LES REVOLUTIONNAIRES (mardi, 06 décembre 2011)
A l’occasion de mes lectures, je tombe sur des éclairs de vérité qui semblent avoir échappé à leurs auteurs, dont leurs auteurs, du moins, ne semblent pas mesurer toute la portée.
Dans le dernier livre de Piero San Giogio, Survivre à l’effondrement économique, je lis ceci :
« Dans ce monde matérialiste où l’on vénère l’argent, la moindre critique du système marchand-consumériste et de l’accumulation de la richesse à outrance est devenue une forme d’hérésie. Tout politicien, professeur ou citoyen parlant contre la société de consommation met sa carrière en danger et doit s’attendre à être chahuté, accusé d’extrémisme, ridiculisé et ignoré. Les rares résistants ou dissidents travaillent hors du système des médias, comme un Beppe Grillo en Italie, par exemple. » (p. 117)
Tout est dit. Mais cela n’a, au final, que l’apparence de la vérité. D’un côté, Piero reconnaît que l’argent est l’idole ; de l’autre, il considère que résister consiste à dénoncer le système marchand-consumériste et l’accumulation de richesse à outrance. Il voit le problème et il tape ailleurs, comme tout le monde. L’idée de dénoncer Largent lui-même (la notion de valeur marchande) ne lui vient pas à l’esprit. A vrai dire, dans cette ligne, je suis le seul. Il n’a sans doute pas tort non plus quand il dit que la résistance, même en se trompant d’objectif, est un chemin de croix. Le parcours qu’il décrit est d’ailleurs le mien. Voilà maintenant 14 ans que je développe des analyses implacables sur Largent, que je propose un corps de Principes irréfragables et un système social révolutionnaire, la Cité, à la fois égalitaire, libéral, démocratique, patriotique. Contradictions insurmontables et obstacles infranchissables sont balayés sans effort et en toute logique. La Révolution clé en main ! Hé bien non, personne n’ose me publier. (Mes ouvrages sont disponibles mais ne sont pas édités au sens propre.)
Le dernier éditeur que j’ai contacté m’a répondu au bout de 4 jours : « vos théories me semblent infiniment plus dangereuses que l'oligarchie actuellement en place, c'est dire... ». Encore un qui a lu en diagonale et a compris de travers, à moins qu’il ait littéralement fait dans son froc. Il trouve la véritable Egalité, la véritable Liberté, la véritable Démocratie, le véritable patriotisme, la véritable Société et la Vérité tout court plus dangereux que l’oligarchie qui menace de tout asservir par l’argent, la guerre, la pauvreté, le mensonge et la dictature. Le moyen de déjouer ces projets infernaux se présente… il est soi-disant pire que le mal ! Et cet éditeur prétend que « Les manuscrits que nous publierons seront sélectionnés pour la qualité des preuves et de l’analyse qu’ils apportent, et pour la censure du Système qu’ils ont ou qu’ils peuvent subir ».
Mes analyses sont on ne peut plus rigoureuses et mes conclusions, explosives (Vous pouvez en juger sur ce blog.). Mais mon sujet, Largent, est le plus tabou qui soit. Le système censure les révoltés, et les anti-systèmes de pacotille censurent les révolutionnaires. Ceux qui veulent du changement sans rien changer fondamentalement arrivent malgré tout à se faire entendre. Un créneau existe. Mais ceux qui menacent véritablement le système et foudroient tous les préjugés rencontrent un ennemi dans chaque homme. Ceux-là ne sont ni soutenus ni combattus : ils sont intégralement « ignorés ». (Il arrivera cependant un jour où la vérité percera.)
Piero San Giorgio a écrit son livre début 2011, il a été publié dans l’année et on l’entend même sur les ondes. J’avoue que j’apprécie son ouvrage. Mais aurait-il autant de facilité et d’audience s’il était révolutionnaire ?
Philippe Landeux
10:46 Écrit par Philippe Landeux | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |