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vendredi, 16 août 2013

PENSEE DU JOUR : De la France

Quelle France les trois générations passées laisseront-elles aux trois générations futures ? Il est certain que ce ne sera plus la même ; sera-ce même encore la France ?

16:29 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

lundi, 12 août 2013

PENSEE DU JOUR : Vive la République

Comme en 1792-1793, face à la trahison du gouvernement, certains se prennent à rêver au prince charmant, d'autres ne voient plus de ressources qu'en eux-mêmes, c'est-à-dire dans le peuple. De la même façon qu'une fausse idée de la Révolution conduisait certains à la contre-révolution, d'autres à faire la révolution pour de bon, certains rejettent aujourd'hui la République qui n'est qu'un nom dont les traîtres abusent, d'autres se battent pour instaurer une République dans toute la force du mot.

10:32 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

jeudi, 01 août 2013

PENSEE DU JOUR : extrêmement gauche

Je défends la République, la Démocratie, l'Egalité, la France, en un mot l'idéal de Gauche ; je suis donc... d'extrême droite. Mais alors, de quel bord sont ceux qui dénaturent ou conchient la République, la Démocratie, l'Egalité et la France ? Ne seraient-ils pas surtout cons sur les bords ?

14:49 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mercredi, 31 juillet 2013

PENSEE DU JOUR : un pas, un gouffre

Il est assez facile d'en arriver à la conclusion que "le maître de la monnaie est le maître du monde". Mais à quoi cela sert-il si l'on ne pousse pas le raisonnement un peu plus loin, si l'on ne fait pas le pas réellement décisif, si l'on ne reconnaît pas que "Largent est le tyran à abattre" ?

samedi, 27 juillet 2013

PENSEE DU JOUR : de la démocratie, encore et encore

La démocratie, c'est la souveraineté du peuple, c'est quand le peuple ratifie les lois d'une manière ou d'une autre, quand rien de ce qui touche à ses intérêts ne se fait sans son aval et surtout contre sa volonté. Ceux qui ne veulent pas de la démocratie veulent une oligarchie. Qu'ils soient heureux, ils en ont une sous les yeux et elle en vaut bien une autre.

16:42 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

jeudi, 25 juillet 2013

PENSEE DU JOUR : la talon d'Achille des révolutions

Les révolutionnaires croyaient en la nécessité de la liberté de la presse pour que les journalistes patriotes surveillent le gouvernement et ses trames incessantes pendant que les citoyens ordinaires songent à leurs affaires. Mais ils n'avaient pas compris que la tyrannie est nourrie par l'inégalité, que l'inégalité est intrinsèque au système monétaire, en un mot que Largent est le tyran à abattre. Et tous leurs efforts n'ont finalement abouti qu'à se faire écraser par la bourgeoisie, l'aristocratie des riches. CQFD

jeudi, 18 juillet 2013

PENSEE DU JOUR : basta

Et si on arrêtait de parler de revenus, de salaires, d'impôts, en un mot de monnaie, pour parler enfin des droits du citoyen ! Un système monétaire est par définition individualiste, inégalitaire et antisocial car tel est le caractère de la monnaie elle-même ; et il débouche inévitablement sur une oligarchie. Voilà le premier constat à faire si on veut avancer. Sans quoi, on continuera longtemps à tourner autour du pot, ce qui ne mène pas loin.

07:57 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mardi, 16 juillet 2013

PENSEE DU JOUR : de la race

Une race est pure par définition, puisque n'en font partie que les êtres répondant à ses critères (lesquels peuvent évoluer sensiblement). Il en est de même de toutes catégories. Le vrai problème, c'est à la fois de réduire la nation à une race et, inversement, de négliger la dimension raciale des nations historiques.

vendredi, 12 juillet 2013

PENSEE DU JOUR : Aux grands maux...

Mais quelle sera donc la peine pour ceux qui, depuis quarante ans, s'acharnent à détruire la France et osent persécuter, pour trouble à l'ordre public, les patriotes qui dénoncent leur projet ? A temps révolutionnaires, mesures révolutionnaires.

07:36 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

lundi, 08 juillet 2013

PENSEE DU JOUR : tous coupables

Quand on va au fond des choses, on s'aperçoit que personne n'est innocent. Quand on réalise que Largent est le tyran à abattre, on constate qu'il a un complice en chaque homme.

jeudi, 04 juillet 2013

PENSEE DU JOUR : idiot utile

Un gauchiste est un "anticapitaliste" qui, en dernière instance, cautionne, au nom de l'antifascisme et de l'antiracisme, tout ce que fait le capitalisme, quand il ne devance pas ses désirs.

mardi, 02 juillet 2013

PENSEE DU JOUR : mariage homo

Accorder la même protection légale à tous les couples de personnes et à chacune de ces personnes qui, ayant une vie commune, partagent le même genre d'intérêts est légitime. Mais appeler "mariage" indistinctement l'union entre un homme et une femme et entre deux personnes du même sexe est une hérésie.

Cela a pour but de nier l'existence de sexes distincts, de créer un même statut pour des choses fondamentalement différentes, et d'accorder artificiellement aux couples homos les droits que les couples hétéros génèrent naturellement. En somme, le "mariage" homo a pour seule raison d'être de permettre aux homos d'avoir légalement des enfants qu'ils ne peuvent avoir (entre eux) naturellement. Il n'apporte rien à la société ; c'est au contraire la société qui satisfait à tous les caprices des homos.

Cette loi est antisociale et contre-nature.

20:50 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

samedi, 29 juin 2013

PENSÉE DU JOUR : Robespierre

Plus on lit Robespierre, plus on se rend compte qu'il a été défiguré par les ennemis du peuple, plus on se dit qu'il faudrait l'écouter encore, plus on a envie d'alerter l'opinion publique sur l'injustice inimaginable qui frappe ce grand patriote depuis deux siècles.

03:15 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

ROBESPIERRE parle aux FRANCAIS - bande audio

Bande audio de l'entretien vidéo du 30 mai 2013 avec le Cercle des Volontaires. Il s'agit d'un montage, ce qui explique que l'on passe parfois du coq à l'âne.

CDV.jpg

Pour voir la vidéo, cliquez sur l'image

00h 00mn 25s — Présentation de « Robespierre parle aux Français »
00h 05mn 28s — Ma légitimité pour parler de Robespierre
00h 12mn 30s — Contre le système représentatif / la démocratie
00h 17mn 07s — (coupure)
00h 19mn 40s — Les grandes périodes de la Révolution
00h 22mn 30s — Les positions de Robespierre sous les 3 Assemblées
00h 32mn 00s — Les contre-révolutions aristocratique et bourgeoise (les Lumières)
00h 36mn 15s — Robespierre au Comité de salut public
00h 37mn 15s — Les raisons du 9 thermidor
00h 40mn 40s — Robespierre et la Terreur
00h 42mn 25s — Robespierre, l’abolition de la peine de mort et la Terreur
00h 45mn 25s — La vertu selon Robespierre
00h 46mn 38s — Robespierre populaire
00h 49mn 18s — Une révolution sans révolution / La Révolution et Largent
00h 51mn 10s — Robespierre et l’esclavage
00h 52mn 50s — Robespierre et la Vendée / républicains et royalistes
00h 59mn 15s — Robespierre et la déchristianisation (l’Être suprême)
01h 01mn 35s — Robespierre et la loi du 22 prairial an II (la Grande Terreur)
01h 10mn 25s — La Révolution et Largent

Autant de sujets en une heure, traités spontannément, nous ne les avons évidemment que survolés. Mes deux ouvrages "Robespierre, la terreur des traîtres à la nation" et "Robespierre parle aux Français" fournissent infiniment plus de détails.

mardi, 25 juin 2013

PENSÉE DU JOUR : c'est celui qui l'a dit qui l'est

Il ne faut plus s'offusquer d'être taxé de raciste, d'extrême droite, de facho et autres noms d'oiseaux. De nos jours, ces mots sortent de la bouche des traîtres à la patrie et des idiots utiles du capitalisme. Ces insultes sont à la fois un compliment pour ceux qui les reçoivent et un aveu de ceux qui les profèrent.

22:53 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

jeudi, 20 juin 2013

PENSÉE DU JOUR : dicton de la Lanterne

Au jour de colère, la France d'en-bas pend haut et court.

mercredi, 19 juin 2013

PENSÉE DU JOUR : question réponse

Pour qui roule le parti de l'Etranger ? La réponse est dans la question.

LETTRE OUVERTE A M. HOLLANDE, PRESIDENT

Monsieur le Président,

Quand je vous ai entendu dire que tout le monde devrait faire des efforts, mon sang n’a fait qu’un tour ! Mesurez-vous la portée de vos paroles ? Comprenez-vous ce que cela signifie pour la plupart des Français qui se serrent la ceinture à longueur d’année, depuis des années ? Manifestement, vous n’en avez pas la moindre idée. Permettez que je vous éclaire.

J’ai 40 ans, célibataire et je vis en région parisienne dans un palace de 28 m². Avec mon salaire oscillant entre 1400 et 1500 €/mois, nettement au-dessus du SMIC, je suis sans doute un privilégier à vos yeux. C’est en effet le salaire moyen en France. Autant dire que, si certains gagnent plus, beaucoup plus encore gagnent et survivent avec moins. Mais restons sur mon cas.

Cette déclaration de salaire est trompeuse. Bien que ce salaire soit relativement correct, que représente-t-il en réalité ? Je ne vis pas avec 1500 €. Je n’ai pas 1500 € à dépenser pour satisfaire, au jour le jour, mes besoins et mes envies.

Sur ces 1500 €, il faut enlever 640 € de loyer (42 %), auxquels s’ajoutent 42 € de taxe d’habitation, 40 € d’EDF, sans compter l’assurance habitation et la facture d’eau dont je n’ai pas le montant sous la main. A ceci s’ajoutent, en termes de frais fixes et de prélèvements automatiques : 32 € d’abonnement Internet, 40 € de forfait téléphonique, 65 € de carte orange (transports), 40 € de mutuelle santé et 72 € d’impôts sur le revenu (mensualisés). Autrement dit, ce sont environ 350 € de plus, par rapport à mon loyer, qui sortent tous les mois de ma poche avant même que j’en ai vu la couleur. Ce n’est donc pas de 1400 ou 1500 € dont je dispose pour vivre au quotidien, mais de 400 à 500 € seulement. Et encore !

Je suis un privilégier. Je vis dans le luxe : j’ai Internet et un téléphone portable. En revanche, pas de télévision, je l’ai jetée voilà déjà plusieurs années, ce qui explique pourquoi la redevance n’apparaît pas dans cette énumération. Je pourrais rogner sur ces dépenses-là qui n’ont peut-être pas pour vous un caractère incompressible. Mais faut-il également que je m’abstienne de manger ? Ce poste s’élève, sans forcer, à environ 200 €/mois. Parlerai-je également de la cigarette, puisque je suis fumeur, poste qui, du fait de l’État insatiable, mobilise environ 100 €/mois ?

Que me reste-t-il donc réellement pour sortir, pour m’habiller, pour me faire plaisir, pour voyager, pour faire des cadeaux, pour faire face aux dépenses imprévues, en un mot pour vivre ? Au grand maximum 200 €, c’est-à-dire à peu près rien. Faut-il préciser que, dans ces conditions, la vie est une succession de privations, que je suis en permanence à découvert et qu’il est impossible de mettre un sous de côté.  

Ainsi, moi qui travaille, moi qui n’ai jamais manqué un jour pour maladie, moi qui ai servi mon pays et le défendrai encore jusqu’à la mort, que suis-je sinon une sorte d’esclave ? quel effort (financier) dois-je encore faire pour remplir les caisses d’un État qui me méprise et me pressure déjà au-delà du supportable ? Nous devons tous faire des efforts ! Mais comment puis-je en faire davantage ? comment les riches pourraient-ils jamais en faire autant que moi et la France d’en bas ? Et je n’entre pas dans le débat du « pour quoi » et du « pour qui » qui me ferait sortir de mes gonds, le scandale le disputant à l’odieux !

Vous ne savez pas de quoi vous parlez, M. le Président, vous qui touchez des dizaines de milliers d’euros par mois, payés par les contribuables que nous sommes. Vous ignorez tout des difficultés quotidiennes et des angoisses des Français. Vous ne réalisez pas à quel point il est indécent de votre part d’appeler à faire des efforts, lesquels pèseront toujours sur les mêmes, sur nous.

Vous envisagiez, pour amuser la galerie, d’imposer les très riches à hauteur de 75 % : vous feriez mieux d’examiner les moyens permettant aux pauvres de garder leur emploi et de jouir du fruit de leur travail, voire d’augmenter leurs revenus. Jusqu’à présent, vous avez fait le contraire. Comprenez donc que, pour nous, les marges sont très étroites. La moindre augmentation de taxe, d’impôt ou de prix, insignifiante pour vous, est un drame pour nous. Que dis-je un drame ? C’est un attentat, une trahison de plus ! Mais, surtout, n’oubliez pas que le peuple français est lent à réagir. Il subit, il encaisse et, un jour, il explose et rase gratis.

Pardonnez-moi, M. le Président, si je ne vous adresse pas mes salutations distinguées, trop de choses que je me suis gardé de dire pour ne pas noyer mon propos me restent en travers de la gorge.

Philippe Landeux
19 juin 2013

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mercredi, 12 juin 2013

REVENU D’EXISTENCE : UNE IDÉE RÉVOLUTIONNAIREMENT CONTRE-RÉVOLUTIONNAIRE

« Le monde est fait d’imbéciles qui se battent contre des demeurés pour sauvegarder une société absurde. »

Jean Yanne,
Moi y’en a vouloir des sous (film)

Voici qu’est remise au goût du jour, sous diverses appellations, une idée exprimée dès 1792 par Thomas Paine durant la Révolution française, à savoir une allocation ou salaire universel, un revenu de base ou d’existence. Les partisans de cette idée divergent sur les modalités d’application, mais tous partagent certains constats et se rejoignent dans l’ineptie.

De quoi s’agit-il en gros ? Considérant à juste titre qu’il est impossible de vivre — du moins de vivre décemment — sans argent ; que sans argent les droits élémentaires (manger, se loger, se vêtir) ne sont point garantis ; qu’il est dans la nature des choses qu’une partie de la population soit privée d’argent et desdits droits ; il appartient à la société de garantir les droits qu’elle reconnaît et donc d’allouer à tous, sans condition, un égal revenu propre à assurer leur existence. Que d’humanité ! On en pleurerait !

Au vrai, cette idée n’a rien de révolutionnaire. Elle n’est pas audacieuse mais naïve. Elle repose sur de mauvaises analyses, voire sur une absence totale d’analyse, en ce qui concerne d’une part la monnaie et le système monétaire, d’autre part la société et les droits, autrement dit les principes de l’ordre social. Elle présente comme un progrès ce qui n’est une fois de plus qu’une soumission intégrale et inconsciente à Largent. Elle ne libère pas de la Matrice ; elle empêche au contraire d’en sortir. Elle ne peut séduire, par ses bonnes intentions, que ceux qui ne voient jamais plus loin que le bout de leur nez et tombent dans tous les pièges.

Quelles que soient les variantes entre les différents projets autour de cette idée, toutes ont à résoudre six questions pratiques : 1) Qui jouira de ce revenu ? 2) A partir de quel âge ? 3) Quel en sera le montant ? 4) Qui le fixera ? 5) Qui le versera ? 6) Comment sera-t-il financé ? La problématique est donc, en apparence, pour moitié financière, pour moitié philosophique. En fait, quelles que soient les réponses apportées, toutes sont purement capitalistes, empreintes de préjugés monétaires et de philosophie bon marché. Alors qu’il s’agit de garantir des droits, aucune question ne porte sur ce qu’est un droit, sur ce qu’est une société, comme si les réponses étaient si évidentes qu’elles ne méritaient pas un rappel ou, pire, comme s’il pouvait y avoir des droits sans société, sans citoyens pour les reconnaître, les générer et ainsi les garantir ; toutes postulent qu’il faut confier à la monnaie les droits que ces projets prétendent reconnaître qui aux travailleurs, qui aux citoyens, qui à tous les hommes de la Terre. De manière générale, attacher quelque prix que ce soit aux réponses appelées par de pareilles questions témoigne en soi de la naïveté de ceux qui espèrent contenir les effets d’un système en se soumettant à sa logique et en utilisant les instruments qu’il fournit lui-même.

Maintenant, avant de critiquer les différents projets de revenu de base, il me semble préférable d’exposer dès à présent, dans les grandes lignes, le système que je préconise et auquel je me réfèrerai pour formuler mes critiques.

La Société naît de l’instinct de conservation. Des individus d’une même espèce unissent leur force pour survivre. Ils se protègent mutuellement et se garantissent la même sécurité. Les Citoyens sont égaux en Devoirs et en Droits. Il n’y a de Devoirs, de Droits, de Citoyens, de Société, au vrai sens du terme, que dans l’Égalité. L’Égalité n’a aucun sens hors de la Société. Les diverses Sociétés sont toujours entre elles dans un rapport de force.

Les Citoyens sont librement associés. Ils constituent la Cité. La Cité est libre d’intégrer ou de rejeter qui bon lui semble, comme d’exclure ou de punir les Citoyens qui manquent à leurs Devoirs. Un individu n’est Citoyen que lorsqu’il a été admis à remplir les Devoirs du Citoyen, qu’il les remplit en effet et qu’il jouit des Droits du Citoyen. Les enfants ne sont pas Citoyens ; ils sont à la charge de leurs parents et/ou de la Cité.

Parmi les Devoirs fondamentaux du Citoyen figure celui de « participer à la vie de la Cité, selon ce qu’elle considère comme une participation ». En retour, tous les Citoyens ont le Droit fondamental « de profiter des bienfaits de leur Cité » et le droit indirect « d’accéder au marché ». Autrement dit, le droit d’accéder au marché est conféré par la Citoyenneté elle-même ; il est indéfini, illimité en théorie et de ce fait égal pour tous. Pour que les Citoyens puissent faire valoir ce droit, il suffit que la Cité les dote d’un moyen d’attester leur Citoyenneté auprès des commerçants, comme par exemple une carte à puce.

Faut-il préciser que le système de la Cité n’est pas monétaire ? En raisonnant en termes de Devoirs et de Droits, et d’après les Principes de l’ordre social, nous sommes arrivés à la conclusion que des Citoyens ont le droit d’accéder librement au marché de leur Cité parce qu’ils sont Citoyens. C’est donc une logique bien différente de celle du système monétaire dans lequel les individus ne peuvent consommer qu’en proportion de la monnaie dont ils disposent et quels que soient les moyens par lesquels ils se la sont procurée. On sent tout de suite que ce système est fatalement inégalitaire et n’a aucune dimension sociale… et il ne faut pas chercher longtemps pour comprendre pourquoi. Or tous les projets de revenu de base cautionnent de facto le système monétaire. Toutes les notions de justice, de droit, d’égalité, de dignité, etc., ne sont donc, dans la bouche de leurs promoteurs, que des sophismes.

Croient-ils en effet que, parce qu’ils envisagent d’accorder à tous, sans condition, une allocation ridicule (au mieux égale au salaire minimum), ils défendent l’Égalité, ils honorent la Justice, ils font triompher le Droit ? Au contraire ! Ils renversent tous les Principes de l’ordre social. Ils encouragent tous les parasites et insultent les citoyens en leur faisant la charité. Les moins fantasques destinent le revenu de base aux travailleurs ou aux citoyens…. Est-ce donc là tout le prix qu’ils accordent à la citoyenneté ? Quel fossé entre le droit d’accéder librement au marché, reconnu sans peine par la Cité, et cette aumône que les effets pervers de Largent auront tôt fait d’engloutir ! Au lieu de plaindre les « citoyens », ils feraient mieux de reconnaître les droits du Citoyen !

Dans la Cité, tous les individus reconnus Citoyens, parce qu’ils participent d’une manière ou d’une autre à la vie de la Cité, peuvent accéder librement au marché. C’est simple. La question des enfants ne se pose pas : ils sont à la charge de la Cité, ils ne sont donc pas encore Citoyens. La question des retraités (et du financement des retraites) ne se pose pas non plus : ils sont toujours Citoyens ; pas plus que celle des chômeurs : il n’y a pas de chômage (autre que volontaire, puisque la Demande est très supérieure à l’Offre) ; pas plus que celle des étudiants : ils sont déjà Citoyens ; pas plus que celle des conjoints (mères ou pères) au foyer : ils sont Citoyens ; pas plus que celle des immigrés (travailleurs légaux) : ils sont Citoyens (la Citoyenneté n’étant pas confondue avec la Nationalité qui se mérite par d’autres devoirs et à laquelle sont attachés les droits politiques).

Par comparaison, les dispositions de tous les projets de revenu de base sont ridicules et les « philosophies » qui les sous-tendent, indigentes. Tous se gargarisent des droits qu’ils reconnaissent, mais n’octroient finalement que des pourboire à revoir régulièrement à la hausse ou à la baisse selon des considérations affligeantes. Il s’agit de garantir, on ne sait au nom de quoi, des droits d’on ne sait quelle nature. Peu importe de savoir de quels droits la monnaie est le vecteur, et quels devoirs les génèrent ! Résultat : il y a la monnaie que les individus reçoivent de l’État, et celle qu’ils gagnent par leur travail ou leurs magouilles. Autrement dit, la monnaie est conservée, mais soumise à deux logiques différentes et opposées, faute d’aller au bout de l’une ou de l’autre.

J’allais dire que la première de ces logiques est financière, et la deuxième, sociale. Mais ce serait inexact. On ne peut servir à la fois Largent et les Principes. On ne peut d’ailleurs concevoir correctement les Principes quand on se soumet à Largent sans même en avoir conscience. De fait, cette deuxième logique n’est pas celle de la Société, des Principes, du Droit ; ce n’est qu’une conception dénaturée du Droit sous le nom de « droits de l’Homme ». D’après elle, les droits ne se méritent pas, ils sont « naturels », ils appartiennent à tout individu et il suffit de les proclamer pour qu’ils tombent du ciel. L’Homme n’a pas seulement la priorité sur le Citoyen — ce qui serait déjà inverser les choses —, il n’y a plus de Citoyen, plus de Société, plus de Peuple, plus de pays, plus de frontière ; il n’y a plus que des individus et la grande famille humaine. C’est là qu’apparaît la connivence entre le « droits-de-l’hommisme » et le « capitalisme ».

L’individualisme est le propre du système monétaire, car tout système d’échange recourant à la notion de valeur marchande perpétue le schéma du troc, mode d’échange individualiste (entre individus). Prôner l’individualisme pour quelque raison que ce soit est donc tout sauf subversif ! C’est la plus plate soumission à Largent (au capitalisme) qui soit ! Il s’ensuit que droits-de-l’hommistes niais et capitalistes cyniques ne diffèrent que par leur rhétorique ; leurs politiques sont au fond identiques. Tous sont individualistes, qui au nom de l’humain (soi-disant !), qui au nom de Largent, l’individualisme — antisocial et antinational par définition — étant le corollaire de l’universalisme ou, sous un autre nom, du mondialisme.

Voilà ce qui explique pourquoi la plupart des projets de revenu de base, faussement révolutionnaires, sont portés par les idiots utiles du capitalisme, appelés « gauchistes », et divergent sur la question des bénéficiaires faute de prendre les Principes de l’ordre social pour boussole.

Ainsi, certains envisagent d’en faire bénéficier les enfants qui sont pourtant à la charge de leurs parents et de la société. Comme il ne peut évidemment être question qu’ils en disposent avant un certain âge, ces revenus cumulés constitueraient en fait un pécule pour plus tard. Mais alors, pourquoi verser aux enfants une somme mensuelle, avec toute la complexité, les contradictions et les cas particuliers que cela implique, au lieu d’accorder tout simplement ledit pécule à qui de droit le moment venu ? Là encore différentes logiques sont manifestement en œuvre en même temps. On accorde à tous le même droit, par égalitarisme, mais, dans un sursaut de bon sens, on s’avise que des enfants ne sont pas des adultes et ne peuvent jouir des mêmes prérogatives. On invoque « le droit », mais on adopte des mesures monétaires plus ou moins pertinentes qui, dans tous les cas, ne se justifient que par la nature monétaire du système. Bref, on viole les Principes de l’ordre social, d’après lesquels les enfants n’ont aucun droit, du moins pas ceux du Citoyen, et on couvre ce viol, ce ralliement à Largent en dernière instance, sous un blabla droits-de-l’hommiste.

Dès lors que l’on ne raisonne plus en termes de Citoyenneté, Devoirs du Citoyen, Droits du Citoyen, il n’y a plus de limite à la fantaisie, à l’utopie et surtout à l’absurde. Le comble est atteint avec les projets de revenu de base étendus à toute l’humanité. Il est en apparence légitime de vouloir que les besoins vitaux de tous les hommes soient garantis, mais cela soulève une foule de questions insolubles : Que sont les besoins vitaux ? Peut-on définir, en nature et en monnaie, un niveau universel des besoins vitaux ? A qui appartient-il de les garantir ? Dans quelle monnaie le revenu de base doit-il être alloué ? L’idée même d’un revenu de base est-elle pertinente en soi ?

On peut déjà constater que vouloir instaurer un revenu de base à l’échelle planétaire alors qu’il n’existe encore nulle part (si l’on excepte les différentes formes d’aides qui, dans les pays occidentaux, constituent un équivalent), et qu’il n’est même pas sûr que ce soit une bonne idée, revient à vouloir courir avant de savoir marcher. Par ailleurs, vouloir imposer aux autres un projet que l’on n’a pas encore testé chez soi, et quand bien même !, est encore une prétention occidentale dans le plus pur esprit colonialiste. Et ce sont bien sûr des pourfendeurs du colonialisme qui s’érigent en donneurs de leçons ! Enfin, les aspects pratiques d’une mise en œuvre de ce projet au niveau planétaire révèlent l’inutilité d’une telle ambition voire sa dangerosité.

En effet, en supposant qu’il soit possible de définir les besoins vitaux et que tous les pays adoptent le principe d’un revenu de base, ce revenu devra être versé par chaque état, en monnaie locale (nationale) et selon le niveau de vie du pays, de sorte que seul le principe sera universel. En pratique, il ne sera pas alloué à tous les hommes le même revenu, et il appartiendra à chaque État de mettre en œuvre cette mesure. Autrement dit, cette mesure dépendra des États qui feront, au final, comme bon leur plaira. Envisager un revenu de base universel revient donc à vouloir se mêler des affaires des autres pays que le sien, sans avoir les moyens d’influer sur leur politique. C’est une vue de l’esprit. A moins, bien sûr, de considérer que les pays qui rechignent à adopter une telle mesure doivent y être contraints par la force, que les conceptions occidentales justifient de bafouer la souveraineté des peuples ! N’y aurait-il pas là encore quelque relent colonialiste ?

Mais il est également possible d’imaginer un revenu de base universel fixé dans une certaine monnaie (dollar, euro, etc.), chaque pays allouant à ses habitants la somme équivalente en monnaie locale. Cette fois, tous les hommes recevraient bien le même revenu, mais il n’y aurait aucune égalité, puisque, à valeur absolue égale, la valeur relative de ce revenu changerait d’un pays à l’autre suivant la valeur de leur monnaie. Ainsi une somme modique ici serait presque indécente là. Tantôt le revenu de base n’apporterait rien, tantôt il bouleverserait tout. Une telle évidence exclut d’emblée cette conception.

Reste la question de savoir qui verserait ce revenu universel, comment et par qui il serait financé ? (Les adeptes d’un tel projet ont beau croire qu’ils replacent l’Homme au centre, ils conservent le système monétaire dans lequel les considérations financières sont incontournables et prioritaires.) A priori, il devrait incomber aux États de verser ledit revenu à leurs administrés respectifs. Mais beaucoup ne pourront pas le financer eux-mêmes et devront donc faire appel à l’aide internationale. Dès lors, deux hypothèses : soit les pays pauvres contractent un partenariat avec un ou plusieurs pays plus riches et acceptent de fait une forme de protectorat ; soit l’allocation est versée par une instance internationale qui centralise le financement, les fonds provenant essentiellement des pays les plus riches qui contrôlent de facto cette instance et l’utilisent dans leur intérêt. Un projet de revenu de base universel ne serait donc, au final, qu’un instrument de plus de domination des pays prospères sur les pays pauvres, c’est-à-dire des riches et des puissances financières sur le monde, bref un cheval de Troie du capitalo-mondialisme.

Arrivé à ce stade de la réflexion, est-il besoin d’étudier les vices, d’un point de vue technico-économique, des projets de revenu de base ? On ne peut pas résoudre monétairement les problèmes inhérents au système monétaire. Toute mesure financière engendre des effets pervers qui l’annihilent. L’ignorer, c’est condamner les hommes au supplice de Sisyphe. Une société malade ne connaît qu’un seul remède : les Principes de l’ordre social. Mais il ne faut pas compter, pour l’inoculer, sur des « citoyens du monde » autoproclamés qui ne connaissent pas le b.a.-ba de la Citoyenneté !

Le revenu de base ou d’existence est une idée du XVIIIe siècle qui porte en elle les limites techniques et philosophiques de ce siècle. La ressortir au XXIe siècle, c’est méconnaître les faiblesses d’hier et négliger le potentiel d’aujourd’hui, c’est reproduire des erreurs qu’il n’y a plus lieu de faire, c’est s’arrêter devant des obstacles qu’il est désormais possible de surmonter, c’est avoir une révolution de retard. Cette idée n’est pas un progrès mais un piège. Tel le miroir aux alouettes, elle détourne du véritable combat. Le revenu de base garantirait moins l’existence des hommes que celle de Largent qui les tyrannise et qu’il serait facile de renverser. Mais ceci est une autre histoire…

Voir Qu'est-ce que le Civisme ?

19:07 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | |  Imprimer |

vendredi, 07 juin 2013

PENSEE DU JOUR : Ca va de soi

Quand on a tout le système derrière soi, on en est soit l'avant-garde, soit l'idiot utile.

18:42 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |