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jeudi, 14 avril 2011

LE PIEGE DE LA LAICITE contre l’islamisation

Face à l’islamisation croissante de la France dont personne ne peut honnêtement contester la réalité, il est logique que le premier réflexe de certains, pour la contrer, soit d’invoquer la laïcité. C’est d’emblée faire de l’islamisation un problème religieux et tomber dans le piège tendu par les islamistes.

La loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat interdit aux religions de s’immiscer dans les affaires publiques et, à l’administration publique, de s’immiscer dans les affaires religieuses sauf en cas de trouble à l’ordre public ; elle relègue les religions dans la sphère privée et garantit à chacun la liberté de croire ou non. Mais cette loi — qui reprenait d’ailleurs des principes proclamés sous la Révolution — fut adoptée pour contenir le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme qui existent en France depuis des siècles. Qu’ils soient croyants ou athées, les Français avaient les mêmes mœurs, les mêmes prénoms, le même mode vestimentaire, les mêmes traditions cultuelles ou culturelles ; rien extérieurement ne les distinguait les uns des autres, du moins au niveau régional. Les problèmes posés par les religions étaient d’ordre politique, pas sociétal. Personne n’imaginait à cette époque qu’un jour surgirait en France une religion étrangère globalisante du fait de millions d’immigrés de race et de culture étrangères et que cela poserait des problèmes particuliers face auxquels cette loi, conçue pour des Français, serait inadaptée, c’est-à-dire incomplète.

Comme toute religion, l’islam aspire à régenter la cité. Mais il régente aussi la vie privée des individus de A à Z. Tout est soi-disant religieux dans l’islam. De plus, tout est imprégné de culture orientale et archaïque. De fervents musulmans arabes ou africains sont littéralement des extra-terrestres en France et dans tout pays européen. Non seulement ils ne sont français en rien d’un point de vue identitaire (ils n’ont ni le physique, ni le costume, ni les mœurs, ni les traditions, ni les valeurs, ni l’état d’esprit des Français) mais leur « religion » leur commande de ne rien céder. Ils seraient une poignée, leur attitude serait inacceptable sur le principe quoique, étant sans danger, elle pourrait être tolérée. Mais ils sont des millions, leur nombre augmente sans cesse, et avec lui les revendications, les provocations, les intimidations, les conquêtes territoriales. Partout où ils sont en force, la France n’est plus. Ce n’est pas d’un point de vue religieux que l’islam, tel qu’il est (mais peut-il être autre ?), est incompatible avec la République, mais d’un point de vue sociétal qu’il est incompatible avec la France. Ce ne sont pas les croyances musulmanes qui dérangent, mais des pratiques qui sont soit contraires à nos lois, sans toutefois tomber sous le coup de la loi de 1905, soit contraires à notre tradition d’assimilation à laquelle nous avons officiellement renoncé. La loi de 1905 est donc impuissante à contenir l’islam car, même si elle peut l’empêcher d’entrer dans la sphère publique par la grande porte, il passe par la fenêtre.

S’opposer à l’islamisation de la France au nom de la laïcité, en s’appuyant sur la loi de 1905, revient à commettre six erreurs.

La première, c’est de donner l’impression d’attaquer l’islam en tant que croyance, de bafouer le principe de laïcité lui-même et de susciter une réaction fanatique non seulement de la part des intégristes mais aussi des modérés. C’est donc doublement maladroit puisque l’on s’est mal fait comprendre et que l’on a uni contre soi des gens qui auraient pu être des alliés.

La deuxième, c’est de faire de l’islam dans son intégralité une religion ordinaire et, dès lors, de ne pouvoir dénoncer les pratiques qui excèdent le cadre religieux d’un point de vue européen, pratiques que les islamistes auront alors beau jeu de défendre au nom de la laïcité elle-même, c’est-à-dire au nom de la liberté religieuse, une liberté religieuse qu’ils ne reconnaissent pas aux autres mais dont ils savent bien abuser aux dépens de ceux qui la leur accordent.

La troisième, dans la même idée que la précédente, c’est de sous-entendre ipso facto que l’objet du litige est de nature religieuse et donc de rendre cet objet inattaquable au nom de la laïcité. Cette maladresse et les contorsions intellectuelles auxquelles elle oblige pour sortir du piège dans lequel on s’est mis soi-même permettent aux islamistes de se lancer dans des discours théologiques totalement hors sujet et de noyer le poisson.

La quatrième, c’est de mettre l’islam de fraîche date sur un pied d’égalité avec les religions, les traditions et le patrimoine d’origine religieuse séculaires en France, ce qui permet aux islamistes tantôt d’exiger la suppression des « entorses » faites à la laïcité en faveur des autres « religions », donc de saper, de dénigrer et d’attaquer l’identité française, tantôt d’exiger pour l’islam des exceptions, même dans les domaines qui ne relèvent pas de la religion d’un point de vue européen, donc d’imposer progressivement une identité musulmane.

La cinquième, conséquence de toutes les autres, c’est d’être dans l’incapacité de ramener la question à son véritable point : l’immigration galopante et l’assimilation des immigrés quelle que soit leur origine et leur religion, assimilation dont l’islam n’est qu’une cause d’échec parmi d’autres. Cette approche qui concernerait tous les immigrés, tous les Français d’origine étrangère et toutes les pratiques stigmatisantes ou illégales en France apparaîtrait comme la volonté d’intégrer réellement les intéressés et interdirait aux islamistes, traités comme les autres, de se prétendre victimes de persécution religieuse sous peine de dévoiler leur mauvaise foi.

La sixième, c’est évidemment de délaisser les problèmes du même genre et aussi dérangeants occasionnés pour d’autres raisons par des immigrés non-musulmans, donc être contre-productif de manière particulière et à côté de la plaque de manière générale.

En clair, dénoncer l’islamisation de la France au nom de la laïcité, c’est se mettre soi-même en porte-à-faux, c’est s’aveugler sur les contradictions et les limites de cet argument, c’est prêter le flancs aux attaques, c’est tendre le bâton pour se faire battre. Alors que les Français ont le bon droit pour eux face à l’islamisation qui participe à la défrancisation de le France, ils perdent tout l’avantage de leur position en la combattant avec une arme « idéologique » inappropriée. Ce n’est pas seulement en républicain qu’il faut penser, mais en Français. Ce n’est pas au nom de la laïcité, mais de la francité, qu’il faut combattre toutes les pratiques importées qui défigurent la France et suscitent chez les Français le rejet légitime des immigrés.

Il est vrai que la France a officiellement renoncé à la politique d’assimilation ; mais l’assimilation reste dans la tradition française. A moins de tenir un discours démagogique, personne ne peut regarder comme un Français (ou comme un Français à part entière s’il est français sur le papier) un individu n’ayant pas un prénom français, ne parlant pas français, ne s’habillant pas comme un français, ne connaissant rien de la France, ne respectant ni les lois ni les coutumes ni l’histoire françaises, bref ayant en tout l’air d’un étranger. Beaucoup d’occidentaux sont frappés de gauchitude ; mais les immigrés sont encore plein de bon sens. Ce que les patriotes français veulent chez eux, tous les peuples du monde l’appliquent. Partout un prénom, une tenue vestimentaire, la langue parlée signalent l’appartenance à une communauté. Partout les étrangers doivent se plier aux lois locales. Partout l’hymne national et le drapeau sont sacrés. Partout on est aimé en retour quand on aime sincèrement. Partout on n’accepte les étrangers que dans des quantités raisonnables. Partout on cherche à préserver son identité. Rappelons ces évidences aux immigrés. Faisons-leur remarquer que ce qu’ils considèrent comme bon pour leur pays d’origine est aussi la bonne voie pour la France et pour eux-mêmes. Faisons-leur comprendre que ce n’est pas pour les brimer qu’ils doivent s’adapter de gré ou de force à la France mais au contraire pour que les Français les respectent en tant qu’étrangers ou les acceptent en tant que compatriotes. Alors ils comprendront sans peine que ceux qui les flattaient et les invitaient à avoir une attitude différente n’étaient pas leurs amis, qu’en les discriminant positivement, en faisant pour eux des exceptions, en leur ménageant des accommodements, en devançant même leurs exigences, ils étaient leur véritables « stigmatisateurs », que les soi-disant antiracistes les manipulaient, les trompaient et les exploitaient autant qu’ils trahissaient leur propre peuple.

Les immigrés et leurs descendants suivraient cette ligne, la France ferait appliquer ses lois avec la dernière fermeté, la question de la laïcité ne se poserait pas. Quels sont d’ailleurs les points qui, dans l’islam, causent souci ? Ils sont de deux types : ceux qui débouchent sur une pratique illégale, et ceux qui, pour l’heure, demeurent théoriques. Beaucoup tombent déjà sous le coup de lois existantes, dont celle de 1905.

La forme d’abattage halal, sans étourdissement des animaux, est contraire aux lois françaises et européennes en la matière.
Les mosquées de type oriental, avec ou sans minaret, sont contraires aux lois locales sur l’architecture.

Le voile intégral est aussi contraire aux lois que le port d’une cagoule.

Les exigences de salles de prière dans les entreprises, de docteurs femmes pour les musulmanes, d’horaires séparés dans les piscines municipales, de l’absence de porc dans les cantines sont spécifiquement musulmanes et contraires à la loi de 1905.

L’amputation des voleurs, la lapidation des femmes adultères, l’exécution des homosexuels sont prescrites par le coran mais n’ont pas cours en France et relèveraient du meurtre, de la torture ou de la mutilation.

En somme, il ne manque aujourd’hui à l’arsenal juridique que quatre lois pour enrayer l’islamisation de la France sans viser spécifiquement les musulmans : une première obligeant les parents à donner à leur enfant né en France un prénom français ou francisé, comme c’était le cas jusqu’en 1981, ou imposant d’en prendre un pour pouvoir prétendre à la nationalité française ; une deuxième interdisant, pour les Français, hors périodes de fête, le port de tenues typiquement étrangères ; une troisième imposant des prêches en français dans tout lieu de culte ; une dernière punissant de bannissement perpétuel, d’une part, quiconque profère des menaces ou commet un acte de malveillance à l’encontre d’une personne sous prétexte qu’elle enfreint ou entrave une prescription ou une tradition religieuse, d’autre part, tout responsable public qui, au nom de la laïcité, suspend la célébration ou prône l’interdiction d’une fête ou tradition nationale sous prétexte qu’elle est d’origine religieuse.

L’assimilation doit être imposée par la loi et non laissée à l’initiative des individus sous peine d’avoir peu d’effet et de manquer son but qui est l’intégration réelle et générale des immigrés et la désintégration des griefs des Français à leur égard. D’autant plus que, si la loi ne leur indique pas la bonne attitude à avoir, gauchistes et médias bobos se font fort de les pousser inconsciemment sur une mauvaise pente. Au lieu de leur expliquer comment gagner la confiance des Français, ils les encouragent à susciter leur défiance ; au lieu de leur expliquer comment réduire leurs handicaps initiaux, ils vantent ces handicaps et les incitent à les alourdir. Pour peu que l’immigration soit maîtrisée, l’assimilation est une méthode efficace d’intégration, la seule méthode efficace. C’est l’abandon de cette méthode, au moment où elle aurait été le plus utile, qui est à l’origine de la marginalisation, de la déscolarisation, de la délinquance, de la communautarisation, de l’auto-stigmatisation et, par conséquent, du rejet croissant et légitime des immigrés par les Français, lequel n’est en rien du racisme puisque nombre d’immigrés le partagent.

Maintenant, savoir si un retour à l’assimilation est possible est un autre débat. Le fait est que l’islamo-arabisation de la France, symptôme parmi d’autres de la défrancisation, est une conséquence de l’immigration massive et continue combinée à l’absence de politique d’assimilation, elle-même résultant du dénigrement du patriotisme. S’y opposer de prime abord au nom de la laïcité se conçoit ; en venir à bout par ce moyen est une vue de l’esprit. L’islam n’est qu’une partie d’un problème global, et ce qui pose problème de son côté n’est pas réellement d’ordre religieux (sauf du point de vue de l’islam pour qui tout est religieux), mais d’ordre culturel. A l’envahissement, aux assauts des cultures étrangères, la France doit répondre en imposant ses lois, en affirmant son identité, en faisant prévaloir la francité et en mâtant les grandes gueules.

Philippe Landeux

LE FRANCAIS ET LE RENARD

Peuple français, sur un arbre perché,
Tenait en ses mains son destin.
Maître UMP, par l’odeur alléché,
Lui tint ce genre de baratin :
« Hé ! bonjour, Monsieur Français.
Que vous êtes stressé ! que vous me semblez niais !
Sans mentir, si tout je vous promets
Pour vous amadouer,
Des cornes vous aurez si vous votez pour moi.
A ces mots le Français aurait du rester coi ;
Mais pour rendre utile va voix,
Il oublie le FN, et fait de lui une proie.
L’UMP s’en saisit, et dit : « Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute :
Cette leçon vous vaudra la mort, sans doute. »
Le Français, cocu et confus,
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.

00:05 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fable, fn, ump, corbeau, renard, landeux |  Facebook | |  Imprimer |

lundi, 11 avril 2011

PENSEE DU JOUR : télévision

L'acte le plus révolutionnaire aujourd'hui est de jeter sa télévision. Jeter sa télé, c'est le début de la liberté.

vendredi, 08 avril 2011

DE LA LEGITIME DEFENSE

Hommage à René Galinier

 

Les individus se constituent en Société pour augmenter leurs chances de survie, donc leur sécurité, ce qui implique qu’ils aient les uns envers les autres un devoir de non-agression et d’assistance mutuelle. L’ennemi d'un seul est l’ennemi de tous. En revanche, cela n’interdit pas à chacun de défendre ses droits (en particulier ses biens et sa personne) par ses propres moyens quand il ne peut compter que sur lui-même. La Société est faite pour décupler la force des citoyens, non pour affaiblir par des lois iniques les individus plus qu’ils ne le seraient dans l’état de Nature où il n’y a pas de lois, où chacun se défend comme il peut.

Un agresseur rompt le pacte social (si tant est qu’il soit citoyen) : il est dans l’état de Nature vis-à-vis de sa victime qu’il plonge dans le même état vis-à-vis de lui, et ce tant que cette dernière ne peut compter sur le secours de la Société. Il a violé et anéanti toutes les lois : sa victime n’en a aucune à respecter envers lui. A chacun dès lors d’user des moyens dont il dispose pour repousser l’autre ou en venir à bout. Que le premier soit vainqueur ou vaincu (et vivant), il se retrouve face à la Société qu’il a trahie et dont il a agressé, voire tué, un membre. C’est assez dire qu’il sera poursuivi. Mais, s’il a péri, tant pis pour lui : son sort tragique n’intéresse pas la Société. Quant à sa victime qui l’a maîtrisé, repoussé ou même tué, la Société ne peut non seulement rien lui reprocher mais doit au contraire le féliciter d’avoir su défendre les droits qu’elle lui reconnaissait et de lui avoir conservé un citoyen qu’elle devait protéger.

Telles sont l’origine et les conséquences du Principe de légitime défense. La seule chose que la Société puisse et doive faire lorsqu’il est invoqué pour justifier une défense victorieuse est de vérifier les faits pour s’assurer que celui qui l’invoque défendait bel et bien ses droits qui étaient ou qu’il pouvait croire menacés et n’a pas au contraire provoqué l’agression dont il se dit victime ou attenté le premier aux droits de l’autre. (Durant cette enquête, l’intéressé doit être présumé innocent, laissé en liberté et protégé au besoin. Il sera toujours temps de mettre la main sur lui s’il s’avère être un assassin machiavélique. Il serait par contre odieux de traiter un innocent en coupable.) La loi doit se confondre avec le Principe et n’a pas à entrer dans d’autres considérations sous peine d’anéantir le Principe même.

Telle est en effet la conséquence désastreuse du concept de défense proportionnelle que seule une sensiblerie mal placée, une suffisance de bureaucrate et l’ignorance ou le mépris des Principes de l’ordre social ont pu faire concevoir. Car de quoi s’agit-il ? En apparence, d’autoriser les citoyens à se défendre dans certaines conditions, en fait, de leur interdire de se défendre puisque lesdites conditions ne sont jamais réunies. Au fond, ce concept qui en impose par sa formule ne repose que sur des sophismes.

Le premier d’entre eux est de considérer que la façon dont un citoyen se défend détermine s’il était ou non en état de légitime défense, alors que c’est la situation même dans laquelle il se trouvait au moment où il a été agressé dans sa personne ou seulement dans ses biens, qu’il se soit ensuite défendu ou non, qui le détermine.

Le deuxième est d’ignorer ou de négliger le fait qu’un citoyen agressé n’est plus dans l’état de Société mais dans l’état de Nature, avec tout ce que cela implique et que nous avons déjà exposé.

Le troisième est d’assimiler une agression à un duel sportif, puisque astreindre un citoyen agressé à n’employer pour sa défense que des moyens proportionnels à ceux de son agresseur revient à lui demander (et à ne demander d’ailleurs qu'à lui) de faire preuve de fair-play. Mais que vient donc faire le fair-play unilatéral dans cette affaire ? Au nom de quoi une victime devrait-elle laisser à son agresseur des chances de parvenir à ses fins ? Au nom de quoi une Société devrait-elle ménager des chances à ceux qui la bafoue aux dépens des citoyens qu’elle doit protéger ?

Le quatrième, qui rejoint le précédent, est d’avancer qu’il serait injuste qu’un citoyen se défende avec plus de puissance que son agresseur alors que la notion de juste n’existe pas dans l’état de Nature (dans lequel le citoyen se trouve par la faute de l’agresseur) et ne peut donc être invoquée contre lui par la Société après coup.

Le cinquième est de sous-entendre qu’un citoyen agressé et pris au dépourvu a le choix des moyens qu’il peut employer à sa défense, et que son agresseur lui laisse le temps de réfléchir, ce qui est manifestement ridicule.  

Le sixième est de prétendre qu’il peut exister une quelconque proportion de moyens entre une attaque surprise et une défense improvisée, alors que celui qui attaque, quels que soient ses moyens, a toujours sur celui qui se défend l’avantage incomparable de l’initiative, de sorte que ce dernier a rarement le dessus même s’il est théoriquement plus fort ou mieux armé. Autrement dit, la puissance réelle d’un même moyen varie selon qui l’utilise, quand et comment. Le concept de défense proportionnelle n’a donc aucun sens entre deux individus ; il en a encore moins, si cela est possible, entre groupes d’individus.

Le septième est de dénier aux citoyens agressés par des individus en apparence désarmés et non violents (par exemple des cambrioleurs) le droit de recourir contre eux à la violence, réponse qui, quelle que soit sa forme, sera jugée disproportionnée et qui est pourtant la seule qui puisse mettre un terme à l’agression en faveur du citoyen. La loi confère donc tous les droits à ce genre d’agresseurs et n’autorisent les citoyens qu’à les regarder faire, à se faire piétiner ou à s’enfuir. — Le paisible René Galinier était dans ce cas face à ses cambrioleuses. Il a entendu du bruit. Il a saisi son fusil. Il les a surprises. Il a tiré. Il a eu raison. Qu’aurait-il du faire d’autre ? S’excuser du dérangement, leur ouvrir la porte et les remercier de leur visite ?   

Le huitième est de considérer que la Société doit protéger tous ses citoyens, agresseurs compris, et doit donc empêcher les citoyens de les tuer en se défendant. Or des agresseurs ne sont plus citoyens — si tant est qu’ils l’aient été, ce qui n’est pas le cas des étrangers — puisqu’ils se sont mis eux-mêmes hors la loi. Leur mort, alors qu’ils attentaient aux droits de citoyens, ne devrait donc pas l’affliger outre mesure. D’autant plus que toute la protection qu’elle leur accorde, elle la retire à ses citoyens qu’elle protége déjà mal. En définitive, le sort des citoyens la préoccupe moins que celui des agresseurs, puisqu’il est pour ainsi dire normal que les premiers soient tués, mais immoral de tuer les seconds. — Dans le cas de René Galinier, ses agresseuses (un cambriolage est en soi vécu comme un viol) n’étaient même pas françaises. Or la moindre des choses, quand on est étranger et toléré, est de se conduire honnêtement. Mais qu’est-ce que l’honnêteté pour des Roms qui, à l’instar des gitans, ne travaillent pas, qui vivent de mendicité, d’assistanat, de vol, de coups de main et de trafics. Ceci n’est pas un cliché ; c’est leur mode de vie, un mode de vie qu’ils ont choisi et qu’ils revendiquent. Ces gens-là sont littéralement des parasites et des nuisibles. Il n’y a que Bobo-le-collabo pour l’ignorer, pour gober toutes leurs balivernes (Ils partent de Roumanie parce qu’ils ne trouvent pas de travail… comme s’ils en cherchaient  en France !) et s’émouvoir pour eux (Ha ! ils s’y entendent les "gites" pour faire pleurer le gogo !). En revanche, Bobo-le-collabo cherche des poux dans la tête du Français de 73 ans réveillé chez lui durant sa sieste par des cambrioleurs et qui, au lieu de dérouiller, une fois n’est pas coutume, les a plombés. Papy serait mort ou blessé, son sort ne l’intéresserait pas. Mais papy a réagi et a eu le dessus : il en fait un danger public, il accable un peu plus un Français qui ne demandait rien à personne, au nom de délinquants professionnels, étrangers qui plus est. Le monde à l’envers !

Le neuvième concerne les Sociétés ayant à juste titre aboli la peine de mort, mais pour de mauvaises raisons, par sensiblerie plus que par principe, et qui, s’interdisant de tuer des détenus, dénient aussi aux citoyens le droit de tuer éventuellement leurs agresseurs. Mais une Société n’est pas du tout dans la même situation face à un détenu qu’un citoyen face à un agresseur ! Elle ne risque rien ; il risque ses droits et peut-être sa vie, car les agresseurs, eux, s’autorisent à tuer.

Le dixième est que la loi, d’après ce concept, suppose, chose absurde, qu’un citoyen connaît les intentions de son agresseur, que celles-ci sont toujours bienveillantes, et qu’il n’a donc au fond rien à craindre, puisqu’elle lui interdit d’user de tous les moyens possibles pour défendre ses droits et éventuellement sa vie.

Le onzième consiste à négliger le fait qu’un agresseur qui rencontre de la résistance peut aussi bien s’enfuir (et peut-être se livrer à des représailles) que réagir avec une violence extrême en recourant à des moyens qu’il avait jusqu’alors dissimulés, de sorte qu’un citoyen qui se défend proportionnellement seulement est plus en danger que s’il ne se défendait pas.   

Le douzième est de dire que les droits ne valent pas la mort d’un homme. Mais si les droits, quels qu’ils soient, ne sont pas sacrés aux yeux de la loi, pourquoi cette dernière les consacre-t-elle ? Du reste, comme nous l’avons déjà montré, un citoyen agressé a bien plus de risques d’être tué ou blessé que son agresseur. A qui profite donc une fois de plus ce sophisme ?

Le treizième est de déclarer que les citoyens ne doivent pas se faire justice eux-mêmes ni chercher à se venger, alors que se défendre, même au prix de la vie de son agresseur, n’est en rien un acte de justice ni une vengeance. Quand bien même, comment peut-on sérieusement reprocher à un citoyen d’avoir enfreint un principe face à un individu les ayant tous violés ? Comment peut-on honnêtement blâmer davantage celui qui réagit que celui qui l’a poussé à réagir ?

Le quatorzième est d’invoquer des actes de violence (imaginaires) commis hors du cadre de la légitime défense (tel que définie ici) pour prétendre que le droit inconditionnel de se défendre serait la porte ouverte aux abus.

Le quinzième est de taire le fait qu’astreindre les citoyens à observer des lois dans les moments où ils ont besoin de se défendre face à des voyous, des délinquants et des criminels qui n’en respectent aucune revient à les ligoter et décuple fatalement l’audace de ces derniers auxquels la porte est ouverte pour commettre aux dépens des citoyens et à moindre risque tous les abus possibles.

Le seizième est de dire qu’un citoyen qui parvient à retourner la situation n’est plus en état de légitime défense vis-à-vis de son agresseur et n’a donc plus le droit de le toucher. Or l’état de légitime défense dure autant que l’état de Nature dans lequel son agresseur l’a plongé, lequel état ne cesse d’exister que lorsque le citoyen peut enfin se reposer sur des concitoyens (il ne suffit donc pas que des citoyens soient présents, il faut aussi qu’ils interviennent et soient capables de conjurer tout danger). La Société ne peut blâmer ses citoyens d’avoir profité d’un moment d’inattention de leurs agresseurs ou d’un retournement de situation peut-être passager en leur faveur pour les tuer ou les blesser alors que c’est précisément dans ces instants qu’ils peuvent en triompher et que la légitime défense n’est pas un vain mot. Car, enfin ! ne reconnaître aux citoyens le droit de se défendre que dans les moments de surprise et d’impuissance n’aurait pas de sens ! La légitime défense implique nécessairement le droit d’être offensif si la situation le permet. Les agresseurs doivent donc savoir que, dès lors qu’ils contraignent un citoyen à réagir, ils l’absolvent aux yeux de la Société de tout ce qu’il peut faire contre eux dans sa rage, une rage qu’ils ont déclenchée, et qu’ils risquent donc jusqu’à leur vie. Encore une fois, il n’y a pas de lois dans l’état de Nature si ce n’est celle du plus fort, et tant pis pour les agresseurs qui présument de leurs forces et sous-estiment celles de leurs victimes.

Le dernier et le plus insupportable des sophismes est de déclarer que la Justice fait généralement preuve d’indulgence envers les citoyens agressés ayant blessé ou tué leur(s) agresseur(s), donc ayant forcément employé contre eux des moyens disproportionnés. Mais pourquoi fait-elle preuve d’indulgence sinon parce qu’elle reconnaît qu’ils étaient malgré tout dans leur droit ? Dès lors, pourquoi ne pas les laisser tout simplement en paix au lieu de faire seulement preuve d’indulgence envers eux comme s’ils étaient coupables de quelque chose à l’instar de leurs agresseurs, transformés du coup en victimes ? Serait-ce pour épargner à la Société de reconnaître son erreur d’avoir adopté le « principe » scabreux et scandaleux de défense proportionnelle ?

Conséquence de tous ces sophismes, la Société, au lieu d’encourager ses citoyens à triompher par tous les moyens de ceux qui attentent à leurs droits et violent les lois, ménage à ces derniers, on ne sait pourquoi, des chances supplémentaires de consommer leurs forfaits. Mieux ! de par le concept de défense proportionnelle, les lois confèrent à ceux sur lesquels elles n’ont aucune emprise le droit implicite de fixer le cadre légal duquel les citoyens, eux, ne doivent pas sortir pour les repousser. Mais, comme il est impossible que les moyens de défense d’un citoyen soient proportionnels à ceux de son agresseur (les mêmes lois interdisent d’ailleurs aux citoyens d’être armés, ce qui évidemment n’empêche pas les malfaiteurs de l’être), qu’ils sont donc toujours disproportionnés, le plus souvent en sa défaveur, un citoyen agressé est toujours victime, que ce soit de son agresseur, s’il a été incapable de le repousser, ou de la loi, si par miracle il l’a terrassé mais dans des conditions ou par des moyens jugés illégitimes voire illégaux. Par définition, un citoyen qui a triomphé de ses agresseurs disposait d’une force supérieure à la leur et n’aurait été en danger, en état de légitime défense selon les critères actuels, que s’il n’en avait pas usé. En clair, seules les victimes absentes (cambriolage), blessées et mortes ont incontestablement le droit de se défendre, droit qu’elle ne peuvent évidemment pas exercer. Ne reste donc aux citoyens qui pourraient l’exercer avec succès qu’à prier pour ne pas être agressés, à se laisser faire ou à fuir s’ils le sont. Ainsi, au lieu d’en faire des hommes, cette « Société » en fait des lâches. (Il va sans dire que, lorsque les citoyens n’ont pas le droit de se défendre, ils se risquent encore moins à défendre autrui, comme c’est pourtant leur devoir.) Au lieu d’en imposer aux délinquants et aux criminels qui ne sont plus rien pour elle, elle ouvre la porte à tous les abus aux dépens de ses propres citoyens.

Rappelons donc que la Société (ensemble d’individus unissant leurs forces pour survivre) n’est pas faite pour empêcher les citoyens de se défendre mais pour accroître de toute sa puissance la protection que leurs forces personnelles peuvent déjà leur assurer. Comme la Société ne peut être partout, via la police notamment, elle doit reconnaître à ses citoyens, dans les cas de force majeure, la liberté inaliénable qu’ils ont dans l’état de Nature de se défendre eux-mêmes par tous les moyens en leur pouvoir contre ceux qui attentent à leurs droits.

NOUS SOMMES TOUS RENE GALINIER

 

Philippe Landeux

Publié par Riposte Laïque

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Conférence de Me Thibault de Montbrial sur la légitime défense

20:51 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : défense, légitime, proportionnelle, galinier, landeux |  Facebook | |  Imprimer |

lundi, 04 avril 2011

PENSEE DU JOUR : la crise ?

La « crise » n’est pas une anomalie, mais la norme sous Largent.

dimanche, 03 avril 2011

COMPRENDRE SORAL

LA RECONCILIATION, D’ACCORD,
MAIS SUR QUELLE BASE ?


Je l’ai déjà dit, j’aime beaucoup Alain Soral, j’adhère à la plupart de ses analyses, je le félicite au passage pour son dernier ouvrage « Comprendre l’Empire », mais je n’ai toujours pas compris quelles sont les bases, selon lui, d’une réconciliation nationale entre Français de souche et Arabo-musulmans immigrés pour sortir du piège du conflit de civilisation et éviter une guerre civile. Pire, dans l’état actuel des choses, une réconciliation me paraît impossible et rien dans ce qu’il dit sur ce sujet précis ne me semble de nature à apaiser les Français. Je suis conscient du grand courage qu’il faut pour tenir la ligne qui est la sienne — et c’est ce qui me le fait admirer malgré les désaccords —, mais je crois aussi qu’il y a du faux et de l’angélisme dans les grandes lignes de son raisonnement, du flou et du noir dans les détails.

1) Ce que j’ai compris

L’immigration massive qui est la cause de tous nos problèmes a été voulue par le grand patronat et les sionistes, en un mot par l’oligarchie, à la fois pour profiter aux capitalistes en leur fournissant une main d’œuvre bon marché et corvéable à merci, pour punir les Français soi-disant complices des Nazis et pour détruire la France afin de pouvoir la faire entrer de force dans le Nouvel Ordre Mondial. Les mêmes, soutenus dans la rue par les gauchistes, ces éternels idiots utiles, ont imposé, en plus d’une immigration tous azimuts, l’abandon de la traditionnelle politique française d’assimilation afin de faire des immigrés un corps étranger dangereux, et ils ont même tout fait pour leur inspirer la haine des Français afin de susciter l’hostilité de ces derniers (qui ont mis bien longtemps à se réveiller), de détourner leur attention des véritables responsables de leur situation dramatique, de jeter les uns contre les autres et ainsi de diviser pour régner.

Que tout ceci ait été voulu ou non, on ne peut que le constater.

2) Ce que propose Alain Soral

Pour sortir du piège tendu par leurs ennemis communs, autochtones et allogènes doivent ouvrir les yeux et se réconcilier. Les autochtones, les Français « de souche », ne doivent plus regarder les immigrés comme leurs ennemis mais comme des alliés. Les allogènes, immigrés ou Français d’origine étrangère, du Maghreb en particulier, doivent comprendre que les Français ne sont pour rien dans leur manipulation, leur déculturation et leur avilissement, qu’ils doivent aimer la France où ils vivent et devenir les bons Français qu’ils sont censés être, arrêter de se poser en victimes et retrouver leur dignité, ce en quoi un retour à l’islam et ses valeurs est judicieux car un musulman authentique cesse d’être une racaille décérébrée. De plus, chrétiens et musulmans, nationalistes et fondamentalistes ont grosso modo les mêmes valeurs, loin du bling-bling et du wesh-wesh, et peuvent donc s’entendre.

Tout cela est bel et bon, mais…

3) Ce qui coince

En quoi des musulmans sont-ils Français d’un point de vue identitaire ? Car la France, ce n’est pas seulement des valeurs universelles (et il y a déjà loin entre les valeurs de la République et celles du coran), c’est avant tout une identité particulière, l’appropriation de cette identité et, par suite, la capacité de la transmettre.

Il n’y a pas de France sans Français. Or, sous cet angle, les immigrés arabo-africains (descendants compris) posent un problème insoluble en raison de leur nombre (entre 20 et 30 millions) : ils sont trop nombreux et défigurent la France malgré eux. Quoi que l’on en dise, la France est un pays européen. Elle peut s’accommoder d’immigrés extra-européens dans une proportion raisonnable, mais elle devient méconnaissable au-delà. Même les immigrés ne reconnaissent plus la France et le déplorent lorsqu’il n’y a plus de Blancs autour d’eux. (Un collègue d’origine algérienne m’a fait cette remarque pas plus tard que ce matin.) Comment les Blancs pourraient-ils ne pas penser de même et ne pas être ulcérés de voir leur pays envahi tranquillement mais sûrement ?

Quant aux musulmans, ultras ou modérés, comment les Français pourraient-ils voir en eux des compatriotes alors qu’ils multiplient les signes d’appartenance à des communautés voire à des pays étrangers ? Pour commencer, ils ont tous quasiment un prénom arabe, qu’ils soient nés ici ou ailleurs. Or est-il besoin de rappeler qu’un prénom est le premier signe d’appartenance à une communauté ? (Voir, par exemple, le film « Danse avec les loups ») N’est-ce pas la raison pour laquelle la plupart des musulmans convertis (les pires) changent de prénom et prennent eux aussi des prénoms arabes ? Ils signifient ainsi leur entrée dans une nouvelle communauté (donc leur sortie d’une autre communauté, la communauté nationale), une communauté de croyants, une communauté internationale de culture arabe, une communauté qui n’a rien de spécifiquement français, bref une communauté moralement étrangère. Un prénom n’est pas anodin. Un prénom reçu à la naissance façonne l’individu ; adopté volontairement, il est un symbole d’allégeance : tout le monde le sait depuis la nuit des temps. Jamais des individus affublés de prénoms arabes ne seront considérés comme des Français (à part entière). Il se peut que, dans certains cas, cette prévention soit malheureuse (il est facile pour les intéressés d’y remédier), mais elle est justifiée dans la plupart.

Et il n’y a pas que cela. Un Français s’habille à la mode française. Un immigré, déjà désigné comme tel par son physique, accoutré de plus selon la mode de son pays d’origine ou suivant une quelconque tradition étrangère ne peut raisonnablement pas s’attendre à ce que les Français le prennent pour un des leurs. Ils sont tolérants, ils ne sont pas racistes, mais on ne peut exiger d’eux qu’ils conçoivent le contraire de ce que leurs sens perçoivent et que le bon sens dicte. Que peuvent-ils également penser lorsqu’ils voient des immigrés agiter des drapeaux étrangers en toute occasion (quand ils ne brûlent pas le drapeau français), lorsqu’ils les entendent parler une langue étrangère à tout bout de champ, lorsqu’ils les savent détenteurs d’une autre nationalité, lorsqu’ils les observent pratiquer des coutumes étrangères et même conquérir la sphère publique sous couvert de religion. Lorsqu’un individu ressemble à ce point à un étranger, c’en est un, quoi qu’en dise ses papiers. Il peut protester, cela ne change rien. Ce n’est pas par des mots que la confiance des Français se gagne, mais par des actes.

Le discours d’Alain Soral renferme donc deux contradictions. Sans assimilation, jamais les Français ne verront des Français dans les immigrés (extra-européens). Or Alain Soral estime que l’assimilation est « un truc qui ne marche plus » et il incite les « Arabes » à renouer avec l’islam, à se ré-enraciner dans la culture orientale, donc à se stigmatiser comme étrangers. Je vois mal, dans ces conditions, comment et sur quelle base les Français pourraient se réconcilier et s’allier pour sauver la France avec des gens qui ne sont pas Français à leurs yeux, qui ne le seront jamais s’ils l’écoutent, et qui, de toute façon, incarnent le danger majeur et immédiat qui menace « leur » France.

Par ailleurs, s’il est vrai que l’immigration massive fut orchestrée par l’oligarchie, il n’en demeure pas moins que les immigrés sont là, massivement, et que, même s’ils se coiffaient d’un béret, leur présence serait en elle-même insupportable. Si les Français s’y résignent, la France disparaît d’ici deux ou trois décennies ; s’ils acceptent de considérer des âmes étrangères, des envahisseurs innombrables et des colons arrogants comme des Français, elle est déjà morte. En clair, même l’assimilation, pourtant nécessaire, ne suffit plus si elle ne se combine avec un arrêt de l’immigration et une réduction drastique du nombre d’immigrés, l’idée étant bien sûr de ne conserver que les immigrés assimilés, l’assimilation étant d’autant plus facile que les immigrés sont moins nombreux. Hors de cette politique, ce sera la lente agonie de la France ou la guerre civile au résultat incertain. 

4) Ce que j’aimerais entendre

En matière de réconciliation, Alain Soral parle aux Arabo-musulmans ; il ne dit rien aux Français. Ou plutôt, il flatte les premiers en insultant l’intelligence des seconds. Malgré quelques mises au point pertinentes, son discours actuel n’est qu’une suite de concessions aux musulmans, les incitant à se complaire dans l’attitude qui, précisément, hérisse les Français. En somme, il réconcilie, du moins essaye-t-il de réconcilier les Arabes avec la France, mais pas avec les Français.

Ce que les immigrés en général et les Arabo-musulmans en particulier doivent faire d’eux-mêmes pour être respectés ou acceptés par les Français est simple : c’est tout le contraire de ce qu’ils ont fait jusqu’à présent. Si les Français sont obligés de les forcer par la loi à faire ce qu’ils attendent d’eux pour voir en eux des compatriotes, jamais ils ne considèreront qu’ils sont français dans l’âme, jamais ils ne verront en eux une partie du peuple français, jamais ils ne croiront qu’ils se soucient comme eux des intérêts de la France. Ce n’est pas aux Français de se convaincre qu’ils ont leur place en France ; c’est à eux de les en convaincre en adoptant leurs positions. Il est étrange que des immigrés n’aient pas la présence d’esprit de s’inscrire d’eux-mêmes dans cette démarche, et incompréhensible que des patriotes français qui se présentent comme leurs amis ne les y engagent pas de toute urgence.

IMMIGRATION

Alain Soral dénonce sans ambages l’immigration massive, tant ses promoteurs que ses conséquences. Il est vrai qu’en signalant qu’elle est aussi nuisible aux Français qu’aux immigrés et à leurs pays d’origine, il invite sans le dire ces derniers à la dénoncer à leur tour. Mais les choses vont mieux en les disant. Or, dans aucune de ses conférences, dans aucun de ses ouvrages, je ne l’ai vu appeler ouvertement les immigrés à se lancer dans une campagne anti-immigration et devenir les champions de ce combat. Cette action indiquerait aux Français qu’ils se sentent solidaires d’eux, qu’ils ont les mêmes intérêts et la même vision des choses, qu’ils ont eux aussi à cœur de préserver la France telle qu’elle est, qu’ils ont choisi leur camp et leurs frères une bonne fois pour toute. Au lieu de cela, les immigrés font mine d’être neutres quand ils ne grossissent pas les rangs des immigrationnistes, c’est-à-dire de l’anti-France ; les Français restent seuls, exposés aux outrages des antiracistes de toutes couleurs.

Il ne peut y avoir de réconciliation entre Français et immigrés tant que ces derniers seront complices de l’invasion et de la destruction de la France, tant qu’ils réagiront comme des immigrés et non comme des Français. La réconciliation doit avoir pour but de sauver la France telle qu’elle est, non telle que des immigrés ingrats et prétentieux rêveraient qu’elle devienne. Français et immigrés ne peuvent être dans le même camp si les uns sont, naturellement, dans celui de la France et les autres, objectivement, dans celui de l’Empire.

J’aimerais donc entendre Alain Soral appeler les immigrés à manifester pour réclamer l’arrêt de l’immigration — en particulier de l’immigration arabo-africaine qui menace la France d’une déstabilisation raciale dont elle périra ou dont elle ne se remettra que par une saignée —, le renvoi sans état d’âme des immigrés clandestins et sans papiers, et la suppression ou la fin des subventions des officines anti-françaises, droits-de-l’hommistes, mondialistes, racistes, immigrationnistes, néo-colonialistes telles que la H.A.L.D.E., S.O.S. Racisme, M.R.A.P., L.I.C.R.A., etc. S’ils se lèvent dans ce but, les patriotes français marcheront à leurs côtés, ils gagneront leur respect et la réconciliation sera à portée de main.  

ASSIMILATION

Alain Soral sait que l’assimilation est le seul mode d’intégration des immigrés en France. C’est la méthode traditionnelle, et elle a fait ses preuves. Il est trop perspicace pour ignorer que jamais les immigrés ne seront intégrés (acceptés, perçus comme français) s’ils ne s’assimilent pas, s’ils jouent la provocation. Il a d’ailleurs fait remarquer, à propos des mosquées, qu’en Asie elles ont une architecture asiatique et qu’il n’y pas de raison valable pour qu’en France elles soient de style oriental au lieu d’être adaptées au paysage et aux canons français. Cette position relève du principe d’assimilation. Pourtant, si je ne m’abuse, il a condamné le référendum suisse sur les minarets comme il était hostile aux lois sur le voile et sur la burqa. En somme, il est pour l’assimilation en théorie et contre dès qu’il s’agit de l’appliquer, car, alors, il ressort le couplet des bobo-gauchos sur la stigmatisation. A l’arrivée, dans sa bouche, la notion d’assimilation qu’il rejette sans la définir est aussi énigmatique que celle de réconciliation qu’il appelle de ses vœux.

Alain Sorral dit des vérités, il prétend dire la Vérité, il doit la dire tout entière. En disant que l’assimilation est un truc qui ne marche plus, il a laissé entendre qu’elle était quelque chose de compliqué, d’extraordinaire, de lourd à mettre en œuvre, alors qu’elle consiste simplement, pour qui est ou aspire à devenir français, à avoir ou à prendre un prénom français, à parler français avec tout interlocuteur, à s’habiller à la française, à être discret en matière religieuse et à respecter les lois de la France. Peut-on honnêtement passer pour un Français sans respecter chacun de ces points ? La présence d’un étranger est-elle seulement acceptable quand il enfreint les deux derniers ? Les Français ne demandent pas que les étrangers renoncent à tout ce qu’ils sont, mais ils ne peuvent les regarder comme leurs pareils s’ils ne renoncent pas à ce qui visiblement et moralement fait d’eux des étrangers, voire des étrangers indésirables.

L’assimilation est la seconde condition non-négociable d’une réconciliation. Si les Arabo-musulmans ne peuvent s’y résoudre, s’ils sont destinés à demeurer des étrangers, réconciliation rime avec capitulation et collaboration. J’aimerais donc entendre Alain Soral les inviter franchement à se départir du folklore arabo-oriental et à s’assimiler en commençant par l’adoption de prénoms franco-français.

NATIONALITE

Alain Soral n’aborde jamais un sujet qui le touche personnellement et concerne la presque totalité des Arabes : la double nationalité. (Il est lui-même français et suisse.) Par définition, on ne peut être français à part entière quand on a deux nationalités, quand on est partagé entre deux nations. La double nationalité est nécessairement une trahison envers au moins une des deux nations, soit envers celle que l’on a quittée, soit envers celle au sein de laquelle on vit, soit envers les deux. Si on n’aime aucune des deux nations, on ne mérite aucune des deux nationalités. Si on aime autant les deux, on ne peut servir les deux à la fois et on sert mal celle au sein de laquelle on vit. Si on en aime une plus que l’autre, voire exclusivement, la seconde nationalité est inutile, à moins qu’elle serve de couverture pour « travailler » pour la nation aimée tout en vivant dans l’autre (1). Deux nationalités, c’est une honte pour un patriote, et une faiblesse pour un traître.

Alain Soral sait tout cela puisqu’il ne cesse de dénoncer, avec raison, les juifs ayant la double nationalité israélienne. Mais pourquoi n’attaque-t-il pas le principe même de la double nationalité ? Pourquoi ne fait-il pas comprendre à ses amis eux aussi bi-nationaux que les Français, pour les mêmes raisons, peuvent à bon droit voir en eux des traîtres potentiels ?

J’aimerais donc entendre Alain Soral exhorter les Arabo-musulmans qui disposent de deux nationalités à renoncer à une d’elles, qu’il invite ceux qui ne se sentent pas Français à renoncer à la nationalité française acquise grâce à des lois absurdes, et ceux qui veulent être Français à renoncer à tout autre nationalité étrangère afin que les choses soient claires pour tout le monde. Un Français authentique quoique d’origine étrangère est respectable. Un étranger fier de l’être quoique vivant en France est respectable. Les indécis et les filous sont méprisables.

ISLAM

Alain Soral s’est soudain épris de passion pour l’islam et minimise tous les problèmes dont les musulmans sont la cause. Il reconnaît et déplore l’islamisation de la France, mais encourage les Arabes à se ré-islamiser. A quoi une pareille démarche de leur part peut-elle aboutir si ce n’est à faire d’eux des islamistes ? Le retour à l’islam est peut être un mieux pour des immigrés déboussolés, mais en quoi cela fait-il d’eux des Français ? Alain Soral ne sait-il pas que l’islam est d’un autre lieu et d’un autre âge, qu’il véhicule des coutumes étrangères voire illégales en France, que ce projet politico-religieux est totalitaire (globalisant, tracassier au plus haut point) et abrutissant, que le coran est au-dessus des lois humaines pour un bon musulman ? Un Français peut être musulman (un mauvais musulman aux yeux d’un islamiste), mais un bon musulman ne peut être Français. L’islamisation de la France n’a pas lieu par l’opération du Saint Esprit, mais parce que, outre le nombre grandissant d’Arabes, l’islam oblige les musulmans à suivre des règles dans tous les domaines et, partant, à les imposer à leur entourage.

Les Français peuvent s’entendre avec des Arabes, mais à condition que ces derniers ne soient ni religieux ni étrangers dans leur tête. Il est donc surprenant que celui qui appelle à la réconciliation jette de l’huile sur le feu en poussant la partie en porte-à-faux à aggraver son cas, jouant ainsi au pompier pyromane.

J’aimerais donc entendre Alain Soral appeler les musulmans à se tourner essentiellement vers le patriotisme français, à abandonner toutes les coutumes arabo-islamiques dont les manifestations extérieures les désignent comme des étrangers, à cesser toutes revendications culturo-religieuses contraires aux traditions et aux mœurs françaises quand elles ne tendent pas à les étouffer, donc à combattre l’islam tel qu’il est ou à l’expurger de toutes les pratiques illégales en France et nuisibles aux musulmans, autrement dit à le franciser (plus de voiles, plus de djellabas, plus de mosquées, plus de minarets, prêches en français, étourdissement des animaux avant abattage, etc.).

5) Conclusion

L’Empire travaille à la destruction de la France. Il la détruit par le haut, avec l’Europe, et par le bas, avec l’immigration massive et anarchique, dont l’islamisation est un des effets négatifs et non des moindres. Les Français doivent combattre sur tous les fronts : sortir de l’Europe, pour retrouver leur souveraineté et maîtriser leur destin, et stopper l’immigration, pour ne pas être submergés et disparaître physiquement. Pour ce faire, ils doivent dénoncer tous les périls, tous les sophismes, et réveiller l’opinion publique endormie par des décennies de bien-pensance. Ils doivent se reconnaître et serrer les rangs. Ils peuvent s’allier avec des peuples étrangers mais pas avec les immigrés, puisque leur présence fait partie de la stratégie de l’Empire et qu’ils participent à la destruction de la France. Par « immigrés », je ne parle pas des immigrés en général, des individus ayant des ascendances étrangères, mais des individus se percevant eux-mêmes et se comportant en tout ou partie comme des étrangers. Des immigrés français de cœur et d’esprit, français à l’intérieur et à l’extérieur, sont français ; aucune alliance ou réconciliation avec eux n’est pas nécessaire puisqu’ils sont une partie du peuple français.

La « réconciliation » proposée par Alain Soral est donc soit une hérésie soit un terme mal choisi. La France ne peut être sauvée que par les Français. Les Français ne peuvent s’allier ou se réconcilier, en vue de sauver la France, avec des immigrés qui pensent en étrangers, poursuivent d’autres buts qu’eux et participent à la destruction de la France française. Une telle réconciliation reviendrait à accepter la colonisation.

Comment les patriotes français pourraient-ils comprendre autrement la réconciliation accompagnée d’un discours, destiné aux Arabes, sur le rejet de l’assimilation et le retour à l’islam ? Sans doute Alain Soral, dont le patriotisme est incontestable, ne voit-il pas les choses ainsi. Peut-être a-t-il fait une fois de trop dans la subtilité à l’heure où la clarté est de mise.

Disons donc les choses clairement : l’arrêt de l’immigration, l’assimilation des immigrés (prénom, langue, tenue), leur renoncement à la double nationalité, la discrétion religieuse en général et la francisation de l’islam en particulier ne sont pas négociables pour qui prétend avoir sa place en France aux côtés des Français ou en tant que tel.

De la même manière qu’Alain Soral demande à Marine Le Pen de faire clairement la distinction entre islam et islamisme — ce qu’elle a fait (http://www.egaliteetreconciliation.fr/La-question-du-Front-National-et-de-l-Islam-correctement-posee-5798.html) — afin de se concilier les musulmans sans les voix desquels le Front National est voué à faire de la figuration dans le jeu truqué d’alternance droite « gauche », je demande donc à Alain Soral, en espérant que ce message lui parviendra, de lever toute ambiguïté sur ces sujets cruciaux afin que chacun sache enfin ce qu’il entend par « réconciliation ». Tous les hommes de bonne volonté attendent ses réponses.

Philippe Landeux

 

NOTE :

(1) Ex-ministre délégué à la promotion de l’Egalité des chances sous Sarkozy, chercheur au CNRS (université Rennes-II), Azouz Begag se signale régulièrement par des propos qui, venant d'un Français « de souche », seraient de la pure trahison. « Le meilleur moyen de servir les intérêts de l’Algérie est de former et soutenir une nouvelle génération d’hommes politiques issus de l’immigration algérienne en France, afin de les propulser à l’Assemblée nationale où ils pourront voter des lois favorables à l’Algérie ! » (El-Khabar, 31 octobre 2010) Deux semaines plus tard, dans le Monde, il eut le front de blâmer le gouvernement de ne pas faire place aux hommes issus de l'immigration en déplorant que la «diversité» en politique ne s’incarne qu’au travers de femmes d’origine immigrée qui « ont une meilleure image que les hommes ».

12:35 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : soral, réconciliation, assimilation, landeux |  Facebook | |  Imprimer |

mercredi, 30 mars 2011

PENSEE DU JOUR : passion

La passion pour l'Humanité est si vile qu'on lui préfère celle de l'argent.

AUTRES TEMPS, MEMES METHODES

Depuis quelques semaines, des milliers de Maghrébins (notamment tunisiens) débarquent dans l’île italienne de Lampedusa, porte ouverte sur l’Europe et en particulier sur la France, destination finale de tous ces immigrés-réfugiés clandestins. Alors qu’une marée humaine menace de déferler sur la France et que toute l’Europe en parle, les médias français ne pipent mot, sans doute pour ne pas stigmatiser ces braves fuyards et ne pas lepéniser les esprits en période électorale. Le Président de la République leur a du reste imposé le silence. Gageons que, pour une fois, ces objecteurs de conscience ne s’évertueront pas à désobéir ! D’ailleurs, le Président leur a donné mieux qu’un ordre ; il leur a offert une guerre. Tous les projecteurs sont désormais braqués sur la Libye déchirée par une guerre civile.

Les mêmes qui, il y a peu, s’indignaient que Marine Le Pen préconise d’envoyer la marine pour empêcher les débarquements continus à Lampedusa, et que, après elle, une députée UMP soit d’avis — opportunément — de remettre les envahisseurs dans les bateaux, bref ceux qui s’indignaient à l’idée que la France utilise la force pour défendre ses intérêts ont tous embouché la trompette guerrière et son d’avis que la France intervienne militairement dans un conflit complexe, périlleux, coûteux, qui ne la regarde en rien. La France n’a non seulement rien à gagner dans cette intervention qui fera des victimes innombrables, pas plus qu’elle ne gagne à déployer des troupes et à perdre régulièrement des soldats en Afghanistan, mais elle y perd son énergie, son crédit, ses finances.

Ainsi, quand il s’agit d’agir dans l’intérêt direct de la France, tous les prétextes (humanistes, administratifs, diplomatiques) sont bons pour ne rien faire ; mais quand la France n’a rien à faire, aucune considération ne doit la détourner d’une action inutile qui, à la longue, sera nuisible pour elle sur tous les plans. Et ce sont les mêmes qui tiennent ce double langage, qui, d’un côté, chouchoutent les étrangers chez nous et qui, d’un autre, sont chauds pour les massacrer chez eux (sans le reconnaître, bien sûr !) ; qui, d’un côté, condamnent la légitime défense et qui, d’un autre, appliquent la loi du plus fort ; qui, d’un côté, aiment sans mesure les immigrés (des pauvres, des malheureux, des victimes : des hommes, des vrais !) et, qui, d’un autre, haïssent au plus haut point les Français fiers de l’être et qui désirent le rester (des vilains racistes, des sous-hommes quoi !) ; qui, d’un côté, se la jouent « peace and love » et qui, d’un autre, ne reculent devant aucune violence contre leurs détracteurs ; qui, d’un côté, suscitent les problèmes par angélisme (pour les plus stupides) ou par calcul (pour les pervers) et qui, d’un autre, prétendent que les responsables sont ceux qui les constatent ; qui, d’un côté, accusent le patriotisme d’être cause des guerres et qui, d’un autre, provoquent les guerres au nom de l’humanité et des droits-de-l’homme, contre l’avis des patriotes ; qui, d’un côté, crachent sur l’armée et la nation et qui, d’un autre, en appellent à elles pour réaliser leurs desseins ; qui agitent devant l’opinion publique le danger « fasciste » alors qu’ils détiennent tous les pouvoirs et exercent une véritable dictature (une dictature politico-médiatique dont le seul but, du moins le seul résultat, est de détruire « leur » pays) ; qui se prétendent démocrates alors qu’ils n’ont que mépris pour le peuple et gouvernent sans le consulter.

Ces hypocrites, ces traîtres, ces collabos, ces vendus, ces menteurs, ces malades, ces idiots utiles rappellent ceux d’un autre temps. Les circonstances, les mots et les étiquettes ont changé, mais pas les procédés. Voici comment, moyennant quelques adaptations, Robespierre dénonçait le projet de déclarer la guerre et peignait les ennemis de la patrie.

SUR LA GUERRE :

« La guerre ! s’écrient la cour [l’Elysée] et le ministère, et leurs innombrables partisans. La guerre ! répète un grand nombre de bons citoyens, mus par un sentiment généreux [genre droits-de-l’hommistes], plus susceptibles de se livrer à l’enthousiasme du patriotisme, qu’exercés à méditer sur les ressorts des révolutions et sur les intrigues des cours [de l’oligarchie]. Qui osera contredire ce cri imposant ? Personne, si ce n’est ceux qui sont convaincus qu’il faut délibérer mûrement, avant de prendre une résolution décisive pour le salut de l’état, et pour la destinée de la constitution, ceux qui ont observé que c’est à la précipitation et à l’enthousiasme d’un moment que sont dues les mesures les plus funestes qui aient compromis notre liberté, en favorisant les projets, et en augmentant la puissance de ses ennemis, qui savent que le véritable rôle de ceux qui veulent servir leur patrie, est de semer dans un temps pour recueillir dans un autre, et d’attendre de l’expérience le triomphe de la vérité. »
[...]
» La guerre est toujours le premier vœu d’un gouvernement puissant qui veut devenir plus puissant encore. Je ne vous dirai pas que c’est pendant la guerre que le ministère achève d’épuiser le peuple et de dissiper les finances, qu’il couvre d’un voile impénétrable ses déprédations et ses fautes ; je vous parlerai de ce qui touche plus directement encore le plus cher de nos intérêts. C’est pendant la guerre que le pouvoir exécutif déploie la plus redoutable énergie, et qu’il exerce une espèce de dictature qui ne peut qu’effrayer la liberté naissante ; c’est pendant la guerre que le peuple oublie les délibérations qui intéressent essentiellement ses droits civils et politiques, pour ne s’occuper que des événements extérieurs, qu’il détourne son attention de ses législateurs et de ses magistrats, pour attacher tout son intérêt et toutes ses espérances à ses généraux et à ses ministres, ou plutôt aux généraux et aux ministres du pouvoir exécutif.
[...]
» Pour moi, qui ne puis m’empêcher de m’apercevoir de la lenteur des progrès de la liberté en France, j’avoue que je ne crois pont encore à celle des peuples abrutis et enchaînés par le despotisme. Je crois autant que personne aux prodiges que peut opérer le courage d’un grand peuple qui s’élance à la conquête de la liberté du monde ; mais quand je fixe les yeux sur les circonstances réelles où nous sommes ; [...] lorsque j’entends débiter avec emphase toutes ces déclamations sur la liberté universelle, à des hommes pourris dans la fange des cours [des partis et des officines antiracistes], qui ne cessent de la calomnier, de la persécuter dans leur propre pays ; alors je demande au moins que l’on veuille bien réfléchir sur une question de cette importance.
[...]
» Mais reconnaissons de sang-froid notre situation : voyez la nation divisée en trois partis ; les aristocrates [immigrés, Arabo-africains, musulmans], les patriotes, et ce parti mitoyen, hypocrite, qu’on nomme ministériel [UMPS, bobos-gauchos]. Les premiers seuls n’étaient point à craindre, et la liberté était établie, quand les intrigants qui s’étaient cachés sous le masque du patriotisme [du droits-de-l’hommisme], vinrent se jeter entre eux [les immigrés] et le peuple [français], pour établir un système aristocratique [immigrationniste] analogue à leurs intérêts personnels. La cour et le ministère après s’être ouvertement déclaré pour les aristocrates [l’immigration], semble avoir adopté les formes et les projets de cette tourbe machiavélique [UMPS, bobos-gauchos]. C’est peut-être un problème si ses chefs sont actuellement d’accord en tout avec les chefs du parti aristocratique [CFCM] ; mais ce qui est certain, c’est que les aristocrates [les immigrés] étant trop faibles par eux-mêmes pour renverser entièrement l’ouvrage de la révolution [éradiquer le peuple français], se trouveront tôt ou tard assez heureux d’obtenir les avantages de la composition [exceptions et aménagements raisonnables] que les autres [UMPS, bobos-gauchos] leur préparent, et qu’ils sont naturellement portés, par leur intérêt, à se liguer avec eux contre la cause du peuple et des patriotes.
[...]
» Je sais qu’il peut se rencontrer des circonstances heureuses où la foudre peut partir de ses mains [du peuple] pour écraser les traîtres ; mais au moins faut-il qu’il ait pu découvrir à temps leur perfidie. Il ne faut donc pas l’exhorter à fermer les yeux, mais à veiller ; il ne faut pas souscrire aveuglément à tout ce que proposent ses ennemis, et leur remettre le soin de diriger le cours et de déterminer le résultat de la crise qui doit décider de sa perte ou de son salut. [...] »

1er discours contre la guerre,
prononcé aux Jacobins le 18 décembre 1791.


« Les plus grandes questions qui agitent les hommes ont souvent pour base un malentendu ; il y en a, si je ne me trompe, même dans celle-ci ; il suffit de le faire cesser, et tous les bons citoyens se rallieront aux principes et à la vérité. Des deux opinions qui ont été balancées dans cette Assemblée, l’une [un jour l’immigration, un jour l’intervention militaire] a pour elle  toutes les idées qui flattent l’imagination, toutes les espérances brillantes qui animent l’enthousiasme, et même un sentiment généreux soutenu de tous les moyens que le gouvernement le plus actif et le plus puissant peut employer pour influer sur l’opinion ; l’autre [la défense et la préservation du peuple français] n’est appuyée que sur la froide raison et sur la triste vérité. Pour plaire, il faut défendre la première ; pour être utile, il faut soutenir la seconde, avec la certitude de déplaire à tous ceux qui ont le pouvoir de nuire : c’est pour celle-ci que je me déclare.
[...]
» Pour moi, j’admire votre bonheur et ne l’envie pas. Vous étiez destiné à défendre la liberté sans défiance, sans déplaire à ses ennemis [euro-mondialistes, islamistes], sans vous trouver en opposition ni avec la cour, ni avec les ministres, ni avec les modérés [ni avec les médias]. Comme les routes du patriotisme sont devenues pour vous faciles et riantes ! Pour moi, j’ai trouvé que plus on avançait dans cette carrière, plus ou rencontrait d’obstacles et d’ennemis, plus on se trouvait abandonné de ceux avec qui on y était entré ; et j’avoue que, si je m’y voyais environné des courtisans [UMPS], des aristocrates [antiracistes, immigrés non-assimilés], des modérés [bobos-gauchos], je serais au moins tenté de me croire en assez mauvaise compagnie.
[...]
» La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d’un politique est de croire qu’il suffise à un peuple d’entrer à main armée chez un peuple étranger pour lui faire adopter ses lois et sa constitution. Personne n’aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c’est de les repousser comme des ennemis.
[...]
» Puisque l’orateur du genre humain [Anacharsis Clootz] pense que la destinée de l’univers est liée à celle de la France, qu’il défende avec plus de réflexion les intérêts de ses clients, ou qu’il craigne que le genre humain ne lui retire sa procuration. Laissez donc, laissez toutes ces trompeuses déclamations, ne nous présentez pas l’image touchante du bonheur, pour nous entraîner dans des maux réels ; donnez-nous moins de descriptions agréables, et de plus sages conseils.
[...]
» La destruction du parti patriotique est le grand objet de tous les complots ; dès qu’une fois ils l’ont anéanti, que reste-t-il, si ce n’est la servitude ? Ce n’est pas une contre-révolution que je crains ; ce sont les progrès des faux principes, de l’idolâtrie, et la perte de l’esprit public.
[...]
» Le peuple ne reconnaît les traîtres que lorsqu’ils lui ont déjà fait assez de mal pour le braver impunément. A chaque atteinte portée à sa liberté [sa souveraineté], on l’éblouit par des prétextes spécieux [droits-de-l’homme, fraternité universelle], on le séduit par des actes de patriotisme illusoires, on trompe son zèle et on égare son opinion par le jeu de tous les ressorts de l’intrigue et du gouvernement, on le rassure en lui rappelant sa force et sa puissance. Le moment arrive où la division règne partout, où tous les pièges des tyrans sont tendus, où la ligue de tous les ennemis de l’égalité [de la patrie] est entièrement formée, où les dépositaires de l’autorité publique en sont les chefs, où la portion des citoyens qui a le plus d’influence par ses lumières et par sa fortune est prête à se ranger de leur parti. Voilà la nation placée entre la servitude et la guerre civile. [...] On veut nous y mener ; nous avons déjà fait peut-être d’assez grands pas vers ce but : mais nous en sommes encore à une assez grande distance ; la liberté [la France] triomphera, je l’espère, je n’en doute pas même ; mais c’est à condition que nous adopterons tôt ou tard, et le plus tôt possible, les principes et le caractère des hommes libres [des patriotes], que nous fermerons l’oreille à la voix des sirènes qui nous attire vers les écueils du despotisme [euro-mondialisme], que nous ne continuerons pas de courir, comme un troupeau stupide, dans la route par laquelle on cherche à nous conduire à l’esclavage ou à la mort. [...] »

2e discours contre la guerre,
prononcé aux Jacobins le 2 janvier 1792.


SUR LES ENNEMIS DE LA PATRIE :

« Jetez un coup d’œil sur notre véritable situation : vous sentirez que la vigilance et l’énergie vous sont plus nécessaires que jamais. Une sourde malveillance contrarie partout les opérations du gouvernement [la volonté du peuple français] : la fatale influence des cours étrangères [ONU, USA, UE, Israël, Etats arabes], pour être plus cachée, n’en est ni moins active, ni moins funeste. [...]
» Les ennemis intérieurs du peuple français se sont divisés en deux factions, comme en deux corps d’armée. Elles marchent sous des bannières de différentes couleurs [capitalisme, droits-de-l’hommisme] et par des routes diverses : mais elles marchent au même but ; ce but est la désorganisation du gouvernement populaire, la ruine de la Convention, c’est-à-dire, le triomphe de la tyrannie [anéantissement de la souveraineté nationale par l’euro-mondialisme, éradication du peuple français par l’immigration et le métissage]. L’une de ces deux factions nous pousse à la faiblesse, l’autre aux excès. L’une veut changer la liberté en bacchante [au nom de droits de l’Homme], l’autre en prostituée [au nom de Largent].
» Des intrigans subalternes, souvent même de bons citoyens abusés, se rangent dans l’un ou l’autre parti : mais les chefs appartiennent à la cause des rois ou de l’aristocratie [de l’oligarchie], et se réunissent toujours contre les patriotes. Les fripons [de l’UMPS], lors même qu’ils se font la guerre, se haïssent bien moins qu’ils ne détestent les gens de bien. La patrie est leur proie ; ils se battent pour la partager : mais ils se liguent contre ceux qui la défendent.
» On a donné aux uns [à l’UMPS] le nom de modérés ; il y a peut-être plus d’esprit que de justesse dans la dénomination d’ultra-révolutionnaires [gauchistes], par laquelle on a désigné les autres [car ils n’ont de « gauche » que l’étiquette]. Cette dénomination, qui ne peut s’appliquer dans aucun cas aux hommes de bonne foi que le zèle et l’ignorance peuvent emporter au-delà de la saine politique de la révolution, ne caractérise pas exactement les hommes perfides que la tyrannie soudoie pour corrompre, par des applications fausses ou funestes, les principes sacrés de notre Révolution [les idées d’indépendance, de souveraineté nationale et de démocratie].
» Le faux révolutionnaire est peut-être plus souvent encore en deçà qu’au-delà de la Révolution : il est modéré, il est fou de patriotisme [des droits de l’Homme], selon les circonstances. On arrête dans les comités prussiens, anglais, autrichiens, moscovites même, ce qu’il pensera le lendemain. Il s’oppose aux mesures énergiques, et les exagère quand il n’a pu les empêcher : sévère pour l’innocence, mais indulgent pour le crime : accusant même les coupables qui ne sont point assez riches pour acheter son silence, ni assez importants pour mériter son zèle ; mais se gardant bien de jamais se compromettre au point de défendre la vertu calomniée : découvrant quelquefois des complots découverts, arrachant le masque à des traîtres démasqués et même décapités ; mais prônant les traîtres vivants et encore accrédités : toujours empressé à caresser l’opinion du moment, et non moins attentif à ne jamais l’éclairer, et surtout à ne jamais la heurter : toujours prêt à adopter les mesures hardies, pourvu qu’elles aient beaucoup d’inconvénients : calomniant celles qui ne présentent que des avantages, ou bien y ajoutant tous les amendements qui peuvent les rendre nuisibles : disant la vérité avec économie, et tout autant qu’il faut pour acquérir le droit de mentir impunément : distillant le bien goutte-à-goutte, et versant le mal par torrents : plein de feu pour les grandes résolutions qui ne signifient rien ; plus qu’indifférent pour celles qui peuvent honorer la cause du peuple et sauver la patrie : donnant beaucoup aux formes du patriotisme [du droits-de-l’hommisme] ; très attaché, comme les dévots dont il se déclare l’ennemi [gauchistes athées et islamistes marchent main dans la main], aux pratiques extérieures, il aimerait mieux user cent bonnets rouges que de faire une bonne action [il est généreux avec l’argent public et rapiat avec le sien comme pas deux].
» Quelle différence trouvez-vous entre ces gens-là et vos modérés ? ce sont des serviteurs employés par le même maître, ou, si vous voulez, des complices qui feignent de se brouiller pour mieux cacher leurs crimes. Jugez-les, non par la différence du langage, mais par l’identité des résultats [la ruine de la France, l’anéantissement du peuple français]. Celui qui attaque la Convention nationale par des discours insensés [celui qui insulte les Français], et celui qui la [les] trompe pour la [les] compromettre, ne sont-ils pas d’accord ? Celui qui, par d’injustes rigueurs [diabolisation, diffamation, coups, poursuites judiciaires], force le patriotisme à trembler pour lui-même, invoque l’amnistie en faveur de l’aristocratie [des immigrés délinquants, des sans-papiers, des clandestins] et de la trahison [des notables de l’UMPS]. Tel appelait la France à la conquête du monde, qui n’avait d’autre but que d’appeler les tyrans à la conquête de la France. L’étranger hypocrite [Anacharsis Clootz] qui, depuis cinq années, proclame Paris la capitale du globe, ne faisait que traduire, dans un autre jargon, les anathèmes des vils fédéralistes [européistes] qui vouaient Paris à la destruction.
[...]
» L’aristocratie [immigrés et immigrationnistes] se constitue en sociétés populaires [associations antiracistes] ; l’orgueil contre-révolutionnaire [anti-français] cache, sous des haillons, ses complots et ses poignards ; le fanatisme brise ses propres autels [condamne l’assimilation] ; le royalisme [l’UMPS] chante les victoires de la République [défigurée] ; la noblesse [la gaucherie], accablée de souvenirs, embrasse tendrement l’égalité pour l’étouffer ; la tyrannie [l’UMP], teinte du sang des défenseurs de la liberté, répand des fleurs sur leur tombeau.
» Si tous les cœurs ne sont pas changés, combien de visages sont masqués ! combien de traîtres ne se mêlent de nos affaires que pour les ruiner !
» Voulez-vous les mettre à l’épreuve, demandez-leur, au lieu de serment et de déclaration, des services réels ?
» Faut-il agir ? Ils pérorent. Faut-il délibérer ? Ils veulent commencer par agir. Les temps sont-ils paisibles ? Ils s’opposeront à tout changement utile. Sont-ils orageux ? Ils parleront de tout réformer, pour bouleverser tout. Voulez-vous contenir les séditieux ? Ils vous rappellent la clémence de César. Voulez-vous arracher les patriotes à la persécution ? Ils vous proposent pour modèle la fermeté de Brutus ; ils découvrent qu’un tel a été noble, lorsqu’il sert la république ; ils ne s’en souviennent plus dès qu’il la trahit. La paix est-elle utile ? Ils vous étalent les palmes de la victoire. La guerre est-elle nécessaire ? Ils vantent les douceurs de la paix. Faut-il défendre le territoire ? Ils veulent aller châtier les tyrans au-delà des monts et des mers. Faut-il reprendre nos forteresse ? Ils veulent prendre d’assaut les églises et escalader le ciel. Ils oublient les Autrichiens pour faire la guerre aux dévotes. Faut-il appuyer notre cause de la fidélité de nos alliés ? Ils déclameront contre tous les gouvernements du monde, et vous proposeront de mettre en état d’accusation le grand Mogol lui-même. Le peuple va-t-il au Capitole rendre grâce de ses victoires ? ils entonnent des chants lugubres sur nos revers passés. S’agit-il d’en remporter de nouvelles ? Ils sèment, au milieu de nous, les haines, les divisions, les persécutions et le découragement. Faut-il réaliser la souveraineté du peuple et concentrer sa force par un gouvernement ferme et respecté ? Ils trouvent que les principes du gouvernement blessent la souveraineté du peuple. Faut-il réclamer les droits du peuple opprimé par le gouvernement ? Ils ne parlent que du respect pour les lois, et de l’obéissance due aux autorités constituées.
» Ils ont trouvé un expédient admirable pour seconder les efforts du gouvernement républicain : c’est de le désorganiser, de le dégrader complètement, de faire la guerre aux patriotes qui ont concouru à nos succès.
» Cherchez-vous les moyens d’approvisionner vos armées ? vous occupez-vous d’arracher à l’avarice et à la peur les subsistances qu’elles resserrent ? Ils gémissent patriotiquement sur la misère publique et annoncent la famine. Le désir de prévenir le mal est toujours pour eux un motif de l’augmenter. Dans le Nord, on a tué les poules, et on nous a privé des œufs, sous le prétexte que les poules mangent du grain. Dans le Midi, il a été question de détruire les mûriers et les orangers, sous le prétexte que la soie est un objet de luxe, et les oranges une superfluité.
» Vous ne pourriez jamais imaginer certains excès commis par des contre-révolutionnaires hypocrites, pour flétrir la cause de la Révolution. [...] D’où est sorti tout-à-coup cet essaim d’étrangers, de prêtres, de nobles, d’intrigants de toute espèce, qui au même instant s’est répandu sur la surface de la République, pour exécuter, au nom de la philosophie [des droits de l’homme], un plan de contre-révolution [un plan anti-français], qui n’a pu être arrêté que par la force de la raison publique ? Exécrable conception, digne du génie des cours étrangères liguées contre la Liberté, et de la corruption de tous les ennemis intérieurs de la République !
» C’est ainsi qu’aux miracles continuels opérés par la vertu d’un grand peuple, l’intrigue mêle toujours la bassesse de ses trames criminelles, bassesse commandée par les tyrans, et dont ils font ensuite la matière de leurs ridicules manifestes, pour retenir les peuples ignorants dans la fange de l’opprobre et dans les chaînes de la servitude. »

Discours sur les principes de morale politique qui doivent guider la Convention nationale dans l’administration intérieure de la République, prononcé à la Convention le 5 février 1793 (17 pluviôse an II).



Ces transpositions ne sont pas pure fantaisie. Elles fonctionnent parce qu’elles sont judicieuses. Le patriotisme, l’amour de la patrie, qui est au cœur du discours de Robespierre, existe toujours. Or les euro-mondialistes et les immigrationnistes qui détruisent la France quand ils ne lui crachent pas dessus ouvertement ne peuvent prétendre au rôle de patriotes : ils correspondent donc aux « modérés » et aux « ultra-révolutionnaires ». Seuls les aristocrates, les nobles émigrés sont anachroniques, mais les immigrés, les Arabo-africains les remplacent très bien. Les rôles ne peuvent être distribués autrement.

Ainsi, peu d’efforts sont nécessaires pour actualiser le discours implacable de Robespierre. Le passé éclaire le présent, et le présent permet sans doute aux patriotes de mieux comprendre Robespierre. Le comprendre ne veut d’ailleurs pas dire l’aimer. Certains le détestent parce qu’ils ont bien compris qu’il était l’ennemi irréductible des traîtres de leur espèce, d’autres parce que, quoique patriotes, leurs préjugés les détournent de l’étude ou les empêchent de reconnaître en lui un grand prédécesseur. De même, certains l’aiment comme un héros de roman tout en se comportant eux-mêmes comme des collabos. Il n’y a de cohérents que les patriotes qui l’aiment et l’honorent en écoutant ses conseils et en marchant sur ses traces.

En l’occurrence, quelle aurait été sa position face au débarquement de milliers de Maghrébins qui croient de plus qu’ils ont tous les droits, que tout leur est du, que nous n’avons qu’à nous résoudre au fait accompli ? Sans doute cet homme qui ne varia jamais dans ses principes, aurait-il déclaré quelque chose du genre :

« Il est plus facile de se livrer aux bons sentiments “que de consulter la raison”. (18 décembre 1791) Quand un pays a subi pendant 50 ans, sans raison, sans contrôle et sans gestion, une immigration massive, quand son peuple, menacé dans son identité et son existence même, arrive à l’évidence à saturation, l’intérêt général commande, en premier lieu, d’arrêter d’aggraver le mal, donc de repousser les nouveaux venus, avec violence si nécessaire. “Les grands maux appellent les grands remèdes. Les palliatifs ne font que les rendre incurables.” (29 juillet 1792) Dans ces circonstances, un éventuel recours à la force “est appuyé sur la plus sainte de toutes les lois, le salut du peuple ; sur le plus irréfragable de tous les titres, la nécessité” (25 décembre 1793). “Est-ce donc le code criminel à la main qu'il faut apprécier les précautions salutaires qu'exige le salut public, dans les temps de crise amenés par l'impuissance même des loix ?” (5 novembre 1792)
» Vous à qui toute mesure favorable à la France arrache des cris d’indignation, comme s’il était scandaleux qu’elle se préoccupe d’abord de ses intérêts comme le fait tout pays ; vous qui reniez votre race, votre peuple, votre patrie pour complaire à des étrangers qui, eux, sont fiers de qui ils sont et d’où ils viennent, c’est vous qui leur avez inspirés le mépris du peuple français et qui, à force d’en inviter, avez fait d’eux des envahisseurs. Vous qui pendant des décennies avez dilapidé la compassion des Français au nom des droits de l’homme, qui n’avez cessé de prêcher la haine de soi au nom de l’amour de l’autre, qui avez insulté la raison et la modération au nom de votre extrémisme philanthropique, c’est-à-dire d’une démagogie criminelle, c’est vous qui, par cette longue suite d’outrances et de trahisons aussi incompréhensibles que désastreuses — tant pour les Français que pour les immigrés —, c’est vous, dis-je, qui avez poussé la France au bord de l’abîme et placé le peuple français — et tous les peuples européens — dans l’obligation de choisir entre sa survie et l’humanité. Et vous voulez encore lui arracher des larmes pour qu’il s’aveugle une fois de plus sur son propre sort alors qu’il est en passe de n’avoir même plus les yeux pour pleurer ! Comme vous vous y entendez pour manier la pitié, vous qui êtes impitoyables pour les Français !
» Mais à quelque chose malheur est bon. Ils ouvrent enfin les yeux sur leur situation et sur votre compte. Ils réalisent que “les émissaires des ennemis de la France travaillent aujourd'hui à renverser la République par républicanisme, et à rallumer la guerre civile par philosophie.” (5 décembre 1793) “Des législateurs qui aiment la patrie, et qui ont le courage de la sauver, ne doivent pas ressembler à des roseaux sans cesse agités par le souffle des factions étrangères.” (ibid) “S’il fallait choisir entre un excès de ferveur patriotique et le néant de l’incivisme, ou le marasme du modérantisme, il n’y aurait pas à balancer. Un corps vigoureux, tourmenté par une surabondance de sève, laisse plus de ressource qu’un cadavre.” (25 décembre 1793) »

 

De Munich à Montoire !

 Philippe Landeux