DISCOURS FICTIF DU GÉNÉRAL DE GAULLE (mercredi, 25 novembre 2020)

Appel du 18 Juin — Wikipédia


Françaises, Français,
Mes chers compatriotes, mes chers concitoyens,

Je viens mettre un terme aux rumeurs les plus alarmantes et ranimer l’espérance.

Il y a quelques jours, j’ai disparu. Je me suis enlevé moi-même. Non pour me soustraire à mes obligations, mais pour me soustraire à la pression, me donner du temps de réflexion, dérouter nos ennemis et revenir plus déterminé, plus fort que jamais.

Depuis maintenant un an, la France et le peuple français, comme le reste du monde, subissent l’offensive générale des puissances capitalistes qui, jusque-là, se tapissaient dans l’ombre, se contentant d’exercer leur influence et d’en recueillir les fruits. Il apparaît qu’elles sont désormais résolues à exercer elles-mêmes le pouvoir et à le prendre, c’est-à-dire à en dépouiller totalement les peuples à leur profit. Elles ne pouvaient pas le prendre ouvertement au risque de susciter la résistance des peuples ; elles ne pouvaient le prendre qu’à l’issue d’une campagne de terreur, qu’en amenant les peuples à renoncer eux-mêmes à leur liberté ; elles ne pouvaient gagner qu’en tournant contre eux leur besoin naturel et légitime de sécurité. Il fallait qu’un danger mortel, réel ou supposé, leur fasse perdre la raison au point d’en accepter les mesures les plus extraordinaires, irrationnelles en apparence, mais tendant à les accoutumer à la tyrannie et à sceller à leur asservissement.

La crise du coronavirus a été cette opportunité. Un virus somme toute ordinaire a été le prétexte de semer la panique tant espérée, pour ne pas dire planifiée. S’il n’avait pas existé, les capitalo-mondialistes l’auraient inventé ; s’il n’avait pas été grave, ils en auraient exagéré la gravité. Quoi qu’il en soit, le leurre a fonctionné. Les gouvernements et les médias à la solde des milliardaires ont tenu l’opinion en haleine. La pseudo pandémie a été l’occasion, pour les gouvernements, de s’arroger tous les pouvoirs, de suspendre toutes les libertés et de ruiner leurs pays. Censés protéger leurs peuples, ils s’en sont montrés les pires ennemis. Loin de les dénoncer, les médias s’en sont faits les apologistes et les complices. Ils nous ont présenté des criminels comme des bienfaiteurs. Ils nous les vendront bientôt comme des sauveurs. Car pendant que la crise était réduite à une question sanitaire, pendant que l’univers était sommé de discuter « santé » sans dévier du discours officiel, les capitalo-mondialistes avançaient leurs pions, dévoilaient leurs projets, révélaient leurs intentions.

Quel est leur projet ? Instaurer ce que de nombreux chefs d’État et autres personnes notoires ont désigné sous le nom de « Nouvel Ordre Mondial ». De quoi s’agit-il en apparence ? De concentrer entre les mains d’une élite la gestion du monde, donc de déposséder les peuples de la gestion de leurs propres affaires. Autrement dit, il s’agit de transférer la souveraineté des peuples, qui souvent en ont déjà été dépouillés par leurs gouvernements, entre les mains d’une caste, celle des gens qui, de par leur argent, détiennent le pouvoir économique et achètent tout, y compris et avant toute chose les hommes politiques. Ce projet ne date pas d’hier et ne pouvait être mené à bien que par étapes, à la faveur de crises internationales, au motif que des problèmes mondiaux appellent une gouvernance mondiale.

Ainsi la Première Guerre Mondiale a-t-elle donné le coup d’envoi avec la création de la Société Des Nations (S.D.N.), dont l’échec a été retentissant. Le projet n’en a pas moins été repris après la Deuxième Guerre Mondiale avec la création de l’Organisation des Nations Unies (O.N.U.) et une pléthore d’autres organisations mondialistes : Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C.), Font Monétaire International (F.M.I.), Organisation des Nations unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (U.N.E.S.C.O), etc., sans parler de toutes les organisations non-gouvernementales, qui ont fait du monde leur terrain de jeu, et de toutes celles fondées par des citoyens du monde autoproclamés. Plus près de nous, le capitalisme a agité le spectre de la guerre, qui fut toujours son œuvre en dernière analyse, pour justifier la création de la Communauté Économique Européenne (C.E.E.), puis l’Union Européenne tout court (U.E.). Pour préserver la paix en Europe, les pays européens devaient s’unir, les peuples devaient renoncer petit à petit à leur souveraineté jusqu’à ne plus exister en tant que nations. Car, comprenez-vous, les peuples et surtout les peuples maîtres chez eux, « c’est la guerre » ! La paix exige, soi-disant, que les peuples disparaissent ou qu’ils soient nuls, c’est-à-dire esclaves. Et pendant que l’Europe, au nom de ces sophismes, s’employait à détruire les nations par le haut et de l’extérieur, l’immigration et l’antiracisme, encouragés par les mêmes, tantôt au nom de Largent, tantôt au nom des droits de l’Homme, détruisaient les peuples par le bas et de l’intérieur, les niant, les dissolvant, sapant leurs défenses physiques et morales, et les disposant à passer à l’étape suivante.

Nous marinions depuis assez longtemps, il semblait que nous soyons bons pour passer à la casserole. Mais il fallait un nouveau prétexte pour allumer le feu sans que la grenouille bondisse. Celui du réchauffement climatique, de la pollution, de la planète, de l’environnement, en un mot de l’écologie, n’avait pas pris ou pas assez. Comment terroriser suffisamment les gens pour qu’ils acceptent tout ? En appeler à leur sens civique n’avait pas marché. Restait le ressort de l’égoïsme. Le danger ne devait pas être général, collectif, éloigné et vague, mais immédiat, omniprésent et potentiellement mortel. Rien de tel qu’un virus qui se répand partout et dont nul ne sait comment se protéger. Et si ses effets sont moins dévastateurs que prévu, peu importe. L’important est que les gens aient peur à tort ou à raison, sentiment que la propagande peut, à elle seule, créer et entretenir.

Et c’est bien la peur qui s’est emparée d’une grande partie d’entre vous, la peur qui vous tétanise, qui vous empêche de voir ce qui se déroule sous vos yeux et qui vous dresse contre ceux qui vous alertent. Que se passe-t-il donc ? Gardez à l’esprit que le but du capitalo-mondialisme est de mettre le monde à sa merci, de nous asservir tous individuellement et collectivement, en nous ôtant toute envie ou possibilité de révolte ou en nous réprimant avec la dernière brutalité au besoin. C’est d’ailleurs sous ce dernier rapport que le coronavirus a été utile en premier lieu. Logique ! Le système s’est d’abord assuré de pouvoir briser toute résistance avant de la susciter avec le déploiement des mesures révélatrices de ses véritables objectifs.

En France, il s’est assuré le soutien des forces de l’ordre par des primes, des augmentations et autres hochets. Il les a dotées de tous les moyens de répression et de surveillance. Après les avoir habituées à faire respecter des réglementations absurdes et tatillonnes, notamment en matière de sécurité routière, il les a à sa botte pour faire appliquer sans sourciller les mesures les plus liberticides et les plus funestes. Le « flicage » est à l’ordre du jour. Le confinement injustifiable n’en a pas moins servi à justifier l’interdiction de sortir de chez soi plus d’une heure, l’interdiction de se réunir et, évidemment, l’interdiction de manifester. Ces mesures absurdes, auxquelles on peut ajouter le port obligatoire d’un masque totalement inefficace, n’ont aucune utilité sanitaire : elles visent à vous soumettre, à détruire en vous tout esprit critique, à vous familiariser avec l’idée de vivre sous un contrôle permanent qui ne cessera pas avec la fin de la pandémie qui est d’ailleurs déjà terminée. Le système veut non seulement connaître vos moindres faits et gestes mais il voudrait encore vous les dicter. Tous les moyens pour vous tenir en laisse sont bons et de plus en plus intrusifs : caméras, drones, traçage Internet via les téléphones, vaccins obligatoires bourrés de nanotechnologie, passeport covid (sous condition de vaccination), en attendant l’implantation obligatoire de puces.

Mais tout ceci n’est qu’un volet du plan. Dans un monde monétaire, le vrai contrôle, le contrôle absolu passe par l’argent. Celui qui n’en a pas est dans la dépendance de celui qui peut lui en donner. Or, en arrêtant brutalement l’économie, en interdisant de travailler, sans suspendre les règles du système monétaire, l’État a lui-même provoqué la ruine du pays et s’est, par-là même, positionné en sauveur. Les travailleurs mis au chômage ne survivent que grâce à ses aides. Mais tous n’y ont pas droit. Les entreprises ne survivent, temporairement, que grâce des prêts qu’elles devront rembourser, qui souvent ne suffisent pas, qui les tueront à terme et auxquels beaucoup n’ont pas droit. Mais tout cet argent avancé directement par l’État ou indirectement par les banques, d’où vient-il ? Il a été avancé par l’Europe qui l’a elle-même créé ou emprunté sur les marchés financiers. Dans tous les cas, son remboursement sera exigé, et l’État se fera fort d’honorer une dette qu’il a lui-même contractée au nom de la nation, sans la consulter. Mais jamais la nation ne pourra la rembourser même en payant jusqu’à la fin des temps, d’autant plus qu’elle s’ajoute à la dette générale, déjà irremboursable. Elle sera donc asservie par la dette. Idem pour les entreprises. Quant aux particuliers, ruinés eux aussi, il est prévu d’instaurer un revenu universel, versé par l’État qui, par ce moyen, s’assurera la docilité des citoyens. Il est d’ailleurs envisagé que le « socle citoyen » ne soit accordé qu’aux citoyens vaccinés. Et pour refermer entièrement le piège, pour que le système ait un contrôle total, pour qu’il n’y ait plus le moindre espace de liberté, sinon surveillé, la monnaie n’existera plus que sous forme dématérialisée, ce en quoi la 5G est indispensable. Tout ceci est dans les tiroirs et devrait être mis clairement sur la table en 2021 si rien ne vient enrailler la machine.

Françaises, Français,

J’ai dressé sous vos yeux le constat. Il est indiscutable. Il est accablant, scandaleux, révoltant. Il est même encore pire que tout ce que des hommes sains d’esprit peuvent imaginer. Des criminels, poussés eux-mêmes par une logique supérieure, ont résolu de nous anéantir et d’enchaîner les survivants. Le projet est mondial. Tous les peuples ou presque sont concernés et voués au même sort. Mais les peuples ne peuvent avoir de prise que sur leur propre destin. Il appartient à chacun d’eux de déjouer les démons qui les gouvernent et de reprendre les rennes de leur destinée. Le peuple français devra, comme tous les autres, se libérer par lui-même et se montrer digne de la liberté. Il y a urgence. Les capitalo-mondialistes croient toucher au but et agissent désormais au grand jour ; ils croient que nous sommes irrémédiablement empêtrés dans leurs filets. Mais si la corde est serrée, nous ne sommes pas encore morts et nous les voyons venir désormais. Par leurs outrances, ils ont eux-mêmes fait tomber le bandeau. Ils ont fait mieux : ils nous ont réduits à la misère qui ne nous laisse plus d’autre choix que la victoire ou la mort.

Français, votre souffrance est indicible, votre colère est légitime. Quand les maux de la patrie sont à leur comble, il appartient au peuple souverain de la sauver, il est du devoir de tout patriote de courir sus à l’ennemi. Rien ne peut arrêter un peuple qui ne s’en laisse plus imposer. Pour autant, l’énergie populaire doit être canalisée et dirigée. Car il ne suffit pas de remporter la bataille ; il faut aussi être capable d’exploiter la victoire. Des chefs de talent et de confiance sont nécessaires avant, pendant et après. Le plus dur n’est pas de renverser un pouvoir mais de le remplacer… et être en capacité de le remplacer est la condition pour mener à bien son renversement. Rien de tout cela ne manque aujourd’hui. L’heure est venue. Citoyens, levez-vous ! Formez vos bataillons ! Suivez une fois encore votre serviteur ! Ensemble écrasons les capitalo-mondialistes, à commencer par leurs chefs visibles et invisibles, et reprenons notre pays. Le jour de l’assaut est fixé. Attendez le signal.

Une fois les opérations lancées, rien ne pourra les arrêter, rien ne pourra nous empêcher d’aller au bout. Le système n’était fort que parce nous étions divisés et à genoux. Il tombera aussitôt que nous nous lèverons. La victoire peut dores et déjà être considérée comme acquise puisque nous sommes décidés à vaincre et que nous aurons déjà vaincu nos propres faiblesses.


Mais nous n’aurons alors paré qu’à l’urgence. Nous aurons déjoué le capitalisme dans ce qu’il a de plus extrême, mais nous n’aurons pas altéré la nature capitaliste du système qui conduit sur cette pente fatale. Le capitalisme n’a pas engendré le mondialisme par hasard, mais parce qu’il en est précisément le terreau. C’est aussi sur ces questions que j’ai médité. Je suis parvenu à des conclusions stupéfiantes que je veux partager avec vous.

J’ai dit que les grands capitalistes obéissaient à une logique supérieure. Ils obéissent tout simplement à la logique du jeu auquel nous jouons tous : le système monétaire, qui est un Monopoly grandeur nature. Dans ce jeu, il y a un gagnant, qui finit par concentrer tout l’argent entre ses mains ; tous les autres joueurs sont ruinés progressivement. Toute partie finit inéluctablement de la même manière, quels que soient les joueurs. Si les gagnants peuvent croire qu’ils ont du mérite à avoir gagné telle partie, la vérité est qu’ils ne gagent que parce les mécanismes de ce jeu font qu’il n’y a qu’un gagnant, peu importe qui. Jouer à ce jeu condamne la plupart des joueurs à perdre. C’est aussi le sort des hommes dans le système monétaire.

Absorbés par le jeu auquel nous sommes obligés à jouer nous en oublions ses enjeux. Le système monétaire nous impose d’avoir de l’argent pour vivre et nous nous efforçons d’en gagner ou de ne pas en perdre sans nous demander ce qu’est la monnaie. Hé bien ! la monnaie n’est rien moins que nos droits : tous les droits dont elle nous permet de jouir quand on en a, tous ceux dont elle nous prive quand on n’en a pas. Nous la voyons comme un instrument neutre entre nos mains, alors qu’elle fonctionne selon des règles a elle et qu’elle régit nos vies et nos droits, que nous en ayons ou pas. Le système monétaire nous condamne donc à jouer avec nos droits, avec nos vies, comme si de rien n’était. Par ailleurs, comme la monnaie circule et doit être gagnée aux dépens d’autrui, le système monétaire nous plonge dans une sorte de guerre permanente de tous contre tous pour en avoir, alors que nous sommes supposés être concitoyens et solidaires. Autrement dit, le système monétaire met en œuvre une logique et des mécanismes qui ne sont en rien ceux d’une Société digne de ce nom.

Il n’y a pas de Société sans citoyens, et il n’y a de citoyens que si la citoyenneté signifie même devoirs et mêmes droits pour tous. Parmi ces droits du citoyen figure celui de profiter de tous les bienfaits de sa société et donc la possibilité, pour tous les citoyens, d’accéder librement au marché. C’est la citoyenneté qui confère ce droit. En quoi quelqu’un qui ne profite pas des bienfaits de sa société, alors même qu’il a contribué à les générer, est-il citoyen ? Cela s’appelle « un esclave ». Et pourquoi des citoyens n’auraient-ils pas ce même droit de profiter, si tous participent bien à la vie de la cité selon ce qu’elle considère comme une participation ? Une Société, c’est « un pour tous, tous pour un », pas « chacun pour soi ». Comment une telle évidence peut-elle nous échapper ? Tout simplement parce que c’est contraire à la logique monétaire qui s’impose à nous et nous interdit de voir ce qui crève les yeux.

Une véritable Société repose sur l’Égalité bien comprise, alors que le système monétaire est intrinsèquement inégalitaire. Jamais les Principes de l’ordre social ne prévaudront dans un système monétaire imposant sa logique monétaire. Jamais il n’y aura de véritables Citoyens dans l’inégalité, pas plus qu’il ne pourra y avoir de véritable démocratie. Contenir les excès du capitalisme, fruits de cette dynamique inégalitaire, revient à chasser le naturel qui reviendra fatalement au galop. Sans doute l’excès de maux nous obnubile-t-il et justifie-t-il notre révolte, mais nous devons voir plus loin et agir demain plus en profondeur pour empêcher à jamais le mal de renaître.

Mais quelle est la véritable nature du mal que nous devrons tôt ou tard éradiquer ? Quel est cet ennemi que nous devrons un jour anéantir ? On ne peut pas vaincre si on ne sait contre qui ou contre quoi l’on se bat ! En réalité, j’ai déjà révélé le secret de la victoire : attacher à la Citoyenneté le droit d’accéder librement au marché, et adapter le système à ce Principe, lequel système ne serait donc plus monétaire. Il n’est pas indispensable d’en savoir davantage. Il est néanmoins utile d’identifier clairement l’ennemi que cette révolution écrasera, car c’est parce qu’il ne l’a pas été jusqu’à présent qu’il a échappé à tout, qu’aucun coup n’a été dirigé contre lui.

Je n’ai jusqu’ici utilisé que les termes vagues de « système monétaire » et « capitalisme ». D’aucuns pourraient croire que l’essence du mal est dans le commerce, dans les riches, dans les banques, dans la spéculation ; d’autres pourraient accuser le fonctionnement de la monnaie, son support ou son mode de création ; les plus audacieux dénonceront l’existence même de la monnaie, avec l’idée de l’abolir et, avec elle, tout échange et toute forme de moyen d’échange. Tous auraient en partie raison mais seraient encore loin d’avoir identifié le ressort du système monétaire. Pourquoi donc est-il monétaire ? Parce que nous utilisons de la monnaie. Qu’est-ce que la monnaie ? Une unité de valeur. Pourquoi avons-nous besoin d’une unité de valeur ? Parce que nous croyons que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger. Voilà la source ! Tout ce qui est résulte de ce que nous avons tous dans la tête : la croyance universelle que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger. Cette croyance véhicule un schéma de l’échange qui s’impose à la Société et la détruit, puisque ce ne sont plus les Principes de l’ordre social qui structurent la Société et imposent leur conception de l’échange. C’est pourquoi j’ai aussi parlé de « logique monétaire » par opposition à la « logique sociale ».

Le schéma d’échange est celui du troc, et il est vraisemblable — bien que cela soit contesté — que ladite croyance ait été engendrée par la pratique même du troc, c’est-à-dire par l’échange d’objets entre individus ou communautés, donc par la mise en équivalence des objets appelés à changer de mains. Le troc présente toutes les caractéristiques de l’échange monétaire : notion de valeur, matérialisme, individualisme. Il est de même asocial, puisqu’il n’a aucune dimension sociale, même si la « société » valide tout, et inégalitaire, puisqu’il appartient à chacun de se ménager des droits et que la notion de valeur n’a de sens que dans l’inégalité. Pour connaître les mécanismes et les effets fondamentaux du système monétaire, il suffit d’étudier ceux du troc. Et comme la notion de valeur marchande est liée au troc, la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger enferme dans les schémas du troc et implique d’en accepter d’avance toutes les conséquences, quitte à en dénoncer certaines après mais en vain.

La croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger est un peu longue à énoncer. Un mot a été forgé pour la résumer : « Largent ». Largent, au sens strict, ne désigne donc ni la monnaie, ni le système monétaire, ni le capitalisme, ni aucun de leurs effets ; il est ce qui est en amont de tout, la logique dont tout procède directement ou indirectement. C’est aussi pour cette raison que Largent, au sens large, peut tout désigner.

Largent importe plus que la monnaie ; il existe sans elle sous le troc. En revanche, la monnaie ne peut pas exister sans lui. Par contre, tant que la monnaie existe, sous quelque forme que ce soit, c’est que les hommes sont toujours adeptes de cette croyance et sont, malgré eux, les complices du monde qu’il façonne. Les monnaies n’ont jamais eu besoin de support matériel. La matérialité des monnaies n’a jamais été qu’un prétexte, qu’un moyen de donner une réalité à une fiction. La monnaie virtuelle est l’aboutissement logique de l’évolution des supports monétaires, le stade où la valeur marchande n’est plus qu’une croyance à l’état pur, où la monnaie se confond avec Largent.

Mes chers compatriotes,

Vous avez toujours été à l’avant-garde de l’Égalité, mais sans savoir vraiment en quoi elle consiste parce ce que vous ignoriez tout autant son obstacle. Vous savez maintenant que votre ennemi de toujours, c’est Largent, qui porte en lui les principes de l’individualisme (pendant du mondialisme) et de l’inégalité, c’est-à-dire le contraire de ce sur quoi doit reposer une Société digne de ce nom. Vous savez aussi que Largent nous a tendu un piège mortel dans l’espoir de se perpétuer, un piège dont nous devons nous dégager en premier lieu. Sauvons donc la France aujourd’hui pour pouvoir, demain, anéantir Largent au nom de l’Égalité et de la Patrie.

Vive la Révolution !
Vive la France !

Ch. De Gaulle

10:20 Écrit par Philippe Landeux | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |