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mardi, 20 octobre 2015

RÉFLEXIONS SUR LE ROYALISME

La royauté a eu ses vertus à une époque. Mais cette époque est révolue. Les royalistes actuels vivent dans le fantasme ; ils croient au prince charmant. Qui pourrait prétendre aujourd’hui au trône de France ? Qui aurait la légitimité pour s’y asseoir et s’y maintenir ? Et surtout, de quelle légitimité aurait-il besoin ? Personne n’accepterait la fable du droit divin à propos d’un roi restauré par la grâce du peuple. Car, que les royalistes aient un seul ou plusieurs candidats à proposer, il faudrait soit que le peuple tranche, soit qu’il le plébiscite. Ce ne serait donc pas en premier lieu un roi de droit divin, comme en rêvent les royalistes, mais une sorte de président à vie, que toute trahison envers le peuple délégitimerait, ce qui n’est pas du tout la conception que les royalistes se font de la royauté. Si l’on suppose maintenant un roi qui n’aurait, comme dans toutes les monarchies actuelles, qu’une fonction symbolique (symbole d’unité nationale), tandis que le véritable pouvoir demeurerait entre les mains d’élus, qu’y aurait-il de changé fondamentalement ? qu’apporterait de plus ce système ? Est-ce seulement le système désiré par les royalistes ? Et cette royauté s’accompagnerait-elle de l’instauration d’une noblesse, voire de la restauration de l’ancienne noblesse ? Qui accepterait pareille chose, qui ne serait que l’ajout d’une oligarchie à une autre ? Les royalistes qui, pour beaucoup, n’ont pas d’ascendances « nobles », tempêtent contre un système faussement démocratique dans lequel des élus confisquent la souveraineté ; ils ne risquent pas d’apprécier l’érection d’une classe dont les privilèges et les abus inévitables seraient justifiés par la naissance, c’est-à-dire par rien. 

Ainsi, les royalistes purs et durs, qui rêvent d’une royauté de droit divin et héréditaire, peuvent attendre ; et les royalistes modérés, qui conspuent la république parce qu’ils croient que les vices du système tiennent à son nom et aux hommes qui l’incarnent, en proposent un qui, au mieux, ne serait pas pire que celui qu’ils rejettent et qu’ils auraient tôt fait de détester.

Un système monétaire est par nature inégalitaire, donc oligarchique, et toute oligarchie est antidémocratique et antinationale, puisque on ne peut sérieusement être contre le peuple et pour la nation qu’il constitue. (Quand ils s’en parent, le nationalisme ou le patriotisme des oligarques n’est qu’une façade ; ils ne voient alors dans la nation, dans le pays, dans la patrie, dans le peuple, qu’un pré carré qu’ils défendent pour préserver ou assouvir leurs intérêts et non pour œuvrer dans l’intérêt commun.) Et le système monétaire génère et alterne entre deux oligarchies : l’oligarchie aristocratique (celle des soi-disant nobles) et l’oligarchie ploutocratique (celle des riches). La première tient son pouvoir de la force qui lui procure l’argent ; la deuxième tient sa force de l’argent qui lui procure le pouvoir. Quand une oligarchie n’écrase pas l’autre, elles cohabitent et s’entendent comme larrons en foire. Or, ce que la plupart des royalistes honnissent dans le système politique actuel, c’est son caractère à la fois oligarchique et ploutocratique qui se retrouverait dans celui qu’ils imaginent, parce que ce caractère dépend moins des hommes en place que de la nature profonde du système. Et ce système, quoi qu’on en dise, est de nature monétaire.

C’est donc se tromper de combat que de lutter pour un changement politique, quel qu’il soit (monarchique, démocratique, etc.), si l’on désire un véritablement changement, un changement en profondeur, un changement positif dans l’intérêt de tous. Les vertus de tout système politique sont illusoires dans un système monétaire aux vices intrinsèques. L’ennemi est et a toujours était Largent. Il doit être combattu au nom de l’Égalité et de la patrie. Il était invincible à l’ère agricole et artisanale qui a vu prospérer l’oligarchie aristocratique. Il était invincible encore à l’ère industrielle qui a vu prospérer l’oligarchie ploutocratique. Il est désormais vulnérable et condamné à mort à l’ère informatique qui verra triompher le peuple et la véritable démocratie.

11:49 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

PENSEE DU JOUR : bis repetita

Tout corps, tout système cherche à sauvegarder son existence et à se perpétuer. Il favorise tout ce qui tend à ces buts, tout ce qui sert ses intérêts tels qu’il les conçoit. Il fabrique donc les rouages propres à faire tourner la machine comme il l’entend. Tout ce qui sort ou semble sortir de ses normes est regardé comme potentiellement dangereux et est écarté, traité en étranger, en paria voire en ennemi. Il ne peut donc s’améliorer que malgré lui ou par hasard. Il ne peut être tiré vers le haut que par des éléments ayant longtemps dissimulé leur originalité pour pouvoir arriver à des fonctions vitales, à des postes clés. (Encore ces éléments ne seront-ils pas les plus géniaux, car les génies ne peuvent se contenir sous peine d’étouffer et sont donc vite repérés, marginalisés, dégoûtés et écrasés avant d’avoir pu déployer leurs talents.) Mais même dans ce cas, le corps leur oppose sa force d’inertie qui, le plus souvent, brise leur élan.

Il s’ensuit : 1) qu’un système ne peut se réformer de l’intérieur, car tout ce qui en émane a précisément pour objectif que rien ne change, même au nom du changement, 2) que tout système, bon ou mauvais, question de point de vue, peut se reposer sur ces mécanismes « naturels » (vicieux ou vertueux, là encore question de point de vue) pour se perpétuer, 3) que la véritable chose à changer n’est pas la forme apparente du système dont les hommes sont les rouages mais la superstructure du système (formée aujourd’hui par la monnaie) qui ne dépend pas d’eux.

09:46 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mercredi, 07 octobre 2015

RÉVOLUTION – LES BASES DU CIVISME (livre)

Révolution poche - couv recto.jpgL’argent n’est qu’un moyen. Tout dépend de la manière dont on l’utilise. Faux. Rien n’est plus faux ! Mais c’est parce que tout le monde tient ce genre de discours que Largent assied sa puissance sur les hommes et devient invincible. Les mauvaises affirmations chassent les bonnes questions. Qu’est-ce que Largent ? Pourquoi le dénoncer ? Comment le renverser ? Telles sont les questions auxquelles Philippe Landeux a répondu dans sa théorie de la Cité, appelée « le Civisme », et dont il a présenté les grandes lignes dans une série de douze vidéos. Le présent livre contient les textes de ces vidéos.

Faites vos bagages ! Attachez vos ceintures ! Ceci est un voyage sans retour. Vous allez passer de l’autre côté du miroir. Vous ne verrez plus jamais les choses sous le même angle. Vous allez mourir. Vous allez renaître.

Révolution poche - couv recto.jpg

 

 

 

 

 Format poche

191 pages de texte

9 € (+ frais de port)

5 € en PDF

 

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mardi, 06 octobre 2015

L'EUROPE, UN PROJET CAPITALISTE ET CONTRE-REVOLUTIONNAIRE

Vidéo 1 – Qu’est-ce que la démocratie ?
Vidéo 2 – Qu’est-ce que Largent ?

Vidéo 3 – Qu’est-ce que la monnaie ?
Vidéo 4 – Anachronisme du système monétaire
Vidéo 5 – Qu’est-ce que l’Égalité ?
Vidéo 6 – Le Contrat social de la Cité
Vidéo 7 – Le moyen d’échange de la Cité : la Carte civique
Vidéo 8 – Retraite & chômage dans la Cité
Vidéo 9 – Les entreprises dans la Cité
Vidéo 10 – La Cité et les échanges internationaux
Vidéo 11 – Distinction entre Citoyenneté et Nationalité
Vidéo 12 – Le système politique de la Cité

 

« La paix de l’Europe, c’est la guerre aux peuples. »

« L’Europe est l’expression de Largent. »

 

Dans ma dernière vidéo, j’ai dit qu’aucune révolution ne sera possible ou seulement envisageable tant que ne seront pas réglés, d’une manière ou d’une autre, les questions de l’Europe et de l’immigration. Bien que ces deux sujets soient liés, je vais les traiter séparément, en commençant par l’Europe. Qu’est-ce que l’Europe, à l’origine et en réalité, physiquement et politiquement ? Pourquoi l’Europe est-elle contre-révolutionnaire ? Pourquoi faut-il en sortir pour faire la Révolution ? Voilà mon plan.

Avant d’être quoi que ce soit d’autre, l’Europe est le continent des Blancs. Elle s’étend de l’Atlantique à l’Oural, du nord de la Méditerranée au cercle polaire. Tous les Blancs de par le monde proviennent de cette région, et dire de quelqu’un qu’il est de « type européen » signifie que c’est un Blanc. Bref, la partie de la planète que les Blancs occupent depuis des millénaires se distingue des autres par ce seul trait et est appelée « Europe », du nom d’une princesse mythologique grecque. Cette population blanche est divisée en de nombreux peuples présentant des caractéristiques physiques et culturelles typiques. Ils n’ont pas même de langue commune. Néanmoins, dans l’espace géographique ainsi délimité, les idées ont circulé (via le commerce, les guerres, les mariages, etc.), de sorte que tous les peuples européens sont d’un niveau technologique équivalent comparé aux autres civilisations. Tous, malgré des nuances, sont également chrétiens (catholiques, protestants, orthodoxes, etc.), du moins historiquement et culturellement. Les Blancs étaient d’ailleurs appelés « chrétiens » bien avant d’être appelés « européens ». En somme, l’Europe est peuplée d’hommes n’ayant guère en commun que leur race (blanche), leur niveau technologique et la base de leur religion.

Mais ce peu qu’ils ont en commun suffit à distinguer les Européens du reste de l’Humanité, c’est-à-dire des autres races peuplant les autres continents et ayant leurs propres caractéristiques. Pour autant, ils n’ont jamais eu conscience de former un tout et se sont, au contraire, déchirés tant et plus. Mais les deux derniers conflits ont été tellement meurtriers qu’il leur a ouvert les yeux, que, pour ne plus revivre pareilles tragédies, ils ont projeté de former désormais une même famille. Voilà du moins la légende, la fable qui a été vendue aux peuples européens pour qu’ils cautionnent l’« Europe » ! « L’Europe, c’est la paix ! La paix, c’est bien ! » Les peuples européens qui avaient tant souffert n’aspiraient bien sûr qu’à la paix. Ils ont cru que l’« Europe », ce serait la fraternité entre les peuples. Car les Européens, quoi qu’on en dise, ne sont pas un peuple ; ce sont des peuples. Qu’ils ne haïssent plus leurs voisins est une chose ; qu’ils se confondent avec eux en est une autre ! Or l’européisme postulait que la guerre est le fait du patriotisme et des nations, que, pour avoir la paix, il faut donc détruire les nations, c’est-à-dire les peuples. La paix de l’Europe, c’est la guerre aux peuples ! Il aurait évidemment était un peu plus difficile de vendre l’« Europe » en annonçant aussi clairement la couleur !

On comprend mieux que la paix n’a jamais été elle-même qu’un prétexte, comme la destruction des peuples, qu’un moyen. La construction européenne, telle qu’elle a été mise en œuvre, a toujours visé à la destruction de l’Europe, c’est-à-dire des pays européens. Il ne s'est jamais agi de construire une Europe identitaire, c’est-à-dire, comme l’ont cru les peuples européens, une Europe rassemblant les peuples européens de facto de part leur identité, selon l’axiome « qui se ressemblent s’assemblent ». Le nom « Europe » a été employé à dessein pour les rouler dans la farine et cela a si bien marché que beaucoup n’ont toujours pas compris. Il ne s'est jamais agi non plus de construire une Europe puissance, les fameux « états-unis d’Europe », selon l’adage « l’union fait la force », mais d’organiser l’impuissance des pays européens face aux États-Unis. Car il faut enfin le dire, les « pères de l’Europe », les Schuman, les Monnet et compagnie, étaient, de notoriété publique, des atlantistes, des agents américains ; tous les dirigeants actuels de l’Europe et des nations européennes le sont également, plus ou moins ouvertement, quoiqu’ils se cachent de moins en moins. Citerais-je le cas de Sarkozy, le soi-disant gaulliste, qui a replongé la France dans l’OTAN, dont de Gaulle l’avait faite sortir, et qui a livré des guerres, notamment en Libye, pour le compte de l’Amérique (je veux dire du gouvernement américain), contre les intérêts français et européens ? Faut-il évoquer le traité de libre échange transatlantique, tout en faveur de l’Amérique ? Faut-il signaler que les eurocrates sont des immigrationnistes acharnés, que tout est prétexte pour eux de faire entrer toujours plus d’immigrés et d’empêcher les pays de s’opposer à cette invasion. L’Europe était blanche quasiment à 100 % quand a débuté la construction « européenne ». L’immigration extra-européenne n’en était qu’à ses débuts et n’a vraiment commencé à être visible qu’à partir des années 1970-80. Qu’en est-il aujourd’hui ? Dans beaucoup d’endroits, dans des quartiers, des villes, des départements, les Blancs ont quasiment disparu, mais il est interdit de le constater et encore moins de le dénoncer. Les États-Unis, de quoi je me mêle ?, encouragent cette politique et financent, directement ou indirectement, le pseudo antiracisme, le communautarisme et même l’islamisme. Ne plaident-ils pas aussi pour l’entrée de la Turquie dans l’Union Européenne, alors que les Turcs ne sont européens sous aucun rapport ? Cette adhésion, rejetée d’instinct par tous les peuples, n’est pas encore faite, mais tous les dirigeants européens l’envisagent et n’y voient rien à redire sur le fond. Washington a parlé ! Comment des dirigeants qui prétendent, qui, du moins, sont supposés défendre les intérêts de leurs pays et de l’Europe peuvent-ils se soumettre à ce point à une puissance étrangère ? Comment peuvent-ils trahir leurs peuples à ce point ? Mais n’est-ce pas précisément leur véritable fonction ? N’est-ce pas précisément pour cela qu’ils sont placés, par des manœuvres occultes, à la tête de tous les états ? Car, il ne faut pas être dupe ! Les élections, quand il y en a, ne sont faites que pour amuser la galerie. Les électeurs ne choisissent pas qui ils peuvent élire ; et les médias se chargent bien de leur « expliquer » qui ils doivent élire. Et si le peuple vote « mal », ils passent outre. Nous sommes dans une illusion de démocratie ; le peuple n’est consulté que pour donner une apparente légitimité à ses maîtres patentés. Mais je reviendrai plus loin sur ce sujet de la démocratie et, pour tout ce qui concerne les coulisses de l’Europe, je vous renvoie aux travaux de François Asselineau ou de Pierre Hillard, dont beaucoup de vidéos édifiantes circulent sur le Net.

Pour ma part, je préfère aborder le sujet de manière plus dialectique, car une approche pratique embourbe dans les détails et fait perdre de vue l’essentiel. L’essentiel, c’est que l’« Europe », l’Europe institutionnelle, l’Union européenne (le mensonge européen) est tout entière dans le système monétaire ; elle n’est que le reflet de la monnaie ; elle est l’expression directe et ultime de Largent. Voilà, tout est dit. Bon, j’ai vais quand même développer !

Largent, c’est la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger. Cette croyance est née du troc et a été perpétuée par la monnaie ; elle est inculquée à tous par la pratique de l’échange monétaire, de sorte que Largent règne dans les esprits. La monnaie est le moyen d’échange qui correspond à la conception de l’échange selon Largent. Or, de par Largent et les principes de fonctionnement de la monnaie (vidéo 3), un système monétaire est intrinsèquement individualiste et inégalitaire donc oligarchique (pouvoir de quelques-uns) voire ploutocratique (pouvoir des riches). Il y aura toujours des riches et des pauvres dans un système monétaire, sous Largent : une minorité de riches qui a par définition le pouvoir sur la majorité des pauvres qu’elle exploite. C’est ce que l’on appelle une « oligarchie ploutocratique ». Or un système oligarchique n’est pas démocratique, même si, pour apaiser les masses, il adopte des formes et surtout des formules populaires qui n’en font pas moins que le peuple est nul. Comprenons bien que la nature oligarchique du système n’est pas le fait des riches ; elle résulte de la nature inégalitaire du système monétaire dans lequel Largent est roi. Ce ne sont pas les riches qui prennent le pouvoir ; c’est Largent et la monnaie qui le leur donnent. Ils ne peuvent pas le perdre, en tant que classe. Ils peuvent éventuellement le renforcer, mais ils ne peuvent pas le détruire, à moins d’abolir le système monétaire lui-même et d’anéantir Largent, ce qu’ils ne feront évidemment jamais. Des têtes peuvent tomber, la fortune peut tourner, mais les places seront prises par d’autres sans que l’ordre des choses ne soit bouleversé.

Par ailleurs, la monnaie qui perpétue la logique du troc, c’est-à-dire de l’échange d’objets entre individus, fonde un mode d’échange individualiste, asocial et antisocial : dans la mesure où la monnaie incarne la plupart des droits et où il appartient à chacun de s’en procurer comme il peut aux dépens des autres (tous les moyens étant bons vu que « l’argent n’a pas d’odeur »), nul n’a de devoirs envers la « société » puisqu’elle ne garantit rien en retour, il n’y a pas vraiment de « société » ou de « nation » (Les expressions « société monétaire » et « monnaie nationale » sont des oxymores.) et nul n’est à proprement parler « citoyen » ; ce que l’on appelle société n’est qu’une concentration d’individus livrés à eux-mêmes et en guerre permanente les uns contre les autres. En clair, dans un système monétaire, c’est chacun pour soi. Ce n’est pas parce que les hommes sont égoïstes, individualistes par nature, mais parce qu’ils n’ont pas le choix : telle est la règle du jeu sous Largent. Et les meilleurs à ce jeu sont bien sûr les riches dont l’intérêt, pour être plus riches encore, est d’exploiter toujours plus de monde, d’exploiter, s’ils le peuvent, le monde entier. Dès lors que Largent détruit la Société de l’intérieur, les peuples, les nations, les patries, les pays, les frontières ne sont plus qu’une vue de l’esprit ; alors chaque individu n’a de devoirs qu’envers lui-même et les autres, tous les autres, ne sont pour lui que des concurrents, des étrangers, des ennemis ou des proies. Dans ces conditions, les riches ne conçoivent pas les entraves à la liberté d’exploiter ici comme ailleurs et travaillent à les lever toutes ; ils en ont le pouvoir. Or, parmi ces entraves figure la multitude des législations, plus ou moins protectrices, des différents pays qui existent malgré tout, à l’instar des peuples. La solution : uniformiser les législations avant de les supprimer et, pour ce faire, fusionner les pays, les dépouiller de leur souveraineté, détruire de l’extérieur ou de l’intérieur les réticents. L’« Union Européenne », dont les peuples européens n’ont pas encore vu les bienfaits, dont ils commencent même à sentir l’imposture, s’inscrit clairement dans ce projet. Elle n’est qu’une étape d’un projet plus ambitieux, plus global appelé « gouvernance mondiale ». En somme, l’euro-mondialisme est le pendant de l’individualisme qui découle de la monnaie, elle-même de Largent ; tous deux riment avec capitalisme. « L’Europe » n’est pas une communauté élargie, comme on l’a fait croire aux Européens ; elle est le fait de l’absence de véritables communautés. Elle n’éloigne pas les frontières, elle ne repousse pas les frontières nationales sur les pourtours de l’Union ; elle profite du fait que les frontières ont été ramenées au niveau de chaque individu, qu’il y a autant de frontières que d’individus, que chaque individu est soi-disant souverain. L’« Europe » n’est pas une construction ; c’est une destruction de ce qui existait encore des communautés. Revenir à la nation, qui n’a elle-même été jusqu’à présent qu’une illusion, parvenir à former de véritables communautés nationales, ne serait pas une régression ; ce serait au contraire l’acte le plus constructif depuis des millénaires, un pas décisif contre l’individualisme, une avancée prodigieuse vers la communauté et l’harmonie sociale.

J’ouvre une parenthèse sur une autre forme de mondialisme, considéré comme philanthropique celui-là, à savoir l’humanisme bon marché, l’universalisme démagogique, appelé aussi « sans-frontiérisme » ou « droits-de-l’hommisme ». Ce mondialisme repose sur des postulats si contradictoires qu’il ne peut constituer ou ne serait-ce que formuler un projet. Il a en horreur le mondialisme ouvertement capitaliste dont il est cependant l’allié objectif et permanent. Il procède lui aussi de l’individualisme insufflé par Largent et la monnaie. Mais, à la différence du premier, il voit dans les autres hommes, surtout dans ceux qui sont hors de vue, des frères, des amis, des égaux, des victimes. Comme il nie les peuples et les frontières, il croit être chez lui partout chez les autres, mais veut surtout que tous les autres viennent chez lui, n’en déplaise aux « siens ». Il ne sait pas ce qu’est véritablement un Citoyen, mais il se proclame « Citoyen du monde ». Il ne sait pas ce qu’est l’Égalité, mais il a toujours ce mot à la bouche et le discrédite. Il ne veut aucun devoir, mais distribue les droits sans compter, surtout aux étrangers. Il vomit, avec raison, le colonialisme français du XIXe siècle, mais applaudit à la colonisation de la France. Il se dit « anticapitaliste » mais soutient « l’armée de réserve du capital » et toutes les fausses mesures sociales (sociétales) réclamées par le capitalisme. Avec lui, c’est toujours deux poids, deux mesures, tout et son contraire. L’amour des Autres n’a d’égale chez lui que la haine des siens et de lui-même. Il voit partout des extrémistes alors que c’est lui qui ne veut pas être raisonnable. Il se dit « antifasciste » mais son sectarisme et sa violence font de lui le seul fasciste dans l’histoire. Il nie les races, mais institue le racisme au nom de l’antiracisme qui racialise tout. Il croit respecter les immigrés alors qu’il n’a pour eux que de la condescendance, c’est-à-dire du mépris refoulé. Bref, il n’apporte rien à personne sinon au système, qu’il sert sans s’en rendre compte ; il est « l’idiot utile » du capitalisme contre son propre peuple, contre tous les peuples. ― On pourrait dire à peu près la même chose à propos des écolo-gauchistes qui, eux, nient les frontières et les peuples et prônent donc le mondialisme au nom de la nature et des problèmes écologiques qui, effectivement, concernent la planète. Mais ce n’est pas en détruisant les nations qui sont les seuls freins au capitalisme que ces problèmes engendrés par la course au profit seront résolus, bien au contraire ! Le mondialisme, c’est-à-dire la domination absolue de Largent sur le monde, ne peut être que catastrophique dans tous les domaines.

Mais je reviens à la dialectique. Tous les pays européens sont monétaires, donc capitalistes et oligarchiques. La pseudo union de ces pays, qui éloigne un peu plus le pouvoir des peuples, ne peut être que super-capitaliste et super-oligarchique. « L’Europe » est intrinsèquement une dictature, celle des riches, des multinationales, des banques et, au-dessus de tout, celle de Largent. Ce n’est pas l’Europe des peuples, mais celle du pognon. D’ailleurs il n’y a même pas d’Europe, il n’y a pas d’esprit européen. Largent n’a pas de patrie ! Eurocrates et Européistes qui taxent de « fascistes » les patriotes dans leurs pays respectifs ne conçoivent pas davantage un patriotisme européen. Ils abhorrent le patriotisme et l’idée de patrie. Ce sont, je l’ai déjà dit, des individualistes. Ils ne veulent pas d’une Europe forte, ils n’ont pas le culte de la force (c’est fasciste ! du moins quand cela les arrange) ; ils veulent des peuples faibles et des riches tout puissants.

La manière dont le « machin » appelé « Europe » s’est construit annonçait la couleur. Souvenons-nous. Il s’appelait, au début, « Communauté économique européenne ». Économique ! Après cela, ils nous ont fait le marché commun et la monnaie unique. Cette façon de procéder pouvait sembler logique, mais quand tout tourne autour de l’économie, alors que le système est monétaire, nul besoin d’être grand clerc pour comprendre qu’il tourne autour de Largent, que la raison d’être de tout ceci est de tout asservir à Largent, de renverser toutes les barrières pour que Largent règne sans conteste.
 
Autre chose. La monnaie divise les hommes, puisqu’elle les oblige à s’en procurer aux dépens d’autrui. Or c’est par une monnaie unique que les Eurocrates ont cherché à unir les pays européens — et à les détruire au passage. Mais comment la monnaie qui divise les hommes pourrait-elle unir les nations ? Comment la même chose pourrait-elle avoir des effets opposés ? On peut disserter en économistes sur l’absurdité d’une monnaie unique, disséquer les mécanismes qui devaient fatalement conduire à l’échec, mais il est inutile d’être un professionnel pour en comprendre la raison fondamentale : c’est que la monnaie n’est pas faite pour le rôle qui lui a été assigné. Certes l’euro résiste encore, mais combien de temps ? et à quel prix ? Après seulement 15 d’existence, il est déjà honni. Mais les Eurocrates lui sacrifient tout pour le sauver, ils sacrifient littéralement les peuples européens sur l’autel de Largent. On ne peut être plus clair ! Les peuples, ils s’en foutent ! et ce depuis toujours.

Certains tombent des nues devant les politiques « européennes », antisociales, antidémocratiques, capitalistes, antlantistes, etc. Ils croient à des erreurs, à des maladresses ; ils voudraient « une autre Europe ». Ils n’ont rien compris au film ! Il ne peut pas y avoir d’« autre Europe », de « vraie Europe », d’« Europe sociale » dans le contexte monétaire. « L’Europe » est ce qu’elle est parce que c’est ce qu’elle a toujours voulu être et parce qu’elle ne peut pas être autre chose. Une « Europe sociale » est un mythe, comme l’était un « plan B » en 2005. J’ai voté Non en 2005 ; j’ai voté contre l’« Europe ». Il n’y avait même pas besoin de lire le traité pour savoir que c’était un piège pour les peuples. Les naïfs ont cru qu’il s’agissait d’accepter ou de rejeter un texte ; ils voulaient enfermer leurs contradicteurs dans cette question. Mais la question importait moins que la réponse. Il s’agissait de cautionner ou de rejeter l’« Europe » elle-même, et c’est ainsi que l’Histoire se souviendra de la victoire du Non. L’« Europe » est morte cette année-là. Elle aurait du éclater. Mais elle ne pouvait évidemment pas s’avouer vaincue. La seule solution, pour elle, était donc de passer en force, comme elle l’a fait en 2009 avec le traité de Lisbonne. Les Eurocrates ont pour ainsi dire gagné la deuxième manche. Une victoire à la Pyrrhus en réalité ! Ce déni démocratique a révélé son vrai visage et lui a fait perdre toute légitimité. Elle se maintient encore, aux forceps, mais elle est moribonde, elle craque de partout et elle n’en a plus pour très longtemps.

Ce qui m’amène à mon sujet principal : la Révolution et le caractère contre-révolutionnaire de l’européisme.

Je rappelle en quelques mots ce que j’appelle « la Révolution ». La révolution du XXIe siècle, comme toute révolution, aura pour but l’Égalité, l’égalité des Citoyens en Devoirs et en Droits, dont celui d’accéder librement au marché, du fait même qu’ils soient Citoyens. A la différence de toutes les autres révolutions, elle aura les moyens de ses ambitions. Grâce à l’informatique, les Citoyens pourront être dotés par la Cité de cartes à puce qui leur permettront d’attester leur Citoyenneté auprès des commerçants et dès lors d’accéder librement au marché, puisque la Citoyenneté, compte tenu de tout ce qu’elle impliquera alors et que je ne vais pas développer ici, sera la condition de ce droit. Ce droit étant conféré par la Citoyenneté, il ne le sera donc pas par une monnaie ; il n’y aura pas de monnaie sous quelque nom que ce soit, donc pas de prix, pas d’impôts, etc. ; le système ne sera plus monétaire. Les Citoyens exerceront leur droit comme ils voudront, mais ils seront bel et bien égaux en droits, d’abord dans le droit d’accéder au marché, puis dans tous les droits qui passent par celui-là, c’est-à-dire presque tous quand on y réfléchit. Je n’en dis pas plus ; je vous renvoie à mes vidéos sur la Révolution et à la série sur les bases du Civisme, notamment celle sur la Carte civique.

La prochaine Révolution anéantira Largent et la monnaie au nom de la patrie et de l’Égalité (bien comprise). « L’Europe », c’est l’inverse : elle détruit, au nom de Largent, les peuples maintenus dans l’inégalité par la monnaie. « L’Europe actuelle » est l’antithèse de la Révolution. Mais, comme je l’ai dit, il ne peut y avoir d’« autre Europe » et, en réalité, l’Europe n’existe pas, sinon sur le papier ; il n’y a pas de peuple européen, pas de nation européenne. Il s’ensuit que « l’Europe » (capitaliste) ne fera jamais la Révolution (anticapitaliste), qu’elle fera même tout pour s’y opposer, et que la Révolution ne pourra non plus se faire au niveau européen. Une Révolution demande des conditions particulières qui sont rarement réunies dans un pays et qui ne peuvent l’être dans tous en même temps. Quand un peuple est prêt, il la fait et rien ne peut l’empêcher de la faire. Pour que tous la fassent en même temps, il faudrait que le premier qui est prêt attendent avant d’agir que tous les autres le soient aussi, alors qu’ils ne le seront peut-être jamais ou pas avant longtemps. Cela ne peut pas fonctionner comme ça et ce n’est pas comme ça que cela fonctionne ! Quand un fruit est mûr, il tombe. C’est pareil pour la Révolution. Bref, les Européens ne se lèveront jamais comme un seul homme et même si, hasard ou effet d’entraînement, tous les peuples d’Europe faisaient la Révolution en même temps dans leur pays, ils la feraient chacun pour eux-mêmes, ce serait autant de révolutions nationales et non une seule révolution.

Puisque « l’Europe » ne fera pas la Révolution, puisque la Révolution ne pourra pas se faire dans le cadre de « l'Europe », le premier pays qui voudra la faire — et je gage que ce pays sera la France — devra soit être sorti de « l’Europe » depuis longtemps, soit en sortir à ce moment-là. Pour un révolutionnaire, sortir de « l’Europe » est une nécessité absolue. On peut vouloir sortir de « l’Europe » pour d’autres raisons que la Révolution (et elles ne manquent pas), mais quiconque ne désire pas en sortir est un contre-révolutionnaire. Un européiste, qu’il en soit conscient ou non, est un suppôt du capitalisme et de Largent, un ennemi des peuples et de la Révolution.

De toute manière, « l’Europe » est vouée à la destruction. Ce château de cartes, érigé par le mensonge et cimenté par la monnaie, ne peut que s’effondrer. Contrairement aux apparences, « l’Europe » est déjà morte. La question n’est donc pas de savoir si nous en sortirons, mais quand et comment, si nous contrôlerons la sortie ou si nous en sortirons en catastrophe. D’un point de vue révolutionnaire, l’idéal serait d’en sortir le plus vite possible pour que le pays retrouve sa souveraineté et le peuple, son unité. En sortir ne sera pas une révolution mais une condition nécessaire pour pouvoir faire la Révolution. En théorie, un pays qui se lancerait dans la Révolution sans être encore sorti de « l’Europe » pourrait en sortir à ce moment-là, rien ne pouvant l’en empêcher, le baratin et les menaces n’ayant plus prise sur lui. Mais un pays qui ne serait pas encore sorti de « l’Europe », outre qu’il serait encore gouverné et paralysé par les traîtres, serait obsédé par ce besoin de sortir de « l’Europe » ; il n’aurait pas la tête à la Révolution ; il voudrait retrouver sa souveraineté et non conquérir l’Égalité. Même chose pour les pays qui, n’ayant pas envisagé de sortir de « l’Europe », s’accrocheront à elle jusqu’au bout, sombreront avec elle, en sortiront de facto  et auront alors à gérer cette crise ; ils n’auront pas la tête à la Révolution. Conclusion : d’abord on sort de « l’Europe », ensuite on peut songer à la Révolution et la faire. Voilà le seul ordre gagnant ! Je ne dis pas que l’on ne peut pas penser dès aujourd’hui à ce que doit être la Révolution, mais qu’un vrai révolutionnaire sait que la Révolution est impossible dans le cadre de « l’Europe » et que pour la faire, il faut avant toute chose sortir de cette dernière. Sortir de « l’Europe », c’est d’ailleurs se libérer de l’idéologie euro-mondialiste et capitalo-gauchiste, intrinsèquement anti-nationales et contre-révolutionnaires.

Je me résume. Tous les pays européens sont monétaires, donc inégalitaires et ploutocratiques. Tous sont soumis à Largent. Leur réunion ne pouvait être motivée que par Largent lui-même et ne pouvait déboucher que sur un système ultra-capitaliste et anti-démocratique. Mais le règne de Largent est aussi celui de l’individualisme et de son pendant le mondialisme. L’Union soit-disant « européenne » n’a non seulement jamais été conçue pour faire le bonheur des peuples mais, au contraire, pour les détruire, les dissoudre au nom de Largent ; elle n’a jamais eu pour but de faire des peuples européens une nation européenne, mais de les désarmer individuellement pour qu’ils ne puissent s’opposer à l’érection d’un gouvernement mondial, c’est-à-dire à la domination absolue des puissances financières (banques et multinationales), donc in fine à celle de Largent. Il ne s’agit ni d’un hasard ni d’un complot. C’est l’aboutissement logique de l’évolution d’un monde dans lequel tous les pays sont monétaires. Ceux qui servent consciemment ce projet ne sont jamais que les instruments de Largent. Dans ce processus, « l’Europe » n’était qu’une étape.

Mais le monde est travaillé par deux forces radicalement opposées : les lois de Largent et la volonté de l’Humanité. Les hommes aspirent à l’Égalité, à vivre en paix en société, en démocratie. Mais Largent renverse tous les principes de l’ordre social et réduit les hommes à de simples individus, inégaux, condamnés à la course au profit. Les hommes face à Largent, c’est le pot de terre contre le pot de fer. Largent, qui est avant tout une croyance, ne peut exister sans régner. S’il existe, c’est que les hommes lui sont soumis, et tant qu’ils ne l’anéantiront pas, ils seront ses esclaves. Mais il est possible de s’en libérer. Cette libération ne consiste pas à contester son pouvoir, mais à mettre un terme à son existence. Pour ce faire, il faut concevoir un autre mode d’échange, un mode d’échange conforme aux principes de l’ordre social, ne fonctionnant plus sur le schéma du troc, ne faisant plus appel à la notion de valeur marchande ; il faut surtout concevoir un nouveau moyen d’échange, qui, au lieu de n’avoir aucune dimension sociale, comme la monnaie, véhicule au contraire une conception de la société. Et il n’y a pas cinquante conceptions de la Société, il n’y en a qu’une. Il n’y a de Société qu’entre Citoyens égaux en Devoirs et en Droits, égaux notamment dans le Devoir de participer à la vie de la Cité, et égaux dans le Droit de profiter des bienfaits de la Cité, donc d’accéder librement au marché. C’est la Citoyenneté, et non la monnaie sous quelque non que ce soit, qui doit conférer le droit d’accéder au marché. Et il est aussi facile aujourd’hui que cela a été impossible jusqu’à présent d’appliquer ce principe — du moins dans les pays occidentaux. Il suffit que la carte d’accès au marché dont dispose les Citoyens servent à attester leur Citoyenneté, et non plus à manipuler des unités virtuelles ; il s’agit d’utiliser la technologie moderne mais à une autre fin. Le problème n’est donc pas technique, il est, pour ainsi dire, philosophique ; il est que les hommes, possédés par Largent, ne conçoivent pas cette forme d’échange. Peu importe ! la plupart d’entre eux ne la concevront qu’une fois qu’ils la pratiqueront, qu’une fois la Révolution faite.

Mais ce n’est pas « l’Europe » qui la fera ; elle n’en aura jamais ni la volonté ni la capacité. La Révolution qui vise à asseoir la Société sur ses bases ne pourra se faire qu’au niveau de ce que l’on appelle les « nations », qui seules ont les capacités techniques et morales de la faire et qui ne demandent qu’à être purgées de Largent pour être enfin de véritables Sociétés. C’est d’ailleurs parce qu’elles sont dénaturées et dominées par Largent qu’elles sont tombées dans son piège nommé « Europe ». Mais « l’Europe » est à son tour prise au piège de ses mensonges. De son point de vue, elle a atteint ses objectifs : tout asservir à Largent ; mais, du point de vue des peuples, ses résultats sont des échecs voire des trahisons. Largent règne toujours, plus que jamais, mais les peuples ne marchent plus. « L’Europe » est en outre confrontée à la contradiction fondamentale et désormais insurmontable du système monétaire en contexte de production industrielle, à savoir un pouvoir d’achat global inférieur à la production (vidéo 4), contradiction surmontée jusqu’à présent par des fuites en avant et qui est la véritable origine de la « crise » financière. Bref, l’Europe est au pied du mur. Rien ne peut la sauver et elle ne sauvera personne. Les peuples ne doivent plus compter que sur eux-mêmes. Mais, au-delà de « l’Europe » qui les réduit à l’impuissance à tous les niveaux, les vrais dangers sont, pour eux, d'une part, l’immigration massive, encouragée par « l’Europe » alors qu’elle menace de toute évidence leur existence, d'autre part, la fameuse contradiction économique qui bloque tout et que même une sortie de « l’Europe » ne résoudra pas. Sans parler de l’inégalité, inhérente au système monétaire, source constante de tous les fléaux sociaux. Sortir de « l’Europe » est donc une condition nécessaire à leur salut, mais pas suffisante ; ce serait un bon début, pas une fin en soi. Ils doivent se libérer de « l’Europe » pour ensuite renverser Largent, s’affranchir réellement, faire la Révolution ; car c’est pour renverser Largent qu’ils doivent sortir de « l’Europe ». Sans quoi, ils n’auront échappé aux valets que pour rester sous la coupe du maître. Mais s’ils parviennent à échapper à « l’Europe » par leurs propres efforts, ils feront la Révolution par la force des choses. Ils ne le savent pas, mais dénoncer « l’Europe », c’est dénoncer Largent, et quand ils seront sortis de « l’Europe », qu’ils seront remontés à bloc et qu’ils n’auront plus face à eux que Largent sans défense, les jours de ce dernier seront comptés.

Je terminerai par une image. « L’Europe », aux ordres de Largent, a ligoté les peuples entre eux pour qu’ils se noient mutuellement. Mais tôt ou tard, leurs liens se briseront. Néanmoins, ceux qui les déferont eux-mêmes avant d’avoir coulé pourront gagner le rivage et punir Largent ; mais ceux qui attendront qu’ils se brisent d’eux-mêmes seront entraînés par le fond et remonteront à la surface à moitié asphyxiés, inconscients, incapables de nager avant longtemps et peut-être emportés trop loin de la rive pour jamais l’atteindre.

Tout ce qui contribue à la destruction de « l’Europe » va bon gré mal gré dans le sens de la Révolution ; tout ce qui tend à la maintenir ou à la renforcer est de facto contre-révolutionnaire.

Largent est un Tyran !
L’Égalité ou la Mort !

Vive la Révolution !

04:02 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook | |  Imprimer |