LA CLÉ DE LA VICTOIRE (lundi, 24 avril 2017)
Le Front National, autrement dit le camp "national", vient de connaître une victoire à la Pyrrhus. Encore une victoire comme celle-là et il n'y aura plus de France. Est-ce à dire qu'il n'y a plus de Français en France, de Français prêts à défendre leur pays ? Je ne le crois pas. Je pense surtout qu'ils sont divisés, notamment par la question de l'immigration, et qu'il n'y a pas, dans l'offre politique actuelle, de projet à long terme capable de les rassembler tout de suite et de les unir en un faisceau invincible. Si chacun des camps s'entête dans sa vision étriquée et bancale, aucun ne gagnera et la France disparaîtra.
Tous les patriotes savent que l'ennemi est le capitalisme. Mais l'ennemi ainsi désigné est protéiforme et chacun le combat à sa manière, de sorte que les forces d'opposition sont divisées et individuellement minoritaires, alors que, unies, elles seraient majoritaires. Le temps est venu d'être précis. L'ennemi, c'est Largent lui-même, c'est la nature monétaire du système, dont procèdent tant le capitalisme que le capitalo-mondialisme ou le capitalo-libéralisme dit ultra-libéralisme.
Largent (la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger) va de pair avec l'individualisme (> sans-frontiérisme, mondialisme) et l'inégalité (exploitation, oligarchie, ploutocratie). Il engendre le système monétaire où les droits sont incarnés et conférés par la monnaie et dans lequel les individus ont un pouvoir d'achat limité et inégal. Ce système a sa propre logique, dont Largent est la clé de voûte. En accepter une partie, c'est valider le tout. Or telle est la situation dans laquelle sont aujourd'hui les partis qui se veulent en pointe de l'opposition : ils dénoncent des aspects de ce système, des effets de Largent, mais ils conservent Largent et valident le système en général. Il s'ensuit que tout ce qu'ils veulent est contre-nature (contre la nature du système), que leurs efforts pour ramer sans but à contrecourant sont voués à l'échec.
L'urgence, pour les patriotes, n'est pas d'affiner leurs stratégies mais d'élaborer une véritable alternative au système actuel, ou plutôt d'y adhérer, car elle existe déjà : le Civisme. Sans entrer ici dans le détail de ce projet, force est d'admettre qu'il doit être l'exact contre-pied du système actuel. Il doit proscrire la notion de valeur marchande et la monnaie. A un pouvoir d'achat limité et inégal conféré par la monnaie, gagnée on ne sait comment, il doit proposer un pouvoir d'achat indéfini et donc égal pour tous les citoyens et conféré par la citoyenneté elle-même, étant entendu que la citoyenneté se mérite en remplissant les devoirs du citoyen, notamment celui de participer à la vie de la cité, selon ce que celle-ci considère comme une participation. Ainsi, à l'individualisme et à l'inégalité, il pourra substituer le civisme (ou patriotisme) et l'Égalité (bien comprise).
Ce qu'il manque aujourd'hui au Front dit National, dans sa lutte contre le capitalo-mondialisme, c'est, outre un discours radical contre Largent, une conception juste de l'Égalité (des citoyens en devoirs et en droits) qui peut justifier de défendre la Nation. Car pourquoi défendre la "nation" si celle-ci est, pour la grande majorité, synonyme d'exploitation ? Le Front National défend déjà toutes les notions consubstantielles à l'Égalité : nation, patriotisme, souveraineté populaire (démocratie), souveraineté nationale (indépendance), non-ingérence. Il ne lui reste plus qu'à dénoncer Largent pour avoir une conception cohérente de l'Égalité et aller ainsi au bout de sa propre logique.
Ce qu'il manque aujourd'hui au Front dit de Gauche, dans sa lutte contre le capitalisme, c'est à la fois une idée moins naïve de l'Égalité, qui ne peut concerner que les citoyens sous peine d'être non seulement un mot creux mais un sophisme capitaliste, et, partant, une idée plus solide de la nation, seul levier pour renverser le capitalisme. Il doit comprendre que l'immigration est l'arme du capital contre la nation et contre la seule égalité possible ; que défendre sa nation, son peuple, c'est défendre le monde entier et la véritable humanité ; bref, que l'Égalité passe par la lutte contre Largent et pour la nation.
Voilà mon message. Lutter contre Largent au nom de l'Égalité et de la Nation. Telle est la seule voie pour réconcilier tous les patriotes et stopper notre descente aux Enfers.
16:24 Écrit par Philippe Landeux | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |