vendredi, 01 juin 2012
LES NEO-NEGRIERS
Cela fait près de trente ans que l’oligarchie organise l’invasion migratoire de notre pays en la justifiant qui par des nécessités économiques, au nom de Largent en dernière analyse, qui par humanité, au nom d’une conception démagogique et suicidaire des droits.
Cette politique a été amorcée par le grand patronat et cautionnée par leurs relais politiques pour soi-disant pallier un manque de main d’œuvre. En plus, les immigrés travaillent vachement bien ! Cela n’avait donc évidemment rien à voir avec le fait qu’ils étaient parqués, corvéables à merci, sous-payés, en un mot exploités comme n’auraient pu l’être des Français. Quelle idée de croire que le profit était la véritable motivation ! Au pays des droits de l’Homme, c’est bien connu, les patrons sont philanthropes. Ils aiment tellement les immigrés, qu’ils ont permis à leurs familles de venir. Là encore, il faudrait être tordu pour croire que cette mesure, qui leur évitait la peine d’aller les chercher au bled, était destinée à leur mettre le troupeau sous la main !
Le cirque durait depuis deux décennies quand, soudain, les socialistes arrivés au pouvoir par miracle, mais en perte de vitesse, s’entichèrent des malheureux immigrés et mirent au point un étrange discours antiraciste (avec Julien Dray) et anti-français (avec BHL). Sous prétexte de combattre le « racisme » (qu’ils se gardèrent bien de définir afin d’élargir cette notion à l’infini), ils s’érigèrent en défenseurs exclusifs et inconditionnels des arabo-africains ; ils traitèrent systématiquement ces derniers, même nés en France, en immigrés, jamais en Français ; ils abolirent la politique d’assimilation et firent passer pour une monstruosité la volonté de les assimiler, c’est-à-dire d’exiger d’eux qu’ils renoncent, pour être réellement français et considérés comme tels, à certaines coutumes étrangères (notamment au niveau des prénoms et des vêtements) ; ils les encouragèrent à cultiver la fierté de leurs origines et à s’enfermer dans une identité étrangère. Dans le même temps, ils interdirent aux Français, sous peine d’être traités de fascistes, de nourrir et surtout d’exprimer le moindre sentiment patriotique. En faisant de la lutte obsessionnelle contre le racisme une priorité nationale, ils avaient élevé la France au rang de pays raciste et voué le peuple français aux gémonies. Bref, ils avaient porté les bons immigrés à haïr les méchants Français et contraint ces derniers, qui sont pourtant chez eux, à faire profil bas. Bien sûr, rien à voir, là non plus, avec d’obscurs calculs ! Il est impensable que les amis autoproclamés des immigrés, chevaliers des droits de l’Homme, aient seulement cherché à engranger des électeurs (Français terrorisés par le spectre du fascisme et « immigrés » reconnaissants pour tant de compassion). Qu’ils soient devenus les chantres de l’immigration tous azimuts, les défenseurs des « sans papiers » et les partisans du droit de vote des étrangers n’est évidemment qu’une coïncidence.
Mais la gaucherie, qui n’a de « Gauche » que l’étiquette, n’a pas que du cœur, elle a aussi une tête. Elle prend très au sérieux les questions économiques qu’elle aborde toujours, bizarrement, avec le point de vue du patronat et au nom de Largent. Sans doute est-ce fortuit si la défense des immigrés présents est aussitôt allée de pair avec l’interdiction morale de parler du phénomène migratoire et de vouloir gérer l’immigration de plus en plus massive. A la rigueur, on peut admettre que dénoncer les atteintes aux personnes d’origine étrangère ait été une réaction de justice, quoique les droits des Français n’aient jamais pesé bien lourd dans la balance. Mais favoriser l’immigration elle-même est sans rapport et avait nécessairement d’autres motifs.
Tout d’abord, il était mathématique que l’exaltation de l’Autre et la négation des nations ouvrent grand la porte à l’immigration. Il fallait donc s’y attendre et des mauvaises langues pourraient dire que cela était voulu. Ensuite, il est étonnant que la gaucherie ait non seulement nié les problèmes manifestes induits par l’immigration (dans tous les domaines : emploi, salaires, instruction, insécurité, logement, finances, identité, moral, etc.) mais en ait tiré prétexte à la fois pour accabler un peu plus les Français légitimement mécontents et faire plus que jamais l’apologie de l’immigration. Pour qui roulait-elle ? A qui profitait le crime que les naïfs pouvaient prendre pour du bon cœur ? Pas aux Français. Pas aux immigrés. Aux patrons et à eux seuls. La « libre circulation des personnes » est la traduction en politiquement correct de la « libre exploitation des travailleurs ».
Il est donc clair que la gaucherie sert par ses sophismes et ses impudences les intérêts exclusifs du patronat auquel elle apporte sur un plateau, mieux que dans ses rêves les plus fous, une main d’œuvre bon marché. Les conséquences pour la France, elle s’en fout. Elle a prouvé par ses discours que les Français, eux, peuvent crever et même qu’elle veut leur mort. Ce n’est ni par hasard qu’elle insulte ceux qui sont encore debout ni par étourderie qu’elle abreuve les autres de contradictions insoutenables. Faut-il qu’elle nous prenne tous pour des cons en faisant du racisme un délit alors qu’elle nie l’existence des races, en louant un jour la diversité, le lendemain le métissage, en prônant un jour le respect des différences, en poussant à la différenciation, en vitupérant le lendemain contre la stigmatisation et les discriminations, en appelant au « vivre ensemble » après avoir tout communautarisé, en se pâmant devant les cultures du monde tout en crachant sur l’identité française, en bouffant du curé tout en goûtant le halal, en dénonçant la colonisation française tout en organisant la colonisation de la France, bref, car la liste est longue, en étant systématiquement dans le deux poids, deux mesures, en disant tout et son contraire, en appliquant aux Français et aux étrangers des principes diamétralement opposés.
Quiconque a échappé à cette entreprise de lobotomisation s’aperçoit que la droite mondialiste et la gaucherie (droite mondialiste sous un pseudo vernis de gauche, aujourd’hui, l’ensemble des partis dits « de gauche ») se sont partagés les rôles, genre bon flic, méchant flic. Ce sont les deux faces d’une même pièce. Elles transpirent le même mépris pour les êtres humains ; elles communient dans la haine des nations et des peuples. Elles avancent sous des couleurs différentes, mais elles marchent au même but : le mondialisme. Elles font mine de se combattre pour se partager les combattants et être sûres de l’emporter. Et elles ont compris que l’immigration serait un formidable instrument, utile sur tous les plans (économique et politique), qu’il fallait juste un baratin d’enfer pour faire croire au peuple qu’elle est une nécessité, un bienfait voire une fatalité.
Mais qu’est-ce que l’immigration massive, telle qu’elle est organisée, si l’on arrête de se payer de mots. Pour le pays d’accueil, c’est une invasion sur un mode inédit dans l’histoire. Pour le pays de départ, c’est une saignée de ses forces vives. Pour les migrants, c’est un drame. Dans tous les cas, l’immigration ou l’émigration, selon le pays où l’on se place, est organisée, voulue, permise et favorisée par les élites occidentales. En Occident, ce sont elles qui font les lois contre leurs propres peuples pour permettre l’immigration (ce qui ne veut pas dire assurer le bien-être des immigrés, au contraire). En Afrique (noire ou du nord), ce sont elles qui, malgré la décolonisation officielle, tirent encore les ficelles. Ce sont elles qui font ou renversent les gouvernements au gré de leurs intérêts, qui tiennent les grandes entreprises, qui vampirisent les ressources et maintiennent les habitants dans la misère, soit pour les exploiter sur place, soit pour les pousser à émigrer, ce à quoi beaucoup se résignent. Ni fusil ni fouet. Ceux qui succombent aux sirènes occidentales payent même le voyage. Mais au bout de la route, souvent périlleuse, désillusion brutale. Ils sont là pour trimer — « comme des Nègres » ou « au noir ». Ce ne sont que des instruments économiques et politiques. Pas des hommes : des variables (pour les patrons) et des faire-valoir (pour la gaucherie). Ainsi, à la déportation forcée a succédé l’émigration « volontaire ». Aux bateaux à voiles ont succédé les bateaux à moteur. A l’Amérique a succédé l’Europe. A l’esclavage a succédé l’exploitation. Les procédés d’enlèvement, le circuit, la forme et le discours ont changé, mais le principe, l’esprit, le but et les profiteurs sont les mêmes. L’immigration massive est un trafic d’être humains, une traite moderne, et les immigrationnistes sont ni plus ni moins que des néo-négriers.
Une autre chose a changé : le nombre des victimes et l’ampleur des dégâts. Ce n’est plus par centaines mais par milliers et millions que les arabo-africains sont « chassés » de leurs pays. Et ce n’est plus dans des territoires vierges qu’ils atterrissent, mais dans de vieilles nations. Or les peuples européens n’ont rien demandé et pâtissent plus qu’ils ne profitent de leur présence dont ils n’ont même pas le droit de se plaindre. L’immigration est un drame aussi bien pour les immigrés que pour les autochtones, quoique pour d’autres raisons. Et les néo-négriers grands et petits, qui l’orchestrent ou la cautionnent, ont le front d’invoquer la souffrance des premiers pour ignorer celle des seconds, pour leur interdire même d’en éprouver. Ce faisant, ils organisent la colonisation de leur propre pays et, à terme, l’extinction de leur propre peuple.
Les immigrationnistes ont en effet la double casquette : néo-négriers et néo-colonialistes. Tout dans leur discours relève du colonialisme. Hier il s’agissait d’apporter la civilisation aux sauvages, aujourd’hui, de les accueillir chez nous parce qu’ils sont nécessairement malheureux chez eux (et pour cause !). Ces bougres ne sont pas assez dégourdis pour s’en sortir tout seuls ! De fait, les immigrationnistes, champions de l'antiracisme, postulent la supériorité des races, ce qui est le racisme authentique, pour soutenir, aux dépens de leur pays, une nouvelle forme de colonialisme. Ceci débouche sur deux paradoxes.
Premièrement, contrairement aux colons européens qui avaient la force pour eux, les nouveaux colons sont a priori en position de faiblesse. Mais les immigrés ne sont pas des colons par essence. Ils n’en deviennent que s’ils forment un groupe à part qui ambitionne de dicter sa loi ou, du moins, de vivre selon les siennes. Des immigrés en nombre limité et assimilés ne présenteraient pas ces caractères. Il suffisait, pour cela, de maîtriser l’immigration et d’exiger des immigrés qu’ils s’assimilent. Or c’est précisément ce que les immigrationnistes ont refusé et refusent encore de faire. C’est donc eux qui, en dispensant les immigrés de s’assimiler et en leur inspirant même la haine des Blancs, tout en laissant grossir indéfiniment leur nombre, tantôt en niant cette réalité, tantôt en l’enjolivant, leur ont insufflé l’esprit de corps (communautarisme) et de conquête, les ont transformés en colons et en danger. Individuellement, les immigrés ne pèsent pas lourd. Mais en masse (des dizaines de millions), ils ne sont plus négligeables et finiront par constituer une force colossale. D’ailleurs, ils n’ont pas encore le pouvoir politique que déjà ils imposent progressivement leurs coutumes, même contraires aux lois, avec la complicité des immigrationnistes dont il devient difficile de dire s’ils leur laissent tout faire par condescendance (mépris colonialiste) ou s’ils devancent leurs désirs pour leur plaire (calcul électoraliste à courte vue) ou pour gagner les faveurs de l’occupant et futur maître (esprit collabo). Le premier paradoxe est donc le fait que les immigrés ont été transformés en colons malgré eux par les immigrationnistes qui, eux-mêmes, raisonnent en coloniaux.
Le deuxième paradoxe, déjà évoqué, est que ces colons fabriqués sont traités comme l’étaient les indigènes du temps des colonies. Les immigrationnistes ne se risquent pas à dire que ce sont de « grands enfants » mais les confinent dans des catégories tout aussi dévalorisantes : immigrés, beurs, blacks, jeunes des quartiers, issus de l’immigration, minorité, diversité, etc. Ils les renvoient systématiquement, avec de plus ou moins bonnes intentions, mais toujours avec le même résultat, à leurs origines. Les éducateurs gauchistes croient les servir en les cantonnant aux ateliers couscous, rap, hip-hop, danse du ventre, tressage, tam-tam, etc. Les politiciens accommodent les lois pour eux, instaurent la discrimination positive, subventionnent une foule d’associations antiracistes. Les pauvres ! il faut bien les aider, les respecter, les protéger, les excuser, les distinguer, se mettre à leur portée. Ce ne sont jamais que des Blacks et des Beurs ! (Et ne disons pas Noirs et Arabes, ça ferait raciste !) Les « meilleurs amis des immigrés » n’arrivent pas à voir en eux des Français à part entière ou, tout simplement, des hommes. D’ailleurs, ils sont là pour faire le sale boulot (que les Français ne veulent soi-disant pas faire) et payer les retraites (puisque les Français ne font plus assez d’enfants) ! Qu’entendent les immigrationnistes par « la France a besoin d’immigrés » ou « les immigrés sont une chance pour la France » ? Ce n’est donc pas par humanisme qu’ils organisent l’immigration, mais pour des raisons économiques en premier lieu. Ce ne sont pas les besoins des immigrés qui les préoccupent, encore moins ceux de leurs pays d’origine, mais ceux des patrons et de l’Etat français ! Les immigrationnistes, pourfendeurs hystériques du colonialisme et chantres des droits de l’Homme, voient toujours l’Afrique comme un vivier, et les Africains comme des serviteurs, et rien de plus. Mais, en reproduisant l’indigénat en France, alors que, dans le même temps, ils favorisent l’immigration massive, ils jouent avec le feu.
Dans un précédent article, je dénonçais l’imposture de certains partis à se dire encore « de gauche » et j’invitais à les appeler systématiquement « la gaucherie ». Je réitère l’invitation. Je vous presse d’adopter ce vocabulaire au lieu de contribuer à la mystification. La guerre se livre aujourd’hui avec des mots et, jusqu’à présent, les mondialistes ont eu l’initiative. Il est temps que les patriotes passent à l’offensive en adoptant, à leur tour, pour qualifier les ennemis de la patrie, une batterie d’épithètes foudroyants. Ils n’ont d’ailleurs que l’embarras du choix pour leur dire leurs quatre vérités. Quelque prétexte qu’ils invoquent, mondialistes et immigrationnistes, initiés ou idiots utiles, sont des néo-négriers, des néo-colonialistes, des traîtres à leur pays et à leur race, coupables de crimes contre les peuples et l’humanité. Ils traitent les patriotes de « fascistes » contre toute vraisemblance : voyons comment ils se défendront quand ils seront appelés justement « NEGRIERS ».
16:56 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
jeudi, 31 mai 2012
PENSEE DU JOUR : Merluche
Mélenchon est le négatif de Sarkozy. Il est soi-disant anti-mondialiste et immigrationniste quand lui est (était) soi-disant anti-immigration et mondialiste. En réalité, les deux sont mondialistes et immigrationnistes ; l'un ne va pas sans l'autre. Et pour preuve, ce sont tous deux des chantres du métissage forcé.
15:30 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
mercredi, 30 mai 2012
PENSEE DU JOUR : diversité
Diversité... Diversité... Arrêtez, je vais dégueuler !
15:50 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
UNE TRANSITION EN COURS
Extrait de la conférence : Largent, le tyran à abattre
Heureusement, la Révolution ne dépend pas entièrement de la volonté des hommes. Ils devront un jour se lever, mais c’est le système présent, poussé par Largent, qui, sans le savoir, leur prépare le terrain et creuse sa propre tombe. Les révolutionnaires auront moins à créer les conditions de la Révolution qu’à saisir l’occasion qui ne manquera pas de se présenter. Ils auront moins à renverser Largent qu’à lui donner le coup de grâce.
Si vous connaissez l’histoire des « révolutions » passées, vous savez qu’un système peut s’effondrer en quelques jours voire en quelques heures. A un moment donné, l’ordre en place est miné de l’intérieur, les rapports de force s’inversent et, avec un peu d’audace et de courage, tout bascule. C’est le fait qu’il n’y ait jamais eu réellement de Révolution, puisque jamais l’Egalité n’a été instaurée, qui a permis à de nouvelles puissances de se constituer ou aux anciennes de relever la tête. La Révolution qui apportera l’Egalité sera, elle, invincible et irréversible.
Or, comme je l’ai expliqué, la Révolution implique une révolution au niveau de la conception de l’échange, donc l’anéantissement de Largent et, par suite, l’abolition de la monnaie. Si j’ai raison, une évolution doit être perceptible à ce niveau dès aujourd’hui. Est-ce le cas ?
On ne peut pas nier que l’informatique a amené de grands changements dans ce domaine, qu’elle a même bouleversé le monde de la finance. Elle a permis d’effectuer sans effort des calculs jusqu’alors impossibles, de doter tous les individus d’un compte bancaire, de tout financiariser et d’accélérer les transactions jusqu’à effectuer des opérations démentes. Elle a dopé le système monétaire ; elle a rendu Largent tout puissant. Mais la roche tarpéienne est plus proche du Capitole qu’on ne croit. Le système devenu fou et complètement virtuel est au bord de l’effondrement. Largent croyait triompher : il ne vivait que son apothéose et s’apprête à pousser le chant du cygne. Or, quand on sait que le moyen d’échange de la Cité est inconcevable sans l’informatique, quand on sait que l’informatique est une des conditions de la Révolution selon le Civisme, il devient clair que, malgré les apparences, l’informatique est mortelle pour Largent et la monnaie. Il est dans l’ordre des choses que le capitalisme ouvre la voie à la Révolution en favorisant une innovation qui scie la branche sur laquelle il est assis.
Plus concrètement, l’informatique permet la dématérialisation de la monnaie et sa manipulation via des cartes de crédits. La monnaie reste le moyen d’échange du système mais n’a plus de consistance, elle est purement virtuelle, ce n’est plus qu’une croyance : elle se confond désormais avec Largent. A ce stade, la monnaie ne peut plus évoluer ; elle est au bout de son évolution. Mais le temps ne va pas s’arrêter pour autant. Dès lors, deux hypothèse : soit la monnaie n’évolue plus, ce qui contrarie la loi universelle, soit toute nouvelle évolution lui sera fatale, puisque le néant est le seul avenir du virtuel. Dans ce second cas, qui est la seule hypothèse probable, resteraient donc des cartes sans objet. Coïncidence : le Civisme prévoit des Cartes comme moyen d’échange. Ce ne sera plus des cartes de crédits servant à manipuler la monnaie mais des Cartes civiques permettant d’attester la Citoyenneté. Que seront les Cartes civiques sinon une évolution révolutionnaire des cartes de crédits, une évolution fatale à la monnaie ? Autrement dit, l’informatique qui fait la puissance de Largent fait aussi la faiblesse de la monnaie. La dématérialisation de la monnaie, rendue possible par l’informatique, entraîne l’émergence d’un nouveau moyen d’échange et d’une nouvelle conception de l’échange qui seront fatales à Largent et à la monnaie. L’informatique est à la fois un problème aujourd’hui et la solution pour demain.
Un autre indice de la transition en cours est la réalité de notre mode d’échange. En théorie, nous faisons toujours du troc via le système de représentation de la valeur marchande qu’est la monnaie. En théorie, un salaire est fonction de la valeur du travail qu’il rémunère. Sans revenir sur l’absurdité de la soi-disant équivalence entre la valeur marchande et le travail ou tout autre chose, tel était en effet le schéma appliqué du temps où les hommes étaient payés à la pièce ou à la journée. On pourrait croire qu’il en est de même lorsqu’ils sont payés, comme aujourd’hui, au mois. Mais qu’en est-il réellement lorsque des millions de travailleurs, aux activités fort différentes, sont payés au salaire minimum légal ? Dans ces conditions, ils ne sont plus payés en fonction de leur travail, mais selon un statut. Leur paiement n’est plus un troc mais la reconnaissance d’un droit, celui d’accéder au marché en proportion dudit salaire. Autrement dit, leur droit d’accéder au marché est lié d’abord à leur statut puis au nombre d’unités monétaires dont ils disposent. Ce mode d’échange est une étape entre deux modes d’échange ; il dénature le mode d’échange monétaire et annonce l’échange social selon lequel les individus auront le droit d’accéder au marché en raison de leur statut, du seul statut reconnu, celui de Citoyen.
Enfin, l’apparition de l’informatique est une conséquence de la maîtrise de l’électricité qui, elle, favorise l’industrialisation de la production. Ces progrès nous ont fait entre dans l’ère de la production de masse. Or l’informatique et la production de masse sont les conditions nécessaires pour concevoir et mettre en œuvre un moyen d’échange utilisant la technologie de l’informatique et conférant aux Citoyens un pouvoir d’achat indéfini donc élevé. Un tel pouvoir d’achat n’a pas de raison d’être hors du contexte de production de masse, et concevoir un pouvoir d’achat obligatoirement limité, donc limité artificiellement, empêche d’adopter le principe selon lequel le droit d’accéder au marché doit être attaché à la Citoyenneté. L’absence de production industrielle oblige à recourir à la monnaie et enferme dans le système monétaire. Quoi de plus logique si l’on se souvient que la monnaie repose sur la notion de valeur qui naît du troc, c’est-à-dire d’un mode d’échange incontournable dans un contexte de production artisanale ? Il est également logique 1) que Largent et la monnaie survivent un temps à la disparition de la production artisanale, les idées évoluant moins vite que les choses, 2) que le Civisme soit théorisé peu après l’apparition de l’informatique, puisque cela devient possible, 3) que la Cité voit le jour peu après sa théorisation, puisque, alors, toutes les conditions sont réunies et que Largent n’a plus de raison d’être.
L’effondrement de la construction européenne est, elle aussi, l’indice d’une transition. On remarque, d’ailleurs, que l’effondrement de l’Union Européenne a pour cause ce qui semblait être la base de sa solidité : l’Euro. Unir des nations par une monnaie alors que la monnaie, par nature, divise les hommes était un non-sens. L’entreprise était vouée à l’échec. L’expérience le prouve, la vérité s’impose, même à ceux qui ne veulent pas l’admettre. Mais, surtout, l’Union Européenne était une construction contre-révolutionnaire. La Révolution qui doit avoir pour objet l’anéantissement de Largent et l’abolition de la monnaie n’aurait jamais pu se faire dans le carcan capitaliste européen. Une Révolution ne peut avoir lieu qu’à l’échelle des nations existantes qui seules ont l’unité requise pour une telle aventure. On pouvait craindre que les peuples soient à jamais enchaînés ; la force des choses a déjoué les tyrans et rallumé l’espoir.
Dans le même ordre d’idées, qui ne s’est jamais fait cette réflexion : « Ce n’est pas possible de voir ça à notre époque ! » Cette réflexion sous-entend qu’il y a manifestement une différence énorme entre le potentiel technique de la « société » et les conditions de vie réelles et les droits de la plupart des « citoyens ». Or il est vrai que l’écart n’a jamais était aussi grand. Pour s’en convaincre, il suffit de tracer sur un même graphique les courbes de l’évolution technique et de l’évolution politique. La première croît lentement jusqu’au XVIIIe siècle, s’accélère au XIXe et devient exponentielle au XXe. La courbe de l’évolution politique, du niveau général des droits, si l’on préfère, a la même allure que la précédente jusqu’à la fin du XIXe. Autrement dit, la fulgurante évolution technique de la fin du XXe n’a pas eu d’équivalent dans le domaine politique, et l’écart entre les deux courbes ne cesse de s’agrandir. Pire ! il semble que l’évolution des droits soit en panne, et même qu’il y ait régression. Cette régression n’est qu’un aléa de l’histoire. Une courbe progresse toujours en dents de scie. Par ailleurs, l’évolution des siècles passés indique que le progrès technique a, avec le temps, des effets dans le domaine politique. Logiquement, la modification des structures de production, pour s’adapter à l’évolution des produits, entraîne des changements de mentalité, suscite des revendications et provoque une évolution sociale. L’évolution technique fulgurante de la fin du XXe va infailliblement entraîner d’ici peu une évolution de la même ampleur dans le domaine politique. Sous cet angle, nous sommes là encore dans une période intermédiaire, entre une révolution accomplie et une autre en attente. Or une révolution dans le domaine politique qui portera les droits à un niveau inconnu, qui apportera la Démocratie et l’Egalité authentiques, ne se fera pas dans un contexte monétaire. Cette Révolution impliquera l’anéantissement de Largent et l’abolition de la monnaie (quoi de plus révolutionnaire ?) qui sont notre limite et font que nous piétinons aujourd’hui.
15:50 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
mardi, 29 mai 2012
PENSEE DU JOUR : charmant
Etre royaliste, c'est croire au prince charmant.
17:20 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.4. sur la POLITIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
lundi, 28 mai 2012
PENSEE DU JOUR : Bis repetita
Un immigrationniste de droite est un négrier ; un immigrationniste de « gauche », un colonialiste. L’un et l’autre sont des traîtres à la patrie et des criminels envers l’humanité.
20:04 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.6. sur les TRAITRES, 7.7. sur l'IMMIGRATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
LES ILLUMINES ET LA FACE OBSCURE DE LARGENT
Je vous présente aujourd’hui, tel quel, un texte que j’ai écrit en 2002 à l’attention de David Icke, auteur du livre, en deux tomes, « Le plus grand secret », dans lequel il parle des Illuminati et autres sociétés occultes et développe la théorie des reptiliens. Je ne doute pas, pour ma part, que des groupes agissent dans l’ombre et tirent les ficelles du monde. Mais ceci n’explique pas tout, et se contenter de cette explication (pour le moins capilotractée en ce qui concerne les reptiliens) est le meilleur moyen de passer à côté de certaines évidences dérangeantes, de tourner indéfiniment autour du pot et de sombrer dans le délire. Se donner bonne conscience aux dépens d’autrui est un réflexe vieux comme le monde mais ne fait pas avancer le schmilblick.
Le livre de M. Icke m’a donné l’occasion de me livrer à un exercice que la plupart des livres politiques permettent d’effectuer. C’est donc à titre d’exemple utile que j’ai exhumé le texte suivant.
UN DETAIL DE TAILLE !
M. Icke est passé à côté d’un élément essentiel alors qu’il tournait manifestement autour. Lequel ? Pour vous aider à trouver, voici un texte concocté à partir de phrases tirées de son livre "Le plus grand secret".
Parmi les domaines énumérés, c’est celui des finances qui a le plus d’importance pour la question du contrôle, de la création et de la manipulation de l’argent. (p. 319, TI) La présence physique a été remplacée par la présence financière, et le contrôle manifeste est devenu un contrôle clandestin. (p. 217, TI) Un emprisonnement travesti en liberté, un contrôle caché au lieu d’un contrôle manifeste. (p. 234, TI) Le système bancaire a rendu l’humanité esclave de monnaies et d’argent irréels. (p. 229, TI) Mayer Amschel Rothschild est cité pour avoir dit : Donnez-moi le contrôle de la devise d’un pays et je ne m’occupe plus de qui fait les lois. (p. 323, TI) C’est la raison pour laquelle les mêmes politiques sont imposées dans tous les pays (p. 218, TI). Il est beaucoup plus difficile d’identifier et, par conséquent, de résister à l’invasion de l’esprit et de la sphère financière. (p. 91, TII) Pour terroriser les gens vous n’avez pas besoin d’un fusil ou d’une bombe. Vous pouvez le faire en menaçant de détruire leur gagne-pain et de les expulser de leurs maisons pour vous faire payer des taxes illégalement. (p. 331, TI) La manipulation qu’exerce la Fraternité babylonienne sur le système financier fait en sorte que vous ne pouvez trouver un emploi. Cette force créatrice toute-puissante qui se trouve en vous ne peut être réprimée. Alors, elle se manifeste d’une manière qui se trouve déséquilibrée, empreinte des vibrations de la colère, du désespoir ou de la frustration. C’est ainsi que naît la violence et l’appétit pour les stupéfiants et l’alcool qui servent à étouffer la douleur émotionnelle. (p. 357, TII) Lorsque les gens sont amenés à vivre dans un état permanent de peur, d’impuissance et de désespoir, ils en viennent à se dissocier de la réalité et à devenir les moutons qu’ils sont encouragés à être. Ils ne vivent plus qu’à la dérive dans un état d’engourdissement servile. (p. 320, TII)
Ce texte à lui seul ne permet peut-être pas de réaliser la lacune de M. Icke, pourtant visible comme le nez au milieu de la figure. Aussi, pour mettre les points sur les "i", voici quelques phrases commentées :
La présence physique a été remplacée par la présence financière, et le contrôle manifeste est devenu un contrôle clandestin. (p. 217, TI) Un emprisonnement travesti en liberté, un contrôle caché au lieu d’un contrôle manifeste. (p. 234, TI ) Dès lors que Largent [croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger] existe, il y a des pauvres et des riches. Les riches sont les valets de Largent, mais les pauvres sont ses esclaves. Les riches sont les maîtres qui servent un tyran désincarné. Tout le monde ressent cette tyrannie, mais personne ne réalise d’où elle vient, car nul n’admet que la tyrannie ne soit pas le fait d’un homme. Mais dénoncer ou persécuter les riches ne sert à rien, comme nous l’a appris l’expérience. Leurs têtes peuvent tomber, elles n’entraînent pas Largent dans leur chute car son principe n’est pas fondamentalement remis en cause. Dès lors, les riches n’apparaissent plus comme des tyrans, puisque le seul véritable tyran est Largent, mais ils n’en demeurent pas moins les maîtres occultes du jeu. L’erreur est donc de revenir à nouveau à la croyance que la tyrannie est d’origine humaine, même si elle est effectivement servie pas des hommes.
Il est beaucoup plus difficile d’identifier et, par conséquent, de résister à l’invasion de l’esprit et de la sphère financière. (p. 91, TII) Ceci ne s’applique-t-il pas à Largent lui-même, à Largent qui est un fruit de notre imagination bien qu’il ait des conséquences réelles par la suite ? Or qui dénonce Largent ? Qui ose identifier Largent, non comme un moyen d’oppression, mais comme sa source même ? Est-ce parce que Largent n’est pas un homme qu’il ne peut sévir, que ses principes ne sévissent pas et avec plus de force que s’il était un tyran de chair ? C’est précisément parce qu’il est désincarné, que personne ne le conçoit comme un tyran, que personne ne s’y oppose et qu’il sévit en toute liberté !
Mayer Amschel Rothschild est cité pour avoir dit : Donnez-moi le contrôle de la devise d’un pays et je ne m’occupe plus de qui fait les lois. (p. 323, TI) Comment avoir le contrôle financier s’il n’y a pas d’argent ? Mais, ce qu’il faut retenir de cette phrase, c’est que les lois de Largent dépassent toutes les lois que les hommes peuvent édicter. Dans un système monétaire, le véritable maître, c’est Largent. Nul ne peut déroger à ses lois. Il suffit de regarder autour de nous pour le constater tous les jours, chaque seconde. Dès lors, il ne faut pas s’étonner de la phrase suivante :
C’est la raison pour laquelle les mêmes politiques sont imposées dans tous les pays (p. 218, TI). Largent impose ses lois. CQFD
Pour terroriser les gens vous n’avez pas besoin d’un fusil ou d’une bombe. Vous pouvez le faire en menaçant de détruire leur gagne-pain et de les expulser de leurs maisons pour vous faire payer des taxes illégalement. (p. 331, TI) Même s’il n’est pas un homme, Largent n’est-il pas un tyran ? Ceux qui font planer des menaces de représailles financières, font-ils autre chose que mettre en garde contre le courroux du tyran de ce monde ?
Le système bancaire a rendu l’humanité esclave de monnaies et d’argent irréels. (p. 229, TI) Pourquoi ne pas dire tout simplement que l’humanité est esclave de Largent, qu’elle est enfermée dans la logique monétaire, et que Largent est un tyran ?
Bien entendu, les gouvernements pourraient créer leur propre argent sans frais, et n’auraient aucun intérêt à payer au cartel banquier privé. (p. 211, TI ) Ils pourraient aussi abolir Largent s’ils comprenaient en quoi cette abolition consiste et qui n’a rien à voir avec l’idée que les gens s’en font. Pourrait-il y avoir changement plus radical ?
Parmi les domaine énumérés, c’est celui des finances qui a le plus d’importance pour la question du contrôle, de la création et de la manipulation de l’argent. (p. 319, TI) Un monde guidé par la force créatrice et non par les profits des banquiers de la Fraternité. (p. 357, TII) Abolir Largent serait-il le coup le plus rude porté à la Fraternité ?
L’argent dans les banques est un mythe, un autre abus de confiance. (p. 319, TI) Largent ne repose que sur la croyance que les échanges exigent son existence. Largent est un concept qui repose sur la notion de valeur (héritée du troc) et le principe de l’unité. Qu’est-ce que la notion de valeur sinon, au départ, un paramètre subjectif ? Car, par la suite, l’échange impliquant la notion de valeur (le troc) amène à adopter la monnaie qui finit par imposer ses propres valeurs. Qui fixe les prix ? Les prix sont essentiellement la conséquence d’autres prix, de sorte que les valeurs s’établissent indépendamment de la volonté des hommes. Les hommes sont donc entraînés dans un cercle vicieux sur lequel ils n’ont pas de prise, alors que, paradoxalement, ce tourbillon n’existe que parce qu’ils croient en Largent, en la nécessité d’un étalon de valeur.
Si nous respections la valeur intrinsèque de la créativité… Nous connaissons le prix de chaque chose, mais la valeur d’aucune. (p. 357, TII) Comment nous soumettre aux lois de Largent et aux valeurs qu’il établit, et respecter en même temps la valeur intrinsèque des choses. Largent repose sur la notion de valeur. Largent ne peut exister sans que nous acceptions les valeurs qu’il impose. Nous ne pourrons donc pas respecter la valeur intrinsèque des choses tant que Largent existera. Faut-il abolir Largent ?
Lorsque les gens sont amenés à vivre dans un état permanent de peur, d’impuissance et de désespoir, ils en viennent à se dissocier de la réalité et à devenir les moutons qu’ils sont encouragés à être. Ils ne vivent plus qu’à la dérive dans un état d’engourdissement servile. (p. 320, TII) Il faut donc commencer par détruire cet état, ce contexte. Largent n’est-il pas au cœur de nos "sociétés" capitalistes ?
La manipulation qu’exerce la Fraternité babylonienne sur le système financier fait en sorte que vous ne pouvez trouver un emploi. Cette force créatrice toute-puissante qui se trouve en vous ne peut être réprimée. Alors, elle se manifeste d’une manière qui se trouve déséquilibrée, empreinte des vibrations de la colère, du désespoir ou de la frustration. C’est ainsi que naît la violence et l’appétit pour les stupéfiants et l’alcool qui servent à étouffer la douleur émotionnelle. (p. 357, TII) Quand il est aussi clair que Largent est le moyen d’étouffer l’humanité, en la divisant par l’inégalité, comment ne pas penser à l’abolir ?
La Fraternité babylonienne connaît la loi de l’attraction et elle a mis en place un courant énergétique qui attire à elle l’argent dont elle a besoin. (p. 348, TII) 1) Il n’est pas besoin d’être sorcier pour comprendre pourquoi Largent va à Largent. 2) La richesse de la Fraternité repose peut-être sur des courants d’énergie, en tout cas elle n’hésite pas à se salir les mains pour s’en procurer. 3) Une seule chose est sûre, Largent est son arme la plus puissante, et peut-être sa seule arme.
Il est également important de nous libérer les uns les autres. (p. 349, TII) Largent nous oblige à nous asservir les uns les autres. Paradoxalement, l’individualisme est le terreau de la tyrannie. Diviser pour mieux régner. Fatalement, l’individualisme qui est la division extrême, favorise toutes les entreprises tyranniques. Or l’individualisme est lié à l’inégalité qui elle-même est liée à Largent. Avant de nous libérer spirituellement, il faut nécessairement qu’entre les hommes s’établissent des rapports pacifiques, il faut que les citoyens soient égaux, et non qu’ils soient des individus s’opprimant les uns les autres pour arracher des droits.
Equilibre égale harmonie. Déséquilibre égale disharmonie. Pour aboutir à la disharmonie, le déséquilibre s’impose. (p. 320, TII) L’inégalité n’est-elle pas le premier déséquilibre (au niveau des droits), la première source de conflit ? L’harmonie n’exige-t-elle pas l’Egalité, donc l’abolition de Largent ?
Yeats a écrit que l’objectif de la Fraternité babylonienne est que l’inégalité devienne loi (une inégalité devenue loi). (p. 248, TI) Quelle est la première conséquence de Largent ? L’inégalité.
Nous sommes à une époque de changement phénoménaux pendant laquelle s’effondreront tous les systèmes de croyance. (p. 351, TII) Largent n’est-il pas de toutes les croyances la plus funeste ? Il serait temps de s’en rendre compte !
Voir : Qu'est-ce que Largent ?
20:04 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
dimanche, 27 mai 2012
PENSEE DU JOUR : le pli
Un fer chaud pour un bon pli.
12:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.5. Pensées PROVERBIALES | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
samedi, 26 mai 2012
PENSEE DU JOUR : républicain ?
La question n'est pas de savoir si le Front National est républicain mais si les autres partis - euro-mondialistes, universalistes, immigrationnistes - sont encore français !
12:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
vendredi, 25 mai 2012
PENSEE DU JOUR : la prime
Une prime pour un riche est un juste dédommagement.
Une prime pour un pauvre est un ignoble chantage.
08:49 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
jeudi, 24 mai 2012
PENSEE DU JOUR : le piège de Largent
Alors que tout est essentiellement politique, le génie de Largent est de tout réduire à une question purement économique afin d’y répondre selon tout ou partie des préjugés monétaires et ainsi de ne jamais sortir du cercle.
C’est le piège dans lequel les adeptes du projet Zeitgeist tombent la tête la première.
08:14 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.2. sur LARGENT | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
mercredi, 23 mai 2012
PENSEE DU JOUR : droit et devoir
Celui qui est chez lui a le droit de vouloir ; celui qui est chez les autres a le devoir de se taire.
17:31 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.5. Pensées PROVERBIALES | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
LARGENT ET LE SYSTEME MONETAIRE
VOUS VOULEZ GARDER CE SYSTEME ?
GARDEZ TOUT : LARGENT, LA MONNAIE ET LEURS EFFETS,
MAIS N'ESPEREZ PAS CHANGER QUOI QUE CE SOIT,
NE PRETENDEZ PAS ETRE ANTI-SYSTEME :
VOUS ETES LE SYSTEME.
17:30 Écrit par Philippe Landeux dans 5. SCHEMAS, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : largent, système, monétaire, troc, argent, monnaie | Facebook | | Imprimer |
lundi, 21 mai 2012
PENSEE DU JOUR : métissocratie
Le nazisme, c’est l’aversion pour l’impureté et le génocide au nom de la race pure. Le métissage obligatoire, c’est le contraire. C’est l’aversion pour la pureté raciale et la destruction, par l’immigration, et au nom de l’antifascisme, de toutes les races, de tous les peuples, de toutes les nations.
Les Nazis n’étaient que des amateurs et des gagne-petit à côté des métissolâtres à la novlangue fleurie.
08:07 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.7. sur l'IMMIGRATION | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | Imprimer |
samedi, 19 mai 2012
LA VIE EN ROSE (dessin)
21:45 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
QU’EST-CE QUE LARGENT ?
Origines et conséquences
de Largent, du troc et de la monnaie
Largent, c’est la croyance que la notion de valeur (marchande) est nécessaire pour échanger.
Largent est le cœur de notre monde. Il est au cœur de tous les systèmes monétaires qui, au final, n’en forment qu’un. Mais il n’est pas la monnaie ; il est sa raison d’être. On juge cependant un arbre à ses fruits.
La monnaie est une convention sans consentement : elle est créée, cautionnée et imposée par l’Etat (1) qui oblige les particuliers à l’accepter et qui l’accepte ou l’exige lui-même en paiement. Une fois en circulation, une fois que chacun en a besoin, elle s’obtient en cédant un bien ou en rendant un service (légal ou illégal) contre une certaine quantité d’unités monétaires à celui qui en détient. (Du moins est-ce là le mode normal d’obtention puisque, étant une chose matérielle, elle peut aussi être volée.) La quantité d’unités monétaires échangée (le prix, la valeur marchande) est soit définie à l’avance par l’un ou l’autre des protagonistes de l’échange, soit d’un commun accord au moment de l’échange. C’est la quantité d’unités monétaires ayant réellement changé de mains qui détermine le prix momentané de la chose obtenue en échange. Tant qu’un prix n’est pas validé par une transaction, il est illusoire. Une chose invendue ou invendable ne rapporte rien ; sa valeur marchande est nulle quelles que soient les prétentions du vendeur.
La monnaie est à la fois une unité de valeur, un étalon de la valeur, une propriété, une représentation de la propriété, un moyen d’échange, de paiement ou d’achat — un moyen d’échange individualiste faudrait-il préciser —, un moyen d’appropriation et de dépossession, un moyen d’accéder au marché et, enfin, une portion de tous les droits dont la jouissance ou l’exercice passe par l’accès audit marché. Mais, pour toutes ces raisons, c’est aussi et surtout un moyen d’oppression, un moyen pour les puissants — qu’ils tiennent leur puissance d’une position sociale élevée ou de leur richesse — de dépouiller les faibles de leurs droits (d’abord de ceux dont la jouissance ou l’exercice passe par la monnaie, puis de tous les autres) et d’asseoir ainsi leur domination.
La valeur marchande d’une chose est sans rapport avec la chose elle-même. Rien n’a en soi de valeur marchande ; rien n’a en soi de valeur tout court. Une chose peut avoir de l’intérêt, de la valeur sentimentale pour celui qui la considère, mais cette valeur — qui ne se mesure pas et est pourtant la seule vraie valeur — n’est déjà ni universelle ni éternelle. En revanche, la valeur marchande d’une chose est imposée à tous par le marché, découle du coût du travail et des marges bénéficiaires que producteurs, transporteurs, commerçants et administration publique se sont successivement accordés et varie selon de multiples critères étrangers à ladite chose (lieu, temps, circonstances, quantité, appréciation, valeur de la monnaie, etc.). Même fixe à un instant T, elle varie encore selon le pouvoir d’achat des clients puisqu’elle augmente relativement à mesure que celui-ci baisse, et inversement. Bref, la valeur marchande est un leurre ; les prix sont indépendants des choses ; la monnaie ne sert qu’à payer les hommes. C’est le fait de payer les hommes qui confère une valeur marchande aux choses et leur fait croire, d’une part, qu’elles ont une valeur marchande intrinsèque, d’autre part, qu’ils ont besoin de monnaie pour mesurer cette valeur et procéder aux échanges ou accéder au marché, en un mot acheter. Certes, le besoin de monnaie est réel dans un système monétaire, mais les hommes créent eux-mêmes ce besoin moral et matériel ; ils s’enferment tous seuls dans ce cercle vicieux ; il ne dépend que d’eux d’en sortir.
La monnaie semble indispensable parce qu’elle correspond à la conception de l’échange qu’elle véhicule et que son usage inculque aux hommes. Cette conception est héritée du troc, mode d’échange que les hommes pratiquent instinctivement et inévitablement dans un contexte de production artisanale. Ce mode d’échange consiste à ce que les individus échangent entre eux des biens qu’ils ont produits ou dont ils sont du moins propriétaires. En échangeant des biens contre d’autres biens s’établit une équivalence entre eux et apparaît la notion de valeur marchande, laquelle se mesure alors, pour un bien, en quantité d’autres biens. C’est ainsi que s’impose aux hommes et que l’échange repose sur ce que nous appelons Largent, c’est-à-dire la croyance que la notion de valeur (marchande) est nécessaire pour échanger. Il est donc important de noter que 1) Largent n’a pas été imaginé et adopté par les hommes mais s’est imposé à eux par la force des choses, 2) la notion de valeur marchande est inséparable de l’échange individualiste, 3) Largent, la notion de valeur marchande et l’échange individualiste naissent et n’ont de sens que dans un contexte de faible production.
Cependant l’échange direct entre deux individus est souvent impossible, car il est rare que chacun d’eux désire simultanément un objet que l’autre possède et qu’il est disposé à échanger. Il apparaît que le troc est facilité si l’un d’eux se livre à un premier échange avec un tiers et échange avec l’autre ce qu’il a ainsi obtenu et qui n’a servi, à ses yeux, que d’unité de valeur et de moyen d’échange. Le troc porte donc en germe tous les principes qui, avec le temps, accouchent des monnaies primitives (objets ou biens pouvant être désirés soit pour eux-mêmes soit en tant que moyens d’échange usuels) puis des monnaies modernes, standardisées (désirées uniquement en tant que moyens d’échange). Ainsi, tous les fondamentaux du système monétaire proviennent du troc. La nature, la forme et la place de la monnaie ont évolué, mais pas les principes sur lesquels elle repose. En revanche, la monnaie met en évidence le caractère antisocial de l’échange individualiste et de la notion de valeur marchande que le cadre intimiste du troc permet de masquer ; elle développe, en outre, des vices nouveaux.
Avant de produire et de troquer — ce qui remonte seulement à quelques milliers d’années (l’Homme, lui, existe depuis environ 2 millions d’années) —, les hommes vivaient, comme les animaux sociables, en communauté : chacun participait aux activités collectives et recevait en retour une part du produit commun ; tous jouissaient des bienfaits de la cité ; ils étaient égaux en devoirs et dans tous les droits (sécurité, nourriture, abri) que leur communauté garantissait grâce à leur concours. Ils ne possédaient rien ou presque. Ils ne se distinguaient toujours pas par leurs propriétés lorsqu’ils se mirent à utiliser des pierres, des os ou des bouts de bois comme outils ou armes ni même lorsqu’ils se mirent à en fabriquer avec des techniques à portée de tous.
Mais arriva un moment où la fabrication de certains objets exigea un certain talent, et l’envie que suscita ces objets incita à leur fabrication et détourna les fabricants des activités collectives sur le produit desquelles ils n’eurent donc plus aucun droit. La nécessité pour les fabricants de vivre de leur production et l’envie des autres de posséder personnellement ces objets obligèrent les uns et les autres à échanger. Mais comment les fabricants purent-il accorder la priorité de l’échange à un plutôt qu’aux autres alors que tous désiraient l’objet rare et qu’aucun, dans le cadre d’une communauté, n’avait rien de spécial à offrir ? Pour pouvoir être départagés, ces derniers durent se distinguer et donc s’activer de leur côté pour disposer de biens propres susceptibles d’intéresser les fabricants dont l’intérêt était évidemment d’échanger avec le plus offrant. C’est ainsi que, pour pouvoir pratiquer le troc, alors seul mode d’échange possible, les membres de la communauté délaissèrent de plus en plus les activités collectives pour finir par se consacrer exclusivement à des activités individuelles. Autrement dit, le devoir de participer à la vie de la cité en contrepartie de ses bienfaits tomba en désuétude, les individus se ménageant eux-mêmes leurs principaux « droits ». Le rôle de la cité était désormais nul au quotidien. Il n’y a avait déjà plus de communauté, mais seulement une collection d’individus.
Mais l’Homme est un être sociable. Il a besoin de vivre en société et croit que tel est le cas dès lors qu’il a des liens avec ses semblables. Or il ne suffit pas que des individus aient des points communs (géographiques, ethniques, historiques, culturels, familiaux) pour qu’ils forment une société. L’état de société est défini par des rapports intangibles et universels entre ses membres ; l’appartenance à une société est plus une question d’actes que d’origine. Des individus n’ayant pas de devoirs les uns envers les autres — comme il advient sous le troc — ne forment pas une communauté, même si tout concourt par ailleurs à leur donner cette illusion. Néanmoins, des individus qui croient former une communauté pensent avoir le devoir de la défendre quand elle est menacée, de sorte que leur communauté illusoire en temps normal devient une réalité dans les temps extraordinaires. Défendre la cité est en effet le premier devoir du citoyen et le dernier vestige de la citoyenneté après l’implosion de la société.
Le troc plonge les hommes dans un état étrange, inédit : ils ne sont pas tout à fait dans l’état de nature mais ils ne sont plus exactement dans l’état de société. Ce mode d’échange désolidarise les éléments du corps social mais sans les disperser ; il bouleverse les rapports sociaux, pour ne pas dire qu’il instaure des rapports antisociaux, tandis que les hommes aspirent toujours à vivre en société mais ne savent plus ce qu’elle doit être. Dès lors, ce qui tient lieu de société ne sert finalement qu’à cautionner les conséquences de l’échange individualiste.
La première de ces conséquences est l’obligation pour les individus d’être propriétaires de ce qu’ils échangent, donc de ce qu’ils produisent dans leur coin. Ils exigent donc que la « société » leur reconnaisse et leur garantisse la propriété sur leur production, alors que celle-ci ne la concerne plus. Mais, comme cette exigence est universelle, la « société » y consent. Autrement dit, les individus veulent avoir des droits grâce à la protection de la « société » sans que ces droits soient la contrepartie de devoirs envers elle. C’est le divorce entre les devoirs et les droits. Désormais, les droits n’ont aucun lien direct avec les devoirs ; ce ne sont plus que des conventions (arbitraires par définition, même si l’adhésion générale leur confère parfois une légitimité) ; c’est la porte ouverte à toutes les aberrations et à tous les abus. La notion même de devoir n’a plus guère de sens, puisque les obligations qui demeurent ne confèrent pas les droits qu’elles génèrent ou en confèrent qu’elles ne génèrent pas. Dans ce derniers cas, les droits en question sont le fait de l’appartenance à la « société » qui, elle-même, repose moins sur des devoirs que sur des critères.
Une autre conséquence du troc, et non des moindres, est la nécessité pour les paysans et les éleveurs d’être propriétaires de la terre qu’ils utilisent afin d’être propriétaires de ce qu’ils en tirent. La « société » doit, en toute logique, faire cette nouvelle concession. Le territoire commun est donc découpé en propriétés privées. Autrement dit, la « société » garantit à des individus le droit d’occuper et d’utiliser son territoire sans qu’ils soient tenus de l’exploiter correctement et de consacrer aux échanges leur production, du moins leur permet-elle de faire prévaloir leurs intérêts particuliers sur l’intérêt général. Quand tous les individus disposent d’une portion de sol, cela semble anodin. Mais quand tous n’en disposent pas, cela donne à une partie des « citoyens » la possibilité d’affamer et d’asservir l’autre. Il est donc doublement insensé que la « société » se dépossède de tout ou partie de son territoire et octroie à des particuliers le « droit » de nuire à leurs « concitoyens ».
L’échange entre individus (d’abord par troc direct puis via la monnaie) anéantit la société sur le plan des principes. Mais il se développe si lentement que les hommes s’y adaptent sans percevoir le changement et qu’ils ne comprennent pas la cause profonde du malaise social quand enfin ils le constatent. De citoyens égaux œuvrant ensemble, ils sont devenus des individus rivaux s’activant séparément. Cependant, le contexte propice au troc atténue les rivalités (une certaine entraide demeure), d’autant plus que les échanges sont rares, ne concernent que quelques biens ou objets et n’engagent qu’une infime partie de la production de chacun. Les individus (les familles) sont quasi autonomes ; ils pourvoient eux-mêmes à la plupart de leurs besoins. Paradoxalement, l’ère du troc est celle du moindre échange.
Avec l’évolution des techniques, l’accroissement de la spécialisation, la multiplication des produits et avec eux des besoins, les échanges s’intensifient, le troc direct atteint ses limites et la monnaie apparaît. Le renforcement de l’interdépendance entre les individus suscite leur regroupement géographique. Les spécialistes se concentrent dans les villages qui grossissent parfois jusqu’à devenir des villes exclusivement peuplées de producteurs spécialisés, obligés de pourvoir à leurs besoins élémentaires et autres par la vente quotidienne de leur production ou le paiement de leur travail.
La civilisation entre alors dans la phase monétaire qui dure tant que les conditions de production imposent le même mode d’échange, donc jusqu’à ce qu’une révolution au niveau de la production permette de concevoir et d’adopter un nouveau mode d’échange. Entre temps, la monnaie, hormis ses supports et ses formes variables selon les lieux et les époques, conserve les mêmes principes de fonctionnement et les mêmes propriétés, et a donc toujours les mêmes vices et les mêmes effets.
Nous avons déjà dit ce qu’est la monnaie ; nous allons expliquer ici d’où lui viennent ses caractéristiques et ses tares.
Les hommes n’ont pas conçu le troc ; ce mode d’échange s’est imposé à eux. En revanche, ils ont conçu la monnaie selon la logique du troc. Dans leur esprit, l’échange ne pouvait avoir lieu qu’entre deux individus ; il ne pouvait consister qu’à échanger une chose contre une autre, les deux choses étant au final supposées de même valeur. Pour faciliter les échanges, certains ont eu l’idée d’utiliser un bien ou un objet en tant qu’unité de valeur, c’est-à-dire de monnaie d’échange « universelle ». La monnaie pouvant représenter la valeur de toute chose, il s’agissait désormais de vendre ses produits ou son travail contre ladite monnaie afin d’en disposer en quantité suffisante pour pouvoir acheter ou payer à son tour les produits ou le travail des autres. L’échange monétaire n’est jamais qu’un troc en deux temps ou deux trocs consécutifs : c’est toujours du troc. Outre la notion de valeur et le caractère individualiste de l’échange monétaire, c’est aussi au troc que la monnaie doit d’être un moyen d’échange qui s’échange, qui change de mains. Cette propriété de la monnaie, qui aujourd’hui ne trouble personne, est une calamité absolue.
La monnaie est souvent considérée comme un objet neutre que les hommes utiliseraient mal. « Ce n’est qu’un moyen d’échange », entend-on, comme si la nature d’un moyen d’échange, la logique qu’il véhicule et sa façon de fonctionner étaient sans incidence ! comme si un outil convenait à tout usage parce que c’est un outil ! Il est vrai que les hommes peuvent aggraver les conséquences de la monnaie (alors cette aggravation est elle-même due à la permissivité de ce moyen d’échange, aux besoins qu’il crée et aux mentalités qu’il façonne), mais ils ne peuvent empêcher qu’elle ait des effets inhérents à sa nature et indépendants de leur volonté (essayer de contrarier ces effets est vain et même catastrophique).
Le moyen d’échange qu’est la monnaie fonctionne selon deux principes : 1) celui des vases communicants, 2) celui de l’attraction.
Des unités destinées à changer de mains à chaque échange circulent. Pour qu’il y en ait ici il faut en prendre ailleurs d’une façon ou d’une autre : c’est le principe des vases communicants. Or ces unités incarnent aussi le droit des individus d’accéder au marché, de profiter des bienfaits de leur « société » et de jouir des libertés qu’elle offre. Tout le monde (individus, travailleurs, chômeurs, entreprises, associations, administration, etc.) a besoin des droits que confère la monnaie et doit se les procurer aux dépens d’autrui. A cette fin, tous les moyens sont bons, puisque ces droits ne sont pas nominatifs ; ils appartiennent à celui qui détient la monnaie, quelle que soit la manière dont il se l’est procurée (L’argent n’a pas d’odeur.). Du moins lui appartiennent-ils tant qu’il ne les exerce pas, puisque pour en jouir il faut s’en dépouiller (payer). Il est donc dans la nature du système monétaire que les individus se livrent une guerre permanente dans laquelle tous les coups sont permis, une guerre dont leurs droits sont l’enjeu.
Des unités qui circulent selon le jeu artificiel des valeurs, qui incarnent et confèrent des droits et qui peuvent être accumulées finissent infailliblement par former des caillots, c’est-à-dire par se concentrer entre les mains de quelques individus. Ces derniers ayant plus de monnaie et plus de droits que les autres les tiennent dans leur dépendance et leur pouvoir. Les riches sont en position de force ; ils achètent tout, fixent la valeur des choses à leur avantage, prêtent avec intérêt et empruntent avec facilité. L’argent va à l’argent. C’est le principe de l’attraction. L’Egalité (en devoirs et en droits) est impossible dans le système monétaire ; il est au contraire dans sa nature que les inégalités s’accroissent au fil du temps, que le fossé entre riches et pauvres s’élargissent inexorablement.
Ces deux principes font que la masse monétaire n’est jamais suffisante pour la totalité des individus qui sont dès lors obligés de se déchirer pour en avoir une part ou ne pas perdre celle qu’ils détiennent. C’est un peu comme si, par grand froid, une couverture était mise à disposition de plusieurs individus sans qu’elle puisse tous les couvrir. Ne songeant qu’à sa survie, chacun s’y agripperait, tirerait de son côté : les faibles pour en avoir un bout même ridicule, les forts pour ne pas risquer d’être exposés un tant soit peu au froid. Tous raisonneraient de la même manière quoique étant dans des positions différentes.
La monnaie fait des droits une chose rare. La raison est simple : les droits sont incarnés par la monnaie qui, elle-même, représente des objets en terme de valeur parce qu’elle vient du troc. Or le troc est un mode d’échange primaire, celui auquel ont recours de petits producteurs. Sa logique sous-jacente correspond donc à un contexte particulier, un contexte où les produits sont rares. La monnaie suit la même logique et cela a un sens tant que la production demeure artisanale. Mais, à l’ère industrielle, un moyen d’échange reposant sur cette logique est à la fois anachronique et ubuesque. Dans ce nouveau contexte, la monnaie entretient l’idée que le mode d’échange est toujours individualiste, que les individus pratiquent toujours un troc indirect et qu’ils échangent leurs productions ou leur travail contre des salaires de valeurs équivalentes. En réalité, il n’y a plus d’échanges entre individus puisque, sauf exception, plus personne ne produit rien seul, chacun n’étant qu’un maillon de la chaîne de production dans le cadre d’une entreprise (il serait donc impossible de revenir au troc proprement dit) ; les travailleurs ne sont plus payés à la pièce mais au mois et souvent selon des barèmes standards pour toutes les professions ; ce n’est plus le travail effectué qui est rémunéré, mais le poste occupé ; le droit d’accéder au marché est désormais une question de statut. Le mode d’échange actuel combine donc deux logiques : celle du troc, périmée, et celle de la Cité, en devenir.
Dans une Société (ou Cité) digne de ce nom, la Citoyenneté s’acquiert et se conserve en remplissant les Devoirs du Citoyen, dont celui de participer à la vie de la Cité selon ses exigences, et garantit à tous les Citoyens la jouissance de tous ses bienfaits, résultats de leurs efforts collectifs. Parmi ces bienfaits figurent les biens et services mis sur le marché par les entreprises. Tous les Citoyens y ont accès ; c’est la Citoyenneté elle-même qui leur confère le Droit d’accéder au marché. Ce Droit est donc indéfini, égal pour tous et, en théorie, illimité. Bien qu’il n’y ait ni monnaie ni échange entre individus ni notion de valeur marchande, les Citoyens acquièrent des biens produits par d’autres et profitent des services d’autrui : les fruits du travail changent de mains, il y a donc échange. Mais, dans ce mode d’échange, la circulation des biens n’est qu’une conséquence. Le véritable échange a lieu entre le Citoyen et la Cité : il remplit ses Devoirs envers elle, elle lui garantit ses Droits. L’accès au marché est en quelque sorte forfaitaire : les Citoyens ne payent plus au détail les choses qu’ils acquièrent, pas plus qu’ils ne sont eux-mêmes payés individuellement ; en participant à la vie de la Cité, ils s’acquittent du « prix » pour accéder librement au marché, ils règlent globalement et à l’avance tout ce qu’ils en retirent. Comme dans le système monétaire actuel, l’accès au marché est en rapport avec un statut, à la différence qu’il n’y a qu’un seul statut, celui de Citoyen, que c’est ce statut lui-même, non des unités, qui confère le droit d’accéder au marché — ce droit n’a donc pas de limite intrinsèque, il n’est pas extérieur à ceux qui en jouissent, nul ne peut l’exercer à leur place et il ne peut plus leur être ravi — et que les Citoyens sont réellement égaux en Droits. (Tout ceci permet sans doute de comprendre pourquoi et comment la monnaie qui sert à payer le travail est surtout un moyen de voler les travailleurs, de les dépouiller de l’essentiel de leurs Droits en tant que Citoyens. Et que dire des personnes qui participent objectivement à la vie de la « Cité » mais qui, n’étant pas des acteurs économiques, ne reçoivent même pas de salaire ?)
Nous sommes à la croisée des chemins. L’ère industrielle a transformé la nature des producteurs et, partant, celle des protagonistes des échanges. Le salariat repose sur la monnaie mais invalide ses postulats. L’ère industrielle a également porté à son paroxysme l’interdépendance des individus. Seule la monnaie leur inculque encore l’individualisme. Mais l’informatique précipite la fin de cette dernière (particulièrement en France) et offre de nouvelles possibilités. Des mutations fondamentales sont en cours. Un monde meurt ; un autre est en gestation. Comme toujours, les choses ont évolué plus vite que les mentalités, mais les hommes combleront bientôt le retard et accompliront alors la plus grande révolution de tous les temps (Illustration).
Les premières monnaies furent des biens ou des objets rares ou imposants, ayant de la valeur soit par la convoitise des hommes (coquillages, pierres) soit par leur utilité propre (animaux, bijoux, métaux). Elles s’avérèrent incommodes (périssables, abondantes, encombrantes, hétérogènes) et médiocres en tant qu’étalon de valeur. Les hommes y renoncèrent donc pour d’autres toujours plus pratiques, plus rares, plus uniformes et plus constantes, jusqu’à ce qu’ils réalisent que la valeur du support importe moins que celle qu’ils lui accordent, que tout support matériel est inutile, que des unités virtuelles font aussi bien l’affaire, que leur mode d’échange repose intégralement sur la confiance et la croyance que la notion de valeur est nécessaire. Ce qui reste à la fin de la monnaie est l’essence de ce qui était au début, sous le troc : Largent.
Largent, c’est la croyance que la notion de valeur (marchande) est nécessaire pour échanger. Or qui dit valeur marchande dit différences de valeurs entre les choses, entre les produits, entre les travaux, donc différences de revenus et de salaires, donc inégalité en droits. En outre, la notion de valeur marchande n’a de sens que dans le cadre d’échanges entre individus, lesquels doivent être propriétaires de ce qu’ils échangent, donc de leur production, de sorte qu’ils doivent produire et travailler pour eux, par obligation économique, non plus pour la cité, par obligation sociale. Enfin, croire que la notion de valeur est nécessaire pour échanger revient à accorder toute son attention aux choses, à penser qu’elles importent plus que les hommes, à raisonner en terme de valeurs, non en terme de droits, à oublier la dimension sociale des échanges, à ne pas considérer les protagonistes comme des citoyens, donc à vider la citoyenneté de toute substance. Inégalité, individualisme, matérialisme, inhumanité, anéantissement des principes sociaux, destruction de la société (au sens de communauté), dissociation des devoirs des droits et dénaturation de chacune de ces notions, telles sont, parmi d’autres, les conséquences dialectiques de Largent. Avant même qu’il soit question de troc ou de monnaie et par quelque côté que l’on aborde le sujet, Largent se révèle être antisocial par nature. Qu’il régisse les échanges et soit donc au cœur de la « société » laisse songeur !
Largent se manifeste à travers le troc et la monnaie dont les nouvelles conséquences, toujours aussi désastreuses, sont indirectement les siennes. Tout ce qui découle de Largent y renvoie et en fait donc partie dans son acception la plus large. Mais utiliser Largent au sens large est dangereux car cela fait perdre de vue sa définition stricte et ne permet pas à ceux qui l’ignorent de la saisir. Ces derniers croient que Largent désigne ce qu’eux appellent l’argent, c’est-à-dire la monnaie dont ils ont, d’ailleurs, une conception naïve. Cette confusion a cependant du bon : même s’ils ne savent pas ce qu’est exactement Largent, ils comprennent qu’ils ne doivent plus ignorer l’argent, qu’ils doivent s’intéresser à la monnaie, ce qui est l’ultime étape avant la révolution. Certes, s’attaquer à la monnaie ne met pas nécessairement Largent en danger, mais abattre Largent impose d’éradiquer la monnaie, ce qui semble encore une hérésie. En somme, dénoncer Largent fait sauter un verrou mental, condition essentielle pour imaginer d’aller encore plus loin que la modification ou la simple suppression du moyen d’échange qu’est la monnaie.
Remettre en cause la monnaie n’est pas une première dans l’histoire. Dès le XVIe siècle, Thomas More imagina sa suppression dans Utopia. Mais aucun théoricien ni aucun « révolutionnaire » ne conçut jamais Largent. Leurs réflexions sur la monnaie et sur la société restèrent superficielles, de sorte qu’aucun ne put proposer ou mettre en œuvre un système alternatif viable à plus ou moins long terme. Quatre types de solutions furent envisagées : 1) le collectivisme, 2) le don, 3) le rationnement, 4) des crédits artificiels (2). Le collectivisme et le don ont en commun de supprimer toute forme de moyen d’échange par rejet de la monnaie, tandis que le rationnement et des crédits artificiels modifient la monnaie mais conservent un moyen d’échange fondé sur la notion de valeur puisqu’il recourt à des unités. Toutes ont en commun de ne pas avoir tiré les bonnes leçons du système monétaire, de reproduire certaines façons de penser et de se fourvoyer, par réaction, dans de nouvelles erreurs. La palme de la paresse intellectuelle revient cependant au don, solution qui consiste en tout et pour tout à abolir la monnaie et, pour le reste, à compter sur la providence et l’humanité. On supprime tout, on ne pense rien. Plus de moyen d’échange, donc plus besoin de société, plus de devoirs, plus de contraintes, plus de réalités, plus de pays, plus de frontières : tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ; on est tous citoyens du monde sans même savoir ce qu’est la citoyenneté.
Toutes ces solutions créent des vides dont la nature a horreur et envisagent des mesures contre-nature que la force des choses torpillera. Elles oublient l’adage : Chassez le naturel, il revient au galop. Quand elles suppriment tout moyen d’échange, elles éradiquent la monnaie mais n’extirpent pas Largent des esprits, car rien ne véhicule ni n’inculque une autre conception de l’échange et de la société, de sorte que les hommes, inconsciemment, en sont toujours au même point ; quand elles proposent un autre moyen d’échange, il repose toujours sur Largent et n’est qu’une monnaie bâtarde vouée au fiasco, car il est aberrant et désastreux de modifier le fonctionnement de la monnaie, puisque la monnaie telle qu’elle est et telle qu’elle fonctionne est la conséquence naturelle de Largent. Ces faiblesses conceptuelles viennent de l’absence de distinction entre la monnaie et le principe de moyen d’échange, de l’ignorance que toute forme d’unité est une monnaie et résulte de Largent. (3)
Largent a ses lois. La monnaie a ses lois. Toutes ces lois s’imposent aux hommes. Elles ne peuvent être étouffées. Au mieux peuvent-elles être contenues un certain temps par la force, car seule la force permet d’imposer des dispositions contraires à la nature profonde du système monétaire. Mais la volonté des hommes ne peut rien, à long terme, devant la force des choses et, tôt ou tard, Largent né pour régner reprend ses droits. Dominer Largent et dompter la monnaie sont des illusions et même des non-sens. Comment Largent, en tant que croyance, peut-il être dominé par les hommes qui croient en lui sans même le savoir ? Comment la monnaie peut-elle être utilisée autrement, « correctement », alors que c’est elle qui, de par ses origines et ses propriétés, commande la façon de l’utiliser et autorise aussi les utilisations perverses et criminelles ? Les hommes ne maîtrisent pas la monnaie, encore moins Largent dont ils ignorent l’existence ; ce sont eux qui sont en leur pouvoir et qui le seront tant qu’ils ne le reconnaîtront pas et n’en comprendront pas les raisons.
Philippe Landeux
Notes :
(1) La monnaie, moyen d’échange standard, peut aussi être émise par de puissants particuliers à la fois capables d’imposer ce standard et d’en assurer la valeur (dans l’optique d’asseoir leur pouvoir et de faire du profit). C’est ainsi d’ailleurs qu’apparurent les premières monnaies modernes en Chine. C’est également ainsi que les assignats émis par l’Assemblée constituante sous la Révolution, gagés sur les biens du clergé, devinrent des billets à force d’être eux-mêmes utilisés pour gager des « billets de confiance » émis par de riches particuliers. Mais c’est aussi ce que font les banques indépendantes (cartels de riches) depuis qu’elles ont dépouillé sournoisement les Etats du droit de battre monnaie et qu’elles les asservissent par le prêt à intérêt (ainsi aux USA en 1913, en France en 1973, au niveau de l’Union Européenne en 1992).
(2) Il existe une autre solution, appelée S.E.L. (Système d’Echange Local), qui combine troc et crédits virtuels. Ce mode d’échange, à cheval entre deux systèmes fondés sur Largent, n’est en rien révolutionnaire. Son nom seul indique qu’il est inapplicable à grande échelle (c’est tout le problème du troc) et ne répond donc pas aux impératifs contemporains.
(3) Toutes les théories alternatives au système monétaire tel qu’il est focalisent sur la monnaie mais ne distinguent pas la monnaie du principe de moyen d’échange, et semblent ignorer que toute forme d’unité est une monnaie et résulte de Largent. Il s’ensuit que les unes rejettent le principe de moyen d’échange et ses vertus par rejet de la monnaie et de ses vices, tandis que les autres, conscientes de la nécessité d’un moyen d’échange et pétries de préjugés monétaires, imaginent une autre forme de monnaie. Mais, comme toutes suivent plus leur inspiration qu’elles n’ont mené une réflexion approfondie sur la monnaie, aucune ne s’attaque à Largent, aucune n’attaque le mal à la racine. Dans le cas des systèmes monétaires soi-disant alternatifs, il est évident qu’ils sont toujours sous l’influence de Largent et qu’ils ne pourront surmonter leurs incohérences qu’en revenant à la monnaie ordinaire (unité de valeur qui s’échange). Quant aux systèmes de don et de répartition (collectivisme), ils n’ont pas compris qu’un moyen d’échange est le paramètre social le plus stable qu, à lui seul, il inculque aux hommes les principes qu’il véhicule. En supprimant la monnaie sans adopter un nouveau moyen d’échange, ils imposent un mode d’échange qui, d’une part, repose sur des concepts socio-économiques boiteux, qui, d’autre part, ne suffit à inculquer aux hommes ces concepts, de sorte que les esprits sont toujours sous l’emprise de Largent et se tourneront vers la monnaie, voire vers le troc, à la première difficulté.
07:43 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (14) | Tags : largent, argent, monnaie, troc, valeur, abolition | Facebook | | Imprimer |
vendredi, 18 mai 2012
FONDEMENTS PHILOSOPHIQUES DE LA DEMOCRATIE
Les Citoyens sont des individus qui s’associent pour être en Sécurité. Or il n’y a pas plus de Sécurité sans Liberté que de Liberté sans Egalité. L’association est nécessairement libre, c’est-à-dire consentie. Il faut être consentant pour faire partie de l’association dont les membres doivent eux aussi consentir à chaque nouvelle adhésion. Les conditions d’adhésion et d’appartenance, pour être dans l’intérêt de tous, sont égales pour tous et acceptées par chacun. Il s’ensuit que les lois ultérieurement adoptées ne peuvent remettre en cause le pacte fondamental (Contrat social) et doivent elles aussi être approuvées par les Citoyens, à l’unanimité en théorie, à la majorité absolue (des suffrages exprimés) en pratique, car l’unanimité ne peut jamais être atteinte. A défaut d’être tous favorables à une loi particulière, tous les Citoyens doivent être consultés à son sujet pour avoir l’opportunité de la faire rejeter. Le consentement individuel à chaque loi est dans l’acceptation par tous du principe de la majorité, lequel suppose la consultation. Peu importe de qui émane une proposition de loi (peuple, parlement, président, etc.) : elle n’en devient une que si elle est effectivement soumise à l’approbation de tous les Citoyens et entérinée librement par la majorité d’entre eux. Dans le cas contraire, une « loi » n’a aucune légitimité, elle n’a d’une loi que le nom : ce n’est qu’un diktat et un abus de langage.
Ceci étant, s’il importe peu de savoir qui est à l’origine d’une loi adoptée en bonne et due forme, il est important que tous les Citoyens aient le droit d’en proposer et puissent donc provoquer des référendums selon des modalités fixées par la loi (en l’occurrence par la Constitution), lesquelles doivent être suffisamment souples pour ne pas empêcher de fait les référendums « d’initiative populaire » et annihiler par des dispositions astucieuses un principe reconnu. Le droit de proposer des lois (donc des référendums) ne peut être la prérogative exclusive d’une portion de Citoyens qui, pour servir ses intérêts particuliers ou satisfaire des idées propres, pourrait ne jamais soumettre à l’ensemble des Citoyens les propositions que ces derniers attendent et leur interdirait de renverser ce qu’elle a fait, avec leur accord, mais par surprise ou tromperie. Un peuple ne saurait être vraiment libre sans être entièrement maître de ses lois.
Mais l’égalité des Citoyens dans le droit de concourir à la formation des lois (droit de cité) est impossible ou illusoire si l’inégalité règne par ailleurs, comme c’est fatalement le cas dans un système monétaire dans lequel la plupart des droits, dont les plus vitaux, dépendent de la monnaie. Or il y a nécessairement des riches et des pauvres sous Largent, du simple fait que la monnaie circule selon le jeu arbitraire des valeurs et ne peut se répartir également. Par suite, les riches qui ont le pouvoir économique exercent le pouvoir politique ou le confisquent sans peine. Les droits économiques (pouvoir d’achat) donnent du poids politique. L’égalité politique est donc impossible ou illusoire dans un système monétaire. Si un peuple arrive par miracle à l’établir, c’est-à-dire à annuler l’influence de la richesse dans les décisions politiques, il pourra détruire certains abus, mais ne corrigera pas le principal : les riches demeureront riches, et les pauvres, pauvres. La belle affaire ! A moins de renverser Largent, ce à quoi la focalisation sur l’humain ne prédispose pas, ce système (parfait sur le papier) ne changera fondamentalement rien et sera en permanence sous la menace des riches qui ont les moyens de tout corrompre et se ressaisiront tôt ou tard du pouvoir politique s’ils ne se contentent pas de tirer les ficelles.
Des lois ratifiées par le peuple souverain, composé de Citoyens égaux en devoirs et en droits, tant sur le plan politique qu’économique, c’est cela, tout cela et rien que cela la Démocratie.
Publié sur Riposte Laïque
Pour approfondir les questions de Peuple, Citoyenneté et Nationalité, voir : Réflexion sur la Citoyenneté
19:01 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
jeudi, 17 mai 2012
PENSEE DU JOUR : le côté obscur de la force
Il y a une force plus puissante que la philanthropie, le patriotisme, le progrès et la justice réunis, c'est l'appât du gain. Les intérêts financiers sont le véritable moteur des entreprises grandioses que seuls les peuples peuvent soutenir et dont ils ne sont jamais les bénéficiaires. Mais les peuples ne se mobilisent pas pour des motifs sordides. Il faut les duper, et, malheureusement, ils marchent presque à tous les coups.
12:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.2. sur LARGENT | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
mercredi, 16 mai 2012
PENSEE DU JOUR : la trahison
« Nos ennemis sont trop habiles pour nous trahir ouvertement ; l'espèce de trahison que nous avons à redouter, celle-là n'avertit point la vigilance publique ; elle prolonge le sommeil du peuple jusqu'au moment où on l'enchaîne ; celle-là ne laisse aucune ressource. »
Robespierre
2 janvier 1792
Discours contre la guerre
08:47 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
mardi, 15 mai 2012
IL ETAIT UNE FOIS…
UN MECHANT MECHANT ET UN GENTIL GENTIL
Il était une fois deux bons voisins, François et Jacques. Ils aimaient recevoir et avaient beaucoup d’amis, surtout Jacques. Ils mangeaient tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre, surtout chez François qui avait une maison plus agréable. En somme, Jacques invitait et François recevait.
Un jour, Jacques proposa à des amis en difficulté de s’installer chez François. Il frappèrent donc à sa porte, dirent qu’ils venaient de la part de Jacques et, sans attendre de réponse, entrèrent. François releva leurs mauvaises manières, mais, serviable et aimable, leur fit bon accueil. Ils s’installèrent dans le salon et s’invitèrent à sa table. François, d’un naturel prévenant, leur cuisina un bon repas. Mais sa cuisine ne fut pas à leur goût. A la fin du deuxième repas, ils manifestèrent leur mécontentement et fixèrent le menu suivant. François releva à nouveau leur toupet mais, par égard pour leur malheur et par respect pour son ami, garda pour lui son opinion, s’excusa et promis de faire mieux à l’avenir.
A vrai dire, François, qui ne savait pas pour combien de temps ils étaient là, se demandait quand ils allaient partir. Il posa la question à Jacques qui lui répondit que « les amis des amis sont des amis » et que, par amitié pour lui, il devait tout accepter de ces malotrus, d’autant plus qu’il lui envoyait de nouveaux « potes », avec consigne de faire comme chez eux. Ce sens aigu de la solidarité et du partage fit honte à François qui avait failli sombré dans l’égoïsme.
Les nouveaux venus plantèrent une tente dans le jardin et, comme les premiers, prirent place à table. La cuisine, conforme aux exigences des premiers, était à leur goût mais la présence de François les indisposa, ce que tous les potes lui signifièrent. François, stupéfait et outré, ne dit mot, continua à leur préparer les repas mais mangea désormais seul à la cuisine. Il ne vivait d’ailleurs plus qu’entre la cuisine et sa chambre vu que ses hôtes forcés se réunissaient dans le salon pour discuter, jouer et regarder leurs émissions de télévision.
François se plaignit à Jacques de leur manque de savoir vivre et lui demanda d’inviter « ses potes », sinon à partir, du moins à le respecter. Mais Jacques peignit si bien les joies et la beauté de la convivialité et conspua si violemment l’esprit petit-bourgeois que François n’osa insister, tout en comprenant qu’il n’avait rien à attendre de lui. D’autant plus que ce dernier, pour montrer sa générosité et éprouver la sienne, lui confiait encore de nouveaux potes.
François n’avait plus le droit de s’occuper de la porte, de sorte que les nouveaux potes furent accueillis par les plus anciens, à bras ouverts. Mais comme il n’y avait plus d’espace pour eux, autre que la chambre de François, ils la réquisitionnèrent sur les conseils de l’assistance. François protesta, et tous le frappèrent. Et c’est ainsi que François fut réduit à dormir parterre dans le couloir. Il était chez lui, mais il travaillait pour nourrir des intrus dont il était devenu l’esclave. Jacques, son soi-disant ami, avait abusé de sa bonté, de sa bêtise et de sa lâcheté.
EPILOGUE 1
Un beau matin, François, mesurant sa déchéance et persuadé de son impuissance, se pendit dans les toilettes, au barreau de la fenêtre. Les intrus qui se sentaient déjà maîtres chez eux ne versèrent pas une larme et ce seraient même plutôt réjouis de la disparition de cette méprisable lopette. Mais sans lui, le frigo fut bientôt vide. Alors les potes se disputèrent, puis comptèrent sur Jacques pour le remplacer ou leur trouver une nouvelle poule aux œufs d’or, mais celui-ci fut introuvable. Tous finirent par quitter les lieux dévastés.
EPILOGUE 2
Un soir, dans un sursaut de suprême lâcheté, François fit discrètement ses valises et s’éclipsa dans la nuit, résolu à oublier ce cauchemar et à recommencer sa vie ailleurs. C’est en voyant que le petit-déjeuner n’était pas servi que les potes réalisèrent qu’il s’était enfui et qu’ils étaient enfin totalement chez eux. Mais sans François, le frigo fut bientôt vide. Alors les potes se disputèrent, puis comptèrent sur Jacques pour le remplacer ou leur trouver une nouvelle poule aux œufs d’or, mais celui-ci fut introuvable. Tous finirent par quitter les lieux dévastés.
EPILOGUE 3
La coupe était pleine. L’humiliation avait réveillé en François le sentiment de dignité. Le chantage à l’amitié ne marchait plus. Il était chez lui et rien ne justifiait qu’il soit ainsi envahi, dépossédé, outragé par ceux-là même qu’il aurait aidé de bon cœur s’ils avaient été corrects et moins nombreux. Il hésitait à savoir si Jacques, qui jouait les généreux à ses dépens et l’avait condamné à vivre un enfer, était un idiot ou un manipulateur. Cela n’avait plus importance : ce faux ami était le plus coupable de tous et subirait lui aussi sa vengeance. Poings, poison, poignard ou pistolet ? Pistolet. Seul contre tous, François ne pourrait rien aux poings. Le poison et le poignard, quant à eux, sont silencieux et François voulait du bruit, non seulement pour illustrer sa rage mais aussi pour que tous le regardent soudain avec effroi et que certains puissent fuir le carnage qu’il n’avait pas voulu. Le pistolet, donc. Cette résolution prise, François attendit encore quelques jours. L’arrogance des potes le faisait jubiler. Ayant retrouvé sa fierté, il pouvait tout encaisser de ces morts en sursis. Et, un matin, il ouvrit le feu. D’abord, sur ceux qui occupaient sa chambre, qu’il fit sortir au préalable de son lit. Puis sur un de ceux qui occupaient le salon et qui croyait encore pouvoir en imposer. Deux balles. Les autres se sauvèrent sous ses yeux sans demander leur reste (François n’entendit plus jamais parler d’eux). Il se rendit alors chez Jacques, éberlué ou feignant de l’être, et vida son chargeur. Enfin, il retrouva sa maison désertée et délabrée, mais le pire était derrière lui.
09:04 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |