mardi, 26 avril 2011
PENSEE DU JOUR : la corde
Un capitaliste vendrait à son bourreau la corde pour le pendre ; un gauchiste la lui rembourserait.
19:50 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.5. Pensées PROVERBIALES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : corde, capitaliste, gauchiste, landeux | Facebook | | Imprimer |
ETRE FRANCAIS : 3 conditions fondamentales
1) Etre Français, c’est non seulement se sentir Français, peu importe le lieu de naissance personnel et l’origine des parents, mais encore passer pour tel aux yeux des Français.
Ce qui implique de :
- Parler français,
- Connaître au moins les grandes lignes de l’histoire de France et de faire sienne cette histoire,
- Admettre deux vérités : 1) la population de la France métropolitaine, depuis l’origine et jusqu’au milieu du XXe siècle, était européenne, donc blanche (Celtes, Gaulois, Romains, Francs, Germains, Vikings, immigrés ou réfugiés européens), et doit le rester majoritairement, 2) le Peuple français est marqué par une longue tradition chrétienne,
- Partager les valeurs humanistes de la France sans pour autant être naïf,
- Adhérer aux principes de démocratie et de laïcité,
- Considérer la femme comme égale en droits de l’homme,
- Vibrer en entendant la Marseillaise et en voyant un drapeau français,
- Se soucier des intérêts de la France d’un point de vue français,
- S’adapter, en tant qu’immigré, et non s’imposer,
- Ne pas importer et tolérer des us et coutumes étrangers à plus forte raison contraires à la loi,
- Ne pas insulter la France et les Français de quelque manière que ce soit et être outré par de tels propos.
Ce qui exclut de :
- Parler autre chose que le français avec d’autres Français ou supposés tels,
- S’appeler, de conserver ou de donner à ses enfants des prénoms manifestement étrangers à la culture française,
- S’habiller quotidiennement selon des modes culturelles ou religieuses typiquement étrangères,
- Mettre sans cesse en avant des origines personnelles étrangères,
- Considérer les problèmes internes ou externes d’un point de vue étranger ou autre que français.
2) Etre Français, c’est considérer le Peuple Français comme sa seule patrie en tant que citoyen, l’Humanité étant la patrie virtuelle de tout homme.
Ce qui implique de :
- Considérer la France comme sa maison, les Français comme sa famille, et agir en conséquence,
- Savoir distinguer, reconnaître honnêtement, ce qui est français de ce qui ne l’est pas,
- Considérer que, comme tout Peuple, le Peuple français est souverain chez lui,
- Etre dégagé de toute allégeance envers quelque puissance étrangère que ce soit,
- Servir la France,
- Etre prêt à défendre la France au besoin au péril de sa vie,
- Vouloir une France forte, grande et juste.
Ce qui exclut de :
- Avoir ou conserver une double nationalité,
- Se prétendre exclusivement européen ou citoyen du monde,
- Ne pas savoir faire ou nier la distinction entre être Français et être étranger.
- Insulter, dénigrer la France et les Français.
3) Etre Français, c’est faire honneur à la France en toutes circonstances, sur place comme à l’étranger.
Ce qui implique de :
- Etre fier d’être Français (ce qui n’a rien à voir avec la politique du gouvernement),
- Aimer la France et tout faire pour la faire aimer des gens respectables,
- Etre courtois envers les étrangers en France,
- Avoir un comportement irréprochable à l’étranger,
- Vouloir préserver et embellir le patrimoine français, local et national,
- Défendre, même seul contre tous, l’honneur et l’indépendance de la France,
- Etre terrible dans le combat, humain dans la victoire, debout dans la défaite.
Ce qui exclut de :
- Etre souillé de crimes,
- Se comporter comme un porc (du genre cracher ou taguer partout),
- Etre défaitiste.
Reprenons point par point, en commençant par les principaux.
« Etre Français, c’est non seulement se sentir Français, peu importe le lieu de naissance et l’origine des parents, mais encore passer pour tel aux yeux des Français. » Si l’on n’admet pas la logique de cette première condition — valable pour toute nation, sauf ajustements —, alors il faut raisonner par l’absurde. Remarquons tout d’abord qu’il est question ici d’être Français d’un point de vue officieux, d’après le sentiment des Français, et non d’un point de vue légal ou selon les dires de l’intéressé. Etre Français consiste donc, pour commencer, par se sentir Français. Cela pourrait-il consister à se sentir Espagnol ? Etre Espagnol pourrait-il consister à se sentir Français ? Non. Cela implique ensuite d’être considéré comme Français par les Français, donc de ne pas être perçu par eux comme un étranger. Cette perception repose sur des indices de diverses natures (attitudes, propos, accoutrements, croyances, etc.) qui heurtent la conception que les Français ont d’eux-mêmes et les empêchent viscéralement de voir l’intéressé comme un des leurs, ce que celui-ci ressent. Il ne suffit pas qu’un Français veuille être Espagnol et croit faire tout ce qu’il faut pour l’être pour que les Espagnols le considèrent comme tel si tel n’est pas leur sentiment. Dans ces conditions, un Français saura que quelque chose le sépare des Espagnols et qu’il n’en est pas un, même s’il l’est sur le papier.
Ce premier point était au départ complété par la mention « et des étrangers » (« passer pour tel aux yeux des Français et des étrangers »). Mais cet ajout n’était pas opportun et a été supprimé. Il est vrai que lorsqu’un individu passe pour un étranger à une nation auprès d’étrangers d’une autre nation, il y a de fortes chances pour que les nationaux dont il se dit le compatriote le considèrent également comme un étranger vis-à-vis d’eux. Si des Allemands voient un Français dans un individu, il est rare que les Espagnols le prennent pour un des leurs. Mais il se peut que des étrangers, moins sensibles que les nationaux, soient dupes ou que, considérant à tort un ex-compatriote comme un renégat, ils lui donnent du Français par mépris, ce dont les Français, eux, ne doivent pas être dupes. Il s’ensuit que le ressenti des étrangers compte moins que celui des nationaux, voire pas du tout, d’où l’inutilité de le mentionner.
« Etre Français, c’est considérer le Peuple Français comme sa seule patrie en tant que citoyen, l’Humanité étant la patrie virtuelle de tout homme. » Avant de considérer que le Peuple Français est sa seule patrie, la patrie à laquelle il appartient, il est nécessaire de reconnaître que l’Humanité est composée de divers Peuples, de diverses patries.
Tous les hommes font partie de l’Humanité, mais cela ne signifie pas que l’Humanité soit leur seule patrie. En fait, l’Humanité, en tant que patrie, est aujourd’hui un concept sans portée pratique. Ce concept n’aura éventuellement de sens que lorsque l’Homme aura essaimé dans l’Espace ou sera confronté à une civilisation extra-terrestre. Même alors l’Humanité ne sera pas uniforme. La Terre sera une fédération de Peuples, de nations ayant chacune des particularités héritées de leur histoire et conformes à leur développement. A moins bien sûr que le gouvernement mondial ne tiennent aucun compte de ces différences millénaires et impose en tout des normes universelles qui, du reste, n’élimineront pas les continents, les races et les climats (A un moindre niveau, l’Union Européenne suit déjà cette pente.). Le risque majeur d’un gouvernement mondial est cependant qu’il reconnaisse ces différences et, du coup, ne gouverne que dans l’intérêt ou selon les vues des nations (ou pire des entreprises ou des personnes) les plus riches, les plus puissantes. Le beau rêve de la patrie universelle est un piège. Le paradoxe de ceux qui nient les patries au nom de l’Humanité, des différences individuelles et de l’Egalité est que le monde qu’ils promettent serait soit plongé dans l’individualisme absolu, livré à la loi du plus fort, donc sans Egalité, soit écrasé par l’uniformité, donc sans respect des différences individuelles et collectives. En somme, ils veulent des choses qui conduisent à un résultat contraire à leurs aspirations.
Il y a bien sûr une certaine uniformité au niveau des nations, mais ce sont elles qui, de par leurs différences, font la diversité de l’Humanité. Faire sauter les barrières qui séparent les hommes en nations reviendrait en quelque sorte à jeter dans un même seau le contenu d’une multitude de pots de peinture. Le résultat prévisible est une couleur unie et infâme dans laquelle il est impossible de reconnaître les couleurs initiales... à moins que, de par leur densité, les couleurs se reforment après mélange, comme de l’huile dans de l’eau. Heureusement ! faire sauter ces barrières est une vue de l’esprit, d’un esprit occidental devrait-on préciser. Car ces « barrières », ces délimitations ne sont pas seulement administratives ; elles ne sont pas purement artificielles ; elles sont avant tout dans la nature des choses. Ce ne sont pas les nations qui font les races, les ethnies, les identités nationales, les cultures, mais l’inverse. Les races, les ethnies, les cultures précèdent la constitution des nations (modernes), même si une nation ne se réduit pas à cela. Rien ne peut effacer les points communs qui réunissent certains hommes et les distinguent des autres ; rien ne peut ôter aux hommes le sentiment d’être plus proches de certains que d’autres ; rien ne peut faire que des groupes humains n’existent pas ; rien ne empêcher que l’Humanité soit morcelée en Peuples, nations, patries, état, pays, villes, villages, tribus.
Les patries existent donc, qu’on l’admette ou qu’on le nie. Peu importe pour le moment de savoir ce qu’est la patrie France ; l’important est que des hommes considèrent le Peuple Français comme leur patrie.
Reste à savoir pourquoi être Français implique de considérer le Peuple Français comme sa seule patrie.
Tout d’abord, il est question d’être Français, pas d’être rien ou Espagnol ou Polonais. Celui qui ne considère pas le Peuple Français comme sa patrie, parce que l’idée de patrie lui fait horreur ou parce qu’il porte dans son cœur un autre Peuple n’est pas Français. Qu’il ne pense pas ou ne veuille pas l’être, personne ne l’y force et il ne l’est pas. Mais celui qui ne considère pas le Peuple Français comme sa seule patrie, qui pense en avoir plusieurs, ne l’est pas d’avantage. Quelle que soit la raison pour laquelle son cœur est partagé, il ne se sent pas Français à part entière et les Français perçoivent fatalement son côté étranger qui les empêche de voir en lui un des leurs, ne lui en déplaise. Etre Français, c’est ne pas être autre chose en tout ou partie. On l’est tout entier ou on ne l’est pas (aux yeux des Français et de la France). C’est un peu comme si un joueur, sous prétexte d’aimer les deux équipes, jouait pour et contre les deux équipes en même temps ; personne ne lui passerait la balle.
Ceci nous amène à la seconde raison qui est qu’un Français a des devoirs envers le Peuple Français et des droits en France. Ces devoirs, liés à la Nationalité, sont censés témoigner de l’attachement sentimental à la France. Les droits qu’ils justifient sont censés être exercés dans l’intérêt exclusif du Peuple Français. Un individu en tout ou partie étranger ne mérite pas plus de jouir de ces droits, puisqu’on ne sait au profit de qui il les exercerait, qu’il ne mérite d’être autorisé à remplir ces devoirs, si tant est qu’il le veuille. Il n’est d’ailleurs pas sûr qu’il le puisse. Car toute Nationalité implique des devoirs et il n’est pas possible qu’un individu les remplissent dans deux pays en même temps. Il peut certes les remplir dans celui où il réside, ce qui est une trahison envers l’autre, ou s’absenter le temps de les remplir dans l’autre — si toutefois ils sont peu contraignants —, ce qui est une trahison envers le premier voire les deux. Ainsi, même si l’obstacle technique peut être éludé, l’obstacle moral demeure insurmontable. Une nation ne peut pas faire confiance en quelqu’un qui, au lieu de s’abandonner à elle, ne sait pas sur quel pied danser.
D’où la troisième est dernière raison. Dans la Cité, les notions de Citoyenneté et de Nationalité sont distinctes. Les droits fondamentaux, nécessaires au quotidien, sont liés à la Citoyenneté. Ceux liés à la Nationalité sont objectivement superflus et réservés, comme il a été dit, aux Citoyens qui se sentent particulièrement attachés à la Cité qui est pour eux leur patrie. Un Citoyen n’a pas impérativement besoin de la Nationalité, laquelle n’est pas imposée par la Cité (que ce soit en vertu du droit du sol ou du droit du sang) mais laissée aux choix des individus afin que, par ce choix et ce qu’il implique, ceux-ci indiquent pour quel Peuple bat leur cœur, à quelle patrie va leur allégeance. Les Citoyens peuvent donc choisir de refuser la Nationalité. En revanche, la Cité ne peut pas accepter qu’ils optent pour plusieurs Nationalités, ce qui revient à ne pas choisir, à ne pas prendre parti résolument pour elle.
« Etre Français, c’est faire honneur à la France en toutes circonstances, sur place comme à l’étranger. » Un individu peut penser de lui ce qu’il veut. Mais la Nationalité, par définition, dépasse l’individu. Elle signifie qu’il appartient corps et âme à un Peuple dont il est un représentant. Un individu peut donc penser qu’il appartient à un Peuple mais il ne peut lui appartenir officiellement sans son consentement. Etre Français est donc être admis dans l’équipe France par le Peuple Français. L’admission et l’appartenance à cette équipe impliquent d’être un bon élément et de lui faire honneur, du moins de ne pas la déshonorer, sous peine d’en être chassé, car ce que chacun fait peut rejaillir d’une manière ou d’une autre sur tous. Ce principe vaut pour tout groupe ; la nation ne fait pas exception. Que l’on soit Français de cœur et de papier ou qu’on le soit simplement en esprit, faute de reconnaissance, ce sentiment porte à faire aimer la France et le Peuple Français, à donner le meilleur de soi-même, à être exemplaire pour donner du Français la meilleure image. Quiconque se dit Français sans être animé de telles intentions est un imposteur.
C’est par des propos ou des actes que l’on honore ou déshonore un groupe. Or l’honneur d’un groupe tient à la fois à la bonne opinion qu’il a de lui-même et à sa réputation auprès des étrangers. Il est donc deux manières d’honorer une nation : en respectant ses lois, en faisant quelque chose d’intrinsèquement bien ou de profondément agréable à la nation qui n’aura pas lieu de rougir voire se félicitera de posséder un tel individu, ou alors en étant correct et serviable envers les touristes ou en faisant quelque chose de profondément agréable aux étrangers qui donnera à ces derniers une bonne opinion des nationaux et les prédisposera favorablement à l’égard la nation. (Il va de soi que cette chose profondément agréable aux étrangers ne doit pas être contraire aux intérêts de la nation.) Il est donc également deux manières de déshonorer une nation : en étant parjure, en commettant une atrocité, en violant les droits sacrés d’individus, en trahissant les intérêts et la confiance de la nation ou en manquant de respect envers les touristes et, de manière générale, en suscitant le mépris des étrangers. Ceci étant, les actes en question, et à plus forte raison les propos, que ce soit dans un sens ou dans l’autre, ne peuvent toujours être légalement constatés, donc loués ou sanctionnés par la nation. Il faut donc que la nation indique clairement les comportements qu’elle réprouve et ceux qu’elle attend de tout Français, afin qu’ils entrent dans les mœurs ou en soient bannis, de sorte que la pression de la morale publique suffise dans la plupart des cas à les rendre naturels ou à les proscrire.
Venons-en maintenant à ce qu’impliquent et à ce qu’excluent ces grands principes dans le cas particulier de la France.
Etre et se sentir Français implique de « parler français ». Bien que cela paraisse difficile, on peut peut-être se sentir Français sans parler cette langue ou en la maîtrisant mal. En revanche, on ne peut être perçu comme tel si on ne la parle pas, qui plus est correctement. Dans la même logique, ceci exclut de « parler autre chose que le français avec d’autres Français ou supposés tels ». Si des Français ne parlent pas Français entre eux, qui, dans le monde, parle Français ? Les Français qui connaissent l’anglais le parlent-ils entre eux ? Non. Pourquoi ? Parce qu’ils sont Français. Eh bien ! ceux qui parlent autre chose ne le sont ni de cœur ni d’esprit. Il va sans dire que cette réflexion concerne les immigrés, leurs descendants et les enfants issus de mariages mixtes. Eux seuls peuvent être tiraillés entre deux cultures. Eux seuls peuvent faire le choix d’adopter et de pratiquer la langue de la nation au sein de laquelle ils vivent s’ils veulent en faire partie pleinement. La nation n’est d’ailleurs pour rien s’ils sont confrontés à ce choix ; la responsabilité leur incombe ou en revient à leurs parents. Quoi qu’il en soit, des immigrés qui perpétuent et parlent entre eux une langue étrangère ne peuvent pas passer pour autre chose que des étrangers. Même s’ils ne la pratiquent qu’en privé — ce qui serait acceptable mais paraît difficile à faire —, ce n’est pas sans risque pour leurs enfants qui vont souvent tomber dans une crise d’identité et peut-être la transmettre à leur tour.
Etre Français implique de « connaître au moins les grandes lignes de l’histoire de France et de faire sienne cette histoire ». Une nation est unie par son passé et n’a d’avenir que dans l’union. Ainsi, une nation qui oublie son passé, dont les membres ne sont plus que des individus égoïstes et mous du bulbe, est condamnée à être dissoute ou à se raffermir violemment. Dans les deux cas, des jours sombres la guettent. Il y a donc deux bonnes raisons pour qu’une des conditions d’accès à la nationalité française soit de connaître dans les grandes lignes l’histoire de France : la première, c’est que tous les Français doivent participer à l’unité nationale et, par conséquent, être porteurs de ce qui fait cette unité ; la seconde, c’est qu’un Français aime la France et veut lui épargner des jours sombres.
L’histoire de France ou du Peuple Français est l’histoire de tous les Français, et vice versa. Chacun d’eux doit la faire sienne. Il est cependant évident que cette histoire commune n’est pas celle de chaque individu, de chaque famille. Ceci est d’autant plus évident concernant les immigrés récents et leurs descendants. Il doit donc être clair, pour ces derniers, que lorsque l’on dit, par exemple, nos ancêtres les Gaulois, « nos » ne renvoie pas à un nous individuel, c’est-à-dire à une somme d’individus, mais à un nous collectif, aux Français pris en masse, au Peuple Français. « Ancêtres » ne fait donc pas référence aux ancêtres de chaque Français, mais aux prédécesseurs des Français actuels, aux hommes qui ont vécu avant eux sur le même sol, qui l’ont arrosé de leur sueur et de leur sang, qui y reposent et où les occupants présents et futurs de la France reposeront aussi. Quant au terme « Gaulois », il est réductif, mais il symbolise tous les Peuples qui ont devancé le Peuple Français en terre de France et qui sont, de fait, le passé de chaque Français. Un Français, qu’il soit de vielle souche ou de jeune greffe, doit donc faire sien ce passé qui est, pour ainsi dire, le tronc commun. Il n’est pas déplacé que la Constitution le rappelle, car, ce faisant, elle trace à l’école son devoir et étouffe dans l’œuf les revendications communautaires. Ceci n’interdit pas pour autant aux écoles de donner aux élèves un aperçu de l’histoire d’autres Peuples, afin d’enrichir leur culture générale, mais non pour satisfaire la curiosité de certains au sujet de leurs origines personnelles. Il est du reste parfaitement légitime, quoique potentiellement dangereux, qu’une personne d’origine étrangère veuillent connaître l’histoire du Peuple dont elle descend réellement bien qu’elle ne fasse pas partie, mais elle n’a pas besoin de l’école pour cela, elle peut très bien s’instruire par elle-même et elle en apprendra probablement davantage de cette façon.
Par suite, être Français implique « d’admettre deux vérités : 1) la population de la France métropolitaine, depuis l’origine et jusqu’au milieu du XXe siècle, était européenne, donc blanche (Celtes, Gaulois, Romains, Francs, Germains, Vikings, immigrés européens) et doit le rester majoritairement, 2) le Peuple français est marqué par une longue tradition chrétienne. » Ces vérités n’offensent personne. Par contre, les nier serait une offense à la vérité. Or aucune politique raisonnable ne peut être fondée sur un mensonge ou un oubli de la vérité. Croire que reconnaître que les Français sont essentiellement blancs est un affront aux immigrés de couleur ou extra-européens (le nier étant en revanche en affront au sens commun et aux Français) est non seulement une absurdité mais encore une gaucherie. Les mêmes qui font à tort de ce sujet un tabou ne dénoncent-ils pas avec raison, quoique avec excès, la colonisation par les pays européens ? Or, qui peut soutenir que, dans les colonies, « Européens » n’était pas synonyme de « Blancs » et qu’il n’existait pas un contraste physique entre eux, très minoritaires, et les populations locales ? Les Blancs ne seraient-ils blancs qu’à l’étranger ? Les hommes, d’où qu’ils soient, seraient-ils incolores parce qu’ils viennent en Europe ? Pourquoi, alors, parler de minorités visibles s’il n’y a rien à voir ? (Dans Vers la libération nationale, ouvrage contre l’impérialisme européen écrit en 1947 mais paru en 1962, le Dr. Kwame Nkrumah, d’origine africaine, comme son nom l’indique, note, page 16 : « Une colonie de peuplement est celle dont le milieu géographique et racial n’est pas très différent de celui de la « Métropole », tandis qu’une colonie d’exploitation comprend des hommes d’affaires, des consortiums, des cartels, des trusts, des administrateurs, des soldats et des missionnaires, tous plongés dans un milieu et dans des conditions tout-à-fait différents de ceux de leur pays d’origine. » Il reconnaissait donc les différences raciales et, partant, l’existence de races. Les Européens étaient racialement différents des colonisés. Pourquoi nier, aujourd’hui, la différence raciale entre les Européens et les immigrés provenant de ces ex-colonies ? Ce qui était vrai depuis toujours et jusqu’au XXe siècle est toujours vrai au XXIe ; ce qui était vrai dans un sens est vrai dans l’autre.)
Ce constat implique d’admettre que les Peuples européens, Français compris, étant blancs à l’origine, doivent s’assurer, en gérant l’immigration extra-européennne (et en tenant compte de la fécondité), que leur population reste majoritairement blanche. Sans même parler de problèmes culturels, il est évident que, lorsque la population d’un pays est remplacée par une population d’une autre couleur ou simplement d’une autre origine, il ne s’agit plus ni du même Peuple ni du même pays. Qu’un pays de Blancs soit essentiellement peuplé de Noirs ou de Jaunes ou qu’un pays de Noirs ou de Rouges soit essentiellement peuplé de Blancs, peu importe que le changement se nomme invasion, conquête, colonisation ou immigration, le résultat est le même, le pays change de face. Il se peut que le Peuple d’origine ne soit pas assez fort pour repousser une invasion, auquel cas il disparaît sous la masse, même s’il résiste. Mais lorsque le Peuple d’origine est fort, une invasion n’est pas une fatalité ; elle doit tout à sa faiblesse morale, en un mot à sa stupidité. Un Peuple qui n’ose pas être maître chez lui aura bientôt un autre pour maître. Ceci n’induit pas qu’il faille repousser toute immigration mais seulement qu’il faut la maîtriser et la gérer suivant l’origine des immigrés non seulement dans l’intérêt du Peuple autochtone mais aussi dans celui des immigrés. Car les capacité d’intégration d’un Peuple dépendent à la fois de ses caractéristiques propres et de celles des immigrés, liées à leurs origines. Certains immigrés peuvent s’assimiler facilement, passer inaperçus et être rapidement acceptés, tandis que d’autres ont par nature plus de difficultés à se fondre dans la masse, difficultés qui ne peuvent pas s’atténuer avec le temps si le nombre de ces immigrés, lui, augmente sans cesse. Ainsi, l’arrivée en France d’immigrés européens, comme cela a eu lieu au début du XXe siècle, ne peut honnêtement être comparée à l’arrivée d’immigrés extra-européens, comme cela dure depuis les années 1960. Les problèmes d’intégration de ces derniers et de leurs descendants, le rejet dont ils sont l’objet, ont avant tout des causes politiques, une absence totale de gestion, de prévision, une obsession de l’économique, un oubli de l’humain, le mépris du Peuple Français. C’est un fait : les immigrés, selon leurs origines et le pays d’accueil, rencontrent des difficultés spécifiques qui doivent être prises en compte dans la gestion de l’immigration. En la matière, le politiquement correct — du genre nous sommes tous des êtres humains —, la langue de bois — comme refuser de parler de l’immigration dans le débat sur l’identité nationale tout en affirmant que la France est diverse, sous-entendu en raison de la présence d’immigrés —, et le double langage — comme crier un jour vive les différences ! et, le lendemain, tout est pareil !, nier les races et faire l’apologie du métissage, condamner la colonisation mais applaudir à l’immigration, nier la culture et l’identité françaises, traiter de xénophobes ceux qui veulent les préserver, mais s’extasier par ailleurs devant les cultures du monde et voir comme des héros ceux qui les défendent, bref juger les choses selon des principes opposés selon qu’elles concernent des étrangers ou les Français et les Européens en général — sont désastreux. Le législateur et ceux qui prétendent inspirer les lois doivent arrêter de prendre leurs inclinations pour des sentiments universellement partagés, leurs désirs pour la réalité, la bêtise pour de l’audace intellectuelle et la lâcheté pour de la politique. Limiter l’immigration extra-européenne n’est pas une attitude raciste, haineuse à l’égard des intéressés, mais une question de bon sens, puisque l’expérience et les lois aussi multipliées qu’inutiles attestent que le Peuple Français, dont les capacités d’intégration sont limitées comme toute chose, a de plus en plus de mal à la digérer.
La nécessité de reconnaître, en tant que Français, la longue tradition chrétienne du Peuple français découle de la même logique. C’est une vérité. Les églises qui s’élèvent dans chaque ville et village de France en attestent. Il ne s’agit pas pour autant d’exiger que tous les Français soient chrétiens ni d’imposer aux immigrés de se convertir au christianisme. Il s’agit simplement d’une part de reconnaître que, quoique la France soit un état laïque, elle ne peut ni ne doit rayer mille cinq cents ans de son histoire qui ont marqué sa culture et façonné son patrimoine, d’autre part de signifier aux immigrés d’autres confessions qu’il y a des bornes à ne pas dépasser s’il veulent être acceptés voire devenir Français. La laïcité consiste en la séparation de l’Eglise (et de tout culte) et de l’Etat, en la relégation des croyances et des pratiques religieuses ou spirituelles dans la sphère privée, en la prise en charge des cultes par les fidèles. Elle est faite pour assurer l’unité nationale, pour que nul ne trouble l’ordre public sous prétexte de religion et pour que chacun puisse vivre sa foi en paix. La présence séculaire d’églises et de croix un peu partout n’oblige personne à croire et ne heurte personne, tant il est naturel d’en voir en France. En revanche, vouloir les abattre, au nom de la laïcité, susciterait une vive réaction tant de la part des croyants que des athées attachés aux traditions et au patrimoine. La laïcité ne serait alors que le prétexte invoqué par des fanatiques d’un nouveau genre, athées ou religieux, pour étaler sinon imposer à terme leurs propres croyances. Il en est de même pour certaines fêtes locales ou nationales d’origines religieuses, en particulier Noël (qui est en réalité une fête païenne d’origine celte). En clair, la laïcité n’exclut pas que la loi d’une nation considérée jadis comme la fille aînée de l’Eglise fasse quelques exceptions bénignes pour la religion dont se réclament, par conviction ou tradition, la plupart des Français. Ces exceptions imposées par l’histoire doivent être défendues par les Français et admises par les immigrés afin que la laïcité ne devienne pas, entre les mains de ces derniers, un moyen légal de contester les traditions du pays dans lequel ils (ou leurs parents) ont choisi de venir ou d’exiger en faveur de leur religion le même genre d’exceptions. D’autant plus que les problèmes ainsi suscités concernent moins la laïcité que l’« intégration ». Les Français ne doivent pas être dupes des immigrés, notamment des Islamisntes, qui traitent tout d’un point de vue religieux, même ce qui n’a finalement rien à voir avec la religion. La croyance est intérieure et tout ce qui, dans une religion étrangère, participe du décor et étiquette les croyants comme des étrangers (arrogants) aux yeux des autochtones doit être abandonné par les intéressés ou proscrit par la loi. Placer les débats sur le voile, les minarets, les prénoms, la langue et toute ce qui concerne les immigrés sur le terrain de la laïcité, c’est tomber dans le piège tendu par les Islamistes et les communautaristes. Tous ces problèmes ne concernent ni la religion ni la liberté ni la laïcité, mais l’assimilation des immigrés et l’intérêt national du seul point de vue qui compte en France, celui des Français. Le but ultime de ce discours républicain est que les immigrés, comprenant où ils sont, ne provoquent pas le ressentiment des Français par maladresse — en admettant qu’il ne s’agisse que de cela —, se confondent avec eux et soient acceptés par eux de bon gré. Ce n’est pas en jetant sans cesse la pierre aux Français et en noyant systématiquement le poisson que l’on parviendra à ce résultat.
Ces explications anticipent le point suivant : Etre Français implique d’« adhérer aux principes de démocratie et de laïcité ». La France actuelle n’est pas une véritable démocratie, car la démocratie ne se résume pas au droit de voter de temps en temps pour de soi-disant représentants. On peut même dire que, dans ces conditions, voter est un leurre. Dans une véritable démocratie, le Peuple est réellement souverain ; rien ne se fait en son nom sans qu’il se soit exprimé sur le sujet ; les lois qui ne sont pas son ouvrage direct doivent néanmoins être approuvées par lui, elles sont littéralement l’expression de la volonté du Peuple ; les élus sont à son service et en son pouvoir et non l’inverse ; de véritables contre-pouvoirs populaires existent ; c’est au pied de la lettre le gouvernement du Peuple, par le Peuple, pour le Peuple. Maintenant, si le Peuple Français n’est pas encore parvenu à la démocratie, il est néanmoins en marche sur la bonne voie. Les grands principes (Egalité, souveraineté du Peuple) sont foulés au pied, ils n’en sont pas moins reconnus et nul n’oserait les contester. Même les royalistes n’imaginent plus une monarchie féodale. En revanche, la France — après plus d’un siècle d’efforts, depuis 1789 jusqu’à 1905 — est bel et bien parvenue à la laïcité. Les Français sont partisans de la démocratie et de la laïcité. Or l’une et l’autre sont mises à mal par des immigrés, précisément par les Islamistes. Pour eux, la volonté du Peuple Français n’est rien, la loi coranique est tout. Si une telle logique ne débouche pas forcément sur une théocratie, elle oblige au moins à confondre le religieux et le politique. Et c’est au nom d’une religion étrangère, importée par des immigrés, que la démocratie et la laïcité, si difficiles à établir, sont attaquées en France, la première implicitement, la seconde ouvertement ! Comment les Français n’en seraient-ils pas outrés ? Comment les partisans de doctrines si contraires à la sensibilité française seraient-ils Français ?
Si l’on ajoute que les Français, aujourd’hui, considèrent « la femme comme égale en droits de l’homme » n’y a-t-il pas redondance ? Cela ne revient-il pas à jeter une fois de plus l’anathème sur les tenants du voile islamique, de la burqa, des mariages forcés, de la polygamie, de l’excision, en un mot sur des immigrés ? Toutes ces pratiques étrangères sont contraires aux mœurs et aux lois françaises. Qui peut dire sans rougir que leurs adeptes sont Français ou dignes de l’être ? On ne peut pas condamner ces pratiques sans dénoncer en même temps ceux qui les prônent. S’arrêter en chemin sous prétexte qu’il va être question d’immigrés et qu’il faut éviter les amalgames revient à faire de l’immigration un tabou et des immigrés un tout indivisible. Vouloir séparer le bon grain de l’ivraie est la seule politique raisonnable à l’égard des immigrés, et elle s’appuie sur l’affirmation de la France, de son identité, de son histoire, de ses valeurs, de ses traditions, de ses lois, afin que ceux qui les adoptent soient considérés avec raison comme Français, que ceux qui les respectent soient reconnus comme des étrangers honorables et que ceux qui les bafouent soient punis ou chassés. Ne pas faire d’amalgame suppose de faire honnêtement la part des choses, ce qui nécessite des références, françaises en l’occurrence, et exclut de prétendre toutes choses égales. Humanisme n’est pas synonyme d’aveuglement, d’angélisme, de laxisme ; il rime avec patriotisme. Un Français doit partager les valeurs humanistes de la France sans pour autant être naïf. Quelles que soient ses origines, il n’importe pas et ne tolère pas des us et coutumes étrangers à plus forte raison contraires à la loi. S’il est d’origine étrangère, il s’adapte au lieu de chercher à s’imposer ; il prévient les critiques au lieu de les susciter.
Un Français vibre « en entendant la Marseillaise et en voyant un drapeau français ». En y regardant bien, ceux qui ne vibrent pas ne se sentent pas Français ou ne le sont pas, qu’ils se disent européens, citoyens du monde ou qu’ils aient une autre nationalité — ce qui est la seule raison valable. Même s’ils sont Français sur le papier, même s’ils protestent qu’ils le sont dès lors que ce titre leur est contesté, leurs discours sur l’hymne national et le drapeau, sur le patriotisme, sur l’identité française, sur la France et les Français les trahit. C’est du reste leur droit de ne pas se sentir Français, de croire qu’ils ne sont que des individus ou que leur patrie est autre que la France. Mais au nom de quoi participeraient-ils à un débat sur l’identité française ? C’est aux Français de cœur de dire ce qu’il sont et ce qui les dérange, non à des Français de papier, à des étrangers réels ou virtuels, de leur dire ce qu’ils doivent être et ce qu’ils doivent tolérer. Le risque est grand que ces derniers, au lieu de s’exclure eux-mêmes du débat à défaut d’être honnêtes, donnent du Français une définition si large qu’elle s’appliquerait aussi à eux. Que vaudrait alors une pareille définition ? Rien.
On comprend que des individus qui se moquent de la France et de ses symboles mais prétendent qu’ils sont Français comme le premier venu ne sont pas Français dans l’âme et ne se soucient guère de défendre les intérêts de la France d’un point de vue Français, comme il est du devoir de tout Français digne de ce nom. Mettre sans cesse les intérêts des étrangers à la place des intérêts Français est une drôle de conception des intérêts de la France. C’est ainsi, par exemple, que, sous prétexte que les immigrés ont des raisons de quitter leur pays, certains prétendent que la France n’a pas le droit de maîtriser l’immigration, qu’elle est obligée de tous les accueillir, de les prendre en charge et de les supporter éternellement quoi qu’ils fassent, bref que les Français n’ont pas leur mot à dire à leur sujet. C’est simple, selon eux, la France n’a aucun droit vis-à-vis des étrangers, elle n’a que des devoirs et ceux-ci ont tous les droits ; elle doit avoir honte, ils peuvent être fiers ; les Français (les Blancs) ont toujours tort, les étrangers toujours raison ; ils sont bêtes, eux sont biens. Peut-on défendre les intérêts de la France, peut-on seulement être Français en ayant une pareille philosophie ? Il n’y a bien que ceux qui la partagent qui peuvent le croire et le soutenir.
Etre Français, se sentir Français, implique « de ne pas insulter la France et les Français de quelque manière que ce soit et être outré par de tels propos ». Cela devrait se passer d’explication. Les insultes envers la France et les Français sont perçues par les Français dignes de ce nom comme des offenses personnelles et ne peuvent être proférées par des Français. Précisons cependant, pour les durs de la feuille et les idiots de service, que l’interdiction d’insulter n’a pas pour corollaire l’obligation de flatter. Etre correct n’est pas être servile. Interdire d’insulter la France et les Français n’interdit pas de penser d’eux ce que l’on veut, de les critiquer avec raison, de se moquer d’eux gentiment. Ce sujet est néanmoins sensible car autant certains mots sont des insultes en eux-mêmes autant d’autres ont une connotation différente selon qui les prononce. Seuls les Noirs peuvent dire certaines choses sur les Noirs. Les mêmes mots dans la bouche d’un Blanc peuvent faire de lui un raciste. De même, certains mots, certaines phrases dans la bouche d’un étranger ou d’un Français de fraîche date, qui seraient anodins ou considérés comme de l’autodérision dans la bouche d’un Français, peuvent être perçus comme une insulte par les Français incontestables. Il est donc impossible de dresser une liste de mots, d’expressions ou de phrases interdits puisque l’insulte peut prendre des formes infinies et que tout dépend de qui les prononce, dans quel contexte et à propos de qui. Disons simplement que, en France, les Français sont seuls jugent en la matière et que tout ce qu’ils perçoivent comme une insulte envers eux et leur pays en est une.
Etre Français, se sentir Français, exclut de « parler autre chose que le français avec d’autres Français ou supposés tels », de « s’appeler, de conserver ou de donner à ses enfants des prénoms manifestement étrangers à la culture française », de « s’habiller quotidiennement selon des modes culturelles ou religieuses typiquement étrangères ». Chacun de ces points tombe sous le sens. Tous sont des indicateurs de la communauté à laquelle un individu appartient. On peut donc discuter en vain de leur pertinence en détail mais force est d’admettre qu’une personne qui ferait tout ce qui est proscrit ici n’aurait rien d’un Français et que, si tous les habitants de France faisaient de même, il ne resterait rien de la France au bout de deux générations. Imaginons que tous les habitants d’un pays parlent entre eux allemand, portent des noms allemands et s’habillent en Allemands : quel pays serait-ce sinon l’Allemagne ? Mais serait-ce toujours l’Allemagne si ses habitants ne parlaient plus que turc, portaient des noms turcs, s’habillaient en Turcs et ne juraient plus que par la Turquie ? Non ! Ce n’est pas la géographie qui fait un pays mais sa population, laquelle s’identifie par des us et coutumes propres dont les principaux sont la langue, les noms et les vêtements. Les individus qui n’en adoptent aucun sont purement et simplement des étrangers ; ceux qui n’en adoptent qu’une partie suscitent le doute et peuvent à bon droit être considérés comme tels ; seuls ceux qui renoncent à tous les us et coutumes étrangers (ostentatoires) peuvent prétendre être Français sans conteste. Remarquons d’ailleurs que ce n’est pas stigmatiser les Français d’origine étrangère que de signaler leurs maladresses pour qu’ils les reconnaissent et y remédient puisqu’en les commettant et en s’entêtant à les commettre ils se stigmatisent eux-mêmes. Renverser les rôles pour faire passer les Français pour des xénophobes et les immigrés non entièrement assimilés pour des oies blanches est non seulement de la mauvaise foi mais encore un mauvais service à rendre à la France et aux immigrés. Et quand des immigrés ou des descendants d’immigrés recourent à ce procédé gauchiste, au lieu de comprendre le point de vue français et leur intérêt, ils se discréditent définitivement. Car ils font alors deux choses que se sentir Français exclut, à savoir « mettre sans cesse en avant des origines personnelles étrangères » et « considérer les problèmes internes ou externes d’un point de vue étranger ou autre que français ». En l’occurrence, ils mettent dans la balance leur vécu, leurs origines, leur amour propre et faussent les débats qui concernent les étrangers et les immigrés dont ils se sentent solidaires. Mais pourquoi sont-ils solidaires des étrangers, pourquoi se sentent-ils visés par un débat concernant directement ou indirectement ces derniers s’ils sont Français ? Pourquoi pensent-ils que les Français leur reprocheront quelque chose s’ils n’ont rien à se reprocher ? Pourquoi ont-ils peur des amalgames s’ils n’ont rien de commun avec des étrangers ? Les Français droits dans leurs botes, quelles que soient leurs origines, n’ont pas ce genre de dilemmes. En prenant le parti des étrangers, en affichant des craintes que seuls des étrangers peuvent éprouver, en défendant des intérêts qui ne sont pas ceux de la France, en tenant des discours insupportables pour des Français, c’est eux qui, une fois de plus, tracent une ligne de démarcation et se stigmatisent.
Ainsi, dans le débat sur l’identité nationale qui est évidemment soulevé par l’immigration massive extra-européenne de ces quarante dernières années tous les Français sont globalement d’accord sur ce qu’est être Français et surtout sur ce qui est étranger à la France. Seuls les gauchistes et des descendants d’immigrés ergotent. Les premiers se voient en citoyens du monde et croient que la France n’est rien ou, pire, qu’elle est diverse ; les seconds qui se disent Français sont attachés à une culture étrangère et cherchent à faire croire que celle-ci peut faire partie de la culture française. Les uns et les autres, chacun à leur façon, les premiers par bêtise congénitale, les seconds par intérêt personnel, nient les spécificités françaises. Les seconds, en particulier, refusent certaines adaptations et, du coup, soutiennent que la France doit de fait s’adapter à eux, que les Français doivent les accepter tels quels. Quand Libération interrogent des « Français issus de l’immigration » sur le sujet, ils s’appellent Ali, Hassan, Fouziya, Taoufik, Douadi (N° 8885, vendredi 4 décembre 2009, p. 8). Comptons sur eux et Libération pour définir et sauvegarder l’identité française ! Certes, un prénom n’est pas tout, mais c’est à lui seul 90 % d’une identité, en raison de son impact sur la psychologie de l’intéressé et de sa perception par les autres. Un prénom est comme un écusson sur une épaule ; il indique à quelle communauté un individu appartient puisque la première chose que fait une communauté est de donner à ses nouveaux membres un nom conforme à sa culture. N’est-ce pas précisément ce que font les Musulmans sans se soucier du pays dans lequel ils se trouvent ? Malheureusement pour eux, ces pays ont aussi leur culture et l’appartenance à la communauté nationale passe par le port de prénoms conformes à la culture nationale. Il en est de même pour les vêtements. Prétendre, comme le fait Libération, qu’il suffit pour les Musulmans de « se couler dans les principes de la laïcité républicaine » (ibid, p. 2), autrement dit qu’il leur suffit d’adhérer à des principes universels qui, par définition, ne caractérisent pas la francité, même s’ils en font partie, est une plaisanterie. L’expérience a déjà prouvé que cela ne suffit pas. Par ailleurs, si l’on pourrait se réjouir que Libé reconnaisse que « la négation bien-pensante des difficultés ne sert à rien » (ibid), on déchante vite quand on lit (même colonne) que « La seule stratégie consiste à rechercher avec les minorités religieuses ou culturelles une indenté commune » (comme si l’identité commune des Français était inconnue, négociable et modifiable pour complaire à des adeptes d’us et coutumes étrangers ; comme si l’identité nationale était une question d’arrangement entre les politiciens et les minorités étrangères et non une question à trancher directement par les seuls Français !) et que « Les efforts [pour définir l’identité française] seront partagés » (comme si les Français, qui sont chez eux, devaient faire des efforts, c’est-à-dire renoncer en partie à ce qu’ils sont, pour que des immigrés, qui n’ont rien à exiger, en aient moins à faire, c’est-à-dire pour que leurs us et coutumes étrangers soient déclarés français). Quelle façon élégante de dire que les Français doivent baisser leur froc ! Car, c’est à n’en pas douter la philosophie de ce journal qui, quatre jours plus tôt, le 30 novembre, titrait à propos du référendum en Suisse interdisant les minarets : « Le vote de la honte ». Si les Européens, de tradition chrétienne, n’ont pas le droit d’interdire les minarets chez eux, symbole on ne peut plus ostentatoire et provoquant, symbole non pas d’une religion mais d’une hégémonie étrangère, quel droit ont-ils, d’après ce journal, de limiter les prétentions étrangères en général et islamiques en particulier ? Les minarets ne sont pas indispensables à la pratique de l’Islam qui, elle, est autorisée. Pourquoi serait-ce honteux de les interdire et de contrarier les Musulmans sur ce point ? Et si cette interdiction est honteuse, quelle interdiction concernant l’Islam (voile, burqa, mariages forcés, polygamie) ne le sera pas ? Inversement, toute obligation pour les immigrés de se conformer aux lois et à certains us et coutumes français ne sera-t-elle pas elle aussi qualifiée de honteuse par ce journal qui, fort heureusement, a abjuré la bien-pensance ? En clair, s’il est interdit d’interdire quoi que ce soit aux Musulmans et aux immigrés (pas même l’immigration clandestine et la présence illégale) ou de les obliger à quoi que ce soit, mais obligatoire pour les Français de ménager leur sensibilité et leurs intérêts aux dépens des leurs, donc de leur céder sur tout, où est le compromis ? La vérité est que, malgré les gesticulations politiciennes et la démagogie gauchiste, il n’y a pas de compromis possible sur ce qui, aux yeux des Français et du monde, est français ou étranger en France. Ce qui est typiquement Français ne deviendra pas autre chose, et ce qui est historiquement étranger ne deviendra pas Français même si les médias martèlent le contraire, même si les intéressés et leurs pseudo amis jouent les vierges effarouchées.
Un Français considère le Peuple Français comme sa seule patrie (en tant que Citoyen). Ceci implique qu’il considère « la France comme sa maison, les Français comme sa famille » et qu’il agisse en conséquence. Une nation s’appréhende et se gère de la même façon qu’un foyer. Ce qui est bon ou mauvais, raisonnable ou insensé, légitime ou injuste au niveau d’un foyer l’est tout autant à l’échelle de la nation — comme à celle d’un parti, d’une association, d’une commune, d’une région. Ceux qui n’appliquent pas les mêmes principes envers l’un et l’autre manquent de bon sens dans un cas. Or les hommes ont généralement du bon sens pour ce qui touche à leurs affaires : ils espèrent pour eux le meilleur : sécurité, liberté, ordre, confort, propreté ; ils sont prêts à défendre leur domicile et leurs enfants ; ils ne tolèrent pas que l’on s’invite chez eux et que des invités enfreignent leurs consignes, moins encore qu’ils prennent racine et vivent à leurs crochets ; ils savent ce qui leur appartient ; ils sont économes ou supportent bon gré mal gré les conséquences de leurs excès ; ils font avec ce qu’ils ont et ne sont pas généreux à leurs dépens. Etrangement, certains prônent pour la nation des politiques qui sont l’exact contre-pied de cette conduite et de ces objectifs, comme si elle était une abstraction au lieu d’être leur propriété et pouvait se gérer en dépit du bon sens, sans que cela prête jamais à conséquence, comme s’ils étaient étrangers à cette nation et ne partageaient pas ses intérêts. Alors la question se pose : sont-ils idiots ? sont-ils des traîtres qui s’ignorent ? sont-ils les agents de puissances étrangères ? sont-ils des étrangers ? Il n’est pas exclu que des Français soient idiots ou n’aient pas les yeux en face des trous à l’occasion. Il se peut également que, face à une situation complexe, des intérêts légitimes multiples et des solutions diverses, tous les Français ne placent pas la priorité au même endroit, si bien qu’ils en arrivent parfois à se combattre. Mais des patriotes français, quelles que puissent être les divergences entre eux, voient le Peuple Français comme leur patrie, leur famille, reconnaissent les traits qui le caractérisent, désirent tous préserver son identité, son patrimoine, ses traditions, ses symboles, son existence, s’accordent sur les règles de base que doivent suivre des immigrés pour en faire partie. C’est bien pourquoi le débat sur l’identité nationale dépasse le clivage droite / gauche. Si les réticences sont néanmoins plus fortes à gauche, c’est surtout parce que, de ce côté, le patriotisme y est depuis longtemps dénigré et que beaucoup sont tombés dans le gauchisme soit par calcul politique soit par conviction personnelle. Pourtant, tous les éléments du patriotisme sont à l’origine de gauche et hérités de la Révolution : l’idée de nation, la République, la devise, le drapeau tricolore, la Marseillaise, la souveraineté du Peuple, la démocratie populaire, le suffrage universel, l’égalité en droits, la primauté du politique sur le religieux (laïcité), l’unité de la langue… n’y manque que l’égalité en droits hommes / femmes. Même le concept droite / gauche vient lui aussi de la Révolution. Il est donc pour le moins cocasse de constater que la droite (du moins la droite nationale) qui médit souvent de la Révolution défend avec passion tout ce que la France en a hérité, et pour le moins dramatique de voir que la gauche qui la revendique est souvent indifférente voire hostile au patriotisme qu’elle a façonné. Fort heureusement, il existe des républicains de gauche. Mais les républicains, les patriotes français, se reconnaissent de moins en moins dans les partis politiques dits de gauche qui versent systématiquement dans la démagogie, portés en cela par un universalisme insipide et leur refus d’objectivité quant à l’immigration extra-européenne.
Au nom de l’universalisme, les gauchistes ne se connaissent de famille que le genre humain. Alors que l’œuvre est inachevée en France, ils veulent mettre la Terre en chantier. L’unité se fera un jour ; elle pour l’heure une chimère. (Déjà en son temps, Robespierre avait dénoncé les démagogues de cette espèce : « Et comment Cloots pouvait-il s’intéresser à l’unité de la République, aux intérêts de la France ; dédaignant le titre de citoyen Français, il ne voulait que celui de citoyen du monde. Eh ! s’il eût été bon Français, eût-il voulu que nous tentassions la conquête de l’Univers ? » Aux Jacobins, 12 décembre 1793) Ils reprochent aux curés de détourner les hommes des actions qui peuvent les sauver ici-bas au nom de leur salut dans l’au-delà, mais font la même chose en conspuant les patriotes qui soutiennent que chaque nation a le droit de penser à elle en premier lieu et de faire ce qu’elle croit être son intérêt, au nom de l’espèce humaine qui, qu’ils le veuillent ou non, est constituée de Peuples et divisée en nations qui n’ont que faire de leurs lubies. En somme, ils prétendent appartenir à une famille qui n’a aucune réalité mais à laquelle ils accordent toute leur attention et n’ont aucune considération pour la famille (ou sous-famille, composante de la famille universelle) à laquelle ils appartiennent concrètement et qui seule voit en eux ses enfants.
Leur refus d’objectivité quant à l’immigration extra-européenne procède du même raisonnement auquel s’ajoute l’irresponsabilité. Au nom de l’universalisme, ils ont négligé le fait que des immigrés extra-européens allaient fatalement rencontrer des difficultés d’intégration particulières en raison de la différence de leur couleur de peau et du fossé entre leur culture et celle de la France. Ils n’ont donc rien prévu pour forcer leur assimilation, croyant qu’elle s’accomplirait naturellement comme ce fut le cas pour les immigrés européens. Mieux, ils ont brisé les instruments intégrateurs (école, service militaire), suspendu les lois et coutumes assimilatrices (respect de l’autorité, prénoms, vêtement, patriotisme) et abreuvé d’insultes les partisans de l’assimilation (patriotes = xénophobes, racistes, populistes, fascistes). Dans le même temps, ils favorisaient l’immigration massive (regroupement familial, logement, soins, allocations, travail au noir, défense et régularisation de sans papiers), ils fermaient les yeux sur la pratique de coutumes étrangères contraires à la loi (polygamie, excision, mariages forcés), ils se pâmaient devant la diversité qu’apportaient les immigrés, ils décrétaient Français tout immigré qui posait le pied en France. Ce qui devait arriver arrive. Les Français, tolérants par nature, supportent de moins en moins que des immigrés ou leurs descendants de plus en plus nombreux ne fassent pas tout ce qu’ils doivent pour se fondre dans la masse et cherchent au contraire à s’en dissocier en toute occasion. Les faits sont là : ces immigrés ne forment pas une famille avec les Français, que ce soit parce qu’ils ne le veulent pas ou parce que trop de choses chez eux empêchent les Français de voir les choses autrement. Mais comment les gauchistes peuvent-ils, eux, ne pas voir cette fracture ? Parce qu’ils considèrent que les hommes forment une grande famille et que, si les pauvres immigrés sont rejetés par les Français, ce n’est pas que la politique qu’ils prônent s’est avérée catastrophique, c’est que ces derniers sont racistes ? Il est évidemment plus facile pour eux d’inculper les Français que d’admettre leurs torts. S’il ne s’agissait là que de mauvaise foi, s’ils reconnaissaient leurs torts sans oser les avouer publiquement, leur attitude serait compréhensible quoique criminelle, puisqu’ils sacrifieraient la France à leur amour propre. Mais lorsqu’ils sont de bonne foi, comme c’est généralement le cas, ils confirment leur ineptie et leur détermination à s’entêter jusqu’au bout, jusqu’à ce que la tragédie éclate et que leur crime soit consommé. (Rappelons-nous de Munich !) Dans les deux cas, qu’ils soient des traîtres par action ou par bêtise, qu’ils se disent Français ou refusent cette épithète, seuls les faits importent. Or ils n’agissent pas comme si la France était leur maison et le Peuple Français, leur famille. Ils ouvrent la première aux quatre vents et ne semblent avoir d’autre passion que sa ruine ; ils parlent du second comme s’ils ne le connaissaient pas, comme s’ils n’en faisaient pas partie, comme s’ils ignoraient les problèmes qui le tourmentent, comme si leur but était de le rabaisser (la repentance perpétuelle, c’est eux), de le dissoudre, bref de l’anéantir, tout cela pour complaire à des immigrés dont ils se déclarent solidaires et auxquels ils prodiguent les pires conseils qui soient.
Nous avons déjà donné beaucoup d’éléments expliquant pourquoi considérer le Peuple Français comme sa seule patrie implique de « savoir distinguer, reconnaître honnêtement, ce qui est français de ce qui ne l’est pas » ou, inversement, exclut de « ne pas savoir faire ou nier la distinction entre être Français et être étranger ». Tout individu appartenant à une communauté est familiarisé avec ses spécificités et reconnaît à mille signes ce qui en fait partie — qu’il s’agisse d’autres individus ou de coutumes — et ce qui lui est étranger. L’appartenance à une communauté nationale, qui regroupe des individus provenant d’horizons très divers, repose cependant sur peu de choses, mais des choses essentielles à l’unité nationale et, partant, non négociables. Ce n’est donc pas quelque chose de subtil, de vague, d’incertain. Les critères sont clairs : le prénom de l’intéressé, la tenue vestimentaire quotidienne, la langue parlée ordinairement, l’amour du pays (qui se perçoit dans les discours et les actes), le respect de ses traditions, la connaissance au moins de l’hymne national, la fierté du drapeau. Une nation ne se résume pas à cela. (Appartenir à une communauté nationale suppose en outre de le vouloir.) Mais ces critères suffisent pour savoir instantanément de quelle nationalité est ou n’est pas un individu. Chacun d’eux est disqualifiant. Cependant, le mode actuel d’acquisition de la nationalité, fondé sur la naissance ou des subtilités administratives, permet à des individus qui ne satisfont pas tout ou partie de ces critères de l’acquérir, d’être Français sur le papier, alors qu’ils ne sont pas perçus comme tels par les Français entiers. Cette imposture est d’autant plus mal acceptée qu’elle en suscite une autre de la part des bien-pensants qui interdisent de parler des immigrés non-naturalisés en tant qu’étrangers sous prétexte qu’ils seraient généralement Français, comme s’il suffisait de poser le pied en France pour le devenir. Cette confusion est insupportable pour les Français et préjudiciable pour les immigrés eux-mêmes, surtout pour les immigrés dits visibles. Ces derniers se classent en trois catégories : ceux qui sont parfaitement assimilés et naturalisés à bon droit, ceux qui veulent être Français et le sont sur le papier, mais ne sont pas encouragés à faire tout ce qu’ils devraient pour l’être effectivement aux yeux des Français, et ceux qui n’aspirent pas à l’être, qui peuvent donc se comporter légitimement en étrangers (avec obligation néanmoins de respecter la loi), ce dont ils ne se privent pas, mais qui, ce faisant, discréditent tous leurs congénères aux yeux des Français qui, après tous les discours qu’ils ont subis, ne peuvent plus faire la différence entre les uns et les autres. C’est ainsi qu’est poussé à l’exaspération et à la légitime défense un Peuple réputé pour son ouverture et sa tolérance. Tout serait si simple si les choses étaient claires, si on appelait un chat un chat au lieu d’essayer de faire prendre aux Français, et aux immigrés par la même occasion, des vessies pour des lanternes, si les premiers n’étaient pas abreuvés de mensonges, et les seconds, bercés d’illusions. Les Français n’ont rien contre les étrangers ; ils les respectent en tant que tels et sont prêts à adopter ceux qui le méritent. Mais c’est tout l’un ou tout l’autre. Il n’y a pas de milieu. Ils n’acceptent pas que certains soient dits ou se disent autant Français qu’eux alors qu’ils les perçoivent à juste titre comme des étrangers. (Quand un ministre déclare que, pour être Français, les immigrés ne doivent renoncer à rien de ce qui fait leur identité d’origine, comment s’étonner que les Français voient en eux des étrangers ? Que sont-ils d’autre ?) D’après les critères posés, quiconque véhicule des us et coutumes étrangers, parle dans une langue étrangère, insulte la France, oppose à ses traditions des traditions étrangères dérangeantes, s’enflamme pour un pays étranger, ignore voire siffle l’hymne national, crache sur le drapeau ou le brûle, brandit des drapeaux étrangers, quiconque fait une ou plusieurs de ces choses ne peut pas être perçu de prime abord comme un Français et ne sera jamais vraiment considéré comme tel. Car, de deux choses l’une : soit ces comportements sont propres à des étrangers, soit ils constituent les critères pour être Français et peuvent donc se substituer au fait de porter un prénom français, de parler français, de ne pas s’habiller comme un étranger, d’aimer la France, etc. Un Français qui se respecte ne peut balancer. Ceci implique qu’il sache faire la différence entre ce qui est français et ce qui est étranger, ce qui en soit ne présente aucune difficulté. Quand des us et coutumes existent notoirement depuis toujours à l’étranger, entrent en France avec les immigrés et sont perpétués par leurs descendants, seule la mauvaise foi peut tergiverser sur leur nature étrangère. Cette mauvaise foi — quand il ne s’agit pas de stupidité à l’état pur ou d’une comédie destinée à détourner l’attention d’un but non avouable — trouve sa source dans la crainte de stigmatiser les intéressés. Mais c’est un mauvais calcul, puisque c’est le fait de ne pas y renoncer qui les stigmatise et qui leur sera tôt ou tard reproché, ouvertement ou insidieusement. Les responsables de cette situation (antiracistes, gauchistes, bien-pensants, immigrés) hurleront alors à la discrimination, à la xénophobie, au racisme, et feront un mauvais procès aux Français pour s’absoudre de leur propre culpabilité et persévérer dans leurs mauvais conseils.
Remarquons du reste que les critères susmentionnés n’ont rien d’exorbitant ni de discriminatoire. Ces exigences élémentaires sont même très favorables aux immigrés. Elles n’exigent pas qu’ils aient des connaissances pointues que seuls des natifs ou des individus instruits peuvent avoir. Elles n’ont d’autre but que d’assurer la nation des bonnes dispositions à son égard de ceux qui veulent l’intégrer, en s’assimilant, pour que les Français puissent reconnaître la sincérité de leurs désirs et acceptent de leur plein gré de les accueillir en tant que compatriotes. Toute autre conception de l’intégration est vouée à l’échec, car elle occulte le fait que les uns sont chez eux et que les autres sont des intrus qui imposent leur présence aux premiers et n’ont rien à exiger. Ce n’est donc pas la sensibilité des immigrés qu’une nation doit ménager, mais celle des nationaux. Ce sont les immigrés qui, pour s’intégrer, doivent faire les efforts attendus par les nationaux. On dira que les Français sont juges et parties dans cette affaire. Mais serait-ce aux immigrés à dicter leurs conditions ? Même un compromis est hors de question, car les concessions qui seraient arrachées aux Français (par qui ? au nom de quoi ?) constitueraient toujours des points de désaccord et des motifs de rejet des immigrés. Mieux, ces détails mobiliseraient toute l’attention, deviendraient des points de ralliement et ne feraient qu’accentuer les divergences, comme une réduction de diamètre augmente la pression. (Par exemple, il n’y a jamais eu autant de voiles en France que depuis l’adoption d’une loi qui, au lieu d’en interdire le port sur tout le territoire, l’a seulement interdit à l’école.) Les demi-mesures et les plans décousus ne satisfont personne. La loi doit affirmer la francité de manière claire et globale pour que ceux qui veulent être Français sachent quoi faire et le fassent et que ceux qui s’y refusent en tout ou partie se trahissent et n’aient pas les moyens de chicaner. Nous avons d’ailleurs vu que la France n’exige rien d’extraordinaire ; elle attend ce que toute nation attend logiquement de ses membres. Beaucoup d’immigrés satisfont sans peine ses conditions, excepté, parfois, la première : un prénom français. La France ne doit pas pour autant céder sur ce point. S’il est le dernier obstacle à l’assimilation parfaite de certains, c’est en le franchissant avec éclat qu’ils montreront qu’ils méritent d’être considérés comme Français à part entière, alors qu’un refus obstiné sur un sujet aussi symbolique ruine tous leurs efforts. Il serait d’autant plus mal venu de leur part de réclamer que les Français fassent des efforts de compréhension à leur endroit qu’il s’agirait surtout pour eux de renoncer au bon sens. Un prénom est le premier indice de la nationalité ou de l’origine de quelqu’un. Les Français ont des prénoms français ; les étrangers, des prénoms étrangers. Dès lors, comment considérer un immigré et surtout un descendant d’immigré (né en France) ayant un prénom étranger et refusant d’en changer ? S’il dit se sentir Français, les Français, eux, ont raison de le supposer étranger ou de douter de sa sincérité. Inversement, qui douterait de l’attachement au Peuple français d’un immigré portant ou choisissant d’adopter un prénom français ? Personne. De manière générale, s’assimiler, ne pas faire de vagues, faire taire les doutes par des actes éloquents au lieu de discuter, tels sont les seuls vrais bons conseils à donner aux immigrés.
Etre Français et considérer le Peuple Français comme sa patrie implique encore de « considérer que, comme tout Peuple, le Peuple français est souverain chez lui ». Les Peuples ont le droit de se gouverner eux-mêmes, comme ils l’entendent ; tel était le credo des Peuples colonisés luttant pour leur indépendance. Ils avaient raison. Ce principe est juste. Il est valable pour eux. Il est valable pour le Peuple Français. Cela signifie que les étrangers (touristes ou travailleurs) n’ont pas à faire la loi en France, que les immigrés (qui ne sont pas a priori des conquérants) n’ont pas à poser à imposer leurs us et coutumes — surtout lorsqu’ils sont manifestement dérangeants —, mais que les uns et les autres doivent se plier aux lois françaises et satisfaire les attentes du Peuple Français. Mais il y a aujourd’hui deux problèmes : 1) La France n’est pas une vraie démocratie, de sorte que les lois ne sont pas l’expression de la volonté du Peuple, 2) la nationalité française s’acquiert par droit du sol, de sorte que les descendants d’immigrés nés en France sont officiellement Français et font partie du Peuple. Ainsi, même si le principe posé était respecté son application serait encore faussée. L’expérience montre en effet que les soi-disant représentants du Peuple ne représentent qu’eux-mêmes. Ils confisquent la souveraineté nationale. Les lois sont l’expression de leurs opinions, de leurs intérêts, de leur lâcheté, mais pas celle de la volonté, du désir et des angoisses du Peuple qui n’est jamais consulté. Même sur les grands sujets de société qui le concernent au premier chef, il est tenu à l’écart. Les dossiers sont confiés à des commissions bidons pour qu’elles donnent un avis consensuel qui tiendra lieu de verdict officiel. Les décisions ainsi prises ont force de loi mais n’ont aucune légitimité. Si elles sont incomplètes, elles permettent aux immigrés d’être irréprochables d’un point de vue légal et d’abuser par ailleurs des libertés que la loi a eu la faiblesse de leur laisser et qui provoquent le courroux des Français. Ce courroux est d’autant plus intense que la loi qui devrait être leur œuvre leur interdit de protester. (L’affaire est jugée. Mais par qui ? Pas par le Peuple. Le jugement est nul.) Quant aux décisions avec lesquelles le Peuple est en total désaccord, les immigrés ont beau les respecter scrupuleusement, ils n’en sont pas moins hors la loi à ses yeux. De sorte que la loi écrite, ainsi élaborée, n’est qu’un couvercle posé sur une marmite ; elle empêche le Peuple de faire prévaloir sa volonté qui seule fonde la loi et exaspère d’autant plus celui-ci contre les immigrés que ceux-ci, se prévalant de lois nulles aux yeux des principes, ignorant ou pouvant prétendre qu’ils ignorent l’opinion du Peuple, en profitent pour le narguer de plus belle. Sous prétexte d’apaiser les tensions, ce système illusoire ne fait que les alimenter. Jusqu’au jour les antagonismes seront si violents, où la pression sera si forte que ce couvercle artificiel volera en éclats et que le Peuple français cherchera à recouvrir ses droits longtemps bafoués par un déchaînement de fureur.
Etre Français et considérer le Peuple Français comme sa patrie implique naturellement d’« être dégagé de toute allégeance envers quelque puissance étrangère que ce soit ». Toute allégeance, légale ou morale, envers une puissance étrangère à la France, quelle soit politique ou religieuse, place continuellement ou potentiellement un « Français » en porte-à-faux, les buts et les intérêts de cette puissance ne pouvant être identiques à ceux de la France. Quiconque est ou se met dans une position pouvant l’amener à devoir choisir entre la France et une autre puissance et à prendre parti pour cette dernière contre la première, donc à commettre un acte de trahison ne peut être Français d’un point de vue moral, encore moins d’un point de vue légal. Si les intéressés ne savent peut-être pas quel parti ils prendront le cas échéant, la France ne le sait pas non plus et ne doit pas prendre de risque avec eux ; elle doit les tenir pour suspects. Tel est par exemple le cas des individus qui, aujourd’hui, disposent d’une double nationalité et qui, à ce titre, peuvent voter (ne serait-ce que pour les élections présidentielles) ou effectuer leur service militaire dans un pays étranger. Comment un pays ne se méfierait-il pas d’un individu qui, au lieu de le servir, a choisi d’en servir un autre et pourrait bien porter un jour les armes contre lui ? Comment un pays pourrait-il n’établir aucune différence entre des ennemis potentiels et des fidèles serviteurs ?
Ceci anticipe les deux points suivants selon lesquels être Français et considérer le Peuple Français comme sa patrie implique de « servir la France » et d’« être prêt à défendre la France au besoin au péril de sa vie ». Il va de soi que servir la France ne consiste pas seulement à vivre ou même à travailler en France, ce qui serait à la portée de n’importe qui et ne prouverait rien. Le service en question doit profiter directement à la France, comme l’exercice de fonctions publiques, et même si l’intéressé n’en tire, lui, aucun profit, comme ce peut être le cas lors d’un service national, militaire ou autre. Ce dernier est d’ailleurs une des rares formes de service permettant à tous les Citoyens de prouver concrètement à leur pays leur dévouement et de se lier les uns aux autres par cette commune expérience. Il n’y a pas de communauté sans tradition. Aucune tradition n’est plus forte, plus symbolique, plus utile pour souder une communauté nationale qu’un service national obligatoire. Sa suppression en France en 1995 fut le triomphe de l’individualisme et la porte ouverte au communautarisme (patriotisme ou nationalisme ayant pour objet une sous-communauté), un coup bas contre le patriotisme (le sens civique) et la nation. Ce fut peut-être une nécessité sur le plan militaire ; ce fut assurément une catastrophe sur le plan social. D’un côté, beaucoup de Français n’ayant rien donné à la France perdirent toute pudeur, succombèrent à la folie des grandeurs et ne se virent plus que comme européens ou citoyens du monde ; d’un autre, les immigrés, n’étant pas considérés comme Français faute d’assimilation et ne pouvant se payer ce luxe, perdirent une chance de plus de s’assimiler et se replièrent sur eux-mêmes.
Il est cependant un autre moyen de servir son pays : en œuvrant pour son prestige, sa gloire, sa grandeur, son honneur. Les possibilités sont infinies. Cette façon de servir son pays renvoie à ce que nous avons dit plus haut et à ce que nous développerons plus bas sur le fait qu’être Français implique de faire honneur à la France. Remarquons néanmoins que les services de ce genre n’ont rien d’officiel et que, pour la plupart d’entre eux, ils n’ont rien d’éclatant, aussi nobles ou héroïques soient-ils. N’écoutant que son patriotisme, faisant parfois d’une pierre deux coups, tout Français peut, selon ses capacités et les circonstances, faire certaines choses en ayant à l’esprit qu’il sert la France. Il ne s’agit plus ici d’être Français d’un point de vue légal mais d’un point de vue moral, ce qui est à la fois plus louable et moins vérifiable. Ainsi, tout en faisant son métier, Gustave Eiffel était incontestablement animé par des sentiments patriotiques quand il construisit pour la France le plus haut monument du monde d’alors. Les centaines de milliers de Français qui entrèrent dans la Résistance ou aidèrent modestement les résistants au péril de leur vie et qui parfois la perdirent en effet, torturés, déportés, fusillés, servirent tout autant leur pays. Mais ces exemples montrent que, quoique disposés à le faire, il est plus difficile au commun des mortels de servir leur pays en temps de paix.
Maintenant, il va encore de soi qu’un individu qui ne désire servir la France d’aucune manière, qui la dénigre, la ruine ou la pourrit, qui n’est pas disposé à faire pour elle le moindre sacrifice, qui ne l’aime donc pas, n’a rien d’un Français, même s’il l’est sur le papier, ce qui est alors une usurpation de nationalité. Un vrai Français, un Français de cœur et d’esprit est prêt à « défendre la France au besoin au péril de sa vie », et la France est en droit d’exiger de ses enfants, pour les reconnaître, qu’ils prêtent ce serment. Il est vrai, cependant, que le patriotisme est souvent un prétexte et l’anti-patriotisme, une posture. Combien ont invoqué le patriotisme pour se faire valoir et pousser la nation à agir dans le sens de leurs intérêts, mais ont fui le combat à l’approche du danger, voire collaboré avec l’ennemi triomphant ? Attitude classique des bourgeois. Inversement, combien ont pesté contre l’Etat, insulté la patrie au nom de l’internationalisme, mais furent les premiers à courir sus à l’ennemi et à sauver l’honneur de la France ? Attitude classique des gens du peuple. C’est au pied du mur qu’on voit le maçon. Il pourrait donc sembler inutile d’instituer un serment qui, au fond, ne prouve rien. Mais il ne faut pas oublier que la Cité est une véritable démocratie, que l’Egalité y règne, qu’il n’y a plus de bourgeois, de gens du peuple, qu’il n’y a plus que des Citoyens. Il n’y a plus cet antagonisme de classes qui aveugle et fait dire aux uns et aux autres le contraire de ce qu’ils ont dans le cœur. L’Etat, la patrie, le drapeau sont des biens communs. Tous les Citoyens peuvent jurer de les défendre sans craindre les manipulations d’une minorité. En revanche, gare aux parjures et aux prévaricateurs !
Enfin, considérer la France comme sa patrie implique de « vouloir une France forte, grande et juste ». Un vrai patriote regarde ses compatriotes comme ses frères, ses égaux, non comme des marchepieds ou de la chair à canon. Les patriotes sont donc les champions de l’Egalité sans laquelle la Justice est un vain mot, l’Egalité ne concernant évidemment que les citoyens et ne portant que sur les devoirs et les droits. Inversement, sans patriotisme, la lutte pour l’Egalité est perdue d’avance, car l’Egalité est elle-même dénaturée : n’étant plus circonscrite aux seuls citoyens mais étendue à tous les hommes, les droits ne peuvent plus êtres liés à la citoyenneté, donc à des devoirs, ce qui montre déjà le côté boiteux de sa conception, et la distribution de droits qu’elle occasionne s’accompagne de la destruction de la cité qui seule peut en reconnaître et en garantir, ce qui montre la naïveté, l’irresponsabilité voire la perfidie des promoteurs d’un édifice sans fondement. C’est encore sur cette question de l’Egalité que se révèle le fossé entre patriotisme et nationalisme malgré des signes extérieurs communs et leur synergie dans certaines circonstances. Le patriotisme qui est l’amour des siens porte à l’Egalité, tandis que le nationalisme motivé par la haine des étrangers s’accommode plus facilement de l’inégalité entre « citoyens » quand il ne la prône pas. Du moins les nationalistes préservent-ils quelque chose de la nation quand les droits-de-l’hommistes et autres citoyens du monde la détruisent de fond en comble. Du reste, la différence entre patriotisme et nationalisme sera encore plus mince dans la Cité où l’Egalité règnera en dépit des hommes et qui sera donc aussi juste que possible.
Ensuite, l’association politique ayant pour but d’assurer à ses membres la plus grande sécurité possible, laquelle est fonction de la force de l’association, il est dans la logique des choses qu’un Français aspire à une France forte, c’est-à-dire un pays où règne la loi et l’ordre, un pays dont l’armée et la cohésion nationale en imposent à ses ennemis potentiels, un pays capable de se défendre, de soutenir ses alliés et de compter sur la scène internationale, un pays fort et rayonnant dans tous les domaines : éducation, instruction, culture, architecture, philosophie, arts, science, recherche, médecine, industrie, économie, technologies de pointe, espace, autant de domaines dans lesquels l’Egalité confèrera à la Cité des avantages certains de par le patriotisme et le dynamisme qu’elle implique. Qui aime sa patrie la veut fleurissante, puissante, exemplaire et respectée. Sans patriotisme, un pays sombre dans l’indifférence pour le bien public, dans le dénigrement de soi, l’autosatisfaction injustifiée, les sophismes et la médiocrité. Seul le patriotisme peut pousser aux entreprises d’envergure et les soutenir. Car être patriote, ce n’est pas seulement être fier d’être né quelque part et d’appartenir à une nation par hasard, c’est tout faire pour que cette fierté soit fondée, donc espérer que sa nation poursuive des buts nobles et agir soi-même avec l’intention de lui faire honneur. En somme, le patriotisme se nourrit moins de passé ou de présent que d’avenir. Il doit moins à la réalité qu’aux espérances. Il puise moins dans ce que l’on est que dans ce que l’on fait. Ainsi, les patriotes français, attachés à la devise de la France, Liberté Egalité Fraternité, n’ont pas la naïveté de croire qu’elle traduit la réalité. Elle est pour eux un idéal à atteindre. Ils ne sont pas fiers de ce qui est mais de ce qu’ils veulent.
Vouloir une France forte pourrait cependant accréditer l’idée que le patriotisme pousse par nature à la guerre. C’est une fois de plus le confondre avec le nationalisme. L’amour des siens n’est pas la haine des autres. Les patriotes ne sont pas des va-t-en-guerre. Ils désirent que leur pays soit en état de défense (Cf. De Gaulle), condition de la protection des leurs, mais ne prônent pas la guerre préventive ou offensive. S’il advient néanmoins que leur pays soit plongé malgré eux dans la guerre, alors ils y consacrent toute leur énergie. Autant ils essayent d’épargner la guerre à leur pays (Cf. Robespierre, Jaurès), autant ils se battent jusqu’à la victoire ou la mort (Cf. les Jacobins, la Commune de Paris de 1871, les Résistants). Capitulation, collaboration, compromis, défaitisme sont des mots qu’ils ne connaissent pas. Ce sont les patriotes qui toujours sauvent l’honneur, et le patriotisme est dans le Peuple.
Enfin, un pays fort et juste atteint de fait la grandeur. La grandeur d’un pays n’est pas dans l’ampleur de son territoire mais dans la hauteur de ses vues et la chaleur de son souffle. Elle suppose des ambitions patriotiques et humanistes qui exigent des moyens. Elle implique que le Peuple ait foi en lui-même et croit en sa destinée, une destinée qui ne consiste pas à écraser le monde, mais à l’inspirer. Elle est tout le contraire de l’égoïsme national ; elle aspire à la fraternité universelle (ce que d’aucuns confondent aujourd’hui avec la naïveté absolue). Qui peut aimer son pays sans désirer tout cela pour lui ? Comment un Français pourrait-il ne pas vouloir que la justice (l’Egalité et la Liberté) règne en France, que la France soit au summum de ses forces ? Et comment la France pourrait-elle être une puissance sans compter dans le monde ? comment pourrait-elle être juste chez elle sans l’être envers les autres pays ? Etre Français, être fier d’être Français, vouloir une France juste, une France forte, une France grande, c’est la même chose.
Pour finir, dans la mesure où « Etre Français, c’est faire honneur à la France en toutes circonstances, sur place comme à l’étranger », ceci implique, pour commencer, d’être fier d’être Français. Nul ne peut chercher à honorer en permanence une patrie à laquelle il n’est pas fier d’appartenir. Etre fier n’est pas être chauvin. Le chauvinisme est arrogant, partial, stupide, opportuniste, oublieux, en un mot, vulgaire ; il dessert la cause qu’il invoque. D’ailleurs, il ne la sert pas ; elle n’est pour lui qu’un prétexte. La fierté, au contraire, est constante, prévenante, soignée, passionnée, ombrageuse, respectueuse, en un mot, exemplaire ; elle est inspirée par la cause dont elle se veut le digne instrument et qu’elle espère faire partager, ou du moins respecter. Etre fier d’être Français ne consiste donc pas à se gargariser de cette nationalité et à faire n’importe quoi mais à se comporter avec dignité au nom de la France, par amour pour elle et pour la faire aimer. Etre fier d’être Français sous-entend donc « aimer la France et tout faire pour la faire aimer des gens respectables », « être courtois envers les étrangers en France », « avoir un comportement irréprochable à l’étranger », « vouloir préserver et embellir le patrimoine français, local et national » et « défendre, même seul contre tous, l’honneur et l’indépendance de la France ». Il n’est sans doute pas nécessaire d’expliquer en détail pourquoi chacun de ces comportements fait honneur à la France et est par conséquent inhérent au fait d’être Français de cœur et d’esprit. Il suffit, du reste, de formuler les attitudes contraires pour réaliser qu’elles sont intolérables, tant elles sont nuisibles aux intérêts et à l’image de la France, et qu’il serait impossible de les prescrire à un Français.
Faire honneur à la France implique enfin d’« être terrible dans le combat, humain dans la victoire, debout dans la défaite ». Dès lors que la France lutte pour sa défense, pour défendre son sol, ses enfants, sa dignité voire son existence, la victoire est impérative et toutes les énergies doivent être tournées vers elle. C’est « la victoire ou la mort » au pied de la lettre. Il n’y a plus alors de place pour la pitié : pas de pitié pour les traîtres, pas de pitié pour les lâches et, bien sûr, pas de pitié pour l’ennemi. Etre inflexible, terrible, ne garantit pas toujours la victoire (Bien des Peuples décidés ont été vaincus.), mais être irrésolu et libéral dans ces conditions conduit inévitablement à la défaite. Le temps du combat n’est pas celui de la candeur. L’ennemi ne peut être ménagé qu’une fois vaincu partiellement ou globalement, qu’une fois les batailles ou la guerre remportées. Il est du reste dans l’idéal français d’être humain dans la victoire, comme en témoigne ce passage de la Marseillaise : « Français en guerriers magnanimes, portez ou retenez vos coups, épargnez ces tristes victimes à regret s’armant contre nous » « Guerre aux châteaux, paix aux chaumières » ou encore ce slogan de la guerre 1914-1918 sur une carte postale montrant un soldat français donner à boire à un Allemand blessé et, à côté, un Allemand achever à la baïonnette un Français : « Générosité française / Barbarie allemande ». La guerre est cruelle et ceci n’est peut-être qu’un vœux pieux. Mais que vaut-il mieux ? Exalter l’humanité, appeler au respect des vaincus ou prôner l’amoralité et normaliser les crimes de guerre ?
Il en est de même en ce qui concerne le fait d’être debout dans la défaite. Telle est ou devrait être l’attitude des Français dignes de ce nom, conscients qu’ils incarnent la France, qu’ils défendent son honneur et sont le bras de sa liberté. Le défaitisme est humain, mais un homme qui se résigne à la défaite de la France, à son humiliation, à son asservissement, n’est pas Français. Une grande défaite peut plonger dans un grand abattement, mais un Français doit se reprendre et lutter pour la France par les moyens dont il dispose jusqu’à son dernier souffle de vie, comme le dit Le chant du départ : « La République nous appelle, sachons vaincre ou sachons périr, un Français doit vivre pour elle, pour elle un Français doit mourir ». Plus facile à dire qu’à faire, pourrait-on dire. C’est pourtant avec cette mentalité que les volontaires de 1792 ont couru sus aux austro-prussiens, que les Parisiens ont refusé la capitulation en 1871, que les Poilus ont tenu les tranchées en 1914-1918, que la France combattante et les Résistants ont défié les Nazis en 1940-1945. La victoire appartient généralement à ceux qui y croient le plus et ne s’avouent jamais vaincus. Ceux qui ne croient pas en la victoire sont vaincus avant même d’avoir combattu. Ils n’y croient pas parce qu’ils n’ont pas foi en leur Peuple, parce qu’ils pensent que tout le monde est aussi lâche qu’eux, parce qu’ils placent leurs intérêts personnels au-dessus de l’honneur de la patrie ou plutôt parce qu’ils n’ont ni honneur ni patrie. Mais un Français, mais un patriote, que peut-il faire si ce n’est rester debout et donner jusqu’à la dernière goutte de son sang, si besoin est, pour que vive la France ? et tant qu’il restera un Français de cette trempe, la France sera immortelle. Une fois de plus, cette attitude sublime ne peut être universelle. Mais comment l’inspirer sans la proposer pour modèle ? Que proposer d’autre qui ne soit une trahison envers la France ?
En résumé, être Français ne consiste pas simplement à être né quelque part en France, cela n’a même que très peu à voir avec la naissance et les ascendances. On ne naît pas Français ; on le devient. Théoriquement, n’importe qui peut devenir Français s’il fait siennes l’histoire, la culture et les valeurs françaises (d’où les conditions pour prétendre à la Nationalité), s’il voit la France, le Peuple Français, comme sa seule et unique patrie en tant que Citoyen et s’il leur fait effectivement honneur, avec toutes les conséquences que ces trois points impliquent. Inversement, quiconque ne satisfait pas ces trois points n’est pas Français ou, s’il l’est d’un point de vue administratif, ne l’est que par l’ineptie des lois d’après lesquelles être Français ne veut rien dire et peut s’appliquer à n’importe qui si le hasard le favorise.
Dans l’absolu, être Français est donc avant tout une question morale ; c’est un état d’esprit que certains ont naturellement, de par le contexte dans lequel ils ont grandi, que d’autres peuvent adopter s’ils le désirent. Cependant, en pratique, il est des limites à cette abstraction.
La France a une histoire, le Peuple Français a des traits caractéristiques et la Nation française, quoique étant un concept politique, doit en tenir compte. Autrement dit, on ne peut négliger la nature profonde de la France et du Peuple Français que jusqu’à un certain point.
La France est un pays européen et le Peuple Français fut jusqu’au XXe siècle une population exclusivement blanche. Qu’être Français ne signifie pas être blanc est une chose ; que la Nation française, à force d’intégrer des individus d’origines extra-européennes (donc également de culture non-européenne), ne soit plus une population majoritairement blanche en est une autre. Cela ne bouleverse pas seulement l’identité française du seul point de vue français, c’est-à-dire la perception que les Français de bonne foi ont d’eux-mêmes ; cela bouleverse aussi la perception que le monde a de la France et du Peuple Français. Le nom même de « France » vient des Francs qui étaient blancs, comme les Celtes et les Gaulois. S’il advenait que, sous la pression migratoire, la population française ne soit plus majoritairement blanche et qu’une autre race devienne majoritaire, le nom de France perdrait sa raison d’être et un autre plus en rapport avec la nature ou la culture de la nouvelle population dominante lui serait probablement substitué, officieusement puis officiellement, comme cela s’est toujours fait, comme cela se fait déjà pour certains quartiers (ex : Chinatown, Little-Italie, Londonistan). Un changement aussi radical, aussi symbolique et aussi funeste pour la France et le ci-devant Peuple Français aurait malheureusement le mérite de révéler à tous les sophistes et à tous les naïfs où conduisent l’immigrationnisme et les reculades en matière d’identité nationale pour complaire aux immigrés présents ou futurs.
Une nation qui accepte des immigrés doit les gérer afin qu’ils s’assimilent le plus rapidement possible et que l’immigration ne soit pas un fléau à long terme. Elle doit donc, dans son intérêt et le leur, en limiter le nombre selon leurs origines, leur fermer ses frontières au besoin, mettre en œuvre une politique draconienne d’assimilation (modèle républicain) et ne tolérer de leur part aucune atteinte à son identité, car, dans ce domaine, les faits comptent moins que les symboles. Tous les immigrés, hommes et femmes, doivent en outre être en état de travailler et travailler effectivement, afin d’être un plus pour la nation, non une charge injustifiable aux yeux des nationaux. C’est à ces seules conditions (nombre limité, travail et indépendance économique, volonté d’assimilation) que les immigrés peuvent se fondre dans la masse, être acceptés et devenir partie intégrante de la nation. Qu’une seule de ces conditions ne soit pas remplie, et l’immigration est un désastre tant pour les immigrés que pour la nation, quelle qu’elle soit.
Si l’immigration est massive et continue, la nation finit par manquer de logements et d’emploi — avec tous les problèmes annexes que cela suscite — et, même si tous les immigrés sont logés et travaillent, leur besoin de s’assimiler diminue, et, même s’ils s’assimilent de gré ou sous la contrainte de la loi, c’est à bon droit que les nationaux se sentent envahis, sentiment d’autant plus intense que les immigrés sont d’un autre type, donc voyants.
Si trop d’immigrés ne travaillent pas et ne sont donc pas indépendants économiquement, ils sont de fait une charge (logement, aides sociales, chômage, soins) pour une collectivité qui ne leur doit rien, à laquelle ils sont et resteront étrangers. C’est à bon droit que les nationaux les considèrent comme des parasites.
Si les immigrés ne s’assimilent pas, soit que la loi ne les y contraint pas soit qu’ils s’y refusent, ils sont perçus par les nationaux comme des étrangers, qui plus est des étrangers hostiles à la nation qui les a accueillis, ce qui n’est pas de nature à leur attirer la sympathie. Qu’ils se regroupent d’eux-mêmes ou qu’ils soient repoussés par les nationaux, ils sont de fait coupés de la communauté nationale.
Enfin, quand aucune des conditions requises n’est remplie, toutes ces conséquences sont accentuées et se cumulent, portant les nationaux au comble de l’exaspération tant contre les immigrés que contre l’Etat, véritable responsable de cette situation. L’immigration et les problèmes liés aux immigrés ne sont en effet que le symptôme d’une législation défaillante. Tout Etat peut maîtriser l’immigration et encadrer les immigrés s’il le veut. Il n’est débordé que s’il se laisse déborder, si, au nom de scrupules fondés sur des sophismes, il renonce aux moyens adéquats, donc légitimes, pour faire respecter par les étrangers son espace et ses lois, en un mot la souveraineté nationale dont il est l’instrument. Car des étrangers ne viennent légalement que s’il les y autorise et ne demeurent illégalement que s’il n’est pas terrible envers eux et leurs complices (passeurs, hébergeurs, employeurs, exploiteurs) ; des immigrés n’arrivent en masse que s’il le permet, s’il ne voit dans les hommes que des êtres humains, c’est-à-dire des unités sans caractéristiques propres, sans origine, sans passé, sans culture, sans désir, sans volonté, sans impact, interchangeables ou du moins modelables à volonté, s’il ne voit donc aucune différence entre les citoyens et les étrangers à la venue desquels rien ne s’oppose et s’il ne voit dans l’immigration qu’un acte individuel même lorsqu’il est confronté à un mouvement collectif ; ils ne chôment que s’il ne fait pas du travail une condition de leur séjour ; ils ne dépareillent que s’il ne leur impose pas d’être assimilés pour venir ou de s’assimiler une fois sur place et s’il les encourage par action ou omission dans cette attitude.
On voit que l’assimilation, particulièrement liée à la question de l’identité nationale, française en l’occurrence, n’est qu’un des problèmes posés par l’immigration. Cependant, tout est lié. Adopter une politique efficace d’assimilation oblige à la fois à considérer l’immigration comme un problème et à cerner la francité et, plus encore, la non-francité. Assimilation, immigration, identité nationale sont les revers d’une même médaille : chacune de ces questions renvoie aux autres. On parle de tout ou on ne parle de rien. Le « débat » sur l’identité nationale a ainsi été lancé faute de pouvoir débattre directement d’immigration, thème considéré comme raciste. D’ailleurs, ceux qui décrètent ce débat honteux sont aussi ceux qui font de l’immigration un tabou et nient la gravité de la situation dans laquelle quarante ans d’inconséquence ont plongé la France.
Il aurait sans doute était plus clair de lancer un débat sur l’immigration et l’assimilation, mais, d’un autre côté, comment débattre de ces sujets de manière constructive sans avoir défini au préalable les bases de la francité ? Cependant, dans un contexte de forte présence immigrée, le risque est que la définition de la francité soit moins objective que politiquement correcte, que la volonté de ménager les immigrés, la crainte d’encourir l’accusation de racisme et le besoin d’occulter les errements passés l’emportent sur la vérité et le bon sens. Comme nous venons de l’expliquer, même si être Français est avant tout un état d’esprit, être perçu comme un Français, pour un immigré, peut aussi dépendre de ce qu’il est (sa race) et de ce que font ses congénères.
Il est certain que des immigrés qui ne font pas les efforts nécessaires pour se fondre dans la masse et qui s’affichent ostensiblement comme des étrangers ne seront jamais considérés comme des Français et seront rejetés, surtout s’ils n’assument pas ce qu’ils s’évertuent à être. Mais des immigrés, en particulier extra-européens, parfaitement assimilés individuellement peuvent être rejetés ou se sentir rejetés pour des raisons qui les dépassent, contre lesquelles ils ne peuvent rien. De par leurs origines raciales, ils sont liés — tant aux yeux des Français qu’à leurs propres yeux — aux immigrés de mêmes origines qu’eux. Quand ce ne sont pas les Français qui font l’amalgame, ce sont eux qui, souvent, le font en défendant inconditionnellement leurs congénères au lieu d’adopter un point de vue français ou impartial. Ainsi, un immigré assimilé, accepté par les Français qui le connaissent, sera souvent rejeté par les Français qui ne le connaissent pas si beaucoup de ses congénères ne font pas d’efforts d’assimilation. Maintenant, en supposant que tous les immigrés de même origine s’assimilent, ils peuvent encore être collectivement rejetés si leur nombre — en raison d’une immigration massive ou de leur taux de fécondité élevé — croît au point de donner aux Français l’impression que leur pays est envahi, que leur Peuple est en passe d’être submergé par une autre population. Il va de soi que cette impression sera d’autant plus forte et le rejet des Français d’autant plus radical que les immigrés en question ne s’assimilent pas.
Il est donc de la première importance que l’Etat admette l’évidence que le Peuple Français est historiquement blanc afin qu’il maintienne l’immigration extra-européenne dans des limites raisonnables, sous peine de placer ces immigrés et leurs descendants en éternel porte-à-faux vis-à-vis des Français. Un Etat est malvenu de s’ériger en pourfendeur du « racisme » quand son incurie en matière d’immigration est la cause essentielle du rejet des immigrés dont le nombre atteint des proportions alarmantes pour les autochtones. Dans ce cas, comme le dit le proverbe français, c’est la poule qui chante qui a fait l’œuf. Le rôle de l’Etat n’est pas de provoquer des difficultés, mais de les prévenir, surtout lorsqu’elles sont prévisibles.
Il importe tout autant que la loi impose aux immigrés de s’assimiler et que l’assimilation soit une condition de la naturalisation, afin que les Français ne se défient plus des immigrés, sachent que tous méritent d’être naturalisés, même ceux qui ne le désirent pas, et que quiconque a l’air d’un étranger est en effet un touriste. L’assimilation doit être générale ou le discrédit collectif des immigrés est fatal. Il n’y a rien que de légitime à ce qu’une nation exige des individus qui, de leur plein gré et en connaissance de cause, viennent vivre en son sein qu’ils s’alignent sur les nationaux, tandis qu’il n’y a aucune raison qu’elle leur accorde la liberté non seulement de se distinguer d’eux comme par mépris, mais encore de jeter la suspicion sur leurs congénères pleins de bonne volonté. Ces libertés sont des sophismes. Une nation ne doit rien aux étrangers, à ses ennemis ; elle n’a de considération à avoir qu’envers ses membres et ses amis.
Mais en quoi consiste exactement l’assimilation ? Au vrai, elle se réduit à peu de choses : 1) parler français, et ce quel que soit l’interlocuteur, 2) ne pas se vêtir de manière typiquement étrangère, 3) porter et donner à ses enfants un prénom français, 4) ne pas afficher sa religion (moins pour une question de laïcité que d’assimilation). Telles sont les règles élémentaires qu’un immigré doit respecter pour ne pas être perçu inévitablement comme un étranger et pouvoir devenir Français. Ces règles ne concernent que des aspects extérieurs ou immédiatement perceptibles suscitant une interprétation instantanée. Elles sont du domaine de l’apparence. L’habit ne fait pas le moine, dira-t-on ! Sans doute, mais l’apparence est une forme de communication ; c’est sur elle que se fonde l’opinion de tous ceux avec qui les rapports n’iront pas plus loin qu’un regard ; elle est en somme la première et, dans la plupart des cas, la dernière impression que l’on donne de soi... autant qu’elle soit bonne.
Ces règles pourraient néanmoins sembler insuffisantes à qui assujetti, avec raison, la francité à l’adhésion à des valeurs politiques, sociales, morales. Mais assimilation ne signifie pas naturalisation. Le but de l’assimilation (son but ne pouvant être atteint que si elle est générale) est que les immigrés, naturalisés ou non, se fondent autant que possible dans la masse, dans le décor, afin que les nationaux n’aient aucun motif d’hostilité à leur endroit et acceptent ou soient indifférents à leur présence. Ceci étant, des immigrés suivant à la lettre les règles ci-dessus sont de facto emportés par l’état d’esprit français. Quand sur des points aussi essentiels que le langage, l’accoutrement, les prénoms et la religion on pense et on se comporte en Français, c’est que l’on accepte et intègre ce qu’est la France (son histoire, sa culture, ses traditions, ses valeurs).
Mais, être Français est un tout : c’est une question à la fois d’apparence, de culture, de valeurs et de sentiment. Tous ces aspects, plus ou moins reliés entre eux, sont à la fois nécessaires et insignifiants par eux-mêmes par rapport à la francité.
L’apparence concerne l’origine ethnique et la tenue vestimentaire. Individuellement, l’origine ethnique quelle qu’elle soit n’est pas un obstacle pour être Français. Elle n’en devient un éventuellement que d’un point de vue collectif, en cas d’immigration massive (d’où la nécessité de gérer les des flux migratiores pour prévenir ce genre de dilemme). Les Français sont historiquement Blancs. On peut néanmoins être Français sans être Blanc, mais une France sans Blancs ou dans laquelle les Blancs seraient minoritaires serait-elle encore la France ? Inversement, tous les Blancs ne sont pas Français. La couleur de peau n’est donc pas un critère absolu de la francité, bien que toute couleur autre que blanc suscite immédiatement un doute. De même la tenue vestimentaire française n’a plus rien de typiquement français ; elle est commune à tous les Occidentaux. Une tenue occidentale n’est donc pas un critère absolu de la francité, tandis que le port d’une tenue traditionnelle non-européenne est a priori le fait d’étrangers.
La culture concerne la langue, l’habillement, l’Histoire, les histoires, l’humour, la cuisine, les sons, les chansons, les films, la littérature, l’architecture, les paysages, les traditions locales et nationales, etc. Elle touche à tant de domaines, englobe tant des choses, qu’aucun Français ne la possède ni ne l’apprécie en totalité et que tous, même les plus ignares, en sont imprégnés en partie. Mais des étrangers peuvent aussi l’apprécier et être connaisseurs, ce qui pour autant ne fait pas d’eux des Français. Une connaissance approfondie de la culture française n’est donc pas un critère absolu de francité, bien qu’une ignorance totale doive assurément disqualifier un candidat à la naturalisation.
Les valeurs concernent les idées politiques et sociétales : démocratie, souveraineté du Peuple, Egalité, égalité en droits hommes / femmes, laïcité, liberté individuelle, protection de l’enfance, etc. Tous les Français ne mettent pas la même chose derrière ces mots, mais aucun ne rejette (du moins ouvertement) les idées générales qu’ils véhiculent, qui font pour ainsi dire partie de la culture française et qui, là encore, sont partagées par tous les Occidentaux. Partager ces valeurs n’est donc pas typiquement français, n’est pas un critère absolu de la francité, même si dans un monde raisonnable leur rejet, donc la violation inévitable de certaines lois, devrait être un obstacle à la naturalisation et à l’immigration voire un motif de dénaturalisation et de bannissement.
Sur les deux derniers points, culture et valeurs, on voit que la francité est plus difficile à définir en elle-même que par défaut. La vie est constituée d’une variété infinie de choses. Certaines sont françaises sans discussion, beaucoup sont inqualifiables, si bien que, dans tous les cas, il est moins judicieux de se demander « est-ce français ? » que « est-ce typiquement étranger ? ». En cas de réponse positive, une autre question s’impose : « sa présence est-elle indifférente, tolérable ou inacceptable en France ? ».
Enfin, le sentiment concerne bien sûr l’appartenance à la nation française. Se sentir Français semble être la conséquence logique des prédispositions précédentes. Pourtant, cela ne va pas de soi. Combien d’individus ayant en tout point l’air de Français, étant d’ailleurs Français officiellement, déclarent-ils qu’ils ne se sentent pas Français mais tantôt Européens tantôt Citoyens du monde tantôt Bretons, Basques, Corses ou Alsaciens ? Combien d’autres soutiennent-ils qu’ils sont Français alors que leurs mœurs ou leurs idées prouvent qu’ils n’en ont pas l’état d’esprit, à tel point que les Français ne voient pas en eux leurs pareils ? La question du sentiment contient et complète les trois autres points. Une apparence, une culture et des valeurs françaises sont toujours nécessaires mais parfois insuffisantes pour se sentir Français. Le sentiment d’être Français, à ne pas confondre avec le fait d’être Français aujourd’hui d’un point de vue administratif, est une sorte de volonté dont l’authenticité est attestée par des indices sans équivoque. Sans ce sentiment, sans cette volonté, être Français ne veut rien dire. Ceux qui, même nés en France, ne veulent pas être Français ne devraient pas l’être, et ceux qui veulent l’être devraient en être dignes en satisfaisant les critères de l’apparence, de la culture et des valeurs.
Quand dans le débat sur l’identité nationale, certains, à la question « Qu’est-ce qu’être Français ? », répondent : « C’est avoir des papiers français », ils ont raison dans l’absolu, mais ils ont tord en regard du mode actuel d’acquisition de la nationalité : par hasard et par force, par alliance ou par calcul. Une nationalité n’a de sens que si elle est à la fois un choix et une attestation. Une nationalité qui, comme aujourd’hui, ne se choisit pas librement (quiconque né en France est Français d’office) et n’atteste pas une connaissance de la nation et un dévouement sans borne pour elle, qui confère des droits mais aucun devoir, qui ne permet pas de distinguer les défenseurs de la nation des étrangers, des ennemis et des profiteurs parce qu’elle les englobe tous, ne signifie rien. Que peut-il sortir de bon de pareille confusion ? Pourquoi d’ailleurs une telle confusion qui ne profite à personne ? Pourquoi surtout créer une confusion dont seuls les auteurs sont dupes ? Distribuer la nationalité et baisser les critères de la francité pour complaire aux immigrés est illusoire et en définitive criminel. Tout le monde sait ce qu’est être Français, et des Français au rabais ne seront jamais perçus comme des Français à part entière. Un débat sur l’identité nationale intéresse moins les Français que les immigrés ; il a moins pour but de définir la francité que de rappeler que certaines choses sont étrangères en France et stigmatisent les immigrés ; il n’aura donc d’utilité publique que s’il en sort un rappel des règles de base de l’assimilation : parler français en toutes circonstances, renoncer aux vêtements typiquement étrangers, porter et donner à ses enfants un prénom français, pratiquer discrètement sa religion et la franciser autant que possible.
Philippe Landeux
19:49 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : français, patriotisme, france, francité, landeux, assimilation | Facebook | | Imprimer |
lundi, 25 avril 2011
ROBESPIERRE ET LE LIBRE-ECHANGE
La 2 décembre 1792, Robespierre prononça à la Convention un discours contre le « libre échange », invoqué pour justifier l’accaparement des denrées. Opposé d'instinct au capitalo-libéralisme, c'est-à-dire au libéralisme faussé par Largent, il était libéral au sens noble du terme.
« [...] Quel est le premier objet de la société ? c’est de maintenir les droits imprescriptibles de l’homme. Quel est le premier de ces droits ? celui d’exister.
« La première loi sociale est donc celle qui garantit à tous les membres de la société les moyens d’exister ; toutes les autres sont subordonnées à celle-là ; la propriété n’a été instituée ou garantie que pour la cimenter ; c’est pour vivre d’abord que l’on a des propriétés. Il n’est pas vrai que la propriété puisse jamais être en opposition avec la subsistance des hommes.
« Les alimens nécessaires à l’homme sont aussi sacrés que la vie elle-même. Tout ce qui est indispensable pour la conserver est une propriété commune à la société entière. Il n’y a que l’excédent qui soit une propriété individuelle, et qui soit abandonné à l’industrie des commerçans. Toute spéculation mercantile que je fais aux dépens de la vie de mon semblable n’est point un trafic, c’est un brigandage et un fratricide.
« D’après ce principe, quel est le problême à résoudre en matière de législation sur les subsistances ? le voici : assurer à tous les membres de la société la jouissance de la portion des fruits de la terre qui est nécessaire à leur existence ; aux propriétaires ou aux cultivateurs le prix de leur industrie, et livrer le superflu à la liberté du commerce. Je défie le plus scrupuleux défenseur de la propriété de contester ces principes, à moins de déclarer ouvertement qu’il entend par ce mot le droit de dépouiller et d’assassiner ses semblables. Comment donc a-t-on pu prétendre que toute espèce de gêne, ou plutôt que toute règle sur la vente du bled était une atteinte à la propriété, et déguiser ce système barbare sous le nom spécieux de la liberté du commerce ? [...]
« Sans doute si tous les hommes étaient justes et vertueux ; si jamais la cupidité n’était tentée de dévorer la substance du peuple ; si dociles à la voix de la raison et de la nature, tous les riches se regardaient comme les économes de la société, ou comme les frères du pauvre, on pourrait ne reconnaître d’autre loi que la liberté la plus illimitée ; mais s’il est vrai que l’avarice peut spéculer sur la misère, et la tyrannie elle-même sur le désespoir du peuple ; s’il est vrai que toutes les passions déclarent la guerre à l’humanité souffrante, pourquoi les lois ne réprimeraient-elle pas ces abus ? Pourquoi n’arrêteraient-elles pas la main homicide du monopoleur, comme celle de l’assassin ordinaire ? pourquoi ne s’occuperaient-elles pas de l’existence du peuple, après s’être si long-tems occupées des jouissances des grands, et de la puissance des despotes ? [...]
« Que la circulation dans toute l’étendue de la république soit protégée ; mais que l’on prenne les précautions nécessaires pour que la circulation ait lieu. C’est précisément du défaut de circulation que je me plains. Car le fléau du peuple, la source de la disette, ce sont les obstacles mis à la circulation, sous le prétexte d la rendre illimitée. La subsistance publique circule-t-elle, lorsque des spéculateurs avides la retiennent entassée dans leurs greniers ? Circule-t-elle, lorsqu’elle est accumulée dans les mains d’un petit nombre de millionnaires qui l’enlèvent au commerce, pour la rendre plus précieuse et plus rare ; qui calculent froidement combien de familles doivent périr avant que la denrée ait atteint le tems fixé par leur atroce avarice ? Circule-t-elle, lorsqu’elle ne fait que traverser les contrées qui l’ont produite, aux yeux des citoyens indigens qui éprouvent le supplice de Tantale, pour aller s’engloutir dans le gouffre inconnu de quelque entrepreneur de la disette publique ? Circule-t-elle, lorsqu’à côté des plus abondantes récoltes le citoyen nécessiteux languit, faute de pouvoir donner une pièce d’or, ou un morceau de papier assez précieux pour en obtenir une parcelle ?
« La circulation est celle qui met la denrée de première nécessité à la portée de tous les hommes, et qui porte dans les chaumières l’abondance et la vie. Le sang circule-t-il, lorsqu’il est engorgé dans le cerveau ou dans la poitrine ? Il circule, lorsqu’il coule librement dans tous le corps ; les subsistances sont le sang du peuple, et leur libre circulation n’est pas moins nécessaire à la santé du corps social, que celle du sang à la vie du corps humain. Favorisez donc la libre circulation des grains, en empêchant tous les engorgemens funestes. Quel est le moyen de remplir cet objet ? Or à la cupidité l’intérêt et la facilité de les opérer. Or, trois causes les favorisent, le secret, la liberté sans frein, et la certitude de l’impunité. [...]
« Je sais bien que quand on examine les circonstances de telle émeute particulière, excitée par la disette réelle ou factice des blés, on reconnaît quelquefois l’influence d’une cause étrangère. L’ambition et l’intrigue ont besoin de susciter des troubles : quelquefois, ce sont ces mêmes hommes qui excitent le peuple, pour trouver le prétexte de l’égorger, et pour rendre la liberté même terrible, aux yeux des hommes faibles et égoïstes. Mais il n’en est pas moins vrai que le peuple est naturellement droit et paisible ; il est toujours guidé par une intention pure ; les malveillans ne peuvent le remuer, s’ils ne lui présentent un motif puissant et légitime à ses yeux. Ils profitent de son mécontentement plus qu’ils ne le font naître ; et quand ils le portent à des démarchent inconsidérées, par le prétexte des subsistances, ce n’est que parce qu’il est disposé à recevoir ses impressions, par l’oppression et par la misère. Jamais un peuple heureux ne fut un peuple turbulent. [...]
« Et vous législateurs, souvenez-vous que vous n’êtes point les représentants d’une caste privilégiée, mais ceux du peuple français, n’oubliez pas que la source de l’ordre, c’est la justice ; que le plus sûr garant de la tranquillité publique, c’est le bonheur des citoyens, et que les longues convulsions qui déchirent les Etats ne sont que le combat des préjugés contre les principes, de l’égoïsme contre l’intérêt général ; de l’orgueil et des passions des hommes puissans, contre les droits et contre les besoins des faibles. »
Voir : Le vrai libéralisme :
http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2011/04/04/...
19:16 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
vendredi, 22 avril 2011
LES COUILLES EN BANDOULIERE
La commission environnement du parlement européen a adopté hier, 19 avril 2011, contre toute attente un amendement imposant l’étiquetage aux viandes abattues rituellement. (Source : Fdesouche.com)
L’abattage sans étourdissement est illégal en France et en Europe. Une étiquette « Viande provenant d’animaux abattus sans étourdissement » revient ni plus ni moins à légaliser une pratique illégale. Le courage n’est pas d’autoriser à bafouer les lois, mais de les faire respecter et de punir ceux qui les enfreignent. D’autant plus que les enfreindre sous des prétextes religieux va aussi à l’encontre de la laïcité, puisque cela sous-entend que les préceptes religieux sont au-dessus de la loi commune et que les croyants n'ont pas à s'y soumettre. La discrimination et la stigmatisation dont on nous rebat les oreilles ne consistent pas à soumettre tout le monde à la loi commune, mais à faire des exceptions pour ceux qu'elle concerne au premier chef. Si les lois ne s'appliquent pas à ces derniers, si elles leur offrent elles-mêmes la possibilité de s'y soustraire, à quoi servent-elles ? à qui sont-elles destinées ? C'est comme si elles interdisaient le viol, sauf pour les violeurs.
Philippe Landeux
P.-S. : Ceci étant, aucune loi n'est actuellement légitime puisque aucune n'a jamais été ratifiée par le peuple, les commissions européennes ayant moins de légitimité encore à en promulguer que les parlements nationaux.
04:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : abattage, halal, casher, illégal, discrimination, landeux | Facebook | | Imprimer |
jeudi, 21 avril 2011
L'ITALIE SE REVEILLE
Une fois n'est pas coutume, je signale ici, en page d'accueil, une vidéo qui ne m'a pas seulement ému mais qui m'a fait pleurer à chaudes larmes, des larmes de fierté pour le peuple italien, et je dirais presque de jalousie en tant que Français.
La scène se passe le 12 mars 2011 à l'Opéra de Rome, lors d'une représentation de Nabucco, de Verdi. Quand vint le choeur des esclaves, symbole de la quête de liberté, le public plongea dans une telle ferveur patriotique, que le spectacle fut interrompu. Le chef d'orchestre, la gorge serrée, fit un petit discours sur la belle Italie en passe d'être perdue. L'air fut rejoué, artistes et public au bord des larmes, unis dans un même coeur.
VIVA ITALIA !
VIVE LA FRANCE !
http://marie.roca.over-blog.com/article-reveil-du-patriot...
Version longue :
08:41 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : nabucco, italie, patriotisme, opéra, landeux | Facebook | | Imprimer |
lundi, 18 avril 2011
PENSEE DU JOUR : démagogues
Les démagogues ne sont pas ceux qui veulent l’Egalité et la démocratie qui doivent régner dans une Société digne de ce nom, mais bien ceux qui acceptent ou prônent l’inégalité au nom de Largent et défendent la tyrannie au nom de la Liberté.
20:30 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.2. sur LARGENT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : démagogue, démagogie, largent, liberté, inégalité, démocratie | Facebook | | Imprimer |
vendredi, 15 avril 2011
IMMIGRATIONNISME, ECOLOGISME, EUROPEISME
IDEOLOGIES DE GAUCHE ?
L’immigrationnisme est une monstruosité de droite, du grand patronat, la cause est entendue. Mais comment la « gauche » a-t-elle pu s’y convertir et commettre ainsi une double hérésie, d’un côté en singeant les patrons, de l’autre en abandonnant le peuple français ?
Pour le comprendre, il faut se souvenir que la vraie gauche est progressiste, que l’Egalité est son ambition suprême, que Largent l’empêche de l’atteindre et que, pourtant, aucun parti de gauche n’a jamais désigné Largent comme l’ennemi et proposé les moyens à la fois de l’abattre et d’instaurer l’Egalité. Aucun parti de gauche n’a donc jamais été réellement anti-capitaliste ; aucun n’est même réellement libéral puisqu’il ne peut exister, sous le capitalisme, que du capitalo-libéralisme. Néanmoins, le système monétaire n’empêche pas quelques progrès dans certains domaines. Il a donc été possible d’être de gauche sans être fondamentalement égalitaire tant que des progrès furent possibles. Mais il arrive un moment où tous les progrès possibles sous Largent sont réalisés, tout nouveau progrès impliquant de s’attaquer à Largent lui-même et à ses lois. C’est ce qui se produisit au tournant des années 1980. La gauche, inconsciemment capitaliste, ne put franchir le cap et fut dès lors condamnée à reculer, à stagner ou à donner l’impression d’avancer en sombrant dans la démagogie.
Pour sauver la face et les places des éléphants, elle qui n’avait jamais été de gauche que de manière illusoire mit un point d’honneur à paraître encore progressiste. Ne pouvant plus rien faire pour les Français et étant vouée à perdre leur confiance, elle s’en détourna et porta son attention sur les immigrés qui, à la fois exploités en France et originaires de pays moins développés, pouvaient seuls voir en elle la promesse d’un progrès. Les immigrés devinrent pour elle le nouvel opprimé à défendre, le futur électeur à engranger, sa planche de salut. Plus il y en avait, mieux c’était pour elle. Mais pour pouvoir favoriser l’immigration (à l’instar du grand patronat), elle dut persuader les Français qui n’avaient rien à y gagner, bien au contraire, que l’immigrationnisme est un devoir moral, un combat « de gauche », le summum de l’humanisme et de la générosité. Et elle y parvint. Elle réussit à convaincre nombre de Français que se soucier de leurs intérêts est égoïste, qu’être patriote est réactionnaire, fasciste, raciste, nauséabond et que, pour être des hommes bons et respectables, ils devaient se battre exclusivement pour l’autre, ne songer qu’aux immigrés, s’effacer devant eux et s’auto-anéantir. Elle renversa ainsi toutes les idées, se coupa de la réalité et perdit toute raison et toute mesure, tout sens des priorités et des proportions.
La passion soudaine de ce que j'appelle désormais « la gaucherie » pour l’écologie répond au même besoin que précédemment : amener les Français à se passionner pour des objets étrangers, à s’investir tout entiers dans des causes auxquelles ils n’ont aucun intérêt, à ne plus se battre pour eux-mêmes, à se désintéresser de leur propre cause, à dépérir sans réagir, à s’autodétruire, à trahir leur peuple et leur pays, à cautionner un chaos social d’un nouveau genre et à croire que c’est en cela que consiste « être de gauche ». L’écologisme — à ne pas confondre avec un réel souci de l’écologie — est apparu après l’immigrationnisme qui, lui, rapporte des électeurs d’origine étrangère sonnants et trébuchants. Avec lui, la gaucherie a touché le jack pot. L’intérêt de l’écologisme est plus subtil ; c’est de contribuer à lobotomiser davantage les Français pour leur faire avaler les salades immigrationnistes et euro-mondialistes. C’est la cerise sur le gâteau. Bien sûr, dans les deux cas, ces idéologies se sont forgées ou ont été introduites progressivement. Elles ont d’abord semblé raisonnables avant de verser de plus en plus dans l’outrance.
L’européisme a la même fonction et le même intérêt que l’écologisme à la différence qu’il n’a, lui, aucun objet, qu’il est une pure abstraction. C’est la perfection du génie infernal ! L’Europe vendue aux peuples est une belle idée avec laquelle l’Europe réelle n’a aucun rapport. Elle ruine, elle étouffe, elle détruit, elle nie les nations, elle n’apporte rien, elle ne protège de rien, elle est anti-démocratique et ultra-capitaliste : elle ne sert que de monture aux chevaliers de l’ordre mondial et de Largent. Voilà ce que la gaucherie (ouvertement main dans la main avec la droite capitalo-libérale mondialiste) a osé présenter, une fois de plus, une fois de trop, comme un projet « de gauche » ! Heureusement, il semble que la supercherie soit éventée et que le rideau soit prêt d’être tiré.
Philippe Landeux
Extrait d'un texte à paraître : Droite, Gauche - Hier, aujourd'hui et demain
13:41 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 8. GAUCHERIE | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : immigrationnisme, écologisme, européisme, gauche, gaucherie, landeux | Facebook | | Imprimer |
jeudi, 14 avril 2011
PENSEE DU JOUR : FN
La France survivrait au Front National ; elle ne survivra pas à l'immigration.
10:17 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.7. sur l'IMMIGRATION | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : front, national, immigtration, landeux | Facebook | | Imprimer |
LE PIEGE DE LA LAICITE contre l’islamisation
Face à l’islamisation croissante de la France dont personne ne peut honnêtement contester la réalité, il est logique que le premier réflexe de certains, pour la contrer, soit d’invoquer la laïcité. C’est d’emblée faire de l’islamisation un problème religieux et tomber dans le piège tendu par les islamistes.
La loi de 1905 sur la séparation de l’Eglise et de l’Etat interdit aux religions de s’immiscer dans les affaires publiques et, à l’administration publique, de s’immiscer dans les affaires religieuses sauf en cas de trouble à l’ordre public ; elle relègue les religions dans la sphère privée et garantit à chacun la liberté de croire ou non. Mais cette loi — qui reprenait d’ailleurs des principes proclamés sous la Révolution — fut adoptée pour contenir le catholicisme, le protestantisme et le judaïsme qui existent en France depuis des siècles. Qu’ils soient croyants ou athées, les Français avaient les mêmes mœurs, les mêmes prénoms, le même mode vestimentaire, les mêmes traditions cultuelles ou culturelles ; rien extérieurement ne les distinguait les uns des autres, du moins au niveau régional. Les problèmes posés par les religions étaient d’ordre politique, pas sociétal. Personne n’imaginait à cette époque qu’un jour surgirait en France une religion étrangère globalisante du fait de millions d’immigrés de race et de culture étrangères et que cela poserait des problèmes particuliers face auxquels cette loi, conçue pour des Français, serait inadaptée, c’est-à-dire incomplète.
Comme toute religion, l’islam aspire à régenter la cité. Mais il régente aussi la vie privée des individus de A à Z. Tout est soi-disant religieux dans l’islam. De plus, tout est imprégné de culture orientale et archaïque. De fervents musulmans arabes ou africains sont littéralement des extra-terrestres en France et dans tout pays européen. Non seulement ils ne sont français en rien d’un point de vue identitaire (ils n’ont ni le physique, ni le costume, ni les mœurs, ni les traditions, ni les valeurs, ni l’état d’esprit des Français) mais leur « religion » leur commande de ne rien céder. Ils seraient une poignée, leur attitude serait inacceptable sur le principe quoique, étant sans danger, elle pourrait être tolérée. Mais ils sont des millions, leur nombre augmente sans cesse, et avec lui les revendications, les provocations, les intimidations, les conquêtes territoriales. Partout où ils sont en force, la France n’est plus. Ce n’est pas d’un point de vue religieux que l’islam, tel qu’il est (mais peut-il être autre ?), est incompatible avec la République, mais d’un point de vue sociétal qu’il est incompatible avec la France. Ce ne sont pas les croyances musulmanes qui dérangent, mais des pratiques qui sont soit contraires à nos lois, sans toutefois tomber sous le coup de la loi de 1905, soit contraires à notre tradition d’assimilation à laquelle nous avons officiellement renoncé. La loi de 1905 est donc impuissante à contenir l’islam car, même si elle peut l’empêcher d’entrer dans la sphère publique par la grande porte, il passe par la fenêtre.
S’opposer à l’islamisation de la France au nom de la laïcité, en s’appuyant sur la loi de 1905, revient à commettre six erreurs.
La première, c’est de donner l’impression d’attaquer l’islam en tant que croyance, de bafouer le principe de laïcité lui-même et de susciter une réaction fanatique non seulement de la part des intégristes mais aussi des modérés. C’est donc doublement maladroit puisque l’on s’est mal fait comprendre et que l’on a uni contre soi des gens qui auraient pu être des alliés.
La deuxième, c’est de faire de l’islam dans son intégralité une religion ordinaire et, dès lors, de ne pouvoir dénoncer les pratiques qui excèdent le cadre religieux d’un point de vue européen, pratiques que les islamistes auront alors beau jeu de défendre au nom de la laïcité elle-même, c’est-à-dire au nom de la liberté religieuse, une liberté religieuse qu’ils ne reconnaissent pas aux autres mais dont ils savent bien abuser aux dépens de ceux qui la leur accordent.
La troisième, dans la même idée que la précédente, c’est de sous-entendre ipso facto que l’objet du litige est de nature religieuse et donc de rendre cet objet inattaquable au nom de la laïcité. Cette maladresse et les contorsions intellectuelles auxquelles elle oblige pour sortir du piège dans lequel on s’est mis soi-même permettent aux islamistes de se lancer dans des discours théologiques totalement hors sujet et de noyer le poisson.
La quatrième, c’est de mettre l’islam de fraîche date sur un pied d’égalité avec les religions, les traditions et le patrimoine d’origine religieuse séculaires en France, ce qui permet aux islamistes tantôt d’exiger la suppression des « entorses » faites à la laïcité en faveur des autres « religions », donc de saper, de dénigrer et d’attaquer l’identité française, tantôt d’exiger pour l’islam des exceptions, même dans les domaines qui ne relèvent pas de la religion d’un point de vue européen, donc d’imposer progressivement une identité musulmane.
La cinquième, conséquence de toutes les autres, c’est d’être dans l’incapacité de ramener la question à son véritable point : l’immigration galopante et l’assimilation des immigrés quelle que soit leur origine et leur religion, assimilation dont l’islam n’est qu’une cause d’échec parmi d’autres. Cette approche qui concernerait tous les immigrés, tous les Français d’origine étrangère et toutes les pratiques stigmatisantes ou illégales en France apparaîtrait comme la volonté d’intégrer réellement les intéressés et interdirait aux islamistes, traités comme les autres, de se prétendre victimes de persécution religieuse sous peine de dévoiler leur mauvaise foi.
La sixième, c’est évidemment de délaisser les problèmes du même genre et aussi dérangeants occasionnés pour d’autres raisons par des immigrés non-musulmans, donc être contre-productif de manière particulière et à côté de la plaque de manière générale.
En clair, dénoncer l’islamisation de la France au nom de la laïcité, c’est se mettre soi-même en porte-à-faux, c’est s’aveugler sur les contradictions et les limites de cet argument, c’est prêter le flancs aux attaques, c’est tendre le bâton pour se faire battre. Alors que les Français ont le bon droit pour eux face à l’islamisation qui participe à la défrancisation de le France, ils perdent tout l’avantage de leur position en la combattant avec une arme « idéologique » inappropriée. Ce n’est pas seulement en républicain qu’il faut penser, mais en Français. Ce n’est pas au nom de la laïcité, mais de la francité, qu’il faut combattre toutes les pratiques importées qui défigurent la France et suscitent chez les Français le rejet légitime des immigrés.
Il est vrai que la France a officiellement renoncé à la politique d’assimilation ; mais l’assimilation reste dans la tradition française. A moins de tenir un discours démagogique, personne ne peut regarder comme un Français (ou comme un Français à part entière s’il est français sur le papier) un individu n’ayant pas un prénom français, ne parlant pas français, ne s’habillant pas comme un français, ne connaissant rien de la France, ne respectant ni les lois ni les coutumes ni l’histoire françaises, bref ayant en tout l’air d’un étranger. Beaucoup d’occidentaux sont frappés de gauchitude ; mais les immigrés sont encore plein de bon sens. Ce que les patriotes français veulent chez eux, tous les peuples du monde l’appliquent. Partout un prénom, une tenue vestimentaire, la langue parlée signalent l’appartenance à une communauté. Partout les étrangers doivent se plier aux lois locales. Partout l’hymne national et le drapeau sont sacrés. Partout on est aimé en retour quand on aime sincèrement. Partout on n’accepte les étrangers que dans des quantités raisonnables. Partout on cherche à préserver son identité. Rappelons ces évidences aux immigrés. Faisons-leur remarquer que ce qu’ils considèrent comme bon pour leur pays d’origine est aussi la bonne voie pour la France et pour eux-mêmes. Faisons-leur comprendre que ce n’est pas pour les brimer qu’ils doivent s’adapter de gré ou de force à la France mais au contraire pour que les Français les respectent en tant qu’étrangers ou les acceptent en tant que compatriotes. Alors ils comprendront sans peine que ceux qui les flattaient et les invitaient à avoir une attitude différente n’étaient pas leurs amis, qu’en les discriminant positivement, en faisant pour eux des exceptions, en leur ménageant des accommodements, en devançant même leurs exigences, ils étaient leur véritables « stigmatisateurs », que les soi-disant antiracistes les manipulaient, les trompaient et les exploitaient autant qu’ils trahissaient leur propre peuple.
Les immigrés et leurs descendants suivraient cette ligne, la France ferait appliquer ses lois avec la dernière fermeté, la question de la laïcité ne se poserait pas. Quels sont d’ailleurs les points qui, dans l’islam, causent souci ? Ils sont de deux types : ceux qui débouchent sur une pratique illégale, et ceux qui, pour l’heure, demeurent théoriques. Beaucoup tombent déjà sous le coup de lois existantes, dont celle de 1905.
La forme d’abattage halal, sans étourdissement des animaux, est contraire aux lois françaises et européennes en la matière.
Les mosquées de type oriental, avec ou sans minaret, sont contraires aux lois locales sur l’architecture.
Le voile intégral est aussi contraire aux lois que le port d’une cagoule.
Les exigences de salles de prière dans les entreprises, de docteurs femmes pour les musulmanes, d’horaires séparés dans les piscines municipales, de l’absence de porc dans les cantines sont spécifiquement musulmanes et contraires à la loi de 1905.
L’amputation des voleurs, la lapidation des femmes adultères, l’exécution des homosexuels sont prescrites par le coran mais n’ont pas cours en France et relèveraient du meurtre, de la torture ou de la mutilation.
En somme, il ne manque aujourd’hui à l’arsenal juridique que quatre lois pour enrayer l’islamisation de la France sans viser spécifiquement les musulmans : une première obligeant les parents à donner à leur enfant né en France un prénom français ou francisé, comme c’était le cas jusqu’en 1981, ou imposant d’en prendre un pour pouvoir prétendre à la nationalité française ; une deuxième interdisant, pour les Français, hors périodes de fête, le port de tenues typiquement étrangères ; une troisième imposant des prêches en français dans tout lieu de culte ; une dernière punissant de bannissement perpétuel, d’une part, quiconque profère des menaces ou commet un acte de malveillance à l’encontre d’une personne sous prétexte qu’elle enfreint ou entrave une prescription ou une tradition religieuse, d’autre part, tout responsable public qui, au nom de la laïcité, suspend la célébration ou prône l’interdiction d’une fête ou tradition nationale sous prétexte qu’elle est d’origine religieuse.
L’assimilation doit être imposée par la loi et non laissée à l’initiative des individus sous peine d’avoir peu d’effet et de manquer son but qui est l’intégration réelle et générale des immigrés et la désintégration des griefs des Français à leur égard. D’autant plus que, si la loi ne leur indique pas la bonne attitude à avoir, gauchistes et médias bobos se font fort de les pousser inconsciemment sur une mauvaise pente. Au lieu de leur expliquer comment gagner la confiance des Français, ils les encouragent à susciter leur défiance ; au lieu de leur expliquer comment réduire leurs handicaps initiaux, ils vantent ces handicaps et les incitent à les alourdir. Pour peu que l’immigration soit maîtrisée, l’assimilation est une méthode efficace d’intégration, la seule méthode efficace. C’est l’abandon de cette méthode, au moment où elle aurait été le plus utile, qui est à l’origine de la marginalisation, de la déscolarisation, de la délinquance, de la communautarisation, de l’auto-stigmatisation et, par conséquent, du rejet croissant et légitime des immigrés par les Français, lequel n’est en rien du racisme puisque nombre d’immigrés le partagent.
Maintenant, savoir si un retour à l’assimilation est possible est un autre débat. Le fait est que l’islamo-arabisation de la France, symptôme parmi d’autres de la défrancisation, est une conséquence de l’immigration massive et continue combinée à l’absence de politique d’assimilation, elle-même résultant du dénigrement du patriotisme. S’y opposer de prime abord au nom de la laïcité se conçoit ; en venir à bout par ce moyen est une vue de l’esprit. L’islam n’est qu’une partie d’un problème global, et ce qui pose problème de son côté n’est pas réellement d’ordre religieux (sauf du point de vue de l’islam pour qui tout est religieux), mais d’ordre culturel. A l’envahissement, aux assauts des cultures étrangères, la France doit répondre en imposant ses lois, en affirmant son identité, en faisant prévaloir la francité et en mâtant les grandes gueules.
Philippe Landeux
10:16 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : laïcité, francité, islam, musulmans, assimilation, défrancisation, landeux | Facebook | | Imprimer |
LE FRANCAIS ET LE RENARD
Peuple français, sur un arbre perché,
Tenait en ses mains son destin.
Maître UMP, par l’odeur alléché,
Lui tint ce genre de baratin :
« Hé ! bonjour, Monsieur Français.
Que vous êtes stressé ! que vous me semblez niais !
Sans mentir, si tout je vous promets
Pour vous amadouer,
Des cornes vous aurez si vous votez pour moi.
A ces mots le Français aurait du rester coi ;
Mais pour rendre utile va voix,
Il oublie le FN, et fait de lui une proie.
L’UMP s’en saisit, et dit : « Mon bon Monsieur,
Apprenez que tout flatteur
Vit aux dépens de celui qui l’écoute :
Cette leçon vous vaudra la mort, sans doute. »
Le Français, cocu et confus,
Jura, mais un peu tard, qu’on ne l’y prendrait plus.
00:05 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fable, fn, ump, corbeau, renard, landeux | Facebook | | Imprimer |
lundi, 11 avril 2011
PENSEE DU JOUR : patriotisme
Un patriote conséquent considère ses compatriotes, ses concitoyens, ses frères d’armes comme ses égaux, non comme des marchepieds ou de la chair à canon. Le patriotisme bien compris est intrinsèquement égalitaire, donc de gauche. Les partisans de l’inégalité, les séides de l’oppression et de l’exploitation de leur propre peuple sont des patriotes d’opérette.
20:30 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.4. sur la POLITIQUE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patriote, patriotis, égalité, droite, gauche | Facebook | | Imprimer |
PENSEE DU JOUR : télévision
L'acte le plus révolutionnaire aujourd'hui est de jeter sa télévision. Jeter sa télé, c'est le début de la liberté.
06:32 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.3. sur la REVOLUTION | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : télé, jeter, révolution, liberté, landeux | Facebook | | Imprimer |
vendredi, 08 avril 2011
DE LA LEGITIME DEFENSE
Hommage à René Galinier
Les individus se constituent en Société pour augmenter leurs chances de survie, donc leur sécurité, ce qui implique qu’ils aient les uns envers les autres un devoir de non-agression et d’assistance mutuelle. L’ennemi d'un seul est l’ennemi de tous. En revanche, cela n’interdit pas à chacun de défendre ses droits (en particulier ses biens et sa personne) par ses propres moyens quand il ne peut compter que sur lui-même. La Société est faite pour décupler la force des citoyens, non pour affaiblir par des lois iniques les individus plus qu’ils ne le seraient dans l’état de Nature où il n’y a pas de lois, où chacun se défend comme il peut.
Un agresseur rompt le pacte social (si tant est qu’il soit citoyen) : il est dans l’état de Nature vis-à-vis de sa victime qu’il plonge dans le même état vis-à-vis de lui, et ce tant que cette dernière ne peut compter sur le secours de la Société. Il a violé et anéanti toutes les lois : sa victime n’en a aucune à respecter envers lui. A chacun dès lors d’user des moyens dont il dispose pour repousser l’autre ou en venir à bout. Que le premier soit vainqueur ou vaincu (et vivant), il se retrouve face à la Société qu’il a trahie et dont il a agressé, voire tué, un membre. C’est assez dire qu’il sera poursuivi. Mais, s’il a péri, tant pis pour lui : son sort tragique n’intéresse pas la Société. Quant à sa victime qui l’a maîtrisé, repoussé ou même tué, la Société ne peut non seulement rien lui reprocher mais doit au contraire le féliciter d’avoir su défendre les droits qu’elle lui reconnaissait et de lui avoir conservé un citoyen qu’elle devait protéger.
Telles sont l’origine et les conséquences du Principe de légitime défense. La seule chose que la Société puisse et doive faire lorsqu’il est invoqué pour justifier une défense victorieuse est de vérifier les faits pour s’assurer que celui qui l’invoque défendait bel et bien ses droits qui étaient ou qu’il pouvait croire menacés et n’a pas au contraire provoqué l’agression dont il se dit victime ou attenté le premier aux droits de l’autre. (Durant cette enquête, l’intéressé doit être présumé innocent, laissé en liberté et protégé au besoin. Il sera toujours temps de mettre la main sur lui s’il s’avère être un assassin machiavélique. Il serait par contre odieux de traiter un innocent en coupable.) La loi doit se confondre avec le Principe et n’a pas à entrer dans d’autres considérations sous peine d’anéantir le Principe même.
Telle est en effet la conséquence désastreuse du concept de défense proportionnelle que seule une sensiblerie mal placée, une suffisance de bureaucrate et l’ignorance ou le mépris des Principes de l’ordre social ont pu faire concevoir. Car de quoi s’agit-il ? En apparence, d’autoriser les citoyens à se défendre dans certaines conditions, en fait, de leur interdire de se défendre puisque lesdites conditions ne sont jamais réunies. Au fond, ce concept qui en impose par sa formule ne repose que sur des sophismes.
Le premier d’entre eux est de considérer que la façon dont un citoyen se défend détermine s’il était ou non en état de légitime défense, alors que c’est la situation même dans laquelle il se trouvait au moment où il a été agressé dans sa personne ou seulement dans ses biens, qu’il se soit ensuite défendu ou non, qui le détermine.
Le deuxième est d’ignorer ou de négliger le fait qu’un citoyen agressé n’est plus dans l’état de Société mais dans l’état de Nature, avec tout ce que cela implique et que nous avons déjà exposé.
Le troisième est d’assimiler une agression à un duel sportif, puisque astreindre un citoyen agressé à n’employer pour sa défense que des moyens proportionnels à ceux de son agresseur revient à lui demander (et à ne demander d’ailleurs qu'à lui) de faire preuve de fair-play. Mais que vient donc faire le fair-play unilatéral dans cette affaire ? Au nom de quoi une victime devrait-elle laisser à son agresseur des chances de parvenir à ses fins ? Au nom de quoi une Société devrait-elle ménager des chances à ceux qui la bafoue aux dépens des citoyens qu’elle doit protéger ?
Le quatrième, qui rejoint le précédent, est d’avancer qu’il serait injuste qu’un citoyen se défende avec plus de puissance que son agresseur alors que la notion de juste n’existe pas dans l’état de Nature (dans lequel le citoyen se trouve par la faute de l’agresseur) et ne peut donc être invoquée contre lui par la Société après coup.
Le cinquième est de sous-entendre qu’un citoyen agressé et pris au dépourvu a le choix des moyens qu’il peut employer à sa défense, et que son agresseur lui laisse le temps de réfléchir, ce qui est manifestement ridicule.
Le sixième est de prétendre qu’il peut exister une quelconque proportion de moyens entre une attaque surprise et une défense improvisée, alors que celui qui attaque, quels que soient ses moyens, a toujours sur celui qui se défend l’avantage incomparable de l’initiative, de sorte que ce dernier a rarement le dessus même s’il est théoriquement plus fort ou mieux armé. Autrement dit, la puissance réelle d’un même moyen varie selon qui l’utilise, quand et comment. Le concept de défense proportionnelle n’a donc aucun sens entre deux individus ; il en a encore moins, si cela est possible, entre groupes d’individus.
Le septième est de dénier aux citoyens agressés par des individus en apparence désarmés et non violents (par exemple des cambrioleurs) le droit de recourir contre eux à la violence, réponse qui, quelle que soit sa forme, sera jugée disproportionnée et qui est pourtant la seule qui puisse mettre un terme à l’agression en faveur du citoyen. La loi confère donc tous les droits à ce genre d’agresseurs et n’autorisent les citoyens qu’à les regarder faire, à se faire piétiner ou à s’enfuir. — Le paisible René Galinier était dans ce cas face à ses cambrioleuses. Il a entendu du bruit. Il a saisi son fusil. Il les a surprises. Il a tiré. Il a eu raison. Qu’aurait-il du faire d’autre ? S’excuser du dérangement, leur ouvrir la porte et les remercier de leur visite ?
Le huitième est de considérer que la Société doit protéger tous ses citoyens, agresseurs compris, et doit donc empêcher les citoyens de les tuer en se défendant. Or des agresseurs ne sont plus citoyens — si tant est qu’ils l’aient été, ce qui n’est pas le cas des étrangers — puisqu’ils se sont mis eux-mêmes hors la loi. Leur mort, alors qu’ils attentaient aux droits de citoyens, ne devrait donc pas l’affliger outre mesure. D’autant plus que toute la protection qu’elle leur accorde, elle la retire à ses citoyens qu’elle protége déjà mal. En définitive, le sort des citoyens la préoccupe moins que celui des agresseurs, puisqu’il est pour ainsi dire normal que les premiers soient tués, mais immoral de tuer les seconds. — Dans le cas de René Galinier, ses agresseuses (un cambriolage est en soi vécu comme un viol) n’étaient même pas françaises. Or la moindre des choses, quand on est étranger et toléré, est de se conduire honnêtement. Mais qu’est-ce que l’honnêteté pour des Roms qui, à l’instar des gitans, ne travaillent pas, qui vivent de mendicité, d’assistanat, de vol, de coups de main et de trafics. Ceci n’est pas un cliché ; c’est leur mode de vie, un mode de vie qu’ils ont choisi et qu’ils revendiquent. Ces gens-là sont littéralement des parasites et des nuisibles. Il n’y a que Bobo-le-collabo pour l’ignorer, pour gober toutes leurs balivernes (Ils partent de Roumanie parce qu’ils ne trouvent pas de travail… comme s’ils en cherchaient en France !) et s’émouvoir pour eux (Ha ! ils s’y entendent les "gites" pour faire pleurer le gogo !). En revanche, Bobo-le-collabo cherche des poux dans la tête du Français de 73 ans réveillé chez lui durant sa sieste par des cambrioleurs et qui, au lieu de dérouiller, une fois n’est pas coutume, les a plombés. Papy serait mort ou blessé, son sort ne l’intéresserait pas. Mais papy a réagi et a eu le dessus : il en fait un danger public, il accable un peu plus un Français qui ne demandait rien à personne, au nom de délinquants professionnels, étrangers qui plus est. Le monde à l’envers !
Le neuvième concerne les Sociétés ayant à juste titre aboli la peine de mort, mais pour de mauvaises raisons, par sensiblerie plus que par principe, et qui, s’interdisant de tuer des détenus, dénient aussi aux citoyens le droit de tuer éventuellement leurs agresseurs. Mais une Société n’est pas du tout dans la même situation face à un détenu qu’un citoyen face à un agresseur ! Elle ne risque rien ; il risque ses droits et peut-être sa vie, car les agresseurs, eux, s’autorisent à tuer.
Le dixième est que la loi, d’après ce concept, suppose, chose absurde, qu’un citoyen connaît les intentions de son agresseur, que celles-ci sont toujours bienveillantes, et qu’il n’a donc au fond rien à craindre, puisqu’elle lui interdit d’user de tous les moyens possibles pour défendre ses droits et éventuellement sa vie.
Le onzième consiste à négliger le fait qu’un agresseur qui rencontre de la résistance peut aussi bien s’enfuir (et peut-être se livrer à des représailles) que réagir avec une violence extrême en recourant à des moyens qu’il avait jusqu’alors dissimulés, de sorte qu’un citoyen qui se défend proportionnellement seulement est plus en danger que s’il ne se défendait pas.
Le douzième est de dire que les droits ne valent pas la mort d’un homme. Mais si les droits, quels qu’ils soient, ne sont pas sacrés aux yeux de la loi, pourquoi cette dernière les consacre-t-elle ? Du reste, comme nous l’avons déjà montré, un citoyen agressé a bien plus de risques d’être tué ou blessé que son agresseur. A qui profite donc une fois de plus ce sophisme ?
Le treizième est de déclarer que les citoyens ne doivent pas se faire justice eux-mêmes ni chercher à se venger, alors que se défendre, même au prix de la vie de son agresseur, n’est en rien un acte de justice ni une vengeance. Quand bien même, comment peut-on sérieusement reprocher à un citoyen d’avoir enfreint un principe face à un individu les ayant tous violés ? Comment peut-on honnêtement blâmer davantage celui qui réagit que celui qui l’a poussé à réagir ?
Le quatorzième est d’invoquer des actes de violence (imaginaires) commis hors du cadre de la légitime défense (tel que définie ici) pour prétendre que le droit inconditionnel de se défendre serait la porte ouverte aux abus.
Le quinzième est de taire le fait qu’astreindre les citoyens à observer des lois dans les moments où ils ont besoin de se défendre face à des voyous, des délinquants et des criminels qui n’en respectent aucune revient à les ligoter et décuple fatalement l’audace de ces derniers auxquels la porte est ouverte pour commettre aux dépens des citoyens et à moindre risque tous les abus possibles.
Le seizième est de dire qu’un citoyen qui parvient à retourner la situation n’est plus en état de légitime défense vis-à-vis de son agresseur et n’a donc plus le droit de le toucher. Or l’état de légitime défense dure autant que l’état de Nature dans lequel son agresseur l’a plongé, lequel état ne cesse d’exister que lorsque le citoyen peut enfin se reposer sur des concitoyens (il ne suffit donc pas que des citoyens soient présents, il faut aussi qu’ils interviennent et soient capables de conjurer tout danger). La Société ne peut blâmer ses citoyens d’avoir profité d’un moment d’inattention de leurs agresseurs ou d’un retournement de situation peut-être passager en leur faveur pour les tuer ou les blesser alors que c’est précisément dans ces instants qu’ils peuvent en triompher et que la légitime défense n’est pas un vain mot. Car, enfin ! ne reconnaître aux citoyens le droit de se défendre que dans les moments de surprise et d’impuissance n’aurait pas de sens ! La légitime défense implique nécessairement le droit d’être offensif si la situation le permet. Les agresseurs doivent donc savoir que, dès lors qu’ils contraignent un citoyen à réagir, ils l’absolvent aux yeux de la Société de tout ce qu’il peut faire contre eux dans sa rage, une rage qu’ils ont déclenchée, et qu’ils risquent donc jusqu’à leur vie. Encore une fois, il n’y a pas de lois dans l’état de Nature si ce n’est celle du plus fort, et tant pis pour les agresseurs qui présument de leurs forces et sous-estiment celles de leurs victimes.
Le dernier et le plus insupportable des sophismes est de déclarer que la Justice fait généralement preuve d’indulgence envers les citoyens agressés ayant blessé ou tué leur(s) agresseur(s), donc ayant forcément employé contre eux des moyens disproportionnés. Mais pourquoi fait-elle preuve d’indulgence sinon parce qu’elle reconnaît qu’ils étaient malgré tout dans leur droit ? Dès lors, pourquoi ne pas les laisser tout simplement en paix au lieu de faire seulement preuve d’indulgence envers eux comme s’ils étaient coupables de quelque chose à l’instar de leurs agresseurs, transformés du coup en victimes ? Serait-ce pour épargner à la Société de reconnaître son erreur d’avoir adopté le « principe » scabreux et scandaleux de défense proportionnelle ?
Conséquence de tous ces sophismes, la Société, au lieu d’encourager ses citoyens à triompher par tous les moyens de ceux qui attentent à leurs droits et violent les lois, ménage à ces derniers, on ne sait pourquoi, des chances supplémentaires de consommer leurs forfaits. Mieux ! de par le concept de défense proportionnelle, les lois confèrent à ceux sur lesquels elles n’ont aucune emprise le droit implicite de fixer le cadre légal duquel les citoyens, eux, ne doivent pas sortir pour les repousser. Mais, comme il est impossible que les moyens de défense d’un citoyen soient proportionnels à ceux de son agresseur (les mêmes lois interdisent d’ailleurs aux citoyens d’être armés, ce qui évidemment n’empêche pas les malfaiteurs de l’être), qu’ils sont donc toujours disproportionnés, le plus souvent en sa défaveur, un citoyen agressé est toujours victime, que ce soit de son agresseur, s’il a été incapable de le repousser, ou de la loi, si par miracle il l’a terrassé mais dans des conditions ou par des moyens jugés illégitimes voire illégaux. Par définition, un citoyen qui a triomphé de ses agresseurs disposait d’une force supérieure à la leur et n’aurait été en danger, en état de légitime défense selon les critères actuels, que s’il n’en avait pas usé. En clair, seules les victimes absentes (cambriolage), blessées et mortes ont incontestablement le droit de se défendre, droit qu’elle ne peuvent évidemment pas exercer. Ne reste donc aux citoyens qui pourraient l’exercer avec succès qu’à prier pour ne pas être agressés, à se laisser faire ou à fuir s’ils le sont. Ainsi, au lieu d’en faire des hommes, cette « Société » en fait des lâches. (Il va sans dire que, lorsque les citoyens n’ont pas le droit de se défendre, ils se risquent encore moins à défendre autrui, comme c’est pourtant leur devoir.) Au lieu d’en imposer aux délinquants et aux criminels qui ne sont plus rien pour elle, elle ouvre la porte à tous les abus aux dépens de ses propres citoyens.
Rappelons donc que la Société (ensemble d’individus unissant leurs forces pour survivre) n’est pas faite pour empêcher les citoyens de se défendre mais pour accroître de toute sa puissance la protection que leurs forces personnelles peuvent déjà leur assurer. Comme la Société ne peut être partout, via la police notamment, elle doit reconnaître à ses citoyens, dans les cas de force majeure, la liberté inaliénable qu’ils ont dans l’état de Nature de se défendre eux-mêmes par tous les moyens en leur pouvoir contre ceux qui attentent à leurs droits.
NOUS SOMMES TOUS RENE GALINIER
Philippe Landeux
Publié par Riposte Laïque
20:51 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : défense, légitime, proportionnelle, galinier, landeux | Facebook | | Imprimer |
PEUPLE, SACHE QUE...
« Peuple, souviens-toi que si, dans la République, la justice ne règne pas avec un empire absolu, et si ce mot ne signifie pas l'amour de l'égalité et de la patrie, la liberté n'est qu'un vain nom.
Peuple, toi que l'on craint, que l'on flatte et que l'on méprise ; toi, souverain reconnu qu'on traite toujours en esclave, souviens-toi que partout où la justice ne règne pas, ce sont les passions des magistrats, et que le peuple a changé de chaînes et non de destinées.
Souviens-toi qu'il existe dans ton sein une ligue de fripons qui lutte contre la vertu publique, qui a plus d'influence que toi-même sur tes propres affaires, et que, loin de sacrifier cette poignée de fripons à ton bonheur, tes ennemis veulent te sacrifier à cette poignée de fripons, auteurs de tous nos maux, et seuls obstacles à la prospérité publique.
Sache que tout homme qui s'élèvera pour défendre la cause et la morale publique sera accablé d'avanies et proscrit par les fripons ; sache que tout ami de la liberté sera toujours placé entre un devoir et une calomnie ; que ceux qui ne pourront être accusés d'avoir trahi seront accusés d'ambition ; que l'influence de la probité et des principes sera comparée à la force de la tyrannie et à la violence des factions ; que ta confiance et ton estime seront des titres de proscription pour tous tes amis ; que les cris du patriotisme opprimé seront appelés des cris de sédition, et que, n'osant t'attaquer toi-même en masse, on te proscrira en détail dans la personne de tous les bons citoyens, jusqu'à ce que les ambitieux aient organisé leur tyrannie.
Tel est l'empire des tyrans armés contre nous : telle est l'influence de leur ligue avec tous les hommes corrompus, toujours portés à les servir.
Ainsi donc, les scélérats nous imposent la loi de trahir le peuple, à peine d'être appelés dictateurs. Souscrirons-nous à cette loi ? Non : défendons le peuple, au risque d'en être estimés ; qu'ils courent à l'échafaud par la route du crime, et nous par celle de la vertu. »
Maximilien Robespierre
Dernier discours prononcé à la Convention nationalionale, 8 thermidor an II (26 juillet 1794)
20:44 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 9.1. PAROLES D'HOMMES | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
lundi, 04 avril 2011
PENSEE DU JOUR : patrie
La Patrie est la première marche de la fraternité universelle.
20:30 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.5. Pensées PROVERBIALES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patrie, patriotisme, fraternité | Facebook | | Imprimer |
PENSEE DU JOUR : la crise ?
La « crise » n’est pas une anomalie, mais la norme sous Largent.
06:59 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.2. sur LARGENT | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : crise, argent, largent, landeux | Facebook | | Imprimer |
dimanche, 03 avril 2011
COMPRENDRE SORAL
LA RECONCILIATION, D’ACCORD,
MAIS SUR QUELLE BASE ?
Je l’ai déjà dit, j’aime beaucoup Alain Soral, j’adhère à la plupart de ses analyses, je le félicite au passage pour son dernier ouvrage « Comprendre l’Empire », mais je n’ai toujours pas compris quelles sont les bases, selon lui, d’une réconciliation nationale entre Français de souche et Arabo-musulmans immigrés pour sortir du piège du conflit de civilisation et éviter une guerre civile. Pire, dans l’état actuel des choses, une réconciliation me paraît impossible et rien dans ce qu’il dit sur ce sujet précis ne me semble de nature à apaiser les Français. Je suis conscient du grand courage qu’il faut pour tenir la ligne qui est la sienne — et c’est ce qui me le fait admirer malgré les désaccords —, mais je crois aussi qu’il y a du faux et de l’angélisme dans les grandes lignes de son raisonnement, du flou et du noir dans les détails.
1) Ce que j’ai compris
L’immigration massive qui est la cause de tous nos problèmes a été voulue par le grand patronat et les sionistes, en un mot par l’oligarchie, à la fois pour profiter aux capitalistes en leur fournissant une main d’œuvre bon marché et corvéable à merci, pour punir les Français soi-disant complices des Nazis et pour détruire la France afin de pouvoir la faire entrer de force dans le Nouvel Ordre Mondial. Les mêmes, soutenus dans la rue par les gauchistes, ces éternels idiots utiles, ont imposé, en plus d’une immigration tous azimuts, l’abandon de la traditionnelle politique française d’assimilation afin de faire des immigrés un corps étranger dangereux, et ils ont même tout fait pour leur inspirer la haine des Français afin de susciter l’hostilité de ces derniers (qui ont mis bien longtemps à se réveiller), de détourner leur attention des véritables responsables de leur situation dramatique, de jeter les uns contre les autres et ainsi de diviser pour régner.
Que tout ceci ait été voulu ou non, on ne peut que le constater.
2) Ce que propose Alain Soral
Pour sortir du piège tendu par leurs ennemis communs, autochtones et allogènes doivent ouvrir les yeux et se réconcilier. Les autochtones, les Français « de souche », ne doivent plus regarder les immigrés comme leurs ennemis mais comme des alliés. Les allogènes, immigrés ou Français d’origine étrangère, du Maghreb en particulier, doivent comprendre que les Français ne sont pour rien dans leur manipulation, leur déculturation et leur avilissement, qu’ils doivent aimer la France où ils vivent et devenir les bons Français qu’ils sont censés être, arrêter de se poser en victimes et retrouver leur dignité, ce en quoi un retour à l’islam et ses valeurs est judicieux car un musulman authentique cesse d’être une racaille décérébrée. De plus, chrétiens et musulmans, nationalistes et fondamentalistes ont grosso modo les mêmes valeurs, loin du bling-bling et du wesh-wesh, et peuvent donc s’entendre.
Tout cela est bel et bon, mais…
3) Ce qui coince
En quoi des musulmans sont-ils Français d’un point de vue identitaire ? Car la France, ce n’est pas seulement des valeurs universelles (et il y a déjà loin entre les valeurs de la République et celles du coran), c’est avant tout une identité particulière, l’appropriation de cette identité et, par suite, la capacité de la transmettre.
Il n’y a pas de France sans Français. Or, sous cet angle, les immigrés arabo-africains (descendants compris) posent un problème insoluble en raison de leur nombre (entre 20 et 30 millions) : ils sont trop nombreux et défigurent la France malgré eux. Quoi que l’on en dise, la France est un pays européen. Elle peut s’accommoder d’immigrés extra-européens dans une proportion raisonnable, mais elle devient méconnaissable au-delà. Même les immigrés ne reconnaissent plus la France et le déplorent lorsqu’il n’y a plus de Blancs autour d’eux. (Un collègue d’origine algérienne m’a fait cette remarque pas plus tard que ce matin.) Comment les Blancs pourraient-ils ne pas penser de même et ne pas être ulcérés de voir leur pays envahi tranquillement mais sûrement ?
Quant aux musulmans, ultras ou modérés, comment les Français pourraient-ils voir en eux des compatriotes alors qu’ils multiplient les signes d’appartenance à des communautés voire à des pays étrangers ? Pour commencer, ils ont tous quasiment un prénom arabe, qu’ils soient nés ici ou ailleurs. Or est-il besoin de rappeler qu’un prénom est le premier signe d’appartenance à une communauté ? (Voir, par exemple, le film « Danse avec les loups ») N’est-ce pas la raison pour laquelle la plupart des musulmans convertis (les pires) changent de prénom et prennent eux aussi des prénoms arabes ? Ils signifient ainsi leur entrée dans une nouvelle communauté (donc leur sortie d’une autre communauté, la communauté nationale), une communauté de croyants, une communauté internationale de culture arabe, une communauté qui n’a rien de spécifiquement français, bref une communauté moralement étrangère. Un prénom n’est pas anodin. Un prénom reçu à la naissance façonne l’individu ; adopté volontairement, il est un symbole d’allégeance : tout le monde le sait depuis la nuit des temps. Jamais des individus affublés de prénoms arabes ne seront considérés comme des Français (à part entière). Il se peut que, dans certains cas, cette prévention soit malheureuse (il est facile pour les intéressés d’y remédier), mais elle est justifiée dans la plupart.
Et il n’y a pas que cela. Un Français s’habille à la mode française. Un immigré, déjà désigné comme tel par son physique, accoutré de plus selon la mode de son pays d’origine ou suivant une quelconque tradition étrangère ne peut raisonnablement pas s’attendre à ce que les Français le prennent pour un des leurs. Ils sont tolérants, ils ne sont pas racistes, mais on ne peut exiger d’eux qu’ils conçoivent le contraire de ce que leurs sens perçoivent et que le bon sens dicte. Que peuvent-ils également penser lorsqu’ils voient des immigrés agiter des drapeaux étrangers en toute occasion (quand ils ne brûlent pas le drapeau français), lorsqu’ils les entendent parler une langue étrangère à tout bout de champ, lorsqu’ils les savent détenteurs d’une autre nationalité, lorsqu’ils les observent pratiquer des coutumes étrangères et même conquérir la sphère publique sous couvert de religion. Lorsqu’un individu ressemble à ce point à un étranger, c’en est un, quoi qu’en dise ses papiers. Il peut protester, cela ne change rien. Ce n’est pas par des mots que la confiance des Français se gagne, mais par des actes.
Le discours d’Alain Soral renferme donc deux contradictions. Sans assimilation, jamais les Français ne verront des Français dans les immigrés (extra-européens). Or Alain Soral estime que l’assimilation est « un truc qui ne marche plus » et il incite les « Arabes » à renouer avec l’islam, à se ré-enraciner dans la culture orientale, donc à se stigmatiser comme étrangers. Je vois mal, dans ces conditions, comment et sur quelle base les Français pourraient se réconcilier et s’allier pour sauver la France avec des gens qui ne sont pas Français à leurs yeux, qui ne le seront jamais s’ils l’écoutent, et qui, de toute façon, incarnent le danger majeur et immédiat qui menace « leur » France.
Par ailleurs, s’il est vrai que l’immigration massive fut orchestrée par l’oligarchie, il n’en demeure pas moins que les immigrés sont là, massivement, et que, même s’ils se coiffaient d’un béret, leur présence serait en elle-même insupportable. Si les Français s’y résignent, la France disparaît d’ici deux ou trois décennies ; s’ils acceptent de considérer des âmes étrangères, des envahisseurs innombrables et des colons arrogants comme des Français, elle est déjà morte. En clair, même l’assimilation, pourtant nécessaire, ne suffit plus si elle ne se combine avec un arrêt de l’immigration et une réduction drastique du nombre d’immigrés, l’idée étant bien sûr de ne conserver que les immigrés assimilés, l’assimilation étant d’autant plus facile que les immigrés sont moins nombreux. Hors de cette politique, ce sera la lente agonie de la France ou la guerre civile au résultat incertain.
4) Ce que j’aimerais entendre
En matière de réconciliation, Alain Soral parle aux Arabo-musulmans ; il ne dit rien aux Français. Ou plutôt, il flatte les premiers en insultant l’intelligence des seconds. Malgré quelques mises au point pertinentes, son discours actuel n’est qu’une suite de concessions aux musulmans, les incitant à se complaire dans l’attitude qui, précisément, hérisse les Français. En somme, il réconcilie, du moins essaye-t-il de réconcilier les Arabes avec la France, mais pas avec les Français.
Ce que les immigrés en général et les Arabo-musulmans en particulier doivent faire d’eux-mêmes pour être respectés ou acceptés par les Français est simple : c’est tout le contraire de ce qu’ils ont fait jusqu’à présent. Si les Français sont obligés de les forcer par la loi à faire ce qu’ils attendent d’eux pour voir en eux des compatriotes, jamais ils ne considèreront qu’ils sont français dans l’âme, jamais ils ne verront en eux une partie du peuple français, jamais ils ne croiront qu’ils se soucient comme eux des intérêts de la France. Ce n’est pas aux Français de se convaincre qu’ils ont leur place en France ; c’est à eux de les en convaincre en adoptant leurs positions. Il est étrange que des immigrés n’aient pas la présence d’esprit de s’inscrire d’eux-mêmes dans cette démarche, et incompréhensible que des patriotes français qui se présentent comme leurs amis ne les y engagent pas de toute urgence.
IMMIGRATION
Alain Soral dénonce sans ambages l’immigration massive, tant ses promoteurs que ses conséquences. Il est vrai qu’en signalant qu’elle est aussi nuisible aux Français qu’aux immigrés et à leurs pays d’origine, il invite sans le dire ces derniers à la dénoncer à leur tour. Mais les choses vont mieux en les disant. Or, dans aucune de ses conférences, dans aucun de ses ouvrages, je ne l’ai vu appeler ouvertement les immigrés à se lancer dans une campagne anti-immigration et devenir les champions de ce combat. Cette action indiquerait aux Français qu’ils se sentent solidaires d’eux, qu’ils ont les mêmes intérêts et la même vision des choses, qu’ils ont eux aussi à cœur de préserver la France telle qu’elle est, qu’ils ont choisi leur camp et leurs frères une bonne fois pour toute. Au lieu de cela, les immigrés font mine d’être neutres quand ils ne grossissent pas les rangs des immigrationnistes, c’est-à-dire de l’anti-France ; les Français restent seuls, exposés aux outrages des antiracistes de toutes couleurs.
Il ne peut y avoir de réconciliation entre Français et immigrés tant que ces derniers seront complices de l’invasion et de la destruction de la France, tant qu’ils réagiront comme des immigrés et non comme des Français. La réconciliation doit avoir pour but de sauver la France telle qu’elle est, non telle que des immigrés ingrats et prétentieux rêveraient qu’elle devienne. Français et immigrés ne peuvent être dans le même camp si les uns sont, naturellement, dans celui de la France et les autres, objectivement, dans celui de l’Empire.
J’aimerais donc entendre Alain Soral appeler les immigrés à manifester pour réclamer l’arrêt de l’immigration — en particulier de l’immigration arabo-africaine qui menace la France d’une déstabilisation raciale dont elle périra ou dont elle ne se remettra que par une saignée —, le renvoi sans état d’âme des immigrés clandestins et sans papiers, et la suppression ou la fin des subventions des officines anti-françaises, droits-de-l’hommistes, mondialistes, racistes, immigrationnistes, néo-colonialistes telles que la H.A.L.D.E., S.O.S. Racisme, M.R.A.P., L.I.C.R.A., etc. S’ils se lèvent dans ce but, les patriotes français marcheront à leurs côtés, ils gagneront leur respect et la réconciliation sera à portée de main.
ASSIMILATION
Alain Soral sait que l’assimilation est le seul mode d’intégration des immigrés en France. C’est la méthode traditionnelle, et elle a fait ses preuves. Il est trop perspicace pour ignorer que jamais les immigrés ne seront intégrés (acceptés, perçus comme français) s’ils ne s’assimilent pas, s’ils jouent la provocation. Il a d’ailleurs fait remarquer, à propos des mosquées, qu’en Asie elles ont une architecture asiatique et qu’il n’y pas de raison valable pour qu’en France elles soient de style oriental au lieu d’être adaptées au paysage et aux canons français. Cette position relève du principe d’assimilation. Pourtant, si je ne m’abuse, il a condamné le référendum suisse sur les minarets comme il était hostile aux lois sur le voile et sur la burqa. En somme, il est pour l’assimilation en théorie et contre dès qu’il s’agit de l’appliquer, car, alors, il ressort le couplet des bobo-gauchos sur la stigmatisation. A l’arrivée, dans sa bouche, la notion d’assimilation qu’il rejette sans la définir est aussi énigmatique que celle de réconciliation qu’il appelle de ses vœux.
Alain Sorral dit des vérités, il prétend dire la Vérité, il doit la dire tout entière. En disant que l’assimilation est un truc qui ne marche plus, il a laissé entendre qu’elle était quelque chose de compliqué, d’extraordinaire, de lourd à mettre en œuvre, alors qu’elle consiste simplement, pour qui est ou aspire à devenir français, à avoir ou à prendre un prénom français, à parler français avec tout interlocuteur, à s’habiller à la française, à être discret en matière religieuse et à respecter les lois de la France. Peut-on honnêtement passer pour un Français sans respecter chacun de ces points ? La présence d’un étranger est-elle seulement acceptable quand il enfreint les deux derniers ? Les Français ne demandent pas que les étrangers renoncent à tout ce qu’ils sont, mais ils ne peuvent les regarder comme leurs pareils s’ils ne renoncent pas à ce qui visiblement et moralement fait d’eux des étrangers, voire des étrangers indésirables.
L’assimilation est la seconde condition non-négociable d’une réconciliation. Si les Arabo-musulmans ne peuvent s’y résoudre, s’ils sont destinés à demeurer des étrangers, réconciliation rime avec capitulation et collaboration. J’aimerais donc entendre Alain Soral les inviter franchement à se départir du folklore arabo-oriental et à s’assimiler en commençant par l’adoption de prénoms franco-français.
NATIONALITE
Alain Soral n’aborde jamais un sujet qui le touche personnellement et concerne la presque totalité des Arabes : la double nationalité. (Il est lui-même français et suisse.) Par définition, on ne peut être français à part entière quand on a deux nationalités, quand on est partagé entre deux nations. La double nationalité est nécessairement une trahison envers au moins une des deux nations, soit envers celle que l’on a quittée, soit envers celle au sein de laquelle on vit, soit envers les deux. Si on n’aime aucune des deux nations, on ne mérite aucune des deux nationalités. Si on aime autant les deux, on ne peut servir les deux à la fois et on sert mal celle au sein de laquelle on vit. Si on en aime une plus que l’autre, voire exclusivement, la seconde nationalité est inutile, à moins qu’elle serve de couverture pour « travailler » pour la nation aimée tout en vivant dans l’autre (1). Deux nationalités, c’est une honte pour un patriote, et une faiblesse pour un traître.
Alain Soral sait tout cela puisqu’il ne cesse de dénoncer, avec raison, les juifs ayant la double nationalité israélienne. Mais pourquoi n’attaque-t-il pas le principe même de la double nationalité ? Pourquoi ne fait-il pas comprendre à ses amis eux aussi bi-nationaux que les Français, pour les mêmes raisons, peuvent à bon droit voir en eux des traîtres potentiels ?
J’aimerais donc entendre Alain Soral exhorter les Arabo-musulmans qui disposent de deux nationalités à renoncer à une d’elles, qu’il invite ceux qui ne se sentent pas Français à renoncer à la nationalité française acquise grâce à des lois absurdes, et ceux qui veulent être Français à renoncer à tout autre nationalité étrangère afin que les choses soient claires pour tout le monde. Un Français authentique quoique d’origine étrangère est respectable. Un étranger fier de l’être quoique vivant en France est respectable. Les indécis et les filous sont méprisables.
ISLAM
Alain Soral s’est soudain épris de passion pour l’islam et minimise tous les problèmes dont les musulmans sont la cause. Il reconnaît et déplore l’islamisation de la France, mais encourage les Arabes à se ré-islamiser. A quoi une pareille démarche de leur part peut-elle aboutir si ce n’est à faire d’eux des islamistes ? Le retour à l’islam est peut être un mieux pour des immigrés déboussolés, mais en quoi cela fait-il d’eux des Français ? Alain Soral ne sait-il pas que l’islam est d’un autre lieu et d’un autre âge, qu’il véhicule des coutumes étrangères voire illégales en France, que ce projet politico-religieux est totalitaire (globalisant, tracassier au plus haut point) et abrutissant, que le coran est au-dessus des lois humaines pour un bon musulman ? Un Français peut être musulman (un mauvais musulman aux yeux d’un islamiste), mais un bon musulman ne peut être Français. L’islamisation de la France n’a pas lieu par l’opération du Saint Esprit, mais parce que, outre le nombre grandissant d’Arabes, l’islam oblige les musulmans à suivre des règles dans tous les domaines et, partant, à les imposer à leur entourage.
Les Français peuvent s’entendre avec des Arabes, mais à condition que ces derniers ne soient ni religieux ni étrangers dans leur tête. Il est donc surprenant que celui qui appelle à la réconciliation jette de l’huile sur le feu en poussant la partie en porte-à-faux à aggraver son cas, jouant ainsi au pompier pyromane.
J’aimerais donc entendre Alain Soral appeler les musulmans à se tourner essentiellement vers le patriotisme français, à abandonner toutes les coutumes arabo-islamiques dont les manifestations extérieures les désignent comme des étrangers, à cesser toutes revendications culturo-religieuses contraires aux traditions et aux mœurs françaises quand elles ne tendent pas à les étouffer, donc à combattre l’islam tel qu’il est ou à l’expurger de toutes les pratiques illégales en France et nuisibles aux musulmans, autrement dit à le franciser (plus de voiles, plus de djellabas, plus de mosquées, plus de minarets, prêches en français, étourdissement des animaux avant abattage, etc.).
5) Conclusion
L’Empire travaille à la destruction de la France. Il la détruit par le haut, avec l’Europe, et par le bas, avec l’immigration massive et anarchique, dont l’islamisation est un des effets négatifs et non des moindres. Les Français doivent combattre sur tous les fronts : sortir de l’Europe, pour retrouver leur souveraineté et maîtriser leur destin, et stopper l’immigration, pour ne pas être submergés et disparaître physiquement. Pour ce faire, ils doivent dénoncer tous les périls, tous les sophismes, et réveiller l’opinion publique endormie par des décennies de bien-pensance. Ils doivent se reconnaître et serrer les rangs. Ils peuvent s’allier avec des peuples étrangers mais pas avec les immigrés, puisque leur présence fait partie de la stratégie de l’Empire et qu’ils participent à la destruction de la France. Par « immigrés », je ne parle pas des immigrés en général, des individus ayant des ascendances étrangères, mais des individus se percevant eux-mêmes et se comportant en tout ou partie comme des étrangers. Des immigrés français de cœur et d’esprit, français à l’intérieur et à l’extérieur, sont français ; aucune alliance ou réconciliation avec eux n’est pas nécessaire puisqu’ils sont une partie du peuple français.
La « réconciliation » proposée par Alain Soral est donc soit une hérésie soit un terme mal choisi. La France ne peut être sauvée que par les Français. Les Français ne peuvent s’allier ou se réconcilier, en vue de sauver la France, avec des immigrés qui pensent en étrangers, poursuivent d’autres buts qu’eux et participent à la destruction de la France française. Une telle réconciliation reviendrait à accepter la colonisation.
Comment les patriotes français pourraient-ils comprendre autrement la réconciliation accompagnée d’un discours, destiné aux Arabes, sur le rejet de l’assimilation et le retour à l’islam ? Sans doute Alain Soral, dont le patriotisme est incontestable, ne voit-il pas les choses ainsi. Peut-être a-t-il fait une fois de trop dans la subtilité à l’heure où la clarté est de mise.
Disons donc les choses clairement : l’arrêt de l’immigration, l’assimilation des immigrés (prénom, langue, tenue), leur renoncement à la double nationalité, la discrétion religieuse en général et la francisation de l’islam en particulier ne sont pas négociables pour qui prétend avoir sa place en France aux côtés des Français ou en tant que tel.
De la même manière qu’Alain Soral demande à Marine Le Pen de faire clairement la distinction entre islam et islamisme — ce qu’elle a fait (http://www.egaliteetreconciliation.fr/La-question-du-Front-National-et-de-l-Islam-correctement-posee-5798.html) — afin de se concilier les musulmans sans les voix desquels le Front National est voué à faire de la figuration dans le jeu truqué d’alternance droite « gauche », je demande donc à Alain Soral, en espérant que ce message lui parviendra, de lever toute ambiguïté sur ces sujets cruciaux afin que chacun sache enfin ce qu’il entend par « réconciliation ». Tous les hommes de bonne volonté attendent ses réponses.
Philippe Landeux
NOTE :
(1) Ex-ministre délégué à la promotion de l’Egalité des chances sous Sarkozy, chercheur au CNRS (université Rennes-II), Azouz Begag se signale régulièrement par des propos qui, venant d'un Français « de souche », seraient de la pure trahison. « Le meilleur moyen de servir les intérêts de l’Algérie est de former et soutenir une nouvelle génération d’hommes politiques issus de l’immigration algérienne en France, afin de les propulser à l’Assemblée nationale où ils pourront voter des lois favorables à l’Algérie ! » (El-Khabar, 31 octobre 2010) Deux semaines plus tard, dans le Monde, il eut le front de blâmer le gouvernement de ne pas faire place aux hommes issus de l'immigration en déplorant que la «diversité» en politique ne s’incarne qu’au travers de femmes d’origine immigrée qui « ont une meilleure image que les hommes ».
12:35 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : soral, réconciliation, assimilation, landeux | Facebook | | Imprimer |