LA SCHIZOPHRENIE COMMUNAUTARISTE (mardi, 20 mars 2012)
Le 7 mars 2012, j'ai écrit un article, publié par Riposte Laïque, sur le scandale que constituent dans une République les dérogations en général et celles sur l'abattage rituel en particulier. Je ne m'attendais pas à ce que des réflexions de simple bon sens, visant au bien commun, suscitent autant d'émoi et de mauvaise foi.
HALAL, CASHER : les choses sont simples
1) La République française est une et indivisible : la loi est la même pour tous, chacun est soumis à la loi commune.
Le casher et le halal contreviennent aux lois françaises (et même européennes) sur l’abattage des animaux qui, depuis 1974, doivent être préalablement étourdis. Les dérogations communautaristes qui ont été accordées en 1993 sont contraires à l’esprit de la République française. La stigmatisation n’est pas dans la dénonciation de ces abus, mais dans les exceptions faites par la loi elle-même. Ce n’est pas celui qui exige que tout le monde observe la loi commune qui stigmatise, mais ceux qui, pour des raisons religieuses ou autres, y soustraient telle catégorie de la population et créent donc des catégories à part de citoyens.
2) La République française est un état laïque : la loi commune est au-dessus des prescriptions religieuses. En outre, la laïcité à la française n’est pas la tolérance de tout, même du fanatisme, mais la discrétion pour tous, même pour les athées.
En défendant le casher et le halal, du moins l’abattage sans étourdissement, juifs, musulmans et leurs valets placent au-dessus de la loi commune les prescriptions ou traditions juives et islamiques. Ceci est contraire à la laïcité. Sur le principe, de telles prétentions qui pourraient avoir des prétextes autres que religieux débouchent sur le communautarisme et sont contraires à l’égalité des citoyens devant la loi et à l’unité de la République. Ceux qui soutiennent de telles prétentions sont, par conséquent, des fauteurs de trouble et des ennemis de la République.
3) La République française ne salarie aucun culte : les citoyens sont libres de financer le culte de leur choix.
La viande halal et casher est l’objet d’une taxe pour le consommateur. Or une partie des animaux destinés au halal et au casher est écoulée dans la filière normale. En l’absence d’étiquetage, les citoyens qui n’adhèrent ni au culte islamique ni au culte judaïque sont non seulement trompés sur la marchandise mais contribuent sans le savoir au financement d’un culte. De plus, dans les conditions actuelles d’abatage, ils cautionnent malgré eux des pratiques qu’ils réprouvent.
4) Les consommateurs ont le droit de savoir ce qu’ils achètent.
Ce principe est valable dans tous les domaines. Il est pour ainsi dire vital en matière alimentaire. Si les consommateurs ont le droit de savoir ce qu’ils achètent, ils ont plus encore celui de savoir ce qu’ils mangent. L’opposition à l’étiquetage de la viande ou de tout autre produit repose nécessairement sur des sophismes. Prétendre que l’étiquetage de la viande halal ou casher « stigmatiserait » les musulmans et les juifs est plus qu’absurde, c’est une escroquerie. La viande destinée aux juifs et aux musulmans est certifiée et il faut croire qu’ils ne ressentent pas cela comme une stigmatisation. Pourquoi toutes les parties des animaux ne sont-elles pas certifiées de même si ce n’est pour tromper les autres consommateurs et les taxer à leur insu ? Certains ont l’art de renverser les rôles pour être toujours du bon côté du manche ! Il s’agit ici de respecter les droits de tous les citoyens. En quoi cela stigmatise-t-il les juifs et les musulmans ? Ceux qui hurlent sans cesse à la stigmatisation se stigmatisent tout seuls !
CONCLUSION
Il ne suffit pas d’étiqueter la viande halal ou casher : il faut proscrire le halal et le casher tant qu’ils impliqueront une forme d’abattage contraire à la loi et relèveront du communautarisme. L’étiquetage n’a de raison d’être que s’ils se conforment enfin aux normes d’abatage, car alors, il restera encore le problème du choix pour le consommateur et la question de la taxe que les citoyens n’ont pas à payer contre leur inclination.
Philippe Landeux
Suite à la publication de cet article, un certain Victor Perez, résidant semble-t-il en Israël, se disant "défenseur d'Israël et du peuple juif" et se défendant d'être un communautariste, a publié sur son blog un article : "Quand Riposte Laïque se fourvoie", dans lequel il présente mon article comme une charge contre les juifs. Voici néanmoins la réponse que je lui ai faite, également publiée par Riposte Laïque (sous un titre qui n'est pas de moi), et qui reprend l'intégralité de son article, raison pour laquelle je ne le présente pas séparément. Suivent également les deux messages que j'ai postés sur son blog.
Réponse à Victor Perez :
Monsieur Perez,
La manière dont vous travestissez mes propos et le fond de ma pensée est tout simplement scandaleuse. Les procédés que vous utilisez sont aussi malhonnêtes que le but que vous poursuivez est ignoble. Mais on vous voit venir avec vos gros sabots. Vous établissez des distinctions que je ne fais pas pour faire croire que je m’en prends aux juifs en tant que tels et en particulier et pouvoir ainsi m’accuser d’antisémitisme. Vous réécrivez mon texte à votre convenance, vous osez même mettre des guillemets à des expressions qui sont vôtres, et vous parler de mystification de ma part alors que c’est vous qui mystifiez le lecteur. Alors que je me place au niveau des principes (républicains et français) et de l’intérêt général, vous n’avez de cesse de noyer le poisson pour défendre « votre boutique ». Cette attitude mesquine, partisane et caricaturale est précisément celle que j’ai anticipée et que je déplore.
Apprenez, monsieur, que les postulats que j’ai posés ne sont en rien des convictions ou des croyances personnelles : ce sont les principes de la République ; ils figurent dans la Constitution. Ils sont la loi commune et je dirais même qu’ils relèvent du bon sens. Je m’élève donc contre tout ce qui, pour quelque raison que ce soit, y contrevient, et ce n’est pas ma faute si, en matière d’abatage, le casher et le halal sont tous les deux dans ce cas, les dérogations dont ils bénéficient étant par nature des soustractions à la loi commune. Le halal ou le casher ne sont que des cas particuliers du problème général des accommodements raisonnables qui peuvent avoir une infinité de motifs (politiques, religieux, raciaux, sexuels, économiques, etc.) et ouvrent la porte au lobbyisme et au communautarisme. Par définition, qui n’est pas dans la loi est hors la loi, voire au-dessus de la loi. C’est une hérésie ! Je la dénonce. Vous la justifiez. Je défends l’unité de la République française et le principe de la loi égale pour tous les citoyens. Vous les combattez. Au nom de quoi ? Dans quel but ?
Pour dénoncer vos impostures, qu’il me suffise de rappeler la conclusion de mon article :
« Il ne suffit pas d’étiqueter la viande halal ou casher : il faut proscrire le halal et le casher tant qu’ils impliqueront une forme d’abattage contraire à la loi et relèveront du communautarisme. L’étiquetage n’a de raison d’être que s’ils se conforment enfin au normes d’abatage, car alors, il restera encore le problème du choix pour le consommateur et la question de la taxe que les citoyens n’ont pas à payer contre leur gré. »
Quiconque est de bonne foi voit bien que je ne distingue pas plus les religions que je ne les attaque dans leur essence, que je raisonne en législateur impartial soucieux du bien public et du devenir de la communauté nationale.
Mais je n’ai pas l’habitude de répondre sans mettre sous les yeux du lecteur le texte auquel je réponds. Après des remarques générales, je passe à la critique point par point.
Et d’abord, le titre : « Quand Riposte Laïque se fourvoie »
Défendre la loi, l’Egalité, la laïcité et les droits de tous les citoyens serait donc se « fourvoyer ». Se « fourvoyer » dans quoi, au fait ? Quelle cause faudrait-il mettre au-dessus de celle de la République pour mériter vos louanges ? Quoi qu’il en soit, ce n’est pas se « fourvoyer », pour un républicain français, que de refuser les accommodements « raisonnables » et ne pas baisser son froc devant les communautaristes de tous poils. C’est tout le contraire.
M. Pérez : « L’Association française Riposte Laïque est née avec l’islamisation forcenée de la France. Les problèmes du voile, de la burqa, de la mixité ou encore parmi tant d’autres les prières dans les rues les vendredis ont fait son succès et sa raison d’être. Une réussite qui autorise cependant certains de ses rédacteurs à commettre des abus en plaçant, sans aucun discernement, toutes les religions dans le même sac. C’est ainsi que le Judaïsme est souvent attaqué dans ses colonnes alors que jamais cette communauté n’a été un quelconque problème pour les autorités ni pour les citoyens de fois différentes. A quelque niveau que cela soit ! Ni en France, ni ailleurs ! »
« Certains de ses rédacteurs », dont moi, évidemment. Je mettrais donc, « sans aucun discernement, toutes les religions dans le même sac ». En parlant d’un problème particulier, celui de l’abatage des animaux qui, à quelque chose prêt, se pratique de la même manière selon les rites judaïque et islamique, je n’ai en rien mis de manière générale ces deux religions dans le même sac. Il se trouve néanmoins qu’elles ont un point commun qui, aujourd’hui, pose problème au regard de la loi. Faudrait-il taire ce problème sous prétexte qu’il touche à des religions et au judaïsme en particulier ? En France, la loi est au-dessus des prescriptions religieuses. S’il n’est pas criminel de le rappeler, que veulent ceux qui le contestent ? Par ailleurs, je note qu’en me reprochant de mettre soi-disant ces deux religions dans le même sac, vous insinuez clairement, M. Perez, que toutes les religions ne se valent pas, ce qui n’est pas sans rappeler une récente polémique.
M. Pérez : « Philippe Landeux a écrit un article de trop intitulé « Halal, casher : les choses sont simples » car basées selon lui sur quatre “vérités” forcément élémentaires. »
« selon lui ». Je me suis déjà exprimé sur l’astuce consistant à présenter les postulats que je pose comme des idées personnelles alors qu’elles sont contenues dans l’article premier de la Constitution et que, pour le dernier, il est bien le droit élémentaire des consommateurs. Vous qui me lisez, considérez-vous que vous avez le droit, en tant que consommateur, de savoir ce que vous achetez ? Sans doute. Nous sommes donc au moins plusieurs à le penser et je suis bien certain que ce droit doit être écrit quelque part, ne vous en déplaise, M. Pérez !
M. Pérez : « La première d’entre elles rappelle que « La République française est une et indivisible : la loi est la même pour tous, chacun est soumis à la loi commune ». Ainsi, il nous dira que manger Casher (et Hallal évidemment) c’est contrevenir aux lois françaises et européennes car utilisant « les dérogations communautaristes qui ont été accordées, en 1993, (et qui) sont contraires à l’esprit de la République française ». De surcroît, les Juifs (pour ne parler ici que de ceux-ci) par leur exigence religieuse se stigmatisent car ils « créent (…) des catégories à part de citoyens ». »
Faut-il être un salaud pour affirmer que la loi est (ou devrait être) la même pour tous ! Faut-il être insensé pour déduire que des dérogations sont par nature des entorses à la loi et conduisent au communautarisme ! Mea culpa ! Mais admirez surtout le tour de passe-passe ! Alors que je parle de manière générale pour mettre en garde contre les conséquences des dérogations, vous fixez votre attention sur les Juifs pour ensuite laisser entendre qu’ils sont l’objet de ma haine.
M. Pérez : « La première des ‘’vérités’’ de Landeux affirme donc que les Juifs, bien que très respectueux des lois jusqu’à preuve du contraire, ne s’intègrent pas dans la société française pour cause de religion différente de leur environnement. Prétexte tant usé par ceux qui les ont meurtris au fil des siècles passés ! Philippe Landeux se languit-il de ce triste passé ? »
Quelle perfidie ! Quelle malhonnêteté ! Quelle bassesse ! Vous êtes à deux doigts de me faire le coup éculé des heures les plus sombres de notre histoire et de me traiter de nazi alors que je rappelle simplement un principe de base et invite à ne pas s’en écarter en raison des conséquences que cela peut avoir. Je remarque que vous n’osez pas contester ouvertement ce principe : vous l’évacuez en ergotant. Vous êtes à côté de la question parce que votre position est indéfendable. Comme je le dit, on ne peut objecter que des sophismes et chercher à en imposer en renversant les rôles.
M. Pérez : « Sa seconde conviction proclame : « La République française est un état laïque : la loi commune est au-dessus des prescriptions religieuses ». Défendre en conséquence « l’abattage sans étourdissement » c’est être « des fauteurs de trouble et des ennemis de la République ». Chacun jugera de la pertinence d’une telle affirmation à l’égard de la communauté juive française, installée dans ce pays depuis le premier siècle de l’ère commune, ce qui en fait l’une des plus anciennes communautés juives d’Europe occidentale. »
Je vous sais gré d’avoir, pour une fois, cité le postulat avec exactitude. Malheureusement, vos raccourcis quant aux conclusions que j’en tire me prêtent une fois de plus des sentiments et des intentions que je n’ai pas. Voici ce que je dis : « En défendant le casher et le halal, du moins l’abattage sans étourdissement, juifs, musulmans et leurs valets placent au-dessus de la loi commune les prescriptions ou traditions juives et islamiques. Ceci est contraire à la laïcité. Sur le principe, de telles prétentions qui pourraient avoir des prétextes autres que religieux débouchent sur le communautarisme et sont contraires à l’égalité des citoyens devant la loi et à l’unité de la République. Ceux qui soutiennent de telles prétentions sont, par conséquent, des fauteurs de trouble et des ennemis de la République. » Il vous a semble-t-il échappé que je ne focalise pas sur le casher encore moins sur les juifs mais sur le principe des exceptions à la loi commune qui débouchent sur le communautarisme. Je n’évoque le halal et le casher que comme exemples. Il y en a bien d’autres sans rapport avec la religion et tout aussi funestes. Car où va-t-on si la loi n’est plus la même pour tous, si ce n’est vers l’explosion de la France et à terme la guerre civile ? Est-ce cela que vous voulez ? C’est pourtant vers cela que conduit insensiblement le genre de discours que vous tenez. Il m’a suffit d’évoquer un aspect insignifiant de votre religion pour que, de suite, vous montiez sur vos grands chevaux ! De quoi s’agit-il ? D’étourdir les animaux avant de les abattre, par égard pour eux et conformément à la loi, et d’informer les consommateurs sur le caractère religieux de la viande afin qu’ils aient le choix d’en consommer ou non. Quoi de plus légitime ?
M. Pérez : « Après avoir considéré les Juifs comme ne s’intégrant pas et étant hostiles à la République, l’auteur lâche sa troisième croyance. A savoir un énorme mensonge : « les citoyens qui n’adhèrent (pas) au culte judaïque sont non seulement trompés sur la marchandise mais contribuent sans le savoir au financement d’un culte ». Ce qui est FAUX. Seules les boucheries affichant par un panneau la cacherout de leur étal reversent la taxe, prélevée sur leurs consommateurs, aux différents organismes de la communauté juive. Aucun acheteur des parties de l’animal abattu selon l’usage casher qui se retrouvent dans les réseaux de distributions classiques n’est astreint à cette taxe. En revanche, ils ont le plaisir de manger une viande d’un animal qui a été contrôlé sur le plan sanitaire comme saine car toute bête malade ou ayant une telle apparence est rejetée par le rabbinat. »
Vous ne pouvez pas vous en empêcher, il faut que vous déformiez tout. Tout d’abord, le troisième postulats est que « La République française ne salarie aucun culte : les citoyens sont libres de financer le culte de leur choix ». Ainsi, vous présentez comme le postulat une phrase qui est en réalité tirée de l’analyse des conséquences de l’absence d’étiquetage de la viande, phrase qui, en outre, ne concerne pas spécialement le casher. Je veux bien admettre que sur la question de la taxe, il y ait une différence entre le casher et le halal. Or c’est précisément et à l’évidence ce dernier que j’avais en tête, ce qui prouve à quel point votre judéo-centrisme vous porte à me faire un procès de mauvaises intentions. Quant au coup : ils ne savent pas qu’ils mangent casher, mais ils ont « le plaisir » de manger de la bonne viande, c’est vraiment du foutage de gueule !
M. Pérez : « Sa quatrième conviction assure que « Les consommateurs ont le droit de savoir ce qu’ils achètent ». En conséquence, l’opposition à la certification de toutes les parties a comme seul objectif celui de « tromper les autres consommateurs et les taxer à leur insu ». La ‘’réputation’’ du Juif sera là, bien sûr incognito, pour corroborer cette assertion. Le Juif menteur et voleur ! »
A vouloir tout réduire à de l’antisémitisme, vous devenez ridicule. Si l’on met de côté le casher pour la question de la taxe, il reste que la taxe sur le halal est bel et bien payée par tous les consommateurs à leur insu. Par ailleurs, l’absence d’étiquetage dans la filière normale conduit fatalement à servir aux consommateurs, sans qu’ils le sachent, donc potentiellement contre leur gré, de la viande abattue rituellement, de sorte qu’ils cautionnent à la fois une religion et un mode d’abatage. Si la viande était dûment renseignée, il est évident que des consommateurs refuseraient d’acheter halal ou casher. Dès lors, juifs et musulmans seraient les seuls consommateurs de viande halal ou casher, du moins les principaux, et tout le coût serait reporté sur eux. Ceci serait d’autant plus vrai pour le casher puisque vous avez dit que seule une partie de l’animal est casher. Mais la forme d’abatage concerne l’animal tout entier. Il s’ensuit que la viande casher serait plus chère qu’elle ne l’est aujourd’hui si les consommateurs de viande casher devaient payer aussi pour les parties qu’ils ne consomment pas et que personne d’autre ne consommerait, car c’est évidemment sur eux que la perte serait reportée, au moins en partie. La dissimulation est immorale et, en ce bas monde, l’argent est roi. Qu’il n’y ait pas un rapport entre les deux serait surprenant. Mais, pour ce qui est de l’aspect financier du problème, et quoique vous focalisiez sur les juifs, j’avais également en tête la question des abattoirs. De plus en plus d’entre eux se mettent au halal pour éviter de se mettre aux normes ou pour se simplifier la vie, donc pour des questions d’argent. Mais leurs profits riment avec tromperie. Ils font leurs choux gras sur l’ignorance des consommateurs. L’étiquetage obligatoire les ruinerait et cette exigence a mis à jour le pot aux roses.
M. Pérez : « Au final, suite à la lecture de cet article, on apprend que le Juif se ‘’ghettoïse’’, est ‘’ennemi’’ de la République car demeurant juif, se fait financer son culte subrepticement et se bat pour empêcher toute modification de l’usage courant pour pouvoir continuer à ‘’tromper et voler’’ ses concitoyens ! De quoi dénoncer fortement l’auteur de tels mensonges envers une communauté qui n’a rien à se reprocher sauf, évidemment, son Judaïsme. Ces mystifications ne sont-elles là que pour mieux pourfendre l’Islam et servir de justification à tous reproches ? »
C’est vous qui ne parlez que des juifs. J’ai posé les principes, exposé les conséquences logiques de manière générale et relativement au halal et au casher. J’ai dénoncé des pratiques, pas attaqué des personnes. J’appelle tous les citoyens français à se réunir sous la loi commune, à proscrire les exceptions flatteuses mais scandaleuses qui sont autant de discriminations et de stigmatisations. J’invite en particulier ceux qui bénéficient de ces exceptions à prendre conscience qu’elles sont un piège et un danger. Vous faites semblant de ne pas comprendre, libre à vous. Mais arrêtez vos salades. Ne m’imputez pas votre délire.
Je ne tourne pas autour du pot ; j’appelle un chat « un chat ». Quand je vois un problème, je le dis. Quand ce problème est lié à l’islam, je le dis. Quand il est lié au judaïsme, je le dis aussi. Quand un problème se rencontre aussi bien dans l’islam et que dans le judaïsme, je le dis encore. Quel genre d’homme serais-je si je me taisais ou parlais à moitié ? Alors, non ! je ne parle pas du cascher pour mieux « pourfendre » l’islam. Je ne parle d’ailleurs ni du judaïsme ni de l’islam, mais des questions particulières du casher et du halal qui, dans les conditions actuelles, sont également problématiques.
M. Pérez : « Quoiqu’il en soit, cette ‘’certification’’ exigée ici par des détours peu louables se réclame au final d’un combat peu digne. La preuve n’est autre que ‘’l’amour immodéré’’ de Philippe Landeux envers les seuls animaux égorgés par des rites ‘’sauvages et barbares’’. D’où son exigence qu’ils soient assommés auparavant. Par contre, il ne dira mot, n’aura pas de compassion, n’exigera point que soient assommés tous les autres animaux dont le judaïsme interdit leur consommation et dont les athées sont friands. Telles les grenouilles lesquelles leurs cuisses sont sectionnées sans être assommées auparavant. Les homards prennent eux des coups de chaleur lorsque vivants ils sont cuits sur les fourneaux jusqu’à ce que mort s’ensuive. Ou encore, sans être exhaustif, les huitres et les moules qui sont consommées vivantes et agonisent lentement sur les étals des poissonniers montrant ainsi leurs fraicheurs. Ces animaux, parmi de nombreux autres, n’ont pas trouvé en la personne de Philippe Landeux de défenseur car ignorés par la religion juive. Cela parle par lui-même ! »
« Des détours peu louables ». Invoquer la Constitution, vous appelez cela des détours peu louables. Croyez-vous vraiment que les lecteurs qui auront pris la peine de comparer vos dires à mon texte original seront dupes de vos manipulations ? Croyez-vous, même, que la partialité de votre texte et la nullité de vos arguments ne suffisent pas à en révéler toute la tartufferie ? Tout est bon pour vous pour détourner l’attention du nœud de la question. Votre dernier subterfuge est de prétendre que je parle des animaux, alors que c’est précisément un débat dans lequel je ne suis pas entré. Apprenez, au passage, que les grenouilles sont elles aussi endormies. Un reportage est passé il y a quelques jours dans M6 Mag sur le sujet. Quant aux homards, aux huîtres, aux moules, je ne sais pas, je ne crois pas effectivement, mais ce n’est pas le sujet. Le sujet, c’est : « le halal et le casher, tels qu’ils sont pratiqués aujourd’hui, sont-ils conformes à la loi commune ». La réponse est non. Cela pose de multiples problèmes. Il faut y remédier. Tout le reste est du contorsionnisme.
M. Pérez : « Au-delà de ce triste constat, il est malheureux de voir Riposte Laïque accoler le Judaïsme à tout problème avec l’Islam. Comme pour se dédouaner de tous racisme envers cette religion dont il est difficile, effectivement, d’affirmer son intégration dans la République et son amour envers celle-ci. A trop vouloir combattre ses abus cette association par de telle diffusion plus que douteuse en vient à se déconsidérer et à épouser, mais s’en rend-elle compte, une lutte au goût rancie. »
Je ne sais pas si Riposte Laïque « accole le Judaïsme à tout problème avec l’Islam ». Je ne le crois pas, car cela n’a aucun sens. Ce n’est pas non plus ce que je fais. Pour autant, il n’y a aucune raison de mettre de côté un problème lié au judaïsme dès lors que l’on dénonce un problème de la même nature lié à l’islam. Il n’y a pas deux poids, deux mesures. Et quand des pratiques relèvent exclusivement de l’islam, elles doivent être dénoncées avec autant de véhémence en dépit des sophistes qui ne manquent jamais de hurler à la « stigmatisation » et à « l’islamophobie ». Alors le judaïsme est étranger à l’affaire et je ne vois ni pourquoi ni comment l’y mêler. Hurler l’antisémitisme (vous n’avez pas prononcé le mot, mais l’avez fortement pensé) quand le cas inverse se présente est tout aussi démagogique.
Je ne suis ni contre le judaïsme, ni contre l’islam, mais pour la République française, une et indivisible, égalitaire, démocratique et laïque.
Bref, je renvoie tout un chacun à la lecture de mon article dont je ne retire pas un mot.
Philippe Landeux
Publié sur Riposte Laïque le 12 mars 2012
Premier message posté directement sur le blog de M. Perez
Monsieur,
Vos élucubrations sont scandaleuses. L'interprétation que votre judéo-centrisme vous amène à faire de mon texte qui est d'une portée générale et ne vise pas particulièrement les juifs est répugnante.
Votre méthode qui, en dernière analyse, consiste à me présenter comme un antisémite afin de clore le débat est pitoyable. A vous suivre, je suis donc aussi un islamophobe, un raciste, un homophobe, un misogyne, j'en passe et des meilleures, puisque quiconque participe d'un communautarisme peut se retrancher comme vous le faites derrière une prétendue haine que je nourrirais à son endroit.
Apprenez, Monsieur, que l'amour de la République n'est point la haine de l'Autre.
J'ai posé les principes que vous avez le culot d'appeler "convictions", j'ai mis en lumière les contradictions possibles pour que chacun les surmonte au besoin dans l'intérêt de la France et de la République. Je n'attaque personne en particulier. A chacun de prendre position et d'assumer ses contradictions.
Apprenez encore que 1 + 1 = 2 et que deux lois sur un même sujet, c'est une de trop dans la République. Quand les religions ou tout autre groupe de pression obtiennent une dérogation pour se soustraire à la loi commune, quand la loi a la faiblesse de leur accorder cette dérogation, il y a bien deux lois (voire plus) et l'unité de la République n'est plus. C’est simple à comprendre, et tout ce que vous dites pour soutenir le contraire contre toute évidence n’est que sophismes et diversions.
Ceci étant, j’ai répondu point par point à votre diatribe mais ma réponse est trop longue pour être postée ici. Je l’ai envoyée à Riposte Laïque.
J’ai dit ce que j’avais à dire.
Philippe Landeux
Réponse de Victor Perez
Mr Landeux,
Vous ne visiez pas particulièrement les Juifs dites vous ?
Alors pourquoi avoir affirmé autant de mensonges ?
- La communauté juif se "ghettoïse" car refusant de se plier à votre dogme athéïste. S'est elle renfermée sur soi avant que vous ne vous mettiez à condamner les exigences de l'Islam en France ? Bien sûr que non!
- Les Juifs sont, je vous cite, des "fauteurs de trouble et des ennemis de la République" car refusant de se plier à vos injonctions. La France est-elle encore une démocratie laïque ou est-elle devenue une théocratie de l'athéïsme ?
- Je vous cite toujours, "les citoyens qui n’adhèrent ni au culte islamique ni au culte judaïque sont non seulement trompés sur la marchandise mais contribuent sans le savoir au financement d’un culte". Ce qui est une accusation sans fondement pour ce qui concerne la communauté juive. Je vous mets au défi de prouver le contraire.
- Et pour clore se flot d'insultes vous vous interrogez "Pourquoi toutes les parties des animaux ne sont-elles pas certifiées de même si ce n’est pour tromper les autres consommateurs et les taxer à leur insu ?" L'art d'affirmer naïvement le vieux cliché du "juif vicieux aux doigts fourchus".
Après tout ceci votre "article" ne doit pas interpeller le juif que je suis ?
Si vous avez un problème, comme beaucoup d'autres, avec l'Islam apprenez à le régler sans vous servir du Judaïsme et de ses adeptes. Le peuple juif s'est toujours intégré dans les pays où il se trouvait, a toujours respecté la loi du pays hôte et a toujours gagné sa vie honnêtement.
Sortir de cette vérité c'est se mettre sur une voie glissante.
Et vous avez bien dérapé. Faites le voeu que SOS racisme, le Mrap ou encore la LDH ne vous poursuivent ainsi que RL pour avoir autant déraper. Il est vrai que ces associations "anti-raciste" ont d'autres chats à fouetter que de défendre les Juifs.
Ma dernière réponse :
Je vous réponds pour la dernière fois, car discuter avec vous me semble aussi utile que de parler à un mur. Je maintiens que votre méthode consistant en affirmations gratuites, négations, amalgames, raccourcis, déformations et diffamations est répugnante.
En premier lieu, j'invite les lecteurs de bonne foi à lire mon texte pour qu'ils constatent par eux-mêmes vos manipulations.
http://ripostelaique.com/halal-casher-les-choses-sont-simples.html
Je me répète donc, jamais je ne parle des juifs en particulier pour la simple raison que je me place au niveau des principes et analyse les conséquences de s'en écarter (quel que soit l'auteur des écarts et quelles que soient ses raisons) et que mon but n'est pas de diviser (stigmatiser) mais de rassembler (chacun devant donc mettre de l'ordre dans ses affaires). Aussi, quand vous réécrivez mes phrases en les faisant commencer par "Le juifs... " vous déformez de manière scandaleuse l'esprit de mon article.
Je signale d'ailleurs que le mot "ghetto" ni aucune de ses déclinaisons n'apparaît dans mon article, que c'est vous qui l'employez à dessein.
Je dis donc que le système de dérogations valide ou pousse à la communautarisation. Vous remarquez que je ne parle pas de religion, car les dérogations peuvent avoir des mobiles différents bien que, au final, leurs effets soient similaires. Or vous me semblez fort mal placé pour me démentir, vous qui, un peu plus haut, déclarez : "Ce n'est pas parce que je défend Israël et le peuple juif que je parle en leurs noms et que je fais du prosélytisme."
« Les Juifs sont, je vous cite, des "fauteurs de trouble et des ennemis de la République" car refusant de se plier à vos injonctions. » Exemple type de manipulation. Vous présentez un bout de phrase en sous-entendant qu’elle s’applique exclusivement aux Juifs pour faire croire que je m’en prends à eux en particulier, alors que, comme je l’ai dit, mon texte a une portée générale pour montrer les effets pervers des dérogations et mettre en garde ceux qui peuvent être concernés, afin qu’ils corrigent le tir. Voilà le passage non tronqué : « Sur le principe, de telles prétentions qui pourraient avoir des prétextes autres que religieux débouchent sur le communautarisme et sont contraires à l’égalité des citoyens devant la loi et à l’unité de la République. Ceux qui soutiennent de telles prétentions sont, par conséquent, des fauteurs de trouble et des ennemis de la République. »
« La France est-elle encore une démocratie laïque ou est-elle devenue une théocratie de l'athéïsme ? » D’abord, pour votre gouverne, je ne suis pas athée, comme vous l’insinuez. Ensuite, dans un Etat laïque, la loi commune est supérieure aux prescriptions religieuses et l’Etat ne se mêle pas de religion sauf quand des pratiques relèvent du domaine public, ce qui est le cas ici. Pourquoi l’Etat aurait-il accordé des dérogations pour le casher et le halal s’ils n’interféraient pas avec la loi commune imposant l’étourdissement des animaux avant abattage ? Or, en ne se faisant pas respecter, la loi s’est soumise à des prescriptions religieuses et, pour le coup, les religions en question s’immiscent dans le domaine public, et à double titre : elles font de leurs fidèles des citoyens à part et, faute d’étiquetage de la viande, elles s’immiscent dans la vie des consommateurs divers puisque ceux-ci achètent sans le savoir des produits religieux ou hors norme.
« Je vous cite toujours, "les citoyens qui n’adhèrent ni au culte islamique ni au culte judaïque sont non seulement trompés sur la marchandise mais contribuent sans le savoir au financement d’un culte". Ce qui est une accusation sans fondement pour ce qui concerne la communauté juive. Je vous mets au défi de prouver le contraire. » Mais vous croyez qu’avec vos contradictions flagrantes vous avez les moyens de me défier ? Personne ne peut nier que de la viande d’animaux abattus rituellement est écoulée incognito sur les marchés ordinaires. Les juifs ne consomment pas les parties arrières et il me semble que les musulmans ne consomment pas les parties avants. Dès lors, qui consomme ce que les uns et les autres ne veulent pas ? Ces consommateurs ne financent-ils donc pas un culte, du moins une pratique religieuse, sans le savoir ? Et les fidèles des religions en question ne sont-ils pas soulagés d’une partie du prix des bêtes qu’ils consomment dans la mesure où les parties restantes sont payées par d’autres consommateurs. La taxe sur les produits halal, payée par tous, finance directement le culte musulman. La taxation des produits casher fonctionne différemment et je veux bien croire que seuls les juifs la payent. Il n’en demeure pas moins que l’ensemble des consommateurs soutien des pratiques religieuses et finance directement ou indirectement un culte, souvent sans le savoir. Je vous accorde également que le casher étant plus marginal, le problème serait anecdotique sans le halal. Mais sur le principe, c’est la même chose.
« Et pour clore se flot d'insultes vous vous interrogez "Pourquoi toutes les parties des animaux ne sont-elles pas certifiées de même si ce n’est pour tromper les autres consommateurs et les taxer à leur insu ?" L'art d'affirmer naïvement le vieux cliché du "juif vicieux aux doigts fourchus". » Je ne vous insulte pas, je vous dis votre fait. Et ne venez pas vous plaindre, vous qui, après avoir laissé entendre que je serais antisémite, vous réjouiriez de me voir devant les tribunaux ! Parmi les officines de persécution, vous avez d’ailleurs oublié la LICRA (principal accusateur de RL dans son procès) et l’UEJF, laquelle est cul et chemise avec SOS Racisme. Mais, pour en venir au sujet, agiter un cliché pour diffamer l’adversaire ne détruit pas les faits qu’il avance. Outre que, une fois de plus, le propos ne concerne pas les juifs en particulier, je vois mal comment ont peut nier — et vous savez fort bien que c’est indéniable puisque vous éludez le fond du problème par un tour de passe-passe — que cacher une information au consommateur revient à le tromper sur la marchandise, que militer pour qu’une partie des consommateurs soient maintenus dans l’ignorance est à la fois de la discrimination et de la tromperie. Et je ne dis pas cela pour jeter la pierre, mais pour mettre en lumière le problème et que tous les gens de bonne foi s’attèlent à le résoudre.
Voilà.
Je vous avais annoncé que j’avais répondu à votre premier message, ma réponse est en ligne sur RL :
http://ripostelaique.com/abattage-rituel-reclamer-le-respect-de-la-loi-pour-tous-est-il-antisemite.html
Réponse de M. Perez qui jette quelques mots affligeants pour sauver la face à ses propres yeux :
Mr Landeux,
Vous jouer avec les mots. Au final vous en concluez que le Judaïsme n'a pas les mêmes travers que l'Islam. Notre échange vous aura pour le moins ouvert les yeux. Arrêtez donc de comparer l'incomparable. Cela vous empêchera de laisser entendre d'affreuses accusations envers les Juifs.
Je vous renvoie à mon dernier article:
http://victor-perez.blogspot.com/2012/03/quand-riposte-laique-napprecie-pas-la.html
Monsieur Pérez a cru bon de poursuivre son monologue ailleurs. Il a écrit un second article, puis un troisième, tout aussi fallacieux que le premier. On remarquera que, contrairement à moi qui ai l'honnêteté de présenter son texte intégralement pour le démonter point par point, il continue à rester dans l'invective et l'affirmation gratuite pour noyer le poisson.
Quand Riposte Laïque n’apprécie pas la critique
On ne peut dire que Riposte Laïque ait goûté ma réaction intitulée « Quand Riposte Laïque se fourvoie » suite à l’article de Philippe Landeux au titre « Halal, casher : les choses sont simples ». Une réaction qui a provoqué l’écriture de plusieurs textes publiés sur son site. Il faut donc croire que la critique était fondée. Ces textes sont, cependant, restés hors sujet.
Pour être précis, le rite casher n’est imposé à personne ni financé par d’autres que ceux y consentant. Il n’y a dans celui-ci aucune esbroufe, ni taxation cachée devant servir l’intérêt du Judaïsme. Sortir de cette vérité c’est s’installer d’office sur une voie glissante. Le seul différent que certains peuvent avoir avec ce culte est son mode d’abattage et l’étiquetage des morceaux mis en circulation dans le circuit de distribution classique. Cela restera donc un débat ouvert tant que la République restera une démocratie. Un débat dans lequel le Judaïsme ne manque vraiment pas d’arguments.
Pour conclure cette précision, sans croire pour autant le culte juif au- dessus de tout examen, adjoindre la Cacherout à toute critique du Hallal c’est se parer d’une feuille de vigne d’innocence qui ne trompe plus personne. C’est ce que n’a toujours pas compris Philippe Landeux dans son ‘’analyse’’ de ma réaction qui n’était nullement une défense d’un rite mais une dénonciation d’une comparaison abusive de sa part.
Celui-ci, touché au vif s’est donc cru obligé de s’interroger : « Abattage rituel : Réclamer le respect de la loi pour tous est-il antisémite ? ». Sans s’exténuer à considérer chaque mot, phrase, mais aussi le ton désobligeant et, forcément, ma mauvaise compréhension, on n'en apprend pas moins, c’est déjà ça, qu’aucune taxe n’est payé à son insu, par le consommateur lambda, au rite juif. Celui-ci n’est donc point trompé, comme il l’était donné de le comprendre auparavant, par ce culte.
Deux accusations, deux diffamations -pas moins- qui tombent donc à l’eau. Ce qui n’est pas flatteur pour une association qui se dit combattre pour le respect de la loi.
Sur les deux autres griefs -à savoir la ‘’ghettoïsation’’ voulue de la communauté juive, sa qualité de « fauteur de trouble » et d’« ennemi de la République » parce que refusant l’étourdissement préalable de la bête- il n’en démord pas. Oublieux évidemment qu’une République Laïque est une République respectueuse des croyances de chacun et non pas une communauté nationale à son image. Celle d’un athéisme forcené confirmé par une interprétation intéressée de la loi.
Au final, Riposte Laïque ne sort pas glorieux de cet échange. Il reste à espérer dorénavant que toute critique des abus de l’Islam ne sera plus légitimée par un examen immérité et injustifié du Judaïsme.
Riposte Laïque se fâche
Suite à l’article intitulé Quand Riposte Laïque se fourvoie concernant un papier écrit par Philippe Landeux où le Judaïsme a servi, une fois de plus, de feuille de vigne dédouanant une dénonciation des abus de l’Islam, Riposte Laïque (RL), par la plume de Pascal Hilout, me répond par un article intitulé « Victor Perez : tellement étourdi qu’il défend mal l’abattage rituel ». Un texte où le mépris, pour ce que je suis sensé représenter, règne, mais aussi totalement hors sujet affirmant que j’ai défendu la cacherout alors que ma dénonciation portait précisément sur les travers de la pensée de Philippe Landeux, soutirée de sa diatribe. Une pensée où, selon mon avis non démenti par leur réponse, l’on « apprend que le Juif se ‘’ghettoïse’’, est ‘’ennemi’’ de la République car demeurant juif, se fait financer son culte subrepticement et se bat pour empêcher toute modification de l’usage courant pour pouvoir continuer à ‘’tromper et voler’’ ses concitoyens ! ».
Comme chacun peut le constater, un mien combat tourné, à n‘en pas douter, vers la défense du rite juif !
Il est donc inutile de répliquer sauf pour répondre à sa question : « Par ailleurs, vous jouez à l’humoriste lorsque vous osez écrire : ‘’En revanche, ils ont le plaisir de manger une viande d’un animal qui a été contrôlé sur le plan sanitaire comme saine car toute bête malade ou ayant une telle apparence est rejetée par le rabbinat’’. Ben voyons ! Vous avez bien dit rejetée ? Précisez donc votre pensée ! Rejetée à la poubelle au frais du rabbinat ou bien écoulée sur le marché de dupes que nous sommes ? »
Outre que cette question insulte l’intellect, chacun, mais pas Pascal Hilout, aura compris que le rabbinat ne s’occupe que du rite. Les bêtes appartiennent à l’éleveur ou au boucher et si, malgré les contrôles sanitaires, la bête n’est pas jugée sur pied totalement saine, et donc casher, elle sera refusée, rejetée et se retrouvera dans le circuit de distribution dans lequel ce dirigeant de Riposte Laïque se ravitaille. Une bête qui sera étourdie puis tuée par les experts du rite athée dont il se réclame, cela va de soi ! Le Judaïsme n’a pas comme prétention de lui interdire ses coutumes. C’est là que se trouve la différence avec l’athéisme forcené de RL.
Faut-il, malgré tout, lui souhaiter bon appétit ?
Ne se suffisant pas, apparemment, de cette pauvre réplique hors sujet, Cyrano -autre dirigeant de Riposte Laïque- diffuse un autre droit de réponse intitulé : « Réponse à un lecteur juif qui reproche à RL de se fourvoyer sur le casher ».
Que vient donc faire dans le titre ma qualité de « juif » ? Où ais-je écris que RL « se fourvoie sur le casher » ? Les mots n’ont-ils plus aucune importance ?
Si dans son texte Cyrano assure que son « journal n’a jamais renvoyé dos-à-dos l’influence de la religion musulmane et celle de la religion juive dans la société française » ainsi que d’autres ‘’gentillesses’’, il n’en reste pas moins qu’est largement justifié l’article de Philippe Landeux. Outre l’idiotie réaffirmée d’une ‘’ghettoïsation’’ de la communauté juive par sa volonté de respecter ses rites et coutumes (qui ne sont imposées à personne), pas un mot n’est dit pour blâmer les accusations mensongères d’un financement du culte juif par une taxe cachée, dérobée, ni sur celle où la communauté juive se bat pour continuer ses ‘’tromperies’’ et ses ‘’profits’’ envers les concitoyens de confessions différentes.
Des charges que quiconque sera bien en mal de démontrer et qui ne dérange, apparemment pas, les dirigeants de RL. Le texte de Philippe Landeux restera donc pour Cyrano « un texte qui permet d’approfondir des questions de société, autour de la laïcité » (sic) et pour moi un article de trop dans ce combat.
Pour finir, voici les passages de réponses que Victor Perez a faites à diférents commentaires reçus sur son blog relatifs à ces articles et qui témoignent de sa mauvaise foi et de ses contradictions.
Mar 11, 2012 12:15 PM « On peut évidemment critiquer la religion juive comme tout le reste d'ailleurs. Mais tant qu'à faire, avec des arguments et non pas avec des préjugés comme Landeux qui affirme, parmi d'autres stupidités que les Juifs se font financer leur culte. Affirmer ceci est soit de l'ignorance soit de l'antisémitisme. »
Mar 11, 2012 12:20 PM « Que les parties des bêtes abattues selon le rituel casher soient étiquetées je n'y vois aucun inconvénient. Les consommateurs avertis n'en seront que plus friand d'une viande saine. Que vous affirmiez qu'ainsi vous financez le culte juif est une erreur. Ces morceaux de viandes sont revendus à des bouchers qui ne paient que le prix du kilo selon l'offre et la demande et rien de plus. »
Mar 12, 2012 04:57 AM « S'il faut comme vous dites se battre contre "des pratiques communautaristes contraires aux lois et principes de notre république laïque" je ne vois pas pourquoi vous mettez dans celles-ci le rituel juif. Depuis des siècles elles n 'ont jamais dérangé qui que se soit (sauf bien sûr les antisémites) et ne se sont imposées à personne. Si l'Islam déborde le cadre de la loi de la République, c'est contre l'Islam qu'il faut sévir et ne pas, comme RL, se servir du Judaïsme pour justifier une condamnation plus que louable. Et si c'est le Judaïsme qui doit être dénoncé, alors dénoncez le, là en,core, directement. C'est là que se base notre opposition. Une opposition qui s'accroît à la lecture de l'article de Philippe Landeux qui accuse les Juifs d'être des menteurs et des voleurs. »
Mar 12, 2012 05:59 AM « Ce n'est pas parce que je défend Israël et le peuple juif que je parle en leurs noms et que je fais du prosélytisme. »
Mar 12, 2012 11:14 PM « La partie arrière que les Juifs ne mangent pas est mangée par les autres. La partie arrière casher que les Juifs ne mangent pas est revendue au prix de l'offre et de la demande et n'est nullement taxée par le culte juif. Ce qui revient à dire que vous ne financez ni de près ni de loin ce culte là. »
Mar 17, 2012 11:39 PM « Permettre la traçabilité de la viande casher reviendrai à condamner cette viande à être jeté car non acheté et donc à augmenter le prix de la viande que vous consommez. S'il est logique que les consommateurs sachent ce qu'ils mangent, ils ne faudrait pas que cette traçabilité empêche d'autres de respecter leur croyance. Aux décideurs de trouver un compromis satisfaisant tout le monde etr non pas seulement les athées. » Sans commentaire !
15:12 Écrit par Philippe Landeux | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |