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jeudi, 16 février 2012

PENSEE DU JOUR : payeur et maître

La monnaie sert à payer, à acheter, à s'approprier.

Qui paye est le maître du payé. Le payé est la propriété ou, du moins, le valet du payeur.


L'EGALITE (extrait du Manifeste de Patriciens)

ART. 96 — L’EGALITE est fondamentalement nécessaire, techniquement possible et historiquement imminente.

ART. 97 — Les évolutions techniques et économiques entraînent fatalement l’évolution des « droits » et des structures politiques. Les progrès fulgurants du XXe siècle n’ayant pas encore porté leurs fruits, et le décalage entre le potentiel de la « Société » et les conditions des « Citoyens » étant plus grand que jamais et manifestement insupportable, des bouleversements positifs d’une ampleur sans précédent sont aussi inévitables qu’indispensables.

ART. 98 — Hors des Sociétés primitives, les conditions nécessaires à l’instauration de l’EGALITE sont les capacités de production de masse et l’informatique.

ART. 99 — Les seuls obstacles à l’EGALITE sont aujourd’hui l’ignorance des hommes quant à la nature et au rôle exacts de Largent, l’inconnue quant au pourquoi et au comment l’anéantir, le manque de résolution de ceux qui le savent, et le temps.

ART. 100 — A l’échelle de l’Humanité, la Révolution est faite ; à l’échelle de l’Homme, il ne reste plus qu’à la faire.

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08:10 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mercredi, 15 février 2012

REFLEXION SUR LA CITOYENNETE

Le 10 mars prochain se tiendront, à l’espace Charenton, Paris XII, les Assises de la Nationalité. L’affiche de l’événement est intitulée : « La France en danger – Nationalité, Citoyenneté et Identité en débat ». J’ai déjà écrit sur la nécessité de distinguer les concepts de Citoyenneté et de Nationalité. Ce colloque me donne l’occasion de revenir sur cette nécessaire distinction.

affiche-annonce-10-mars-2012.png
Avant d’entrer dans le vif du sujet, il faut savoir que je m’appuie sur une théorie, le Civisme, qui propose un système social, la Cité, dépouillé de toute référence à la notion de valeur marchande (Largent) et qui fonctionne donc sans monnaie. Les droits y sont une question de statut, lequel est lié à l’accomplissement de devoirs. Ainsi, les droits du Citoyen, dont celui d’accéder au marché, sont attachés à la Citoyenneté qui s’obtient en participant à la vie de la Cité selon ce qu’elle considère comme une participation. Il en va de même pour la Nationalité, à laquelle sont liés les droits politiques (droit de cité), et qui est soumise au remplissage de critères (notamment identitaires) et s’obtient par l’accomplissement volontaire de devoirs particuliers qui témoignent d’un attachement viscéral au noyau dur de la Cité, c’est-à-dire à la Nation. Autrement dit, selon cette théorie, la Citoyenneté, d’ordre vital, relève des domaines économique et social et est le statut de base de tout membre de la Cité. La Nationalité, elle, d’ordre sentimental, relève des domaines identitaire et politique et est complémentaire et facultative. Par suite, la Cité, au sens large, est l’ensemble des Citoyens, et la Cité au sens strict, c'est-à-dire la Nation, le Peuple souverain, le corps politique, l’ensemble des Citoyens nationaux.

Dans ce système, cette distinction est facile à faire. Aujourd’hui, elle est impossible. Je suis heureux que l’idée de distinguer les notions actuellement confondues de citoyenneté et de nationalité commence à germer. Mais, malgré les aberrations et les inconvénients, ce n’est par hasard que la confusion entre ces deux notions est faite : c’est parce qu’il est impossible, dans un système monétaire, de les séparer. Le problème ne vient pas de la nationalité, notion qui serait assez facile à cerner et à corriger, mais de l’impossibilité de définir la citoyenneté de manière cohérente.

Dans un système monétaire, les individus travaillent pour eux, pour gagner de l’argent, et non par devoir envers la « Cité » en contrepartie des droits du Citoyen. Leurs droits économiques et sociaux passent par la monnaie qui les condamne à se débrouiller pour les obtenir (même si l’Etat providence essaye de pallier, par des prestations sociales, aux injustices les plus flagrantes). La « société » ne joue aucun rôle. Elle est pour ainsi dire spectatrice, alors que les droits les plus essentiels de ses citoyens sont jeu. En fait, il n’y a aucune dimension sociale, à aucun niveau, dans l’échange sur le mode monétaire. D’un côté, les objets et leur soi-disant valeur sont au cœur de ce mode d’échange individualiste, de l’autre, le fait que les protagonistes appartiennent objectivement à la société n’entre jamais en ligne de compte.

J’ai dit que, dans ce système, les individus travaillent pour gagner de l’argent. Mais ce n’est là que la théorie (dans la logique du troc dont la monnaie est une simple évolution). En réalité, l’argent (unité de valeur) n’a pas d’odeur et il est possible d’en gagner autrement qu’en travaillant et même de manière complètement illégale. Cela montre encore que la « société » cautionne un instrument qui, paradoxalement, lui ôte toute prise sur la réalité, un peu comme on se tire une balle dans le pied. Or quel est le rôle de la société si ce n’est de reconnaître et de garantir les droits de ses citoyens ? Et qui peut prétendre que la monnaie est autre chose que des droits, qu’elle incarne la plupart d’entre eux, dont les plus essentiels (manger, se loger, se vêtir) ? On ne peut pas, d’un côté, parler d’inégalité entre riches et pauvres et envisager de la réduire par des mesures financières (telles que hausse des salaires, baisse d’impôts, aides d’Etat, etc.) et, d’un autre, ne jamais faire le lien entre les droits et la monnaie ! Une analyse plus poussée permettrait de découvrir ce que l’expérience atteste, à savoir qu’un système monétaire est, de par les propriétés de la monnaie, individualiste, artificiel, arbitraire, inégalitaire, injuste, instable et antisocial, qu’il est la porte ouverte à tous les abus.

Le premier de ces abus est de rejeter dans le domaine privé les activités économiques et sociales (chacun étant livré à lui-même pour gagner son argent) et, ainsi, de nier leur dimension sociale. Le deuxième est de masquer le fait que les libertés conférées par la monnaie sont des questions de droit qui, par nature, relèvent de la société. La conséquence est qu’un Citoyen ne peut plus être défini comme un individu qui participe à la vie de la Cité, qu’il devient possible à la fois d’en être un sans participer et de ne pas en être un tout en participant objectivement. Dans ces conditions, la « citoyenneté » est fondamentalement vide de sens et réduite à une vague et insipide notion d’appartenance. C’est la raison pour laquelle elle est couplée à la nationalité, afin que le sens de cette dernière comble ou, plutôt, masque le vide de la première. Mais, dans ces conditions, la nationalité elle-même est un concept affaibli que cette mixture affaiblit davantage. Confondre deux choses distinctes dénature l’une et l’autre. On ne peut pas remplir deux bidons avec le contenu d’un seul !

Dans l’absolu, la citoyenneté devrait être la marque des individus qui participent à la vie de la cité, quelles que soient leurs origines, donc immigrés compris. Elle concernerait évidemment plus de monde que la nationalité que seuls pourraient revendiquer et obtenir par leur dévouement les citoyens attachés corps et âme à la cité. Dans les deux, ces statuts conférant des droits précis seraient conditionnés par l’accomplissement de devoirs spécifiques (ceux qui, de par leur nature, génèrent lesdits droits). Cela consacrerait le principe qui aujourd’hui n’est qu’un slogan : Pas de droits sans devoirs, pas de devoirs sans droits. Le problème est, d’une part, que cette conception de la citoyenneté est impossible dans un système monétaire, d’autre part, que l’adoption de cette conception de la nationalité, qui serait possible, laisserait un grand nombre de personnes sans statut. La seule façon d’éviter une telle situation est de faciliter l’accès à la nationalité — confondue avec la citoyenneté intrinsèquement vide de sens —, donc de supprimer tout devoir et d’abaisser les critères. Ainsi la nationalité ne se conquiert pas ; elle s’acquiert administrativement, le plus souvent par hasard, à la naissance.

Mais cette astuce a des limites car la « citoyenneté » confère les droits politiques qui caractérisent la nationalité. Il serait évidemment insensé et dangereux d’accorder ces droits aux immigrés non-naturalisés qui, du point de vue des Principes, devraient pourtant être considérés comme des citoyens, et cela d’autant plus que ces droits sont déjà accordés à nombre d’immigrés naturalisés dont l’attachement à la nation est douteux, vu les conditions d’acquisition de la nationalité. Mais si l’octroi des droits politiques aux immigrés non-naturalisés est un pas infranchissable (sauf pour la gaucherie et les partis de l’Etranger), il reste que la nationalité-citoyenneté est accordée et conservée à une multitude de personnes qui ne la méritent pas ou n’ont encore rien fait et ne feront peut-être jamais rien pour la mériter.

Une des rares aberrations qui ait été aperçue est celle concernant les enfants. Il a en effet paru absurde de leur reconnaître les droits politiques. Mais au lieu de réaliser que l’absurdité était dans l’inconsistance de la notion de nationalité et le ridicule de l’accorder à la naissance, le législateur a cru malin de fixer arbitrairement un âge soi-disant raisonnable pour jouir desdits droits. C’était tomber de Charybde en Sylla. En évitant une aberration, il en a créé une autre particulièrement révélatrice. L’âge ne justifie à lui seul aucun droit. Les droits doivent être le pendant de devoirs, car il faut bien que quelqu’un les génère et il est normal que ceux qui les génèrent individuellement ou collectivement en jouissent exclusivement (sauf à faire preuve de générosité dans une certaine mesure). Associer âge — quel qu’il soit — et les droits politiques est donc une violation des Principes. Cela ne fait qu’entériner l’idée que les droits tombent du ciel, qu’ils ne doivent être ni conquis ni défendus, que la société doit tout aux individus qui, eux, ne lui doivent rien. Quelle leçon ! Et c’est la loi qui la donne ! Mais le plus aberrant et révélateur dans cette affaire est le fait de conserver aux enfants un statut tout en leur déniant les droits qui vont avec. Ils ne méritent la nationalité sous aucun rapport (devoirs ou droits) et n’ont pas besoin d’elle pour être sous la protection de la société à la charge de laquelle ils sont. Leur reconnaître la nationalité est plus qu’inutile : cela dévalorise la notion même de nationalité.

Un autre exemple de cette dévalorisation est le fait que jamais l’accomplissement du service militaire n’a été la condition de l’acquisition de la nationalité et de la jouissance des droits politiques (comme cela était le cas dans les cités grecques). Jamais ceux qui ont servi la nation et prouvé leur fidélité n’ont retiré de leur dévouement plus de considération sociale que les planqués et les traîtres, au contraire. Jamais défendre la nation n’a été, au fond, considéré comme un devoir alors qu’il est le plus impérieux. Par suite, jamais la nationalité et les droits politiques n’ont été liés à des critères sérieux et probants. On comprend mieux pourquoi le service militaire a pu être aboli sans difficulté, quoique en aggravant un peu plus la situation. Et pourtant, il ne suffirait pas de rétablir un service national pour redresser moralement la nation.

Dans l’idéal, l’acquisition de la nationalité devrait être liée notamment à l’accomplissement volontaire d’un service militaire ou au moins national. Le rétablissement d’un tel service est parfois évoqué. Mais que la question du volontariat fasse débat indique que, volontaire ou obligatoire, un service n’ouvrirait aucun droit particulier, que sa raison d’être est ignorée et que la nationalité n’en dépendrait pas. Un service obligatoire n’attesterait pas les sentiments à l’égard de la nation. D’ailleurs y seraient obligés les individus ayant déjà la nationalité qui serait le critère de l’appel. Ceux qui s’arrangeraient pour y échapper ne perdraient donc pas le statut qu’ils auraient déjà, et ceux qui l’accompliraient de force ou avec enthousiasme n’y gagneraient rien sur le plan des droits. Un service, même dans de telles conditions, aurait quelques vertus, mais il ne satisferait pas son objet fondamental. D’un autre côté, tant que la citoyenneté et la nationalité sont confondues, et nous savons qu’elles ne peuvent être distinguées dans un système monétaire à moins de se résoudre à ôter tout statut aux individus ne jouissant pas des droits politiques attachés à la nationalité proprement dite, d’un autre côté, dis-je, un service même volontaire, proposé aux seuls nationaux, ne pourrait être regardé comme la porte incontournable de la nationalité, mais seulement comme une option, une aventure et un plaisir alors que, paradoxalement, l’absence de contrepartie ferait ressortir, dans bien des cas, le patriotisme des volontaires.

Ainsi, par quelque bout que l’on prenne le problème, il apparaît à la fois légitime et nécessaire de distinguer les notions de citoyenneté et de nationalité, distinctes par nature, et impossible de le faire dans le cadre d’un système monétaire dont la logique inhumaine et asociale s’impose aux hommes, les plonge dans l’ignorance des Principes, les oblige à tout mélanger et à se débattre dans un monde absurde. En dernière analyse, la critique des incohérences que, avec un peu de recul, on peut observer de toutes parts conduit à critiquer, donc à remettre en cause, la monnaie et plus encore Largent. Cette conclusion est tellement effrayante que nul n’arrive jusque-là. Au lieu de défier Largent — que tout le monde accuse tant qu’il ne s’agit pas de le dénoncer —, les hommes s’acharnent à faire avec. Dès lors, quand ils ne sont pas occultés, les problèmes sont toujours mal posés et ne peuvent jamais être résolus. Celui de la Citoyenneté bien comprise en est un parmi tant d’autres.

23:29 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

PENSEE DU JOUR : mission impossible

Réformer l'Europe, c'est comme sauver le Titanic.

12:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mardi, 14 février 2012

PENSEE DU JOUR : sens du commandement

Commander, c'est servir et donner l'exemple.

lundi, 13 février 2012

PENSEE DU JOUR : les mains sales

Les riches aux mains propres ne courent pas plus les rues que ceux aux mains sales n'encombrent les prisons.

LA REVOLUTION ? OUI ET NON…

La situation actuelle est pré-révolutionnaire sous de nombreux rapports : politique, économique, financier, social. La « crise » est à tous les étages, la maison France est en feu. Seuls ne le voient pas ceux qui ne veulent pas le voir. Les contradictions, dans tous les domaines, sont si extrêmes, les choses sont allées si loin, que personne ne peut plus faire marche arrière, que les dilemmes ne peuvent plus être tranchés que par la force. Une guerre à mort est engagée entre les « élites » politico-médiatiques et les peuples, entre les euro-mondialistes et les patriotes, entre les immigrationnistes et les souverainistes, entre les immigrés et les autochtones, entre les soumis et les résistants, entre la honte et la fierté, entre Largent et l’Homme. La victoire du mondialisme sera à la fois l’asservissement des nations par la dette factice et la négation de ces mêmes nations. Ce projet est déjà très avancé. A vrai dire, il est à la veille d’être entièrement réalisé. Que les gouvernements européennes acceptent de payer une dette qu’ils ont faite eux-mêmes et qu’il est virtuellement impossible de rembourser, qu’ils obligent malgré tout leurs peuples à la payer, et ces derniers seront à jamais asservis. Une fois leurs fers rivés, il leur sera quasi impossible de les briser, car, s’ils ne réagissent pas aujourd’hui, le mondialisme achèvera de détruire (par l’immigration, le multiculturalisme, le métissage, la boboïsation et la lobotomisation) les nations qui seules peuvent résister.

L’heure est grave. Jamais la France n’a connu de dangers aussi grands. Elle n’est pas seulement menacée d’être asservie : le peuple français, envahi, est menacé d’être dilué et éradiqué à très court terme. Dans 10 ans, il sera trop tard pour réagir. Dans 50 ans, la France ne sera plus qu’un souvenir.

Ces deux dangers, dette et immigration, sont les deux faces du mondialisme. Mais si celui de la dette, aussi fictive soit-elle, est pressant, celui de l’immigration est mortel. La France pourrait survivre à un simple problème d’endettement, mais pas à l’invasion migratoire qui, d’ailleurs, est soutenue par les fauteurs de dette et les partis de l’Etranger. Ces deux problèmes étant liés, s’opposer à l’un, c’est s’opposer à l’autre ; en régler un, c’est les régler tous les deux ; mais faiblir face à l’un, c’est faillir totalement et assurer le triomphe du mondialisme. A cette heure, rien n’est joué. Le peuple français peut encore reprendre la main si le réveil perceptible s’accentue. Le mondialisme peut aussi la perdre si le système financier explose en vol, comme cela risque fort d’arriver. Quoi qu’il en soit, toutes les personnes clairvoyantes comprennent que la France, l’Occident et le monde sont, en 2012, à la croisée des chemins. Peut-on dire pour autant que nous sommes à la veille d’une Révolution ? Peut-on dire que, si le peuple français reprend la main, ce sera une Révolution ?

Ecartons l’hypothèse la plus terrifiante, celle d’une victoire totale et a priori définitive du mondialisme — bien qu’un succès aussi complet pourrait bien lui faire perdre toute prudence et, pour le coup, provoquer la révolte des peuples. Admettons que, d’une manière ou d’une autre (victoire électorale du parti national ou soulèvement populaire à la faveur d’un effondrement financier), le peuple français retrouve la maîtrise de son destin, chasse ou punisse ses ennemis, récuse la dette, stoppe l’immigration et inverse même le flux migratoire. Serait-ce une Révolution ? Non ! ce serait un salutaire coup d’arrêt à la trahison et le retour à une situation normale, celle de la France des années 1960-1970.

Imaginons encore que, dans ce contexte, des « Etats généraux » soient convoqués pour rédiger une nouvelle constitution et qu’ils pondent en effet une constitution véritablement démocratique, consacrant réellement, du moins sur le papier, la souveraineté du peuple et l’indépendance de la France. Sans doute l’événement serait-il d’importance, mais ce ne serait pas encore une Révolution.

Une Révolution n’est pas simplement un changement politique soudain et notable. Elle ne se juge pas à la forme mais au fond ; elle n’est pas dans les faits mais dans les idées. Bien qu’il soit courant d’abuser de ce terme pour désigner des périodes mouvementées et des changements rapides de régime, une Révolution est porteuse de principes égalitaires et libéraux et n’est donc accomplie que lorsque l’Egalité et la Liberté règnent. Sous ce rapport, il y a déjà eu des tentatives de Révolution, mais aucune n’a encore jamais abouti. Ce que l’on appelle la « grande Révolution française », exemplaire à maints égards, fut de ces tentatives avortées. Ce qu’elle a obtenu avec éclat et parfois avec violence, tous les pays occidentaux, placés dans d’autres circonstances, l’ont obtenu avec le temps, souvent sans tambour ni trompette. Et pourtant, une Révolution semble encore nécessaire. Il faut donc en conclure que les progrès d’antan furent moins révolutionnaires qu’ils ne parurent sur le moment et que la Révolution est ailleurs. Il faut surtout comprendre pourquoi autant d’efforts furent si mal récompensés.

L’Egalité (des citoyens en devoirs et en droits) est le but suprême d’une Révolution digne de ce nom. Or, malgré toutes les déclarations, c’est un fait : il n’y a actuellement aucune égalité. On ne peut pas reconnaître, d’un côté, que les inégalités se creusent et prétendre, d’un autre, que les citoyens sont égaux en droits ou en quoi que ce soit d’autre. C’est même un abus de parler de « citoyens » dans l’inégalité, et de « société » à l’heure de l’individualisme. Or comment l’inégalité se concrétise-t-elle ? Par les différences de richesse. Un riche n’est pas l’égal d’un pauvre. L’un et l’autre tiennent leurs droits de l’argent dont ils disposent, et non de leur Citoyenneté. A vrai dire, la Citoyenneté n’entre jamais en ligne de compte sur le plan économique sur lequel se situent les droits les plus vitaux (manger, se loger, se vêtir) et la plupart des autres droits (circuler, communiquer, s’informer, se divertir, etc.). Elle n’est retenue qu’en matière politique, alors que les droits politiques ne la concernent plus puisqu’ils relèvent de la Nationalité. Et il en sera ainsi tant que le système sera monétaire.

Il faut arrêter de tourner autour du pot. La monnaie qui repose sur la notion de valeur marchande et matérialise les droits ne peut pas se répartir également, et son inégale répartition se traduit par l’inégalité des « citoyens » dans le droit d’accéder au marché, inégalité qui, lorsque l’on creuse la question, tient moins aux qualités individuelles qu’aux mécanismes du système. Autrement dit, le système monétaire est inégalitaire par nature. Si l’on ajoute que l’inégalité est le terreau de la tyrannie, donc le tombeau de la Liberté, il n’est plus étonnant qu’aucune « Révolution » n’ait abouti puisque aucune n’a remis en cause le système monétaire, puisque toutes ont au contraire intégré ses lois, puisque certaines ont même fait de Largent le nouveau roi. Inutile de préciser que, dans ces conditions, la notion d’Egalité est aussi dénaturée que dérisoire et qu’il est impossible de l’instaurer quand on ignore en quoi elle consiste réellement. Or cette ignorance perdure. Sur ce point, rien n’a changé. La quasi totalité des hommes sont prisonniers des préjugés monétaire, et les plus audacieux d’entre eux prônent la démocratie « directe », face à l’oligarchie, et le retour à l’étalon Or, face aux monnaies de singe. A ces mesures hautement subversives s’ajoutent aussi le contrôle des banques, la taxation des transactions financières et autres incantations ! Que la monnaie et plus encore Largent (croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger) soient incompatibles avec l’Egalité et la Liberté ; que l’inégalité débouche fatalement sur une oligarchie plus ou moins déguisée et soit incompatible avec une authentique démocratie ; qu’un système monétaire, sous quelque forme que ce soit, bafoue tous les Principes de l’ordre social et doit être rejeté leur passe encore au-dessus de la tête !

Il serait possible, à la faveur d’un retournement de situation, de faire la Révolution si les hommes étaient révolutionnaires. Mais force est de constater que leurs idées ne le sont pas et qu’ils n’en sont donc pas eux-mêmes. Ils peuvent sauver la France d’une mort certaine, ils doivent la sauver, mais ce rétablissement miraculeux ne sera pas plus une Révolution que sortir du plâtre n’est monter sur le podium. Il y a loin entre éviter le pire et atteindre le meilleur ! Nous sommes tombés tellement bas que nous relever nous ramènera simplement à zéro. Il ne faut d’ailleurs pas exiger davantage car ce    redressement demandera déjà un grand courage et d’immenses efforts, et s’obtiendra probablement au prix de beaucoup de souffrance. Les hommes auront tant de choses à panser (sic) qu’ils agiront par réflexe, donc selon leurs préjugés (monétaires). Ayant évité de justesse l’anéantissement, ils ne seront pas prêts avant longtemps pour un bond dans l’inconnu. Aussi faudra-t-il se résigner à les voir encore essayer faire du neuf avec du vieux, c’est-à-dire recourir à des recettes connues, éprouvées et vaines. Depuis des millénaires que la monnaie existe, toutes les combinaisons ont déjà été imaginées et essayées pour en arriver toujours au même point : inégalité, manque de moyens financiers, marasme économique, exploitation, oppression, chômage, corruption, délinquance : situation ordinaire du système monétaire. C’est, du reste, pourquoi la Révolution pourra attendre quelques années de plus. L’essentiel sera sauf. La France sera toujours là, les Français seront retrempés, la Vérité fera son chemin, tout se mettra doucement mais sûrement en place pour le dernier acte.

Pour faire la Révolution demain, il faut sauver la France aujourd’hui.

Philippe Landeux
11 février 2012

08:27 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

dimanche, 12 février 2012

PENSEE DU JOUR : volonté générale

S’il n’est pas justifié que le plus grand nombre impose sa volonté au petit, il est encore moins justifié que le petit impose la sienne au plus grand et annihile la volonté du tout.

LARGENT & LA REVOLUTION

Quand on lit en diagonale,
on comprend de travers.

PENSEES DU JOUR
LARGENT & LA REVOLUTION

jeudi, 29 décembre 2011
PENSEE DU JOUR : le révolutionnaire

C'est au pied du mur de l'inégalité qu'on voit le révolutionnaire.

lundi, 09 janvier 2012
PENSEE DU JOUR : choix des armes

On ne peut pas combattre le capitalisme en raisonnant en capitaliste.

lundi, 21 février 2011
PENSEE DU JOUR : révolutionnaire

Aucun acte n'est révolutionnaire en soi. L'action est une illusion. Il n'y a de révolutionnaires que les idées et seulement certaines idées.

mardi, 01 novembre 2011
PENSEE DU JOUR : utopie

L'utopie n'est pas de s'attaquer à Largent* pour changer le monde, mais de croire que l'on peut changer le monde sans s'attaquer à Largent.

* Largent, c’est la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger. Terme propre au Civisme. Par extension, il désigne le troc, la monnaie et tous les aspects du système monétaire.

mardi, 17 janvier 2012
PENSEE DU JOUR : pas de révolution sans révolution

Une Révolution n'a pas pour but de perpétuer ou de reproduire les abus mais de les éradiquer. La Cité doit tout aux Citoyens, rien aux parasites.

dimanche, 13 novembre 2011
PENSEE DU JOUR : ça bouge

Les peuples commencent à bouger. Très bien ! pour faire quoi, pour aller où ?

Rejeter le système présent est une chose ; savoir quel système ériger à sa place en est une autre, et c’est la seule qui importe vraiment. Or quel système politico-économique concevons-nous aujourd’hui qui n’ait déjà été à l’épreuve ? Les pires ont produit des catastrophes ; le moins pire a engendré la situation actuelle.

Pour faire une révolution, il faut des révolutionnaires.

dimanche, 11 décembre 2011
PENSEE DU JOUR : rareté

Les révolutions sont rares parce que les hommes sont rarement révolutionnaires.

lundi, 17 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : être ou ne pas être...

Les hommes ne s’attendent pas au défi a priori inconcevable que la Révolution leur proposera et seront de prime abord déroutés voire hostiles aux idées radicalement nouvelles et véritablement révolutionnaires. Quiconque espère de bonne foi la Révolution, quiconque désire moins passer pour un révolutionnaire qu’en être un, doit se défier avant tout de lui-même.

mardi, 10 janvier 2012
PENSEE DU JOUR : capital ou social

Tout ce qui est justifié par Largent est injustifiable autrement et n’est en rien justifié d’un point de vue social. Tout ce qui semble financièrement logique est socialement absurde.

dimanche, 22 janvier 2012
PENSEE DU JOUR : les raisons de Largent

La Société a des raisons que Largent ignore.

Le capitalisme ne résoudra jamais la crise économique et sociale, car la logique de Largent, sur lequel il repose, n'est pas celle de la Société. Autant essayer de jouer aux dames avec les pièces d'un Monopoly !

jeudi, 01 décembre 2011
PENSEE DU JOUR : tout est politique

Tout est politique, Largent comme le reste.

Largent et la monnaie qui sont au centre de la "société" sont des problèmes politiques par excellence : ils doivent être considérés à la lumière des Principes de l'ordre social.

En faire des questions économiques et la chasse gardée d'experts, c'est  arracher le cœur et les poumons du corps social et confier la santé du moribond à des charlatans.

mercredi, 02 novembre 2011
PENSEE DU JOUR : le mieux est l'ennemi du bien

Largent condamne les hommes aux jongleries et aux tripotages. Même la gestion la plus honnête est scandaleuse et fait des légions de mécontents. Remplacer les escrocs sans foi ni loi par des jongleurs habiles, voilà la panacée que proposent de fait ceux qui, face à la "crise", se contentent de dénoncer qui les gouvernements, qui les banques, qui l'euro, qui la loi de 1973 !

La belle affaire ! Le but de la Révolution n'est pas de changer les têtes et de sauver Largent mais d'instaurer l'Egalité.

mardi, 20 septembre 2011
PENSEE DU JOUR : l'épargne

L'Egalité bien comprise est le but de la Révolution.

Largent est le secret de l'inégalité.

Qui n'attaque pas Largent l'épargne, dans tous les sens du terme.

Qui épargne Largent est un contre-révolutionnaire.

samedi, 07 janvier 2012
PENSEE DU JOUR : Egalité et égalitarisme

Dans un système monétaire, inégalitaire par nature, les aspirations légitimes à l'Egalité tournent inévitablement à l'égalitarisme.

vendredi, 07 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : l’aristocratie

La démocratie, le gouvernement du peuple, est impossible sous Largent.

L’aristocratie, le gouvernement des meilleurs, est impossible par nature.

mardi, 11 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : la valeur marchande

La valeur (marchande) d'un objet dépend toujours des besoins ou du pouvoir de celui qui le vend ou de celui qui l'achète. Elle n'a rien à voir avec l'objet lui-même. Elle est illusoire et arbitraire. La valeur (marchande) est un rapport de force. Largent* introduit la loi du plus fort dans la Cité et anéantit de fait l'état de droit.

jeudi, 12 janvier 2012
PENSEE DU JOUR : des droits ou rien

La monnaie, c’est du droit. Quoi d’autre ?

La monnaie représente tous les droits qu’elle permet d’exercer ou d’acquérir, légalement ou illégalement, et n’a d’intérêt que parce qu’elle incarne ces droits.

Valeur, commerce, profit, finance, etc., sont autant de sujets qui détournent de cette vérité : la monnaie est un problème social et une question de droit.

samedi, 28 mai 2011
PENSEE DU JOUR : la monnaie

La monnaie qui sert à payer le travail est surtout un moyen de voler les travailleurs, de les dépouiller de l’essentiel de leurs Droits de "Citoyens".

lundi, 06 février 2012
PENSEE DU JOUR : monnaie et minorité

Le système profite à une minorité.

Ce système est fondamentalement monétaire.

La monnaie repose sur Largent (notion de valeur marchande).

Largent profite à une minorité.

En défendant Largent (et la monnaie), la minorité défend ses intérêts, c'est dans l'ordre des choses.

Par contre, en défendant elle aussi Largent, la majorité joue par ignorance contre ses propres intérêts, tel l'esclave abruti par la servitude qui vole au secours de son maître.

jeudi, 12 janvier 2012
PENSEE DU JOUR : de l’échange à l’accès

La monnaie n’est plus un moyen d’échange mais essentiellement un moyen d’accès.

A l’heure actuelle, elle permet moins aux producteurs d’échanger entre eux qu’aux travailleurs d’accéder au marché en tant que consommateurs. Les modalités et les conditions d’accès au marché importent donc plus que la monnaie elle-même.

lundi, 04 avril 2011
PENSEE DU JOUR : la crise ?

La “crise” n’est pas une anomalie, mais la norme sous Largent.

vendredi, 02 décembre 2011
PENSEE DU JOUR : pas de fumée sans feu

Quand un édifice vacille en permanence, il n'est pas déplacé, il est même conseillé de se demander à l'occasion sur quoi reposent ses fondations.

Lundi, 20 février 2012
PENSEE DU JOUR : chercher midi à 14 heures

En dernière analyse, la cause première et indéniable de toute crise financière est l’existence de la monnaie.

La seule façon sérieuse de conjurer à jamais ces crises artificielles, chroniques et dévastatrices est de sortir du système monétaire fondé sur Largent (croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger), et de penser la Société et le mode d’échange d’après les Principes de l’ordre social.

mardi, 04 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : le règne du non-sens

Quand Largent est le maître absolu, plus rien n'a de sens, pas même la monnaie.

lundi, 23 janvier 2012
PENSEE DU JOUR : abstraction abstraite

Quand la monnaie n’est gagée sur rien, sa valeur virtuelle (double abstraction) n’est soutenue que par la confiance des individus et le force de l’Etat. Le système monétaire n'est plus qu'un nuage de fumée.

vendredi, 13 janvier 2012
PENSEE DU JOUR : anachronisme

La notion de valeur marchande naît du troc, pratiqué initialement dans un contexte de rareté et de production artisanale. La monnaie qui en est le fruit n’a donc plus de raison d’être à l’heure de l’abondance et de la production de masse. Voilà la contradiction fondamentale dont souffre aujourd'hui le système monétaire et dont il mourra. A nouveau mode de production, nouveau mode d’échange. La monnaie est un anachronisme auquel les hommes s’accrochent par ignorance et habitude mais que l’Histoire a déjà condamné.

samedi, 03 décembre 2011
PENSEE DU JOUR : Largent est un boulet

L’Humanité ne pourra jamais affronter les défis à venir avec le boulet de Largent au pied.

Largent (dans toutes ses acceptions) est la cause directe ou indirecte de la plupart des problèmes et empêche de les résoudre faute de moyens (financiers).

samedi, 14 janvier 2012
PENSEE DU JOUR : En avant ! machine arrière toute !

Quand on condamne l'idée d'anéantir Largent en tant que régression, sans savoir en quoi cela consiste, on ne propose pas comme solution révolutionnaire de revenir à l'étalon Or, ce qui serait par définition un bond en arrière dans l'histoire !

dimanche, 28 novembre 2010
PENSEE DU JOUR : Largent

On ne moissonne pas sans couper le blé.

mardi, 07 décembre 2010
PENSEE DU JOUR : Largent

Largent ne sert à acheter que des choses à vendre.

lundi, 29 novembre 2010
PENSEE DU JOUR : Largent

Largent ne fait pas le bonheur (individuel). Précisément, il fait notre malheur (collectif).

vendredi, 23 septembre 2011
PENSEE DU JOUR : les clés d'aujourd'hui et de...

Lisez bien les phrases suivantes, pénétrez-vous de leur sens, méditez leurs conséquences, notez-les quelque part et gardez-les toujours sous les yeux ou du moins à l’esprit. Aussi anodines qu'elles paraissent, elles n’ont jamais été formulées et il n'en existe pas de plus révolutionnaires.

Les clés du présent, de l'inégalité et de l’aliénation :

  • Largent, c'est la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger.
  • La notion de valeur marchande implique un mode d'échange dans lequel les individus produisent pour eux-mêmes et échangent entre eux leurs productions lesquelles sont mises en équivalence.
  • La valeur marchande est un rapport de force.
  • Un prix n'est qu'une somme de marges bénéficiaires.
  • Le système monétaire repose sur trois éléments, confondus dans ce système mais distincts par nature : la monnaie, le moyen d'échange et Largent.

Les clés du futur, de l'Egalité et de la Liberté :

  • Un Citoyen a le Devoir de participer à la vie de la Cité selon ce qu'elle considère comme une participation et a, en retour, comme tous ses Concitoyens, le Droit de profiter des bienfaits de la Cité, notamment en accédant au marché, le droit d'accéder au marché étant conféré par la Citoyenneté elle-même.
  • Un Citoyen a des Droits, dont celui d'accéder au marché, parce qu'il est Citoyen.

Si ces phrases, ne serait-ce qu'une seule d'entre elles, provoquent en vous un déclic, vous êtes libres désormais, vous avez l'avenir de l’Humanité entre les mains.

Sinon, désolé, vous êtes esclave de Largent et demeurerez bon gré malgré un rouage du capitalisme.

mardi, 07 février 2012
PENSEE DU JOUR : tu es dans la Matrice

Tu veux garder le système monétaire ? Garde tout : Largent (la notion de valeur marchande), la monnaie, leur logique et leurs effets, mais n'espère pas changer quoi que ce soit, ne prétends pas être anti-système : TU ES LE SYSTEME.

mardi, 21 février 2012
PENSEE DU JOUR : l'Egalité

L’EGALITE est fondamentalement nécessaire, techniquement possible et historiquement imminente.

dimanche, 01 janvier 2012
PENSEE DU JOUR : c'est déjà demain

A l’échelle de l’Humanité, la Révolution est faite.
A celle de l’Homme, il ne reste plus qu’à la faire.

09:21 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

samedi, 11 février 2012

PENSEES DU JOUR :

Aujourd’hui, on appelle « démocratiques » les pays où les élections ne finissent pas en guerre civile. Cependant des élections ne consacrent pas la souveraineté du peuple ; elles l’escamotent pour l'asservir souverainement.

HADOPI… ET LA CARAVANE PASSE

J’ai donné précédemment, dans la pensée du jour du 13 janvier, la raison fondamentale de la crise terminale du système, à laquelle nous assistons.

« La notion de valeur marchande naît du troc, pratiqué initialement dans un contexte de rareté et de production artisanale. La monnaie qui en est le fruit n’a donc plus de raison d’être à l’heure de l’abondance et de la production de masse. Voilà la contradiction fondamentale dont souffre aujourd'hui le système monétaire et dont il mourra. A nouveau mode de production, nouveau mode d’échange. La monnaie est un anachronisme auquel les hommes s’accrochent par ignorance et habitude mais que le l’Histoire a déjà condamné. »

Pour dire les choses autrement : A l’heure de la production de masse, les individus, généralement mal payés et globalement moins bien payés n’ont plus les moyens financiers de consommer toute la production. La Demande est inférieure à l’Offre. Or l’Offre — dont dépendent la production et les emplois — augmente par la force des choses en raison du progrès technique. Pour que la Demande suive, le pouvoir d’achat des consommateurs doit augmenter artificiellement, par le crédit et l’endettement. Le système monétaire condamne moralement les individus qui « vivent au-dessus de leurs moyens » et faussent les règles du jeu, mais il a un besoin vital qu’ils se comportent ainsi et les y encouragent par tous les moyens. Il apparaît alors que le système monétaire est inadapté aux nouvelles conditions de production et exigences des consommateurs et que son existence est maintenue de manière artificielle par l’endettement qui, à terme, l’étranglera. L’industrialisation condamne à mort le système monétaire. Ce n’est qu’une question de temps, et l’heure du trépas approche.

Le système monétaire ne survit plus que par la fuite en avant, catastrophique par définition, et les contradictions mortelles. La meilleure illustration de ces contradictions est apportée par Internet.

La notion de propriété intellectuelle est en soi une absurdité. On ne peut pas posséder au sens propre quelque chose d’immatériel. Le système monétaire — qui fait dépendre les droits des individus des unités monétaires qu’ils parviennent à se procurer on ne sait comment, et empêche de reconnaître qu’un Citoyen a des droits parce qu’il est Citoyen, autrement dit que les droits du Citoyen sont attachés à la Citoyenneté, laquelle implique l’accomplissement de devoirs envers la Cité — a forgé cette notion de propriété intellectuelle afin que les auteurs puissent exiger un paiement (c’est-à-dire des droits sous forme de monnaie) en contrepartie de l’utilisation de leurs œuvres ou de leurs idées. La règle de base du système monétaire, héritée du troc, est que l’on ne peut accéder au travail d’autrui qu’en échange d’une partie de son propre travail représentée sous forme de monnaie. Internet bouscule cette règle.

L’accès à Internet est plus ou moins payant mais tout ce qui circule sur Internet est virtuellement gratuit, c’est-à-dire libre d’accès ou accessible sans payer pour qui maîtrise un minimum les techniques permettant de contourner les exigences artificielles de paiement. Or les œuvres intellectuelles (films, photos, musiques, écrits) sont celles qui, par définition, peuvent être dématérialisées et circuler sur Internet. L’accès à ces œuvres et leur mise en circulation échappent totalement à leurs auteurs et à la sphère marchande. De leur côté, les internautes dont le pouvoir d’achat est très limité (voire quasi nul pour les enfants, les étudiants, les travailleurs exploités, les chômeurs, etc.) sont confrontés à une offre infinie qui, évidemment, suscite l’envie. Puisque rien ne les empêche réellement de se servir, ils se servent… gratuitement. Mais en faisant simplement preuve de bon sens, ils violent la loi du système monétaire dont les réglementations genre HADOPI sont à la fois un rappel et la preuve de la subordination des lois humaines à celles de Largent.

Et c’est ici qu’apparaît la contradiction. Le système interdit d’accéder gratuitement aux œuvres aux lesquelles les consommateurs n’ont pas les moyens d’accéder en payant. S’ils devaient payer pour toutes les œuvres qu’ils consultent ou téléchargent, les internautes n’auraient accès à rien ou à très peu de choses, ce qui serait totalement contraire à l’esprit et à l’intérêt d’Internet. (Remarquons d’ailleurs que beaucoup de choses sont mises gratuitement en ligne par leurs auteurs et que seuls certains auteurs, toujours les mêmes, en appellent au système pour faire valoir des droits et gratter de l’argent.) Quel est l’intérêt, pour le système et les auteurs, d’interdire d’accéder gratuitement à des œuvres auxquelles les internautes ne pourraient pas accéder en payant ? Exiger d’eux qu’ils payent ne dégagerait aucun profit ; cela fermerait simplement la porte. Les œuvres en question ne seraient plus consultées ou beaucoup moins. Comment, du reste, le système peut-il croire qu’il aura raison du progrès avec ses lois manifestement archaïques ? Il est évident que la technologie moderne, en particulier celle d’Internet, est incompatible avec la logique monétaire, que la première est l’avenir, la seconde, le passé. Le système s’accroche à de vieux réflexes dans un monde en pleine évolution, mais ses soubresauts sont ceux d’un noyé.

Au-delà de la contradiction, Internet fait également apparaître de manière criante l’aberration intrinsèque du système monétaire et sa totale inadaptation au monde moderne. Toutes les mesures pour soumettre au paiement l’accès aux œuvres en circulation sur Internet sont vouées à l’échec. Ces mesures sont justifiées le besoin des auteurs de récolter de l’argent soit pour couvrir leurs frais soit pour faire du profit. Elles s’inscrivent dans la logique monétaire. Le problème est que cette logique est inepte philosophiquement et dépassée par les événements. En montrant les limites de la notion de propriété intellectuelle, Internet remet également en cause les droits (économiques) et leur origine tels que le système monétaire les conçoit.

Personne ne dit que des auteurs ne doivent pas retirer de droits de leur activité. Mais la révolution en cours soulève deux questions : des droits au nom de quoi ? des droits sous quelle forme ? Dans la logique actuelle, un individu a des droits quand il dispose d’unités monétaires, le moyen ordinaire, légitime et légal de s’en procurer, mais pas le plus rentable, étant la vente de ses produits ou de sa force de travail soit à une entreprise soit à des particuliers ou la revente de ses biens (d’autres moyens plus ou moins légaux, plus ou moins honnêtes, plus ou moins immoraux, plus ou moins risqués permettent également de s’en procurer du fait des propriétés de la monnaie qui n’a pas d’odeur et est valide entre toutes les mains). Dans cette logique, les droits incarnés par la monnaie n’ont pas plus de dimension sociale que les individus en tant que producteurs, consommateurs, spéculateurs, escrocs, voleurs, etc. Alors que d’un point de vue philosophique, les droits n’existent pas sans reconnaissance et garantie sociale, ici, la « société » renonce à son rôle protecteur et régulateur en cautionnant la monnaie qui condamne les « citoyens » à s’en procurer par leurs propres moyens et à s’entredéchirer en permanence à cette fin. Quand l’Etat se mêle d’économie, il est en théorie dans son rôle, mais il viole lui-même les règles du jeu qu’il a institué. Ou ce jeu est conforme à la logique sociale et l’Etat n’a pas besoin d’intervenir, ou il lui est contraire et l’Etat doit en instituer un autre au lieu d’intervenir ponctuellement pour essayer en vain de compenser ses disfonctionnements. HADOPI est une illustration de plus de ce bidouillage permanent, conséquence de l’absurdité du Monopoly grandeur nature qu’est le système monétaire.

Le téléchargement et la consultation non-payante de certaines œuvres privent leurs auteurs de leur « salaire ». (Ceci n’est du reste que de la théorie puisque, d’une part, ils ont souvent d’autres moyens de tirer profit de leur œuvre et que, d’autre part, les internautes s’en détourneraient s’ils devaient payer pour y accéder.) Or, ils ont besoin de ce « salaire » à la fois pour couvrir leurs frais de production et pour accéder au marché pour leurs propres besoins. Comme le droit d’accéder au marché, dans un système monétaire, dépend de la monnaie, et leur « salaire », de la vente de leurs productions, ils crient au voleur et l’Etat cherche à leur rendre justice en tant que vendeurs. Mais tout ceci n’a de sens que dans la logique monétaire, une logique individualiste.

Dans la mesure la monnaie concerne les droits, les problèmes financiers ne sont pas économiques, mais socio-politiques. Tant qu’ils seront abordés sous l’angle purement économique et selon la logique monétaire, ils seront insolubles ; nous tournerons en rond, prisonniers de Largent.

Nous pourrions nous arrêter ici et laisser à d’autres le soin de trouver une solution. Mais cette solution existe déjà sur le papier dans la théorie du Civisme. Elle est simple.

Les acteurs économiques sont des Citoyens. Un Citoyen est un individu admis à participer à la vie de la Cité et qui participe effectivement (seul ou en groupe) sous une forme reconnue par la Cité. En retour de sa participation, il est Citoyen et a le droit d’accéder au marché parce qu’il est Citoyen. Ce droit, exercé via une carte dite civique, est lié à la Citoyenneté ; il est inquantifiable, donc indéfini et en théorie illimité (en théorie, car il existe des limites naturelles à toute chose). C’est la Citoyenneté dûment attestée (comment et par qui n’est pas le sujet ici, mais ce n’est pas par l’Etat), et non des unités de quelque nom et nature que ce soit, qui donne à tous les Citoyens le droit d’accéder librement au marché et d’en retirer ce que bon leur semble. En ayant participé à la vie de la Cité, les Citoyens sont pour ainsi dire invités à sa table et libres de se servir. Il n’y a ni monnaie ni notion de valeur marchande. Les Citoyens ne s’échangent rien ; ils ne font pas de troc, même de manière indirecte. Ils participent tous à la vie de la Cité et ont tous accès au « produit commun ».

Pour le sujet particulier qui nous occupe, les auteurs dont les œuvres sont téléchargées dans une certaine quantité, chose facile à mesurer, ont manifestement déployé une activité dont les fruits suscitent l’intérêt. A ce titre, ils méritent la reconnaissance de la Cité qui se traduit par la Citoyenneté. Etant Citoyens, ils ont le droit d’accéder au marché. Ce que l’on appelle aujourd’hui « piratage » et que l’Etat criminalise est parfaitement légal et nécessaire dans la Cité, car l’important, pour les auteurs, est que leurs œuvres soient diffusées sous quelque forme que ce soit afin que leur activité soit attestée. Leurs droits ne dépendent plus d’unités qu’ils arrachent aux internautes, mais de leur statut, celui de Citoyen, le seul que reconnaisse la Cité. Loin de freiner la diffusion de leurs œuvres, car tel serait bien le résultat de les rendre payantes, ils la favorisent. La notion de « propriété intellectuelle » disparaît ; ne reste plus, comme il se doit, que la paternité.

Ainsi, il n’y a pas de monnaie et tout fonctionne au mieux des intérêts de chacun. Les internautes téléchargent en paix ; les auteurs diffusent sans réticence ; tous sont Citoyens, égaux en droits et libres d’accéder au marché. La technologie moderne permet l’instauration de ce système. Ne s’y opposent que la monnaie qui dicte ses lois et les préjugés monétaires qui étouffent la conscience des Principes de l’ordre social. Pour autant, ce système est à quelque chose près en vigueur sur Internet, concernant les internautes. Quelques auteurs rapiats, des firmes et l’Etat à leur solde livrent en pure perte, au nom de Largent, une bataille d’arrière garde. Leur monde s’écroule sous leurs yeux par la force des choses. Qu’ils aboient ! La caravane passera.

08:31 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

vendredi, 10 février 2012

PENSEES DU JOUR : histoire

L'Histoire n'est pas dans les détails, mais dans les grandes lignes de force.

jeudi, 09 février 2012

PENSEE DU JOUR : Civisme et droit naturel

Le Civisme condamne la théorie du droit naturel mais la rejoint, avec d’autres mots, dans ce qu’elle a de juste. Par contre, celle-ci ne peut aller aussi loin que lui après avoir abusé des mots comme on brûle ses cartouches.

Voir ici

12:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mercredi, 08 février 2012

PENSEE DU JOUR : à toute épreuve

Un système est d’autant plus solide qu’il est simple et juste.

mardi, 07 février 2012

PENSEE DU JOUR : tu es dans la Matrice

Tu veux garder le système monétaire ? Garde tout : Largent (la notion de valeur marchande), la monnaie, leur logique et leurs effets, mais n'espère pas changer quoi que ce soit, ne prétends pas être anti-système : TU ES LE SYSTEME.

lundi, 06 février 2012

PENSEE DU JOUR : monnaie et minorité

Le système profite à une minorité.

Ce système est fondamentalement monétaire.

La monnaie repose sur Largent (notion de valeur marchande).

Largent profite à une minorité.

En défendant Largent (et la monnaie), la minorité défend ses intérêts, c'est dans l'ordre des choses.

Par contre, en défendant elle aussi Largent, la majorité joue par ignorance contre ses propres intérêts, tel l'esclave abruti par la servitude qui vole au secours de son maître.

COMPRENDRE ET SORTIR DU SYSTEME MONETAIRE

SM - Comprendre et Sortir du Système monétaire.jpg

 Le système monétaire repose sur trois éléments :

  • La monnaie = unité de valeur (entre autres choses)
  • Le moyen d’échange = moyen de participer aux échanges, d’accéder au marché et de s’approprier légitimement les produits retirés
  • Largent = notion de valeur marchande, conception individualiste des échanges

Ces trois éléments sont confondus dans le système monétaire mais sont distincts par nature :

  • La monnaie repose sur Largent, mais Largent, hérité du troc, n’implique pas nécessaire l’existence d’une monnaie
  • La monnaie est un moyen d’échange mais tout moyen d’échange n’est pas nécessairement de la monnaie, ne repose pas nécessairement sur Largent et sa logique individualiste et inégalitaire

S’il y a un lien direct et à sens unique entre la monnaie et Largent, ainsi qu’entre la monnaie et le moyen d’échange, il n’y en a pas entre Largent et le moyen d’échange, si ce n’est de manière indirecte via la monnaie.

Le système monétaire présente trois angles d’attaque, ce qui, a priori, permet de l'ébranler de différentes manières, mais une seule permet d’en triompher réellement.

 

Figure 1 :
Conserver la monnaie

  • Si on conserve la monnaie, on conserve Largent et un moyen d’échange, en l’occurrence la monnaie : on ne touche à rien, on ne change fondamentalement rien quoi que l'on fasse par ailleurs.


Figure 2 :

Conserver un moyen d’échange et Largent ou une forme de monnaie

  • Si on désire conserver un moyen d’échange fondé consciemment sur Largent (la notion de valeur), on n’en conçoit pas d’autre que la monnaie sous une forme ou sous une autre : autant ne rien changer car tout changement au niveau des propriétés et du fonctionnement de la monnaie, si tant est qu’il soit possible de le mettre en œuvre, sera contre-nature et catastrophique et obligera à revenir au point de départ, à ce qu’est la monnaie telle qu’on la connaît car elle est telle que l’évolution naturelle, et non la fantaisie, l’a faite.
  • La variante qui consiste à modifier la monnaie, donc à la conserver sous prétexte qu’un moyen d’échange est nécessaire, conduit inconsciemment à conserver Largent, ce qui revient au même.


Figure 3 :
Supprimer la monnaie et par contrecoup tout moyen d’échange, ou vice versa

  • Si le constat de certains méfaits de la monnaie, ajouté à une mauvaise ou à une absence totale d'analyse de ce que sont la monnaie et un moyen d’échange, amène à confondre les deux et, par suite, à abolir la monnaie et à supprimer tout moyen d’échange, ou vice versa, alors la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger (Largent) qu’a inculquée la pratique de l’échange monétaire demeure, soit parce qu’elle n’a pas été identifiée comme la base de la monnaie et est à la base du « nouveau » mode d’échange (troc, SEL), soit parce qu’aucun moyen d’échange ne véhicule et n’inculque une autre logique aux hommes, lesquels continuent de raisonner au fond d’eux-mêmes comme auparavant, quel que soit le système économico-politique en place (rationnement, partage). Les contradictions internes, la naïveté et l'anachronisme des solutions envisagées discréditent leurs auteurs ou condamnent toute expérience à l’échec. Le système reste monétaire ou le redeviendra sous la pression de Largent, car une « société » développée a besoin d’un moyen d’échange, et la monnaie est celui qui répond à Largent.


Figure 4 :
Anéantir Largent en adoptant un moyen d’échange autre qu’une monnaie

  • Un moyen d’échange servant à attester la Citoyenneté et rendant les Citoyens égaux dans le droit d’accéder au marché ne repose plus sur la notion de valeur, éradique Largent et par-là même la monnaie. Il n’y a pas d’autre alternative pour sortir du système monétaire puisque les autres figures apprennent qu’il faut, pour cela, disposer d’un moyen d’échange qui ne repose pas sur Largent et ne soit donc pas de la monnaie. Par ailleurs, Largent est condamnable en tant que pierre angulaire de l’inégalité, et la monnaie, en tant matérialisation et extériorisation des droits. Sortir du système monétaire implique d’adopter un moyen d’échange égalitaire et de ne plus faire dépendre les droits des Citoyens d’autre chose que de leur Citoyenneté elle-même.

00:27 Écrit par Philippe Landeux dans 5. SCHEMAS, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

dimanche, 05 février 2012

PENSEE DU JOUR : le bobo

Le bobo est un exploiteur qui paye ses victimes de couleur avec de la commisération et accable ses victimes blanches d'injures.

samedi, 04 février 2012

PENSEE DU JOUR : le monde à l'envers

De nos jours, qui est contre le mondialisme et le capitalisme, pour la nation et la démocratie, est traité de facsiste par ceux qui sont contre la souveraineté du peuple, pour l'euro-mondialisme et l'ultra-libéralisme (liberté de circulation des marchandises, des capitaux et des hommes). Mais que sont ces derniers ? des démocrates ? des révolutionnaires ? Non, des traîtres en sursis.

vendredi, 03 février 2012

PENSEE DU JOUR : trahison

La trahison se pare toujours de nobles motifs.