samedi, 03 septembre 2011
ECOLOGIE
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
118. Obligation d’indiquer, par un drapeau bien visible, l’origine des produits
- Il va de soi qu’un produit qui arrive de l’autre bout du monde a généré indirectement plus de pollution et de gaspillage énergétique qu’un produit local ou national.
Brath-z :
Mesure intelligente mais qui se heurte à la dure réalité : un produit, ça voyage avant, pendant et après fabrication. Quelle origine faut-il mettre quand il y en a parfois plusieurs dizaines ? Il serait de meilleur aloi d'indiquer le « bilan carbone » des transports des produits étrangers, et de favoriser intensivement la relocalisation de toutes les étapes de production ainsi que le développement des circuits courts.
Réponse :
Je suis d’accord avec vous. Notez cependant que cette mesure est à la fois écologique et économique, et repose sur les sentiments patriotiques que nombre de mesures sont destinées à raviver. C’est pourquoi je propose une mesure générale qui peut bien sûr être affinée, son objectif étant celui que vous avez décrit : développer au maximum la production locale et encourager la consommation de produits locaux.
Pour déterminer l’origine globale d’un produit, vous vous basez sur le bilan carbone. Pourquoi pas. Personnellement, j’imagine un système de trois drapeaux possibles (par exemple, un rond, un rectangulaire et un triangulaire) correspondant aux cas suivants : 1) le produit est entièrement français (matières premières françaises ou recyclées), 2) le produit est fabriqué en France à partir de matériaux étrangers, 3) le produit est seulement assemblé en France. Hors de ces trois cas, le produit est intégralement étranger. Dans un contexte de patriotisme économique, les entreprises françaises seraient incitées à trouver des ersatz et à développer le recyclage, les entreprises étrangères, elles, à faire au moins assembler leurs produits en France. La dynamique de relocalisation serait bien lancée.
Je vois à ce système un avantage sur le votre : il parle aux yeux. Je comprends l’intérêt d’un chiffre indiquant le bilan carbone, mais avouez qu’un chiffre est moins frappant et qu’il serait en outre plus difficile à établir.
12:24 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
FONCTIONNARIAT
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
114. Suppression de la garantie de l’emploi pour les fonctionnaires d’Etat
- La garantie de l’emploi, pour les fonctionnaires comme pour tous les citoyens, est dans l’accomplissement de leur travail et, qui plus est, d’un travail utile. Les contribuables n’ont pas à entretenir des indignes (fainéants, pervers, etc.) et des inutiles.
115. Réduction drastique du nombre de fonctionnaires d’Etat
Brath-z :
Toute cette partie est un tissu d'absurdités. Vraiment, je m'étonne que vous soyez un admirateur de Robespierre ou de de Gaulle. Vous n'avez manifestement pas bien compris l'action de l'un comme de l'autre, et encore moins saisi l'état d'esprit français.
Réponse :
D’une part, ce n’est pas parce que j’ai beaucoup d’admiration pour Robespierre et de Gaulle que je les suis en toutes choses. D’autre part, je ne me souviens pas que Robespierre, en particulier, ait prôné le fonctionnariat tel que nous le concevons aujourd’hui, c’est-à-dire un emploi garanti à vie quelle que soit la façon dont les fonctionnaires s’acquittent de leur devoir. En revanche, jil a dit : « il fallait enfin, encourager les dénonciations civiques contre les fonctionnaires publics prévaricateurs. » (mars 1793) Mais vous connaissez sans doute mieux sa déclaration des droits :
ART. 14. Le peuple est le souverain ; le gouvernement est son ouvrage et sa propriété ; les fonctionnaires publics sont ses commis. Le peuple peut, quand il lui plaît, changer son gouvernement et révoquer ses mandataires.
ART. 19. Dans tout état libre, la loi doit surtout défendre la liberté publique et individuelle contre l’autorité de ceux qui gouvernent.
ART. 21. Tous les citoyens sont admissibles à toutes les fonctions publiques, sans aucune autre distinction que celle des vertus et des talents, sans aucun autre titre que la confiance du peuple.
ART. 32. Les fonctions publiques ne peuvent être considérées comme des distinctions ni comme des récompenses, mais comme des devoirs publics.
Certes, Robespierre a à l’esprit les élus. Mais le principe est le même pour tous les fonctionnaires, c’est-à-dire pour tous ceux qui occupent une fonction dans le service public et sont payés par le contribuable. En conséquence, je ne crois pas m’avancer beaucoup en disant que, loin de partager votre avis, sur lequel vous n’avez d’ailleurs donné aucune explication, il aurait soutenu mon point de vue.
La constitution de 1793 contient l’article suivant :
ART. 24. - Elle [la souveraineté nationale] ne peut exister, si les limites des fonctions publiques ne sont pas clairement déterminées par la loi, et si la responsabilité de tous les fonctionnaires n'est pas assurée.
Quant à la réduction drastique du nombre de fonctionnaires, je pense en effet qu’il faut le réduire au maximum, partout où cela est possible sans inconvénient pour la chose publique. Nous n’en avons que trop multiplié le nombre et la proportion par rapport aux actifs depuis quelques temps. Or, là encore, les révolutionnaires qui déjà ne concevaient pas l’emploi garanti à vie ne penchaient pas pour l’accroissement sans fin du fonctionnariat, bien au contraire. J’en veux pour preuve les documents suivants au sujet des régies, des « entreprises nationalisées » comme on dirait aujourd’hui :
9 novembre 1793. Le Comité (Carnot et C.-A. Prieur) écrit aux représentants à l’armée de l’Ouest qui ont remplacé le directeur de la fonderie d’Indret par un citoyen dont le civisme leur est connu. Il approuve cette mesure. « Nous vous observons cependant qu’on ne peut considérer ce mode que comme provisoire. Les régies en général ne conviennent point aux intérêts de la République : 1° parce que les régisseurs n’y apportent pas la même économie que des propriétaires ; 2° parce que l’expérience prouve que les perfectionnements dans les procédés s’y introduisent beaucoup plus tard, ou même ne s’y introduisent pas ; 3° parce que de pareils établissements sont entre les mains d’un ambitieux un moyen de puissance, qui peut être très dangereux pour la liberté de la nation. »
14 avril 1794. Le Comité (C.-A. Prieur), « considérant combien les régies nationales sont onéreuses aux intérêts de la République par le défaut d’économie, et combien elles sont défavorables au service, parce qu’elles ne livrent jamais à époques fixes ; considérant que les administrateurs des régies nationales s’occupent plus de leurs propres commodités et de l’embellissement des établissements que de l’activité des travaux et de la réalité des produits ; considérant que, dans les régies, les procédés nouveaux ne s’introduisent jamais, et que la perfection du travail ne fait aucun progrès ; considérant enfin que les régies nationales mettent à la disposition d’agents la nomination aux places, ce qui leur donne une puissance dangereuse dans un Etat démocratique », arrêta de rendre à l’entreprise (c’est-à-dire aux soins de particuliers) les régies (fonderies) d’Albi et de Saint-Juéry. (Tome XII, p. 583, n° 21)
Edifiant, non ! En partant du principe et avec du simple bon sens, Prieur a dépeint tous les travers de l’URSS. Bien que ces documents ne soient pas de Robespierre, il ne fait aucun doute que ces idées étaient celles du temps et qu’il les partageait.
Enfin, je vous le redis, les mesures que je propose ne sont pour moi que des étapes vers la Révolution. Elles peuvent avoir des inconvénients dans le contexte actuel (monétaire) mais elles faciliteront grandement les choses à l’avenir. Remarquez d’ailleurs que, sur ce sujet, le système agit révolutionnairement sans le savoir puisqu’il pousse à la réduction du nombre de fonctionnaires. Il le fait pour d’autres motifs que moi, pour des raisons financières notamment. Peu importe. Il croit tenir le triomphe ; il ne fait que creuser sa tombe.
12:18 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
CHOMAGE & RETRAITE
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
108. Suppression des revenus minimums, remplacés par une prise en charge concrète par les communes (hébergement, nourriture, vêtement, transport)
Brath-z :
Voilà une mesure qui, vue la disparité économique entre les communes, risque fort d'engendrer d'innombrables inégalités, en sus d'inciter les riches à se retrouver dans les mêmes communes pour ne pas devoir financer les moyens d'existence des chômeurs.
Réponse :
Le problème, c’est que vous raisonnez toujours à l’envers. Vous ne vous dites pas : « voilà le but, voici les principes, quels sont les moyens ? », mais « voilà la situation et les traditions, faisons avec, ne changeons rien ».
Mon but est de relancer l’économie et de coller au plus près des principes. L’assistanat est une catastrophe individuelle et collective. Il incite les gens à se laisser aller au lieu de retrousser leurs manches. Bien sûr, ce discours n’a de sens que dans un contexte économique dynamique que l’ensemble des mesures que je propose devrait favoriser, celle-ci y contribuant également.
Ce n’est pas de l’argent que la société doit aux nécessiteux, mais de l’aide, le minimum vital. En l’occurrence, cette mesure y pourvoie.
Par ailleurs, quand je dis que l’aide concrète est à la charge des communes, cela ne veut pas dire que l’Etat (à tous les niveaux) ne pourrait pas aider financièrement celles qui en auraient besoin. Il va de soi que ces aides coûteraient à la commune, à la société de manière générale. Le but est seulement d’éviter qu’elles coûtent trop cher à la collectivité et que les bénéficiaires les perçoivent sous forme monétaire (ce qui favorise tous les abus).
109. Suppression de l’âge de la retraite : tout citoyen pour pouvoir prétendre à la retraite, doit avoir travaillé 40 ans (les métiers réputés usant bénéficient d’un coefficient supérieur)
- Les citoyens n’ont aucune obligation de prendre leur retraite.
- Les périodes de chômage ne sont pas prises en compte dans le calcul du temps passé à travailler, et pour cause !
Brath-z :
Là, je suis totalement opposé, et il s'agit d'une opposition irréconciliable.
Réponse :
Je maintiens ma proposition. Mais comme vous n’avez pas justifié votre opposition, je ne vois pas ce que je peux vous répondre. Le bon sens de cette mesure parle de lui-même. Je ne vois pas sur quoi vous fondez votre opposition. Peut-être sur la question du chômage ? Si c’est cela, vous oubliez que l’ensemble des mesures que je propose relanceraient à coup sûr l’emploi. J’ai l’impression que vous êtes enfermé dans la logique de l’assistanat qui nous perd et dont il faut absolument sortir !
110. Les indemnités retraites sont égales au meilleur salaire perçu dans les dix dernières années d’activité.
Brath-z :
Et ceux qui, se retrouvant au chômage après avoir travaillé trente ans dans une entreprise, passent leur dix dernières années d'activité à vivoter de métiers alimentaires ? Je vous signale que c'est là situation de plus en plus commune.
Réponse :
Dura lex sed lex. Vous oubliez cependant que je propose des mesures qui favorisent la relance économique, une qui interdit presque le temps partiel et, surtout, une qui encourage fortement les entreprises à employer des citoyens de plus de cinquante ans (mesure 111). Cessez de dissocier chaque mesure de l’ensemble ! Ne faites pas comme les politiciens qui prennent une mesure dans un domaine sans rien faire par ailleurs comme si les choses n’étaient pas liées.
12:10 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
jeudi, 01 septembre 2011
PENSEE DU JOUR : la langue de la révolution
Le français a été, est et sera la langue de la Révolution.
08:58 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.3. sur la REVOLUTION | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |