplement les mondialistes ou l’anti-France. Signalez à chaque instant les impostures. Rappelez la constitution de 1793. Remettez les choses à l’endroit.
Il n’y a actuellement qu’un seul parti de Gauche, du moins aussi à Gauche qu’il est possible de l’être dans un système monétaire, c’est précisément celui que la droite mondialiste et la gaucherie détestent le plus et calomnient à l’envi. Il est naturel que la gaucherie classe à droite et même à l’extrême droite, pour mieux le discréditer, un parti auquel tout l’oppose. Mais si la gaucherie n’est pas la Gauche, si ce qu’elle dit est systématiquement le contraire de la vérité et du simple bon sens, si ce qui n’est pas de Gauche est de Droite, et ce qui n’est pas de Droite, de Gauche, de quel bord est ce parti ? Lui-même se défend avec raison d’être « d’extrême droite », tant ce qualificatif est malhonnêteté et insultant, mais il n’a pas la force d’aller au bout de la logique, de rompre avec ses traditions et ses erreurs ; il n’a pas encore découvert la lessive pour se laver de la boue sous laquelle a été enseveli savamment durant des décennies ; il se débat encore dans les filets de la gaucherie au lieu de s’en extraire en rallumant le flambeau de la Gauche.
Cette question de Gauche ou Droite n’est pas un simple problème de sémantique. Les mots ont un sens et sont nécessaires pour penser. Ces mots, en particulier, renvoient à des concepts fondamentaux (Egalité et patriotisme pour la Gauche ; inégalité et individualisme pour la Droite) et ils ont une aura propre (vertu et générosité pour la Gauche, vice et égoïsme pour la Droite). Quand la gaucherie fait passer des idées fondamentalement de droite pour des idées de gauche, et que la Gauche accepte d’être peinte en Droite, toute l’offre politique est de droite, les repères sont brouillés et les hommes agissent à l’instinct ou se raccrochent à des illusions. La gaucherie, forte du label « gauche », en impose aux naïfs tandis que la vraie Gauche, avec son étiquette « extrême droite », peine à rallier les gens de gauche déboussolés. En remettant les pendules à l’heure, la Gauche ne perdrait pas les braves qui l’ont rejoint d’instinct et gagnerait nombre de gens enfin détrompés sur son compte comme sur celui de la gaucherie dont elle aurait arraché le masque.
A bon entendeur…
De Munich à Montoire !
Philippe Landeux
20:00 Écrit par Philippe Landeux | Lien permanent | Commentaires (6) | Facebook | | Imprimer |
Commentaires
Bonsoir,
Pourquoi un patriote devrait-il accoler à l'attachement qu'il porte à la Patrie et à la Nation une épithète le situant dans une faction ?
Pourquoi se revendiquer "de Gauche", pourquoi faire de Robespierre et de Gaulle des hommes "de Gauche", quand on pourrait les décrire infiniment mieux et plus justement en les qualifiant de "patriotes" ?
Robespierre, je crois, avait longtemps souscris à l'idée qu'il fallait distinguer plusieurs "portions" et avait ainsi nommé "Montagne" celle qui l'accueillait. Mais il sorti finalement de cette ornière et précisa quelques temps plus tard "la Montagne, c'est la Convention toute entière", tout en ajoutant soigneusement qu'il n'y a que deux partis "les bons et les méchants". L'on pourrait dire les patriotes sincères, qui forment l'immense majorité du peuple français, quoiqu'il n'entretienne généralement pas votre attitude à la limite de la dévotion religieuse quant à la Nation, et les autres, faux patriotes ou vrais ennemis de la Patrie.
Et encore parmi ceux-ci convient-il de distinguer entre ceux, les plus nombreux, l'immense masse d'entre eux, qui sont égarés par des paroles, des influences et des malices, et ceux qui objectivement sont des félons voire des traîtres.
"Je ne suis d'aucune faction ; je les combattrai toutes."
Écrit par : Brath-z | samedi, 05 novembre 2011
Bonjour,
Excusez-moi, mais vous êtes à côté de la question. Les termes droite et gauche sont utilisés à tord et à travers et, par suite, vidés de leur sens, un sens qu'ils ont reçu à leur naissance, c'est-à-dire à l'époque de la Révolution. Il était encore vague à cette époque. Je le précise.
http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2011/10/28/pensee-du-jour-une-gauche-une.html
Etre de Gauche ou de Droite, ce n'est pas appartenir à une faction mais se situer consciemment ou non par rapport à un idéal et à certains concepts. Gauche et Droite sont en quelque sorte des points cardinaux, comme l'Ouest et l'Est ou plutôt Nord et Sud ou Haut et Bas. C'est littéralement déboussoler les gens que d'employer un terme à la place d'un autre pour qualifier les partis politiques. Un tel mauvais usage n'est ni innocent ni inoffensif. Si vous préférez cautionner les imposteurs et leurs impostures, pour ma part je les trouve insupportables et je les dénonce. Mais, pour cela, encore faut-il avoir soi-même une idée claire de ce dont on parle.
Pour aller encore plus loin, être authentiquement de Gauche, c'est souscrire aux Principes de l'ordre social dont le premier est l'Egalité des citoyens en devoirs et en droits (ce qui ne va pas sans peuple, nation, territoire, démocratie, etc.), c'est vouloir construire une société digne de ce nom. Pour moi, cet objectif implique de renverser Largent qui, par nature, instaure un contexte inégalitaire donc antisocial. On ne peut pas être intégralement de Gauche en se résignant à Largent, car cela oblige à dénaturer les principes pour intégrer ses lois. Par suite, il n'y a qu'une façon d'être de Gauche comme il n'y a qu'une Egalité. Toute autre conception est plus ou moins de droite. Quand tous les partis politiques sont dans ce cas, la Gauche est représentée par ceux qui tendent le plus vers ce qu'implique l'Egalité, à savoir le patriotisme. On les reconnaît aussi au fait qu'ils se soucient plus que les autres de l'intérêt général et, de ce fait, semblent au-dessus des partis. Cela rejoint quelque part ce que vous dites, mais apporte une explication.
Écrit par : Philippe Landeux | samedi, 05 novembre 2011
Et bien pour moi, être de gauche, c'est s'affilier de près ou de loin à un parti, mouvement, groupe, structure, etc. politique dont les membres élus siègent effectivement ou ont vocation à siéger dans la partie gauche d'une assemblée parlementaire.
Donner un contenu à cette qualification me semble à tout le moins spécieux.
Écrit par : Brath-z | dimanche, 06 novembre 2011
Autrement dit, "être de gauche" ne veut rien dire selon vous, cela n'annonce aucune orientation politique. C'est donc un mot creux. C'est comme "être français" pour Mélenchon qui se résume à avoir des papiers. Permettez-moi de vous dire que, quand on en arrive au point d'accepter que les mots ne recouvrent aucun contenu voire puissent désigner leur contraire, on est tombé bien bas. Cela s'appelle "la décadence".
Écrit par : Philippe Landeux | dimanche, 06 novembre 2011
Étonnant que mon précédent commentaire ne se soit pas affiché ici. Enfin, bon. J'y disais qu'en donnant au terme "gauche" un contenu qu'il n'a nulle vocation à avoir (pas plus que "droite" ni "centre"), vous commettiez une erreur grave.
Le mot "gauche" a un sens et est tout sauf creux. Il désigne l'ensemble des mouvements et des individus qui siègent effectivement ou siègeraient s'ils le pouvaient dans la partie gauche des assemblées (et notamment de l'Assemblée Nationale). Les secteurs géographiques du domaine politique ont des contenus à un moment donné du fait de l'évolution historique, mais il n'existe aucune incompatibilité ni aucune exclusivité de la "gauche", de la "droite" ni du "centre" avec aucun présupposé, aucune idéologie, aucune orientation, etc. que ce soit. On peut être libéral, étatiste, fasciste, socialiste, communiste, républicain, démocrate, monarchiste, libertaire, etc. et se situer aussi bien à gauche qu'au centre ou à droite.
En voyant une restriction d'ordre doctrinal là où il n'y a pas lieu d'en voir, on est conduit à faire un diagnostic qui contredit la réalité, ce qui est toujours mauvais signe. Si l'on s'en tient au sens que vous donner à "gauche", force est de constater que depuis qu'existe notre histoire parlementaire, il n'y a pour ainsi dire jamais existé de gauche. Pourtant, des personnes aussi dissemblables que Maximilien Robespierre, François Guizot, Odilon Barrot, Léon Gambetta, Jean Jaurès, etc., étaient incontestablement de gauche. Il y a dans le lot des démocrates et des antidémocrates, des patriotes et des supranationalistes, etc.
Les termes géographiques ne peuvent servir, et encore est-ce avec de larges réserves, à déterminer ou à qualifier un positionnement de principes ou de valeurs qu'à l'aune d'un contexte historique précis mais changeant, qui peut qui pis est être abordé de différentes manières selon les personnes.
Écrit par : Brath-z | mercredi, 09 novembre 2011
Bonjour,
Pour votre dernier commentaire, je ne sais pas, je n'ai rien supprimé. Peut-être l'avez-vous mal validé. Il arrive qu'il faille entrer un code pour le confirmer et qu'une mauvaise saisie le supprime.
Pour le reste, je vais vous surprendre, mais je suis totalement d'accord, d'un point de vue factuel, avec ce que vous dites, du moins avec les deux premiers paragraphes. Mais vous laissez le problème entier. Dans la mesure où les termes "droite" et "gauche" existent, comment sont-ils décernés ? Je soutiens que, si l'on n'approfondit pas les concepts politiques respectifs auxquels ils renvoient, ces labels sont insipides, la distinction entre droite et gauche étant alors subjective et artificielle. En effet, je ne vois pas en quoi le communisme est plus à gauche que le fascisme dit de droite. Une dictature est une dictature (inégalitaire et tyrannique = de droite) et le fascisme était une doctrine aussi populaire et violente que le communisme.
Je suis en train d'écrire un article sur le sujet, un article qui sera en fait la légende de mon schéma. En voici un passage :
"Les tendances politiques s’ordonnancent verticalement, le sommet de l’édifice, le plus haut échelon, étant occupé par celle qui aspire à l’Egalité et est objectivement capable de l’instaurer, autrement dit par celle qui désire organiser la société selon les principes universels de l’ordre social et faire ainsi d’elle une Société digne de ce nom. C’est cela « la Gauche ». Mais ce terme malheureux consacré par l’histoire renvoie à un ordonnancement horizontal et place donc au même niveau toutes les tendances politiques qui ne sont plus distinguées que selon des critères insipides et sont divisées artificiellement en deux branches. D’une part, ces critères n’établissent aucune hiérarchie par rapport aux Principes de l’ordre social, comme si une Société était ce que chacun veut qu’elle soit, d’autre part, ils imposent le recours à des connotations grotesques et frauduleuses. Ainsi, il y aurait d’un côté le cœur, de l’autre la raison, d’un côté l’humanité, de l’autre Largent, d’un côté les vertus, de l’autres les vices, d’un côté les bons, les généreux, les sensibles, de l’autre les méchants, les mesquins, les cruels, d’un côté les défenseurs du peuple, des pauvres, des opprimés, des exploités, des ouvriers, de l’autre les privilégiés, les patrons, les oppresseurs, les exploiteurs, les riches, d’un d’un côté les républicains, de l’autre les royalistes, d’un côté la révolution, de l’autre la tradition, etc. En y regardant de près, les choses sont loin d’être aussi simplistes. Les courants dits « de gauche » ont généralement leur équivalent à droite, du point de vue de la réalité de leur projet social, la différence résidant essentiellement dans leurs références historiques, leur vocabulaire, leur présentation, autrement dit leur habillage. Or le fond et les faits importent plus que la forme et les fadaises. En quoi une dictature dite « de gauche » est-elle plus honorable qu’une dite « de droite » ? En quoi un mouvement populaire est-il plus à droite qu’un mouvement populaire se disant de gauche ? Une fois de plus, Robespierre avait dit juste : « Est-ce dans les mots de république ou de monarchie que réside la solution du grand problème social ? » (17 mai 1792)"
Écrit par : Philippe Landeux | jeudi, 10 novembre 2011