CIVISME : LE PATRIOTISME INTÉGRAL (lundi, 31 octobre 2016)

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Patriotisme, nationalisme, deux mots qui, malgré des racines différentes, devraient dire la même chose, puisqu’ils tournent autour des mêmes objets, mais qui, dans les faits, malgré des points communs, désignent en effet des conceptions politiques différentes, voire opposées. L’opposition entre eux repose à la fois sur un malentendu et une erreur commune. J’y reviendrai. D’ici là, je précise que je n’adhère pas à la définition simpliste et fausse d’après laquelle le patriotisme serait l’amour des siens, et le nationalisme, la haine des autres. Les choses sont bien plus complexes.

Le patriotisme, aussi bien que le nationalisme, c’est l’amour de sa patrie, de son pays, de sa nation, de son peuple, de sa société, de ses concitoyens, autant de notions qui se confondent ou vont de pair. Un patriote, un nationaliste, s’identifie à son peuple ; il l’aime comme lui-même ; il voit du moins en lui sa famille élargie. L’amour, en la matière, consiste à aspirer à l’indépendance et à la grandeur de son pays, à préserver l’existence de son peuple, son identité, son patrimoine, son territoire, sa liberté, sa souveraineté, en un mot, à œuvrer pour son bonheur, donc à combattre toute forme de danger, d’oppression, d’exploitation, d’injustice, de tyrannie, de malheur dont il pourrait être victime. Cet amour se manifeste par un engagement dans les combats à mener, engagement sous de nombreuses formes qui peut aller jusqu’au sacrifice suprême.

J’ajoute qu’aimer véritablement son pays et son peuple implique de vouloir l’Égalité, l’Égalité en devoirs et en droits entre ses concitoyens. L’Égalité, qui ne peut exister qu’entre citoyens, dans un cadre social, est indissociable des notions de citoyenneté, de société, de peuple, de patrie, de nation, de souveraineté nationale et populaire, c’est-à-dire de démocratie (au vrai sens du terme). L’Égalité est éminemment patriotique ou nationaliste. A l’inverse, l’inégalité est synonyme d’exploitation, d’oppression, d’injustice, d’oligarchie, de tyrannie, toutes choses que patriotes et nationalistes sont supposés honnir. On n’aime pas son peuple quand on cautionne le principe de l’inégalité, quand on accepte que ses concitoyens soient inégaux, donc pour la plupart d’entre eux exploités, opprimés, tyrannisés, etc.

C’est ici qu’intervient la différence entre ce que l’on appelle aujourd’hui le patriotisme d’un côté, le nationalisme de l’autre.

Le patriotisme se veut égalitaire et démocratique, tandis que le nationalisme prône l’inégalité et une forme de dictature. Mais si le patriotisme est plus conforme à ce que j’ai dit plus haut, ce n’est aujourd’hui qu’une apparence : il n’a de l’Égalité qu’une conception dénaturée ; il est incapable d’aller au bout de la logique et de proposer mieux que moins d’inégalité. La raison est simple : le système monétaire, dans lequel nous sommes, est intrinsèquement inégalitaire, et comme les « patriotes » ne remettent pas en cause la nature du système, comme ce à quoi ils aspirent est fondamentalement impossible dans ce système, ils baissent leurs prétentions et tordent les principes, sans même en avoir conscience.

C’est là l’erreur commune que font aussi les nationalistes : ils tiennent eux aussi la monnaie pour un paramètre naturel et ne remettent pas plus en cause le système monétaire que les premiers, mais eux voient dans leurs conséquences —notamment dans l’inégalité — des principes. Ils peuvent donc d’autant moins changer les choses qu’ils ont fait leur la logique du système. Et c’est au nom de ce réalisme, qui n’est jamais qu’une soumission à Largent, que les nationalistes rejettent à bon droit l’Égalité dénaturée, contre-nature et parfois désastreuse prônée par les « patriotes ». Partant, ils ne peuvent que valider l’inégalité du système monétaire et la reproduire sur le plan politique, en proposant des régimes hiérarchisés, autoritaires, oligarchiques et, au final, tyranniques, systèmes qui, paradoxalement, sont en même temps un frein à Largent.

