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mercredi, 30 mars 2011

PENSEE DU JOUR : passion

La passion pour l'Humanité est si vile qu'on lui préfère celle de l'argent.

AUTRES TEMPS, MEMES METHODES

Depuis quelques semaines, des milliers de Maghrébins (notamment tunisiens) débarquent dans l’île italienne de Lampedusa, porte ouverte sur l’Europe et en particulier sur la France, destination finale de tous ces immigrés-réfugiés clandestins. Alors qu’une marée humaine menace de déferler sur la France et que toute l’Europe en parle, les médias français ne pipent mot, sans doute pour ne pas stigmatiser ces braves fuyards et ne pas lepéniser les esprits en période électorale. Le Président de la République leur a du reste imposé le silence. Gageons que, pour une fois, ces objecteurs de conscience ne s’évertueront pas à désobéir ! D’ailleurs, le Président leur a donné mieux qu’un ordre ; il leur a offert une guerre. Tous les projecteurs sont désormais braqués sur la Libye déchirée par une guerre civile.

Les mêmes qui, il y a peu, s’indignaient que Marine Le Pen préconise d’envoyer la marine pour empêcher les débarquements continus à Lampedusa, et que, après elle, une députée UMP soit d’avis — opportunément — de remettre les envahisseurs dans les bateaux, bref ceux qui s’indignaient à l’idée que la France utilise la force pour défendre ses intérêts ont tous embouché la trompette guerrière et son d’avis que la France intervienne militairement dans un conflit complexe, périlleux, coûteux, qui ne la regarde en rien. La France n’a non seulement rien à gagner dans cette intervention qui fera des victimes innombrables, pas plus qu’elle ne gagne à déployer des troupes et à perdre régulièrement des soldats en Afghanistan, mais elle y perd son énergie, son crédit, ses finances.

Ainsi, quand il s’agit d’agir dans l’intérêt direct de la France, tous les prétextes (humanistes, administratifs, diplomatiques) sont bons pour ne rien faire ; mais quand la France n’a rien à faire, aucune considération ne doit la détourner d’une action inutile qui, à la longue, sera nuisible pour elle sur tous les plans. Et ce sont les mêmes qui tiennent ce double langage, qui, d’un côté, chouchoutent les étrangers chez nous et qui, d’un autre, sont chauds pour les massacrer chez eux (sans le reconnaître, bien sûr !) ; qui, d’un côté, condamnent la légitime défense et qui, d’un autre, appliquent la loi du plus fort ; qui, d’un côté, aiment sans mesure les immigrés (des pauvres, des malheureux, des victimes : des hommes, des vrais !) et, qui, d’un autre, haïssent au plus haut point les Français fiers de l’être et qui désirent le rester (des vilains racistes, des sous-hommes quoi !) ; qui, d’un côté, se la jouent « peace and love » et qui, d’un autre, ne reculent devant aucune violence contre leurs détracteurs ; qui, d’un côté, suscitent les problèmes par angélisme (pour les plus stupides) ou par calcul (pour les pervers) et qui, d’un autre, prétendent que les responsables sont ceux qui les constatent ; qui, d’un côté, accusent le patriotisme d’être cause des guerres et qui, d’un autre, provoquent les guerres au nom de l’humanité et des droits-de-l’homme, contre l’avis des patriotes ; qui, d’un côté, crachent sur l’armée et la nation et qui, d’un autre, en appellent à elles pour réaliser leurs desseins ; qui agitent devant l’opinion publique le danger « fasciste » alors qu’ils détiennent tous les pouvoirs et exercent une véritable dictature (une dictature politico-médiatique dont le seul but, du moins le seul résultat, est de détruire « leur » pays) ; qui se prétendent démocrates alors qu’ils n’ont que mépris pour le peuple et gouvernent sans le consulter.

Ces hypocrites, ces traîtres, ces collabos, ces vendus, ces menteurs, ces malades, ces idiots utiles rappellent ceux d’un autre temps. Les circonstances, les mots et les étiquettes ont changé, mais pas les procédés. Voici comment, moyennant quelques adaptations, Robespierre dénonçait le projet de déclarer la guerre et peignait les ennemis de la patrie.

SUR LA GUERRE :

« La guerre ! s’écrient la cour [l’Elysée] et le ministère, et leurs innombrables partisans. La guerre ! répète un grand nombre de bons citoyens, mus par un sentiment généreux [genre droits-de-l’hommistes], plus susceptibles de se livrer à l’enthousiasme du patriotisme, qu’exercés à méditer sur les ressorts des révolutions et sur les intrigues des cours [de l’oligarchie]. Qui osera contredire ce cri imposant ? Personne, si ce n’est ceux qui sont convaincus qu’il faut délibérer mûrement, avant de prendre une résolution décisive pour le salut de l’état, et pour la destinée de la constitution, ceux qui ont observé que c’est à la précipitation et à l’enthousiasme d’un moment que sont dues les mesures les plus funestes qui aient compromis notre liberté, en favorisant les projets, et en augmentant la puissance de ses ennemis, qui savent que le véritable rôle de ceux qui veulent servir leur patrie, est de semer dans un temps pour recueillir dans un autre, et d’attendre de l’expérience le triomphe de la vérité. »
[...]
» La guerre est toujours le premier vœu d’un gouvernement puissant qui veut devenir plus puissant encore. Je ne vous dirai pas que c’est pendant la guerre que le ministère achève d’épuiser le peuple et de dissiper les finances, qu’il couvre d’un voile impénétrable ses déprédations et ses fautes ; je vous parlerai de ce qui touche plus directement encore le plus cher de nos intérêts. C’est pendant la guerre que le pouvoir exécutif déploie la plus redoutable énergie, et qu’il exerce une espèce de dictature qui ne peut qu’effrayer la liberté naissante ; c’est pendant la guerre que le peuple oublie les délibérations qui intéressent essentiellement ses droits civils et politiques, pour ne s’occuper que des événements extérieurs, qu’il détourne son attention de ses législateurs et de ses magistrats, pour attacher tout son intérêt et toutes ses espérances à ses généraux et à ses ministres, ou plutôt aux généraux et aux ministres du pouvoir exécutif.
[...]
» Pour moi, qui ne puis m’empêcher de m’apercevoir de la lenteur des progrès de la liberté en France, j’avoue que je ne crois pont encore à celle des peuples abrutis et enchaînés par le despotisme. Je crois autant que personne aux prodiges que peut opérer le courage d’un grand peuple qui s’élance à la conquête de la liberté du monde ; mais quand je fixe les yeux sur les circonstances réelles où nous sommes ; [...] lorsque j’entends débiter avec emphase toutes ces déclamations sur la liberté universelle, à des hommes pourris dans la fange des cours [des partis et des officines antiracistes], qui ne cessent de la calomnier, de la persécuter dans leur propre pays ; alors je demande au moins que l’on veuille bien réfléchir sur une question de cette importance.
[...]
» Mais reconnaissons de sang-froid notre situation : voyez la nation divisée en trois partis ; les aristocrates [immigrés, Arabo-africains, musulmans], les patriotes, et ce parti mitoyen, hypocrite, qu’on nomme ministériel [UMPS, bobos-gauchos]. Les premiers seuls n’étaient point à craindre, et la liberté était établie, quand les intrigants qui s’étaient cachés sous le masque du patriotisme [du droits-de-l’hommisme], vinrent se jeter entre eux [les immigrés] et le peuple [français], pour établir un système aristocratique [immigrationniste] analogue à leurs intérêts personnels. La cour et le ministère après s’être ouvertement déclaré pour les aristocrates [l’immigration], semble avoir adopté les formes et les projets de cette tourbe machiavélique [UMPS, bobos-gauchos]. C’est peut-être un problème si ses chefs sont actuellement d’accord en tout avec les chefs du parti aristocratique [CFCM] ; mais ce qui est certain, c’est que les aristocrates [les immigrés] étant trop faibles par eux-mêmes pour renverser entièrement l’ouvrage de la révolution [éradiquer le peuple français], se trouveront tôt ou tard assez heureux d’obtenir les avantages de la composition [exceptions et aménagements raisonnables] que les autres [UMPS, bobos-gauchos] leur préparent, et qu’ils sont naturellement portés, par leur intérêt, à se liguer avec eux contre la cause du peuple et des patriotes.
[...]
» Je sais qu’il peut se rencontrer des circonstances heureuses où la foudre peut partir de ses mains [du peuple] pour écraser les traîtres ; mais au moins faut-il qu’il ait pu découvrir à temps leur perfidie. Il ne faut donc pas l’exhorter à fermer les yeux, mais à veiller ; il ne faut pas souscrire aveuglément à tout ce que proposent ses ennemis, et leur remettre le soin de diriger le cours et de déterminer le résultat de la crise qui doit décider de sa perte ou de son salut. [...] »

1er discours contre la guerre,
prononcé aux Jacobins le 18 décembre 1791.


« Les plus grandes questions qui agitent les hommes ont souvent pour base un malentendu ; il y en a, si je ne me trompe, même dans celle-ci ; il suffit de le faire cesser, et tous les bons citoyens se rallieront aux principes et à la vérité. Des deux opinions qui ont été balancées dans cette Assemblée, l’une [un jour l’immigration, un jour l’intervention militaire] a pour elle  toutes les idées qui flattent l’imagination, toutes les espérances brillantes qui animent l’enthousiasme, et même un sentiment généreux soutenu de tous les moyens que le gouvernement le plus actif et le plus puissant peut employer pour influer sur l’opinion ; l’autre [la défense et la préservation du peuple français] n’est appuyée que sur la froide raison et sur la triste vérité. Pour plaire, il faut défendre la première ; pour être utile, il faut soutenir la seconde, avec la certitude de déplaire à tous ceux qui ont le pouvoir de nuire : c’est pour celle-ci que je me déclare.
[...]
» Pour moi, j’admire votre bonheur et ne l’envie pas. Vous étiez destiné à défendre la liberté sans défiance, sans déplaire à ses ennemis [euro-mondialistes, islamistes], sans vous trouver en opposition ni avec la cour, ni avec les ministres, ni avec les modérés [ni avec les médias]. Comme les routes du patriotisme sont devenues pour vous faciles et riantes ! Pour moi, j’ai trouvé que plus on avançait dans cette carrière, plus ou rencontrait d’obstacles et d’ennemis, plus on se trouvait abandonné de ceux avec qui on y était entré ; et j’avoue que, si je m’y voyais environné des courtisans [UMPS], des aristocrates [antiracistes, immigrés non-assimilés], des modérés [bobos-gauchos], je serais au moins tenté de me croire en assez mauvaise compagnie.
[...]
» La plus extravagante idée qui puisse naître dans la tête d’un politique est de croire qu’il suffise à un peuple d’entrer à main armée chez un peuple étranger pour lui faire adopter ses lois et sa constitution. Personne n’aime les missionnaires armés ; et le premier conseil que donnent la nature et la prudence, c’est de les repousser comme des ennemis.
[...]
» Puisque l’orateur du genre humain [Anacharsis Clootz] pense que la destinée de l’univers est liée à celle de la France, qu’il défende avec plus de réflexion les intérêts de ses clients, ou qu’il craigne que le genre humain ne lui retire sa procuration. Laissez donc, laissez toutes ces trompeuses déclamations, ne nous présentez pas l’image touchante du bonheur, pour nous entraîner dans des maux réels ; donnez-nous moins de descriptions agréables, et de plus sages conseils.
[...]
» La destruction du parti patriotique est le grand objet de tous les complots ; dès qu’une fois ils l’ont anéanti, que reste-t-il, si ce n’est la servitude ? Ce n’est pas une contre-révolution que je crains ; ce sont les progrès des faux principes, de l’idolâtrie, et la perte de l’esprit public.
[...]
» Le peuple ne reconnaît les traîtres que lorsqu’ils lui ont déjà fait assez de mal pour le braver impunément. A chaque atteinte portée à sa liberté [sa souveraineté], on l’éblouit par des prétextes spécieux [droits-de-l’homme, fraternité universelle], on le séduit par des actes de patriotisme illusoires, on trompe son zèle et on égare son opinion par le jeu de tous les ressorts de l’intrigue et du gouvernement, on le rassure en lui rappelant sa force et sa puissance. Le moment arrive où la division règne partout, où tous les pièges des tyrans sont tendus, où la ligue de tous les ennemis de l’égalité [de la patrie] est entièrement formée, où les dépositaires de l’autorité publique en sont les chefs, où la portion des citoyens qui a le plus d’influence par ses lumières et par sa fortune est prête à se ranger de leur parti. Voilà la nation placée entre la servitude et la guerre civile. [...] On veut nous y mener ; nous avons déjà fait peut-être d’assez grands pas vers ce but : mais nous en sommes encore à une assez grande distance ; la liberté [la France] triomphera, je l’espère, je n’en doute pas même ; mais c’est à condition que nous adopterons tôt ou tard, et le plus tôt possible, les principes et le caractère des hommes libres [des patriotes], que nous fermerons l’oreille à la voix des sirènes qui nous attire vers les écueils du despotisme [euro-mondialisme], que nous ne continuerons pas de courir, comme un troupeau stupide, dans la route par laquelle on cherche à nous conduire à l’esclavage ou à la mort. [...] »

2e discours contre la guerre,
prononcé aux Jacobins le 2 janvier 1792.


SUR LES ENNEMIS DE LA PATRIE :

« Jetez un coup d’œil sur notre véritable situation : vous sentirez que la vigilance et l’énergie vous sont plus nécessaires que jamais. Une sourde malveillance contrarie partout les opérations du gouvernement [la volonté du peuple français] : la fatale influence des cours étrangères [ONU, USA, UE, Israël, Etats arabes], pour être plus cachée, n’en est ni moins active, ni moins funeste. [...]
» Les ennemis intérieurs du peuple français se sont divisés en deux factions, comme en deux corps d’armée. Elles marchent sous des bannières de différentes couleurs [capitalisme, droits-de-l’hommisme] et par des routes diverses : mais elles marchent au même but ; ce but est la désorganisation du gouvernement populaire, la ruine de la Convention, c’est-à-dire, le triomphe de la tyrannie [anéantissement de la souveraineté nationale par l’euro-mondialisme, éradication du peuple français par l’immigration et le métissage]. L’une de ces deux factions nous pousse à la faiblesse, l’autre aux excès. L’une veut changer la liberté en bacchante [au nom de droits de l’Homme], l’autre en prostituée [au nom de Largent].
» Des intrigans subalternes, souvent même de bons citoyens abusés, se rangent dans l’un ou l’autre parti : mais les chefs appartiennent à la cause des rois ou de l’aristocratie [de l’oligarchie], et se réunissent toujours contre les patriotes. Les fripons [de l’UMPS], lors même qu’ils se font la guerre, se haïssent bien moins qu’ils ne détestent les gens de bien. La patrie est leur proie ; ils se battent pour la partager : mais ils se liguent contre ceux qui la défendent.
» On a donné aux uns [à l’UMPS] le nom de modérés ; il y a peut-être plus d’esprit que de justesse dans la dénomination d’ultra-révolutionnaires [gauchistes], par laquelle on a désigné les autres [car ils n’ont de « gauche » que l’étiquette]. Cette dénomination, qui ne peut s’appliquer dans aucun cas aux hommes de bonne foi que le zèle et l’ignorance peuvent emporter au-delà de la saine politique de la révolution, ne caractérise pas exactement les hommes perfides que la tyrannie soudoie pour corrompre, par des applications fausses ou funestes, les principes sacrés de notre Révolution [les idées d’indépendance, de souveraineté nationale et de démocratie].
» Le faux révolutionnaire est peut-être plus souvent encore en deçà qu’au-delà de la Révolution : il est modéré, il est fou de patriotisme [des droits de l’Homme], selon les circonstances. On arrête dans les comités prussiens, anglais, autrichiens, moscovites même, ce qu’il pensera le lendemain. Il s’oppose aux mesures énergiques, et les exagère quand il n’a pu les empêcher : sévère pour l’innocence, mais indulgent pour le crime : accusant même les coupables qui ne sont point assez riches pour acheter son silence, ni assez importants pour mériter son zèle ; mais se gardant bien de jamais se compromettre au point de défendre la vertu calomniée : découvrant quelquefois des complots découverts, arrachant le masque à des traîtres démasqués et même décapités ; mais prônant les traîtres vivants et encore accrédités : toujours empressé à caresser l’opinion du moment, et non moins attentif à ne jamais l’éclairer, et surtout à ne jamais la heurter : toujours prêt à adopter les mesures hardies, pourvu qu’elles aient beaucoup d’inconvénients : calomniant celles qui ne présentent que des avantages, ou bien y ajoutant tous les amendements qui peuvent les rendre nuisibles : disant la vérité avec économie, et tout autant qu’il faut pour acquérir le droit de mentir impunément : distillant le bien goutte-à-goutte, et versant le mal par torrents : plein de feu pour les grandes résolutions qui ne signifient rien ; plus qu’indifférent pour celles qui peuvent honorer la cause du peuple et sauver la patrie : donnant beaucoup aux formes du patriotisme [du droits-de-l’hommisme] ; très attaché, comme les dévots dont il se déclare l’ennemi [gauchistes athées et islamistes marchent main dans la main], aux pratiques extérieures, il aimerait mieux user cent bonnets rouges que de faire une bonne action [il est généreux avec l’argent public et rapiat avec le sien comme pas deux].
» Quelle différence trouvez-vous entre ces gens-là et vos modérés ? ce sont des serviteurs employés par le même maître, ou, si vous voulez, des complices qui feignent de se brouiller pour mieux cacher leurs crimes. Jugez-les, non par la différence du langage, mais par l’identité des résultats [la ruine de la France, l’anéantissement du peuple français]. Celui qui attaque la Convention nationale par des discours insensés [celui qui insulte les Français], et celui qui la [les] trompe pour la [les] compromettre, ne sont-ils pas d’accord ? Celui qui, par d’injustes rigueurs [diabolisation, diffamation, coups, poursuites judiciaires], force le patriotisme à trembler pour lui-même, invoque l’amnistie en faveur de l’aristocratie [des immigrés délinquants, des sans-papiers, des clandestins] et de la trahison [des notables de l’UMPS]. Tel appelait la France à la conquête du monde, qui n’avait d’autre but que d’appeler les tyrans à la conquête de la France. L’étranger hypocrite [Anacharsis Clootz] qui, depuis cinq années, proclame Paris la capitale du globe, ne faisait que traduire, dans un autre jargon, les anathèmes des vils fédéralistes [européistes] qui vouaient Paris à la destruction.
[...]
» L’aristocratie [immigrés et immigrationnistes] se constitue en sociétés populaires [associations antiracistes] ; l’orgueil contre-révolutionnaire [anti-français] cache, sous des haillons, ses complots et ses poignards ; le fanatisme brise ses propres autels [condamne l’assimilation] ; le royalisme [l’UMPS] chante les victoires de la République [défigurée] ; la noblesse [la gaucherie], accablée de souvenirs, embrasse tendrement l’égalité pour l’étouffer ; la tyrannie [l’UMP], teinte du sang des défenseurs de la liberté, répand des fleurs sur leur tombeau.
» Si tous les cœurs ne sont pas changés, combien de visages sont masqués ! combien de traîtres ne se mêlent de nos affaires que pour les ruiner !
» Voulez-vous les mettre à l’épreuve, demandez-leur, au lieu de serment et de déclaration, des services réels ?
» Faut-il agir ? Ils pérorent. Faut-il délibérer ? Ils veulent commencer par agir. Les temps sont-ils paisibles ? Ils s’opposeront à tout changement utile. Sont-ils orageux ? Ils parleront de tout réformer, pour bouleverser tout. Voulez-vous contenir les séditieux ? Ils vous rappellent la clémence de César. Voulez-vous arracher les patriotes à la persécution ? Ils vous proposent pour modèle la fermeté de Brutus ; ils découvrent qu’un tel a été noble, lorsqu’il sert la république ; ils ne s’en souviennent plus dès qu’il la trahit. La paix est-elle utile ? Ils vous étalent les palmes de la victoire. La guerre est-elle nécessaire ? Ils vantent les douceurs de la paix. Faut-il défendre le territoire ? Ils veulent aller châtier les tyrans au-delà des monts et des mers. Faut-il reprendre nos forteresse ? Ils veulent prendre d’assaut les églises et escalader le ciel. Ils oublient les Autrichiens pour faire la guerre aux dévotes. Faut-il appuyer notre cause de la fidélité de nos alliés ? Ils déclameront contre tous les gouvernements du monde, et vous proposeront de mettre en état d’accusation le grand Mogol lui-même. Le peuple va-t-il au Capitole rendre grâce de ses victoires ? ils entonnent des chants lugubres sur nos revers passés. S’agit-il d’en remporter de nouvelles ? Ils sèment, au milieu de nous, les haines, les divisions, les persécutions et le découragement. Faut-il réaliser la souveraineté du peuple et concentrer sa force par un gouvernement ferme et respecté ? Ils trouvent que les principes du gouvernement blessent la souveraineté du peuple. Faut-il réclamer les droits du peuple opprimé par le gouvernement ? Ils ne parlent que du respect pour les lois, et de l’obéissance due aux autorités constituées.
» Ils ont trouvé un expédient admirable pour seconder les efforts du gouvernement républicain : c’est de le désorganiser, de le dégrader complètement, de faire la guerre aux patriotes qui ont concouru à nos succès.
» Cherchez-vous les moyens d’approvisionner vos armées ? vous occupez-vous d’arracher à l’avarice et à la peur les subsistances qu’elles resserrent ? Ils gémissent patriotiquement sur la misère publique et annoncent la famine. Le désir de prévenir le mal est toujours pour eux un motif de l’augmenter. Dans le Nord, on a tué les poules, et on nous a privé des œufs, sous le prétexte que les poules mangent du grain. Dans le Midi, il a été question de détruire les mûriers et les orangers, sous le prétexte que la soie est un objet de luxe, et les oranges une superfluité.
» Vous ne pourriez jamais imaginer certains excès commis par des contre-révolutionnaires hypocrites, pour flétrir la cause de la Révolution. [...] D’où est sorti tout-à-coup cet essaim d’étrangers, de prêtres, de nobles, d’intrigants de toute espèce, qui au même instant s’est répandu sur la surface de la République, pour exécuter, au nom de la philosophie [des droits de l’homme], un plan de contre-révolution [un plan anti-français], qui n’a pu être arrêté que par la force de la raison publique ? Exécrable conception, digne du génie des cours étrangères liguées contre la Liberté, et de la corruption de tous les ennemis intérieurs de la République !
» C’est ainsi qu’aux miracles continuels opérés par la vertu d’un grand peuple, l’intrigue mêle toujours la bassesse de ses trames criminelles, bassesse commandée par les tyrans, et dont ils font ensuite la matière de leurs ridicules manifestes, pour retenir les peuples ignorants dans la fange de l’opprobre et dans les chaînes de la servitude. »

Discours sur les principes de morale politique qui doivent guider la Convention nationale dans l’administration intérieure de la République, prononcé à la Convention le 5 février 1793 (17 pluviôse an II).



Ces transpositions ne sont pas pure fantaisie. Elles fonctionnent parce qu’elles sont judicieuses. Le patriotisme, l’amour de la patrie, qui est au cœur du discours de Robespierre, existe toujours. Or les euro-mondialistes et les immigrationnistes qui détruisent la France quand ils ne lui crachent pas dessus ouvertement ne peuvent prétendre au rôle de patriotes : ils correspondent donc aux « modérés » et aux « ultra-révolutionnaires ». Seuls les aristocrates, les nobles émigrés sont anachroniques, mais les immigrés, les Arabo-africains les remplacent très bien. Les rôles ne peuvent être distribués autrement.

Ainsi, peu d’efforts sont nécessaires pour actualiser le discours implacable de Robespierre. Le passé éclaire le présent, et le présent permet sans doute aux patriotes de mieux comprendre Robespierre. Le comprendre ne veut d’ailleurs pas dire l’aimer. Certains le détestent parce qu’ils ont bien compris qu’il était l’ennemi irréductible des traîtres de leur espèce, d’autres parce que, quoique patriotes, leurs préjugés les détournent de l’étude ou les empêchent de reconnaître en lui un grand prédécesseur. De même, certains l’aiment comme un héros de roman tout en se comportant eux-mêmes comme des collabos. Il n’y a de cohérents que les patriotes qui l’aiment et l’honorent en écoutant ses conseils et en marchant sur ses traces.

En l’occurrence, quelle aurait été sa position face au débarquement de milliers de Maghrébins qui croient de plus qu’ils ont tous les droits, que tout leur est du, que nous n’avons qu’à nous résoudre au fait accompli ? Sans doute cet homme qui ne varia jamais dans ses principes, aurait-il déclaré quelque chose du genre :

« Il est plus facile de se livrer aux bons sentiments “que de consulter la raison”. (18 décembre 1791) Quand un pays a subi pendant 50 ans, sans raison, sans contrôle et sans gestion, une immigration massive, quand son peuple, menacé dans son identité et son existence même, arrive à l’évidence à saturation, l’intérêt général commande, en premier lieu, d’arrêter d’aggraver le mal, donc de repousser les nouveaux venus, avec violence si nécessaire. “Les grands maux appellent les grands remèdes. Les palliatifs ne font que les rendre incurables.” (29 juillet 1792) Dans ces circonstances, un éventuel recours à la force “est appuyé sur la plus sainte de toutes les lois, le salut du peuple ; sur le plus irréfragable de tous les titres, la nécessité” (25 décembre 1793). “Est-ce donc le code criminel à la main qu'il faut apprécier les précautions salutaires qu'exige le salut public, dans les temps de crise amenés par l'impuissance même des loix ?” (5 novembre 1792)
» Vous à qui toute mesure favorable à la France arrache des cris d’indignation, comme s’il était scandaleux qu’elle se préoccupe d’abord de ses intérêts comme le fait tout pays ; vous qui reniez votre race, votre peuple, votre patrie pour complaire à des étrangers qui, eux, sont fiers de qui ils sont et d’où ils viennent, c’est vous qui leur avez inspirés le mépris du peuple français et qui, à force d’en inviter, avez fait d’eux des envahisseurs. Vous qui pendant des décennies avez dilapidé la compassion des Français au nom des droits de l’homme, qui n’avez cessé de prêcher la haine de soi au nom de l’amour de l’autre, qui avez insulté la raison et la modération au nom de votre extrémisme philanthropique, c’est-à-dire d’une démagogie criminelle, c’est vous qui, par cette longue suite d’outrances et de trahisons aussi incompréhensibles que désastreuses — tant pour les Français que pour les immigrés —, c’est vous, dis-je, qui avez poussé la France au bord de l’abîme et placé le peuple français — et tous les peuples européens — dans l’obligation de choisir entre sa survie et l’humanité. Et vous voulez encore lui arracher des larmes pour qu’il s’aveugle une fois de plus sur son propre sort alors qu’il est en passe de n’avoir même plus les yeux pour pleurer ! Comme vous vous y entendez pour manier la pitié, vous qui êtes impitoyables pour les Français !
» Mais à quelque chose malheur est bon. Ils ouvrent enfin les yeux sur leur situation et sur votre compte. Ils réalisent que “les émissaires des ennemis de la France travaillent aujourd'hui à renverser la République par républicanisme, et à rallumer la guerre civile par philosophie.” (5 décembre 1793) “Des législateurs qui aiment la patrie, et qui ont le courage de la sauver, ne doivent pas ressembler à des roseaux sans cesse agités par le souffle des factions étrangères.” (ibid) “S’il fallait choisir entre un excès de ferveur patriotique et le néant de l’incivisme, ou le marasme du modérantisme, il n’y aurait pas à balancer. Un corps vigoureux, tourmenté par une surabondance de sève, laisse plus de ressource qu’un cadavre.” (25 décembre 1793) »

 

De Munich à Montoire !

 Philippe Landeux

samedi, 26 mars 2011

LES HEURES LES PLUS SOMBRES DE NOTRE HISTOIRE

Je n’ai jamais compris pourquoi la gaucherie affectionne particulièrement la phrase « cela rappelle les heures les plus sombres de notre histoire », alors qu’elle est la moins bien placée pour s’en servir. Chaque fois je me dis : comment ose-t-elle ? Mais, comme dit l’autre, les cons osent tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît.

Ces fameuses heures sombres sont les années noires 40-44 durant lesquelles la France était occupée par les Allemands, courbée sous le joug nazi, vendue à l’occupant par Vichy. Le peuple français, trahi, envahi, sonné, écrasé, grondait sourdement. Mais ces temps de ténèbres étaient aussi éclairés par la flamme de la Résistance. Les patriotes ardents s’organisaient dans l’ombre, défiaient l’occupant et les traîtres, entravaient leurs projets. Traqués, torturés, il se réchauffaient en chantant la Marseillaise et mourraient en criant Vive la France ! Les plus chanceux combattaient les armes à la main ; certains tombèrent en martyrs, les autres devinrent les héros de la patrie. Ils étaient la France. La vraie France était lumière. Et la lumière chasse les ténèbres.

C’est ne pas avoir une âme de Français que de ne retenir de cette époque que la noirceur au lieu d’y apercevoir le génie de la patrie dans tout son éclat, que de parler de ces temps, non comme d’une épopée terrible, glorieuse et exemplaire, mais comme les plus sombres de notre histoire. Certes, les individus souffrirent, mais que le peuple français fut grand au milieu de tant de trahisons et de souffrances !   

C’est être aujourd’hui un émule des traîtres d’hier, et poignarder la France une nouvelle fois, qu’évoquer Vichy chaque fois que le patriotisme se manifeste ! Quelle une imposture, en effet, que d’établir une continuation entre les collabos passés et les patriotes présents ! La cause des patriotes de tous lieux et de tous temps est une. Ceux qui s’opposent aux envahisseurs de leur pays sont des patriotes ; ceux qui appellent à son invasion, se couchent devant les envahisseurs et persécutent « leurs » compatriotes pour complaire à l’occupant sont des lâches et des collabos. Des collabos ne reculent devant aucun procédé, aucune bassesse. Ils n’ont aucun honneur ; ils mentent comme ils respirent ; ils renversent le sens des mots.

Quoi qu’il en soit, « cela rappelle les heures les plus sombres de notre histoire » évoque un temps où des « Français » trahissaient la patrie et collaboraient avec l’ennemi. En quoi la situation actuelle permet-elle une telle comparaison ? En quoi est-il pertinent, de la part de la gaucherie, de la faire ? A quel propos la fait-elle d’ailleurs ?

A tout propos ! Quiconque exprime une idée patriotique, quiconque défend les traditions françaises, quiconque est partisan de l’indépendance nationale et de la souveraineté du peuple, quiconque s’inquiète de l’immigration-invasion que subit la France depuis 50 ans et qui menace son identité et son existence, bref, quiconque est Français, fier de l’être et désire le rester suscite l’ire des gauchistes qui le peignent en chœur comme un être abject, proposant des mesures rappelant les « heures les plus sombres de notre histoire ». Mais nous avons vu que ces « heures » furent assombries par les collabos, non par les résistants. Or quels dangers menacent aujourd’hui la France et le peuple français ? L’Europe, le mondialisme, l’immigration massive, l’islam, le communautarisme. Les résistants modernes sont ceux qui dénoncent ces dangers, proposent des mesures vigoureuses pour les contrer, revendiquent leur francité et sont prêts, le cas échéant, à se battre pour sauver la France ou du moins l’honneur. Oui, l’avenir est sombre, mais la faute à qui, si ce n’est à ceux qui créent ces dangers et bavent sur les Français, c’est-à-dire la gaucherie et la sarkozie ? Ce sont eux, les gauchistes et les euro-mondialistes, qui, pour le coup, sont des collabos (de « l’Empire » et des envahisseurs) et nous plongent dans une situation qui rappelle en effet les « heures les plus sombres de notre histoire ».

Quelle impudence donc, de la part de la gaucherie, d’appliquer à ses détracteurs une expression forgée par elle et pour elle en définitive ! De tous les responsables de notre situation, elle est la plus coupable. La gaucherie n’est pas la gauche, historiquement et intrinsèquement patriote, mais l’ensemble des traîtres à la patrie autoproclamés « de gauche ». Elle trahit à la fois le peuple français et les immigrés : le peuple français, en le vendant au mondialisme au nom de l’humanisme, en détruisant leur pays au nom du multiculturalisme, en cherchant même à éradiquer leur race au nom du métissage ; les immigrés, en leur faisant haïr les Français au nom de la haine de soi, en les laissant se stigmatiser, en les poussant à se communautariser au nom du droit à la différence, en provoquant leur rejet à force d’encourager l’immigration au nom de l’antiracisme. La différence, c’est qu’elle trahit les Français consciemment, et les immigrés involontairement, car elle croit servir leurs intérêts en leur étant complaisante. La différence, encore, entre les collabos d’hier et la gaucherie, c’est qu’elle a créé elle-même l’ennemi, sans raison, qu’elle le sert sans contrainte, et qu’elle expose la France au plus grand danger qu’elle ait jamais couru.

La gaucherie, c’est l’anti-France, le parti de l’étranger. Il y a donc une nouvelle impudence de sa part à parler de « notre » histoire à propos de l’histoire de France. Elle n’a rien à voir avec la France pour laquelle elle n’a que mépris. L’histoire de France n’est pas la sienne. Ce « notre » n’est qu’une habileté, un moyen de s’inclure dans le peuple français et de paraître légitime quand elle parle. Mais que fait-elle de ce droit de parole usurpé ? Elle s’en sert pour accabler la France et les Français, les rabaisser, les faire culpabiliser, les obliger à se repentir de tout et envers tous, étouffer en eux toute fierté, les appeler à se laisser piétiner. Jamais un mot en leur faveur. Tout pour les étrangers et les immigrés, quoi qu’ils fassent, sauf s’ils sont dignes d’être français. Elle ne fait pas inlassablement allusion « aux heures les plus sombres de notre histoire » pour que les Français soient en alerte et évitent les dangers, mais pour les anesthésier et les piéger plus sûrement, autrement dit pour les armer contre eux-mêmes. Elle ne s’intéresse à eux que pour les perdre, comme si leur sort ne la concernait pas. Elle ne jouit que de leur malheur. Elle n’est pas française de cœur ; elle n’est pas française tout court.

Enfin, aux heures les plus sombres de notre histoire, face au péril, les Français de tous bords politiques mettent de côté leurs différends, écoutent le bon sens, répondent à l’honneur et ne voient plus que l’intérêt supérieur de la patrie. Il est là le peuple de France, c’est-à-dire la France, la vraie. En dehors d’eux, il n’y a que des égarés, des apatrides et des traîtres, tous collabos par bêtise ou en conscience. Or on observe bien, aujourd’hui, un tel mouvement. Des Français de tous horizons se retrouvent sous la bannière du Front National. Que veut-il pour l’essentiel ? L’arrêt de l’immigration, la sortie de l’Europe, l’affirmation de la souveraineté nationale, la résurgence du patriotisme. Voilà les Français que la gaucherie, championne en calomnie, taxe de fascistes pour se donner le beau rôle ! Beaucoup de ces Français ont longtemps été dupes de la gaucherie et de ses mantras assassins et pourtant insipides. Faut-il que l’heure soit grave pour qu’ils se rallient à un parti qu’ils détestaient machinalement comme les fourbes le leur avaient inculqué ! Ils surmontent leur dégoût parce qu’ils réalisent que ce parti est le seul à défendre la patrie, que tous les autres sont ligués contre elle. Le sursaut national approche, comme aux heures les plus décisives de notre histoire.

De Munich à Montoire !

Philippe Landeux

18:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 8. GAUCHERIE | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : heures, sombres, histoire, gaucherie |  Facebook | |  Imprimer |

lundi, 21 mars 2011

PENSEE DU JOUR : humanité

L'humanité est souvent la faiblesse de l'Homme : elle tend toujours la main quand il faudrait parfois donner un bon coup de pied, elle sauve les lâches quand elle laisse exterminer les braves, elle s'inquiète des Droits et néglige les Devoirs. 

20:30 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

jeudi, 17 mars 2011

ATTALI : l'anti-France en action

« A quoi sert-il  de parler des « racines » d’un pays, comme le fait le Président de la république et toute la droite,  sinon à donner, implicitement ou explicitement, à ceux qui s’y rattachent  un droit de propriété sur le pays, ou au moins une priorité sur les autres ? (…) C’est aussi une dérisoire manigance pour minimiser le formidable héritage des Lumières, qui commencent d’ailleurs en France au 12ème siècle, avec l’arrivée, par des traducteurs juifs, de textes musulmans porteurs de la pensée grecque.
C’est de tout cela qu’il faut être fier. C’est cela qui fait la grandeur de ce pays. »

Jacques Attali

à propos de l’identité française

(vu sur fdesouche.com)

Les Juifs sont chez eux en Israël, les Arabes et les Noirs sont chez eux en Afrique, les Asiatiques en Asie, etc., mais il ne faudrait pas avoir l'idée "nauséabonde" que les Européens, les Blancs, sont chez eux en Europe, et les Français, chez eux en France. Perdu ! monsieur Attali, vous n'avez pas dit "Jacques a dit" et vous serez pendu pour haute trahison.

Complément

« La clé, je crois, de la raison d’être, de la raison de la survie du peuple juif, c’est la capacité de faire en sorte que les enfants soient juifs. »

http://www.dailymotion.com/video/xgichr_a-qui-profite-l-antiracisme_news

« Je crois qu’il est très important d’admettre, et c’est en tout cas ce que moi je défends beaucoup, mais ce n’est pas le sujet de ce livre, c'est qu'un pays, c’est un hôtel, c’est un endroit qui doit être capable d’accueillir les investissements, les chercheurs, les innovateurs et ceux qui ont envie de travailler, et ce n’est pas forcément des Bac +5, cela peut être des Bac -3 qui ont une énergie, une volonté, et donc tous les grands pays aujourd’hui, sauf le Japon et la Corée qui sont des cas particuliers, intéressants, qui vraiment refusent les étrangers, tous les autres envoient des gens partout à travers le monde pour faire venir les talents. Et quand on dit en France, ou certains disent, "il y a trop d’étrangers, les Français ne se sentent plus chez eux", on donne un signal épouvantable à tous ceux qui ont envie de venir apporter leur talent… »

http://www.dailymotion.com/video/xi9avg_attali-un-pays-c-est-un-hotel_news

Je n'ai pas retrouvé le vidéo dans laquelle Attali déclare que seuls les juifs peuvent être considérés comme des êtres humains au sens propre.

09:08 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 9.2. PAROLES DE TRAITRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : attali, traître |  Facebook | |  Imprimer |

mardi, 15 mars 2011

PENSEE DU JOUR : Lepénisation

Il n'y a pas de lepénisation sans lepénisateur.

lundi, 14 mars 2011

PENSEE DU JOUR : pierre philosophale

L'Homme est une pierre philosophale qui fait du bronze avec de l'or.

21:35 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

PRINCIPES UNIVERSELS DE L’ORDRE SOCIAL

OU

LES BASES DE LA SOCIETE A USAGE UNIVERSEL

 


I. De la Société
II. Sécurité & universalisme
III. De l’Egalité
IV. De la Liberté
V. Participer à la vie de la Cité / Profiter des bienfaits de la Cité
VI. De la Propriété
VII. Des lois & de la Démocratie
VIII. Citoyenneté / Nationalité
IX. Gouvernement & régime politique
X. Définitions & conclusion



Tous les Principes de l’ordre social sont bafoués. Cela est inévitable dans un système monétaire (1). Mais, aujourd’hui, le désordre est encore aggravé par la perte du simple bon sens, ce bon sens populaire exprimé par les adages ancestraux. Certains ne jurent plus que par l’argent, d’autres par l’Humanité virtuelle ou l’Homme désincarné. Que le commun des mortels déraisonne passe encore ! Mais que l’aberration soit dans les lois elles-mêmes est pire que tout !
 

Il est temps de remettre un peu d’ordre dans les idées, en commençant par les idées élémentaires : Qu’est-ce qu’une Société ? Qu’est-ce qu’un Citoyen ? Qu’est-ce qu’un droit ? Un devoir ? Quels sont les Principes fondamentaux de l’ordre social ? Qu’est-ce qu’une loi ? Un législateur qui ne maîtriserait pas ces notions serait un charlatan tyrannique : non content de déblatérer en permanence, il condamnerait les autres à le suivre dans son délire et à être les instruments de leur perte. Quelque sujet de société que l’on traite, force est de reconnaître que ces notions sont aussi incontournables que les chiffres, les lettres, les notes ou les couleurs pour calculer, écrire, faire de la musique ou peindre, et que quiconque expose en la matière des conclusions qui supposent leur ignorance ou leur négation, conclusions qui sont donc fondées sur des sophismes et non sur les Principes, est un prodige de bêtise ou d’hypocrisie, dans tous les cas un fléau social.


I. De la Société

Qu’est-ce donc qu’une Société digne de ce nom ? (Il faut bien préciser « digne de ce nom » pour ne pas prendre pour tel ce que l’on désigne ainsi aujourd’hui et que l’on qualifie parfois de « société individualiste ».)

Le mieux, pour comprendre ce qu’est une Société, est de commencer par se demander ce qu’est son contraire : l’absence de Société, le règne de la solitude, du plus fort et du chacun pour soi, ce que les philosophes ont appelé l’état de Nature. Quoi que soit une Société, il va de soi que des individus qui n’en forment une sous aucun rapport vivent chacun de leur côté, s’assument seuls, ne peuvent compter que sur leurs propres forces pour se nourrir et se défendre, n’ont de compte à rendre à personne, ne sont à l’abri de rien, peuvent faire tout ce qu’une force supérieure ne les empêche pas, autrement dit pas grand chose ; ils ont de nombreuses obligations, mais aucune assurance, aucun droit ; le prix de leur liberté illusoire est d’être en permanence en danger et sans cesse aux aguets. Les raisons qui poussent des individus à s’unir pour échapper à l’état de Nature sont donc aussi évidentes que les avantages qu’ils cherchent à retirer des Sociétés qu’ils constituent.


Première remarque : Si des individus se constituent en Société, les Sociétés ne sont constituées que des individus qui ont fait le choix de s’unir. Ensuite, lorsqu’une Société est constituée, ne peuvent l’intégrer que les individus désireux de le faire et acceptés par ceux qui en font déjà partie. Ainsi, une Société est constituée d’individus d’une même espèce animale (voir la deuxième remarque) mais ne comprend pas nécessairement tous les individus de cette espèce. D’ailleurs, plus les individus de cette espèce sont nombreux, éparpillés et fatalement différents sous divers rapports moins le cas d’une Société unique est probable, et on peut même dire que, sans ennemi commun universel provenant d’un espace externe, il est impossible, car l’union est moins le fruit de la volonté que celui de la nécessité. Un ensemble se définit par opposition ; sans opposition, sans raison supérieure d’occulter les différences, il se divise. Il peut même, quand l’égoïsme l’emporte sur l’intelligence, être divisé alors que l’union s’impose.


Deuxième remarque : La Société proscrit certains rapports entre ses membres, mais elle ne peut réunir des individus par trop dissemblables et aux intérêts opposés. Un prédateur ne peut pas s’unir avec sa proie, et vice versa. Or les individus d’une espèce sont naturellement et inévitablement dans l’une ou l’autre de ces positions vis-à-vis des individus des autres espèces. Au mieux n’y a-t-il entre eux qu’indifférence tant qu’ils ne sont pas en concurrence. Inversement, la Société oblige ses membres à collaborer pour satisfaire leurs besoins vitaux : se nourrir, se défendre. L’union n’a donc de sens qu’entre individus se nourrissant des mêmes choses et exposés aux mêmes dangers. Si l’on ajoute le besoin de se reproduire, qui ne peut être assouvi qu’avec des individus de son espèce (génétiquement compatibles), voire de la même race (vivant à proximité et dotés des bons appâts de séduction), et si l’on observe que la famille est la plus petite forme de Société, il est indiscutable que les Sociétés ne peuvent être constituées, au début, que d’individus de la même race et, dans tous les cas, appartenant à la même espèce. (2)


Troisième remarque : Dans l’état de Nature règne la loi du plus fort. C’est donc pour être moins faibles que les individus unissent leurs forces. Une Société est une force collective destinée à soutenir les rapports de force avec le reste du monde. Cette force collective peut être employée à tort ou à raison, par intérêt objectif ou mauvais calcul, pour se défendre ou attaquer, pour bâtir ou détruire ; elle peut être contenue, surpassée, écrasée, mais il ne sert à rien, aux faibles, de la dénoncer au lieu de se renforcer et de la combattre, et, aux forts, de la condamner après l’avoir vaincue, puisque seule la force fait loi et que la victoire a déjà tranché.


Quatrième remarque : Les individus se constituent en Société pour échapper à l’état de Nature. Il s’établit donc entre eux de nouveaux rapports, mais eux et leur Société sont toujours dans l’état de Nature vis-à-vis de tout ce qui les entoure. Ainsi, tant que les individus d’une même espèce ne constituent pas une seule Société, les diverses Sociétés sont entre elles dans l’état de Nature : les faibles agissent avec prudence faute de mieux, les fortes et celles qui se croient telles agissent en maîtres, bons ou mauvais. Même une Société unique serait encore dans l’état de Nature vis-à-vis du reste de la nature. Les rapports que des hommes établissent entre eux ne concernent qu’eux ! Les Sociétés et l’appartenance à une Société n’arrêtent pas les agressions isolées ou massives des autres animaux et n’empêchent pas les éléments de se déchaîner.


Cinquième remarque : Le plus grand inconvénient de l’état de Nature est d’être en permanence en danger de mort, ce qui, pour des êtres vivants, n’est pas la moindre des choses. Il s’ensuit que le plus grand bienfait que des individus recherchent en se constituant en Société est, non pas l’immortalité, mais une plus grande sécurité. On peut donc dire que des individus se constituent en Société par instinct de conservation.


Sixième remarque : Dans l’état de Nature règne la force. Il s’ensuit que les rapports entre individus appartenant à une même Société ne reposent pas sur la force, mais sur ce que les hommes appellent le droit, c’est-à-dire sur des conventions au moins tacites que tous les membres de la Société reconnaissent, respectent et garantissent. L’état de droit est le contraire de l’état de Nature. Or nous avons vu qu’une Société est dans l’état de Nature vis-à-vis de tout ce qui l’entoure. Le droit international est donc illusoire : c’est une belle fiction qui ne résiste pas aux coups de force. Chassez le naturel…

Ces remarques permettent de cerner ce qu’est une Société, mais pas de la définir convenablement. (C’est l’erreur des philosophes du XVIIIe siècle, et de Rousseau en particulier, d’avoir procédé ainsi mais de s’être arrêtés à ce stade.) Pour ce faire, il faut pousser plus avant la réflexion, lire entre les lignes et tirer toutes les conséquences logiques de l’union vitale, c’est-à-dire de l’association politique.


II. Sécurité & universalisme

Si des individus se constituent en Société pour accroître leur sécurité, la Société a le devoir de les protéger afin que la Sécurité leur soit garantie en tant que droit. Cette Sécurité qui consiste à ne pas être agressé par d’autres membres et à être défendu contre des ennemis extérieurs est à la mesure des moyens de la Société.
Conséquences :

1) La Sécurité est un droit fondamental et le premier des droits.   

2) Les droits fondamentaux découlent de l’acte d’association politique et sont invariables d’une Société à une autre (c’est uniquement dans ce sens qu’ils sont universels), puisque toutes les Sociétés ont la même raison d’être.   

3) Il appartient à chaque Société de garantir et d’étendre la portée des droits de ses membres.

4) L’étendue d’un droit — sa garantie et ses déclinaisons — est fonction de l’espèce des individus et des capacités de la Société, donc aussi de l’époque en ce qui concerne les hommes.

5) Les Principes de l’ordre social sont universels, mais leur application est locale, nationale.

6) Les droits reconnus et garantis à l’intérieur d’une Société sont nuls et non avenus à l’extérieur, ou du moins illusoires.

7) Il n’y a de droits qu’en Société, puisqu’elle seule peut en reconnaître et les garantir.


III. De l’Egalité

Maintenant, puisque la Société doit garantir la Sécurité de ses membres, et vu qu’elle se confond avec eux, c’est en définitive à eux, les membres, les Citoyens, de la garantir.
Conséquences :


8) La Sécurité d’un Citoyen est le fait, non de ses moyens de défense personnels, mais de la protection que ses Concitoyens lui assurent.

9) Les Citoyens n’ont le devoir de protéger que les individus qui se sentent la même obligation envers eux.

10) La Sécurité individuelle et collective est une conséquence du devoir que les Citoyens ont de se protéger mutuellement.

11) « Défendre la Cité et ses Concitoyens » est le premier devoir du Citoyen,

12) « Etre solidaire de ses Concitoyens dans toute la mesure de ses moyens » est une autre façon de définir ce premier devoir en lui donnant un sens plus large.

13) Il n’y a de devoirs que dans la réciprocité qui engendre pour tous les mêmes droits.

14) Il n’y a de devoirs et de droits que dans l’Egalité.

15) L’Egalité (des Citoyens en devoirs et en droits) est le Principe fondamental de l’ordre social.

16) Il n’y a d’égalité, dans la Nature, que devant la mort ; il n’y a de droits et d’égalité en droits qu’en Société ; il n’y a pas de droits naturels.

17) Les droits naturels, innés, humains, appelés aussi le droit des gens, sont une fiction inventée par des êtres civilisés et supposent une Société pour les reconnaître et les garantir (aux individus à sa portée), preuve qu’ils n’existent pas par eux-mêmes.

18) Seuls les individus qui remplissent leurs devoirs envers la Cité sont et demeurent Citoyens ; ceux qui ne les remplissent pas, soit parce qu’ils ne sont pas ou plus en état de le faire, soit parce qu’ils ne veulent pas ou les remplissent envers une autre Cité, n’ont aucun droit dans la Cité, du moins ne peuvent-ils jouir des droits du Citoyen ; si des droits leurs sont malgré tout reconnus, ce n’est que par la grâce de la Cité, en fonction de ses capacités et en vertu de son humanité (3).

19) La Citoyenneté s’acquiert par des devoirs et se conserve par l’observation permanente de ces devoirs et le respect des droits d’autrui ; elle n’est pas innée, elle peut donc être retirée ; tout Citoyen qui manque à ses obligations enfreint voire rompt le pacte social, compromet l’Egalité et s’expose à des sanctions pouvant aller jusqu’à la perte de la Citoyenneté.

20) Le droit qu’ont les Citoyens d’être protégés par la Cité ne leur enlève pas celui de défendre leur personne et leurs biens (cf. § 44) par tous les moyens en leur pouvoir lorsqu’ils sont seuls face à un agresseur et plongés, à cause de lui, dans l’état de Nature. — Un Citoyen ne peut être moins en sécurité sous les lois de la Cité, enchaîné par elles face un agresseur qui s’est affranchi de toutes, que dans l’état de Nature où, si aucune loi ne le protège, puisqu’il n’y en a pas, aucune ne l’empêche non plus de se défendre autant qu’il peut. La Cité qui a manqué à son devoir une fois ne peut y manquer une seconde fois en poursuivant un Citoyen qui a eu la chance d’avoir le dessus sur son agresseur sous prétexte que ce dernier aurait aussi des droits. Les lois sont faites pour renforcer, protéger et venger ceux qui les respectent, non pour assurer la puissance, l’impunité et la vengeance des hors la loi.

Ces observations peuvent prêter à quelques confusions et soulever des interrogations. Faute de pouvoir deviner toutes les questions et objections possibles, voici au moins quatre points qu’il est important d’éclaircir.

Tout d’abord, il est apparu qu’il y a un lien direct entre les devoirs et les droits, ces derniers étant les fruits des premiers. Il est vrai qu’un droit est généré par un devoir précis. Pour autant, ce constat est faux d’un point de vue individuel. Un Citoyen ne génère pas ses propres droits puisqu’il les tient des devoirs que ses Concitoyens remplissent envers lui. Bien sûr il a les mêmes obligations envers eux. Il remplit donc bien les devoirs qui génèrent les droits de la nature de ceux dont il jouit, mais il n’est pas l’auteur direct des droits dont il jouit personnellement. Mais on se tromperait encore si l’on pensait qu’un Citoyen ne désirant jouir que de certains droits pouvait se contenter de remplir les devoirs a priori correspondants. Etre membre de la Société, appartenir à la Cité, confère un ensemble d’obligations. Il n’y a pas de Citoyens au rabais ; il n’y a que des Citoyens à part entière, égaux en devoirs et en droits, ou des étrangers. En d’autres termes, les droits du Citoyen sont l’apanage de la Citoyenneté qui, elle, s’obtient et se conserve par l’accomplissement d’un faisceau de devoirs.

Dans la lignée de cette réflexion, notons que les devoirs précèdent les droits et qu’une Société remplit parfaitement son rôle dès lors qu’elle garantit à tous ses Citoyens tous les droits que leurs devoirs génèrent. L’Egalité n’est ni plus ni moins que cela. Il ne faut donc pas confondre les actes qui relèvent du droit et ceux qui ne le concernent pas tant qu’ils ne compromettent pas les droits d’autrui. Il ne faut pas non plus croire qu’une Société est inégalitaire ou injuste parce que, pour des raisons de capacités individuelles ou collectives, les droits de ses Citoyens sont moins étendus que ceux d’une autre : l’Egalité et la justice ne se mesurent pas par comparaison entre Sociétés, mais à l’aune des devoirs que remplissent et des droits dont doivent conséquemment jouir les Citoyens d’une même Société. Ces remarques permettent de comprendre que toutes les Sociétés animales appliquent les Principes à la lettre et sont égalitaires (4) contrairement aux concentrations humaines dites sociétés qui, toujours le mot droit à la bouche, sont toutes inégalitaires et ignorent le B. A. BA. de l’Egalité.

Ensuite, l’objection la plus courante contre l’Egalité (en droits) est qu’elle serait inconcevable du fait que tout est différent, que rien n’est égal dans la nature. Ceux qui tiennent de tels propos pour soutenir leurs privilèges ou accepter leur oppression parlent tous néanmoins de droits, de société. Or la notion de droit est inséparable de celle de devoir qui, elle-même, n’a aucun sens dans l’inégalité. Comme nous l’avons vu, un individu n’a de devoir envers un autre, ne lui garantit un droit, que parce que ce dernier remplit le même devoir envers lui. Etant égaux en devoirs, ils se garantissent mutuellement le ou les mêmes droits. L’Egalité est mathématique ! Cela est évident si l’on raisonne avec deux individus et reste vrai quand la Société en compte des millions, puisque les Citoyens, aussi nombreux soient-ils, ont toujours les uns envers les autres les mêmes devoirs et, partant, se garantissent les mêmes droits. On peut également dire que, si un Citoyen a des devoirs envers la Cité, qui est l’ensemble de ses Concitoyens, celle-ci, donc l’ensemble de ses Concitoyens, a les mêmes devoirs envers lui, chacun ayant bien les mêmes droits. Qu’un Citoyen ait un unique Concitoyen ou qu’il en ait une multitude représentée par la Cité, le schéma est fondamentalement le même, ses conséquences aussi. (La question n’est pas ici de savoir pourquoi, comment, l’inégalité s’est introduite dans les sociétés humaines, accouchant ainsi d’un état inédit, d’un état intermédiaire entre celui de Nature et de Société, à savoir l’état d’Oppression qui, de loin, a l’apparence d’une Société mais où, de près, règne la loi du plus fort.)

Pourtant, il est exact que les individus sont naturellement différents. Mais les différences empêchent-elles les associations ? L’adage « l’union fait la force » est-il absurde ? Les associations, les unions existent bien. Force est donc d’admettre qu’elles existent malgré les inévitables différences naturelles entre individus, parce que chaque individu, homme ou femme, fort ou faible, apporte quelque chose et y trouve son compte. Loin d’être un obstacle à l’union, les différences de capacités et de talents, gages de complémentarité entre les individus, sont un atout pour le groupe ; elles sont même indispensables à la réalisation de toutes les tâches et à l’existence de la Société. Bref, on ne peut parler de droits, de Citoyens, d’Egalité, comme s’il était toujours question de l’état de Nature dans lequel rien de tout cela n’existe, alors que ces sujets concernent manifestement l’état de Société dans lequel toutes ces notions sont consubstantielles. Un Citoyen est plus qu’un individu, plus qu’un homme, plus qu’un être naturel réduit à ses seules forces ; c’est un être moral doté de droits, le fruit de la Société et de ses lois fondées sur l’Egalité. L’Egalité est le propre de la Société ; c’est ce qui la distingue de l’état de Nature (qui n’est même pas inégalitaire puisque les notions d’Egalité et de droits n’y existent pas). Les différences naturelles ne sont donc pas un argument recevable contre l’égalité sociale ; elles ne sont invoquées, pour maintenir ce qui est, que par les ignorants, les tyrans et leurs valets. 

Enfin, pour en terminer avec la question de l’Egalité, dont nous disons qu’elle s’applique aux devoirs et aux droits, il est impératif d’introduire des nuances sans lesquelles les applications donnent lieu à des aberrations et donc à des interprétations erronées de ce qu’est l’Egalité. En réalité, il y a plusieurs niveaux de devoirs et de droits, trois exactement : fondamental, indirect et particulier. L’Egalité s’applique bien sûr aux devoirs et aux droits fondamentaux, et aussi aux droits indirects ; elle ne s’applique ni aux devoirs indirects ni aux devoirs et droits particuliers. Pour le comprendre, il faut tout d’abord comprendre pourquoi il y a par nature différents niveaux de devoirs et de droits.

La raison est simple : en ce qui concerne les devoirs, un devoir fondamental est purement théorique et se décline de plusieurs façons d’un point de vue pratique, de sorte que remplir un devoir fondamental d’une certaine façon est un devoir indirect qui confère des obligations particulières. En ce qui concerne les droits, un droit fondamental est lui aussi théorique et désigne en un seul mot l’ensemble des droits qui contribuent à jouir dudit droit fondamental et dont l’exercice individuel peut, dans certains cas, générer des droits particuliers. (Des droits particuliers peuvent aussi être le pendant de devoirs particuliers.) On voit donc bien que certains devoirs découlent d’autres et que, par définition, tous ne se situent pas sur le même plan. De même pour les droits. La grosse différence entre les devoirs et les droits est qu’il suffit que les Citoyens remplissent un devoir indirect découlant d’un devoir fondamental pour s’acquitter chacun à leur façon dudit devoir fondamental (4), alors que tous les Citoyens doivent jouir de tous les droits indirects attachés à un droit fondamental pour être réellement égaux dans la jouissance de ce droit fondamental. L’égalité en devoirs indirects n’a pas de sens, car elle est impossible et inutile pour que les Citoyens soient égaux en devoirs fondamentaux (tous les gens qui travaillent, quelle que soit leur profession, travaillent), alors que, inversement, l’égalité dans un droit fondamental n’a de sens que si les Citoyens sont aussi égaux dans tous les droits indirects qui découlent de ce droit fondamental (les gens ne peuvent être également libres sans jouir réellement des mêmes libertés). Par contre, l’égalité en droits particuliers est aussi insensée qu’impossible puisque ces droits découlent soit du libre exercice de droits indirects dans lesquels les Citoyens doivent être égaux, soit de l’accomplissement de devoirs particuliers que tous les Citoyens ne sont pas tenus de remplir.
 

Sans trop anticiper, signalons dès à présent que la Propriété ou le droit de posséder existe (de par la Société) et doit être reconnu, mais est un droit particulier auquel, en vertu de ce que nous venons de dire, l’Egalité ne s’applique pas. La Propriété, d’un point de vue individuel, porte sur des biens produits pour soi-même ou acquis à des fins personnelles. Dans le cas d’une production individuelle pour un usage personnel, il est évident que les productions — sur lesquelles le droit de propriété n’est pas fondé sur le travail fourni, mais sur la possession non contestée ou antérieurement reconnue des matériaux utilisés — varient en nature, qualité et quantité d’un individu à un autre, de sorte que la notion d’Egalité n’a pas de sens. Même constat lorsque les individus échangent entre eux des biens qu’ils possèdent et opèrent ainsi des transferts de droit de propriété qui ne changent rien au final. Dans le cas des acquisitions, le droit de propriété sur les biens résulte de l’exercice d’un autre droit, un droit indirect (l’accès au marché), et est donc bien un droit particulier auquel l’Egalité ne s’applique pas par définition. Non seulement l’égalité en droits (système égalitaire) n’est pas l’égalité en biens (système égalitariste), mais la Liberté en condamne même le principe autant que la nature des choses la rend à jamais impossible. Ainsi, la Propriété n’est pas un droit fondamental comme l’affirment les bourgeois, pas plus que les propriétés ne sont susceptibles d’égalisation comme le voudraient les communistes.


IV. De la Liberté

Nous avons évoqué à plusieurs reprises la notion de Liberté. Cette notion, comme celle de Sécurité, est intrinsèque à l’acte d’association politique.
Raisons :

21) Des individus qui s’associent pour se protéger mutuellement ne peuvent s’associer que librement, c’est-à-dire sans contrainte (6),

22) De même que les individus doivent intégrer librement et volontairement une association, les individus déjà associés sont libres d’accueillir en leur sein, de refuser et d’en exclure qui il leur plait,

23) Il appartient à l’association de fixer les conditions non négociables que chaque individu doit satisfaire pour pouvoir l’intégrer s’il le veut, conditions qui, même satisfaites, n’obligent pas l’association à l’accueillir, ce qui, dans le cas contraire, permettrait aux étrangers de lui forcer la main et placerait leurs désirs au-dessus de la volonté des Citoyens qu’ils prétendent devenir,

24) Dans la mesure où nul ne peut adhérer librement à un groupe qui exigerait plus de lui que des autres membres, des associés ne peuvent exiger plus d’un nouveau venu que d’eux-mêmes,

25) Dans la mesure où nul ne peut sans contrainte se constituer esclave, des associés, en position de force, ne peuvent accorder à un nouveau venu des avantages dont ils se privent,

26) Dans la mesure où nul ne peut renoncer délibérément à un état pour un autre moins avantageux, des associés qui ont renoncé à une certaine liberté doivent trouver au sein de l’association, malgré ses contraintes, une liberté plus grande encore, autrement dit plus de libertés,

27) Une libre association politique exclut l’esclavage, l’oppression, l’exploitation et la tyrannie et suppose l’égalité en devoirs et en droits des Citoyens anciens et récents.

28) La Liberté est le complément et même une extension de la Sécurité ; sans Sécurité, la Liberté est un privilège pour quelques-uns, une illusion de courte durée pour tous les autres ; sans Liberté, la Sécurité est une oppression permanente et donc un danger en elle-même.

29) La Liberté qui n’est un droit qu’en Société ne peut consister à faire tout ce que l’on veut ou peut comme dans l’état de Nature (que les individus ont fui), mais à jouir des mêmes libertés, c’est-à-dire des mêmes droits (fondamentaux et indirects) que ses Concitoyens et à pouvoir faire tout ce qui n’est pas contraire à ses devoirs, aux droits d’autrui et aux lois légitimes (cf. § 61).

30) La Liberté étant l’ensemble des libertés connues et reconnues dans une Société, les libertés étant le fait de la Société, autrement dit le fruit des devoirs que les Citoyens remplissent envers elle, une liberté dans un domaine consiste à jouir à l’égal de ses Concitoyens de toutes les possibilités qu’offre la Cité dans ce domaine, et non à exercer simplement ses facultés naturelles.

La Liberté qui est un droit fondamental, à l’instar de la Sécurité, est subordonnée à l’Egalité qui est le Principe fondamental de l’ordre social. Loin d’être contraires, il ne peut y avoir l’une sans l’autre. Sans Egalité, il n’y a plus de Citoyens, plus de Société, et la « Liberté » n’est que la loi du plus fort sous une forme ou une autre : sans Liberté, la Société n’est plus une libre association mais une prison pour la masse, un cheptel pour des privilégiés, et « l’Egalité » sur quelque plan que ce soit est au mieux un slogan.


V. Participer à la vie de la Cité / Profiter des bienfaits de la Cité

Plus des Citoyens sont nombreux, plus une Société est puissante, plus la Sécurité est grande, moins les attaques extérieures sont à redouter, moins les Citoyens ont l’occasion de remplir leur premier devoir qui est de défendre la Cité et leurs Concitoyens. La Citoyenneté ne peut donc plus reposer sur l’accomplissement de ce seul devoir ; elle doit être conférée par autre chose.


Remarquons déjà que défendre la Cité et ses Concitoyens n’est pas le seul devoir. Les Citoyens ont aussi celui d’être solidaires les uns des autres, devoir qui contient le premier. La solidarité prend certaines formes en matière de protection physique, de défense au sens littéral, mais les formes qu’elle peut prendre sont beaucoup plus nombreuses. La Sécurité elle-même ne se réduit pas à être protégé des attaques extérieures, mais concerne toutes les formes de dangers contre lesquels la Société peut intervenir et qu’elle ne doit pas elle-même créer. Ces dangers peuvent être naturels ou externes, comme la faim, la maladie, le froid, le vent, le climat de manière générale, ce qui amène la Société à reconnaître et à garantir, si elle le peut, des droits indirects tels que celui d’être nourri, abrité, vêtu, soigné, etc., et, en amont, à instaurer ou à reconnaître comme devoirs indirects toutes les activités qui conjurent ces dangers et génèrent ou garantissent lesdits droits. Ces dangers peuvent aussi provenir de dérèglements internes quand les prétentions et les prévarications de certains, au lieu d’être condamnées, ont libre cours aux dépens de la Sécurité et de la Liberté des autres, quand elles anéantissent l’Egalité entre les Citoyens et sont donc porteuses d’oppression et d’exploitation. La Société doit donc proscrire tout ce qui porte atteinte à ce qu’elle reconnaît comme des droits, même aux droits les plus insignifiants en apparence, car les petites inégalités annoncent les grandes. Ainsi les devoirs et les droits peuvent se décliner et leur champ d’application s’étendre aussi loin que les capacités de l’espèce et de la Société à un moment donné le permettent.
Conséquences :

31) Lorsqu’une Société se développe, que ses activités se multiplient, que les tâches à remplir dans l’intérêt général sont de plus en plus nombreuses, que les Citoyens ne peuvent plus être unis par le seul fait de se défendre mutuellement et d’assurer leur sécurité au sens littéral, car ils n’en ont plus que rarement l’occasion, la Citoyenneté doit être conférée par l’accomplissement d’un devoir plus large que les précédents, elle doit résider dans l’accomplissement d’actes quotidiens utiles directement ou indirectement à la Cité, en un mot, elle doit consister à « participer à la vie de la Cité » sous une forme reconnue par elle,

32) Toutes les tâches dont la Cité reconnaît l’utilité sociale, même indirecte, toutes les tâches qui dispensent les autres Citoyens de les accomplir pour se consacrer à d’autres tâches tout aussi utiles sont un devoir envers la Cité : quiconque les remplit en satisfaisant aux exigences de la Cité participe à la vie de la Cité, est Citoyen et doit être l’égal en droits de ses Concitoyens (7).

33) La Cité n’assigne pas de tâches ; les Citoyens se les répartissent librement, c’est-à-dire en fonction de leurs désir, de leurs capacités et des possibilités.

34) Les Citoyens peuvent s’acquitter individuellement ou en groupe de leur devoir de Participer à la vie de la Cité ; lorsqu’ils s’en acquittent en groupe, ils forment une personne morale dont le devoir est à la mesure de son potentiel, une personne que tous les Citoyens qui la composent représentent également aux yeux de la Cité et qui sont donc solidaires dans les récompenses comme dans les sanctions, une personne qui seule a des comptes à rendre à la Cité et qui est seule responsable de sa gestion interne.

35) La Cité définit ses exigences selon ses intérêts et en fonction du nombre de Citoyens concernés, à charge pour les Citoyens ou les groupes de Citoyens de se débrouiller pour les satisfaire. Participer à la vie de la Cité procure les droits du Citoyens aux intéressés mais a avant tout pour but de pourvoir aux besoins de la Cité qui dirige le jeu.

36) Lorsqu’une forme de participation engendre une production, l’intérêt de la Cité n’est pas tant dans les quantités produites que dans les quantités écoulées : la Cité n’exige pas seulement de produire, elle exige avant tout que cette production agrée une quantité non négligeable de Citoyens. (Il en est de même pour les services pour lesquels la précision est inutile puisque, sans demande, une offre de service ne donne lieu à aucun service réel et constitue donc une activité nulle aux yeux de la Cité.)

37) Le fruit d’un devoir envers la Cité est par définition destiné à la Cité et appartient donc à cette dernière, du moins en premier lieu : produire dans le cadre d’un devoir n’a pas pour contrepartie, pour le producteur, la propriété de la production en question, mais la Citoyenneté, c’est-à-dire les droits du Citoyen. (Etre propriétaire de ce que l’on produit revient à produire pour soi, ce qui ne peut être un devoir envers la Cité.)

38) Quand tous les Citoyens ont le devoir de participer à la vie de la Cité sous une forme reconnue par elle, ils ont en retour le droit de profiter de tous ses bienfaits, fruits de leurs efforts globaux.

39) Profiter des bienfaits de la Cité est un droit fondamental, au même titre que la Sécurité et la Liberté qu’en fait il contient ; sans lui ou dans l’inégalité, la Citoyenneté n’a aucun sens, voire aucun intérêt.

40) Le droit de profiter des bienfaits de la Cité appliqué aux productions matérielles (car tous les bienfaits ne sont pas d’ordre matériel) consiste soit à partager le produit général ou collectif sinon en parts égales du moins en parts convenables, procédé qui relève davantage d’un système égalitariste que d’un système égalitaire, soit à reconnaître aux Citoyens le droit d’y accéder, c’est-à-dire d’accéder librement au marché en raison de leur Citoyenneté, ce qui est la perfection de l’Egalité.

41) Le partage équitable du produit général ou collectif convient aux petites Sociétés peu productives qui ne peuvent faire autrement ; la répartition du produit collectif par l’exercice du droit d’accéder au marché n’est possible que dans les Sociétés développées, industrialisées et informatisées.

42) Le droit d’accéder au marché découle de celui fondamental de profiter des bienfaits de la Cité ; c’est donc un droit indirect, un droit conféré par la Citoyenneté dont tous les Citoyens doivent jouir également, un droit qui n’a d’autres bornes que les besoins, les goûts et les envies du Citoyen qui l’exerce, le respect des droits d’autrui, l’exercice par les autres Citoyens de ce même droit, la nature des choses et éventuellement la loi, elle aussi égale pour tous.


VI. De la Propriété

Les animaux sont des êtres physiques. Ils ont des besoins concrets que seules des choses matérielles peuvent assouvir. Ces choses, périssables ou durables, à usage individuel ou collectif, peuvent être trouvées dans la nature ou fabriquées par un individu ou un groupe. La question est de savoir ce que sont ces diverses choses du point de vue du droit, sachant que, dans tous les cas, elles ne peuvent être des objets de droit que dans le cadre d’une Société.
Participer à la vie de la Cité consiste parfois à produire des choses, à fabriquer des biens. Profiter des bienfaits de la Cité passe, en grande partie, par l’accès à des choses matérielles constituant le produit collectif.
Conséquences :

43) Toutes les choses matérielles constituant le produit collectif, dont les Citoyens ont besoin pour vivre ou jouir de certains de leurs droits, sont inséparables des droits que la Cité doit garantir à ses Citoyens et deviennent, une fois entre les mains de ces derniers, ayant été reçus en partage ou retirés du marché pour leur usage personnel, leurs propriétés.

44) La Propriété — ou le droit de posséder — consiste, pour une personne physique ou morale, à détenir ou à pouvoir user personnellement, librement et exclusivement des biens reconnus comme siens par la Cité ou sur lesquels la celle-ci ne conteste pas ce droit.

45) Il n’y a pas de Propriété sans Société : toute propriété est relative (8) et doit son existence sinon physique du moins morale à la Société ; il appartient donc à la Cité d’indiquer les biens qui peuvent ou non être possédés, par qui, à quelles conditions et éventuellement dans quelles quantités, du moins pour les biens dont la nature n’indique pas par elle-même qui en est propriétaire (9) ; le droit de propriété, la détention et l’usage des propriétés, est borné par l’accomplissement de ses devoirs en amont, le respect des droits d’autrui en aval, par la nature des choses et au besoin par la loi.

46) Un bien ne peut être converti en propriété que de trois façons : 1) suite à l’acquisition par l’exercice du droit d’accéder au marché, 2) par l’obtention suite à la répartition par la Cité du produit collectif, 3) par la récupération ou la trouvaille qui, à moins d’être illégale, donne lieu à une possession de fait, reconnue ou non contestée.

47) Un bien ne devient pas une propriété entre les mains d’un individu sous prétexte que celui-ci l’a fabriqué personnellement ou obtenu par échange : il n’en est une que s’il l’a fabriqué avec des matériaux qui étaient déjà ses propriétés ou sur lesquels la Propriété ne lui était pas contestée, ses efforts ne rentrant donc pas en ligne de compte, ou si ce bien était déjà une Propriété entre les mains de celui de qui il l’a reçu, lequel a usé de son droit en le cédant, ce qui serait toujours le cas même si lui-même n’avait rien donné en échange.

48) Les Citoyens doivent être égaux dans le droit d’accéder librement au marché (cf. § 42) ; ils ne peuvent conséquemment en retirer et posséder les mêmes choses et dans les mêmes quantités, même si cela est possible en théorie, d’autant plus que toutes leurs propriétés ne proviennent pas du marché.

49) Les droits des Citoyens dépendent de la Citoyenneté, pas de ce qu’ils possèdent ; la possession d’un bien est un droit particulier qui peut être cédé ou échangé mais qui ne confère pas elle-même de droits, notamment celui d’accéder au marché (droit indirect) et d’acquérir ainsi des biens, puisque c’est la Propriété qui, le plus souvent, découle de lui.

50) Les choses immatérielles ne peuvent en aucun cas être des propriétés ; la propriété intellectuelle est une monstruosité ; la Cité ne peut reconnaître à leurs auteurs, leurs inventeurs, leurs découvreurs, etc., davantage que la paternité, et ce dans le meilleur des cas.

51) Une production individuelle ou collective produite dans le cadre du devoir de participer à la vie de la Cité et destinée au marché ne peut être la propriété des producteurs. (cf. § 37)

52) Même acquis individuellement — toute acquisition suppose une autorisation au moins tacite de la Cité —, les biens collectifs ou communs ne sont pas, par définition, des propriétés personnelles : ils sont soit la propriété collective ou commune du groupe des utilisateurs, soit la propriété inaliénable de la Cité qui a permis l’accès audits biens en n’en concédant que l’usage.

53) La Terre est en théorie la Propriété de l’Humanité, elle appartient à tous les hommes en général et à aucun en particulier ; en pratique, et d’ici à ce que les hommes forment une unique Cité, le principe vaut pour chaque Cité installée sur un territoire fixe et assez forte pour le conserver (cf. note 8) : son sol appartient à tous les Citoyens collectivement et à aucun personnellement.

54) Les portions de sol que la Cité confie à ses Citoyens à quelque fin que ce soit restent sa propriété, même si les utilisateurs et occupants temporaires passent pour des propriétaires aux yeux de leurs Concitoyens (10).

55) Les ressources naturelles du sol et du sous-sols de la Cité sont de même sa propriété et ne peuvent être exploitées qu’avec son accord et dans l’intérêt général : leur exploitation ne procure aux exploitants d’autre avantage que la Citoyenneté, c’est-à-dire les droits du Citoyen.  


VII. Des lois & de la Démocratie

La Cité est une libre association politique (association dans le but initial de survire) entre Citoyens égaux en devoirs et en droits. L’Egalité est la clé de voûte de l’édifice social ; la Sécurité et la Liberté en sont le ciment.
Conséquences :

56) Les lois fondamentales ou Principes de l’ordre social découlent de l’acte d’association politique ; elles ne sont pas inventées par les Citoyens mais dictées par la nature de leur union : il s’agit moins d’en convenir et de les exprimer que de les constater et de les respecter.

57) Les Principes de l’ordre social sont intemporels et universels ; ils fondent toute Société, de quelque espèce que soient ses membres et à quelque époque que ce soit ; ne sont temporaires et/ou spécifiques que les lois en rapport avec les besoins particuliers d’une Société donnée à un moment donné.

58) Les lois temporaires et/ou spécifiques, générales ou particulières, doivent être exprimées voire écrites contrairement aux lois fondamentales qui peuvent être tacites, et ne doivent pas contrarier ces dernières quand elles n’en sont pas un simple prolongement. 

59) Dans la mesure où les lois doivent être conformes aux Principes, elles doivent être les mêmes pour tous les Citoyens, tous doivent également y être soumis, afin qu’aucun n’ait plus ou moins de droits que les autres, que nul ne soit de fait maître ou esclave, que la Sécurité et la Liberté de chacun soient assurées et le plus étendues possible.

60) Lorsque les lois sont égales pour tous les Citoyens, que tous y sont également soumis, y compris le législateur, et que les Citoyens sont réellement égaux en droits, l’intérêt particulier se confond avec l’intérêt général : chacun désire pour lui, donc pour les autres, tous les droits, toutes les libertés dont nul ne pourra jouir aux dépens d’autrui, pas même lui.

61) Quand les lois sont égales pour tous les Citoyens, elles sont justes (11) ; quand elles sont l’œuvre de ceux qu’elles régissent, elles sont légitimes ; quand elles profitent à tous ou du moins à la majeure partie des Citoyens, sans nuire fondamentalement à l’autre partie, elles sont bonnes ; quand elles ne profitent qu’à une minorité de « Citoyens » aux dépens de la majorité, elle sont inégales, antisociales et injustes ; quand elles ne profitent objectivement à personne ou ne satisfont pas l’objet que le législateur se proposait ou affaiblissent la Cité, elles sont mauvaises ; quand les Citoyens y sont soumis sans leur consentement, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, elles sont nulles ; quand elles sont nulles et injustes, elles sont tyranniques.

62) L’idéal est que les lois soient bonnes, ce qu’elles ne peuvent être sans être justes, ce qu’elles ne peuvent être sans être légitimes.

63) Sachant que légiférer est différent de gouverner, on peut distinguer trois formes de système législatif : 1) la démocratie, où tous les Citoyens contribuent à la formation des lois et ne sont soumis qu’à celles qu’ils ont collectivement consenties, 2) l’oligarchie (aristocratie, théocratie, ploutocratie) où le pouvoir est monopolisé sous divers prétextes par quelques-uns et exercé avant tout à leur profit, 3) le despotisme, où le pouvoir législatif appartient à un seul, ce qui est une vue de l’esprit dans la mesure où une telle autorité ne peut exister sans assises dans la Cité et n’est plus despotique au sens propre dès lors qu’elle en a une quelle qu’elle soit (cf. note 21). 

64) Aucun système législatif ne peut garantir de bonnes lois ; l’important est donc que le système soit par nature vertueux, qu’il soit capable et ait en lui le besoin de corriger ses erreurs, ce qui ne peut être le cas que si l’intérêt du législateur rejoint celui des sujets, si le législateur se confond avec les Citoyens, si tous les Citoyens sont réellement égaux en droits.

65) Les règles édictées par une oligarchie sont des diktats, elles sont par nature illégitimes et n’ont d’une loi que le nom ; elles sont fatalement inégalitaires ou n’ont que l’apparence de l’Egalité, et sont donc injustes ; elles sont délibérément mauvaises du point de vue général.

66) Seule la démocratie convient à une Société digne de ce nom : les lois qu’elle produit, œuvres de tous les Citoyens, sont naturellement légitimes, nécessairement égalitaires et rapidement rectifiées ou abrogées s’il apparaît qu’elles ne sont pas bonnes. 

67) Pour que les lois soient réellement l’œuvre des Citoyens, tous les Citoyens doivent pouvoir en proposer selon des règles établies, et toutes celles qui sont envisagées, quels qu’en soient les concepteurs, doivent être ratifiées par eux. Un système dans lequel les Citoyens n’ont pas le droit de proposer de lois ou en sont astucieusement empêchés et dans lequel ils n’ont pas été consultés d’une manière ou d’une autre sur celles auxquelles ils sont soumis n’est pas démocratique. Ainsi le régime représentatif est une négation de la démocratie (12) : c’est de fait une oligarchie.

68) Une loi est ratifiée par les Citoyens lorsqu’elle est soumise à leur approbation et recueille au moins la majorité des suffrages exprimés. Les Citoyens qui ne se prononcent pas laissent les autres décider pour eux et ne sont pas fondés à contester le verdict. Les Citoyens qui se sont prononcés différemment de la majorité doivent de même accepter le verdict et respecter la loi, quitte à la critiquer.

69) Lorsqu’il est impossible de soumettre toutes les lois à l’approbation de l’ensemble des Citoyens, une voie intermédiaire entre le référendum permanent et l’imposture de la représentation, mais qui ne s’écarte pas du Principe, doit être trouvée.

70) Toute Société, tout système égalitaire est par nature démocratique (13) ; tout système intrinsèquement inégalitaire est incompatible avec une authentique démocratie. Attendre de la démocratie qu’elle apporte l’Egalité est la preuve que l’Egalité n’est pas (donc que les intérêts des citoyens divergent et que certains ont le pouvoir de faire prévaloir leurs intérêts particuliers) et que l’on est au mieux dans l’illusion de la démocratie.


VIII. Citoyenneté / Nationalité

Les lois doivent avant tout satisfaire les intérêts de la Cité et doivent être ratifiées par les Citoyens qu’elles vont régir.
Conséquences :

71) Le droit de contribuer à la formation des lois de la Cité, à sa direction et à la gestion de ses intérêts les plus chers, implique de vivre en son sein, de raisonner en fonction de ses intérêts, d’être incapable de la quitter par convenances personnelles et moins encore de l’abandonner dans l’adversité, en un mot d’être attaché viscéralement à elle et prêt la défendre au péril de sa vie si besoin est. 

72) Quand, sauf exception, les hommes naissent, vivent et meurent au même endroit, ils ne choisissent par leur Cité, ils ne conçoivent pas d’appartenir à une autre, leur allégeance est naturelle et totale, ils sont destinés à devenir et à demeurer Citoyens, ils sont liés à leurs Concitoyens par le sang et l’esprit, par le passé et le futur ; la Cité se confond alors avec la Nation, la Citoyenneté est synonyme de Nationalité (cf. note 7).

73) Quand les hommes deviennent mobiles, que les Citoyens arrivent de tous les horizons et peuvent partir à tout moment, qu’ils n’ont souvent en commun que leur présence au même endroit au même moment, qu’ils se considèrent comme des « citoyens du monde », des « êtres humains » ou des « gens d’ailleurs » si bien que leurs « Concitoyens » ne sont rien à leurs yeux, que la Cité n’est pour beaucoup d’entre eux qu’une aubaine, une étape ou un carcan, la Citoyenneté n’est plus en soi un lien indéfectible avec la Cité qui ne peut plus accorder sa confiance et confier ses intérêts sur cette base ; il faut alors distinguer la Nationalité de la Citoyenneté et la Cité au sens strict (l’ensemble des Citoyens nationaux) de la Cité au sens large (l’ensemble des Citoyens).

74) L’existence physique et morale, l’honneur, la culture, l’avenir de la Cité, ses lois, les droits qu’elle reconnaît dépendent des Citoyens ayant le droit de cité et de l’usage qu’ils en font ; ce droit ne peut donc être reconnu à des Citoyens de hasard ou de fortune, ici aujourd’hui, ailleurs demain, indifférents au sort de la Cité ou prêts à la trahir ; il ne peut être conféré par la Citoyenneté facile à obtenir ; il doit être attaché à la Nationalité, laquelle doit témoigner d’un profond sentiment d’appartenance à la Nation et d’un désir farouche de la préserver. 

75) La Nationalité s’ajoute à la Citoyenneté : la Citoyenneté, obtenue en s’acquittant du devoir de participer à la vie de la Cité d’un point de vue social ou économique, confère les droits fondamentaux indispensables au Citoyen ; la Nationalité confère le droit particulier de participer à la vie politique de la Cité.

76) La Citoyenneté est indépendante de la Nationalité : un Citoyen peut ne pas avoir de Nationalité, il peut même avoir la Nationalité d’une autre Cité si celle-ci est assez stupide pour accorder un poids politique à un déserteur, mais il ne peut avoir plusieurs Nationalités qui seraient autant de trahisons avérées ou potentielles envers chacune des Cités correspondantes. (14)

77) L’ensemble des Citoyens constitue la Cité au sens large et fait partie de la population ; l’ensemble des Citoyens nationaux constitue la Cité au sens strict, c’est-à-dire la quintessence de la Cité, la Nation, le Peuple.

78) La Cité ne pouvant connaître les sentiments des individus qu’à travers des signes et des actes éloquents, la Nationalité doit être méritée individuellement et constamment ; elle suppose, pour pouvoir y prétendre, de satisfaire à des conditions préalables attestant l’état d’esprit, voire des connaissances et des capacités (14) ; elle implique, pour l’acquérir, de s’acquitter volontairement et correctement de devoirs particuliers qui, de par leur nature, éprouvent la fidélité envers la Cité et l’allégeance envers la Nation ; elle exige, pour la conserver, de répondre à tous les appels de la Cité et de ne jamais déshonorer la Nation.

79) Citoyens ordinaires et Citoyens nationaux sont égaux en droits, puisque les droits particuliers qui les séparent n’entrent pas dans la balance de l’Egalité, d’autant plus que les Citoyens ordinaires n’en jouissent pas parce qu’ils n’ont pas voulu remplir les devoirs particuliers qui les confèrent.  

80) Quoique n’étant pas l’œuvre de l’ensemble des Citoyens, les lois conçues par les seuls Citoyens nationaux n’en sont pas moins légitimes dans le mesure où les Citoyens ordinaires, en refusant la Nationalité en connaissance de cause, ont tacitement accepté que les premiers légifèrent sans eux et pour eux.

81) A moins d’être iniques, les lois ne peuvent distinguer les Citoyens nationaux des Citoyens ordinaires que pour des objets relevant exclusivement de la Nationalité ; elles ne peuvent réserver aux Citoyens nationaux des droits qui sont le pendant des devoirs du Citoyen, qui sont donc attachés à la Citoyenneté et appartiennent par nature à tous les Citoyens.


IX. Gouvernement & régime politique

Des Citoyens sont des individus ayant unis librement leurs forces pour accroître leurs chances de survie. Ils constituent un corps social qui, comme tout corps, a besoin d’une tête, d’un chef, pour réaliser l’unité (15) et diriger la force collective dans l’intérêt de tous, en un mot pour gouverner.
Conséquences :


82) Le rôle d’un chef est de diriger la Cité selon les lois de la Cité, dans l’intérêt et selon le vœu des Citoyens .

83) Le chef est un Citoyen comme les autres ; sa fonction est une fonction comme une autre et est soumise aux règles communes de la participation (cf. § 32) ; comme toute fonction, elle confère des devoirs et des droits particuliers nécessaires pour accomplir la mission mais qui ne compromettent pas l’Egalité, puisque celui qui l’occupe n’a, en tant que Citoyen, ni plus ni moins de droits fondamentaux et indirects que ses Concitoyens. (cf. note 5)

84) Le chef, institué par la Cité, pour la Cité, doit être consenti autant que ses décisions doivent être approuvées par le Peuple (l’ensemble Citoyens nationaux) qui est l’unique source de la légitimité des pouvoirs et des choses faites en son nom. — Autrement dit, il faut distinguer la fonction de chef de la manière d’exercer le pouvoir (ceci est vrai pour toute fonction). Un chef est légitime quand son accession à cette fonction ainsi que ses actes sont légitimes. La légitimité est un tout : les imposteurs n’en ont pas plus que les tyrans.

85) Un chef peut être établi de plusieurs façons : par l’élection directe ou indirecte, par auto-proclamation, par hérédité, pour une durée déterminée, indéterminée ou à vie ; les Principes condamnent certaines combinaisons (notamment le pouvoir à vie obtenu sans consentement populaire et exercé de manière tyrannique) mais n’en prescrivent aucune d’autant plus que toutes présentent des avantages et des inconvénients théoriques qui, en pratique, varient selon les circonstances, les hommes et leur manière d’exercer le pouvoir ; la meilleure combinaison est celle qui, à un moment donné, assure le mieux l’existence de la Cité et les droits des Citoyens.

86) Peu importe le titre officiel du chef (16) dès lors qu’il est élu, plébiscité ou tacitement reconnu et que ses actions et décisions reçoivent chacune, une à une, non en bloc (cf. note 12), l’aval du Peuple.

87) La reconnaissance populaire sous une forme ou sous une autre ne confère pas une légitimité éternelle au chef ; sa légitimité est nulle dès lors que le Peuple ne le reconnaît plus pour tel — soit parce qu’il agit sans le consulter, soit parce que sa personne apparaît indigne d’occuper cette fonction, soit parce que les Citoyens ne croient plus que son action sert leurs intérêts et l’intérêt général tels qu’ils les conçoivent —, même et à plus forte raison s’il n’a pas la possibilité légale de s’exprimer et de le remplacer.  

88) Lorsqu’une Cité est importante, un Citoyen ne suffit plus à la fonction de chef et doit appeler des Concitoyens pour l’aider à la tâche : il constitue avec eux le Gouvernement.

89) Un système social repose essentiellement sur deux pouvoirs, sans compter celui du Peuple qui les coiffe tous : 1) le pouvoir exécutif, celui du chef et de son Gouvernement, qui est de diriger selon les vœux et dans l’intérêt du Peuple, 2) le pouvoir législatif, celui du Parlement, constitué des députés, qui est de légiférer, c’est-à-dire de formuler des projets de lois à présenter au Peuple (cf. § 67). 

90) La fonction de chef est constitutive de la Cité (cf. note 16) ; elle est de toute éternité et, partant, bien antérieure à celle de législateur, laquelle est inutile tant que les Citoyens sont assez peu nombreux pour faire les lois eux-mêmes, sans intermédiaire. (17)

91) Les fonctions de chef et de législateur sont par nature distinctes et doivent être séparées et subordonnées à la volonté du Peuple — d’autant plus que chef et législateur ont par nature tendance à se prendre pour le Peuple, à considérer la Cité comme leur chose et à vouloir concentrer entre leurs mains tous les pouvoirs, de sorte que, si ces fonctions sont confondues, si l’une absorbe l’autre, le danger est grand que celui qui cumule ainsi les pouvoirs ne connaisse plus de frein à sa puissance et en abuse aux dépens du Peuple qu’il est censé servir.

92) Quand les pouvoirs législatif et exécutif trouvent l’un dans l’autre leur contre-pouvoir, au lieu de n’avoir chacun d’autre maître que le Peuple, ils ne sont pas séparés l’un de l’autre : ils sont séparés du Peuple et au-dessus de lui.

93) Qu’ils soient strictement séparés, ouvertement  confondus ou sournoisement entremêlés, les pouvoirs exécutif et législatif sont fatalement dans la même position vis-à-vis du Peuple, soit qu’ils lui obéissent, soit qu’ils lui en imposent : ou le Peuple est le maître des deux, ou il ne l’est d’aucun et alors toutes les combinaisons qui d’une manière ou d’une autre le dépouillent de la souveraineté sont égales et perverses aux yeux des Principes.

94) La vraie nature d’un système politique — le régime d’une Société — est définie par la façon dont les lois sont élaborées, c’est-à-dire par qui les fait réellement (18) : la véritable nature du pouvoir législatif détermine celle du pouvoir judiciaire, relativement neutre, qui applique les lois, et celle du pouvoir exécutif qui est établi par la loi et dirige la Cité conformément aux lois (19).

95) Dans la mesure où tout individu, tout corps, est égoïste et agit avant tout dans ses intérêts et l’intérêt des siens, celui qui fait les lois les fait avant tout dans son intérêt et celui de ses pareils : il n’y a qu’en étant faites réellement par le Peuple qu’elles sont faites pour le Peuple, que le chef et le législateur (le Gouvernement et le Parlement) lui sont soumis et qu’un régime est politiquement démocratique (20).

96) Abstraction faite des nuances, il n’y a objectivement que trois types de systèmes politiques : la Démocratie, la dictature et la démocrature.

Quand les Citoyens sont réellement égaux en droits, le Peuple est réellement souverain, les pouvoirs exécutif et législatif, quels que soient leurs formes et les rapports entre eux, lui sont subordonnés, et le système est authentiquement démocratique. En revanche, dans l’inégalité, quels que soient les formes des pouvoirs exécutif et législatif, les rapports entre eux et le rapport du tout au Peuple, le régime oscille entre la dictature et la démocrature, la première étant ouvertement antidémocratique, la seconde étant prétendument démocratique.

Quand le pouvoir exécutif — entre les mains d’un homme ou d’un parti — étouffe, s’empare ou est revêtu du pouvoir législatif et dicte ses lois au Peuple, le système est une dictature. Ceci étant, le terme dictature n’indique ni l’origine ni le but du Gouvernement, mais qualifie ses méthodes, c’est-à-dire le fait qu’il agisse avec fermeté voire violence et sans consulter le Peuple, et, bien qu’une dictature soit rarement dans l’intérêt du Peuple, une dictature légitime et éphémère peut parfois s’avérer nécessaire pour le salut public. Ainsi, un Gouvernement dictatorial peut être démocratique en vertu de la légitimité de son origine ou de son but, et antidémocratique au regard de ses méthodes extraordinaires. Dans ce cas, c’est l’exception qui confirme la règle, si toutefois ce constat résiste à l’épreuve du temps. (21)

Quand le pouvoir législatif prévaut autant sur l’Exécutif que sur le Peuple dont il se réclame à tort ou à raison, ce qui n’est possible que dans l’inégalité et au milieu de classes, le système est une démocrature. Une démocrature n’est en définitive qu’une oligarchie astucieuse validée par un Peuple naïf. Que les prétendus représentants du Peuple soient élus, désignés ou autoproclamés, dès lors qu’ils parlent en son nom sans lui soumettre leurs décisions, il est clair qu’ils cherchent auprès de lui une caution qu’ils ne méritent pas. Ils ne sont pas le Peuple et entendent que chacun reste à sa place, eux et leurs pareils en haut. La démocrature la plus accomplie est bien sûr la démocratie strictement représentative qui, en permettant au Peuple de désigner à la fois le chef et les députés qui vont le bafouer en toute légalité (c’est eux qui font les lois), lui donne l’illusion d’être important et l’envie de défendre ce système. Cela dit, autant un système strictement représentatif est antidémocratique, autant un système simplement représentatif, ne permettant pas aux mandataires du Peuple de s’en dire les représentants et de substituer leur volonté à la sienne, est démocratique d’un point de vue politique. Pourtant, même un système politiquement démocratique, difficile à atteindre dans l’inégalité, n’est pas une authentique démocratie, mais seulement la forme la moins perverse de démocrature.


X. Définitions & conclusion

Cette étude, pour répondre à des questions précises, nous a entraînés bien plus loin que prévu. Il est en effet apparu que tout était lié et qu’une réponse simple, même sans être simpliste, serait lourde de sous-entendus et exposerait à des incompréhensions, des contresens, à toutes les interprétations farfelues et frauduleuses. Il fallait donc avoir une vision globale de l’ordre social pour cerner correctement les éléments et les paramètres particuliers de la Société. Mais cette vision globale, pour être juste et échapper aux passions, ne pouvait être un simple constat de ce qui est ou de ce qui fut ; elle ne pouvait procéder que d’une étude théorique et rigoureuse en partant de la forme de Société la plus basique et en allant toujours plus loin dans les développements logiques. Ce travail est fait. A l’avenir, toutes les questions sociales doivent être abordées de cette manière, voire s’appuyer directement sur ces conclusions, et beaucoup, dont les plus importantes, trouvent déjà leur réponse dans cet exposé.

Nous pouvons maintenant répondre aux questions initiales et poser les définitions des concepts clés de l’ordre social. Ces définitions ne se trouvent évidemment pas, du moins telles quelles, dans le dictionnaire ni même dans les livres de « droit ».

Société, Cité, Association politique : Ensemble d’individus appelés Citoyens, unis librement dans le but originel d’accroître leurs chances de survie, donc pour être en sécurité, et qui, de ce fait, ont les uns envers les autres les mêmes devoirs et se garantissent mutuellement les mêmes droits (de sorte que leur relation est égalitaire et que l’Egalité est le principe fondamental de l’ordre social). — Selon le Petit Larousse illustré : Mode de vie propre à l’homme et à certains animaux, caractérisé par une association organisée d’individus en vue de l’intérêt général.

Citoyen : Individu admis à faire partie de la Cité, reconnu comme tel par la Cité, participant effectivement à la vie de la Cité et selon ce qu’elle considère comme une participation, faisant en un mot ce qu’elle attend de lui, la défendant au besoin, et jouissant en retour des mêmes droits fondamentaux et indirects que ses Concitoyens (dont celui de profiter des bienfaits de la Cité), étant ainsi leur égal en devoirs et en droits. — Selon le Petit Larousse illustré : Membre d’un Etat considéré du point de vue de ses devoirs et de ses droits civils et politiques.

Cité : Ensemble des Citoyens (sens large). Voir Société. / Ensemble de Citoyens nationaux, Nation (sens strict). / Toute personne ou toute institution représentant ou chargée de représenter légitimement, aux yeux des individus, les Citoyens ou les Concitoyens, l’intérêt général ou la volonté nationale. / Territoire sur lequel vivent des Citoyens sédentaires (au sens de pays, de patrie). — Selon le Petit Larousse illustré : Dans l’Antiquité et au Moyen Age, unité politique et économique constituée par une ville et son territoire.

Devoir : Pendant d’un droit. / Obligation dans le cadre d’une relation réciproque ; il n’y a pas de devoir sans réciprocité, dans l’inégalité en devoirs ou en droits. / Obligation envers la Cité et ses Concitoyens pour mériter soi-même et conserver la Citoyenneté et les droits qui vont avec. Obligation de la Cité envers ses Citoyens afin de leur garantir leurs droits et justifier qu’ils aient des obligations envers elle. / Les devoirs peuvent être d’ordre fondamental (dictés par l’acte d’association : défendre la Cité, être solidaire de ses Concitoyens, participer à la vie de la Cité), indirect (découlant de devoirs fondamentaux théoriques et les traduisant en pratique) ou particulier (découlant de devoirs indirects ou indépendants de la Citoyenneté, comme ceux liés à la Nationalité). — Selon le Petit Larousse illustré : Ce à quoi on est obligé par la loi, la morale, etc..

Droit : Pendant d’un devoir. Liberté, possibilité, capacité conférée par la Citoyenneté en contrepartie de l’acquittement des devoirs du Citoyen et garantie par la loi (la Cité). Il n’y a de droits au sens propre qu’en Société, dans l’Egalité entre Citoyens. / Liberté, possibilité, capacité conférée par le dévouement et la volonté des Citoyens à la Cité (et à ses représentants) afin que celle-ci remplisse les missions que les Citoyens lui ont confiées. / Liberté, possibilité, capacité reconnue par la Cité en vertu de son humanité à des individus n’étant pas Citoyens ou indépendamment de leur Citoyenneté. / Les droits peuvent être d’ordre fondamental (pendant des devoirs fondamentaux, conséquence immédiate, but suprême de l’acte d’association pour les Citoyens : Sécurité, Liberté, profiter des bienfaits de la Cité), indirect (découlant des droits fondamentaux, comme celui d’accéder au marché de la Cité) ou particulier (découlant de l’exercice d’un droit indirect, tel que la Propriété, ou pendant d’un devoir particulier). — Selon le Petit Larousse illustré : Faculté d’accomplir ou non quelque chose, d’exiger quelque chose d’autrui, en vertu des règles reconnues, individuelles ou collectives. Ensemble des principes qui régissent les rapports des hommes entre eux, et qui servent à établir des règles juridiques. Ensemble des règles juridiques en vigueur dans une société.

Egalité : Principe fondamental de l’ordre social ; elle ne concerne que les Citoyens d’une Cité donnée ; elle s’applique aux devoirs fondamentaux et aux droits fondamentaux et indirects, de sorte que les Citoyens sont réellement égaux en devoirs et en droits, dont celui de profiter des bienfaits de leur Cité. — Selon le Petit Larousse illustré : Rapport entre individus, citoyens égaux en droits et soumis aux mêmes obligation.

Loi : Règle sociale reconnaissant des droits, découlant de l’acte d’association politique (synonyme alors de Principe) ou adoptée par les Citoyens (nationaux) et égale pour tous les Citoyens. Toute règle formée autrement, c’est-à-dire sans l’aval des Citoyens, n’est pas une loi ou n’en a que le nom. — Selon le Petit Larousse illustré : Prescription établie par l’autorité souveraine de l’Etat, applicable à tous, et définissant les devoirs et les droits de chacun.

Principe : Règle, rapport, devoir, droit découlant de l’acte d’association politique, intrinsèque à l’ordre social, fondé sur l’Egalité, et antérieur à toute conceptualisation. — Aucun équivalent dans le Petit Larousse illustré.

Démocratie : Système économico-politique dans lequel les Citoyens réellement égaux en devoirs et en droits, dont celui de profiter des bienfaits de leur Cité, sont soumis à des lois expressément approuvées par eux, faisant d’eux en corps, c’est-à-dire du Peuple, le véritable souverain. / Seul régime possible d’une Société digne de ce nom. Il ne peut y avoir de véritable démocratie dans l’inégalité ; une Société fondée sur l’Egalité ne peut être autre que démocratique. / La démocratie strictement représentative qui dépouille de facto le Peuple de la souveraineté est une négation de la démocratie. — Selon le Petit Larousse illustré : Régime politique dans lequel le Peuple exerce sa souveraineté lui-même, sans l’intermédiaire d’un organe représentatif (démocratie directe) ou par représentants interposés (démocratie représentative).


Telles sont les véritables définitions de tous ces mots. Toutes font intervenir la notion d’Egalité. Comment pourrait-il en être autrement quand il s’agit de concepts sociaux, sachant que l’Egalité est le Principe fondamental de l’ordre social ? Quelle valeur aurait des définitions qui permettraient de l’oublier, qui, par exemple, parleraient de loi sans rappeler qu’une loi au sens propre doit être égale pour tous et est soit une conséquence de l’acte d’association, soit l’expression de la volonté des Citoyens ; qui parleraient de citoyens comme s’il pouvait y en avoir dans l’inégalité ; qui parleraient d’égalité en droits, sans mentionner le droit, pour un Citoyen, de profiter des bienfaits de sa Cité en vertu de sa Citoyenneté ; qui parleraient d’individus sans tenir compte de leur Citoyenneté et de tout ce qu’elle implique ; qui définiraient le Citoyen comme étant quelqu’un qui appartient à la Cité, ce qui est juste, mais sans dire que l’appartenance implique la participation, etc. ? De telles définitions consacreraient tous les abus ou leur ouvriraient la porte ; elles empêcheraient dans tous les cas de la refermer. C’est avec des mots que l’on pense. Ce sont les mots creux qui soutiennent et rendent inébranlable le présent. C’est par des mots retrempés que commence la Révolution.

 

Philippe Landeux

Ecrit pour et signalé par Riposte Laïque

 

NOTES

(1) Il suffit de réfléchir à ce que sont les Principes fondamentaux d’une Société digne de ce nom et à la nature profonde de la monnaie, à ses postulats, à ses mécanismes (ou lois) intrinsèques et à ses effets naturels pour voir que les uns et les autres sont en totale opposition, et pour comprendre qu’une « société » ne peut être harmonieuse avec un cœur antisocial.

(2) Toutes les espèces vivantes se divisent en sous-ensembles qui, eux-mêmes, peuvent encore se subdiviser.  Au vrai, il en est de même pour toutes choses. Chaque espèce vivante, chaque sorte de choses renferme des unités de divers types qui peuvent constituer plusieurs  grandes catégories et former des classes particulières à l’intérieur de ces catégories. Ainsi, l’espèce humaine se subdivise-t-elle en races, elles-mêmes en ethnies. Il ne s’agit pas ici de savoir comment cela s’est produit mais simplement de le constater. Force est également de constater que les races humaines correspondent à des espaces géographiques bien déterminés, souvent éloignés les uns des autres et parfois séparés par des frontières naturelles quasi infranchissables pour des hommes primitifs. S’il n’est donc pas impossible que les « Sociétés » actuelles comprennent des individus venant des quatre coins du monde, il est évident que ce mélange racial ne pouvait pas exister dans les Sociétés primitives, les différentes races n’ayant alors aucun contact entre elles, contrairement aux ethnies. Il s’ensuit que les Sociétés actuelles qui sont le développement des Sociétés primitives ont été bâties par des individus d’une même race et que la dimension raciale fait partie de leur identité. Que les hommes aient aujourd’hui les moyens de circuler et de s’agréger aux Sociétés les plus ouvertes (car toutes ne les sont pas, et les plus critiquées sont souvent celles qui méritent le moins de l’être de ce point de vue) n’enlève rien au fait que les Sociétés qui les accueillent, tout comme celles qu’ils ont quittées, ont une dimension raciale qui peut être nuancée mais ne doit pas disparaître ou être niée sous peine de les anéantir.

(3) D’après les Principes de l’ordre social pris au pied de la lettre, les enfants, les inactifs, les fainéants, les malades, les vieux et les étrangers, qui ne participent pas à la vie de la Cité, voire sont une charge pour elle, ne sont pas ou plus Citoyens et n’ont donc aucun droit dans la Cité. Il se peut que les capacités et la mentalité de la Cité évoluent au point de permettre de reconnaître des droits aux individus de ces catégories, voire même de pousser à l’extrême le devoir de solidarité et de ne plus déchoir de la Citoyenneté certains d’entre eux. Néanmoins, en ce qui concerne les enfants, jamais ceux-ci ne seront Citoyens, ne seront considérés comme tels et ne jouiront des droits attachés à ce statut, sauf à ne pas leur accorder tous les droits en raison de leur jeunesse et de leur incapacité à les exercer, à admettre que les Citoyens peuvent être inégaux et à détruire ainsi l’Egalité et la Société au nom d’individus qui ne sont même pas Citoyens. Il ne faut donc pas confondre les droits que la Cité reconnaît par humanité à des individus pourtant à charge et ceux du Citoyen que les individus méritent par eux-mêmes ; les deux sont appelés « droits », mais ils n’ont pas la même origine et ne sont pas de la même nature. L’humanité peut compléter les Principes ; elle ne doit en aucun cas les saper sous peine de scier la branche sur laquelle elle prend appui.

