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samedi, 29 octobre 2011

PENSEE DU JOUR : une Gauche, une !

La Gauche veut l'Egalité. Il n'y a qu'une Gauche puisqu'il n'y a qu'une Egalité, celle des Citoyens en Devoirs et en Droits (dont celui d'accéder au marché). 

Par suite, la notion d'extrême Gauche est un non-sens. Plus que l'Egalité est une forme d'inégalité. Moins que l'Egalité est, par définition, l'inégalité.

Contrairement à la Gauche et à l'Egalité, il y a plusieurs formes d'inégalités, donc plusieurs systèmes et doctrines de Droite. Les systèmes ou doctrines prônant ou aboutissant à une inégalité extrême sont d'extrême Droite.

Ce qui n'est pas de Gauche est, consciemment ou non, de Droite ou d'extrême Droite. Les partis actuellement dits "de gauche", autrement dit la gaucherie, sont dans ce cas. S'ils le savent, ils sont pervers ; s'ils ne le savent pas, ils sont idiots, ce qui n'est rassurant ni dans un cas ni dans l'autre.

Le système monétaire, fondé sur Largent (croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger), est inégalitaire par nature. Largent commande à Droite. Qui accepte Largent est de Droite quoi qu'il dise. Qui s'attaque à Largent au nom (d'une conception cohérente) de l'Egalité est de Gauche. Dans un système monétaire, la Gauche est, par défaut, la tendance politique la moins à Droite, celle qui s'approche le plus de l'idéal de Gauche.

L'Egalité suppose une société, un ensemble défini de citoyens, une nation. Le crédo de la Gauche est donc : Egalité, patriotisme et nation.

Ce lien a été établi sans équivoque par Robespierre, le père de la Gauche : "Si, dans la République, la justice ne règne pas avec un empire absolu, et si ce mot ne signifie pas l’amour de l’égalité et de la patrie, la liberté n’est qu’un vain nom" (discours du 8 thermidor).

A l'inverse, le crédo de la Droite est : inégalité, individualisme, mondialisme, autant d'éléments sur lesquels l'influence de Largent, pour qui s'y soumet, est évidente.

Les choses ainsi posées, il devient possible de déterminer le bord authentique ou du moins la teinte des partis politiques actuels, indépendamment des étiquettes qu'ils revendiquent ou qui leurs sont collées.

Ces rectifications sont d'autant plus nécessaires que l'heure est grave et que les mensonges profitent aux menteurs et nuisent aux naïfs qui les cautionnent à leurs dépens.                                                     

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dimanche, 09 octobre 2011

LES VRAIES VALEURS DES VRAIES GAUCHE ET DROITE

Les portraits suivants ne sont pas ceux de ce que l’on appelle aujourd’hui la Gauche et la Droite. Ce sont ceux de la Gauche et de la Droite authentiques. C’est aux traits qui caractérisent historiquement l’une et l’autre que l’on doit juger l’appartenance véritable et que l’on peut démasquer les imposteurs.

LA GAUCHE authentique, à l’image de Robespierre, aspire à l’égalité des citoyens en devoirs et en droits : elle est égalitaire.

Bien que se préoccupant en priorité des plus démunis, elle regarde tous les individus qui composent le corps social, qu’ils soient riches ou pauvres, comme des citoyens ; elle les distingue d’autant moins que son but est d’effacer les inégalités entre eux ; elle ne raisonne pas en terme de classes ou n’en parle que pour les abolir : elle est unitaire.

Elle désire que les bienfaits de la société augmentent et profitent à tous, que les charges diminuent et soient réparties entre tous : elle est progressiste.

Elle n’a d’autre maître que le peuple ; elle ne confie à personne d’autre que le peuple les intérêts et le destin du peuple ; elle ne reconnaît d’autres lois que celles acceptées par le peuple, d’autres pouvoirs que ceux émanés du peuple : elle est pour la souveraineté du peuple, c’est-à-dire la démocratie.

Elle ne confie pas plus les intérêts du peuple à une poignée de citoyens qu’elle n’admet que des étrangers du dehors ou de l’intérieur s’en mêlent dans leur propre intérêt. A ses yeux, les citoyens sont tout et forment un tout exclusif, distinct du reste de l’humanité : elle conçoit la nation et est pour l’indépendance nationale.

Elle accepte cependant que des étrangers servent les intérêts de la nation et ne les regarde plus avec défiance dès lors qu’ils les ont bien servis et continuent de le faire ; elle peut même considérer qu’ils font partie de la nation dès lors qu’ils le souhaitent et en sont dignes aux yeux des citoyens nationaux : elle est ouverte mais sage.

Elle aime le peuple, son peuple, son pays ; elle les veut exemplaires et cherche à les faire aimer : elle est patriote et pacifique.

Mais si elle ne veut pas de mal aux étrangers, qu’ils soient dans leur pays ou le sien, si elle est contre les guerres offensives, elle est terrible et intraitable dès lors que la patrie est en danger, elle se bat jusqu’à la victoire ou résiste jusqu’à la mort : elle a le sens de l’honneur national.

Elle veut d’abord la justice dans la cité et fait si possible le bien partout : elle est juste et humaniste. De l’humanité sans compromettre les principes est le luxe qu’elle se permet quand elle a tout fait pour la cité.

Tout se tient. Lorsqu’un sentiment d’humanité et de justice porte à s’émouvoir de l’oppression et de l’exploitation de ses concitoyens, et à vouloir changer les choses, il apparaît aux hommes de bon sens que le but ultime de la lutte contre les inégalités et la tyrannie est l’Egalité (des citoyens en devoirs et en droits) et la démocratie. Or celles-ci supposent un peuple souverain, un peuple défini, un territoire, des frontières, le respect de ces frontières, le devoir de défendre l’ensemble et la crainte de les exposer inutilement. Qui marche sur cette ligne est de Gauche. Qui en dévie bascule à Droite.

LA DROITE, elle, désire l’inégalité ou du moins l’admet : elle est inégalitaire.

Elle ne veut pas changer les choses, mais les garder telles qu’elles sont parce qu’elle en profite ou a l’espoir d’en profiter ; elle ne raisonne pas d’après les principes de l’ordre social, mais d’après ses intérêts particuliers ; elle conçoit ce qui doit être d’après ce qui est : elle est conservatrice.

Elle accepte, elle se soumet, elle défend l’empire de Largent : elle est capitaliste.

Elle sacrifie tout à ses intérêts personnels : elle est individualiste.

Elle veut égaler ce qui est au-dessus d’elle et maintenir dans son état ce qui est en dessous ; au pire, elle préfère avoir des maîtres que de voir multiplier ses égaux : elle est arriviste et mesquine.

Elle ne se sent de devoir envers rien ni personne ; elle ne recule devant aucune bassesse, aucun sophisme pour parvenir à ses fins : elle est immorale et perfide.

Elle est si dépravée qu’elle arrive parfois à se convaincre et à faire croire qu’elle aime ceux qu’elle méprise, qu’elle aide ceux qu’elle exploite, qu’elle sauve ceux qu’elle détruit : elle est hypocrite de bonne foi de sorte que l’on atteint avec elle le summum de l’hypocrisie.

Elle est imbus d’elle-même, elle n’a aucune humilité, elle croit que tout respire pour l’admirer et la servir : elle est pédante et prétentieuse.

Elle croit que tout doit lui appartenir, qu’elle peut s’emparer de tout et tout asservir ; elle veut jouir seule de tout, c’est d’ailleurs pourquoi elle sacralise la Propriété et rend grâce à Largent qui transforme tout, même les hommes, en objets : elle est égoïste et insatiable.

Elle vit et se complait dans une bulle qui flotte sur le monde : elle est sectaire et élitiste. Elle n’a que mépris pour le peuple qui la nourrit : elle est anti-populaire et anti-démocratique.

Elle voit dans les frontières et les peuples fiers un frein à ses appétits de jouissance, d’exploitation et de domination ; elle veut être chez elle partout sans jamais lutter auprès de quiconque : elle est apatride, anti-patriotique, anti-nationale, cosmopolite et mondialiste.

Elle est pour les guerres que le peuple fera et dont elle profitera, et contre toute résistance si l’aventure tourne au fiasco, car elle espère toujours tirer son épingle du jeu quel que soit le vainqueur : elle est belliciste, défaitiste, capitularde et collaborationniste.

Son luxe est la charité qui ne compromet pas ses positions et lui permet de se donner bonne conscience tout en redorant son image.

Tout se tient, mais dans une perpétuelle incohérence. Quand un homme est plongé dans un système qui n’a que l’apparence d’une société, un système dans lequel chacun travaille pour soi et n’a que les droits qu’il parvient à se ménager sur le dos d’autrui, un système dans lequel le riche a toujours raison, où la fortune est l’étalon de la vertu, un système dans lequel l’Etat protège moins les hommes en tant que citoyens qu’il ne permet de les exploiter en tant qu’individus, un système schizophrène dans lequel deux logiques sont en concurrence déloyale, celle de Largent, qui est une conception de l’échange, la conception en vigueur, et celle du Citoyen ou de l’Homme sociable, c’est-à-dire la logique de la Société, fondée sur l’Egalité ; quand un homme, dis-je, est plongé dans un tel système, il est porté à oublier qu’il est avant tout un être social, qu’il a été façonné par une « société », que sa situation, ses réactions et toutes ses idées sont directement ou indirectement le fruit de cette « société » ; il est porté à croire qu’il ne doit rien à personne, qu’il est l’unique artisan de sa vie, le centre du monde, qu’il n’a aucune règle à respecter, qu’il est supérieur aux autres lorsqu’il réussit selon les critères du système et qu’il mérite d’être écrasé dans le cas contraire. Cette façon de voir les choses, avec toutes les conséquences — énumérées plus haut — qu’elle implique, est typiquement de Droite.

Il est a priori aussi naturel d’être de Gauche quand on est pauvre et opprimé que d’être de Droite quand on est riche et privilégié. Il faut de l’honnêteté intellectuelle et presque du génie à un riche pour être de Gauche — et, s’il en a, il ne restera pas riche longtemps —, alors qu’un pauvre doit être bête ou servile pour être de Droite. Les pauvres sont le peuple, du moins l’immense majorité de la population. L’intérêt des pauvres est que les droits du peuple, donc les leurs, soient reconnus et garantis, alors que l’intérêt des riches est au contraire que les droits du peuple demeurent ignorés et soient bafoués par la loi afin qu’ils puissent continuer à les violer impunément.

Cette dichotomie entre riches et pauvres se vérifie surtout lorsque la patrie est en danger, les premiers s’inquiétant essentiellement pour leurs affaires, les seconds s’investissant en masse pour le bien commun et l’honneur national. La différence d’intérêt et d’attitude n’est pas aussi nette en temps normal. La logique individualiste et les contraintes du système s’imposent alors à tous. Dans un Monopoly grandeur nature, le but du jeu est de gagner de l’argent ou de ne pas en perdre. Ainsi, les pauvres sont près de leurs sous par nécessité et certains, même, ne songent qu’à s’enrichir à quelque prix que ce soit. Un riche sommeille en eux. Par ailleurs, les plus probes d’entre eux sont confrontés à l’impossibilité systémique d’instaurer l’Egalité sous Largent et, de ce fait, finissent par dénaturer l’Egalité pour se donner l’illusion que l’idée fausse qu’ils s’en font est à leur portée. Ainsi, s’ils n’acceptent pas d’être coincés momentanément sur place, ils s’égarent en croyant aller de l’avant et s’enferment dans une impasse idéologique. 

De Munich à Montoire !

Philippe Landeux

20:22 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gauche, droite, valeurs |  Facebook | |  Imprimer |

dimanche, 08 mai 2011

NATION ET PATRIOTISME des concepts de gauche

Le peuple de Paris prit la Bastille au cri de « Vive la nation ! ». Les volontaires de 1792 arrêtèrent les Prussiens au cri de « Vive la nation ! ». La nation était un concept révolutionnaire, un concept de gauche. Il ne s’agissait plus des antiques nations, essentiellement charnelles, soudées par le sang, mais d’une communauté nationale, essentiellement morale, désormais soudée par la loi. Appartenait à la nation celui, d’où qu’il soit, qui faisait sien son identité, son projet et ses valeurs. Le caractère charnel de la nation n’avait pas disparu, puisqu’elle était de fait l’héritière d’un peuple et d’une histoire, mais le critère ethnique n’était plus la première condition d’appartenance. A vrai dire, ce critère pouvait être négligé car l’immigration était alors un phénomène marginal et l’immigration extra-européenne, un phénomène inexistant.

Dans l’esprit des révolutionnaires, « nation » était synonyme de « patrie ». Pourtant le terme « nationalisme » leur était inconnu ; ils ne parlaient que de patriotisme. Quand Robespierre déclara : « Peuple, souviens-toi que si, dans la République, la justice ne règne pas avec un empire absolu, et si ce mot ne signifie pas l'amour de l'égalité et de la patrie, la liberté n'est qu'un vain nom » (8 thermidor), il définit indirectement le patriotisme, ou l’amour de la patrie, comme une aspiration à la justice, à l’Egalité et à la Liberté. Tout se tient. Un patriote conséquent considère ses compatriotes, ses concitoyens, ses frères d’armes comme ses égaux, non comme des marchepieds ou de la chair à canon. Le patriotisme bien compris est intrinsèquement égalitaire, donc de gauche. Les partisans de l’inégalité, les séides de l’oppression et de l’exploitation de leur propre peuple qui se disent patriotes sont des ignorants ou des hypocrites, dans tous les cas des calamités publiques.

Robespierre allait même encore plus loin : « Les hommes de tous les pays sont frères, et les différents peuples doivent s’entraider selon leur pouvoir comme les citoyens du même état. (art. 35 de sa Déclaration des droits de l’homme et du citoyen) Celui qui opprime une seule nation se déclare l’ennemi de toutes. (art. 36) Ceux qui font la guerre à un peuple pour arrêter les progrès de la liberté et anéantir les droits de l’homme, doivent être poursuivis par tous, non comme des ennemis ordinaires, mais comme des assassins et comme des brigands rebelles. (art. 37) ». Le patriote Robespierre était donc internationaliste. Patriotisme et internationalisme sont les deux faces d’une même pièce.

Une autre figure majeure de la gauche française tint le même discours. « Ce qui est certain, c’est que la volonté irréductible de l’Internationale est qu’aucune patrie n’ait à souffrir dans son autonomie. Arracher les patries aux maquignons de la patrie, aux castes du militarisme et aux bandes de la finance, permettre à toutes les nations le développement indéfini de la démocratie et de la paix, ce n’est pas seulement servir l’internationale et le prolétariat universel, par qui l’humanité à peine ébauchée se réalisera, c’est servir la patrie elle-même. Internationale et patrie sont désormais liées. C’est dans l’internationale que l’indépendance des nations a sa plus haute garantie ; c’est dans les nations indépendantes que l’internationale a ses organes les plus puissants et les plus nobles. On pourrait presque dire : un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l’Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène. » Jean Jaurès, L’armée nouvelle, 1911.

Par quel prodige la mémoire de Jean Jaurès peut-elle être invoquée à longueur de temps par des gens qui présentent la nation, la patrie et le patriotisme comme des concepts réactionnaires, « nauséabonds », et fascisants ? Peut-on être de gauche sans être patriote, en n’ayant que mépris pour son pays, son peuple et ses concitoyens, en étant un traître à la patrie ?

La nation est le maximum de l’abstraction, et le patriotisme, le summum de l’humanisme. En deçà, il n’y a que des individus ayant au mieux le sentiment d’appartenir à une communauté plus étroite que la communauté nationale (clan, tribu, confrérie, corporation, chapelle, race, ville, région, classe), sectarisme plus ou moins légitime (relevant dans certains cas du patriotisme), souvent contre-productif et toujours dangereux pour la nation (1). A l’inverse, au-delà des nations historiques, tout « groupe » humain réunit des hommes n’ayant rien de commun, si ce n’est le fait d’être hommes, et n’est qu’une construction purement intellectuelle et parfaitement démagogique. Professer un sentiment exclusif d’appartenance à un tel « groupe », un « groupe » sans consistance et sans exigence, ne coûte rien, n’engage à rien, ne mène à rien si ce n’est à renier les communautés réelles, donc à se dégager moralement et concrètement de toute obligation envers quiconque. Le patriotisme à ce niveau-là est vide de sens ; ce n’est que la rhétorique pompeuse d’un individualisme honteux.

Un patriote est internationaliste : il aime sa patrie et respecte les autres peuples ; il est juste (dans la cité) et bon (à l’extérieur). Cet internationalisme raisonnable n’a rien à voir avec l’internationalisme bobo-gauchiste, l’ultra-internationalisme, qui s’investit exclusivement pour les autres et oublie de cultiver son propre jardin, qui admire tout ce qui porte la marque de l’étranger et dénigre tout ce qui provient du terroir, qui reconnaît à tous les peuples le droit d’appliquer les principes légitimes (indépendance, décolonisation, démocratie, protectionnisme, fierté, préférence nationale, etc.) qu’il vomit chez lui, qui s’entiche des immigrés (les seuls étrangers réellement à sa portée) et fait tout pour qu’ils s’aliènent les nationaux. L’ultra-internationaliste marche sur la tête. Il voit tout à l’envers et fait toujours le contraire de ce qu’il faudrait faire, sans jamais comprendre pourquoi les résultats qu’il obtient sont toujours à l’opposé de ceux qu’il se propose. Il anticipe néanmoins ses échecs en calomniant ses détracteurs pour leur clouer le bec et leur faire porter le chapeau. Aussi excelle-t-il dans l’insulte. En fait, il ne comprend rien aux peuples en général et au sien en particulier, car, au fond, c’est un individualiste. Finalement, il n’est ni juste (pour son peuple) ni bon (pour les autres, si ce n’est en paroles). Il n’est pas de gauche.

Reste la question du nationalisme. Ce pourrait être un synonyme de patriotisme. La nation désigne avant tout la communauté quand la patrie désigne avant tout le territoire qu’elle occupe, mais communauté et territoire étant liés, c’est blanc bonnet et bonnet blanc. Pourtant il est convenu de considérer le nationalisme comme moins ouvert que le patriotisme, c’est-à-dire essentiellement dirigé contre les autres, d’où la célèbre phrase de Romain Gary : « le patriotisme, c’est l’amour des siens ; le nationalisme, c’est la haine des autres. » Cependant, à bien y réfléchir, la haine ou la simple indifférence vis-à-vis des étrangers n’est du nationalisme que si elle est le pendant d’un réel amour des siens, d’un amour ayant, vis-à-vis de la cité, toutes les caractéristiques du patriotisme. En quoi l’oppression et l’exploitation de ses compatriotes serait-il du nationalisme ? En quoi l’ennemi de sa nation est-il un nationaliste ? Un nationaliste digne de ce nom est tout aussi égalitaire qu’un patriote. Sans quoi, le nationalisme n’est qu’un prétexte invoqué par des individualistes et des tyrans trouvant dans la xénophobie leur raison d’être, comme d’autres dissimulent leur individualisme sous un discours universaliste. Ayant souvent servi de prétexte (notamment aux va-t-en-guerre) et comportant en effet un côté sombre, le nationalisme a mauvaise presse (le fait que les journalistes soient pour la plupart des gauchistes n’arrange évidemment rien). Néanmoins, le nationalisme bien compris est lui aussi intrinsèquement de gauche. Le bord politique d’un projet ne se définit pas par rapport à sa position vis-à-vis des étrangers mais en fonction du soin qu’il prend des citoyens et de la façon dont il gère la cité. Vouloir le bien-être, la justice, l’Egalité pour ses concitoyens, ne vouloir que cela, le vouloir même aux dépens des étrangers, c’est être de gauche. Le nationalisme est juste (pour son peuple) à défaut d’être bon (humaniste).

Philippe Landeux


NOTE :

(1) Un individu se définit selon de multiples critères et il est naturel qu’il se sente appartenir à tous les groupes (clan, tribu, confrérie, corporation, chapelle, race, ville, région, classe) auxquels il appartient effectivement. Cela peut à l’occasion susciter des cas de conscience mais n’empêche pas d’être patriote en définitive. Le problème survient lorsqu’un individu se définit exclusivement par rapport à un de ces groupes, ne voit de patrie qu’en lui et se dresse en son nom contre la nation et ses autres composantes, contre ses concitoyens. Que cette conception soit innée ou motivée, qu’elle soit inspirée par l’amour de la partie ou une haine légitime du tout, elle est négative pour la nation et pas nécessairement positive pour le groupe. Si elle se concrétise (généralement au prix d’une guerre civile), elle aboutit à la sécession dans le meilleur des cas, à la dictature du groupe dans le pire. Du point de vue du groupe, la sécession peut être une bonne chose pour ses membres si elle leur apporte enfin respect et prospérité ; la dictature peut aussi être un mieux pour eux par rapport à leur position antérieure, mais n’est souvent qu’une vue de l’esprit et une amère déception (cf. la dictature du prolétariat). Il est donc impossible d’apprécier le communautarisme dans l’absolu, sa légitimité et sa dangerosité, puisque tout dépend de la nature de la communauté en question, de son histoire, de sa situation et de son projet.

19:52 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nation, patriotisme, gauche, landeux |  Facebook | |  Imprimer |

mercredi, 04 mai 2011

GAUCHE / DROITE : LA VALSE DES ETIQUETTES

FRONT NATIONAL : LA GAUCHE RÉINCARNÉE


Il n’y a plus de gauche aujourd’hui dans le paysage politique. Elle ne pourrait exister qu’en conscience, en ayant conscience que Largent est l’ennemi de l’Egalité et en étant porteuse d’un projet cohérent de « société égalitaire » (pléonasme). Cependant, bien qu’aucun parti ne puisse être réellement de gauche, puisque aucun ne peut ou ne veut instaurer l’Egalité, le bon sens n’a pas entièrement disparu et des idées de gauche demeurent. Ces idées — contrat social, devoirs, droits, Sécurité, Liberté, démocratie, nation, pays, frontière, peuple, identité, fierté, patriotisme, ordre, exigence, souveraineté du peuple, indépendance nationale — sont secondaires par rapport à l’Egalité, mais elles en découlent et participeraient à l’édification d’une société digne de ce nom si le pilier principal était en place. Pour l’heure, écrasées par le poids de l’édifice, donc quelque peu déformées (je ne parle pas ici de leur emploi fictif), elles sont les seuls marqueurs de gauche.

Or, force est de constater que non seulement les partis dits « de gauche » ne sont plus sur ces positions mais  leur donnent au contraire l’assaut au nom des immigrés, de l’antiracisme, du multiculturalisme, du métissage, de l’humanisme dévoyé et de l’universalisme dénaturé. Ces positions ne sont pas non plus celles de la droite ouvertement capitalo-libérale, du moins de la droite mondialiste. Car il existe encore une droite capitalo-libérale nationale, concevant le capitalo-libéralisme dans le cadre de la nation. Bien que cette position soit philosophiquement intenable, capitalo-libéralisme et patriotisme étant inconciliables, l’un étant intrinsèquement inégalitaire, l’autre, égalitaire, il n’en demeure pas moins que le patriotisme fait partie du logiciel de gauche, de la gauche historique s’entend. La droite capitalo-libérale nationale est donc déjà plus à gauche que les partis dit « de gauche » et les « citoyens du monde autoproclamés » qui ont chaussé les bottes de la droite capitalo-libérale mondialiste et immigrationniste.

En fait, la plupart des idées et des aspirations authentiquement de gauche qui remontent à la Révolution (d’où viennent également les notions de droite et de gauche) sont aujourd’hui portées par la droite nationale anti-capitalo-libérale, qualifiée d’extrême droite par la gaucherie. Le Front National est objectivement le seul parti de gauche en France à l’heure actuelle, du moins le parti le plus à gauche d’après ses fondamentaux. Qui d’autre arbore le drapeau tricolore, chante la Marseillaise à pleins poumons, qui d’autre est fier d’être français au lieu d’en être honteux ? qui parle de patrie, de nation comme au temps de la Révolution ? qui défend le peuple français au lieu d’en nier l’existence et d’essayer de le dissoudre ? qui réclame des référendums au lieu de craindre le peuple ? qui appelle à sortir de l’Europe au lieu de se bercer d’illusions à son sujet ? qui s’émeut de la décomposition générale de la France au lieu de jouer les autruches ? qui fustige l’insécurité et le laxisme politico-juridique au lieu de nier que la sécurité soit le premier des droits du citoyen ? qui sonne l’alarme contre l’immigration-invasion au lieu de s’en faire le complice ? Etc. Etc. Il n’y a aucune différence fondamentale entre ce discours et celui des révolutionnaires de 1792-1793 qui criaient « Vive la nation ! », décrétaient « la patrie en danger » et vouaient les traîtres à l’échafaud.

Les Français que la propagande intensive gauchiste n’a pas lobotomisés ou effrayés ne s’y trompent pas. Même ceux qui hésitent à accorder leur voix au Front National partagent l’essentiel de son discours. La gaucherie est trop embourbée dans son idéologie et trop hystérique pour se désavouer en adaptant son discours à des fins politiciennes, autrement dit en promettant sans rien tenir comme ose le faire la droite mondialiste. Elle en est donc réduite à dénoncer, en vain, « une droitisation » de l’opinion. Mais, chose bien connue en France, c’est la poule qui chante qui a fait l’œuf. En réalité, c’est la gauche qui s’est droitisée pour devenir la gaucherie immigrationniste et apatride (1), poussant les Français de gauche n’en pouvant plus à rallier en masse la droite nationale qui, par un processus inverse, s’est, pour ainsi dire, jacobinisée (2). La vieille garde frontiste, réellement d’extrême droite, se reconnaît d’ailleurs de moins en moins dans ce Front National dans lequel les Français, eux, se retrouvent de plus en plus.

Les idées de gauche n’ont donc pas disparu, mais les étiquettes sont restées sur des partis dont le contenu, lui, a tourné avec le temps et par la force des choses. C’est là toute l’ambiguïté de la situation : le décalage entre la nature des contenus et les noms obsolètes des contenants. Cette confusion profite encore à la gaucherie, faussement sociale et anti-nationale, qui continue de s’arroger le label « de gauche » et berne ainsi une partie du peuple français qui, lui, est fondamentalement et nécessairement de gauche. Ce faisant, le Front National ne pouvant se revendiquer « de gauche » puisque cette étiquette est déjà prise et a été galvaudée continue de se dire « de droite », ce qui a un effet repoussoir, et cautionne ainsi l’imposture et les mensonges de la gaucherie au lieu de les dénoncer. Du reste, il n’est pas certain que le Front National, en raison de son histoire et des préjugés, ait conscience d’être désormais le parti politique le plus à gauche.

Maintenant, s’il est dommage, d’un point de vue intellectuel, que les mots aient perdu leur sens et souhaitable, d’un point de vue stratégique, qu’ils le retrouvent, l’important est que les Français sachent consciemment ou d’instinct où est leur devoir quand le salut de la France et leur avenir sont en jeu.

Philippe Landeux

 

Extrait d'un texte à paraître : Droite, Gauche - Hier, aujourd'hui et demain

 

NOTES :

(1) L’immigrationnisme est une monstruosité de droite, du grand patronat, la cause est entendue. Mais comment la « gauche » a-t-elle pu s’y convertir et commettre ainsi une double hérésie, d’un côté en singeant les patrons, de l’autre en abandonnant le peuple français ?
Pour le comprendre, il faut se souvenir que la vraie gauche est progressiste, que l’Egalité est son ambition suprême, que Largent l’empêche de l’atteindre et que, pourtant, aucun parti de gauche n’a jamais désigné Largent comme l’ennemi et proposé les moyens à la fois de l’abattre et d’instaurer l’Egalité. Aucun parti de gauche n’a donc jamais été réellement anti-capitaliste ; aucun n’est même réellement libéral puisqu’il ne peut exister, sous le capitalisme, que du capitalo-libéralisme. Néanmoins, le système monétaire n’empêche pas quelques progrès dans certains domaines. Il a donc été possible d’être de gauche sans être fondamentalement égalitaire tant que des progrès furent possibles. Mais il arrive un moment où tous les progrès possibles sous Largent sont réalisés, tout nouveau progrès impliquant de s’attaquer à Largent lui-même et à ses lois. C’est ce qui se produisit au tournant des années 1980. La gauche, inconsciemment capitaliste, ne put franchir le cap et fut dès lors condamnée à reculer, à stagner ou à sombrer dans la démagogie.
Pour sauver la face et les places des éléphants, elle qui n’avait jamais été de gauche que de manière illusoire mit un point d’honneur à paraître encore progressiste. Ne pouvant plus rien faire pour les Français et étant vouée à perdre leur confiance, elle s’en détourna et porta son attention sur les immigrés qui, à la fois exploités en France et originaires de pays moins développés, pouvaient seuls voir en elle la promesse d’un progrès. Les immigrés devinrent pour elle le nouvel opprimé à défendre, le futur électeur à engranger, sa planche de salut. Plus il y en avait, mieux c’était pour elle. Mais pour pouvoir favoriser l’immigration (à l’instar du grand patronat), elle dut persuader les Français qui n’avaient rien à y gagner, bien au contraire, que l’immigrationnisme est un devoir moral, un combat « de gauche », le summum de l’humanisme et de la générosité. Et elle y parvint. Elle réussit à convaincre nombre de Français que se soucier de leurs intérêts est égoïste, qu’être patriote est réactionnaire, fasciste, raciste, nauséabond et que, pour être des hommes bons et respectables, ils devaient se battre exclusivement pour l’autre, ne songer qu’aux immigrés, s’effacer devant eux et s’auto-anéantir. Elle renversa ainsi toutes les idées, se coupa de la réalité et perdit toute raison et toute mesure, tout sens des priorités et des proportions.

La passion soudaine de la gaucherie pour l’écologie répond au même besoin que précédemment : amener les Français à se passionner pour des objets étrangers, à s’investir tout entiers dans des causes auxquelles ils n’ont aucun intérêt, à ne plus se battre pour eux-mêmes, à se désintéresser de leur propre cause, à dépérir sans réagir, à s’autodétruire, à trahir leur peuple et leur pays, à cautionner un chaos social d’un nouveau genre et à croire que c’est en cela que consiste « être de gauche ». L’écologisme — à ne pas confondre avec un réel souci de l’écologie — est apparu après l’immigrationnisme qui, lui, rapporte des électeurs d’origine étrangère sonnants et trébuchants. Avec lui, la gaucherie a touché le jack pot.  L’intérêt de l’écologisme est plus subtil ; c’est de contribuer à lobotomiser davantage les Français pour leur faire avaler les salades immigrationnistes et euro-mondialistes. C’est la cerise sur le gâteau. Bien sûr, dans les deux cas, ces idéologies se sont forgées ou ont été introduites progressivement. Elles ont d’abord semblé raisonnables avant de verser de plus en plus dans l’outrance.

L’européisme a la même fonction et le même intérêt que l’écologisme à la différence qu’il n’a, lui, aucun objet, qu’il est une pure abstraction. C’est la perfection du génie infernal ! L’Europe vendue aux peuples est une belle idée avec laquelle l’Europe réelle n’a aucun rapport. Elle ruine, elle étouffe, elle détruit, elle nie les nations, elle n’apporte rien, elle ne protège de rien, elle est anti-démocratique et ultra-capitaliste : elle ne sert que de monture aux chevaliers de l’ordre mondial et de Largent. Voilà ce que la gaucherie (ouvertement main dans la main avec la droite capitalo-libérale mondialiste) a osé présenter, une fois de plus, une fois de trop, comme un projet « de gauche » ! Heureusement, il semble que la supercherie soit éventée et que le rideau soit prêt d’être tiré.

(2) Symbole on ne peut plus clair de la jacobinisation du FN, Marine Le Pen ose  citer Robespierre dans son discours du 1er mai : "Nous, défenseurs des libertés de pensée et d’opinion sans lesquelles la démocratie n’est qu’un vain mot, nous obligeons au débat et ça gêne. Robespierre l’avait théorisé en son temps : « L’homme de génie qui révèle de grandes vérités à ses semblables est celui qui a devancé l’opinion de son siècle. La nouveauté hardie de ses conceptions effarouche toujours leurs faiblesses et leur ignorance. Toujours les préjugés se ligueront avec l’envie pour le peindre sous des traits odieux ou ridicules »." Extrait du discours sur la liberté de la presse prononcé par Robespierre le 11 mai 1791 à la Société des amis de la Constitution (les Jacobins) et utilisé en partie devant l'Assemblée constituante le 22 août 1791.

12:52 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 8. GAUCHERIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : droite, gauche, gaucherie, front, national, landeux |  Facebook | |  Imprimer |

vendredi, 15 avril 2011

IMMIGRATIONNISME, ECOLOGISME, EUROPEISME

IDEOLOGIES DE GAUCHE ?

L’immigrationnisme est une monstruosité de droite, du grand patronat, la cause est entendue. Mais comment la « gauche » a-t-elle pu s’y convertir et commettre ainsi une double hérésie, d’un côté en singeant les patrons, de l’autre en abandonnant le peuple français ?

Pour le comprendre, il faut se souvenir que la vraie gauche est progressiste, que l’Egalité est son ambition suprême, que Largent l’empêche de l’atteindre et que, pourtant, aucun parti de gauche n’a jamais désigné Largent comme l’ennemi et proposé les moyens à la fois de l’abattre et d’instaurer l’Egalité. Aucun parti de gauche n’a donc jamais été réellement anti-capitaliste ; aucun n’est même réellement libéral puisqu’il ne peut exister, sous le capitalisme, que du capitalo-libéralisme. Néanmoins, le système monétaire n’empêche pas quelques progrès dans certains domaines. Il a donc été possible d’être de gauche sans être fondamentalement égalitaire tant que des progrès furent possibles. Mais il arrive un moment où tous les progrès possibles sous Largent sont réalisés, tout nouveau progrès impliquant de s’attaquer à Largent lui-même et à ses lois. C’est ce qui se produisit au tournant des années 1980. La gauche, inconsciemment capitaliste, ne put franchir le cap et fut dès lors condamnée à reculer, à stagner ou à donner l’impression d’avancer en sombrant dans la démagogie.

Pour sauver la face et les places des éléphants, elle qui n’avait jamais été de gauche que de manière illusoire mit un point d’honneur à paraître encore progressiste. Ne pouvant plus rien faire pour les Français et étant vouée à perdre leur confiance, elle s’en détourna et porta son attention sur les immigrés qui, à la fois exploités en France et originaires de pays moins développés, pouvaient seuls voir en elle la promesse d’un progrès. Les immigrés devinrent pour elle le nouvel opprimé à défendre, le futur électeur à engranger, sa planche de salut. Plus il y en avait, mieux c’était pour elle. Mais pour pouvoir favoriser l’immigration (à l’instar du grand patronat), elle dut persuader les Français qui n’avaient rien à y gagner, bien au contraire, que l’immigrationnisme est un devoir moral, un combat « de gauche », le summum de l’humanisme et de la générosité. Et elle y parvint. Elle réussit à convaincre nombre de Français que se soucier de leurs intérêts est égoïste, qu’être patriote est réactionnaire, fasciste, raciste, nauséabond et que, pour être des hommes bons et respectables, ils devaient se battre exclusivement pour l’autre, ne songer qu’aux immigrés, s’effacer devant eux et s’auto-anéantir. Elle renversa ainsi toutes les idées, se coupa de la réalité et perdit toute raison et toute mesure, tout sens des priorités et des proportions.

La passion soudaine de ce que j'appelle désormais « la gaucherie » pour l’écologie répond au même besoin que précédemment : amener les Français à se passionner pour des objets étrangers, à s’investir tout entiers dans des causes auxquelles ils n’ont aucun intérêt, à ne plus se battre pour eux-mêmes, à se désintéresser de leur propre cause, à dépérir sans réagir, à s’autodétruire, à trahir leur peuple et leur pays, à cautionner un chaos social d’un nouveau genre et à croire que c’est en cela que consiste « être de gauche ». L’écologisme — à ne pas confondre avec un réel souci de l’écologie — est apparu après l’immigrationnisme qui, lui, rapporte des électeurs d’origine étrangère sonnants et trébuchants. Avec lui, la gaucherie a touché le jack pot.  L’intérêt de l’écologisme est plus subtil ; c’est de contribuer à lobotomiser davantage les Français pour leur faire avaler les salades immigrationnistes et euro-mondialistes. C’est la cerise sur le gâteau. Bien sûr, dans les deux cas, ces idéologies se sont forgées ou ont été introduites progressivement. Elles ont d’abord semblé raisonnables avant de verser de plus en plus dans l’outrance.

L’européisme a la même fonction et le même intérêt que l’écologisme à la différence qu’il n’a, lui, aucun objet, qu’il est une pure abstraction. C’est la perfection du génie infernal ! L’Europe vendue aux peuples est une belle idée avec laquelle l’Europe réelle n’a aucun rapport. Elle ruine, elle étouffe, elle détruit, elle nie les nations, elle n’apporte rien, elle ne protège de rien, elle est anti-démocratique et ultra-capitaliste : elle ne sert que de monture aux chevaliers de l’ordre mondial et de Largent. Voilà ce que la gaucherie (ouvertement main dans la main avec la droite capitalo-libérale mondialiste) a osé présenter, une fois de plus, une fois de trop, comme un projet « de gauche » ! Heureusement, il semble que la supercherie soit éventée et que le rideau soit prêt d’être tiré.

 

Philippe Landeux


Extrait d'un texte à paraître : Droite, Gauche - Hier, aujourd'hui et demain

lundi, 11 avril 2011

PENSEE DU JOUR : patriotisme

Un patriote conséquent considère ses compatriotes, ses concitoyens, ses frères d’armes comme ses égaux, non comme des marchepieds ou de la chair à canon. Le patriotisme bien compris est intrinsèquement égalitaire, donc de gauche. Les partisans de l’inégalité, les séides de l’oppression et de l’exploitation de leur propre peuple sont des patriotes d’opérette.