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lundi, 22 août 2011

IMMIGRATION & ETRANGERS : contrôle de l’immigration

Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.

33. Régulation draconienne de l’immigration européenne

34. Arrêt total de l’immigration extra-européenne jusqu’à nouvel ordre (la France doit apprendre à faire avec ses ressources humaines)

  • Plus de visas, même touristiques, plus de renouvellement des visas, des permis de séjour ou de travail (excepté pour les créateurs et patrons d’entreprises, leurs femmes et leurs enfants), plus d’adoption d’enfants étrangers
  • Billets d’avion et de bateau gratuits (aller simple vers leur pays d’origine) pour les étrangers en fin de droit
  • Peine de 2 ans de prison pour les immigrés clandestins, 5 ans pour les récidivistes, 10 ans pour les multirécidivistes, avec, toujours, expulsion à la clé.


Brath-z :

Autant je suis pour une limitation drastique de l'immigration, ainsi qu'une répression féroce de l'immigration illégale et des conditions qui les favorisent (filières, passeurs, entreprises complices, etc.), autant je ne comprends tout simplement pas pour quelle raison vous établissez une distinction entre « immigration européenne » et « immigration extra-européenne », ce d'autant plus que vous réclamez entre autre la sortie des institutions de l'Union Européenne. Un patriote français n'a aucune raison de considérer que parce qu'il vit sur le même continent, un étranger serait plus souhaitable qu'un autre, qui n'y vit pas. La France n'a pas à se considérer plus européenne que méditerranéenne ou encore occidentale (et sur ce dernier point il faut faire très attention : la France est un pays occidental, mais n'a aucune raison de faire partie de la « famille occidentale », regroupement idéologique et géopolitique qui gagnerait à être qualifié « d'occidentiste », d'après la notion mise en lumière par Alexandre Zinoviev), c'est-à-dire que ses déterminations géographiques sont existantes et multiples, mais ne sont que des déterminations géographiques.

Ma position personnelle sur l'immigration :
« Il ne faut pas confondre l’immigration, qui n’est rien d’autre qu’un phénomène économique sans aucune dimension humaine, et les immigrés, qui sont eux-mêmes des victimes de ce phénomène économique. Vouloir réduire considérablement l’immigration, ce n’est pas rejeter les immigrés déjà présents sur le territoire mais bien faire cesser ce système odieux de la circulation de la main d’œuvre (j’emploie à dessein un terme déshumanisant car dans le contexte de l’immigration les immigrés NE SONT PAS des êtres humains mais de simples variables d’ajustement économique) suivant les besoins du marché de la concurrence-libre-et-non-faussé. L'immigration n'est donc pas un phénomène « naturel » mais bien le résultat d'une action concertée.

Lutter contre l’immigration systémique et massive, c’est éliminer des rangs du capitalisme son "armée de réserve" (K. Marx) la plus efficace. L’immigration est un phénomène tout à fait récent (deuxième moitié du XIXème siècle) qui n’a rien à voir, tant dans son objet que dans sa portée ni dans ses conséquences, avec les mouvements de population qui ont émaillé les siècles passés. Les conséquences principales de l’immigration ont été, et ce dès 1848 :
- une baisse brutale et massive du niveau de vie des travailleurs locaux ;
- l’inondation du marché du travail par une main d’œuvre corvéable à merci vivant dans des conditions indignes ;
- émergence de luttes horizontales entre travailleurs locaux et étrangers (cf. les nombreux massacres d’immigrés Polonais ou Italiens dans le nord et le sud-est entre les années 1880 et 1920)
- l’accroissement des inégalités sociales.

Faire de l’immigration une bonne œuvre humanitaire, c’est donner un cache-sexe éminemment attrayant à la pratique la moins justifiable et la plus inhumaine jamais mise en œuvre par le grand patronat français.

Attention, je ne pense pas néanmoins qu’il faille totalement stopper l’immigration. Mais il faut organiser celle-ci de manière à ce que :
- elle ne soit pas massive (donc les 3/4 des immigrés sont destinés à retourner dans leur pays d’origine avec pécule et formation) ;
- elle n’engendre pas de conflit en France (donc les immigrés, temporaires ou non, doivent s’assimiler à la culture française, ce qui ne veut pas dire nier leurs cultures d’origines mais bien les accommoder aux mœurs civiles et aux principes civiques de notre patrie) ;
- elle ne soit pas systémique (donc on doit pouvoir contrôler étroitement l’entrée d’étrangers sur le territoire national et le moduler en fonction des besoins réels du pays) ;
- elle soit digne (donc il faut prévoir des centres d’accueil temporaire salubres et suffisamment grands, avec les infrastructures adaptées, et fournir les services nécessaires à une vie correcte et à une bonne assimilation culturelle).
Sans ces quatre conditions, l’immigration reste l’arme du chaos social ambiant.

De plus, parmi les immigrés, aussi bien temporaires que permanents, il est nécessaire que ne soit pas établie une hiérarchie par le statut. D’où la question de l’immigration illégale (de 80 000 à 2 000 000 de personnes selon les sources que j’ai pu trouver).
Là-dessus, ma position est claire :
- d’abord, établir un contrôle strict des frontières, démanteler les filières de "passeurs" et accroître considérablement et appliquer sans états d’âme les punitions contre les entreprises faisant usage de main d’œuvre illégale (en se concentrant tout particulièrement sur les grandes entreprises, principales pourvoyeuses d’esclaves des temps modernes) ;
- ensuite, régulariser tous les travailleurs immigrés illégaux (afin de leur donner un statut juridique) en leur appliquant les mêmes dispositions qu’aux immigrés légaux : au moins les 3/4 d’entre eux devront repartir dans leur pays d’origine au bout de quelques années ;
- enfin, établir au forceps (s’en fout de l’ONU, ligotée par son "conseil de sécurité") un développement économique des pays principaux émetteurs de l’immigration illégale (et légale aussi, tiens, tant qu’on y est) en prêtant massivement à taux 0 et, surtout, en vérifiant sur place le bon emploi de l’argent prêté, à l’aide d’observateurs français.

Il faut surtout se souvenir et convenir qu'il n'y a aucun désir légitime à l'immigration, ni chez l'immigrant lui-même - qui quitte sa patrie et les siens pour un pays dont il ne connaît rien - ni chez l'accueillant - qui subit de plein fouet les conséquences sociales de l'immigration sur son niveau et son cadre de vie. Toute personne qui promeut l'immigration comme système, quelle que soit sa condition sociale et son statut, est soit un imbécile qui s'est fait intoxiquer à coups de propagande bien-pensante soit un hypocrite pervers qui profite de la situation.

Réponse :

Je partage entièrement vos considérations générales sur l’immigration. Par contre, je rejette deux de vos propositions, à savoir régulariser les immigrés illégaux et prêter à leurs pays d’origine, fut-ce à taux zéro.

On ne peut pas maîtriser l’immigration si, par ailleurs, on régularise les immigrés illégaux, c’est-à-dire ceux qui sont venus sans autorisation et ceux qui sont restés au-delà du terme de leur permis de séjour. Les immigrés connaissent parfaitement, mieux que les autochtones, les faiblesses de la législation du pays dans lequel ils se rendent, et ils en abusent. Pour qu’ils ne viennent pas illégalement, il faut qu’ils sachent que la loi (en la matière et dans tous les domaines) est intransigeante, qu’ils n’aient aucun espoir de pouvoir la violer « impunément ». C’est à la France de fermer la porte à la chicane. Il faut arrêter de tenir un double langage ou plutôt de faire le contraire de ce que l’on dit. Il est d’ailleurs injuste et impolitique de mettre sur un pied d’égalité les immigrés qui ont respecté la loi et ceux qui, d’entrée, l’ont bafouée.

Quant à l’aide à apporter aux pays d’origine (points 4, 34 et 42), je suis absolument contre toute forme d’aide financière, surtout de la part de l’Etat. Même le prêt à taux zéro est un piège pour eux et pour nous. Leur prêter des fonds en contrepartie d’un contrôle de leur utilisation  n’est jamais qu’une forme d’impérialisme, qu’un colonialisme déguisé. C’est les traiter en irresponsables, en enfants. De plus, comme il y a de fortes chances que ce contrôle soit inefficace, que lesdits fonds soient dilapidés et qu’ils ne puissent pas les rembourser, il ne s’agira pas de prêt mais de don en réalité. A mon avis, toute approche monétaire de l’aide à leur apporter est perverse. Je penche davantage pour l’envoi, à leur demande, de personnes compétentes dans divers domaines dont la mission sera d’apporter leur concours aux administrations, aux collectivités locales et aux entreprises. Ces personnes ne seront dotées ni de matériel ni de fonds afin qu’elles soient obligées de faire en fonction des ressources locales, au lieu rendre ces pays dépendants d’une aide matérielle et financière étrangère. S’ils ont besoin de fonds, ils devront les obtenir des banques comme toute entreprise et dans les mêmes conditions. Tout développement ayant un autre moteur est fatalement artificiel.

Enfin, je reviens sur la distinction entre immigrés européens et extra-européens. Vous ne comprenez pas la raison de cette distinction, « d'autant plus que vous réclamez entre autre la sortie des institutions de l'Union Européenne. » Tout d’abord, il va de soi que le qualificatif « européen » n’a rien à voir avec l’Europe institutionnelle. Faut-il donc mettre toujours les points sur les « i » ? Un européen est un Blanc. Les Blancs se trouvent, en majorité, sur les continents européen et américains. Autrement dit, il s’agit de limiter de façon draconienne l’immigration en provenance des autres pays européens et des Amériques, et de la stopper radicalement, jusqu’à nouvel ordre, pour tous les autres pays. La France n’est tenue de recevoir personne et elle a le droit, en tant qu’état souverain, de recevoir qui elle veut, de trier ses immigrés selon ses critères (individuels, nationaux, etc.). Je m’étonne que vous, qui êtes aussi favorable à l’assimilation, ne compreniez pas la nécessité de cette distinction. L’assimilation est plus facile, plus rapide, pour des immigrés de physique et de culture semblable ou proche de celle des autochtones. Des immigrés blancs rencontrent moins de difficultés et posent moins de problèmes que des immigrés de couleurs. Parmi les immigrés de couleur, les chrétiens rencontrent moins de difficultés et posent moins de problèmes que des immigrés d’autres confessions, en particulier islamique. Il faut ajouter que des immigrés ne posent réellement de problèmes (sur le plan de l’assimilation notamment) que lorsque l’immigration est massive. Or nous avons subi pendant cinquante ans une immigration massive, majoritairement africaine et nord-africaine, dont nous mesurons aujourd’hui les conséquences désastreuses. La question n’est plus de savoir si de tels immigrés, en petite quantité, ne poseraient pas de problèmes. C’est avant qu’il fallait se poser la question. La modération n’est plus de mise. Le potentiel d’accueil de la France de cette population est épuisé et même dépassé. Nous sommes allé bien trop loin. Nous ne devons pas faire un pas de plus. Du reste, si je me préoccupe de la France, je m’oppose aussi à l’immigration pour les raisons que vous avez évoquées, à savoir que l’émigration est un déchirement pour intéressés et un désastre pour leur pays.

11:47 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

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