(4) La question de dominance chez les animaux sociables fausse souvent le jugement des hommes qui oublient que, dans les Sociétés animales, leurs membres n’ont qu’un seul droit, celui d’être en sécurité (ce qui se limite généralement à être en sûreté et, chez les carnivores, à pouvoir manger). Les priorités ou les exclusivités que peuvent avoir les dominants dans certains domaines ne compromettent pas la Sécurité des autres individus et ne sont donc pas une atteinte au Principe d’Egalité.

(5) Les Citoyens qui remplissent un devoir indirect découlant d’un devoir fondamental s’acquittent chacun à leur façon dudit devoir fondamental, sont par conséquent Citoyens au même titre et doivent jouir des mêmes droits. Autrement dit, les droits des Citoyens ne varient pas selon leur fonction, puisque toutes les fonctions qu’ils remplissent dans l’intérêt de la Cité sont des portes de la Citoyenneté qui ouvrent sur les mêmes droits. Quelle que soit sa fonction dans la Cité, un Citoyen est Citoyen. Bien que les fonctions soient par nature différentes et « hiérarchisables », cela ne justifie aucunement que les Citoyens soient inégaux en droits, ce qui serait nier leur Citoyenneté même et les exempterait de tout devoir. Il est donc absurde de croire que la hiérarchie inévitable et nécessaire implique l’inégalité en droits des Citoyens et que l’Egalité proscrit la hiérarchie des fonctions et des hommes qui les occupent. Egalité et hiérarchie sont parfaitement compatibles. La cause actuelle de l’inégalité « en droits » est fondamentalement ailleurs que dans la hiérarchie.

(6) Des individus « associés » contre leur gré ne forment pas une association puisqu’ils sont davantage dans un rapport maîtres / esclaves, donc dans un rapport de force, comme dans l’état de Nature. Pour les faibles, cette « association » est en elle-même un danger à conjurer soit par la fuite, soit par le meurtre. Pour les forts, la présence des faibles, censés les protéger, est illusoire et dangereuse car ceux qu’ils oppriment sont en droit de les tuer à la première occasion et n’ont aucune raison de les aider à repousser un ennemi extérieur, auquel ils sont même susceptibles de prêter main forte. L’union forcée n’est donc dans l’intérêt de personne.

(7) Cette conception de la Citoyenneté — quiconque participe à la vie de la Cité est Citoyen et doit être l’égal en droits de ses Concitoyens — condamne par nature l’esclavage qui sévissait dans les cités antiques. Dans ces cités, la citoyenneté était l’apanage des guerriers professionnels ou occasionnels et correspondait à ce que nous appelons ici la Nationalité (cf. VIII. Citoyenneté / Nationalité), terme qui n’existait pas alors. De plus, ce que nous appelons la Citoyenneté n’existait pas comme statut, de sorte que ceux qui étaient Citoyens selon les présents critères (participer à la vie de la Cité), mais pas selon les critères anciens (défendre la cité), n’étaient rien (femmes, étrangers libres dits métèques chez les Grecs, esclaves). Aujourd’hui, les choses sont inversées mais fondamentalement semblables : citoyenneté et nationalités sont confondues, les termes sont utilisés indifféremment, et ce que les anciens appelaient citoyenneté correspond à ce que nous appelons généralement nationalité. C’est pourquoi les travailleurs immigrés non-naturalisés ne sont toujours pas considérés comme des citoyens. Mais la confusion entre nationalité et citoyenneté fait que la première qui aujourd’hui n’implique aucun devoir attestant la fidélité envers la nation bien qu’elle confère des droits politiques est accordée selon les critères à la fois plus larges et inconsistants, en un mot insipides, de la notion actuelle de citoyenneté. C’est pourquoi les « citoyens du monde » autoproclamés et les immigrés naturalisés mais non assimilés qui, tous, au mieux, ne devraient pas être plus que de simples Citoyens se fourvoient quand ils brandissent leur nationalité comme un sésame, car elle n’a objectivement aucune valeur, ce dont les nationaux réellement attachés à la nation ne sont pas dupes. Pire ! alors que la Citoyenneté et la Nationalité se méritent et peuvent être retirées, leur actuelle confusion fait qu’elles sont quasi inaliénables, dans la mesure où la déchéance justifiée de l’une entraînerait parfois la déchéance abusive de l’autre, si bien que, pour parer à un abus, on accepte le scandale. Ainsi, la confusion des notions les affaiblit mutuellement et entraîne l’étiolement des choses.

(8) Toute propriété est relative : elle n’est réellement reconnue que par la Société qui la défend contre les malfaiteurs intérieurs et les ennemis extérieurs. Hors de cette Société et sans sa force, la Propriété n’existe pas plus que n’importe quel autre droit, même si l’absence momentanée d’agressions étrangères peut faire illusion. Qu’une guerre survienne contre un ennemi plus fort : le pays est envahi, conquis, les biens sont détruits ou enlevés sans vergogne, les habitants sont tués, chassés, exploités, dépouillés, expropriés, les droits dont ils s’enorgueillaient sont méconnus ou, au mieux, maintenus par le vainqueur par intérêt ou humanité. Il en est de même pour l’ensemble du territoire que la Cité considère comme sa Propriété mais qui n’en est une qu’à ses propres yeux et qui n’en est donc pas une dans l’absolu. Si elle ne sait pas le défendre et le conserver, ce territoire sera un jour celui de plus fort qu’elle.

(9) Un bien matériel ne flotte pas dans l’espace : il appartient fatalement à quelqu’un, que ce quelqu’un soit une personne physique ou une personne morale, c’est-à-dire un groupe de personnes pouvant aller du couple à l’ensemble des Citoyens, en passant par tous les sous-ensembles possibles. Ajoutons d’ailleurs que toute propriété est privée du point de vue de ceux qui n’en sont pas propriétaires ou n’ont simplement pas le droit d’en user. La notion de propriété privée n’a donc aucun sens. On ne peut distinguer que la propriété personnelle (dont seul l’individu propriétaire, voire sa famille, peut user), la propriété collective (dont tous les membres d’une collectivité donnée peuvent user à des fins personnelles) et la propriété commune (dont l’usage peut être que collectif ou individuel mais dans l’intérêt de la communauté).

(10) Sous ses apparences sociales, le slogan « La terre aux paysans » est totalement antisocial. L’exploitation du sol est le moyen de nourrir la Cité, c’est-à-dire l’ensemble des Citoyens. C’est à cette fin que la Cité en confie des portions aux paysans, aux éleveurs, etc.. Ces derniers ne peuvent donc user du sol comme ils veulent, selon leurs intérêts ; ils doivent l’exploiter, remplir leur fonction et mettre leur production sur le marché de la Cité pour que tous Citoyens y accèdent. Les paysans ne sont et ne doivent être propriétaires ni du sol ni de leur production puisque, dans le cas contraire, ils auraient, grâce à la Cité, le pouvoir d’affamer les Citoyens, ce qui, même s’ils n’usaient pas de ce pouvoir, serait une aberration. Cela ne veut pas dire que les paysans sont des esclaves, qu’ils travaillent pour rien, mais que, à l’instar de leurs Concitoyens, leurs droits ne dépendent pas de quelque propriété mais de leur Citoyenneté. 

(11) « Les lois doivent être égales pour tous les Citoyens. » Il ne faut pas réduire cette formule à « les lois doivent être égales pour tous », ce qui ne veut plus rien dire. Les lois concernant les Citoyens doivent en effet être égales, mais cette égalité ne s’étend pas aux étrangers (touristes, travailleurs étrangers de passage, immigrés clandestins) qui, n’étant pas Citoyens, peuvent et doivent être soumis à des règles ou des lois particulières, sous peine de nier la spécificité des uns et les autres, de traiter les Citoyens comme des étrangers ou les étrangers comme des Citoyens, ce qui serait absurde dans les deux cas. Tenir compte des différences réelles n’est pas faire de la discrimination qui consiste à « établir » des différences artificielles. Ici, l’abus serait non de distinguer mais d’égaliser ce qui est bel et bien différent en terme de statut.

(12) Les théoriciens de la démocratie ont vu le piège et l’imposture du régime représentatif où un corps d’élus, souvent issus d’une même classe sociale, finit par dépouiller le Peuple de la souveraineté et par agir contre lui, soi-disant en son nom. Tout d’abord, le Peuple ne peut être représenté que par lui-même. Des élus ne sont pas des « représentants », mais des mandataires ayant pour fonction de faire ce que le Peuple dans son entier ne peut faire par lui-même et de soumettre leur ouvrage à la ratification du Peuple afin qu’il devienne le sien. Appeler « représentants du Peuple » des individus qui ne sont que ses mandataires a évidemment pour but ou du moins pour conséquence de supprimer la procédure de ratification populaire sous prétexte que le Peuple s’est déjà exprimé à travers ses soi-disant représentants, donc de mettre les mandataires à la place du Peuple. Cependant le problème n’est pas qu’il y ait des mandataires, mais que le régime soit exclusivement « représentatif ». La démocratie directe n’est possible que dans des Sociétés où les Citoyens sont très peu nombreux, de sorte que très vite s’instaure une forme de mandature. L’important n’est donc pas de savoir comment sont déterminés les mandataires, mais si les lois qu’ils imaginent sont ratifiées par le Peuple et deviennent ainsi son œuvre. C’est la caution populaire des lois qui caractérise la démocratie, et non le mode de désignation des législateurs qui peuvent être élus, tirés au sort, nommés, voire autoproclamés. La ratification n’est inutile que dans le cas du mandat impératif, c’est-à-dire lorsque les élus ont pour mission expresse de soutenir un projet de loi précis. Ce cas mis à part, une élection n’est pas un référendum. On doit même dire que, sans ratification systématique des lois imaginées par les élus, des élections ne sont qu’une mascarade démocratique. En effet, si des élus ne sont pas tenus de respecter leurs promesses et peuvent faire ce qu’ils veulent, s’ils trompent leurs électeurs sur toute la ligne, leur élection ne légitime en rien leurs agissements qui oscillent entre la duperie et l’improvisation. Or il est évident que les élus ne tiendront pas toutes leurs promesses et seront amenés à improviser. En somme, une seule chose est vraie ; leur personne a été élue. L’élection ne légitime donc pas leurs actes ; elle leur confère simplement le droit d’occuper une fonction, instituée pour servir le Peuple. En clair, la mandature a pour but de permettre à un nombre réduit de personnes, non de substituer leur volonté à celle de l’ensemble des citoyens, mais de faire ce dont une multitude serait incapable, à savoir délibérer et formuler des lois, ce qui ne veut pas dire les adopter. L’assemblée législative propose ; le Peuple dispose. C’est cela la démocratie. La « démocratie représentative » est donc une double imposture.

(13) Une Société digne de ce nom est par nature égalitaire et démocratique. La Société, l’Egalité et la démocratie (authentique) sont des notions indissociables ; l’une ne peut exister sans les autres. Les expressions « société égalitaire » et « société démocratique » sont des pléonasmes comme « justice sociale » ou « arbre en bois ». A l’inverse « société inégalitaire », « société individualiste » sont des oxymores. Dans ces cas, il ne faut pas parler de société mais de système ou de concentration d’individus.

(14) Le danger que représentent des individus naturalisés mais n’ayant pas la nation dans le cœur, ou pire, en ayant une autre, est parfaitement illustré par l’ancien ministre délégué à la promotion de l’Egalité des chances, Azouz Begag qui, interviewé par le journal El-Khabar, déclare, le 31 octobre 2010 : « Le meilleur moyen de servir les intérêts de l’Algérie est de former et soutenir une nouvelle génération d’hommes politiques issus de l’immigration algérienne en France, afin de les propulser à l’Assemblée nationale où ils pourront voter des lois favorables à l’Algérie ! ». Ces paroles sont-elle dignes d’un ex-ministre français ? Sont-elles seulement dignes d’un Français ordinaire ? Mais sont-elles vraiment surprenantes de la part d’un Azouz (cf. mes articles sur l’importance des prénoms) ?

(15) Les conditions pour pouvoir prétendre à la Nationalité d’une Cité sont fixées par la loi qui, elle-même, est établie par les Citoyens nationaux. Quoique certaines conditions pour appartenir à une Nation et remplir certains devoirs tombent sous le sens, chaque Cité est libre d’en réduire ou d’en allonger la liste, de baisser ou d’élever le niveau de ses exigences. Cependant, tout Citoyen doit pouvoir remplir ces conditions pour peu qu’il le veuille et que la Cité lui en donne les moyens, puisque la loi doit être égale pour tous les Citoyens et qu’aucun ne doit être discriminé de fait. En théorie, ceci exclut des conditions d’ordre naturel portant sur la race, le sexe, la taille, etc.. En pratique, rien, hormis leur éthique, la force et le temps, ne peut empêcher les Citoyens nationaux qui sont juges et partie d’adopter les lois qui leur paraissent nécessaires ou judicieuses pour constituer et préserver la Nation telle qu’ils la conçoivent.

(16) Toute Société, tout groupe, a besoin d’un chef, d’un leader, d’un dirigeant pour « réaliser l’unité ». Une Société n’est pas une juxtaposition d’individus, mais une union. La volonté de tous ne doit faire qu’une. Or il est impossible que les volontés individuelles ne fassent qu’une si chacune reste indépendante des autres, si aucun individu, à un moment ou à un autre, ne sert pour ainsi dire d’entonnoir et ne synthétise la volonté générale. Ses attributions exactes peuvent varier, mais sa fonction est vitale pour le groupe. Qu’il ait l’autorité pour prendre des décisions seul, que ses décisions soient soumises à l’approbation avant exécution, ou qu’il soit l’instrument de décisions collectives, c’est lui qui, en incarnant le groupe, fait des individus un groupe. Même un groupe qui prendrait toutes ses décisions collectivement, même si des individus pouvaient être unanimes pour chaque décision à prendre, un leader serait toujours nécessaire pour conduire les débats, exécuter les décisions, en assurer le suivi, donner le tempo, etc.. Pour qu’un groupe parle d’une même voix, une seule bouche doit parler en son nom. Il n’y a pas d’exemple de groupe sans leader. Il y en a toujours un, même s’il est parfois officieux, ce qui est alors pire pour lui et pour le groupe qu’un leader officiel.

(17) Peu importe le titre du chef : seules comptent la manière dont il a accédé à cette fonction et sa façon de l’exercer. Un même titre peut recouvrir des pouvoirs de natures fondamentalement différentes. Les premiers chefs étaient élus et appelés rois, ce que nous appellerions des présidents à vie ou à durée indéterminée. Ils pouvaient néanmoins être déposés. Plus tard, pour prévenir les conflits de succession, les chefs qui jusque-là étaient souvent choisis parmi les enfants ou les parents de l’ancien chef furent obligatoirement le fils et le plus proche descendant mâle du chef décédé : la royauté devint héréditaire. Ce système avait bien un avantage, mais il ne garantissait plus la valeur personnelle du chef et permettait même à celui-ci d’abuser de son autorité puisqu’elle n’était plus contestable. Le titre de roi n’avait plus du tout le même sens. La notion de président se rapproche davantage de celle de roi au sens antique. Mais elle offre elle aussi des nuances. Un président est élu. Pourtant, tout change suivant qui vote et la durée du mandat. Une élection au suffrage universel direct confère la légitimité. Mais une élection ou une nomination par des électeurs, de grands électeurs ou des députés, eux-mêmes chargés ou non d’un mandat impératif, confère une légitimité plus ou moins faible, voire nulle, et des capacités en proportion. La durée du mandat et la possibilité ou non d’être rééligible jouent aussi sur les capacités et les priorités du président. Le chef ne se définit donc pas par son titre mais par ses pouvoirs réels, lesquels dépendent du mode de sa nomination  et des ses attributions. L’histoire fourmille d’exemples de chefs ayant tantôt conservé le titre prestigieux de leur prédécesseur afin de donner une illusion de continuité et de bénéficier de préjugés favorables alors que leurs pouvoirs étaient différents, tantôt renoncé à un titre devenu impopulaire tout exerçant les mêmes pouvoirs sous un autre nom. Il ne faut pas être dupe des mots. Il ne faut pas non plus rejeter la fonction de chef par crainte d’être abusé. C’est en raison de ce travers que la France a connu une période sans chef, de 1792 à 1799, entre le renversement de Louis XVI et l’avènement de Napoléon. La monarchie avait créé chez les révolutionnaires une défiance insurmontable vis-à-vis de la fonction de chef, sous quelque nom que ce soit. Mais elle est une nécessité sociale et il était inévitable qu’elle réapparaisse rapidement pour ne plus jamais disparaître. Napoléon fut d’abord premier Consul pour dix ans, puis Consul à vie, puis Empereur. Il ne fut jamais élu mais toujours plébiscité. Il était donc légitime. Mais qu’était-il au juste ? Un roi, un président, un dictateur ? Il était tout cela à la fois. Au fond, ce ne sont pas tant les hommes qui décident de la forme à donner au pouvoir exécutif que les conditions historiques ou les circonstances ponctuelles qui, par la force des choses, leur en impose une en condamnant à brève échéance celles qui sont inadaptées.    
 
(18) Toute forme de participation à la vie de la Cité est une fonction. Utiliser le mot fonction dans son acception la plus large est donc sans intérêt, de sorte que ce terme est usité pour qualifier des activités particulières, celles qui consistent, pour des Citoyens, à incarner la Cité aux yeux de leurs Concitoyens, qu’il s’agisse pour la Cité de remplir ses devoirs envers eux, d’exercer ses droits ou d’être simplement une interlocutrice. Autrement dit, lorsque les Citoyens dans leur ensemble ne peuvent plus, en raison de leur nombre, assumer collectivement et en permanence certains des rôles de la Cité vis-à-vis d’eux en tant qu’individus, ces rôles doivent être confiés à des Citoyens ou à des sous-ensembles de Citoyens appelés institutions. (Il est important de bien souligner que ces rôles sont des fonctions quand ils sont remplis en permanence, et non de manière occasionnelle, c’est-à-dire quand les Citoyens qui les remplissent n’ont pas besoin de participer autrement à la vie de la Cité.) Les fonctions et les institutions peuvent elles aussi, quand leurs missions se multiplient et qu’elles n’y suffisent plus ou qu’elles s’éloigneraient trop de leur rôle premier, créer une nouvelle branche et donner naissance à une nouvelle fonction ou institution autonome. L’ensemble de ces fonctions et institutions constituent l’Etat, distinct de la Cité dont il n’est qu’une figuration. (Ces fonctions, ces charges, ces postes, ces emplois peuvent être pourvus de différentes manières, selon leur nature, selon des traditions, selon l’époque, mais qui les occupent ? importe moins, en définitive, que comment ils s’en acquittent, bien que certaines façons de les pourvoir soient par nature calamiteuses.) Les fonctions et les institutions apparaissent donc progressivement et logiquement avec l’accroissement du nombre de Citoyens. Bien sûr, elles n’ont pas à l’origine le nom, le sens, l’activité, l’importance et la complexité qu’elles prennent par la suite. Quoi qu’il en soit, toute fonction nouvelle procède d’une ou plusieurs fonctions préexistantes : sa raison d’être est de remplir avec plus d’efficacité (question d’organisation) ou de manière plus légitime (question de composition) un des aspects d’une autre fonction, le fonctionnaire ne suffisant plus à la tâche. C’est pourquoi les fonctions originelles conservent toujours des attributions normalement abandonnées aux fonctions dont elles ont accouchées et qu’elles les font valoir dans les cas extraordinaires. Il s’ensuit que le Peuple et le chef peuvent exceptionnellement exercer tous les pouvoirs dévolus aux fonctionnaires dont l’institution découlent fatalement, directement ou indirectement, de l’un ou de l’autre ou des deux à la fois. On peut dire la même chose au sujet des divers postes créés dans le cadre d’une fonction : celui qui occupe la fonction, le premier fonctionnaire, peut agir à la place de tous ceux qui sont sous ses ordres en tant qu’aides.
D’après ces considérations, il est dans la logique des choses qu’après le chef apparaissent des policiers (Ils procèdent du chef, quoique avec l’évolution ils soient aussi sous l’autorité du pouvoir judiciaire, d’où un conflit permanent.), puis des juges (Ils procèdent à la fois du chef, qui jusque-là en faisait parfois office, et du conseil des anciens dont toutes les sociétés primitives attestent l’existence et qui, sans être une institution proprement dite, est l’embryon du pouvoir législatif.), puis des magistrats (Ils procèdent du chef puisqu’ils le représentent), puis des militaires (Ils ne représentent pas la Cité aux yeux de leurs Concitoyens, mais face à l’étranger. Bien que sous les ordres du chef, ils procèdent des Citoyens qui, jusque-là, étaient tous des guerriers occasionnels.), puis des percepteurs (Ils procèdent directement du chef ou des magistrats. Jusque-là, leur tâche était assurée par des policiers. La professionnalisation des soldats impose la mise en place d’un système efficace de prélèvement qui, du reste, est dans l’intérêt de tous les fonctionnaires et, quand il est juste, de tous les Citoyens. Leur rôle est perçu négativement, mais ils représentent bien la Cité.) et enfin des députés (Ils procèdent du Peuple au nom duquel ils parlent. S’ils procèdent du chef ou s’autoproclament, ils ne représentent rien.)
En songeant à l’évolution des sociétés, on pense à deux personnages importants que l’on retrouve systématiquement sous des noms variables, d’abord confondus puis distincts : le prêtre et le médecin. Ces personnages ont bien une utilité, comme du reste tous les Citoyens, mais ils n’ont pas une fonction, ils ne représentent d’aucune façon la Cité. On peut en dire autant des maîtres, ancêtres des enseignants, qui, à l’origine et pendant longtemps, se confondent d’ailleurs avec les prêtres. 
Terminons avec les cas des ministres et des maires. Les premiers ne sont pas une fonction indépendante du chef dont ils ne sont que des aides et, même au début, des conseillers. Les seconds ne représentent pas la Cité mais seulement une portion des Citoyens. C’est donc bien une fonction, mais d’un genre particulier, du moins quand ils sont élus. S’ils sont nommés, ce ne sont que des magistrats et représentent le chef.

(19) Quand on considère un système politique, l’important n’est pas de savoir comment il se fait appeler, mais qui fait les lois, au nom de quoi et dans l’intérêt de qui. La réalité des choses que des mots recouvrent importe plus que les mots eux-mêmes, souvent creux ou illusoires. Cette remarque n’est pas sans rappeler cette déclaration mémorable : « Est-ce dans les mots de république ou de monarchie que réside la solution du grand problème social ? Sont-ce les définitions inventées par les diplomates pour classer les diverses formes de gouvernement qui font le bonheur et le malheur des nations, ou la combinaison des lois et des institutions qui en constituent la véritable nature ? Toutes les constitutions politiques sont faites pour le Peuple ; toutes celles où il est compté pour rien, ne sont que des attentats contre l’humanité ! Eh ! que m’importe que de prétendus patriotes me présentent la perspective prochaine d’ensanglanter la France, pour nous défaire de la royauté, si ce n’est pas la souveraineté nationale et l’égalité civile et politique qu’ils veulent établir sur ses débris ? Que m’importe qu’on s’élève contre les fautes de la cour, si loin de les réprimer, on ne cesse de les tolérer et de les encourager, pour en profiter ? Que m’importe que l’on reconnaisse, avec tout le monde, les vices de la constitution qui concernent l’étendue du pouvoir royal, si on anéantit le droit de pétition ; si on attente à la liberté individuelle, à celle même des opinions ; si on laisse déployer contre le Peuple alarmé une barbarie qui contraste avec l’éternelle impunité des grands conspirateurs ;  si on ne cesse de poursuivre et de calomnier tous ceux qui, dans tous les tems, on défendu la cause de la nation contre les entreprises de la cour et de tous les partis ? » (Robespierre, extrait de son journal Le défenseur de la Constitution, 17 mai 1792)

(20) « La véritable nature du pouvoir législatif détermine [...] celle du pouvoir exécutif qui est établi par la loi et dirige la Cité conformément aux lois ». Selon le point 90, le pouvoir exécutif est antérieur au pouvoir législatif. Il semble donc qu’il y ait une contradiction : comment le pouvoir exécutif peut-il être établi par la loi et diriger conformément aux lois si le pouvoir législatif n’est pas lui-même institué ? C’est oublier que des lois, au vrai sens du terme, sont l’expression de la volonté du Peuple et que le pouvoir législatif, en tant qu’institution, n’est que l’instrument du Peuple dans l’œuvre législative. Ainsi, lorsque le pouvoir législatif n’existe pas, le pouvoir exécutif est directement établi par le Peuple et dirige conformément à ses vœux qui font loi ; et lorsque le pouvoir législatif existe et est l’organe qui exprime les lois, c’est son rôle de définir et de borner les pouvoirs de l’Exécutif, de sorte que le pouvoir exécutif est établi par la loi, plus exactement par la Constitution, et dirige bien selon les lois. Quand la loi est véritablement l’expression de la volonté du Peuple, loi est synonyme de Peuple et le principe posé est toujours vrai. Mais ceci reste vrai quand le pouvoir législatif échappe au Peuple ou que le pouvoir exécutif s’en empare. Ce qui change alors, c’est la véritable nature du pouvoir législatif (cf. § 63). Dans le premier cas, le pouvoir exécutif est toujours assujetti aux lois édictées par le pouvoir législatif sans le consentement du Peuple ; dans le second, le pouvoir exécutif est le pouvoir législatif et est donc « soumis » aux lois qu’il se donne lui-même. (Dans ce second cas, la nature du pouvoir législatif qui ne peut être despotique par lui-même mais seulement oligarchique avec des nuances indique toujours, à travers lesdites nuances, la nature despotique ou dictatoriale du pouvoir exécutif.) Dans les deux cas, le système législatif n’est plus démocratique mais oligarchique sous une forme ou sous une autre, les lois ne sont plus dans l’intérêt du Peuple, et peu importe du point de vue des Principes à quelle sauce le Peuple est mangé, même si certaines sont plus douces ou épicées que d’autres. 

(21) Un système peut être politiquement démocratique sans être pour autant une authentique démocratie (cf. § 70). Un système est authentiquement démocratique s’il est une démocratie de fond en comble. Or une authentique démocratie exige un système économique égalitaire, un système dans lequel les Citoyens soient réellement égaux en droits, dont celui de profiter des bienfaits de la Cité, autrement dit un système dans lequel il n’y ait ni riches ni pauvres, mais seulement des Citoyens d’un poids économico-politique égal, ce qui est impossible dans un système monétaire, sous Largent (croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger). Dans un système monétaire, inégalitaire par nature, la volonté des hommes ne suffit pas pour instaurer une authentique démocratie. Les lois de Largent prévalent toujours sur celles des hommes, et les riches qui n’ont pas les mêmes intérêts que les pauvres ont toujours plus de poids qu’eux pour faire prévaloir les leurs. Dans un tel contexte, tout ce que peuvent faire les hommes, c’est tendre vers la démocratie pour en avoir l’illusion, c’est-à-dire suivre tous les Principes excepté ceux qui remettent en cause Largent qui fausse tout, et instaurer un système parfaitement démocratique du point de vue de la philosophie politique.

(22) Une dictature n’est en soi ni bonne ni mauvaise. Tout dépend du contexte et du but que s’assignent les dirigeants de cette dictature. Il est évident que, en temps normal, une dictature à caractère permanent, est « mauvaise », du moins injuste, puisque la force du gouvernement est manifestement dirigée contre les citoyens, qu’elle porte volontairement atteinte à leurs libertés, à leur sécurité et à l’Egalité, et qu’elle n’est du reste concevable que dans l’inégalité. En revanche, face à un péril extraordinaire et pressant, menaçant d’emporter la Société, revêtir les dirigeants légitimes d’un pouvoir dictatorial, afin qu’ils puissent agir avec célérité et sans souffrir d’opposition, est souvent le seul moyen pour la Cité d’en réchapper. Tel était le sens du mot dictature dans l’antique république romaine. Tel fut aussi, en quelque sorte, le rôle officieux du grand Comité de salut public durant la Révolution française, dans un pays déchiré par la guerre civile, attaqué sur toutes ses frontières et obligé de mobiliser toutes ses ressources, un pays qui plus est instable politiquement vu la jeunesse de la République et, partant, en proie à la lutte à mort des factions (groupuscules incarnant soit des classes sociales soit des conceptions politiques). 

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vendredi, 11 mars 2011

JEAN JAURES & LE PATRIOTISME

« Mais ce qui est certain, c’est que la volonté irréductible de l’Internationale est qu’aucune patrie n’ait à souffrir dans son autonomie. Arracher les patries aux maquignons de la patrie, aux castes du militarisme et aux bandes de la finance, permettre à toutes les nations le développement indéfini de la démocratie et de la paix, ce n’est pas seulement servir l’internationale et le prolétariat universel, par qui l’humanité à peine ébauchée se réalisera, c’est servir la patrie elle-même. Internationale et patrie sont désormais liées. C’est dans l’internationale que l’indépendance des nations a sa plus haute garantie ; c’est dans les nations indépendantes que l’internationale a ses organes les plus puissants et les plus nobles. On pourrait presque dire : un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène. Un peu de patriotisme éloigne de l’Internationale ; beaucoup de patriotisme y ramène. »

Jean Jaurès

L’armée nouvelle, 1911

14:59 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 9.1. PAROLES D'HOMMES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jaurès, patriotisme, patrie, nation |  Facebook | |  Imprimer |

mardi, 08 mars 2011

PENSEE DU JOUR : handicap

Celui qui dans un handicap ne voit qu'un handicap est un handicapé.

AVIS AUX IMMIGRES

« En France, on laisse en repos ceux qui mettent le feu,
et on persécute ceux qui sonnent le tocsin »
Chamfort



Immigrés, descendants d’immigrés,
Arabes, Africains, Musulmans,

Nous n’avons aucune haine contre vous. Sauf cas particuliers, nous n’avons rien contre vous individuellement. Nous savons que vous êtes les instruments, les victimes et les alibis de nos propres ennemis. Ce sont eux, vos faux amis, qui, par leurs outrances continues, vous ont transformés en fléaux et ont fait de vous collectivement des ennemis.

Sous prétexte de respecter vos identités d’origine, ils ont renoncé à la politique française ancestrale d’assimilation, ils vous ont laissés vous différencier, vous marginaliser, vous communautariser.

Sous prétexte de ne pas vous stigmatiser, ils s’apitoient sur vous, ils vous ménagent, ils vous favorisent, ils vous discriminent positivement, ils vous autorisent à déroger aux lois, ils font pour vous des exceptions scandaleuses qui vous signalent comme des étrangers arrogants, et prétendent que c’est nous — nous qui dénonçons ces procédés et en constatons les résultats — qui vous stigmatisons. Du coup, c’est nous qu’ils stigmatisent sans pudeur.

Sous prétexte d’ouverture aux autres cultures, ils veulent mélanger les populations, faisant ainsi d’une chose naturelle dont nul ne nie les bienfaits quelque chose dont eux seuls ne voient pas l’aberration et les dangers.

Sous prétexte de diversité, ils n’acceptent plus que la différence des autres, ils oublient et refusent de préserver leur originalité, ils font de vous le moyen de détruire notre identité ethnique et culturelle. Et dès que la réalité contredit leur discours idyllique et pontifiant, dès que leur idéologie est prise en flagrant délit, dès que les Français bafoués grondent, ils occultent les faits, ils nient les problèmes ou leur cause, ils prétendent que tout est identique, qu’il n’y a pas de différences, que tout se vaut ; bref ils sont prêts à dire tout et son contraire pour sauver la face aux dépens de la France. 

Sous prétexte de ne pas être racistes et de ne pas faire d’amalgames, ils vous défendent en bloc, ils ferment les yeux sur les forfaits que commettent vos frères, ils encouragent la délinquance à se développer parmi vous, ils vous obligent à être solidaires des délinquants, ils sont les premiers à vous réduire à votre race tout en niant la nôtre, à vous enfermer dans la culture couscous tam-tam, ils ont tout fait pour vous discréditer aux yeux des Français.

Sous prétexte de « droits de l’homme » de leur cru, ils nient les droits du Peuple français qu’ils reconnaissent par ailleurs à tous les peuples, ils ne reconnaissent aux étrangers que des vertus et des droits, et aux Français, aux Blancs, aux salauds, que des crimes et des devoirs.

Sous prétexte qu’ils aiment l’Humanité en général, ils détestent leur Peuple en particulier et abhorrent le patriotisme. Comment ces traîtres à leur patrie pourraient-ils être de vrais amis pour vous ? Ils se repaissent de honte, ils se chargent de tous les pêchés, ils chassent tout sentiment de fierté, ils effacent leur histoire, ils vous donnent toutes les raisons de ne pas vouloir vous sentir Français, ils insultent et détruisent la communauté nationale pour vous complaire, supposant ainsi que vous n’avez et ne pouvez rien avoir de commun avec elle, et vous en excluent de gré ou de force, tout en prétendant que vous êtes intégrés, puisque, si vous vous sentez malgré tout Français, ce qui serait un exploit, l’intégration au néant qu’est soi-disant la France n’a pas plus de sens que brasser du vent. Etrangers vous êtes, étrangers vous resterez à leurs yeux, car, selon eux, vous qui avez émigré ne devez pas pour autant renoncer à ce que vous êtes et ne pourrez jamais devenir ce que personne n’est, à savoir Français, c’est-à-dire quelque chose qui ne signifie rien pour eux et ne doit rien signifier d’autre pour vous que « restez vous-mêmes ». C’est ainsi, par exemple, qu’ils défendent le droit à la double nationalité qui, par définition, indiquent que les sentiments et les allégeances des intéressés sont partagés entre deux nations (à moins que tout aille effectivement à l’une, l’attachement à l’autre étant soit résiduel soit simulé par intérêt, ce qui, dans ce dernier cas, est le summum de l’hypocrisie) ; de sorte que, en défendant cette disposition pour soigner leur réputation d’humanistes, ils trahissent à la fois les immigrés qui, étant dispensés de se positionner clairement, suscitent à bon droit la défiance des nationaux, et les nationaux, en l’occurrence les Français, qu’ils abreuvent d’insultes parce que, en toute logique, ils ne considèrent pas comme des nationaux à part entière des gens qui, de fait, et à cause d’eux, n’en sont pas.

Sous prétexte qu’ils respectent les hommes, ils font comme si les immigrés n’en étaient pas, comme s’ils n’avaient aucune histoire, aucune coutume, aucune sensibilité, aucune patrie, bref comme s’ils étaient des meubles inconsistants, des objets invisibles et insipides que l’on peut déplacer à volonté, sans conséquence pour eux ni pour les autochtones, pour nous en l’occurrence qui ne semblons pas davantage être des hommes selon eux, puisque, au nom des immigrés cette fois, ils nient notre identité, font comme si nous étions des « terrains vierges », comme si nous devions et pouvions tout accepter, comme si nous n’étions même pas des légumes.

Sous prétexte qu’ils respectent les femmes, ils trouvent avilissant que les Blanches restent au foyer, fassent des enfants et peuplent la France, mais ils trouvent normal que les Arabes et les Africaines servent de boniches, fassent des gosses à tour de bras et repeuplent la France directement ou indirectement via l’immigration ! Manifestement, à leurs yeux, les unes sont des femmes, les autres sont des ventres, mais ce n’est pas du racisme puisqu’ils se sont labellisés antiracistes ! Remarquons d’ailleurs qu’ils justifient l’immigration par le faible taux de natalité des Européens, mais qu’il ne leur vient pas à l’esprit d’engager une vraie politique de natalité et d’aide aux familles françaises. La famille, la patrie, comme Pétain, quelle horreur ! Le travail, passe encore ! Malheureusement, ils sont simultanément pour l’immigration, légale et illégale, qui tire les salaires à la baisse quand elle ne prive pas les Français d’emploi, et contre le protectionnisme — c’est-à-dire du patriotisme en matière économique —, donc ipso facto pour les importations de produits étrangers et les délocalisations d’entreprises françaises. En bons internationalistes, ils sont même ravis que les pays étrangers prospèrent… à nos dépens. Résultat : les frais de l’Etat providentiel explosent et les Français sont pressurés au maximum, ce qui, évidemment, leur coupe l’envie de faire et d’avoir des enfants. Leur solution : Vite des immigrés ! Deux millions de plus, pour Attali. Ils feront les sales boulots et paieront nos retraites ! Quelle humanité !

Sous prétexte qu’ils ne sont pas xénophobes, ils ne refusent rien aux étrangers et vous ont laissés nous envahir comme aucun Peuple ne l’a jamais été ; aujourd’hui, ils appellent ouvertement à la substitution des Peuples français et européens par des immigrés (cf. rapport de l’ONU sur les migrations de remplacement), et la légitime exaspération qu’ils ont suscitée à votre endroit comme à leur égard justifie encore à leurs yeux qu’ils vous idolâtrent autant qu’ils nous haïssent. Ils aiment tellement les étrangers qu’ils semblent vouloir en devenir eux-mêmes dans leur propre pays. Mais pourquoi devrions-nous partager leur délire alors que la meilleure solution pour tout le monde, la solution la plus logique, la plus simple et la plus saine serait qu’ils émigrent ?

Toujours au nom de leur xénophilie, ils ne distinguent pas l’immigration des immigrés, le phénomène de masse des individus, l’immigration massive d’une immigration raisonnable, ils croient qu’être contre l’immigration est être hostile aux immigrés et, partant, ils croient que respecter les immigrés implique de favoriser l’immigration à outrance. Ils ne réalisent pas qu’une immigration soutenue finit par être une nuisance non seulement pour le pays d’accueil et ses autochtones mais aussi et en premier lieu pour les immigrés déjà présents auxquels les nouveaux arrivants font de l’ombre en toute chose. Et ces gens sans nuance dénoncent comme extrémistes leurs détracteurs qui appellent à la modération !

Sous prétexte qu’ils sont citoyens du monde, qu’ils sont potes avec l’univers, ils détruisent toutes les nations, la nôtre aussi bien que celles de vos ancêtres ; ils font tout contre nous et rien pour vous ; ils se croient chez eux partout mais invitent tout le monde chez nous, sans nous consulter, en nous déniant le droit de protester ; ils crachent sur la France mais accordent à tout le monde la nationalité française qui ne signifie rien pour eux et qui, dans ces conditions, ne signifie effectivement plus rien. Hier, ils fustigeaient sous le nom de souverainistes, de populistes, les défenseurs de la nation, les opposants à l’Europe ; aujourd’hui, ils menacent : « Touche pas à ma nation ». Après le capitalo-socialisme déjà cocasse, ils viennent d’inventer le national-mondialisme à pleurer ! Ils changent le sens des mots à leur convenance pour abuser le gogo. Ils rendent obligatoire l’usage de ceux qu’ils proscrivaient la veille dès lors qu’ils les ont dénaturés (cela s’appelle le novlangue, dans 1984, de George Orwell), afin qu’il n’y ait plus de mots pour penser, pour se rebeller et faire obstacle à leurs projets inavouables.

Sous prétexte qu’ils sont anticolonialistes, c’est-à-dire contre l’idée que les peuples sauvages ont besoin de nous chez eux, ils deviennent des néo-colonialistes soutenant l’idée que les sauvages, les malheureux de la Terre, les ressortissants des pays sous-développés ne peuvent trouver le salut que chez nous. Ils ne conçoivent pas que le bonheur, pour un homme, soit de vivre dans sa patrie, sur sa terre, au milieu des siens, et non de s’expatrier. Ils ne réalisent pas que l’émigration qu’ils encouragent est un double désastre pour ces pays, d’une part parce qu’ils sont vidés de leurs forces vives, d’autre part parce que l’immigration, ne leur en déplaise, crée chez nous une infinité de problèmes qui retiennent toute notre attention et nous ôte les moyens, si ce n’est l’envie, d’aider intelligemment lesdits pays. C’est toujours le même mépris des Peuples, le même orgueil impérialiste mais sous un autre vernis.

Enfin, sous prétexte qu’ils sont antifascistes, qu’ils sont généreux, tolérants, ouverts, pacifistes, ils taxent tous leurs détracteurs de fascistes, ils nazifient tout ce qui les contrarie sans s’apercevoir qu’ils sont, eux, des collabos de la pire espèce, les derniers des crétins ou les plus grands hypocrites, les fléaux de toute civilisation ; ils s’autorisent tous les mensonges, toutes les calomnies, toutes les contradictions, toutes les intrigues, toutes les exactions, toutes les violences ; ils exercent la pire tyrannie sur les consciences.

En somme, nos ennemis, vos faux amis, n’ont d’autres mérites qu’un étalage de bons sentiments. Ils dirigent tout, leurs idées sont au pouvoir à tous les niveaux : politique (français, européen et international), médias (télévision et presse), éducation, syndicats, associations subventionnées. La situation actuelle de la France est sans conteste leur œuvre, et cette situation est catastrophique dans tous les domaines. : politique, démocratique, financier, emploi, éducatif, culturel, social, esprit civique, sécurité, niveau de vie, qualité de vie, santé, natalité, urbanisme. Tout s’est dégradé sous leur empire. Faute de pouvoir rejeter la responsabilité sur d’autres (bien qu’il essayent), ils nient le constat, font semblant d’ignorer les rapports de cause à effet, et n’ont d’issue que dans la fuite en avant, dans la crispation et la surenchère idéologique, dans l’abstraction surréaliste convertie en vérité par le matraquage médiatique.

Or vous êtes au cœur de leur idéologie immigrationniste, antiraciste, multiethnique, multiculturaliste, métissalocrate, en un mot anti-française. Ils se servent de vous pour détruire la France par le bas, et de l’Europe pour la détruire par le haut. Car c’est bien se servir de vous que de vous permettre de venir pour ensuite vous abandonner à votre sort ou de vous aider de manière à vous aliéner systématiquement les Français. Ils est temps que vous compreniez que ces gens-là sont des individualistes, qu’ils ne vous aiment pas, qu’ils n’ont pas plus de respect pour vous que pour nous, qu’ils vous flattent parce qu’ils vous méprisent, que vous n’êtes pour eux qu’un besoin idéologique, l’occasion d’une B. A..

Tout chez eux n’est que posture. Mais ils n’en imposent qu’aux ignorants et aux esprits faibles. Qui gratte un peu découvre vite la mauvaise foi et les contradictions volontaires des uns, la bêtise et les incohérences inconscientes des autres, et la responsabilité de tous, coupables et complices, dans le marasme actuel. Les résultats de leur politique sont toujours à l’opposé des prétentions philanthropiques qu’ils affichaient. Cela n’a rien d’un accident : c’est le calcul des valets de Largent qui poursuivent un projet mondialiste au nom de la fraternité (plus de nations, plus de frontières, plus de démocratie, juste un marché planétaire et l’exploitation universelle des individus désormais sans défense), et la conséquence fatale de l’angélisme des bobo-gauchos qui servent ce projet au nom des droits de l’Homme désincarné (quels droits exactement ? et les devoirs ? et les citoyens ? et les Peuples ?). Ils ont si bien travaillé depuis des décennies que Français et immigrés sont aujourd’hui au pied du mur.

Les Français ne peuvent plus se dissimuler que l’immigration dans de telles proportions est une invasion, la plus sournoise, la plus importante, la plus mortelle invasion que la France ait connue, une invasion organisée par leur propre gouvernement, à laquelle vous participez malgré vous et que certains d’entre vous osent même encourager. Expropriés et piétinés un peu plus chaque jour, ils sont en plus sommés de se taire sous peine d’ignominie. Leur Peuple et, partant, leur pays, sont en passe de disparaître sous leurs yeux. Soyez sûrs qu’ils ne l’acceptent pas et qu’ils finiront par réagir violemment. Soyez sûrs qu’un incident mettra tôt au tard le feu aux poudres. Alors ce sera une guerre à mort entre eux et vous, une guerre que les Français qui sont chez eux n’auront d’autre choix que de remporter.

En supposant qu’il soit encore possible de prévenir la tragédie, il n’y a qu’une politique à adopter et à mettre en œuvre d’urgence : sortir de l’Europe ou la laisser brailler, stopper net l’immigration arabo-africaine et réduire par tous les moyens le nombre d’arabo-africains, donc ne plus délivrer aucun visa, permis de séjour ou de travail, être sans pitié envers les immigrés clandestins et sans-papiers (et leurs employeurs), ne plus accorder aucune aide financière si ce n’est une aide au retour, supprimer le droit du sol et assujettir la nationalité à des conditions et des devoirs, interdire la double nationalité et obliger les individus dans ce cas à choisir, expulser tous les délinquants étrangers et leur famille, exiger l’assimilation (langue, prénom, vêtement, discrétion religieuse, respect des lois) de ceux qui prétendent être Français, déchoir de la nationalité et expulser tous les contrevenants, réprimer tous les détracteurs de ces mesures. Bien sûr, cette politique doit s’accompagner de mesures dites sécuritaires tant dans les rues que dans les écoles, d’un renforcement des effectifs policiers, d’un retour de la discipline, du civisme et du patriotisme, mesures nécessaires pour calmer les choses, apaiser les esprits, rassurer les Français sur leur présent et leur avenir, mettre un terme aux prétentions et aux débordements de certains immigrés et créer des conditions favorables à l’assimilation des autres. Mais ces mesures annexes sans ladite politique seraient inutiles puisque le problème est aujourd’hui le nombre excessif d’immigrés qui fait d’eux une masse indigeste pour la France.

Malheureusement, ce discours dur mais sensé est si « politiquement incorrect » que les gauchistes qui ne savent pas faire la différence entre expulser et déporter, entre réduire et exterminer, ou plutôt qui font la confusion à dessein, se pâmeront d’indignation, crieront au scandale et voueront son auteur aux gémonies, préférant continuer à se bercer d’illusions plutôt que de voir la réalité en face et d’opter pour le moindre mal. Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt. Vous-mêmes, feignant de ne pas comprendre, vous poserez sans doute une fois de plus en victimes et hurlerez au racisme, insultant ainsi les Français, au lieu de reconnaître l’illégitimité de vos positions, de voir le danger de votre situation, et d’entendre les ultimes exhortations de la raison et de l’humanité. Il n’y a donc aucun espoir d’éviter la confrontation. Il ne vous reste plus qu’à choisir clairement votre camp.

Dans une guerre civile, il n’y a que deux camps. Les subtilités n’ont pas cours. Les difficultés sont tranchées net. Ceux qui, aujourd’hui, arguent de la complexité de certaines situations personnelles pour affirmer l’impossibilité d’un conflit et continuer à narguer les Français à bout de patience sont des imbéciles ou des menteurs, dans tous les cas des criminels. Non seulement ces endormeurs-pyromanes contribuent à ce que la situation nationale se détériore encore davantage, mais ils fournissent des arguments sans valeur à leurs dupes qui tomberont de haut, et laissent les gens candides s’enfoncer dans des situations qui seront dramatiques à l’heure du réveil. Ils croient en imposer aux Français en évoquant les immigrés qui sont nés ici, ceux qui sont installés depuis longtemps, ceux qui travaillent, ceux qui sont mariés à une Française ou un Français, ceux qui ont des enfants, ceux qui sont métissés, et en prétendant que tous sont français ou, du moins, qu’ils ont leur place en France. Ils oublient qu’ils sont les promoteurs de cette immigration incontrôlée que les Français ont tolérée un temps mais n’ont jamais sollicitée. Ils oublient que l’idéologie lénifiante qu’ils ont fabriquée pour favoriser cette immigration désastreuse n’engage qu’eux et ceux qui, pour leur malheur, se sont laissés enfumer. Les Français, eux, n’ont à tenir compte ni de leurs arguments ni du fait accompli. S’ils hésitent à agir pour ménager des individus égarés ou indécis, comme l’espèrent leurs ennemis, c’est leur Peuple qu’ils condamnent à mort. Ils doivent donc, comme tout le monde, faire en fonction de leurs intérêts. Quand ils se lèveront, toute personne résidant en France, à moins de fuir, devra choisir son camp et y être admise, sous peine d’être prise entre deux feux.

Dans cette guerre-là, le partage des hommes se fera, dans le meilleur des cas, par rapport à leur état d’esprit, au pire, selon leur race. Contrairement aux dires des gauchistes, les Français qui aujourd’hui s’insurgent contre l’immigration massive ne sont ni xénophobes ni racistes. Ils conçoivent que des individus puissent être Français sans être Blancs, à condition qu’ils soient parfaitement assimilés, mais ils n’ont pas la naïveté de croire que la France peut rester elle-même, dans l’intérêt de tous, si les Blancs ne demeurent la grande majorité de la population (Cf. De Gaulle) ; ils ne poussent pas la tolérance envers les autres jusqu’à la trahison des leurs. Ainsi, dans le meilleur des cas, le camp des Français sera constitué des patriotes français et des immigrés assimilés ou désireux d’être Français, auxquels se joindront éventuellement des immigrés ne prétendant pas être Français, reconnaissant néanmoins la légitimité de leur combat et ne se sentant rien de commun avec leurs ennemis ; l’autre camp regroupera donc les immigrés non-assimilés, non-assimilables, la racaille, les islamistes, et les bobo-gauchistes (du moins dans un premier temps). Dans le pire des cas, il y aura le camp des Blancs, français et immigrés européens, avec probablement les Jaunes, et le camp des autres : Arabes et Noirs (Musulmans). Les bobo-gauchistes réaliseront alors que, malgré leurs arguties sur les races, ils sont blancs.

Dans une guerre civile, les lois antérieures sont nulles. Personne ne porte d’uniforme. Il faut cependant identifier en un instant ses ennemis autant que ses amis, quoiqu’il vaille mieux prendre un ami pour un ennemi et le tuer, qu’un ennemi pour un ami et se faire tuer. Les critères pour distinguer les uns des autres doivent être aussi simples et sûrs que possible, donc concrets et probants. Dans le feu de l’action, l’ennemi est celui qui me tire dessus, l’ami est celui qui tire dans la même direction. Le reste du temps, l’ami et l’ennemi se reconnaissent à leur le type ethnique, à leur vêtement, à leur façon de parler, à leurs prénoms, à des coutumes, à des propos. De tous ces critères (on remarque que les papiers d’identité n’en sont pas un), le seul qui ne puisse être falsifié pour tromper l’ennemi est le type ethnique. D’où le risque qu’un conflit provoqué par l’immigration tourne par la force des choses en conflit purement racial, et ce risque est d’autant plus grand que les immigrés intelligents, au lieu de garder raison, tombent eux-mêmes dans le piège de la solidarité raciale, faisant ainsi le jeu de tous les extrémistes.

Maintenant, en supposant qu’avec ou sans conflit la France tombe en votre pouvoir, que restera-t-il de la France qui vous a attirés, de celle qui a attiré vos pères ? Ce n’est pas la géographie qui fait un pays, mais sa population. La France sans Français, sans Européens, peuplée d’Arabes et d’Africains, ne sera plus qu’un pays arabo-africain. Elle sera déchirée par le tribalisme et étouffée par l’islam, comme le sont tous ces pays, comme le sont déjà certains quartiers. Les sources de la prospérité seront taries. Vous aurez détruit une civilisation sans profit ; vous aurez instauré ici ce qui, là-bas, vous avait fait fuir. Considérez donc ce que vous avez à gagner et ce que vous avez à perdre.

Immigrés, descendants d’immigrés, mettez-vous un instant à la place des Français, des Européens. Examinez de bonne foi leur situation et la vôtre. Que penseriez-vous, que feriez-vous dans une situation inverse ? Qu’ont fait vos pères ?

Admettez que vous êtes de plus en plus nombreux et trop nombreux déjà. La France n’aurait jamais du vous ouvrir autant ses portes et ne peut plus accueillir d’autres de vos compatriotes ou de vos congénères. Votre présence massive la déstabilise à tous les niveaux. De nouvelles arrivées ne peuvent que vous nuire.

Votre intérêt est au fond le même que celui des Français : la paix, la liberté, la sécurité, la prospérité, des enfants heureux, éduqués, instruits. Tous ces bienfaits sont aujourd’hui compromis. Les assurer passe par l’arrêt de l’immigration extra-européenne, par la réduction du nombre d’Arabes et de Noirs en France et par l’assimilation des restants. Vous le savez en votre fort intérieur.

Vous savez que ce discours sans complaisance, sans condescendance est celui de la Vérité. Vous savez que ceux qui, depuis des décennies, se disent vos amis et tiennent le discours inverse, aussi séduisant soit-il de prime abord, n’ont fait que se tromper et vous tromper. Regardez autour de vous ! Les laisserez-vous encore longtemps parler à votre place, contre vos intérêts, contre nous ? Nous laisserez-vous seuls défendre en vain vos intérêts contre vos véritables ennemis ?

Vous seuls pouvez parler d’immigration et condamner les excès de vos frères de sang sans être exposés aux insultes et au discrédit. Vous seuls pouvez faire rentrer sous terre les capitalo-gauchistes. Mais le temps presse. Il est urgent que vous vous fassiez entendre et que vous parliez fort et vrai. Il est non moins urgent que vous prêchiez d’exemple, que vous fassiez enfin, massivement, ce que les Français attendent de vous pour vous accepter comme leurs égaux ou vous considérer comme de respectables étrangers. Ne protestez pas : prouvez vos intentions et vos allégeances. Plus de provocations, plus de manœuvres dilatoires, plus d’ambiguïtés : aujourd’hui est à la franchise, demain sera à la poudre. De même que le Peuple français ne peut plus compter que sur lui-même pour se sauver si rien ne change, vous êtes le dernier espoir de sauver la paix et votre place en France.

C’est à vous, Français d’origine étrangère, Arabes ou Noirs parfaitement assimilés, qu’il appartient d’être en première ligne pour livrer cette bataille de la dernière chance. C’est vous qui avez le plus à perdre dans un conflit racial. Vous pouvez espérer que les Français vous considèreront comme des leurs, mais en êtes vous si, sur la question de l’immigration, vous pensez en immigrés, si vous cautionnez l’invasion de la France, si vous laissez les Français se dépêtrer ? Et que ferez-vous si, rejetés par les Blancs parce que pas assez français dans votre tête, vous êtes aussi rejetés par les autres — avec lesquels vous ne vous sentez rien de commun — parce que trop francisés dans vos mœurs ? Envisagez donc le pire conflit pour puiser le courage de le prévenir ou, du moins, pour montrer aux Français que vous aimez la même France qu’eux et que votre place est sans conteste dans leurs rangs.

Et vous, Arabes et Noirs partiellement assimilés mais qui croyez l’être totalement parce que vous vous sentez réellement français, parce que vous aimez réellement la France, parce que la France a baissé pour vous ses exigences sous le nom d’intégration, comprenez où le bât blesse. Nul ne peut être Français à part entière s’il n’est perçu comme tel par les Français, si sa francité soulève des doutes. De ce point de vue, votre physique est par nature un handicap. Les Français sont cependant capables d’en faire abstraction à condition que, de votre côté, vous ne l’aggraviez pas. Or vous multipliez les signaux qui interpellent les Français. Certains détails sont peut-être anodins pour vous, mais pas pour eux, car ils sont symboliques et révélateurs d’un état d’esprit. Ainsi ne pas parler français avec des Français supposés, en public comme en privé, porter un prénom étranger, se vêtir selon des modes étrangères, brandir le drapeau d’un autre pays que la France, avoir une double nationalité, penser en immigré ne sont pas exactement des indices de francité, et ce serait demander l’impossible aux Français de voir en vous leurs pareils. Des signaux sont faits pour être perçus, et vous savez par expérience que les Français, même s’ils ne se l’avouent pas, perçoivent ceux-là de manière négative. A vous, donc, de faire ce qu’il faut pour ne pas les envoyer. Car vous ne convaincrez pas les Français de changer d’avis à votre sujet — ce qui reviendrait à exiger d’eux qu’ils prennent des vessies pour des lanternes — en objectant, en les injuriant, bien au contraire ; ils ne changeront d’avis, vous ne gagnerez leur respect et leur affection qu’en répondant à leurs attentes. Vous obstiner à conserver et à émettre des signaux négatifs (par maladresse ou mauvaise foi ?) vous porte autant préjudice que les corriger volontairement témoignerait en votre faveur. En outre, n’oubliez pas que, si la situation dégénère en guerre civile, c’est à de tels signaux, aux prénoms en particulier, que les Français reconnaîtront leurs ennemis et qu’il sera alors trop tard pour changer d’uniforme et illustrer votre sincérité. Et votre intérêt est encore plus grand à prévenir un conflit ethnique dans lequel votre peau serait votre passeport pour une destination imposée. Alors ne jouez plus les susceptibles, ne faites pas semblant de ne pas comprendre, cessez d’ergoter ; vous jouez vos vies.

Et vous, Arabes et Noirs déracinés, désorientés, nés ici ou ailleurs, naturalisés ou non, qui ne savez plus qui vous êtes, qui n’êtes pas assimilés et plus assimilables après tant d’errance et de confusion mentale, qui demeurez en France sans trouver place au sein de la communauté nationale, qui ne voyez de famille que dans vos congénères ou vos coreligionnaires, qui, pour les uns, cultivez des souvenirs exotiques, pour les autres, nourrissez des rêves de vengeance et de conquête, qui, tous, êtes par le fait des étrangers aux yeux des Français, vous êtes à la fois les victimes de la politique que nous dénonçons et les instruments des maux que nous subissons en silence pour le moment. Nous compatissons à vos souffrances, mais nous ne pouvons vous laisser faire notre malheur, même malgré vous et par le seul effet de votre nombre. Nos ennemis vous ont placés dans cette situation déchirante. Dénoncez-les ! Clarifiez les choses. Devenez Français, agissez, pensez comme tel, si cela est possible, ou assumez d’être étrangers, renoncez à la nationalité française et rentrez chez vous, retournez auprès des vôtres, cherchez dans votre patrie le bonheur que vous ne pouvez trouver en France. C’est le bon moment pour partir dans les meilleures conditions. Ceux qui resteront ici sans suivre aucun de ces conseils amicaux seront ceux par qui la guerre arrivera.

Et vous, Musulmans, vous allez aussi devoir faire un choix. La France ne tourne pas autour de l’islam. Un Français n’est pas un non-musulman. En revanche, un vrai Musulman, un islamiste, n’est pas Français ; ses valeurs, ses coutumes ne sont pas celles de la France. Vous allez donc devoir choisir entre vous définir comme des Français, c’est-à-dire des Musulmans modérés, discrets, francisés, donc que vous dépouilliez votre religion de ses dehors orientaux et de ses pratiques illégales en France, ou vous définir comme des Musulmans voulant imposer en France la charia et autres joyeusetés, donc comme des non-Français, comme des étrangers et même des ennemis.

Et vous, Arabes et Noirs de passage, travailleurs immigrés, descendants d’immigrés fiers de vos origines, conscients que votre place n’est pas ici et qui ne feignez pas d’être français ; patriotes d’ailleurs, vous qui aimez vos pays d’origine comme nous aimons le nôtre, vous qui n’avez pas l’impudeur d’appeler vos congénères à nous envahir et de nous taxer de racistes et de fascistes parce que nous ne consentons pas à être envahis ; vous qui plus que tout autre pouvez comprendre l’embarras des vrais humanistes que nous sommes face à une immigration démesurée et destructrice ; vous qui savez à quel degré de fureur et d’héroïsme peut porter le patriotisme aux abois parce que vous êtes de cette trempe, comprenez que, malgré tout le respect qu’inspire votre dignité, il est difficile de vous distinguer de la foule de nos ennemis — cela l’est d’autant plus que vous ne vous manifestez pas — et que, par conséquent, votre présence ajoute à nos inquiétudes. Votre refus de vous assimiler est légitime, la France ne l’exige ni des étrangers ni des touristes, mais ce refus prête à malentendus. N’étant pas des touristes, êtes-vous des étrangers ou des conquérants ? A vous de dissiper les doutes. A vous de démentir les capitalo-gauchistes qui vous décrètent Français sans vous consulter, qui vous prennent, qui nous prennent tous pour des débiles ; à vous d’affirmer que vous vous êtes étrangers et que vous partagez nos sentiments et nos principes. Mais soyez aussi conséquents : Annoncez que vous comptez retourner dans votre patrie et partez avant d’être entraînés contre nous dans un conflit qui ne vous concerne pas ou, si vous différez votre départ, soutenez-nous ouvertement au lieu d’avoir l’air de nous défier et battez-vous à nos côtés. Vous ne pouvez pas rester sans être avec nous ou contre nous.

Un homme averti en vaut deux.

De Munich à Montoire !

Philippe Landeux

Ecrit pour et publié par Riposte Laïque

23:48 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : avis, immigrés, guerre, civile |  Facebook | |  Imprimer |

lundi, 07 mars 2011

DE GAULLE ET LA FRANCE

« Toute ma vie, je me suis fait une certaine idée de la France. Le sentiment me l’inspire aussi bien que la raison. Ce qu’il y a, en moi, d’affectif imagine naturellement la France, telle la princesse des contes ou la madone aux fresques des murs, comme vouée à une destinée éminente et exceptionnelle. J’ai, d’instinct, l’impression que la Providence l’a créée pour des succès achevés ou des malheurs exemplaires. S’il advient que la médiocrité marque, pourtant, ses faits et gestes, j’en éprouve la sensation d’une absurde anomalie, imputable aux fautes des Français, non au génie de la patrie. Mais aussi, le côté positif de mon esprit me convainc que la France n’est réellement elle-même qu’au premier rang ; que, seules, de vastes entreprises sont susceptibles de compenser les ferments de dispersion que son peuple porte en lui-même ; que notre pays, tel qu’il est, parmi les autres, tels qu’ils sont, doit, sous peine de danger de mort, viser haut et se tenir droit. Bref, à mon sens, la France ne peut être la France sans grandeur. »

Charles de Gaulle

Mémoires de guerre, p. 1.

09:59 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 9.1. PAROLES D'HOMMES | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mardi, 01 mars 2011

PENSEE DU JOUR : chefs et présidents

Les élections font des présidents ; les circonstances font des chefs.

BHL : PETITES INSULTES ENTRE AMIS

"Il y a quelque chose qui s'appelle le racisme, en France. On a créé SOS Racisme il y a 26 ans, ça ne s'est pas arrangé depuis. La France reste un pays très profondément (raciste). Et ce n'est pas le débat, ce n'est pas la création d'un ministère de la nationalité, heu... de l'immigration et de l'identité française, et ce n'est pas le débat sur l'islam aujourd'hui qu'on lance pour courrir derrière Le Pen , puisque je ne sais plus qui a dit ça, mais il a raison, il ne faut plus l'appeler Marine, mais Le Pen parce que c'est son nom, ce n'est pas tout ça qui va arranger les choses."

Bernard Henri Levy

Canal +, 1er mars 2011

 

http://rutube.ru/tracks/4158169.html?v=9f69620e158689ebf0...

18:23 Écrit par Philippe Landeux dans 9.2. PAROLES DE TRAITRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : bhl, insultes, france, racisme |  Facebook | |  Imprimer |