DU MULTICULTURALISME ET AUTRES FADAISES (jeudi, 05 avril 2012)
On protège la diversité en défendant sa différence, car nul autre ne la défendra (mieux ou aussi bien). Si chacun perpétue sa différence, toutes les nuances perdurent et la richesse de l’Humanité est préservée. Mais tous les combats ne sont pas légitimes.
Toutes les cultures sont liées à un territoire (celui sur lequel elles sont nées et ont mûri) et relèvent du domaine collectif à plusieurs niveaux : local, régional, national voire continental. Tous les individus appartiennent simultanément à des sphères de chacun de ces niveaux et sont porteurs, malgré eux, des diverses strates culturelles correspondantes. Ils sont chez eux quand ils restent dans leur sphère géo-culturelle. Ils sont chez autrui dès lors qu’ils entrent dans une ou plusieurs sphères géo-culturelles autres que les leurs, du moins, lorsque ayant franchi des frontières, leur culture originelle les désigne comme étrangers dans leur nouvel environnement. Ceci s’applique également aux descendants des étrangers qui, au lieu d’être imprégnés de la culture locale et d’en être à leur tour les vecteurs, incarnent davantage la culture étrangère que leurs parents leur ont transmise et sont toujours comme un cheveux sur la soupe.
Rester soi-même chez soi est légitime. Mais rester soi-même chez les autres est, hors le cas du passage éclair, soit maladroit et impoli, soit méprisant et provoquant. En l’occurrence, cela peut provoquer une légitime réaction de rejet. Car chacun est maître chez soi et nul n’est tenu, à moins d’y être contraint, d’accueillir des étrangers, à plus forte raison s’ils se comportent en gougnafiers ou en conquérants. La contrainte en question peut être le fait soit des autorités locales, qui obligent leurs administrés à accueillir et à respecter les étrangers quoi qu’ils fassent, soit des étrangers eux-mêmes, qui imposent leur présence et leur culture les armes à la main.
C’est ici qu’apparaissent tous les paradoxes de l’immigration récente, voulue par le patronat, favorisée par les gouvernements successifs et cautionnée par la gaucherie depuis quarante ans sans que jamais le peuple, réellement confronté aux immigrés, ait eu son mot à dire.
Le système représentatif est par nature anti-démocratique, quoi qu’en dise la propagande. Le peuple français, dépossédé de la souveraineté par ses élus, c’est-à-dire par une oligarchie, n’est donc pas maître chez lui et tout ce qui est fait en son nom est nul et non avenu. N’ayant pas consenti à l’immigration, la présence des immigrés est aussi illégitime qu’un mariage forcé. Mais passons sur ce point.
Comme tous les peuples du monde, le peuple français a une culture nationale qui le distingue des autres et qui permet aux Français de reconnaître immédiatement comme des étrangers ou des immigrés les individus qui ne la véhiculent pas. Mais si les étrangers ou immigrés ne véhiculent pas la culture française, ils en véhiculent une autre qui indique les sphères d’origine auxquelles, manifestement, ils appartiennent encore. Il est alors vain d’espérer que les Français considèrent ces étrangers comme leurs pareils : s’ils partagent le même espace, ils ne sont pas du même monde. Or, en France, seul le point de vue français est légitime. Pour être reconnus comme des égaux, les étrangers, en particulier les immigrés, doivent s’adapter. L’assimilation, telle était en effet la politique traditionnelle de la France. Cette politique a néanmoins été abandonnée depuis que l’immigration concerne des individus qui proviennent d’autres continents et qui, plus que les précédents, avaient besoin de s’assimiler pour intégrer la communauté nationale. C’était donc gérer en dépit du bon sens une immigration en soi illégitime.
Il était naturel, dans ces conditions, que les immigrés non désirés et non assimilés soient l’objet d’un rejet, quoique la plupart des Français n’aient eu alors pour eux et pour la question de l’immigration qu’indifférence. C’est à ce moment que, initié par des traîtres, est né le mouvement soi-disant antiraciste dont la finalité n’a jamais été de lutter contre le racisme mais de lobotomiser les Français par la culpabilisation à tout propos afin qu’ils ne réagissent pas face à l’invasion migratoire programmée et au crime de lèse-nation en cours. Ayant désormais la loi pour eux, des immigrés qui n’auraient même pas du être en France ont commencé à parler haut et à semer des sentiments anti-français. Petit à petit, les rôles ont été renversés : les Français qui sont chez eux durent faire profil bas devant des étrangers menaçant de les accuser de racisme. Le monde à l’envers ! Mais si les Français se taisent, ils n’en pensent pas moins !
A la pression morale s’ajoute, avec le temps, la pression numérique. L’immigration n’a pas été une vague : c’est une déferlante continue. Le nombre d’immigrés, au sens propre, est en augmentation constante, quoique cette augmentation soit masquée par des naturalisations massives. Par ailleurs, bien que leurs innombrables descendants soient officiellement français en vertu du droit du sol, les Français voient en eux des immigrés, d’autant plus que tout à été fait pour qu’ils se voient eux-mêmes ainsi. Les immigrés représentent objectivement une masse colossale, loin du cliché de la minorité négligeable. Ils pèsent de plus en plus lourd. Mais dans quel sens font-ils pencher la balance ? Dans celui du communautarisme, de l’anti-France et d’intérêts étrangers, puisqu’ils n’ont pas été assimilés. Ils sont aujourd’hui une force d’inertie ; ils seront demain une force offensive. Si bien que la question se pose : Est-il raisonnable de les considérer encore comme des « immigrés » ? L’immigration concerne des individus. Mais ces immigrés et leurs descendants participent d’un phénomène collectif qui tourne de facto à l’invasion, à la colonisation, à la conquête. Les politiques d’immigration massive et d’« intégration » ont ignoré l’importance et la précarité des rapports de force et transformé les immigrés en autre chose. Un immigré qui ne s’assimile pas est un colon. Des colons qui ont la force pour eux (que ce soit par les armes ou par le nombre) sont des conquérants en puissance.
La preuve de l’évolution inquiétante du rapport de force est dans l’apparition de l’idéologie du multiculturalisme d’après laquelle la France serait soi-disant un pays multiculturel. Cette idéologie est évidemment la conséquence, une fois de plus, de l’abandon de la politique d’assimilation qui a permis aux immigrés de conserver leur culture d’origine et les a même obligés à s’y accrocher. Mais ce n’est pas parce que ces derniers sont en France et que certains sont devenus français, au moins sur le papier, que les diverses cultures qu’ils véhiculent, selon leurs origines, sont elles-mêmes de France ou françaises. Ces cultures sont étrangères. Elles sont typiques de pays et de peuples étrangers clairement identifiables. Elles se rencontrent dans tous les pays du monde où des immigrés non-assimilés et de même origine sont installés et, de ce fait, elles ne caractérisent aucun de ces pays. Elles ne sont pas davantage françaises. Elles ne sont en rien une composante de la culture de la France. Tout ce qui existe en France n’est pas nécessairement français. L’idéologie du multiculturalisme, inventée et portée par des gens qui haïssent la France et visent à l’anéantir grâce aux immigrés, voudrait pourtant faire croire le contraire. Si tout est français, rien n’est français et la France n’existe plus. Le multiculturalisme n’est pas une idéologie de la tolérance, mais la pire espèce de collaboration.
Le terme « multiculturalisme » est apparu pour transformer en faits positifs les conséquences de plus en plus visibles d’une politique migratoire désastreuse qu’il devenait impossible de nier plus longtemps. Ceux qui soutenaient que l’immigration ne pose aucune problème présentèrent comme un bonheur les problèmes qu’elle pose. Le multiculturalisme se fonde en effet sur un constat implicite : les masses immigrées, de races et de cultures étrangères, défigurent la France. Sans l’immigration, et en particulier l’immigration arabo-africaine massive, le multiculturalisme n’a aucune raison d’être en tant qu’idéologie. Pour preuve, cette idéologie n’existait pas avant et elle n’a d’ailleurs toujours aucun sens.
Dans la foulée du multiculturalisme est apparue une autre idéologie, pourtant aux antipodes, celle du métissage. Les immigrationnistes sont décidément les champions du virage à 180° ! Ils arrivent à chanter les louanges de la diversité raciale et culturelle, ils vouent même aux gémonies quiconque n’entonne pas leur refrain, et vantent dans le même temps son strict contraire, puisque l’idéologie du métissage n’est autre chose que l’apologie de l’uniformisation, par le mélange, des hommes, donc des races et, partant, des cultures. L’idée, cette fois, est que les conflits raciaux et la résistance à l’immigration disparaîtront quand autochtones et immigrés, à force d’être métissés, c’est-à-dire abâtardis, formeront une nouvelle race, une race unique, quand personne, de par ses origines pour partie étrangères, n’aura pas plus de légitimité que son voisin, quand la population retrouvera une certaine homogénéité. Or c’est précisément l’idée que soutiennent les opposants à l’immigration, à laquelle ils reprochent de troubler l’homogénéité existante. Tous sont donc a priori d’accord sur les vertus de l’homogénéité raciale et culturelle. Mais les premiers, tourmentés par la haine de soi, du Blanc, de la France et de l’Occident, jouant les apprentis sorciers, espèrent en recréer une autre au prix d’une sorte de génocide, tandis que les seconds, traités de fascistes, accusés de haine envers l’Autre, refusent tout simplement d’être colonisés et de disparaître à terme, ce qui est le réflexe sain et naturel de tout être vivant et de tout peuple conscient de lui-même.
Par ailleurs, le métissage produit les mêmes effets partout et détruit la diversité raciale et culturelle aussi bien au niveau national qu’international. Même en supposant que le métissage accouche d’une race et d’une culture inédites, ce qui est une vue de l’esprit (1), il aura appauvrit considérablement l’Humanité et surtout l’Occident, particulièrement adepte de ces idéologies mortifères. L’Humanité est riche des cultures locales et nationales. La richesse de l’Humanité ne peut être préservée que si chaque peuple, chaque pays, protège et perpétue son patrimoine dans tous les sens du terme. Tout le reste relève du sophisme, de la démence et de la trahison.
Philippe Landeux
5 avril 2012
(1) Le métissage produit à la fois des métis et du communautarisme. Il ne fait pas disparaître les races, car tous les individus ne se métissent pas, mais il engendre une masse croissante d’individus inclassables et déboussolés, qui sont tout et rien à la fois. Or, quoi qu’en dise l’idéologie dominante, les hommes ont besoin de repères ; ils ont besoin de savoir d’où ils viennent, qui ils sont, à quoi ils appartiennent, ce qu’ils doivent défendre. Les êtres exceptionnels dépassent peut-être ces considérations, mais ils ne font que confirmer la règle : les hommes souffrent intérieurement de l’absence ou de la confusion des repères. C’est pour échapper personnellement à cette souffrance prévisible, ou pour l’épargner à leurs enfants, que certains fuient le métissage comme la peste et se retranchent dans ce qu’ils regardent comme leur communauté. Plus le discours métissolâtre s’intensifie, plus ils se sentent menacés (avec raison), plus ils se raidissent (parfois à l’excès). Si cela ne débouche pas sur une guerre civile, pour une conquête ou une reconquista, la situation créée est au moins et à jamais conflictuelle.
08:52 Écrit par Philippe Landeux | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |