LETTRE OUVERTE À MES LECTEURS FIDÈLES MAIS INVISIBLES (mardi, 21 juillet 2015)

Une idée a besoin de bras.
La Révolution a besoin de couilles.


Je ne sais pas à quel degré vous qui me lisez êtes convaincus du bien fondé de mes théories. Mais si, après tout ce que j’ai dit et écrit, vous ignorez que l’Égalité est le Principe fondamental de l’ordre social ; que, dans une Société digne de ce nom, les Citoyens doivent être égaux en Devoirs et en Droits (égaux dans le Devoir de participer à la vie de la Cité, et égaux dans le Droit de profiter des bienfaits de leur Cité) ; que, par conséquent, un Citoyen a des droits, dont celui d’accéder au marché, parce qu’il est Citoyen ; si vous doutez encore que Largent (= croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger) soit au cœur de notre système (monétaire et inégalitaire par définition) et que, pour sortir de ce système, il faille en priorité anéantir Largent au nom de l’Égalité par le moyen d’une Carte civique qui attache le droit d’accéder au marché à la Citoyenneté, alors je ne peux rien pour vous. Peut-être ouvrirez-vous les yeux avec le temps ; peut-être vous rallierez-vous à la Révolution quand d’autres l’auront faite à vote place. Dans tous les cas, ce n’est pas à vous que je m’adresse.

Aujourd’hui, je m’adresse à ceux — des dizaines, des centaines, peut-être des milliers — chez qui mes propos ont provoqué le déclic, ont procuré la sensation d’avoir soudain la Matrice capitaliste sous les yeux et d’être seuls face à un monde peuplé d’esclaves et d’ignorants.

Si vous vous reconnaissez, si tu te reconnais, qu’attends-tu pour me faire signe ? Vas-tu rester longtemps seul dans ton coin ? Vas-tu me regarder longtemps me démener seul comme un diable pour apporter aux hommes (à nos concitoyens) la Vérité et la Révolution ? Tu me lis, tu m’écoutes, tu aimes, tu partages peut-être même sur facebook mes messages, mais crois-tu que cela suffira pour passer de la théorie à la pratique ? Es-tu un rêveur ou un révolutionnaire ? Si tu n’es qu’un rêveur, tu ne vaux pas mieux finalement que les capitalistes que tu méprises dans ton orgueil injustifié. Si tu es digne du nom de révolutionnaire… Non, tu ne l’es pas, pas encore. La preuve est dans le fait même que tu ne t’es jamais manifesté auprès de moi, que tu n’as jamais proposé ton concours pour faire triompher les idées que je porte et que de facto j’incarne. Tu n’es pas un révolutionnaire, car, en me laissant mener seul le combat, tu n’es pas effrayé à l’idée que la théorie révolutionnaire que désormais tu partages périsse avec moi, tu ne cherches pas à conjurer cette frayeur de la seule manière possible qui est de me rejoindre pour que nous forgions ensemble l’instrument de la Révolution.

Qu’adviendrait-il en effet de la Révolution, du Civisme, si je mourais demain ? Qu’adviendrait-il si, las de la nullité des uns et de la lâcheté des autres, las de me battre par principe pour des hommes qui, pour la plupart, ne m’inspirent que dégoût, las de voir ma patrie sombrer dans le néant sous les applaudissements de son peuple anesthésié, las d’une vie dépourvue de sens autre que celui du sacrifice, je me faisais sauter la tête ? Bien que le devoir d’accomplir mon destin me détournera toujours d’un pareil geste, cette idée me traverse parfois l’esprit et pourrait devenir obsédante si rien ne bouge une fois que mon œuvre sera achevée — ce qui est maintenant une question de semaines. Cela fait plus de quinze ans que je crie dans le désert. Je n’ai jamais perdu courage, mais j’ai fait plus que ma part et je commence à fatiguer de porter la Révolution à bout de bras. Il est temps que d’autres partagent le fardeau et soient capables de prendre éventuellement le relais. Et « d’autres », c’est toi. Oui ! toi !

Tu m’as bien entendu ; ne fais pas celui qui ne comprend pas ; tu sais très bien que c’est à toi en personne que je parle, même si je te ne connais pas encore puisque tu n’as pas encore daigné te montrer. Je te connais quand même assez pour sentir que tu es déjà en train de chercher de nouvelles raisons de te défiler. Alors je te pose la question : Vas-tu fuir longtemps comme ça ? De quoi as-tu peur ? De sortir de ton confort ? Dans ce cas tu as raison : reste caché, reste couché, tu es mort, tu ne sers à rien. Mais si tu crains simplement de ne pas être à la hauteur, tu as tort : tu es là, c’est en soi une marque d’exception. Alors arrête de tergiverser : la Révolution a besoin de tout le monde ; elle a besoin de toi ; j’ai besoin de toi.

En clair, si tu m’as entendu, j’attends de toi, tout d’abord, que tu maîtrises le Civisme, que tu lises la théorie (gratuite en version PDF sur ce blog), que tu la fasses tienne, que tu la répandes par tous les moyens à ta disposition, que tu te donnes les moyens de la répandre, que tu relayes comme un forcené tout ce que j’ai déjà produit à cet effet, que tu inventes ta propre manière de communiquer, que tu deviennes, en somme, ce que j’appelle un Patricien (voir le « Manifeste des Patriciens »). Cela dit, pour éviter tout de suite les malentendus et nous faire gagner du temps, je précise, au cas où cela ne t’aurait pas encore frappé, que la Cité est un système égalitaire et démocratique et que le Civisme est une théorie patriotique, qu’il est même le summum du patriotisme. Alors si tu n’as pas la fibre patriote, si tu ne crois pas en la France, si tu n’es pas français jusque dans tes tripes, si tu es un européiste, un universaliste, un mondialiste, un « citoyen du monde », un individualiste, un sans-frontiériste, un sans-papiériste, un immigrationniste, un antiraciste à la con, un anti-souverainiste, un anti-blancs, bref si tu es l’exemple type du dégénéré que le système voudrait que nous soyons tous, tu t’es trompé de crémerie ; tu n’as rien compris ; tu es à mes yeux un gauchiste, un collabo, un traître à la nation et un fléau de l’Humanité, tout au moins un abruti et un nuisible avec lequel je ne discute pas… Ta gueule ! Casse-toi avec tes niaiseries et ta moraline ! Vas faire la révolution au bistrot avec Mélenchon et Besancenot !

Maintenant, si tu es le patriote pur et dur que j’espère, si tu es persuadé, après avoir médité dessus, que le Civisme est la réponse, j’attends de toi que tu me contactes, pas pour m’adresser des félicitations ou des encouragements, mais afin que nous sortions mutuellement de l’isolement qui nous mine tous, que tu me fasses part de tes intentions ou, mieux, de tes actions, que nous combinions nos efforts, que nous nous rencontrions si possible, que nous organisions des réunions en vue de créer une organisation. Pour tout dire, j’attends de toi que tu sois plus qu’un dissident de pacotille, un guerrier du Net, que tu penses et agisses en véritable révolutionnaire.

Dans son malheur, notre génération a une chance exceptionnelle : elle a une révolution à faire, la plus grande révolution de toute l’histoire de l’Humanité : renverser Largent, instaurer l’Égalité. Bientôt le fruit sera mûr. Il ne restera plus qu’à secouer l’arbre. Mais il faudra quand même le secouer ; il faudra quand même que des hommes prennent leurs responsabilités, et il faudra que ces hommes soient prêts de longue date pour être en état de saisir l’occasion quand elle se présentera. Ces hommes existent déjà ; ils sont parmi nous. J’en suis. Toi qui es conscient des enjeux, tu peux, tu dois en être aussi.

Alors Maintenant, on se bouge le cul, on se sort les doigts, on ne laisse plus les zéros nous prendre de haut, on prend en main la révolution, on forme nos bataillons.

A bon entendeur…

LARGENT est un TYRAN !
L’ÉGALITÉ ou la MORT !

VIVE la RÉVOLUTION !
VIVE la FRANCE !

Philippe Landeux

23 août 2014

18:53 Écrit par Philippe Landeux | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook | |  Imprimer |