dimanche, 04 décembre 2011
14e ANNIVERSAIRE DU CIVISME
Avant propos du Civisme illustré (Extrait)
Le Civisme est une théorie née le jeudi 4 décembre 1997, à 5 heures du matin. C’est ce jour et à cette heure que me vint à l’esprit l’idée simple dont tout le reste découle : un Citoyen a des droits, dont celui d’accéder au marché, parce qu’il est Citoyen. Ce principe porte en lui une forme d’échange radicalement nouvelle, puisqu’il condamne le moyen d’échange qu’est la monnaie, le droit d’accès étant lié à la Citoyenneté, et ouvre les yeux sur le mode d’échange actuel basé sur Largent, défini par le Civisme comme étant la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire est pour échanger.
Bien sûr, tout ne fut pas aussi clair en cet instant. Mais la certitude d’avoir mis le doigt sur une évidence, c’est-à-dire une vérité élémentaire jusqu’alors ignorée de tous, la perception instantanée que cette découverte extraordinaire avait une portée universelle et était d’une importance capitale pour l’avenir de l’Humanité, la conscience qu’elle devait être révélée au monde et qu’il m’appartenait de le faire me plongèrent dans une excitation indescriptible. En cet instant j’ai su et je me suis dit : La Révolution est née. Un autre moi était né avec elle.
Depuis toujours je sentais que j’avais une mission grandiose à accomplir ; je venais d’apprendre laquelle : changer le monde. Ni plus ni moins. Ce n’était ni un film ni une plaisanterie ; dénoncer et anéantir Largent, le plus ancien et plus puissant tyran de la Terre, était désormais le but de ma vie. Loin d’être terrifié, je me sentis soulagé : enfin je savais, et le défi était à ma mesure. Je ne me suis pas demandé « Pourquoi moi ? ». Le chemin qui s’ouvrait devant moi n’était que le prolongement logique du chemin déjà parcouru. Cette étape était dans l’ordre des choses. Pourtant, je n’étais rien. Je n’avais pour moi que mon courage et la vérité. C’est plus que suffisant aux yeux d’un homme libre.
Mais par où commencer ? Je devais d’abord me renseigner, savoir si d’autres ne m’avaient pas devancé. Un petit tour dans quelques librairies me convainquit rapidement et sans surprise que non seulement mes idées étaient nouvelles mais encore que nul n’en avait approché à moins 10 années lumière, ce qui est toujours vrai à ce jour. J’étais donc le premier. J’étais seul face à la terre entière. J’étais un extraterrestre. Je marchais dans les rues, je planais devrais-je dire. J’étais comme dans un état second. Je croisais mes semblables et ne voyais en eux que des inconscients, des aveugles, des pions, des esclaves de Largent.
En juin 1999 sortit le film Matrix. Qui l’a vu a déjà fait le rapprochement entre mon récit et l’expérience de Néo. Dans ce film, les machines règnent sur le monde. Les hommes leur servent de source d’énergie, tels des piles. Ils sont cultivés, maintenus en vie dans une sorte de cocon, immergés dans un liquide et alimentés par intraveineuse. Leur cerveau est branché à un réseau informatique afin que leur esprit soit actif mais captif d’un monde virtuel. Ce monde virtuel, fait de programmes comme un logiciel, est appelé la Matrice. Les hommes vivent donc, par l’esprit, dans un monde inexistant mais qui a pour eux toutes les apparences de la réalité, d’autant plus qu’il n’en connaissent pas d’autre. Ils sont en prison sans même le savoir. Quelques hommes échappent cependant au contrôle des machines, les combattent, observent la Matrice sur des écrans (illustration de couverture) et essayent de libérer leurs semblables, du moins les mieux disposés. Avec leur aide et grâce à un virus informatique qui, dans la Matrice, se présente sous la forme d’une pilule rouge, Néo, le héros de l’histoire, va pour ainsi dire reprendre ses esprits, sortir de son cocon, voir de ses yeux l’inconcevable condition humaine et entrer en résistance. En un instant sa vie bascule.
Je ne sais pas ce que les frères Wachowski, réalisateurs de Matrix, avaient en tête, le fait est que cette histoire est la parfaite allégorie du capitalisme, du système monétaire, du monde à la fois virtuel et réel de Largent, puisque Largent, en tant que croyance universelle, enchaîne les esprits comme la Matrice et, par suite, domine le monde. Quoi qu’ils aient cherché à dénoncer, ce scénario leur a permis de mettre dans la bouche de Morpheus, le mentor de Néo, des paroles empreintes de sagesse que l’on croirait tirées de mon « Réquisitoire » et adressées à des esclaves de Largent. Mais pour voir les choses sous cet angle, encore faut-il être soi-même libéré de Largent et connaître le Civisme.
Avant propos du Civisme illustré (Extrait)
05:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : civisme, anniversaire | Facebook | | Imprimer |