Ainsi, nous voyons que le patriotisme et le nationalisme, tels qu’ils existent aujourd’hui, ne savent ni l’un ni l’autre comment traduire dans les faits l’amour du peuple. Le premier échoue à instaurer l’Égalité ; le second ne tente même pas. Chacun focalise sur des problèmes particuliers ; aucun ne voit le problème général. Tous veulent assurément le bien de leur peuple, de leur société, mais aucun ne va au bout de la logique sociale faute de renoncer à la logique monétaire. Or, dans un système monétaire, c’est toujours Largent qui gagne. Dit autrement : patriotisme et nationalisme sont toujours vaincus, au final, par le capitalisme, quoiqu’ils soient ses plus sérieux adversaires, contrairement aux autres courants politiques qui en sont les complices ou les idiots utiles.

Seul le Civisme, ou théorie de la Cité, réduit les failles du patriotisme et résout les contradictions du nationalisme. Il part du Principe simple et irréfragable que des Citoyens, dignes de ce nom, doivent être égaux en Devoirs et en Droits, égaux notamment dans le Devoir de participer à la vie de la Cité, selon ce que celle-ci considère comme une participation, et égaux dans le Droit de profiter des bienfaits de leur Cité, lesquels résultent de la participation de tous. Or pour que les Citoyens profitent effectivement des bienfaits de leur Cité, dont l’essentiel consiste en produits et services mis sur le marché, un autre droit doit leur être reconnu, celui d’accéder librement au marché. Sans ce droit-là, sans ce droit dont dépendent presque tous les autres, comme on peut le vérifier avec la monnaie qui aujourd’hui incarne et confère le droit d’accéder au marché, et tous ceux qui passent par celui-là, sans ce droit-là, dis-je, l’Égalité est un mot creux. Et c’est d’une Égalité creuse, vidée de tout sens par la monnaie, dont on nous rebat les oreilles depuis 200 ans.

Depuis la Révolution française, on nous parle d’Égalité sans tenir compte du fait que le système est monétaire, que de par l’origine et le fonctionnement de la monnaie il y a inévitablement des riches et des pauvres, et donc en nous faisant croire que des riches et des pauvres sont malgré tout égaux en droits ou, pour le moins, égaux devant la loi. C’est un sophisme, pour ne pas dire une foutaise ! Il n’y a aucune espèce d’égalité entre des riches et des pauvres, pas même devant la loi ! Selon que vous serez puissants ou misérables, etc. On le sait, mais nous ne voulons pas comprendre la cause du problème. C’est ce pas de géant que le Civisme effectue en considérant que la Citoyenneté, qui implique de s’être acquitté des Devoirs du Citoyen, d’avoir contribué à la prospérité de la Cité, est la seule condition pour accéder au marché et en retirer ce que bon semble à chacun. Et pour que les Citoyens puissent attester ainsi leur Citoyenneté auprès des commerçants et de toute entreprise, ils sont dotés d’une carte à puce dite « Carte civique », sorte de carte d’identité améliorée, strictement personnelle, sécurisée de manière biométrique, qui, d’un point de vue technique, fonctionne et s’utilise comme les actuelles cartes de crédit, à la différence près qu’il n’y a plus de crédits sous quelque nom que ce soit, ce qui change tout. Dans la mesure où la Citoyenneté, qui ne se mesure pas, est la « rémunération » de toutes les formes de participation reconnues, et où les Citoyens peuvent accéder librement au marché, nul n’est besoin de monnaie pour rémunérer les Citoyens et rien n’a de prix au sens monétaire du terme. Autrement dit, la Cité n’est plus un système monétaire (il n’y a plus d’unité de valeur) et son mode d’échange n’est plus fondé sur Largent (c’est-à-dire sur la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger). Dans ce mode d’échange, les objets sont secondaires ; le véritable échange a lieu entre le Citoyen et la Cité : droit d’accéder librement au marché, d’un côté, contre devoir de participer, de l’autre.

Le Civisme n’est ni utopique ni angélique. Que des cartes à puce servent à attester la Citoyenneté au lieu de manipuler des unités monétaires, c’est la même chose d’un point de vue technique, et cette conversion est parfaitement réalisable. (C’est même l’évolution logique de cartes qui servent aujourd’hui à manipuler de la monnaie devenue virtuelle.) Mais que le droit d’accéder librement au marché soit conféré également à tous les Citoyens par la Citoyenneté, s’obtenant elle-même par l’acquittement de devoirs envers la Cité, au lieu d’être conféré inégalement aux individus par des unités monétaires sans aucune signification sociale et qu’il appartient à chacun de gagner comme il peut, même par des moyens vicieux ou illégaux, c’est une révolution sur le plan philosophique… et il ne manque que la volonté pour l’opérer. Le Civisme n’est pas utopique ; il est la logique sociale absolue. L’utopie n’est pas de s’attaquer à Largent pour changer le monde ; c’est de croire que l’on peut changer le monde sans s’attaquer à Largent.

Enfin, je dis « monde », c’est une façon de parler. Le Civisme ne prône pas la révolution mondiale, ce qui serait surréaliste ; il ne conçoit la révolution qu’au niveau national, dans le cadre des pays existants et, en premier lieu, dans un pays occidental, comme la France. Bien que ses Principes soient universels, dans le sens où ils sont ceux de toute Société, même animale, il ne nie pas l’existence des peuples et leurs différences et ne prétend pas former une seule Société de toute l’espèce humaine ; il n’est ni universaliste ni mondialiste ni sans-frontiériste… universalisme, mondialisme, sans-frontiérisme et tous leurs dérivés étant d’ailleurs des faux nez du capitalisme, donc de Largent. Le Civisme se concentre sur la société et vise à instaurer son modèle dans un pays, quitte à ce que ce modèle se répande ensuite. Il croit en la nation ; il est de facto nationaliste. Il veut l’Égalité au sein de la patrie ; il est de facto égalitaire (à ne pas confondre avec « égalitariste ») et patriotique. Il est pour la souveraineté du peuple ; il est de facto souverainiste, républicain et démocratique. (Un système égalitaire serait démocratique par la force des choses, à l’inverse d’un système inégalitaire qui est oligarchique par nature.) Il anéantit Largent ; il est de facto anticapitaliste. Il assure à tous, et à tous les niveaux, la plus grande liberté possible ; il est de facto libéral et décentralisateur autant que faire se peut. Il garantit l’application des Principes de l’ordre social ; il est de facto socialiste. Il est tout cela à la fois mais d’une manière qui n’appartient qu’à lui, c’est-à-dire non-faussée par Largent, comme le sont aujourd’hui les doctrines de tous les courants politiques qui revendiquent  l’un ou l’autre de ces caractères.

Mais je me suis éloigné de mon sujet. Je voulais traiter la question de l’angélisme. Et sous quel rapport le serait-il ? La Cité n’est pas ouverte aux quatre vents, et elle distingue même la nationalité, qui s’acquiert sur des critères identitaires et par des devoirs particuliers et confère les droits politiques, de la citoyenneté, à laquelle sont attachés les droits économiques et sociaux. Pas de droits sans devoirs ; pas de devoirs sans droits. La Cité ne donne rien… à personne. Pas d’assistanat. Elle sanctionne le mérite. Elle garantit les droits en contrepartie de devoirs. Le Civisme ne postule pas que les hommes sont bons, mais qu’ils recherchent leur intérêt, ce qui est une bonne chose quand la poursuite des intérêts privés sert l’intérêt général et ne va pas à l’encontre des droits d’autrui, comme c’est le cas dans le système monétaire. Ce n’est pas du communisme ; les Citoyens ont la liberté de consommer et d’entreprendre. La Cité n’attend pas des entreprises qu’elles produisent, mais qu’elles « vendent », c’est-à-dire qu’elles aient des clients, qu’elles satisfassent une demande significative. Enfin beaucoup sont incrédules parce que le Civisme s’attaque à Largent et qu’ils pensent que les riches ne laisseront jamais faire. Mais le but est-il de s’agiter pour que, au final, les riches, et donc Largent, continuent à régner ? Ceux qui n’inquiètent pas les riches ou craignent de les froisser ne travaillent pas pour le peuple, n’aiment pas la patrie. Du reste, des privilégiés n’ont jamais empêché que des bouleversements, devenus nécessaires, aient lieu. Or, qui ne s’est aperçu que le capitalisme est en bout de course et qu’il est urgent de mettre en place un autre modèle économique avant qu’il n’ait tout détruit, tout épuisé, tout laminé ?

Il devient assez clair que le capitalisme, dans sa phase actuelle, engendre des problèmes qu’il est impossible de régler sans sortir du système monétaire, mais que le Civisme, lui, résout instantanément. Non par magie ! Non par incantations ! Mais parce qu’il est naturel qu’un problème disparaisse avec sa cause. Je prendrai deux exemples. Tout d’abord le chômage. Dans la Cité, tous les Citoyens ont le droit d’accéder librement au marché. La Demande, le pouvoir d’achat global, est formidable, bien supérieur à l’Offre. L’Offre peut augmenter ; elle est toujours en deçà de la Demande. Les chômeurs trouveront tous un emploi et, une fois le plein emploi atteint, il sera maintenu par le déséquilibre permanent entre la Demande et l’Offre. Ceci reviendra à une relance du pouvoir d’achat, mais non faussée par les effets pervers de la monnaie. Deuxième exemple : la retraite. Avec la baisse du nombre d’actifs, nous ne savons pas comment nous financerons demain les retraites. Mais, dans la Cité, un Citoyen à la retraite est toujours Citoyen ; il a donc toujours le droit d’accéder librement au marché puisque ce droit est conféré par la Citoyenneté. Non seulement le problème est résolu instantanément, mais il apparaît qu’il est aujourd’hui purement financier et artificiel. En attendant, ce faux problème sert de prétexte pour nous plonger dans d’autres, le plus grave de tous étant l’immigration massive.

Il faut nous arrêter sur cette question de l’immigration qui, par sa durée et son ampleur, est devenue une question existentielle pour notre pays et notre peuple, et réunit de ce fait, dans une même hostilité, patriotes et nationalistes. Le positionnement par rapport à l’immigration prime tout désormais. Elle est l’alpha et l’oméga de la politique. Il y a ceux qui sont pour, sans frein, les mondialistes, les sans-frontiéristes, capitalistes ou gauchistes, et ceux qui sont contre, les souverainistes, qualifiés « d’extrême droite » par les traîtres à la nation. Le Civisme ne règlera pas le problème de l’immmigration-invasion, car la Cité ne pourra et ne devra être bâtie qu’une fois le problème réglé. Trois raisons : la première, c’est que ce problème, et tous ceux qui en découlent, accaparent tellement l’attention et divisent tellement l’opinion que le discours contre Largent, pour l’Égalité, est inaudible, car en avance d’une guerre ; la deuxième, c’est que la Cité sera une démocratie par la force des choses (pour la raison inverse qu’un système inégalitaire est oligarchique par nature), alors que l’immigration génère du communautarisme qui fausse le jeu démocratique et rendrait d’autant plus impossible de régler le problème ; la troisième, c’est que pour qu’il y ait une révolution en France, il faut qu’il y ait encore des Français pour la faire, de vrais Français, pas des Français de papier. D’où le slogan : pour faire la Révolution demain, il faut sauver la France aujourd’hui.

Le Civisme n’envisage pas l’existence de la Cité avant le règlement, d’une manière ou d’une autre, dans tous les cas douloureuse, du problème de l’immigration. Autrement dit, la Cité sera édifiée par des hommes libérés des problèmes qu’elle pose, en garde contre les dangers de l’humanisme béat, et au fait des Principes de l’ordre social. L’immigrationnisme sera mort. La Cité aura donc la volonté et les moyens d’empêcher l’immigration ou du moins de la maîtriser. Dans la mesure où il n’y aura plus de monnaie, où le droit d’accéder au marché sera attaché à un statut lui-même devant être reconnu par la Cité, où les entreprises n’auront plus d’intérêts financiers à faire appel à une main d’œuvre étrangère, où des immigrés illégaux n’auront eux-mêmes aucun intérêt à travailler pour elles, où l’emploi de clandestins sera même considéré comme de l’esclavagisme et puni comme tel sans pitié, il ne pourra y avoir d’immigration que légale, donc désirée, maîtrisée et encadrée. Sans oublier le fait que la Cité ne reconnaîtra plus le droit du sol, ni du sang d’ailleurs, puisque la nationalité ne s’obtiendra que sur des critères et par des devoirs, de sorte que les Citoyens nationaux, les authentiques Français, ne subiront plus l’injustice d’être mis sur un pied d’égalité avec les étrangers d’origine et de cœur et les « citoyens du monde » autoproclamés, et que, inversement, ils ne douteront plus du caractère français de quiconque aura la nationalité. Quel patriote, quel nationaliste ne rêverait d’un tel système ?

Maintenant, si le Civisme ne dit pas ce qu’il faut faire aujourd’hui face à l’immigration, il donne toutefois de nouveaux motifs de dénoncer l’immigrationnisme. Il explique pourquoi Largent, pourquoi le capitalisme, dans sa logique immanente, la met en œuvre. Patriotes et nationalistes savent déjà qu’elle est voulue d’abord par le patronat pour casser les luttes sociales et tirer les salaires vers le bas, ensuite par les gauchistes, pour des raisons idéologiques. Mais ils ne comprennent pas que le capitalisme, qui se sait au bord de la chute, espère échapper à son sort en paralysant voire en détruisant les peuples qui l’ont porté, enfanté, et qui, sans qu’ils le sachent eux-mêmes, sont à la veille de l’anéantir, ou en ont du moins le potentiel. L’immigration est, pour le capitalisme, un moyen d’étouffer la révolution dans l’œuf — en introduisant massivement des hommes venus d’ailleurs, ayant évidemment une autre mentalité, d’autres mœurs, d’autres conceptions, d’autres intérêts, d’autres désirs que les autochtones et qui sont donc une source de conflits et, pour le moins, une force d’inertie. Il en est de même de l’Europe, également voulue par le capitalisme, qui, elle, a pour fonction de détruire les pays et les peuples par le haut ou de l’extérieur. C’est donc au nom de la Révolution elle-même, au nom d’un anticapitalisme radical, que le Civisme s’oppose à l’immigration et prône la sortie de l’Europe.

Ainsi, le Civisme offre aux patriotes et aux nationalistes une doctrine cohérente de bout en bout, depuis son cœur jusqu’à sa périphérie. Parce qu’il est pour l’Égalité, l’Égalité véritable, la seule Égalité, l’Égalité des Citoyens en Devoirs et en Droits, il conçoit la Cité, la nation, la patrie, le peuple, un peuple souverain, à l’intérieur comme vis-à-vis de l’extérieur, d’où le triptyque : démocratie, indépendance, non-ingérence. Mais l’Égalité, c’est aussi être contre Largent, contre le système monétaire, contre le capitalisme, contre l’individualisme, le droit-de-l’hommisme, l’universalisme et le mondialisme, contre le sans-frontiérisme, contre l’européisme, contre l’immigrationnisme (Et on dit que les idéologies sont mortes !), bref contre tout ce qui détruit la nation. La Cité forgerait des Citoyens qui n’en auraient pas que le nom, qui rempliraient leurs devoirs comme ils connaîtraient et jouiraient de leurs droits ; qui tous participeraient, tous profiteraient ; qui seraient unis dans la joie comme dans la peine ; qui seraient frères parce que réellement égaux et collectivement maîtres de leur destin ; qui auraient l’esprit de corps : ils seraient conscients de former un tout et fiers de lui appartenir et auraient à cœur de le défendre. Le Civisme rompt avec le patriotisme et le nationalisme actuels parce qu’il est le patriotisme, ou le nationalisme, intégral. Il ne compose pas, comme eux, avec Largent et les préjugés monétaires ; il ne se laisse pas impressionné par les leurres capitalistes ; il conduit à l’harmonie sociale parce qu’il a pour seule boussole les Principes de l’ordre social.

L’Égalité des Citoyens en Devoirs et en Droits (dont celui de profiter des bienfaits de leur Cité) est non seulement la seule égalité possible mais cette égalité est indispensable entre des individus pour qu’ils forment Société. Et l’obstacle à l’Égalité, c’est Largent. Qui ne se bat pas pour l’Égalité, bien comprise, défend Largent en dernière analyse… et est donc un ennemi du peuple, de la nation, de la patrie. Les causes de l’Égalité et de la patrie sont une, comme celles de Largent et du capitalisme. Ceux qui veulent servir la patrie sans aspirer à l’Égalité ou, ce qui est la même chose, combattre le capitalisme sans dénoncer Largent veulent — ou plutôt ignorent qu’ils veulent — tout et son contraire, la cause sans ses conséquences. Ceux-là ne sont sans doute pas les pires ennemis de la patrie, mais ils n’en sont pas non plus les meilleurs amis. Allant d’instinct dans le bon sens mais faisant le chemin à moitié, ils permettent malgré tout d’avancer contre le mondialisme, contre les manifestations spectaculaires du capitalisme, mais ce n’est pas eux qui finiront le travail, contre Largent, contre l’inégalité, contre l’oppression, contre l’exploitation... et peut-être même seront-ils, le moment venu, les valets des nouveaux tyrans et les proscripteurs des patriotes conséquents, c’est-à-dire des véritables amis du peuple français.

 

Largent est un Tyran !
L’Égalité ou la Mort !

Vive le Civisme !
Vive la France !

Philippe Landeux
25 septembre 2016

00:42 Écrit par Philippe Landeux | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |