dimanche, 03 avril 2011
COMPRENDRE SORAL
LA RECONCILIATION, D’ACCORD,
MAIS SUR QUELLE BASE ?
Je l’ai déjà dit, j’aime beaucoup Alain Soral, j’adhère à la plupart de ses analyses, je le félicite au passage pour son dernier ouvrage « Comprendre l’Empire », mais je n’ai toujours pas compris quelles sont les bases, selon lui, d’une réconciliation nationale entre Français de souche et Arabo-musulmans immigrés pour sortir du piège du conflit de civilisation et éviter une guerre civile. Pire, dans l’état actuel des choses, une réconciliation me paraît impossible et rien dans ce qu’il dit sur ce sujet précis ne me semble de nature à apaiser les Français. Je suis conscient du grand courage qu’il faut pour tenir la ligne qui est la sienne — et c’est ce qui me le fait admirer malgré les désaccords —, mais je crois aussi qu’il y a du faux et de l’angélisme dans les grandes lignes de son raisonnement, du flou et du noir dans les détails.
1) Ce que j’ai compris
L’immigration massive qui est la cause de tous nos problèmes a été voulue par le grand patronat et les sionistes, en un mot par l’oligarchie, à la fois pour profiter aux capitalistes en leur fournissant une main d’œuvre bon marché et corvéable à merci, pour punir les Français soi-disant complices des Nazis et pour détruire la France afin de pouvoir la faire entrer de force dans le Nouvel Ordre Mondial. Les mêmes, soutenus dans la rue par les gauchistes, ces éternels idiots utiles, ont imposé, en plus d’une immigration tous azimuts, l’abandon de la traditionnelle politique française d’assimilation afin de faire des immigrés un corps étranger dangereux, et ils ont même tout fait pour leur inspirer la haine des Français afin de susciter l’hostilité de ces derniers (qui ont mis bien longtemps à se réveiller), de détourner leur attention des véritables responsables de leur situation dramatique, de jeter les uns contre les autres et ainsi de diviser pour régner.
Que tout ceci ait été voulu ou non, on ne peut que le constater.
2) Ce que propose Alain Soral
Pour sortir du piège tendu par leurs ennemis communs, autochtones et allogènes doivent ouvrir les yeux et se réconcilier. Les autochtones, les Français « de souche », ne doivent plus regarder les immigrés comme leurs ennemis mais comme des alliés. Les allogènes, immigrés ou Français d’origine étrangère, du Maghreb en particulier, doivent comprendre que les Français ne sont pour rien dans leur manipulation, leur déculturation et leur avilissement, qu’ils doivent aimer la France où ils vivent et devenir les bons Français qu’ils sont censés être, arrêter de se poser en victimes et retrouver leur dignité, ce en quoi un retour à l’islam et ses valeurs est judicieux car un musulman authentique cesse d’être une racaille décérébrée. De plus, chrétiens et musulmans, nationalistes et fondamentalistes ont grosso modo les mêmes valeurs, loin du bling-bling et du wesh-wesh, et peuvent donc s’entendre.
Tout cela est bel et bon, mais…
3) Ce qui coince
En quoi des musulmans sont-ils Français d’un point de vue identitaire ? Car la France, ce n’est pas seulement des valeurs universelles (et il y a déjà loin entre les valeurs de la République et celles du coran), c’est avant tout une identité particulière, l’appropriation de cette identité et, par suite, la capacité de la transmettre.
Il n’y a pas de France sans Français. Or, sous cet angle, les immigrés arabo-africains (descendants compris) posent un problème insoluble en raison de leur nombre (entre 20 et 30 millions) : ils sont trop nombreux et défigurent la France malgré eux. Quoi que l’on en dise, la France est un pays européen. Elle peut s’accommoder d’immigrés extra-européens dans une proportion raisonnable, mais elle devient méconnaissable au-delà. Même les immigrés ne reconnaissent plus la France et le déplorent lorsqu’il n’y a plus de Blancs autour d’eux. (Un collègue d’origine algérienne m’a fait cette remarque pas plus tard que ce matin.) Comment les Blancs pourraient-ils ne pas penser de même et ne pas être ulcérés de voir leur pays envahi tranquillement mais sûrement ?
Quant aux musulmans, ultras ou modérés, comment les Français pourraient-ils voir en eux des compatriotes alors qu’ils multiplient les signes d’appartenance à des communautés voire à des pays étrangers ? Pour commencer, ils ont tous quasiment un prénom arabe, qu’ils soient nés ici ou ailleurs. Or est-il besoin de rappeler qu’un prénom est le premier signe d’appartenance à une communauté ? (Voir, par exemple, le film « Danse avec les loups ») N’est-ce pas la raison pour laquelle la plupart des musulmans convertis (les pires) changent de prénom et prennent eux aussi des prénoms arabes ? Ils signifient ainsi leur entrée dans une nouvelle communauté (donc leur sortie d’une autre communauté, la communauté nationale), une communauté de croyants, une communauté internationale de culture arabe, une communauté qui n’a rien de spécifiquement français, bref une communauté moralement étrangère. Un prénom n’est pas anodin. Un prénom reçu à la naissance façonne l’individu ; adopté volontairement, il est un symbole d’allégeance : tout le monde le sait depuis la nuit des temps. Jamais des individus affublés de prénoms arabes ne seront considérés comme des Français (à part entière). Il se peut que, dans certains cas, cette prévention soit malheureuse (il est facile pour les intéressés d’y remédier), mais elle est justifiée dans la plupart.
Et il n’y a pas que cela. Un Français s’habille à la mode française. Un immigré, déjà désigné comme tel par son physique, accoutré de plus selon la mode de son pays d’origine ou suivant une quelconque tradition étrangère ne peut raisonnablement pas s’attendre à ce que les Français le prennent pour un des leurs. Ils sont tolérants, ils ne sont pas racistes, mais on ne peut exiger d’eux qu’ils conçoivent le contraire de ce que leurs sens perçoivent et que le bon sens dicte. Que peuvent-ils également penser lorsqu’ils voient des immigrés agiter des drapeaux étrangers en toute occasion (quand ils ne brûlent pas le drapeau français), lorsqu’ils les entendent parler une langue étrangère à tout bout de champ, lorsqu’ils les savent détenteurs d’une autre nationalité, lorsqu’ils les observent pratiquer des coutumes étrangères et même conquérir la sphère publique sous couvert de religion. Lorsqu’un individu ressemble à ce point à un étranger, c’en est un, quoi qu’en dise ses papiers. Il peut protester, cela ne change rien. Ce n’est pas par des mots que la confiance des Français se gagne, mais par des actes.
Le discours d’Alain Soral renferme donc deux contradictions. Sans assimilation, jamais les Français ne verront des Français dans les immigrés (extra-européens). Or Alain Soral estime que l’assimilation est « un truc qui ne marche plus » et il incite les « Arabes » à renouer avec l’islam, à se ré-enraciner dans la culture orientale, donc à se stigmatiser comme étrangers. Je vois mal, dans ces conditions, comment et sur quelle base les Français pourraient se réconcilier et s’allier pour sauver la France avec des gens qui ne sont pas Français à leurs yeux, qui ne le seront jamais s’ils l’écoutent, et qui, de toute façon, incarnent le danger majeur et immédiat qui menace « leur » France.
Par ailleurs, s’il est vrai que l’immigration massive fut orchestrée par l’oligarchie, il n’en demeure pas moins que les immigrés sont là, massivement, et que, même s’ils se coiffaient d’un béret, leur présence serait en elle-même insupportable. Si les Français s’y résignent, la France disparaît d’ici deux ou trois décennies ; s’ils acceptent de considérer des âmes étrangères, des envahisseurs innombrables et des colons arrogants comme des Français, elle est déjà morte. En clair, même l’assimilation, pourtant nécessaire, ne suffit plus si elle ne se combine avec un arrêt de l’immigration et une réduction drastique du nombre d’immigrés, l’idée étant bien sûr de ne conserver que les immigrés assimilés, l’assimilation étant d’autant plus facile que les immigrés sont moins nombreux. Hors de cette politique, ce sera la lente agonie de la France ou la guerre civile au résultat incertain.
4) Ce que j’aimerais entendre
En matière de réconciliation, Alain Soral parle aux Arabo-musulmans ; il ne dit rien aux Français. Ou plutôt, il flatte les premiers en insultant l’intelligence des seconds. Malgré quelques mises au point pertinentes, son discours actuel n’est qu’une suite de concessions aux musulmans, les incitant à se complaire dans l’attitude qui, précisément, hérisse les Français. En somme, il réconcilie, du moins essaye-t-il de réconcilier les Arabes avec la France, mais pas avec les Français.
Ce que les immigrés en général et les Arabo-musulmans en particulier doivent faire d’eux-mêmes pour être respectés ou acceptés par les Français est simple : c’est tout le contraire de ce qu’ils ont fait jusqu’à présent. Si les Français sont obligés de les forcer par la loi à faire ce qu’ils attendent d’eux pour voir en eux des compatriotes, jamais ils ne considèreront qu’ils sont français dans l’âme, jamais ils ne verront en eux une partie du peuple français, jamais ils ne croiront qu’ils se soucient comme eux des intérêts de la France. Ce n’est pas aux Français de se convaincre qu’ils ont leur place en France ; c’est à eux de les en convaincre en adoptant leurs positions. Il est étrange que des immigrés n’aient pas la présence d’esprit de s’inscrire d’eux-mêmes dans cette démarche, et incompréhensible que des patriotes français qui se présentent comme leurs amis ne les y engagent pas de toute urgence.
IMMIGRATION
Alain Soral dénonce sans ambages l’immigration massive, tant ses promoteurs que ses conséquences. Il est vrai qu’en signalant qu’elle est aussi nuisible aux Français qu’aux immigrés et à leurs pays d’origine, il invite sans le dire ces derniers à la dénoncer à leur tour. Mais les choses vont mieux en les disant. Or, dans aucune de ses conférences, dans aucun de ses ouvrages, je ne l’ai vu appeler ouvertement les immigrés à se lancer dans une campagne anti-immigration et devenir les champions de ce combat. Cette action indiquerait aux Français qu’ils se sentent solidaires d’eux, qu’ils ont les mêmes intérêts et la même vision des choses, qu’ils ont eux aussi à cœur de préserver la France telle qu’elle est, qu’ils ont choisi leur camp et leurs frères une bonne fois pour toute. Au lieu de cela, les immigrés font mine d’être neutres quand ils ne grossissent pas les rangs des immigrationnistes, c’est-à-dire de l’anti-France ; les Français restent seuls, exposés aux outrages des antiracistes de toutes couleurs.
Il ne peut y avoir de réconciliation entre Français et immigrés tant que ces derniers seront complices de l’invasion et de la destruction de la France, tant qu’ils réagiront comme des immigrés et non comme des Français. La réconciliation doit avoir pour but de sauver la France telle qu’elle est, non telle que des immigrés ingrats et prétentieux rêveraient qu’elle devienne. Français et immigrés ne peuvent être dans le même camp si les uns sont, naturellement, dans celui de la France et les autres, objectivement, dans celui de l’Empire.
J’aimerais donc entendre Alain Soral appeler les immigrés à manifester pour réclamer l’arrêt de l’immigration — en particulier de l’immigration arabo-africaine qui menace la France d’une déstabilisation raciale dont elle périra ou dont elle ne se remettra que par une saignée —, le renvoi sans état d’âme des immigrés clandestins et sans papiers, et la suppression ou la fin des subventions des officines anti-françaises, droits-de-l’hommistes, mondialistes, racistes, immigrationnistes, néo-colonialistes telles que la H.A.L.D.E., S.O.S. Racisme, M.R.A.P., L.I.C.R.A., etc. S’ils se lèvent dans ce but, les patriotes français marcheront à leurs côtés, ils gagneront leur respect et la réconciliation sera à portée de main.
ASSIMILATION
Alain Soral sait que l’assimilation est le seul mode d’intégration des immigrés en France. C’est la méthode traditionnelle, et elle a fait ses preuves. Il est trop perspicace pour ignorer que jamais les immigrés ne seront intégrés (acceptés, perçus comme français) s’ils ne s’assimilent pas, s’ils jouent la provocation. Il a d’ailleurs fait remarquer, à propos des mosquées, qu’en Asie elles ont une architecture asiatique et qu’il n’y pas de raison valable pour qu’en France elles soient de style oriental au lieu d’être adaptées au paysage et aux canons français. Cette position relève du principe d’assimilation. Pourtant, si je ne m’abuse, il a condamné le référendum suisse sur les minarets comme il était hostile aux lois sur le voile et sur la burqa. En somme, il est pour l’assimilation en théorie et contre dès qu’il s’agit de l’appliquer, car, alors, il ressort le couplet des bobo-gauchos sur la stigmatisation. A l’arrivée, dans sa bouche, la notion d’assimilation qu’il rejette sans la définir est aussi énigmatique que celle de réconciliation qu’il appelle de ses vœux.
Alain Sorral dit des vérités, il prétend dire la Vérité, il doit la dire tout entière. En disant que l’assimilation est un truc qui ne marche plus, il a laissé entendre qu’elle était quelque chose de compliqué, d’extraordinaire, de lourd à mettre en œuvre, alors qu’elle consiste simplement, pour qui est ou aspire à devenir français, à avoir ou à prendre un prénom français, à parler français avec tout interlocuteur, à s’habiller à la française, à être discret en matière religieuse et à respecter les lois de la France. Peut-on honnêtement passer pour un Français sans respecter chacun de ces points ? La présence d’un étranger est-elle seulement acceptable quand il enfreint les deux derniers ? Les Français ne demandent pas que les étrangers renoncent à tout ce qu’ils sont, mais ils ne peuvent les regarder comme leurs pareils s’ils ne renoncent pas à ce qui visiblement et moralement fait d’eux des étrangers, voire des étrangers indésirables.
L’assimilation est la seconde condition non-négociable d’une réconciliation. Si les Arabo-musulmans ne peuvent s’y résoudre, s’ils sont destinés à demeurer des étrangers, réconciliation rime avec capitulation et collaboration. J’aimerais donc entendre Alain Soral les inviter franchement à se départir du folklore arabo-oriental et à s’assimiler en commençant par l’adoption de prénoms franco-français.
NATIONALITE
Alain Soral n’aborde jamais un sujet qui le touche personnellement et concerne la presque totalité des Arabes : la double nationalité. (Il est lui-même français et suisse.) Par définition, on ne peut être français à part entière quand on a deux nationalités, quand on est partagé entre deux nations. La double nationalité est nécessairement une trahison envers au moins une des deux nations, soit envers celle que l’on a quittée, soit envers celle au sein de laquelle on vit, soit envers les deux. Si on n’aime aucune des deux nations, on ne mérite aucune des deux nationalités. Si on aime autant les deux, on ne peut servir les deux à la fois et on sert mal celle au sein de laquelle on vit. Si on en aime une plus que l’autre, voire exclusivement, la seconde nationalité est inutile, à moins qu’elle serve de couverture pour « travailler » pour la nation aimée tout en vivant dans l’autre (1). Deux nationalités, c’est une honte pour un patriote, et une faiblesse pour un traître.
Alain Soral sait tout cela puisqu’il ne cesse de dénoncer, avec raison, les juifs ayant la double nationalité israélienne. Mais pourquoi n’attaque-t-il pas le principe même de la double nationalité ? Pourquoi ne fait-il pas comprendre à ses amis eux aussi bi-nationaux que les Français, pour les mêmes raisons, peuvent à bon droit voir en eux des traîtres potentiels ?
J’aimerais donc entendre Alain Soral exhorter les Arabo-musulmans qui disposent de deux nationalités à renoncer à une d’elles, qu’il invite ceux qui ne se sentent pas Français à renoncer à la nationalité française acquise grâce à des lois absurdes, et ceux qui veulent être Français à renoncer à tout autre nationalité étrangère afin que les choses soient claires pour tout le monde. Un Français authentique quoique d’origine étrangère est respectable. Un étranger fier de l’être quoique vivant en France est respectable. Les indécis et les filous sont méprisables.
ISLAM
Alain Soral s’est soudain épris de passion pour l’islam et minimise tous les problèmes dont les musulmans sont la cause. Il reconnaît et déplore l’islamisation de la France, mais encourage les Arabes à se ré-islamiser. A quoi une pareille démarche de leur part peut-elle aboutir si ce n’est à faire d’eux des islamistes ? Le retour à l’islam est peut être un mieux pour des immigrés déboussolés, mais en quoi cela fait-il d’eux des Français ? Alain Soral ne sait-il pas que l’islam est d’un autre lieu et d’un autre âge, qu’il véhicule des coutumes étrangères voire illégales en France, que ce projet politico-religieux est totalitaire (globalisant, tracassier au plus haut point) et abrutissant, que le coran est au-dessus des lois humaines pour un bon musulman ? Un Français peut être musulman (un mauvais musulman aux yeux d’un islamiste), mais un bon musulman ne peut être Français. L’islamisation de la France n’a pas lieu par l’opération du Saint Esprit, mais parce que, outre le nombre grandissant d’Arabes, l’islam oblige les musulmans à suivre des règles dans tous les domaines et, partant, à les imposer à leur entourage.
Les Français peuvent s’entendre avec des Arabes, mais à condition que ces derniers ne soient ni religieux ni étrangers dans leur tête. Il est donc surprenant que celui qui appelle à la réconciliation jette de l’huile sur le feu en poussant la partie en porte-à-faux à aggraver son cas, jouant ainsi au pompier pyromane.
J’aimerais donc entendre Alain Soral appeler les musulmans à se tourner essentiellement vers le patriotisme français, à abandonner toutes les coutumes arabo-islamiques dont les manifestations extérieures les désignent comme des étrangers, à cesser toutes revendications culturo-religieuses contraires aux traditions et aux mœurs françaises quand elles ne tendent pas à les étouffer, donc à combattre l’islam tel qu’il est ou à l’expurger de toutes les pratiques illégales en France et nuisibles aux musulmans, autrement dit à le franciser (plus de voiles, plus de djellabas, plus de mosquées, plus de minarets, prêches en français, étourdissement des animaux avant abattage, etc.).
5) Conclusion
L’Empire travaille à la destruction de la France. Il la détruit par le haut, avec l’Europe, et par le bas, avec l’immigration massive et anarchique, dont l’islamisation est un des effets négatifs et non des moindres. Les Français doivent combattre sur tous les fronts : sortir de l’Europe, pour retrouver leur souveraineté et maîtriser leur destin, et stopper l’immigration, pour ne pas être submergés et disparaître physiquement. Pour ce faire, ils doivent dénoncer tous les périls, tous les sophismes, et réveiller l’opinion publique endormie par des décennies de bien-pensance. Ils doivent se reconnaître et serrer les rangs. Ils peuvent s’allier avec des peuples étrangers mais pas avec les immigrés, puisque leur présence fait partie de la stratégie de l’Empire et qu’ils participent à la destruction de la France. Par « immigrés », je ne parle pas des immigrés en général, des individus ayant des ascendances étrangères, mais des individus se percevant eux-mêmes et se comportant en tout ou partie comme des étrangers. Des immigrés français de cœur et d’esprit, français à l’intérieur et à l’extérieur, sont français ; aucune alliance ou réconciliation avec eux n’est pas nécessaire puisqu’ils sont une partie du peuple français.
La « réconciliation » proposée par Alain Soral est donc soit une hérésie soit un terme mal choisi. La France ne peut être sauvée que par les Français. Les Français ne peuvent s’allier ou se réconcilier, en vue de sauver la France, avec des immigrés qui pensent en étrangers, poursuivent d’autres buts qu’eux et participent à la destruction de la France française. Une telle réconciliation reviendrait à accepter la colonisation.
Comment les patriotes français pourraient-ils comprendre autrement la réconciliation accompagnée d’un discours, destiné aux Arabes, sur le rejet de l’assimilation et le retour à l’islam ? Sans doute Alain Soral, dont le patriotisme est incontestable, ne voit-il pas les choses ainsi. Peut-être a-t-il fait une fois de trop dans la subtilité à l’heure où la clarté est de mise.
Disons donc les choses clairement : l’arrêt de l’immigration, l’assimilation des immigrés (prénom, langue, tenue), leur renoncement à la double nationalité, la discrétion religieuse en général et la francisation de l’islam en particulier ne sont pas négociables pour qui prétend avoir sa place en France aux côtés des Français ou en tant que tel.
De la même manière qu’Alain Soral demande à Marine Le Pen de faire clairement la distinction entre islam et islamisme — ce qu’elle a fait (http://www.egaliteetreconciliation.fr/La-question-du-Front-National-et-de-l-Islam-correctement-posee-5798.html) — afin de se concilier les musulmans sans les voix desquels le Front National est voué à faire de la figuration dans le jeu truqué d’alternance droite « gauche », je demande donc à Alain Soral, en espérant que ce message lui parviendra, de lever toute ambiguïté sur ces sujets cruciaux afin que chacun sache enfin ce qu’il entend par « réconciliation ». Tous les hommes de bonne volonté attendent ses réponses.
Philippe Landeux
NOTE :
(1) Ex-ministre délégué à la promotion de l’Egalité des chances sous Sarkozy, chercheur au CNRS (université Rennes-II), Azouz Begag se signale régulièrement par des propos qui, venant d'un Français « de souche », seraient de la pure trahison. « Le meilleur moyen de servir les intérêts de l’Algérie est de former et soutenir une nouvelle génération d’hommes politiques issus de l’immigration algérienne en France, afin de les propulser à l’Assemblée nationale où ils pourront voter des lois favorables à l’Algérie ! » (El-Khabar, 31 octobre 2010) Deux semaines plus tard, dans le Monde, il eut le front de blâmer le gouvernement de ne pas faire place aux hommes issus de l'immigration en déplorant que la «diversité» en politique ne s’incarne qu’au travers de femmes d’origine immigrée qui « ont une meilleure image que les hommes ».
12:35 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : soral, réconciliation, assimilation, landeux | Facebook | | Imprimer |