mercredi, 31 août 2011
ENSEIGNEMENT : des enseignants patriotes
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
69. Licenciement et dénaturalisation des enseignants récalcitrants au patriotisme
Brath-z :
Alors là ! Que signifie « récalcitrants au patriotisme » ? Vous comptez faire un tri sur des critères idéologiques ou doctrinaux ? En la matière, il n'y a qu'une chose à faire : si un professeur refuse d'appliquer une directive gouvernementale, il doit recevoir une sanction disciplinaire voire être exclu du professorat. Votre fixation sur la dénaturalisation est ridicule. Si chaque citoyen qui n'affiche pas en permanence un patriotisme pur et parfait devait être dénaturalisé, il n'y aura plus de Français en France. Je suis sûr que même à vous il vous est arrivé un jour de vous exclamer « pays de merde ! » après avoir mené moult démarches administratives infructueuses.
Réponse :
Excusez-moi, mais vous perdez systématiquement de vue le but des institutions. Un professeur, dans le cadre de sa fonction, n’est pas un citoyen ordinaire. Il a en charge la formation morale des futurs citoyens. Inculquer aux enfants le patriotisme est aussi sa mission. Si cela n’était pas dans les idées de nos révolutionnaires, je ne m’y connais pas !
Quand des professeurs refusent d’apprendre la Marseillaise à leurs élèves (comme cela se voit aujourd’hui), s’ils refusent qu’un drapeau français orne leur classe (comme je le propose), ils sont non seulement indignes de faire partie de l’éducation « nationale » mais encore d’être français. Je rappelle, pour ceux qui n’auraient pas lu les autres commentaires, que je distingue la citoyenneté de la nationalité, de sorte que la dénaturalisation n’enlève pas le statut de citoyen « de France » et n’est donc pas aussi tragique que vous le croyez.
A l’inverse, quelle peut être la conséquence sur l’enseignement et, à terme, pour la France d’une éducation dite nationale regorgeant d’enseignants semant la honte d’être français et appelant la France à la repentance ? Un pays ne peut pas se redresser quand les tuteurs de ses jeunes pousses sont aussi tordus.
Quant à moi, désolé de vous décevoir, mais je n’ai jamais dit ni pensé à propos de la France « Pays de merde ! » ou « j’ai honte d’être français ! », autant d’expressions qui trahissent un manque certain de patriotisme. Je ne mets pas sur le dos de la France les faiblesses des Français, les trahisons du gouvernement ni la lourdeur de l’administration. Je rends à César ce qui est à César.
08:47 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
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