mercredi, 25 novembre 2020
DISCOURS FICTIF DU GÉNÉRAL DE GAULLE
Françaises, Français,
Mes chers compatriotes, mes chers concitoyens,
Je viens mettre un terme aux rumeurs les plus alarmantes et ranimer l’espérance.
Il y a quelques jours, j’ai disparu. Je me suis enlevé moi-même. Non pour me soustraire à mes obligations, mais pour me soustraire à la pression, me donner du temps de réflexion, dérouter nos ennemis et revenir plus déterminé, plus fort que jamais.
Depuis maintenant un an, la France et le peuple français, comme le reste du monde, subissent l’offensive générale des puissances capitalistes qui, jusque-là, se tapissaient dans l’ombre, se contentant d’exercer leur influence et d’en recueillir les fruits. Il apparaît qu’elles sont désormais résolues à exercer elles-mêmes le pouvoir et à le prendre, c’est-à-dire à en dépouiller totalement les peuples à leur profit. Elles ne pouvaient pas le prendre ouvertement au risque de susciter la résistance des peuples ; elles ne pouvaient le prendre qu’à l’issue d’une campagne de terreur, qu’en amenant les peuples à renoncer eux-mêmes à leur liberté ; elles ne pouvaient gagner qu’en tournant contre eux leur besoin naturel et légitime de sécurité. Il fallait qu’un danger mortel, réel ou supposé, leur fasse perdre la raison au point d’en accepter les mesures les plus extraordinaires, irrationnelles en apparence, mais tendant à les accoutumer à la tyrannie et à sceller à leur asservissement.
La crise du coronavirus a été cette opportunité. Un virus somme toute ordinaire a été le prétexte de semer la panique tant espérée, pour ne pas dire planifiée. S’il n’avait pas existé, les capitalo-mondialistes l’auraient inventé ; s’il n’avait pas été grave, ils en auraient exagéré la gravité. Quoi qu’il en soit, le leurre a fonctionné. Les gouvernements et les médias à la solde des milliardaires ont tenu l’opinion en haleine. La pseudo pandémie a été l’occasion, pour les gouvernements, de s’arroger tous les pouvoirs, de suspendre toutes les libertés et de ruiner leurs pays. Censés protéger leurs peuples, ils s’en sont montrés les pires ennemis. Loin de les dénoncer, les médias s’en sont faits les apologistes et les complices. Ils nous ont présenté des criminels comme des bienfaiteurs. Ils nous les vendront bientôt comme des sauveurs. Car pendant que la crise était réduite à une question sanitaire, pendant que l’univers était sommé de discuter « santé » sans dévier du discours officiel, les capitalo-mondialistes avançaient leurs pions, dévoilaient leurs projets, révélaient leurs intentions.
Quel est leur projet ? Instaurer ce que de nombreux chefs d’État et autres personnes notoires ont désigné sous le nom de « Nouvel Ordre Mondial ». De quoi s’agit-il en apparence ? De concentrer entre les mains d’une élite la gestion du monde, donc de déposséder les peuples de la gestion de leurs propres affaires. Autrement dit, il s’agit de transférer la souveraineté des peuples, qui souvent en ont déjà été dépouillés par leurs gouvernements, entre les mains d’une caste, celle des gens qui, de par leur argent, détiennent le pouvoir économique et achètent tout, y compris et avant toute chose les hommes politiques. Ce projet ne date pas d’hier et ne pouvait être mené à bien que par étapes, à la faveur de crises internationales, au motif que des problèmes mondiaux appellent une gouvernance mondiale.
Ainsi la Première Guerre Mondiale a-t-elle donné le coup d’envoi avec la création de la Société Des Nations (S.D.N.), dont l’échec a été retentissant. Le projet n’en a pas moins été repris après la Deuxième Guerre Mondiale avec la création de l’Organisation des Nations Unies (O.N.U.) et une pléthore d’autres organisations mondialistes : Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C.), Font Monétaire International (F.M.I.), Organisation des Nations unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (U.N.E.S.C.O), etc., sans parler de toutes les organisations non-gouvernementales, qui ont fait du monde leur terrain de jeu, et de toutes celles fondées par des citoyens du monde autoproclamés. Plus près de nous, le capitalisme a agité le spectre de la guerre, qui fut toujours son œuvre en dernière analyse, pour justifier la création de la Communauté Économique Européenne (C.E.E.), puis l’Union Européenne tout court (U.E.). Pour préserver la paix en Europe, les pays européens devaient s’unir, les peuples devaient renoncer petit à petit à leur souveraineté jusqu’à ne plus exister en tant que nations. Car, comprenez-vous, les peuples et surtout les peuples maîtres chez eux, « c’est la guerre » ! La paix exige, soi-disant, que les peuples disparaissent ou qu’ils soient nuls, c’est-à-dire esclaves. Et pendant que l’Europe, au nom de ces sophismes, s’employait à détruire les nations par le haut et de l’extérieur, l’immigration et l’antiracisme, encouragés par les mêmes, tantôt au nom de Largent, tantôt au nom des droits de l’Homme, détruisaient les peuples par le bas et de l’intérieur, les niant, les dissolvant, sapant leurs défenses physiques et morales, et les disposant à passer à l’étape suivante.
Nous marinions depuis assez longtemps, il semblait que nous soyons bons pour passer à la casserole. Mais il fallait un nouveau prétexte pour allumer le feu sans que la grenouille bondisse. Celui du réchauffement climatique, de la pollution, de la planète, de l’environnement, en un mot de l’écologie, n’avait pas pris ou pas assez. Comment terroriser suffisamment les gens pour qu’ils acceptent tout ? En appeler à leur sens civique n’avait pas marché. Restait le ressort de l’égoïsme. Le danger ne devait pas être général, collectif, éloigné et vague, mais immédiat, omniprésent et potentiellement mortel. Rien de tel qu’un virus qui se répand partout et dont nul ne sait comment se protéger. Et si ses effets sont moins dévastateurs que prévu, peu importe. L’important est que les gens aient peur à tort ou à raison, sentiment que la propagande peut, à elle seule, créer et entretenir.
Et c’est bien la peur qui s’est emparée d’une grande partie d’entre vous, la peur qui vous tétanise, qui vous empêche de voir ce qui se déroule sous vos yeux et qui vous dresse contre ceux qui vous alertent. Que se passe-t-il donc ? Gardez à l’esprit que le but du capitalo-mondialisme est de mettre le monde à sa merci, de nous asservir tous individuellement et collectivement, en nous ôtant toute envie ou possibilité de révolte ou en nous réprimant avec la dernière brutalité au besoin. C’est d’ailleurs sous ce dernier rapport que le coronavirus a été utile en premier lieu. Logique ! Le système s’est d’abord assuré de pouvoir briser toute résistance avant de la susciter avec le déploiement des mesures révélatrices de ses véritables objectifs.
En France, il s’est assuré le soutien des forces de l’ordre par des primes, des augmentations et autres hochets. Il les a dotées de tous les moyens de répression et de surveillance. Après les avoir habituées à faire respecter des réglementations absurdes et tatillonnes, notamment en matière de sécurité routière, il les a à sa botte pour faire appliquer sans sourciller les mesures les plus liberticides et les plus funestes. Le « flicage » est à l’ordre du jour. Le confinement injustifiable n’en a pas moins servi à justifier l’interdiction de sortir de chez soi plus d’une heure, l’interdiction de se réunir et, évidemment, l’interdiction de manifester. Ces mesures absurdes, auxquelles on peut ajouter le port obligatoire d’un masque totalement inefficace, n’ont aucune utilité sanitaire : elles visent à vous soumettre, à détruire en vous tout esprit critique, à vous familiariser avec l’idée de vivre sous un contrôle permanent qui ne cessera pas avec la fin de la pandémie qui est d’ailleurs déjà terminée. Le système veut non seulement connaître vos moindres faits et gestes mais il voudrait encore vous les dicter. Tous les moyens pour vous tenir en laisse sont bons et de plus en plus intrusifs : caméras, drones, traçage Internet via les téléphones, vaccins obligatoires bourrés de nanotechnologie, passeport covid (sous condition de vaccination), en attendant l’implantation obligatoire de puces.
Mais tout ceci n’est qu’un volet du plan. Dans un monde monétaire, le vrai contrôle, le contrôle absolu passe par l’argent. Celui qui n’en a pas est dans la dépendance de celui qui peut lui en donner. Or, en arrêtant brutalement l’économie, en interdisant de travailler, sans suspendre les règles du système monétaire, l’État a lui-même provoqué la ruine du pays et s’est, par-là même, positionné en sauveur. Les travailleurs mis au chômage ne survivent que grâce à ses aides. Mais tous n’y ont pas droit. Les entreprises ne survivent, temporairement, que grâce des prêts qu’elles devront rembourser, qui souvent ne suffisent pas, qui les tueront à terme et auxquels beaucoup n’ont pas droit. Mais tout cet argent avancé directement par l’État ou indirectement par les banques, d’où vient-il ? Il a été avancé par l’Europe qui l’a elle-même créé ou emprunté sur les marchés financiers. Dans tous les cas, son remboursement sera exigé, et l’État se fera fort d’honorer une dette qu’il a lui-même contractée au nom de la nation, sans la consulter. Mais jamais la nation ne pourra la rembourser même en payant jusqu’à la fin des temps, d’autant plus qu’elle s’ajoute à la dette générale, déjà irremboursable. Elle sera donc asservie par la dette. Idem pour les entreprises. Quant aux particuliers, ruinés eux aussi, il est prévu d’instaurer un revenu universel, versé par l’État qui, par ce moyen, s’assurera la docilité des citoyens. Il est d’ailleurs envisagé que le « socle citoyen » ne soit accordé qu’aux citoyens vaccinés. Et pour refermer entièrement le piège, pour que le système ait un contrôle total, pour qu’il n’y ait plus le moindre espace de liberté, sinon surveillé, la monnaie n’existera plus que sous forme dématérialisée, ce en quoi la 5G est indispensable. Tout ceci est dans les tiroirs et devrait être mis clairement sur la table en 2021 si rien ne vient enrailler la machine.
Françaises, Français,
J’ai dressé sous vos yeux le constat. Il est indiscutable. Il est accablant, scandaleux, révoltant. Il est même encore pire que tout ce que des hommes sains d’esprit peuvent imaginer. Des criminels, poussés eux-mêmes par une logique supérieure, ont résolu de nous anéantir et d’enchaîner les survivants. Le projet est mondial. Tous les peuples ou presque sont concernés et voués au même sort. Mais les peuples ne peuvent avoir de prise que sur leur propre destin. Il appartient à chacun d’eux de déjouer les démons qui les gouvernent et de reprendre les rennes de leur destinée. Le peuple français devra, comme tous les autres, se libérer par lui-même et se montrer digne de la liberté. Il y a urgence. Les capitalo-mondialistes croient toucher au but et agissent désormais au grand jour ; ils croient que nous sommes irrémédiablement empêtrés dans leurs filets. Mais si la corde est serrée, nous ne sommes pas encore morts et nous les voyons venir désormais. Par leurs outrances, ils ont eux-mêmes fait tomber le bandeau. Ils ont fait mieux : ils nous ont réduits à la misère qui ne nous laisse plus d’autre choix que la victoire ou la mort.
Français, votre souffrance est indicible, votre colère est légitime. Quand les maux de la patrie sont à leur comble, il appartient au peuple souverain de la sauver, il est du devoir de tout patriote de courir sus à l’ennemi. Rien ne peut arrêter un peuple qui ne s’en laisse plus imposer. Pour autant, l’énergie populaire doit être canalisée et dirigée. Car il ne suffit pas de remporter la bataille ; il faut aussi être capable d’exploiter la victoire. Des chefs de talent et de confiance sont nécessaires avant, pendant et après. Le plus dur n’est pas de renverser un pouvoir mais de le remplacer… et être en capacité de le remplacer est la condition pour mener à bien son renversement. Rien de tout cela ne manque aujourd’hui. L’heure est venue. Citoyens, levez-vous ! Formez vos bataillons ! Suivez une fois encore votre serviteur ! Ensemble écrasons les capitalo-mondialistes, à commencer par leurs chefs visibles et invisibles, et reprenons notre pays. Le jour de l’assaut est fixé. Attendez le signal.
Une fois les opérations lancées, rien ne pourra les arrêter, rien ne pourra nous empêcher d’aller au bout. Le système n’était fort que parce nous étions divisés et à genoux. Il tombera aussitôt que nous nous lèverons. La victoire peut dores et déjà être considérée comme acquise puisque nous sommes décidés à vaincre et que nous aurons déjà vaincu nos propres faiblesses.
Mais nous n’aurons alors paré qu’à l’urgence. Nous aurons déjoué le capitalisme dans ce qu’il a de plus extrême, mais nous n’aurons pas altéré la nature capitaliste du système qui conduit sur cette pente fatale. Le capitalisme n’a pas engendré le mondialisme par hasard, mais parce qu’il en est précisément le terreau. C’est aussi sur ces questions que j’ai médité. Je suis parvenu à des conclusions stupéfiantes que je veux partager avec vous.
J’ai dit que les grands capitalistes obéissaient à une logique supérieure. Ils obéissent tout simplement à la logique du jeu auquel nous jouons tous : le système monétaire, qui est un Monopoly grandeur nature. Dans ce jeu, il y a un gagnant, qui finit par concentrer tout l’argent entre ses mains ; tous les autres joueurs sont ruinés progressivement. Toute partie finit inéluctablement de la même manière, quels que soient les joueurs. Si les gagnants peuvent croire qu’ils ont du mérite à avoir gagné telle partie, la vérité est qu’ils ne gagent que parce les mécanismes de ce jeu font qu’il n’y a qu’un gagnant, peu importe qui. Jouer à ce jeu condamne la plupart des joueurs à perdre. C’est aussi le sort des hommes dans le système monétaire.
Absorbés par le jeu auquel nous sommes obligés à jouer nous en oublions ses enjeux. Le système monétaire nous impose d’avoir de l’argent pour vivre et nous nous efforçons d’en gagner ou de ne pas en perdre sans nous demander ce qu’est la monnaie. Hé bien ! la monnaie n’est rien moins que nos droits : tous les droits dont elle nous permet de jouir quand on en a, tous ceux dont elle nous prive quand on n’en a pas. Nous la voyons comme un instrument neutre entre nos mains, alors qu’elle fonctionne selon des règles a elle et qu’elle régit nos vies et nos droits, que nous en ayons ou pas. Le système monétaire nous condamne donc à jouer avec nos droits, avec nos vies, comme si de rien n’était. Par ailleurs, comme la monnaie circule et doit être gagnée aux dépens d’autrui, le système monétaire nous plonge dans une sorte de guerre permanente de tous contre tous pour en avoir, alors que nous sommes supposés être concitoyens et solidaires. Autrement dit, le système monétaire met en œuvre une logique et des mécanismes qui ne sont en rien ceux d’une Société digne de ce nom.
Il n’y a pas de Société sans citoyens, et il n’y a de citoyens que si la citoyenneté signifie même devoirs et mêmes droits pour tous. Parmi ces droits du citoyen figure celui de profiter de tous les bienfaits de sa société et donc la possibilité, pour tous les citoyens, d’accéder librement au marché. C’est la citoyenneté qui confère ce droit. En quoi quelqu’un qui ne profite pas des bienfaits de sa société, alors même qu’il a contribué à les générer, est-il citoyen ? Cela s’appelle « un esclave ». Et pourquoi des citoyens n’auraient-ils pas ce même droit de profiter, si tous participent bien à la vie de la cité selon ce qu’elle considère comme une participation ? Une Société, c’est « un pour tous, tous pour un », pas « chacun pour soi ». Comment une telle évidence peut-elle nous échapper ? Tout simplement parce que c’est contraire à la logique monétaire qui s’impose à nous et nous interdit de voir ce qui crève les yeux.
Une véritable Société repose sur l’Égalité bien comprise, alors que le système monétaire est intrinsèquement inégalitaire. Jamais les Principes de l’ordre social ne prévaudront dans un système monétaire imposant sa logique monétaire. Jamais il n’y aura de véritables Citoyens dans l’inégalité, pas plus qu’il ne pourra y avoir de véritable démocratie. Contenir les excès du capitalisme, fruits de cette dynamique inégalitaire, revient à chasser le naturel qui reviendra fatalement au galop. Sans doute l’excès de maux nous obnubile-t-il et justifie-t-il notre révolte, mais nous devons voir plus loin et agir demain plus en profondeur pour empêcher à jamais le mal de renaître.
Mais quelle est la véritable nature du mal que nous devrons tôt ou tard éradiquer ? Quel est cet ennemi que nous devrons un jour anéantir ? On ne peut pas vaincre si on ne sait contre qui ou contre quoi l’on se bat ! En réalité, j’ai déjà révélé le secret de la victoire : attacher à la Citoyenneté le droit d’accéder librement au marché, et adapter le système à ce Principe, lequel système ne serait donc plus monétaire. Il n’est pas indispensable d’en savoir davantage. Il est néanmoins utile d’identifier clairement l’ennemi que cette révolution écrasera, car c’est parce qu’il ne l’a pas été jusqu’à présent qu’il a échappé à tout, qu’aucun coup n’a été dirigé contre lui.
Je n’ai jusqu’ici utilisé que les termes vagues de « système monétaire » et « capitalisme ». D’aucuns pourraient croire que l’essence du mal est dans le commerce, dans les riches, dans les banques, dans la spéculation ; d’autres pourraient accuser le fonctionnement de la monnaie, son support ou son mode de création ; les plus audacieux dénonceront l’existence même de la monnaie, avec l’idée de l’abolir et, avec elle, tout échange et toute forme de moyen d’échange. Tous auraient en partie raison mais seraient encore loin d’avoir identifié le ressort du système monétaire. Pourquoi donc est-il monétaire ? Parce que nous utilisons de la monnaie. Qu’est-ce que la monnaie ? Une unité de valeur. Pourquoi avons-nous besoin d’une unité de valeur ? Parce que nous croyons que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger. Voilà la source ! Tout ce qui est résulte de ce que nous avons tous dans la tête : la croyance universelle que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger. Cette croyance véhicule un schéma de l’échange qui s’impose à la Société et la détruit, puisque ce ne sont plus les Principes de l’ordre social qui structurent la Société et imposent leur conception de l’échange. C’est pourquoi j’ai aussi parlé de « logique monétaire » par opposition à la « logique sociale ».
Le schéma d’échange est celui du troc, et il est vraisemblable — bien que cela soit contesté — que ladite croyance ait été engendrée par la pratique même du troc, c’est-à-dire par l’échange d’objets entre individus ou communautés, donc par la mise en équivalence des objets appelés à changer de mains. Le troc présente toutes les caractéristiques de l’échange monétaire : notion de valeur, matérialisme, individualisme. Il est de même asocial, puisqu’il n’a aucune dimension sociale, même si la « société » valide tout, et inégalitaire, puisqu’il appartient à chacun de se ménager des droits et que la notion de valeur n’a de sens que dans l’inégalité. Pour connaître les mécanismes et les effets fondamentaux du système monétaire, il suffit d’étudier ceux du troc. Et comme la notion de valeur marchande est liée au troc, la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger enferme dans les schémas du troc et implique d’en accepter d’avance toutes les conséquences, quitte à en dénoncer certaines après mais en vain.
La croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger est un peu longue à énoncer. Un mot a été forgé pour la résumer : « Largent ». Largent, au sens strict, ne désigne donc ni la monnaie, ni le système monétaire, ni le capitalisme, ni aucun de leurs effets ; il est ce qui est en amont de tout, la logique dont tout procède directement ou indirectement. C’est aussi pour cette raison que Largent, au sens large, peut tout désigner.
Largent importe plus que la monnaie ; il existe sans elle sous le troc. En revanche, la monnaie ne peut pas exister sans lui. Par contre, tant que la monnaie existe, sous quelque forme que ce soit, c’est que les hommes sont toujours adeptes de cette croyance et sont, malgré eux, les complices du monde qu’il façonne. Les monnaies n’ont jamais eu besoin de support matériel. La matérialité des monnaies n’a jamais été qu’un prétexte, qu’un moyen de donner une réalité à une fiction. La monnaie virtuelle est l’aboutissement logique de l’évolution des supports monétaires, le stade où la valeur marchande n’est plus qu’une croyance à l’état pur, où la monnaie se confond avec Largent.
Mes chers compatriotes,
Vous avez toujours été à l’avant-garde de l’Égalité, mais sans savoir vraiment en quoi elle consiste parce ce que vous ignoriez tout autant son obstacle. Vous savez maintenant que votre ennemi de toujours, c’est Largent, qui porte en lui les principes de l’individualisme (pendant du mondialisme) et de l’inégalité, c’est-à-dire le contraire de ce sur quoi doit reposer une Société digne de ce nom. Vous savez aussi que Largent nous a tendu un piège mortel dans l’espoir de se perpétuer, un piège dont nous devons nous dégager en premier lieu. Sauvons donc la France aujourd’hui pour pouvoir, demain, anéantir Largent au nom de l’Égalité et de la Patrie.
Vive la Révolution !
Vive la France !
Ch. De Gaulle
10:20 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
lundi, 16 novembre 2020
CORONAVIRUS & CIVISME : VÉRITÉS & ESPOIR
Lors du premier confinement, j’avais écrit que, si le virus n’avait pas existé, le système aurait dû l’inventer. Aujourd’hui que le virus s’est pour ainsi dire éteint, c’est exactement ce qu’il fait. Il entretient une panique qui n’a plus lieu d’être mais qui lui est bien utile pour poursuivre ses buts inavouables.
Jamais je n’aurais imaginé que le capitalisme ferait d’une crise sanitaire le prétexte pour passer à sa phase terminale. Il ne fallait cependant pas être devin pour comprendre que la monnaie exclusivement virtuelle est l’ultime évolution possible de la monnaie, et que l’intérêt des capitalistes autant que la force des choses nous en feraient prochainement prendre le chemin. Cette évolution était irrésistible, évidente et même nécessaire pour pouvoir enfin tourner la page. Je l’annonce depuis plus de 20 ans. Elle n’a donc rien de surprenant en soi. Elle confirme mon analyse générale même si je ne connaissais pas le détail des chemins tortueux que le capitalisme emprunterait pour atteindre le but.
Depuis près de 10 ans j’annonce également que le capitalisme reprendra à son compte l’idée — soi-disant de gauche — d’un revenu universel, sous quelque nom de que ce soit. Je ne vais pas développer ici les arguments qui me conduisent à penser qu’un revenu universel, loin d’être une panacée pour l’Humanité, n’est rien d’autre que la roue de secours du capitalisme et un moyen d’asservissement universel. J’observe simplement que la crise du coronavirus, exagérée et savamment entretenue — comme pour mieux ruiner le pays et étendre de manière arbitraire et infinie les pouvoirs du gouvernement capitalo-mondialiste —, a été le prétexte pour ressortir le projet des cartons et que ce projet est, lui aussi, une étape ultime. Car que peut-il y avoir de plus contraire à la logique monétaire, et de plus extrême, que de donner de l’argent aux gens pour qu’ils puissent consommer au lieu de les payer, même mal, pour leur travail ?
Ces deux évolutions — monnaie virtuelle et revenu universel — concernent la monnaie et tendent à assurer aux puissants de ce monde un contrôle total sur la monnaie et, à travers elle, sur les droits et la vie des gens. La perspective a de quoi effrayer. De quoi ne seront pas capables ceux qui, pour parvenir à leurs fins, ont terrorisé les populations du monde entier pour qu’elles consentent à la destruction de leurs libertés, de leurs emplois et de leurs pays ? Que feront-ils d’un pouvoir total alors même qu’ils ont déjà tous les pouvoirs ? Comment les arrêter ? Comment mettre un terme à ce cauchemar éveillé ?
Pour l’heure, rien ne peut arrêter ces évolutions (particulièrement celle de la monnaie, la seconde étant accessoire), pour la simple raison que ceux qui s’inquiètent à bon droit de leurs conséquences ont le même logiciel que ceux qui les mettent en œuvre dans leur intérêt. Tous sont sous l’emprise de « Largent ». Tous ont le même maître. Tous le servent à leur manière quoique dans des conditions différentes. Pire ! Aucun ne sait vraiment ce qu’est Largent. Aucun ne l’envisage comme le véritable ennemi. Aucun ne le nomme, aucun ne le dénonce, aucun ne l’attaque, pas plus ses valets que leurs esclaves. Il est ainsi rendu invulnérable et tout puissant par défaut. Un peu d’intuition suffit néanmoins à comprendre que Largent est le ressort ou le dénominateur commun de toutes les entreprises qui tendent vers le projet notoire baptisé « Nouvel Ordre Mondial », qu’il serait donc plus clair et plus pertinent d’appeler « Royaume Universel de Largent ».
Telle est la première étape pour sortir du piège : ne plus être dupe des leurres, savoir à quoi l’on a affaire. Mais il y a encore loin entre sentir l’arnaque et y échapper. La grande difficulté est que « savoir ce qu’est Largent » va de pair avec « savoir comment le vaincre ». Les deux questions sont liées, comme une photo et son négatif : on ne peut répondre à l’une sans répondre à l’autre. Soit on a tout, soit on n’a rien. Et comme la réponse à « comment le vaincre » est hors de la compréhension des capitalistes que nous sommes tous au départ, comme Largent nous incline à croire qu’en dehors de lui point de salut, nous ignorons que nous pouvons nous en défaire, nous n’imaginons pas que nous le devions, nous ne savons même pas qu’il existe (ou en quoi il consiste). C’est le piège parfait. La preuve : nous sommes encore dedans.
Tout le problème est que Largent nous enferme dans sa logique à lui, la logique monétaire, alors que, pour résoudre nos problèmes de société, nous devrions être guidés par la logique sociale. Nous prenons pour une « société » ce qui n’est qu’un système. Nous adoptons les lois de Largent, les lois qu’il nous impose et qui nous semblent naturelles, et nous rejetons les Principes de l’ordre social qui sont incompatibles avec elles. Que dis-je « nous les rejetons » ? Nous ne les connaissons même plus ! Quand notre nature sociable nous pousse vers eux, ils sont si vagues dans nos esprits que les préjugés monétaires, profondément ancrés en nous, prennent le dessus et nous ramènent à Largent.
Disons donc les choses sans plus tergiverser. Une Société digne de ce nom est fondée, non sur Largent, mais sur l’Égalité. Des Citoyens doivent être égaux en devoirs et en droits. Tous ont notamment le devoir de participer à la vie de la Cité, selon ce que celle-ci considère comme une participation ; en retour, tous ont le droit de profiter de tous les bienfaits de la Cité, lequel droit (fondamental) implique pour tous le droit (indirect) d’accéder librement au marché. Le droit d’accéder LIBREMENT au marché leur est donc conféré par la Citoyenneté elle-même. Il n’est pas limité arbitrairement et inégal comme cela est le cas lorsqu’il est incarné et conféré par une monnaie. Dans la Cité, il n’y a pas de monnaie, pas de prix, pas de valeur marchande. Les Citoyens accèdent au marché parce qu’ils en ont le droit en tant que tels et dans les seules limites de leurs envies, de la nature des choses et éventuellement des lois (la Cité étant une véritable démocratie par la force des choses).
Mais comment appliquer ces principes et cette idée dans une Société de millions de personnes où les gens sont souvent des inconnus les uns pour les autres et où nul ne sait ce que fait son voisin ? Comment permettre aux Citoyens de jouir de ce droit sans prêter le flanc aux profiteurs en tous genres ? Le problème aurait été insoluble il y a cinquante ans seulement. Un système de vérification de la citoyenneté aurait reposé sur du papier, sur une administration, sur des hommes. Le système aurait été lourd, lent, corrompu, voué à l’échec. La chose étant impraticable n’était donc pas envisageable. Mais la technologie moderne, notamment l’informatique, permet à la Cité de doter ses Citoyens d’un moyen sûr d’attester leur citoyenneté auprès des commerçants et des producteurs et de contrôler du même coup et sans effort l’activité de ses derniers. Le Civisme envisage que ce moyen soit une carte à puce, strictement personnelle, dite « carte civique ». Ces cartes seraient, techniquement, techniquement seulement, l’évolution des cartes de crédits. Elles utiliseraient les infrastructures mises en place par le capitalisme pour manipuler ces dernières et dépouiller les gens de leurs droits sous forme de monnaie (car la monnaie n’est rien d’autre que du droit), mais elles ne serviraient plus qu’à vérifier la citoyenneté et à garantir les droits du citoyen ; elles seraient à la fois le symbole et le vecteur d’une philosophie inédite. Il apparaît ainsi que la technologique qui permet à Largent de marcher vers son triomphe sera aussi ce qui permettra de lui donner le coup de grâce.
Mais l’intérêt social et révolutionnaire de la technologie ne saute aux yeux que dans cette perspective, si l’on renonce à la logique monétaire pour la logique sociale, si l’on suit le Civisme dans son raisonnement et dans ses conséquences. (Le Civisme est bien sûr une théorie beaucoup plus développée que le peu qui en est dit ici.) Si on ne le suit pas : soit on ne sait pas que le problème c’est Largent, et on propose des mesures vaines (généralement monétaires) pour résister à son avènement, on désespère des hommes et de l’histoire ; soit on le devine vaguement, mais, faute de Principes solides, on n’a rien de sérieux à lui apposer et aucune alternative crédible à proposer, on attend sans savoir quoi.
Nous vivons des heures dramatiques, et les plus sombres de notre histoire sont encore devant nous. Pourtant, il y a déjà 20 ans que les conditions sont propices à l’instauration de la Cité. Ce qui a manqué, ce ne sont pas les moyens mais la volonté. Le Civisme venait de naître et n’était pas répandu. Il n’est toujours pas assez connu, et Largent se cache encore derrière la monnaie dont les hommes sont dupes. Non seulement rien ne peut arrêter Largent à l’heure actuelle, mais il faut qu’il aille au bout de sa logique en dépit des dégâts occasionnés, qu’il soit complètement nu, pour que les hommes le voient enfin sous son vrai jour et se rallient au Civisme, pour qu’ils comprennent enfin que Largent est plus que la monnaie (unité de valeur), plus que les banques, plus que le système monétaire, plus que tout ce qui est visible et concevable ; que c’est une croyance, une croyance inconsciente universellement partagée qui conditionne aussi bien les riches que les pauvres à défendre le système monétaire qui la leur a insidieusement inculquée comme l’air qu’ils respirent ; une croyance qui enferme dans la logique monétaire (matérialiste, individualiste et inégalitaire) et condamne les êtres sociables que nous sommes à n’avoir pas d’autre horizon ; bref, que Largent, c’est la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger… et qu’il n’y a qu’une façon de l’anéantir : l’Égalité bien comprise.
Les puissants de ce monde courent après le pouvoir absolu. Ils sont puissants par Largent et pour Largent. Mais, en poussant à la dématérialisation totale de la monnaie, ils détruisent ce qui permettait aux hommes de croire que Largent a une existence réelle, ils éventent eux-mêmes la supercherie, ils scient la branche sur laquelle ils sont assis. Quelles que soient leurs intentions, ils commettent la plus grande des erreurs. Ce sera décisif, en effet, mais pas de la manière qu’ils croient.
Un homme averti en vaut deux.
LARGENT est un TYRAN !
L’ÉGALITÉ ou la MORT !
09:10 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |