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dimanche, 19 décembre 2010

CAPITALISTES ET INTERNATIONALISTES

Un lecteur m'a contacté pour avoir certains éclaircissements. Cela a donné lieu à des échanges intéressants. Je les mets en ligne, avec son accord.

 

Bonjour,

J’ai lu votre texte « Réponses à ceux qui affirment que l’immigration est toujours une chance pour la France » sur l’excellent Riposte Laique, et cela m’amène à vous poser une question afin de mieux comprendre la situation. Pour schématiser, vous dite que les capitalistes (patronat etc etc) sont en partie responsable de l’immigration qu’ils encouragent afin de créer un marché artificiel, et que c’est leur intérêt que l’immigration du tiers monde nous envahisse. Pourtant, on peut constater que les plus ardents promoteurs de l’immigration tiers mondiste sont précisément, de tendance neo marxistes, anti capitalistes, et voient dans les immigrés des soldats anti capitalistes pouvant détruire le système. Comment faire concilier votre explication avec cette constatation ? Comment les intérêts de Besancenot et compagnies pourraient ils s’accorder avec ceux des entreprises du cac40 ? Votre accusation des capitalistes n'est elle pas fausse ?

Cordialement,

Benjamin.


Samedi 11 décembre 2010

Bonjour Benjamin,

Tout d’abord, merci de votre intérêt. Je vous réponds.

C’est un fait, l’immigration en France, je parle de la vague d’immigration qui n’a cessé depuis les années 60, essentiellement arabe et africaine, a été voulue par le patronat français, alors que les communistes d’alors étaient contre. Vous connaissez peut-être cette célèbre interview de Francis Bouygues à ce sujet.

http://www.dailymotion.com/video/x6f9le_l-immigration-une-chance-pour-quiy_news

Au départ, ce n’était pas une question de main d’œuvre (les secteurs qui y faisaient appel auraient pu se moderniser, comme en Allemagne), mais clairement de dumping social. Aujourd’hui, les choses sont plus complexes. Il y a toujours l’aspect dumping, mais il y a aussi d’une part la nécessité de répondre aux besoins matériels de la population immigrée (entre 20 et 30 millions selon moi, près d’un tiers de la population) car cette population génère fatalement une demande colossale (logements, écoles, services publics, etc.) que les seuls Français « de souche » ne pourraient satisfaire ; il y a d’autre part l’idéologie euro-mondialiste plus décomplexée que jamais (au niveau des « élites ») et dont le but passe par l’anéantissement des états nations, des nations fortes, des peuples cohérents et rebelles. Il est clair, aujourd’hui, que cette immigration massive et continue tire la France vers le bas dans tous les domaines et que la tension monte entre Français et les « autres » au point qu’une guerre civile d’ici quelques années n’est plus à exclure. Or il ne faut pas croire que patronat et gouvernement soient distincts. Dans un système capitalo-libéral, le vrai pouvoir est entre les mains des riches, des patrons. Le gouvernement est à leur botte. Il ne faut pas croire non plus que les élites soient débiles, même si elles commettent bien souvent des erreurs. Leur but n’est pas le bonheur des peuples, mais le profit, le contrôle total et le pouvoir absolu. Elles créent des désordres ou en profitent pour mieux imposer leurs solutions.

Les paradoxes que vous soulevez sont en réalités illusoires. Il n’y a pas de paradoxes.

Vous dites : « Pourtant, on peut constater que les plus ardents promoteurs de l’immigration tiers mondiste sont précisément, de tendance neo marxistes, anti capitalistes, et voient dans les immigrés des soldats anti capitalistes pouvant détruire le système. » Les néo-marxistes, les anti-capitalistes sont des révolutionnaires à la Cantona. (A ce sujet, je vous invite à lire mes articles sur Cantona : "La révolution selon Cantona", et "Cantona : le contre-révolutionnaire qui s'ignore".) Le capitalisme est une forme du système monétaire. La base du système n’est pas les banques mais la monnaie, et plus exactement ce que j’appelle Largent. Qui ne s’attaque pas à Largent brasse du vent. Les pseudos anti-capitalistes ne menacent en rien le capitalisme, au mieux le capitalo-libéralisme qui n’a d’autre alternative qu’une forme de communisme, c’est-à-dire du capitalisme d’Etat ! Ils le menacent si peu qu’ils passent à la télé tous les jours. Qui détient la télé ?

En supposant que ces révolutionnaires de pacotille soient de bonne foi, ce ne sont jamais que les idiots utiles du système. Ils présentent comme une question d’humanisme un phénomène qui est le pire fléau de l’humanité (pour les peuples envahis, comme pour les peuples dégarnis) et que le patronat soutient pour des questions de profit et de pouvoir. Où est l’erreur ? L’humanisme implique-t-il le mépris des peuples dont font preuve tous les immigrationnistes ? Les véritables paradoxes sont dans le discours de ces derniers. Tout, absolument tout ce qu’ils préconisent va à la fois à l’encontre des intérêts des immigrés et de ceux de leur propre peuple. La liste de ces paradoxes est trop longue. Je vous renvoie à mon article : Avis aux immigrés !

« Comment faire concilier votre explication avec cette constatation ? » En fait, c’est l’inverse : je constate, vous expliquez. Je constate la réalité des choses ; vous expliquez que cela ne tient pas en raison des discours, des « idées » des uns et des autres. Mais que doit-on retenir ? Les faits ou les discours ? Sakozy aussi parle beaucoup ; il fait tout le contraire de ce qu’il dit. Le communisme devait faire le bonheur de l’humanité : qu’en est-il ?

« Comment les intérêts de Besancenot et compagnies pourraient ils s’accorder avec ceux des entreprises du cac40 ? » Outre que les entreprises du Cac 40 se foutent royalement de Besancenot et de tous les bobos de son espèce qui, au mieux les amusent, au pire servent leurs intérêts, vous devez comprendre une chose : leurs idéologies se rejoignent. Celle des capitalistes repose sur Largent ; celle des Besancenot sur L’Homme désincarné. L’argent n’a ni odeur ni patrie. Les capitalistes sont mondialistes. L’Homme désincarné n’a ni passé ni patrie. Les Besancenot sont internationalistes, je dirais même ultra-internationalistes. Les internationalistes se disent eux-mêmes « citoyens du monde ». Du « citoyen du monde » au mondialiste, il n’y a pas de pas à franchir, c’est la même chose. Partant, à quelques nuances près, les uns et les autres veulent la même chose sous des prétextes idéologiques différents. Mais autant les capitalistes sont réalistes et machiavéliques, autant les internationalistes sont dans l’idéologie pure et le dénie permanent de réalité. Il n’y a pas plus creux et démagogique que le discours de ces derniers. Dans ces conditions, qui est le dindon de l'autre ?

« Votre accusation des capitalistes n'est elle pas fausse ? » Je vous retourne la question : Ne prenez-vous pas un peu trop au sérieux ce guignol de Besancenot et ses pareils ?

Cordialement,

Philippe Landeux

PS : J'espère que vous me répondrez.
PS : Accepteriez-vous que je publie cet échange ?

 
Bonjour,
 

et merci pour votre réponse fournie.

Permettez-moi de vous répondre par quelques remarques et nouvelles questions. Je n'ai pas l'habitude de discuter avec des antimondialistes de votre trempe, aussi j'en profite :) .

- A propos des motivations des patrons:

Je pense effectivement, qu'ils ont (eu) un intérêt à faire venir une main d'œuvre peu couteuse, mais je pense que ni eux, ni personne n'a pu imaginer l'ampleur qu'allait prendre le phénomène, et à quel point il allait nuire. Pour nous remettre dans le contexte de l'époque et l'humeur "tintin au congo", comment pouvaient-ils imaginer que ce qu'ils déclenchaient était une subversion d'ampleur civilisationelle ? Le caractère "prémédité" de tout cela, me parait injuste.

Si ces patrons sèment la misère partout dans le monde, où vont-ils se refugier ? J'ai énormément de mal à imaginer que des patrons aient été prêt à sacrifier l'essence de leur nations, de l'occident si ils avaient pu imaginer la conséquence de leurs actions.

Qu'un mal ait été fait c'est un fait. Qu'il faille le réparer en est un autre (du moins pour quelques éclairés....). Une canalisation est cassée…. Et personne ne semble savoir comment la colmater… n’est-ce finalement pas une explication raisonnable ?

- Capitalisme, libre échange

Vos arguments sont logiques, et si on reste dans votre ligne de pensée, et que le capitalisme porte en lui le problème immigrationiste actuel..... que faut-il faire selon vous ? Abolir le capitalisme ?

Autre assertion que l'on entend souvent, sans les éclaircissements qu'elle mérite: nombreux sont ceux qui se prononcent "contre le libre échange" (exemple récent Marine Lepen sur france 2 cette semaine). Que faut-il entendre par là ?

Pardonnez moi, mais j'ai toujours pensé que le libre échange (définition primaire hors capitaux / personnes) était une bonne chose, et si l’on devait l'abolir, que resterait-il ?

Personnellement, j'ai une toute petite entreprise de logiciels, je vends mes produits dans le monde entier, et paye mes impôts société à l'état français.  En quoi "être contre" le libre échange servirait mon intérêt et par la celui de la France ? (Et je ne parle pas d’ultralibéralisme, mais simplement de libre échange.)

Pour que vous compreniez grosso-modo ma position, ma motivation à vous interroger est de comprendre quelle est la voix alternative que les gens comme vous proposez. Jusqu'a présent, « nous » avions une visibilité sur ce que vous appelleriez  le système mondialiste-capitaliste (UMPS), le système neo marxiste (toute l’extrême gauche), et le systeme nationaliste.

Je ne suis pas sur que vous puissiez être qualifié simplement de nationaliste au sens traditionnel du terme. D’ailleurs ce qui me gène dans les conceptions « nationalistes » traditionnelles est qu’elles datent du monde d’avant l’émergence des nouvelles puissances et la globalisation. Il y a dans vos idées, une ligne que l'on peut retrouver à l'étranger comme chez le suisse Oskar Freysinger: des gens attachés à leur identité, au civisme, à leur histoire, contre l'immigration démesurée....mais on a du mal à définir les contours de ce "nouveau courant" politique qui apporterait une quatrième dimension. Comment le qualifier ?

En espérant lire vos commentaires à ce sujet,

Benjamin

PS: vous pouvez publier cet échange. Mais ne révélez pas mon email merci.


Bonjour Benjamin,

J'aime ce genre d'échange. Je vais vous répondre. Je n'ai pas le temps de m'étendre aujourd'hui.

Vous avez raison : ce que je dis ressemble sur certains points à ce que d'autres ont pu dire, mais il y a quelque chose de plus. Vous avez sans doute lu sur mon blog cette phrase : Pour faire la Révolution demain, il faut sauver la France aujourd'hui. En clair, il y a deux combats bien distincts. Nous devons d'abord sortir de la situation désastreuse dans laquelle nous a plongés et nous enfonce toujours plus l'immigrationnisme. Ceci fait, il sera possible de penser à la révolution au sens propre, celle que l'évolution technologique rend non seulement possible mais inévitable. C'est en ce qui concerne nos problèmes immédiats que mon discours ressemble à d'autres. Mais personne, à ma connaissance, ne tient le discours qui est le mien sur le futur.
Ma théorie s'appelle "le Civisme". Je vous invite à lire les bases  du Civisme. Ce texte n'est que le côté théorique. J'ai par ailleurs développé une théorie de la Cité dans laquelle je réponds à toutes les questions pratiques.

Pour faire simple, Largent nous enferme dans sa conception inhumaine et antisociale de l'échange. Je dis qu'il faut adopter un moyen d'échange qui véhicule les vrais principes de l'ordre social. Ce n'est pas l'échange qu'il faut repenser (comment pourrait-on le repenser, le penser autrement, quand on est pétri de préjugés monétaires?), mais la société. Les principes de l'ordre social bien définis indiquent eux-mêmes le mode et le moyen d'échange qui conviennent à une société digne de ce nom.

Cordialement,

Philippe


Me voilà plus dispo,

Pour ne rien oublier, je vais reprendre vos remarques dans l’ordre dans lequel vous les avez formulées.

« Je pense effectivement, qu'ils ont (eu) un intérêt à faire venir une main d'œuvre peu couteuse, mais je pense que ni eux, ni personne n'a pu imaginer l'ampleur qu'allait prendre le phénomène, et à quel point il allait nuire. Pour nous remettre dans le contexte de l'époque et l'humeur "tintin au congo", comment pouvaient-ils imaginer que ce qu'ils déclenchaient était une subversion d'ampleur civilisationelle ? Le caractère "prémédité" de tout cela, me parait injuste. »

Je n’ai jamais dit que les intentions des patrons et des mondialistes actuels étaient celles des patrons des années 60 (l’époque de Tintin au Congo était déjà loin). « Au départ, ce n’était pas une question de main d’œuvre, mais clairement de dumping social. Aujourd’hui, les choses sont plus complexes. » Je suis d’accord avec vous, quoique dans une certaine mesure seulement. L’idéologie mondialiste existe depuis longtemps. Les mondialistes puissants (je ne parle donc pas des gauchistes de base), l’élite des mondialistes recrute, forme et soutient ses créatures depuis au moins un siècle. Leur idéologie semble triompher aujourd’hui et c’est le résultat de leur persévérance. Quand de grands patrons ont commencé à prôner l’immigration, il est certain que, s’ils n’étaient pas eux-mêmes dans le secret des dieux, ils ont reçu le soutien des mondialistes, notamment via les médias qui, depuis 50 ans, font tout pour présenter l’immigrationnisme et l’antiracisme unilatéral comme  une vertu morale, le bon sens comme un réflexe réactionnaire et le patriotisme comme du fascisme. Comment l’immigration aurait-elle pu atteindre de tels niveaux sans ce matraquage médiatique, sans l’enfermement dans cette idéologie ? Croyez-vous que, si les élites n’avaient pas voulu de l’immigration, elles n’auraient pas instillé d’autres idées et façonné autrement les cerveaux ? Il n’y aurait pas eu d’immigration.

Autre question : les mondialistes ont-ils voulu ce qui aujourd’hui apparaît manifestement comme un désastre ? Pour ma part, j’ai plutôt l’impression qu’ils se réjouissent et veulent aller encore plus loin. Plus les choses vont mal, plus ils chantent les louanges de la diversité, du multiculturalisme, de multiethnisme, du métissage, etc. Force est d’admettre qu’ils sont soit complètement débiles soit qu’ils ont un projet entête et que les résultats actuels sont conformes à leurs prévisions. Peut-être croient-ils que de ce mal sortira un bien ! On fait rarement le mal avec l’intention de mal faire. L’Enfer est pavé de bonnes intentions. Je pense qu’on est dans ce schéma-là.

« Si ces patrons sèment la misère partout dans le monde, où vont-ils se refugier ? J'ai énormément de mal à imaginer que des patrons aient été prêt à sacrifier l'essence de leur nations, de l'occident si ils avaient pu imaginer la conséquence de leurs actions. » J’ai bien peur que vos considérations soient complètement étrangères aux patrons, aux grands patrons, à l’aristocratie de Largent. Ils ne sont pas guidés par le patriotisme, mais par l’appât du gain. Le profit n’a pas de patrie. Les jouisseurs raisonnent à court terme. Après eux le déluge ! Comme ils sont puissants et vivent dans leur bulle, sous haute protection, ils se croient intouchables et partout chez eux. Là où vous voyez des hommes à respecter, eux ne voient que des esclaves à exploiter. Ainsi, ils s’accommodent très bien de la misère générale. Des millénaires en attestent.

Permettez-moi de vous mettre un texte sous les yeux. « Depuis le boutiquier aisé jusqu’au superbe patricien, depuis l’avocat jusqu’à l’ancien duc et pair, presque tous semblent vouloir conserver le privilège de mépriser l’humanité sous le nom de peuple. Ils aiment mieux avoir des maîtres que de voir multiplier leurs égaux ; servir, pour opprimer en sous-ordre, leur paraît une plus belle destinée que la liberté partagée avec leurs concitoyens. Que leur importent et la dignité de l’homme, et la gloire de la patrie, et le bonheur des races futures ; que l’univers périsse, ou que le genre humain soit avili ou malheureux pendant la durée des siècles, pourvu qu’ils puissent être honorés sans vertus, illustres sans talents, et que chaque jour leurs richesses puissent croître avec leur corruption et avec la misère publique ! »

Hé bien ! je crois que la mentalité des puissants est toujours la même. Rien n’a changé. Je crois aussi que l’excessive confiance que les puissants ont en eux est la cause de toutes les bourdes qu’ils commettent. Quand je parle de « bourdes », je ne parle pas des dégâts qu’ils causent et que les autres subissent. Non ! je veux dire qu’ils finissent toujours par scier la branche sur laquelle ils sont assis. Il arrive toujours un moment où ils croient servir leurs intérêt alors qu’ils sapent la base de leur puissance et arment leurs ennemis, le peuple. C’est ce qu’ont fait les nobles avant la Révolution en ébranlant le pouvoir royal. C’est ce que sont en train de faire les capitalistes aujourd’hui en réveillant les nations par leurs excès.

« Une canalisation est cassée…. Et personne ne semble savoir comment la colmater… n’est-ce finalement pas une explication raisonnable ? » Seul les peuples ont les pieds dans l’eau. Les puissants flottent toujours à la surface. Tout va toujours bien pour eux. Ils ne savent pas qu’une canalisation est cassée et, s’ils le savent, ils n’en ont cure.

« Vos arguments sont logiques, et si on reste dans votre ligne de pensée, et que le capitalisme porte en lui le problème immigrationiste actuel..... que faut-il faire selon vous ? Abolir le capitalisme ? » Ce n’est pas exactement ce que je dis. On peut être capitaliste sans être mondialiste. Tout partisan de Largent, de la monnaie, du système monétaire, est un capitaliste. Aujourd’hui, tout le monde est à mes yeux capitaliste. Pourtant tout le monde n’est pas mondialiste et immigrationniste. L’immigrationnisme n’est donc pas un problème intrinsèquement capitaliste ; cette idéologie n’est pas uniquement liée à Largent puisqu’elle peut aussi être une dégénérescence de l’humanisme. S’en prendre au capitalisme n’est donc pas la solution au problème de l’immigration. Je ne sais d’ailleurs pas ce que vous entendez par là. Si je devais formuler, je dirais : anéantir Largent, abolir la monnaie, instaurer l’Egalité et la Carte civique (cf. les bases du Civisme). Ceci doit et va arriver. Mais vous voyez bien que Largent et l’immigration, ou la présence massive d’immigrés, sont deux problèmes de natures différentes. Anéantir Largent ne ferait pas disparaître les immigrés. Pire ! l’immigration est un tel problème qu’elle empêche de s’occuper de Largent. Il faut donc traiter l’immigration à part et en priorité. Comment ?

J’ai bien peur que, au point où nous en sommes arrivés, il n’y ait plus de solution politique et que le remède soit violent. Les choses ne peuvent pas évoluer de cinquante manières. « 1) Les Français ne réagissent pas et la France disparaît dans quelques décennies, 2) Les Français envoient enfin à l’Elysée un patriote énergique qui fera le ménage avec le seul concours des forces de l’ordre ou qui, de par sa politique sans concession, déclenchera des émeutes qui tourneront à la guerre civile, les Français étant alors dans les meilleures conditions pour vaincre, 3) Rien n’est fait, la situation se dégrade encore quelques années jusqu’à ce qu’un événement fasse boule de neige et contraigne les Français à se défendre violemment et légitimement, à s’organiser s’ils ne le sont pas déjà, et à livrer une guerre à mort aux immigrés anti-français, avec des chances incertaines de succès. » (Extrait de mon article : La Goutte d’Or qui fait déborder le vase.) De ces trois hypothèses, la dernière me semble la plus réaliste.

Je sais, on aimerait avoir des perspectives plus joyeuses. Mais quand on se joue des hommes pendant des décennies, quand on crée des situations humaines inextricables, tôt ou tard le problème est tranché par la force tel le nœud gordien. C’est en cela que je considère les bobo-gauchistes comme des criminels : avec leurs gueules enfarinées ils nous préparent un bain de sang. Aucune mise en garde ne les a arrêtés. Le vin est tiré ; nous sommes condamnés à le boire jusqu’à la lie.
 
« Autre assertion que l'on entend souvent, sans les éclaircissements qu'elle mérite : nombreux sont ceux qui se prononcent "contre le libre échange" (exemple récent Marine Lepen sur france 2 cette semaine). Que faut-il entendre par là ? » Je ne peux pas parler pour les autres, mais je vais vous dire comment moi je vois la chose.

Des Citoyens sont unis pour satisfaire leurs intérêts communs et individuels. Ils s’activent par devoir envers la Cité qui, en retour, leur assure la jouissance de ses bienfaits. La Cité les protège des atteintes de tout ce qui est à l’extérieur et n’a de rapport avec l’extérieur que dans l’intérêt de ses Citoyens. Quand des Citoyens ont des rapports avec l’extérieur, ils représentent la Cité. Ils la représentent d’autant plus que ces rapports s’effectuent dans le cadre d’un devoir envers elle. Dans ce cas, ils ne sont pas libres de faire n’importe quoi puisqu’ils doivent servir ses intérêts comme elle-même.

Appliqué à la notion d’échange, cela signifie que les échanges avec l’extérieur sont possibles, mais pas le libre échange qui suppose que les Citoyens sont des individus affranchis de toute obligation envers la Cité et libres de poursuivre leurs intérêts même au détriment des siens et de leurs Concitoyens. Le libre échange est d’autant plus pervers que les individus tirent leurs forces de la Cité mais ne font pas profiter celle-ci du fruit de leurs efforts et l’appellent même à leur aide lorsqu’ils sont en difficulté. Imaginons que les paysans reçoivent des subventions (ils ne peuvent déjà travailler que parce que la société les laisse disposer de son sol) et vendent toute leur production à l’étranger pour faire plus de profits, affamant ainsi leurs Concitoyens avec leur aide. Ne serait-ce pas complètement absurde ? C’est ça le libre échange. Pour être raisonnables, les exportations doivent donc être autorisées par la Cité, dans son intérêt, dans l’intérêt général.

La même chose vaut d’ailleurs pour le libre échange sur le plan strictement national. Les individus ne sont pas libres de faire ce qu’ils veulent de leur production puisque leur production est le fruit d’un devoir envers la Cité, celui de participer à la vie de la Cité qui, en retour, consacre sa Citoyenneté et lui garantir les droits du Citoyen.

Mais le système monétaire ne permet pas d’appliquer les Principes, à peine de les concevoir. Dans un système monétaire, la Cité ne joue plus son rôle. Ce n’est pas elle qui garantit les principaux droits, lesquels passent par la monnaie : ce sont les individus qui doivent les arracher en travaillant ou en volant et qui les font valoir en tant qu’individus. Ce n’est pas en tant que Citoyen que l’on reçoit un salaire et que l’on accède au marché, mais en tant qu’individu. La dimension sociale des individus n’intervient pas dans les échanges. (Il suffit de se souvenir que la monnaie vient du troc pour comprendre pourquoi l’individualisme est intrinsèque au système monétaire.)

Ainsi, deux logiques s’affrontent : celles des hommes et de la société, celle des individus et de Largent. Les lois de Largent sont supérieures aux lois humaines. Les hommes peuvent essayer de les contenir en instaurant des systèmes tyranniques (fascisme, communisme, Etat providence) mais dès qu’ils faiblissent, et ils faiblissent toujours car cela n’est pas heureux, le naturel revient au galop, Largent et l’individualisme triomphent.

Il y a donc une profonde incohérence à dénoncer le libre échange sans dénoncer Largent. On ne peut pas reprocher aux « Citoyens » de se comporter en individus, de ne songer qu’à leurs intérêts particuliers, quand la « société » a oublié et, partant, bafoue, tous les Principes sur lesquels elle devrait reposer.

« Pardonnez moi, mais j'ai toujours pensé que le libre échange (définition primaire hors capitaux / personnes) était une bonne chose, et si l’on devait l'abolir, que resterait-il ? » Je pense vous avoir répondu. Sans libre échange, il resterait les échanges conformes aux Principes et effectués dans l’intérêt général.

« Personnellement, j'ai une toute petite entreprise de logiciels, je vends mes produits dans le monde entier, et paye mes impôts société à l'état français.  En quoi "être contre" le libre échange servirait mon intérêt et pas celui de la France ? » Je comprends bien votre position. Il est parfaitement légitime que vous vendiez vos logiciels à l’étranger. La question est de savoir si, selon les Principes, votre commerce est de l’échange ou du libre échange. De manière générale, la réponse à cette question dépend de la nature des produits exportés, de la quantité, et du bénéficiaire de l’opération. Dans votre cas, je dirais que votre commerce serait autorisé par la Cité et qu’il s’agit d’échange.

« Pour que vous compreniez grosso-modo ma position, ma motivation à vous interroger est de comprendre quelle est la voix alternative que les gens comme vous proposez. » Ce que je propose est à la fois simple et long à exposer d’un point de vue pratique. Je dis une chose simple : une société ne connaît comme remède que l’application des Principes de l’ordre social dans leur intégralité. C’est pourquoi je vous ai renvoyé précédemment à d’autres textes (Les Principes de l’ordre social ; les bases du Civisme). Je vous invite à nouveau à les lire. On ne peut pas changer la « société » sans savoir ce qu’est une société digne de ce nom. On ne peut résoudre aucun problème isolément. Une société est un tout. Ou tout marche, ou tout cloche. La clé de tout est dans cette définition du Citoyen :

« Individu admis à faire partie de la Cité, reconnu comme tel par la Cité, participant effectivement à la vie de la Cité et selon ce qu’elle considère comme une participation, faisant en un mot ce qu’elle attend de lui, la défendant au besoin, et jouissant en retour des mêmes droits fondamentaux et indirects que ses Concitoyens (dont celui de profiter des bienfaits de la Cité), étant ainsi leur égal en devoirs et en droits. » 

« Je ne suis pas sur que vous puissiez être qualifié simplement de nationaliste au sens traditionnel du terme. » Vous avez raison. Je me qualifie plutôt de patriote. Et, si vous voulez tout savoir, je me considère comme un robespierriste ou un robespierro-gaulliste. Le texte que je vous ai cité plus haut était de Robespierre qui a été pour ainsi dire mon maître à penser. Cet homme est très loin de la légende noire qui le poursuit. Voici ce que Babeuf dit de lui : « Réveiller Robespierre, c’est réveiller tous les patriotes énergiques de la République, et avec eux le peuple qui autrefois n’écoutait et ne suivait qu’eux. Rendons à sa mémoire son tribut légitime ; tous ses disciples se relèvent et bientôt ils triomphent. Le robespierrisme atterre de nouveau toutes les factions. Le robespierrisme ne ressemble à aucune d’elles, il n’est ni factice ni limité. Le robespierrisme est dans toute la république, dans toute la classe judicieuse et clairvoyante, et naturellement dans le peuple. La raison en est simple ; c’est que le robespierrisme, c’est la démocratie, et ces deux mots sont parfaitement identiques. Donc, en relevant le robespierrisme, vous êtes sûr de relever la démocratie. »

 « Il y a dans vos idées, une ligne que l'on peut retrouver à l'étranger comme chez le suisse Oskar Freysinger : des gens attachés à leur identité, au civisme, à leur histoire, contre l'immigration démesurée.... » C’est exactement cela le robespierrisme, et j’ajoute : du bon sens, du courage, la générosité, la fermeté, la droiture, l’aversion envers les démagogues, le respect des peuples, la passion pour la vérité, pour la souveraineté nationale et l’égalité des citoyens en droits.

« mais on a du mal à définir les contours de ce "nouveau courant" politique qui apporterait une quatrième dimension. Comment le qualifier ? » Il n’existe pas encore de courant politique. Il n’y a pour le moment qu’une théorie qui n’a pas encore trouvé d’éditeur. Elle s’appelle : le Civisme, j’ai baptisé ses partisans : les Patriciens.

Désolé d’avoir été aussi long. Quoique ! c’est une belle tartine.

Cordialement,

Philippe Landeux


Vendredi 17 décembre 2010.

Merci Philippe d'avoir partagé ta vision avec tant de passion et de clareté.

Je me rends compte que c'est le système, dans sa totalité, que tu as repensé.

Je ne vais pas revenir sur les détails : ta vision a le mérite d'être cohérente et de proposer des solutions.

J'aimerai cependant revenir sur quelques considérations générales par rapport à ton discours... certains points sur lesquels j'aimerais connaître ta position.

Ne penses-tu pas, que la menace qui pèse sur notre mode de vie, soit un problème européen, et même plus généralement occidental, et que la solution ne puisse venir seulement de la France ?

A te lire, j'ai l'impression que le reste du monde existe peu, alors que des pays comme la Suède, l'Allemagne et l'Angleterre, sont soumis aux mêmes assauts et subissent les même problèmes.

Ne faut il pas se regrouper autour de nos valeurs, avec les pays qui les partagent ? Sans même parler d'organisation bureaucratique ou économique de l'europe actuelle, ne devrions nous pas faire front commun, et affirmer avec fierté nos valeurs, qui si elles ne sont pas parfaites, on le mérite de faire avancer le monde entier ?

Face à l'assaut islamique, à la montée des puissances asiatiques, ce qui représente des milliards et des milliards d'individus, pouvons nous nous permettre le luxe de tourner le dos à certains de nos alliés ?

Je pense par exemple aux Etats-unis..... je sais qu'ils sont très déconsidérés par la nouvelle vague et jugés responsables de certains de nos problèmes.... mais au delà de cela je trouve très imprudent, dans la configuration actuelle, de vouloir nous couper de ceux qui nous sont proches, face au  tsunami de la tectonique civilisationnelle en cours.

En parcourant le site du bloc identitaire, toujours dans ma quête d'explorer les diverses réponses proposées au problème qui nous occupe, j'ai lu que leur devise était en quelque sorte, par ordre de priorité "Region, Nation, Europe". J'aurais été tenté d'ajouter "occident".

D'autre part, j'aimerai connaître ton opinion sur une autre théorie qui expliquerait l'envahissement de nos pays par des masses du tiers monde, tout particulièrement musulmanes. Il y a une théorie, qui sans être complètement contradictoire avec les impératifs avides de Largent, des patrons et du capital, me semble apporter quelques clefs permettant de mieux comprendre l'entêtement idéologique derrière tout cela.

Il s'agit de la theorie Eurabia. Si tu lis l'anglais, je t'invite à lire ce texte issu des Fjordman files ( http://chromatism.net/fjordman/fjordmanfiles.htm#topic ) en ce qui concerne Eurabia (et il y a de bon textes sur le multiculturalisme également). Cela commence ici: http://www.jihadwatch.org/2006/09/fjordman-the-eurabia-code-part-i.html

En gros, cette théorie dit que l'immigration / islamisation de notre société n'est pas due au hasard (et en ce sens rejoint ce que tu dis) mais est le résultat direct du travail des élites. Cette théorie place également la France au centre du problème : De Gaulle après la décolonisation, et pour contre-balancer les puissances américaine et Russe, aurait posé les bases d'une alliance tacite Europe-monde arabe. La France tout particulièrement, à la tête de cette alliance aurait bénéficié du poids du monde arabe, notamment en sécurité d'approvisionnement pétrolier, en échange de quoi, le monde arabe aurait eu un accès privilégié au monde occidental, notamment par la circulation des individus, et la mise en place d'une propagande pro immigration et d'une ligne favorable à l'islam. Cette théorie, bien développée sur ce site, semble expliquer bien des choses, ne penses-tu pas qu'elle amène quelques explications valides ?

Cordialement,

Benjamin



20 h 37.

Salut Benjamin,

Comme toujours, je reprends tes propos dans l’ordre pour ne rien oublier.

« Ne penses-tu pas, que la menace qui pèse sur notre mode de vie, soit un problème européen, et même plus généralement occidental, et que la solution ne puisse venir seulement de la France ? »

En effet, toute l’Europe occidentale est en proie aux mêmes problèmes. Comme je l’ai dit, ces problèmes sont doubles : les plus pressants sont ceux de l’immigration liés à l’idéologie euro-mondialiste, le problème de fond, qui est inhérent à Largent. La question est maintenant de savoir si l’Europe peut affronter ces problèmes en masse. Pour ma part, une telle vision relève de l’utopie et de la démagogie, en particulier face aux premiers problèmes. Premièrement, bien que les pays européens aient une culture, un mode de vie, un type ethnique communs, ils ne forment en rien une entité capable de marcher comme un seul homme. Deuxièmement, bien que les problèmes auxquels ils sont en proie soient liés à une idéologie apatride, les problèmes qui en résultent sont subis individuellement, nationalement. Imaginons un groupe de malades. Il ne suffit pas, pour qu’ils guérissent, qu’un remède soit trouvé. Encore faut-il que chacun se l’applique et active ses propres défenses immunitaires. La guérison du groupe n’a aucun sens si elle ne suppose pas la guérison de chaque individu qui le compose.   

Je pense que, le jour où la situation dégénèrera en conflit dans un pays, ce conflit se répandra dans toute l’Europe. Pour autant, il n’y aura pas de front. Chaque ville, chaque région, chaque pays devra affronter et écraser les ennemis qui résident sur son territoire. Il n’y a qu’une fois cette chose faite qu’une ville, une région, un pays pourra se porter et se portera en effet, dans son propre intérêt, au secours de ses voisins. Que fais-tu si le feu se déclare chez toi ? Tu essayes de l’éteindre. Que fais-tu si le feu se déclare chez toi et chez ton voisin. Tu essayes toujours d’éteindre le feu chez toi. Ton voisin fait de même chez lui. Le premier qui maîtrise son feu court aider son voisin pour que le feu ne se propage pas chez lui de nouveau.

En clair, il est probable que les pays européens uniront leurs force à la fin du conflit, mais cette union n’a aucun sens aujourd’hui. Elle reviendrait à mettre la charrue avant les bœufs. C’est de la démagogie. Or la démagogie est le fait soit d’idiots soit de pervers manipulant des idiots. Les idiots et leurs bonnes intentions sont aussi dangereux que les pervers mal intentionnés. Ceux qui prônent ces idées, qu’elles que soient leurs intentions, ne font qu’affaiblir les Européens dans leurs pays respectifs. Ils appellent l’Europe aux armes, ils vantent sa force, mais désarment les Européens ou ne leur fournissent que des armes en carton.

Finalement, les mêmes raisons prévaudront pour résoudre le second problème, celui de Largent. Tous les pays européens connaissent le même niveau de développement, condition de la Révolution. Pour autant, une révolution exige des conditions particulières et rares qui ne peuvent être réunies partout en même temps. La première est qu’il faut un peuple, ce que l’ensemble des Européens ne forment pas. Il faut que ce peuple soit décidé à faire la révolution (et quelle révolution que celle qui anéantira Largent), qu’il en ait le courage, et je dirais même qu’il n’ait pas le choix. Il faut en outre un territoire sur lequel il puisse exercer sa souveraineté. Imaginons que les Français se lancent dans la révolution à laquelle les Allemands ne sont pas encore prêts. Ils feront la révolution chez eux, et c’est tout. Ils ne pourront pas forcer les Allemands à les imiter. Ils pourront encore moins aller faire la révolution chez eux, à leur place.

Enfin, puisque la révolution concernera Largent, il faut que Largent soit mûr et que les fondements de la Cité soient en place. Or cette condition particulière est liée au système de carte bancaire, plus exactement aux cartes à puce. Et c’est en France que ce système est le plus développé au monde. C’est pourquoi je pense que la France sera de nouveau le premier pays à initier la prochaine grande révolution, et pourquoi les Cantona sont des contre-révolutionnaires qui s’ignorent.
Pour résumer, aucune révolution n’a jamais été et ne sera jamais mondiale car tous les peuples ne marchent pas au même rythme. Souvent les révolutionnaires ont été ulra-internationalistes : toujours ils ont du déchanter. La révolution mondiale est un rêve d’idéaliste voué à l’échec. Pire ! les échecs en la matière dégoûtent de la révolution. L’idéalisme est contre-révolutionnaire. La révolution, comme la politique, ne peut se fonder que sur des réalités.

Tout ça, en somme, pour revenir à l’adage millénaire : charité bien ordonnée commence par soi-même.

« Face à l'assaut islamique, à la montée des puissances asiatiques, ce qui représente des milliards et des milliards d'individus, pouvons nous nous permettre le luxe de tourner le dos à certains de nos alliés ? Je pense par exemple aux Etats-unis..... »

J’ajoute à ce que j’ai dit précédemment que, si l’union fait la force, l’union de malades ne fait qu’une bande de bras cassés. C’est la force des nations européennes qui fait ou fera la force de l’Europe. Il faut pour cela que chaque nation renoue avec le culte de la force, au lieu de nourrir un complexe de supériorité qui les amène à agir en faibles et à être faibles de facto.

Quant à l’Amérique… Pour ma part, je n’ai rien contre les Américains, contre le peuple américain. Il faut cependant être sacrément aveugle pour croire que le gouvernement américain défend d’autres intérêts que les siens. Qui essaye de remodeler la carte du monde à sa façon ? Qui pousse pour que la Turquie entre en Europe ? Qui subventionne les pépites de nos banlieues ? Qui nous donne des leçons de multiculturalisme et blâme notre patriotisme (alors que le patriotisme n’est nulle part au monde plus fort qu’en Amérique) ? Ce ne sont là que les faits les plus connus, mais ils suffisent à se faire une bonne idée des intentions du gouvernement américain, et surtout de ce qu’il ne veut pas. Les choses ne sont pas forcément ce qu’on aimerait qu’elles soient. Après s’être opposés à la construction de l’Europe, les gouvernements américains essayent par tous les moyens de la pourrir, de la paralyser par des problèmes ethniques et religieux. Nous avons beaucoup de point commun avec les Américains, mais les gouvernements américains ne sont pas nos amis.

Encore une fois, il suffit de revenir aux principes de l’ordre social pour comprendre que les sociétés, les nations, sont dans un rapport de force et que chacune essaye de faire prévaloir ses intérêts. Le monde des bisounours où tout le monde il est gentil n’existe qu’à la télé !

« En gros, cette théorie dit que l'immigration / islamisation de notre société n'est pas due au hasard (et en ce sens rejoint ce que tu dis) mais est le résultat direct du travail des élites. Cette théorie place également la France au centre du problème : De Gaulle après la décolonisation, et pour contre-balancer les puissances américaine et Russe, aurait posé les bases d'une alliance tacite Europe-monde arabe. La France tout particulièrement, à la tête de cette alliance aurait bénéficié du poids du monde arabe, notamment en sécurité d'approvisionnement pétrolier, en échange de quoi, le monde arabe aurait eu un accès privilégié au monde occidental, notamment par la circulation des individus, et la mise en place d'une propagande pro immigration et d'une ligne favorable à l'islam. »

 Tu trouveras sur mon blog, dans les vidéos, une conférence sur les origines du mondialisme. Je pense que les élites du monde occidental et celles du monde arabes vont au même but mais pour des raisons différentes.

Les élites occidentales sont mondialistes par idéolisme et par intérêt. Elles sont par nature cosmopolites et croient que le cosmopolitisme, qui ne présentent pour eux que des avantages, peut fonctionner dans le monde réel. Elles poussent dans ce sens parce qu’elles n’en subissent pas les conséquences désastreuses. Mais cet idéalisme se double d’une idéologie de la domination : diviser pour mieux régner. En brisant les nations au moyen de l’immigration, elles assoient leur pouvoir qu’elles exercent depuis leurs îlots de sécurité.

Les élites arabes peuvent partager cette conception dans une certaine mesure mais sont également poussées par l’islam intrinsèquement hégémonique. On ne compte plus les déclarations des matamores qui, depuis leurs pays merdiques, donnent des leçons de tolérance et de savoir vivre aux Européens, prétendent nous imposer l’accueil sans fin de leurs ressortissants, condamnent les politiques d’assimilation, encouragent et même financent l’islamisme et l’islamisation, etc.

Maintenant, j’ai déjà entendu parler de la théorie de l’Eurabia, mais je ne la connais pas dans le détail et mon anglais n’est pas assez bon. Ceci étant, peu importe au fond les mobiles et les manœuvres secrètes des uns et des autres. Nous en constatons les effets, nous en connaissons les responsables, nous ne sommes en rien engagés par leurs accords, nous devons reprendre en tant que peuple notre souveraineté, mettre un terme à cette politique, réparer les dégâts et punir les coupables. C’est tout ce qu’il y a à savoir et à faire. Cela dit, si tu veux m’en dire plus, je suis preneur.

Quant à De Gaulle, honnêtement je ne crois pas qu’il ait trempé dans ce complot, qu’il ait partagé l’idéologie qui le porte, qu’il ait vendu la France pour du pétrole. Je ne vois pas comment il aurait pu abandonner l’Algérie pour que la France ne compte pas 9 millions d’Arabes, et, d’un autre côté, ouvrir la France aux Arabes pour prix de ses alliances politiques. Ca n’a pas de sens. La conduite et les propos de De Gaulle démentent absolument cette théorie. Par contre, il est fort probable que Pompidou (un drôle de coco, celui-là !) ait eu ces conceptions.     

N’est-ce pas lui, ou plutôt Chirac sous sa présidence, qui fit adopter le regroupement familial à l’origine de tous nos problèmes d’immigration ? N’est-ce pas ce même Chirac qui abolit le service militaire, mesure désastreuse tant sur le plan militaire et que pour l’intégration des descendants d’immigrés ? Tous ceux qui prônent l’immigration refusent les mesures qui permettraient qu’elle ne soit pas problématique.

Je conclurais en te livrant la primeur d’une future « pensée du jour » :

Une bêtise, c’est peut-être une erreur.
Deux bêtises, c’est peut-être une coïncidence.
Trois bêtises, c’est un projet voire un complot.

Cordialement,

Philippe Landeux

17:52 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

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