PENSEE DU JOUR : Janus (samedi, 25 février 2012)

Le 21 juin 1791, Robespierre déclarait aux Jacobins : "Ce qui m’épouvante, c’est que, depuis ce matin, tous nos ennemis parlent le même langage que nous."

Les gauchistes, eux, ne semblent guère émus d'être sur la même longueur d'ondre que le patronat concernant l'immigration. Il n'y a que deux explications possibles à cette convergence : soit le patronat s'est humanisé, soit l'humanisme s'est dévoyé. 

En 1975, Renaud chantait : "Y a eu Antoine avant moi, y a eu Dylan avant lui, après moi qui viendra ? après moi c'est pas fini. On les a récupérés, oui mais moi on m'aura pas, je tirerai le premier, et j'viserai au bon endroit. J'ai chanté 10 fois, 100 fois, j'ai hurlé pendant des mois, j'ai crié sur tous les toits, ce que je pensais de toi, société, société, tu m'auras pas." Aujourd'hui et depuis bien longtemps, Renaud est sur la ligne de tous les bobos, les profiteurs à bonne conscience. Il faut croire que son discours convient bien au système qu'il pétendait rejeter et combattre. Pour ma part, si j'étais au coude à coude avec Laurence Parisot, je me poserais des questions !

Je rappellerais cette pensée du jour : "On n'est pas un résistant quand on est dans l'air du tempes. Si on a le vent dans le dos, c'est qu'on est un collabo."

12:00 Écrit par Philippe Landeux | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |