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vendredi, 19 août 2011

POLITIQUE : sélection des candidats à l’élection présidentielle

Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.

18. Révision du mode de sélection des candidats à l’élection présidentielle

  • Validation automatique de la candidature des candidats des partis présents à la dernière élection
  • Autorisation de se présenter pour tous les citoyens français soutenus par au moins 10.000 électeurs ayant versé au candidat une somme non-remboursable d’au moins 50 € ou 300 F

 

Brath-z :

Là encore, je suis très étonné : avez-vous donc si peu de défiance envers le système partisan que, loin d'en limiter l'ampleur et les ravages, vous lui accordiez plus encore de structures institutionnelles où il pourrait se développer et prospérer ? Je comprends votre intention, qui est de pouvoir permettre un accès plus aisé à la candidature à l'élection présidentielle à des mouvements de petite et moyenne ampleur. Mais vous ne saisissez pas, je crois, tous les effets pervers que provoquerait pareille mesure, en sus de la capitulation intellectuelle sans conditions que constitue l'institutionnalisation pure et simple du système partisan. Songez qu'avec pareille mesure, les candidatures « indépendantes » (c'est-à-dire « non issues de partis politiques », et non pas « issues de petits partis » comme aux États Unis d'Amérique) rendues très rares par la réforme de 1970 (passage de 100 à 500 signatures d'élus pour pouvoir se présenter) seraient désormais quasi impossibles !

Si je soutiens totalement l'idée d'impliquer les citoyens dans le processus de sélection des candidats à l'élection présidentielle, je reste plus que perplexe devant votre idée de sélectionner les soutiens apportés par une dotation financière. Cela s'apparente en principe sinon en fait à laisser aux plus privilégiés le choix des candidats à l'élection présidentielle. Bien sûr, je comprends l'esprit de la démarche : il s'agit d'impliquer les citoyens au processus de l'élection présidentielle (et de la campagne qui précède) plus étroitement qu'au travers d'un choix, d'abord celui d'un soutien à une candidature, ensuite celui d'un vote à une élection. Mais honnêtement, je ne pense pas qu'une telle mesure soit particulièrement efficace pour ce faire. Apporter un soutien public (au travers de la publication des noms des citoyens soutenant la candidature de tel ou tel) me semble largement suffisant pour ce qui est de l'implication personnelle.

Réponse :

« avez-vous donc si peu de défiance envers le système partisan que, loin d'en limiter l'ampleur et les ravages, vous lui accordiez plus encore de structures institutionnelles où il pourrait se développer et prospérer ? » Le mode de sélection des candidats n’est pas une institution. Les maires en sont une. Or ils n’ont aucune légitimité à être le tamis des candidats. Si les lesdits candidats n’ont pas à être cautionnés par quelque élu ou fonctionnaire que ce soit, leur candidature ne peut être légitimée que par les électeurs (les citoyens français). Par suite, il faut bien trouver un moyen pour que ces derniers valident sérieusement leur candidature sans pour autant multiplier à l’infini les candidats. Outre la reconduite automatique des candidats des partis déjà présents et en bonne position lors des dernières élections (procédure qui supprime les magouilles absurdes que nous connaissons aujourd’hui), il ne me paraît en rien excessif qu’un candidat à l’élection présidentielle soit soutenu par au moins 10.000 électeurs lui ayant versé au moins 50 € ou 300 F. Cette donation dont le montant minimum obligatoire n’a rien d’exorbitant et est la moindre des choses assure par ailleurs un trésor au candidat pour mener sa campagne sans avoir à magouiller. Le nombre requis de 10.000 partisans n’est pas élevé en soi, c’est là encore le minimum pour attester l’envergure du candidat, mais il est d’autant plus significatif que les partisans le soutiennent financièrement et ne se sont donc pas livrés à un acte fantaisiste : ils veulent vraiment que la personne en question soit candidate.

« l'institutionnalisation pure et simple du système partisan ». Je ne vois pas en quoi ce système serait plus « partisan » que celui en vigueur alors qu’il prête moins le flanc aux magouilles politicitennes.

« les candidatures « indépendantes » (c'est-à-dire « non issues de partis politiques », et non pas « issues de petits partis » comme aux États Unis d'Amérique) rendues très rares par la réforme de 1970 (passage de 100 à 500 signatures d'élus pour pouvoir se présenter) seraient désormais quasi impossibles ! » C’est ce système de 500 signatures de maires qui est abject, les maires n’ayant pas par nature pour fonction de sélectionner les candidats à l’élection présidentielle, étant de plus affiliés eux-mêmes à des partis ou étant dépendants, en tant qu’administrateurs, des subventions accordées par l’agglomération proche, la département, la région et l’Etat qui, dirigés par des élus ou des fonctionnaires non neutres, peuvent influencer leur choix sous peine de représailles financières. Des élus de quelque niveau que ce soit n’ont pas le même pouvoir sur les simples électeurs. Enfin, je ne vois pas en quoi mon système rend impossible la candidature d’individus hors parti dès lors qu’ils sont sérieux ou disposent d’un réel soutien populaire. Si à l’échelle de la France un individu ne reçoit pas le soutien d’au moins 10.000 électeurs, une broutille, c’est que, à tort ou à raison, il n’existe pas sur la scène politique.

« je reste plus que perplexe devant votre idée de sélectionner les soutiens apportés par une dotation financière. Cela s'apparente en principe sinon en fait à laisser aux plus privilégiés le choix des candidats à l'élection présidentielle. » Vous exagérez tout ! 50 € sont à la portée de n’importe qui. C’est bien peu, d’ailleurs, pour soutenir celui qui porte nos espoirs. Et, croyez-vous qu’aujourd’hui des militants ne soient pas sollicités financièrement ?

Entre parenthèse, je vous ferais remarquez que ce système en conçu dans le cadre du système monétaire, c’est-à-dire pour aujourd’hui, alors que le système que je prône, la Cité ou le Civisme, n’est pas monétaire. L’absence de soutien financier des partisans est alors compensée par une exigence plus importante du nombre de partisans.

« Apporter un soutien public (au travers de la publication des noms des citoyens soutenant la candidature de tel ou tel) me semble largement suffisant pour ce qui est de l'implication personnelle. » A mon tour de m’étonner d’une pareille proposition. Les actes des élus doivent être publics, mais le vote, lui, doit être secret. Or rendre public d’office le nom des partisans d’un candidat, c’est évidemment lever le secret de leur vote, donc les exposer aux pressions, donc attenter à la liberté des électeurs de soutenir qui il leur plait.

08:30 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mercredi, 17 août 2011

PENSEE DU JOUR : haine et peur

La gaucherie voit partout, chez ses détracteurs, la haine et la peur. C’est bien plus facile, pour elle qui n’est qu’amour et courage, comme chacun sait, pour les haïr et les ridiculiser.

Selon elle, ils combattent donc par haine et refusent par peur. L’idée qu’ils rejettent simplement par principe l’inacceptable lui est étrangère. S’ils sont contre l’immigration débridée, ce n’est pas parce qu’elle est une catastrophe bilatérale, mais parce qu’ils haïssent les immigrés. S’ils sont contre l’Europe, ce n’est pas parce qu’ils ont confiance en eux et foi en leur pays, mais parce qu’ils ont peur de s’abandonner (à un ogre impotent). La haine de la France, la peur de l’isolement, le mépris des peuples et la soumission à Largent ne sont bien sûr pour rien dans cette appréciation.

07:01 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 8. GAUCHERIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gaucherie, peur, haine |  Facebook | |  Imprimer |

NATIONALITE : cas de dénaturalisation

Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.

17. Dénaturalisation des auteurs d’outrage à la France et au peuple français et expulsion des étrangers

  • Les Français dans ce cas sont des parjures (la dénaturalisation est un avertissement)
  • Les citoyens de France et les étrangers dans ce cas sont des indésirables et des nuisibles (leur expulsion est la moindre des choses)


Brath-z :

Le seul motif de déchéance de nationalité est la trahison, seule catégorie de contravention à la loi pouvant être sanctionnée doublement (par la perte de la nationalité et la sanction pénale elle-même). Tout autre acte délictueux ne doit recevoir d'autre sanction que celle prévue par la loi. C'est là l'une des plus ancienne tradition de notre droit, qui date de bien avant la systématisation du système législatif sous la Révolution. Si vous considérez que les « outrages à la France » (notion éminemment floue et dans laquelle n'importe qui peut mettre n'importe quoi) sont des trahisons, alors vous devriez vous contenter de le mentionner, au lieu de proposer une mesure assimilable à la sanction multiple d'un acte délictueux. Pour ma part, je ne considère pas les « outrages » comme des trahisons mais comme de simples délits, entraînant une sanction juste et adaptée (amende, éventuellement plus en cas de récidive), et d'abord afin d'éviter que l'on puisse interdire toute critique de la politique gouvernementale sous prétexte « d'outrage à la France » ou autre dérive douteuse. Et pour un patriote revendiqué, vous me semblez attacher assez peu d'importance à l'honneur d'être citoyen de la République française, puisque vous considérez la perte de cette éminente condition comme un « avertissement ». Et bien non, quand bien même un individu ne considérerait pas le fait d'être citoyen de la République française comme un honneur et une gloire, le rôle du législateur comme du magistrat n'est pas de s'adapter à ses vues et lubies mais d'agir en fonction de ce que les principes commandent. Ainsi, la déchéance de nationalité, loin d'être un « avertissement » est au contraire une sanction, et même une sanction particulièrement dure.

Réponse :

Vous comprenez bien que, dans cet essai de programme, je n’ai pas pu développer tous les points que j’aborde. Il va de soi que les actes que j’appelle « outrages à la France et au peuple français » ne concerne pas les critiques du gouvernement ou du système mais bien les actes et les paroles qui rendent leur auteur indigne de demeurer Français voire de demeurer en France. On peut débattre des formes que prennent ces outrages, mais il me semble que le principe, lui, est irrécusable. Je ne considère pas, comme M. Attali, que la France est une auberge espagnole.

Vous dites que la dénaturalisation est « assimilable à la sanction multiple d'un acte délictueux ». Cela n’a pas de sens, puisque je précise, d’une part, que des Français autochtones coupables de tels actes sont simplement dénaturalisés : ils ne sont plus citoyens français mais seulement citoyens de France, d’autre part, que des citoyens de France (autochtones ou immigrés) ne peuvent être que bannis. La sanction n’est pas double. Elle constitue bien un avertissement pour les citoyens français qui, devenus simples citoyens de France, n’ont plus droit à « l’erreur ». J’écris d’ailleurs, dans le point 31, « Les insultes envers la France et le peuple français, passibles de dénaturalisation et de bannissement, ne méritent pas d’autre sanction, mais les coupables n’ont pas leur place en France et constituent même un danger potentiel ». Le terme « sanction » est du reste exagéré ! En quoi est-ce une sanction pour celui qui ne se considère pas comme français de ne plus l’être ?

Vous ne considérez « pas les « outrages » comme des trahisons mais comme de simples délits, entraînant une sanction juste et adaptée ». Vous avez raison sur le principe mais vous en tirez d’étranges conclusions. Pour moi, qui insulte la nation, qui s’en sépare, est indigne d’en faire partie et doit être déchu de la nationalité voire chassé du territoire. Pour vous, cela mérite une amende voire plus en cas de récidive (quoi ? une peine de prison ?), autrement dit une sanction économique sans rapport avec la nature politique de l’acte. En outre, vous oubliez qu’être Français confère des droits politiques. Mais comment et en faveur de qui les exercera un individu qui crache sur la France ? Conserver de tels droits à un tel individu est de la bêtise et, si ces individus sont des milliers, des millions, c’est de la folie, c’est constituer une cinquième colonne. Si de tels actes ne méritent pas la dénaturalisation voire le bannissement, quels actes les méritent selon vous ? Vous dites « la trahison ». Mais en quoi consiste une trahison envers la nation ?

Enfin, vous dites : « quand bien même un individu ne considérerait pas le fait d'être citoyen de la République française comme un honneur et une gloire, le rôle du législateur comme du magistrat n'est pas de s'adapter à ses vues et lubies mais d'agir en fonction de ce que les principes commandent. » Une fois de plus, vous oubliez que je distingue la citoyenneté de la nationalité. La déchéance de la nationalité n’entraîne pas la suppression de la citoyenneté. Dans ces conditions, cette sanction n’est pas « particulièrement dure », elle est au contraire particulièrement douce quoique hautement symbolique. Quant aux citoyens de France (Français déchus, autochtones ou immigrés non-naturalisés), ils ne sont pas français, ils sont seulement citoyens et leurs outrages envers la nation (la cité au sens strict) révèlent qu’ils sont des ennemis et qu’ils n’ont pas leur place dans la cité France. Le rôle du législateur et du magistrat n’est pas de faire partager la gloire et l’honneur de la France à des individus qui n’en ont cure. Votre « principe » reviendrait à accorder un salaire à un individu qui ne veut pas travailler. Des droits sans devoirs. J’ai bien peur que la plupart des lois actuelles soient fondées sur de pareils sophismes. Comme disait de Gaulle : il n’y a pas de politique qui vaille en dehors des réalités. Il n’y a aucune raison que ceux qui ne veulent pas être français le soient malgré eux ni que ceux qui insultent la France le demeurent. Que chaque chose soit à sa place. Qu’un chat soit appelé un chat. Permettre à des Français d’insulter la nation impunément, c’est insulter doublement les Français dignes de l’être, c’est le meilleur moyen de dissoudre la France, c’est s’inscrire dans le processus en cours.

06:31 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

NATIONALITE : citoyen de France / citoyen français

Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.

16. Création d’un nouveau statut : « citoyen de France » distinct de « citoyen français »

  • La citoyenneté assure aux citoyens, c’est-à-dire aux individus honnêtes résidants en France et dépendants d’elle dans leurs déplacements à l’étranger, la protection physique de l’Etat français
  • Un immigré irréprochable ne devient citoyen qu’au bout de dix ans ; dans l’intervalle il est dit immigré ou étranger.
  • Les citoyens de France n’étant pas « français » en vertu de leur choix sont « étrangers » sur le plan pénal
  • La nationalité confrère aux citoyens français les droits politiques
  • Seuls des citoyens français peuvent représenter la France dans les manifestations et compétitions internationales


Brath-z :

Pour quelle raison faudrait-il créer cet étrange statut ? Il me semble que la distinction très claire entre citoyens français et étrangers est largement suffisante. Le fait qu'il existe des étrangers habitant la France ne légitime pas cette création des « citoyens de France ». Outre que cette dénomination me semble spécieuse (des « citoyens » sans droits civiques ? étrange...), elle paraît également inutile, les dispositions légales actuelles assurant largement le rôle que vous attribuez à ce statut nouveau (un citoyen étranger, résidant ou non en France, peut parfaitement souscrire une assurance en France avant un voyage à l'étranger, par exemple, et notre tradition diplomatique permet d'accueillir dans nos ambassades si besoin tout individu, y compris lorsqu'il n'est pas national).

Réponse :

Vous continuez de suivre votre pensée au lieu de suivre la mienne qui est l’objet de votre critique. Encore une fois, vous oubliez de faire le lien entre les différentes mesures que je propose, et vous persistez à utiliser dans le sens actuel des mots que je redéfinis.

Je n’oppose pas les « citoyens français » (les Français) aux seuls étrangers, mais aussi à tous les « citoyens », nés ici ou ailleurs, qui n’ont pas la nationalité. Je pense, en tout cas j’espère, vous avoir démontré en long, en large et en travers la nécessité de distinguer ces deux notions. Or, si ces deux notions sont distinctes, il existe obligatoirement des « citoyens de France », c’est-à-dire des individus participant à la vie de la cité France mais n’ayant pas acquis ou ayant perdu la nationalité, et des « citoyens français », c’est-à-dire des citoyens ayant rempli (volontairement) les devoirs conférant la nationalité. Si vous préférez, le statut de base est la citoyenneté, et la nationalité est un plus qui se mérite.

Dans cette logique, un immigré peut très bien devenir français (à la fois citoyen et français) comme un citoyen né en France, dit « de France », peut très bien ne jamais être français d’un point de vue légal (même s’il est appelé ainsi dans le langage courant). En fait, vous avez perçu cette mesure comme une agression envers les immigrés et les étrangers, alors qu’il est essentiellement question de définir « le Français » dans l’intérêt de la France, l’objectif étant que tous les nationaux (les Français ou citoyens français, quelle que soit leur origine), dotés des droits politiques, soient effectivement des patriotes et des soutiens de la nation.

Ceci étant, une fois la distinction établie entre « citoyens français » et « citoyens de France », il fallait bien traiter aussi les différents cas de figure concernant les étrangers.

Remarquez que des travailleurs immigrés non-naturalisés ne sont pas même citoyens aujourd’hui (et, n’étant pas considérés comme tels par le système, n’ont aucune raison d’agir comme s’ils l’étaient, même si certains en font un point d’honneur). Ils le sont dans mon système. Ils participent à la vie économique de la cité ; ils sont de fait citoyens et doivent jouir des droits économiques et sociaux reconnus à tous les citoyens. Mais, comme vous ne saisissez pas l’utilité de la distinction entre citoyenneté et nationalité, comme vous n’intégrez pas que les droits politiques (que vous appelez « droits civiques ») doivent être liés à la nationalité, vous vous étonnez que les citoyens, dans mon système, en soient dépourvus. Pourquoi cet étonnement, puisque les immigrés n’en jouissent pas non plus aujourd’hui ? Convenez, d’une part, que, même si des immigrés sont citoyens de France, ces citoyens de fraîche date ne peuvent être regardés d’emblée comme des citoyens « d’origine », d’autre part, que la citoyenneté, dans ces conditions, ne suffit pas à fonder les droits politiques qui doivent donc être mérités autrement qu’en respirant et liés à la nationalité.

(J’ai rajouté qu’un immigré remplissant tous les critères pour prétendre à la nationalité et volontaire pour un service national peut acquérir la nationalité sans délai.)

Maintenant, tous les étrangers ne sont pas des immigrés, tous ne s’établissent pas en France avec a priori l’intention d’y rester ou, du moins, pour une durée indéterminée (les réfugiés politiques doivent eux aussi vivre en travaillant, même si, de par leur situation particulière, ils peuvent recevoir une aide particulière de l’Etat, à eux ensuite de savoir s’ils veulent devenir français ou conserver leur ancienne nationalité). C’est le cas des touristes et même des travailleurs étrangers envoyés en France à titre temporaire par des entreprises étrangères.  

04:48 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

dimanche, 14 août 2011

PENSEE DU JOUR : L'idéologie du métissage

La métissocratie aspire à la fusion des races, c’est-à-dire à l’effacement des différences raciales par le métissage, considérant que l’homogénéité raciale est garante de paix sociale.

Or il est évident, d’une part, que l’homogénéité raciale qui était la règle jusqu’à il y a peu n’a jamais préservé aucun peuple de conflits sanglants (les raisons ne manquèrent pas : politiques, religieuses, économiques, etc.), d’autre part, que le métissage en vue d’atteindre une homogénéité raciale serait inutile sans immigration introduisant de la diversité raciale, donc de la division « sociale » (postulat sous-entendu de la métissocratie). En outre l'effacement des races ou leur fusion par le métissage est une vue de l'esprit (cf. le Brésil), de sorte que l'immigration qui est l'instrument de cette politique ne fait que gonfler artificiellement le nombre d'individus de races étrangères et multiplier réellement les risques de conflits raciaux. 

Il s’ensuit que la métissocratie repose sur des sophismes universalistes pseudo humanistes et n’est que l’alibi de l’immigrationnisme et du mondialisme. Elle promet des lendemains qui n’ont aucune raison de chanter et fait déjà du présent un cauchemar.

Elle présente comme des monstres (méthode de la stigmatisation et de la réductio ad hitlerum) les partisans du statu quo, de la maîtrise de l’immigration ou de l’homogénéité raciale originelle, au nom d’une nouvelle homogénéité à réaliser au forceps, contre la volonté des autochtones, par leur génocide façon moderne, par la destruction des nations, de toutes les nations (pour provoquer là-bas l'émigration, imposer ici l'immigration), dans le seul intérêt du grand patronat et du capital international.

Comment peut-on présenter et considérer comme de gauche cette idéologie de la pire extrême droite ?

samedi, 13 août 2011

NATIONALITE : mode d’acquisition et service national

Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.

15. Révision du mode d’acquisition de la nationalité qui doit se mériter (mesure non rétroactive)

  • Suppression du droit du sol, du droit du sang et du droit par alliance, filiation, mariage, etc.
  • Instauration de critères, pour y prétendre (notamment porter un prénom français ou francisé, parler français, connaître un minimum la France, son histoire et ses coutumes), et de devoirs, pour l’acquérir et la conserver
  • Rétablissement d’un véritable service national (militaire ou civil) d’un an, facultatif, mais obligatoire pour acquérir la nationalité et jouir des droits qu’elle confère

 

Brath-z :

Le droit de la nationalité repose en France sur l'application d'un principe : « qui aime la France et est de culture française peut devenir français automatiquement ». Les modalités d'évaluation des conditions requises sont évaluées par la loi. Ainsi, quand un journaliste abruti prétend qu'en France le « droit du sol » est une tradition, il se trompe lourdement, et les modalités d'acquisition de la nationalité française ont énormément varié depuis l'instauration de la citoyenneté formelle en 1789, aussi est-il tout à fait légitime d'estimer qu'il faille changer les critères établissant le droit à l'obtention automatique de la nationalité française. En revanche, associer cette législation à des dispositions spécifiques (« devoirs pour la conserver ») me semble spécieux et de toutes façons opposé à la tradition française du droit, dont l'un des principes est la sanction de l'acte délictueux. Ainsi, sanctionner un statut me semble être totalement opposé aux traditions françaises les plus établies, de même que la sanction d'une probabilité de délit (raison pour laquelle le conflit d'intérêt est une notion étrangère au droit français). De plus, cette mesure établirait une distinction juridique entre les citoyens français. Seriez-vous girondin ?

Pour le service national, c'est une bonne idée, mais pourquoi ne pas le rendre obligatoire pour tous ? Pour les nouveaux nationaux à l'acquisition de la nationalité française et pour les nés citoyens à leur majorité.

Réponse :

Un, je me moque de ce qui est ; je ne m’occupe que de ce qui doit être.

Deux, il faudrait que vous arriviez à comprendre que les droits sont liés à des devoirs, que la nationalité qui confère des droits s’acquiert et se conserve donc en remplissant des devoirs, que la nationalité pleine et entière est un statut, que tronquée elle n’est qu’un mot, qu’il ne sert à rien de prétendre qu’un individu déchu des droits politiques (comme cela arrive) ne peut être déchu de la nationalité elle-même, puisqu’il l’est de fait (elle n’est pour lui qu’une coquille vide), que pour que l’harmonie règne les choses doivent être claires, les mots doivent avoir un sens, qu’il faut donc arrêter avec les demies mesures et les faux semblants comme les Français en ont trop l’habitude.

La nationalité doit se mériter. Comment la nation peut-elle juger des mérites d’un individu ? En fixant des devoirs à remplir. Les droits que la nationalité confère étant d’ordre politique, les devoirs en question ne peuvent être d’ordre économique. Il faut donc instaurer des devoirs spécifiques pour acquérir la nationalité puisqu’elle s’acquiert aujourd’hui sans effort. Mais des droits se conservent par un constant respect des devoirs qui les fondent. La nationalité n’est pas acquise à jamais. Il faut la conserver. Les devoirs pour la conserver sont d’ailleurs de deux types : il y a des devoirs actifs (faire quelque chose) et des devoirs passifs (ne pas faire certaines choses). Pour acquérir la nationalité, il faut remplir tous les devoirs ; par la suite ou au bout d’un certain temps, il n’est besoin, pour la conserver, que d’observer les devoirs passifs. Avoir une nationalité, c’est appartenir à une nation, c’est la représenter, c’est porter son maillot. Il ne suffit pas d’avoir fait ce qu’il faut pour entrer dans une équipe ; il faut aussi faire ce que l’on doit une fois que l’on est dedans, sinon, il est normal d’être viré. La possibilité d’être exclus n’incite que plus à faire tout ce qu’il faut pour ne pas l’être. Ce n’est là que du bon sens, et si les traditions françaises en sont dépourvues, il est temps de les rectifier.

« associer cette législation à des dispositions spécifiques (« devoirs pour la conserver ») me semble spécieux » Je vous signale que cela existe déjà. Il est possible de déchoir un Français de ses droits politiques. (Le sont, de fait, tous les détenus.) Il est vrai que, dans ce cas, il n’est pas déchu de la nationalité. Comme je l’ai dit plus haut, dans ce cas la nationalité n’est alors qu’un mot, non plus un statut. Un statut implique de devoirs et des droits. Sans les uns ou les autres, ce statut est une imposture voire une illusion. Je suis contre les impostures et les illusions.
(Je ne l’ai pas préciser, mais on peut imaginer des déchéances provisoires avec des obligations spécifiques ou mises à l’épreuve pour le recouvrer.)

« De plus, cette mesure établirait une distinction juridique entre les citoyens français. » Pas du tout. D’une part, ce n’est pas la « mesure » qui établirait une distinction, mais les individus, par leurs actes, la loi ne faisant que constater. D’autre part, vous mélangez toujours citoyenneté et nationalité, vous appelez tout le monde « citoyen français ». Je vous l’ai dit précédemment (c’est d’ailleurs le point 16), il doit, selon moi, y avoir des « citoyens de France » et des « citoyens français ». Les premiers qui n’ont pas rempli les devoirs permettant d’acquérir et de conserver la nationalité ne sont pas français ; ils sont seulement en France, en tant que citoyens. La distinction entre les uns et les autres est leur fait. Quant aux Français qui seraient déchus de la nationalité pour cause de manquement à leurs devoirs, ils seraient logiquement ramenés au niveau des simples citoyens, ils ne seraient plus français : on ne peut donc pas dire que la loi établirait une distinction « entre Français ».

« Pour le service national, c'est une bonne idée, mais pourquoi ne pas le rendre obligatoire pour tous ? Pour les nouveaux nationaux à l'acquisition de la nationalité française et pour les nés citoyens à leur majorité. » Votre question n’a de sens que si la notion de nationalité n’en a pas. Vous trouvez que ré-instaurer un service national est une bonne idée, mais pourquoi ? Un service national a un but. C’est une action envers la nation qui doit être récompensée par la nation. Pour moi, c’est une des obligations pour acquérir la nationalité et les droits politiques. Or la nationalité est censée attester l’attachement des intéressés à la nation. Si le service national est obligatoire pour tous, le remplir ne prouve rien à la nation, cela ne mérite pas de droits particuliers et la nationalité n’en dépend pas. Voilà donc un devoir (une obligation sociale) sans aucune contrepartie ! C’est un scandale. Dans ces conditions, il ne faut pas s’étonner si beaucoup cherchent à l’esquiver et y parviennent : ils n’ont rien à perdre à ne pas le faire. Ce service n’ayant ni but ni principe sera bientôt supprimé. Retour à la case départ. Quant à la nationalité, elle sera, comme par le passé, attribuée suivant des critères insipides justifiant la défiance des Français patriotes envers les Français de papier, citoyens du monde autoproclamés, immigrés opportunistes, etc. Le résultat est évidemment le même si le service national est volontaire et ne confère pas la nationalité ou des droits spécifiques donnant aux volontaires, officiellement ou de fait, un statut particulier.
Maintenant, si le service national est volontaire quoique obligatoire pour tous ceux qui veulent acquérir la nationalité et les droits politiques, alors tout se tient. Mais, pour cela, encore faut-il distinguer la citoyenneté de la nationalité et attacher à chacun de ces concepts des devoirs et des droits propres.

Une dernière remarque à propos de la citoyenneté. Vous dites « les nés citoyens ». La citoyenneté n’a donc pas plus de sens pour vous que la nationalité ! Naître citoyen est une absurdité ! Des Citoyens doivent être égaux en devoirs et en droits. Or les enfants n’ont et ne peuvent avoir ni les devoirs (notamment participer à la vie de la cité) ni les droits des adultes ; ils ne sont pas leurs égaux : ils ne peuvent pas être citoyens. Ils ne sont pas des soutiens de la cité ; ils sont à sa charge. Donc, de deux choses l’une : ou on reconnaît que la citoyenneté est le statut de ceux qui participent à la vie de la cité et ne concerne pas les enfants, ou on accorde aux enfants les droits des citoyens adultes pour ne pas outrager l’Egalité, mais en insultant le bon sens.

Bref, on ne naît pas citoyen, on le devient. Et si la tradition dit le contraire, elle a tort.

11:16 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

NATIONALITE : la multi-nationalité

Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.

14. Suppression de la multi-nationalité

Les multinationaux devront choisir et seront dénaturalisés en l’absence de choix au bout d’un an. Dans l’intervalle, les droits politiques des multinationaux seront suspendus en France.

Brath-z :

Outre qu'il est parfaitement opposé aux traditions françaises de suspendre les droits d'une catégorie de citoyens (quand bien même leur statut serait sujet à caution à cause d'une mesure réglementaire, comme c'est le cas ici), je dois vous faire part de mon extrême scepticisme quant à la pertinence de l'établissement d'une telle règle. J'avoue avoir été, jadis, partisan de l'interdiction pure et simple de la multinationalité. Mais ayant, dans le cadre de mes études, été amené à étudier de près la communauté arménienne en France, j'ai changé d'opinion.

Je vous explique rapidement : depuis 1915, plus de cinq cent mille arméniens sont venus sur notre sol au cours de vagues successives. Ces populations ont rapidement obtenu la nationalité française, mais malgré la politique assimilationniste active et volontariste de la IIIème République, elles ont formé depuis une véritable communauté à part, avec ses modèles familiaux, sociaux, culturels, économiques, etc. caractéristiques et distincts des traditions françaises. Même, un terme a été inventé pour rendre compte de cette différentiation : l'arménité. Conçue comme un patrimoine à transmettre aux générations futures, l'arménité devait rester inviolée par « l'invasion » d'autres cultures jusqu'au retour à la « terre promise », c'est-à-dire une Arménie libre et indépendante (la courte période d'autonomie de la RSS d'Arménie entre 1918 et 1922 avait d'ailleurs vu le retour au pays de près d'un million et demi d'Arméniens). Depuis 1991 et, surtout, 1993 (cesser-le-feu avec le Khazakstan), cette Arménie libre et indépendante existe, certes perfectible. Et, de fait, une partie de la « diaspora arménienne » y est retournée. Mais, le plus souvent, il s'agit de la diaspora récente, celle qui a fuit l'Arménie au cours des années 1960 à 1980.

La plupart des descendants des exilés de 1915 aux années 1950 sont restés dans leur pays d'accueil, notamment la France. Ceci pour une raison simple : c'est là qu'ils sont nés et qu'ils ont vécu toute leur vie. Bien que les Arméniens aient formé une communauté très soudée et éloignée du reste de la population, le mode de vie français s'est « insinué » au sein de « l'arménité », et les différences culturelles avec l'Arménie sont trop importantes pour que le « retour » de ces Arméniens étrangers en Arménie ne soit pas autre chose qu'une nouvelle immigration. Sans oublier qu'en 1991 encore, à peine 1% de la « communauté arménienne en France » disposait de la nationalité arménienne. Les 99% restants étaient exclusivement français. Or, on a assisté à un phénomène tout à fait étrange à partir du début des années 2000 : le nombre de descendants d'immigrés arméniens prenant la nationalité arménienne a explosé (au point qu'aujourd'hui plus de 350 000 des 500 000 membres de la « communauté arménienne » ont la double nationalité française et arménienne) et ce alors même que la « communauté arménienne », pour la première fois, se délitait pour se fondre dans la population française (en 2007, 60% des unions impliquant un(e) membre de la « communauté arménienne » se faisaient hors de la « communauté arménienne », pour à peine 5% en 1980), au point que d'après les autorités religieuses arméniennes en France (les Arméniens sont dans leur immense majorité chrétiens, mais la chrétienté d'Arménie est distincte du reste de la Chrétienté) la « communauté » aura totalement disparu dans 15 ou 20 ans. Les études anthropologiques sur le phénomène ont toutes conclu la même chose : en prenant la « nationalité des ancètres » que ni eux ni généralement leurs parents n'ont eu, les jeunes membres de la « communauté » accomplissent symboliquement un « retour à la terre promise » et s'abstraient ainsi de l'obligation de préserver et transmettre « l'arménité ». Ainsi a pu commencer une réelle assimilation de la « communauté arménienne ».

Par conséquent, instaurer comme règle absolue l'interdiction de la multi-nationalité est à mon avis excessif et peut s'avérer contre-productif (cf l'exemple arménien, donc). A mon avis, il serait de bien meilleur rapport de pouvoir permettre à des citoyens français, dont les parents ou grand-parents (je pense que deux générations, c'est suffisant) sont immigrés de pouvoir obtenir la nationalité du pays d'origine de leurs ancêtres sans devoir renoncer à la nationalité française. En revanche, un « français de souche » (citoyen français né en France et dont les parents et les grands-parents étaient tous français nés en France, d'après l'INED) ne pourrait acquérir une autre nationalité sans devoir renoncer à la nationalité française. De plus, parmi ceux autorisés à avoir plusieurs nationalités, il faut impérativement préciser une hiérarchie entre la « nationalité principale » et les autres éventuelles : la citoyenneté étant exclusifs attachement à la patrie et participation à la vie publique nationale, tout individu exerçant ses droits civiques dans un autre pays (vote, candidature, nomination dans l'état, poste officiel, etc.) se verrait interdire de les exercer en France, et sa nationalité française ne pourrait être sa « nationalité principale ». Pour les autres nationalités, laissons les pays concernés juger.

Réponse :

Merci pour ces informations historiques, mais, encore une fois, vous réagissez à une proposition sans la replacer dans le cadre global de mon projet. Peut-être avez-vous répondu au fur et à mesure sans prendre connaissance de l’ensemble. Le fait est que, d’après mon projet, la nationalité n’a d’importance que pour les individus réellement attachés à la nation France. Inversement, il est important que la France n’accorde la nationalité qu’à des individus qui lui sont attachés et qui ont à cœur de défendre ses intérêts. La nationalité, d’après mon projet, s’acquiert par des devoirs particuliers et confère les droits politiques. La citoyenneté, elle, est un statut distinct, le statut de base, celui qui relève du domaine social ou économique. Ces concepts découlent d’un projet plus vaste qu’il est impossible d’appliquer à la lettre dans un contexte monétaire. Je fais de mon mieux pour l’adapter.

Vous ne pouvez pas comprendre mes propositions si vous n’intégrez pas les distinctions que je fais entre citoyen de France (sans nationalité ou d’une autre nationalité que française), citoyen Français (citoyen et français uniquement), immigrés (citoyen de France depuis moins de dix ans) et étrangers (de passage). Ces distinctions sont commandées par les Principes, par le bon sens et par les intérêts de la France. (Il est vrai que, dans les explications qui suivent la proposition, je ne parle que de Français et d’étrangers, c’est-à-dire des cas opposés. Mais, vous voyez, qu’il y a, pour moi, d’autres nuances qui, du reste, n’invalident pas le Principe.)

Des Citoyens doivent être égaux en Devoirs et en Droits. C’est le cas, qu’ils soient français ou non, nés ici ou ailleurs. Mais, compte tenu du phénomène migratoire d’une part, et de l’anti-patriotisme latent d’autre part, la France ne peut attacher le droit de cité à la simple citoyenneté. D’ailleurs, ce droit doit, comme tout droit, être la contrepartie de devoirs. La nationalité qui le confère doit donc s’acquérir en remplissant des devoirs particuliers. Cette distinction entre simples citoyens ou citoyens de France et citoyens français n’établit pas une inégalité en droits entre eux. N’entrent dans la balance de l’Egalité que les droits des individus qui se sont acquittés des mêmes devoirs. Dès lors que les droits politiques sont le pendant de devoirs que les citoyens peuvent remplir volontairement, ceux qui ne remplissent pas lesdits devoirs ne jouissent pas desdits droits et ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. Tous les citoyens demeurent égaux sur le plan de la citoyenneté. Les citoyens nationaux sont égaux sur tous les plans. La différence de droits entre les uns et les autres n’est pas une inégalité, c’est-à-dire une injustice : c’est la règle du jeu. On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre.

« Outre qu'il est parfaitement opposé aux traditions françaises de suspendre les droits d'une catégorie de citoyens ». Elles ont bon dos les traditions françaises. Je ne m’occupe que des Principes. Voulez vous une révolution sans révolution ?, comme dirait l’autre. Il est fatal que l’application des Principes bouleverse les abus établis. Mais quelle autre boussole que les Principes doit-on prendre et suivre aveuglément pour établir l’harmonie sociale ? Ce n’est pas la mesure que je propose qui mettrait certains en porte-à-faux : ce sont les lois antérieures, inepte et nulles, qui les ont mis en porte-à-faux vis-à-vis de la France. Je tiens aujourd’hui pour nulles et non avenues toutes les lois, car aucune n’a été ratifiée par le peuple. C’est donc sans scrupule que j’en propose d’autres, d’autant plus que c’est malheureusement sans portée. Les lois françaises ne sont pas faites pour satisfaire les immigrés aux intérêts divers mais pour assurer les intérêts de la France. Et qui peut faire des lois dans ce sens si ce n’est des Français éprouvés ? Je ne sais pas si ces idées sont dans la tradition française, mais elles sont assurément dans la ligne des Robespierre et des Saint-Just. N’est-ce pas eux, notamment, qui ont fait chasser de la Convention les députés étrangers ? « Ne croyons pas les charlatans cosmopolites, et ne nous fions qu’à nous mêmes. » (Saint-Just)

« je dois vous faire part de mon extrême scepticisme quant à la pertinence de l'établissement d'une telle règle. » Je ne suis pas sûr que, au moment où vous avez écrit cela, vous maîtrisiez bien la règle dont vous contestez l’établissement, du moins la proposition. Je répète que, selon moi, la nationalité et la citoyenneté sont deux concepts et deux statuts distincts. Dans ces conditions, la non acquisition ou la perte de la nationalité française n’a pas le même sens qu’aujourd’hui où la notion de « citoyenneté », telle que je la définis, n’existe pas, car ce terme désigne en fait la nationalité. Ne seraient français que des individus désireux et dignes de l’être. Vous trouvez que ma proposition n’est pas pertinente : mais qu’en est-il de votre position qui sous-entend que le droit de cité en France peut être reconnu à des étrangers de cœur et même à des individus officiellement étrangers ? Pourquoi la France devrait-elle reconnaître comme Français des individus qui ne se considèrent pas eux-mêmes comme tels ? S’ils ne veulent pas être français, pourquoi la France le leur imposerait-elle, alors que la citoyenneté pourrait leur suffire et qu’ils pourraient même conserver ou prendre une autre nationalité ?

Vous me parliez de « liberté ». Hé bien ! la liberté, c’est de faire des choix et de les assumer. La France a besoin de patriotes qui la choisissent, non de Français « comme vous et moi » qui ne savent pas sur quel pied danser et veulent manger à tous les râteliers. Pourquoi des individus sont-ils le cul entre deux chaises ? C’est leur problème, ce n’est pas à la France de le résoudre, encore moins d’en pâtir. Son devoir, à elle, est de fixer des règles claires, de présenter des choix. La multinationalité n’est rien d’autre que dispenser les individus de faire un choix, c’est-à-dire de ménager des individus aux dépens des nations. Elle dévalorise la notion de nationalité et sape le concept de nation. C’est une arme perverse entre les mains des mondialistes contre la souveraineté des peuples et la démocratie.

L’exemple que vous prenez se situe dans le contexte actuel où le mode d’acquisition de la nationalité est aussi inepte que la notion même de nationalité est insipide. Il ne démontre rien par rapport à mon système. D’ailleurs, la conclusion que vous en tirez rejoint ma proposition sur le fond, quoiqu’elle soit brouillonne sur la forme. Vous établissez en douce les mêmes distinctions que moi entre simples citoyens et citoyens français, vous n’hésitez pas à déchoir des droits politiques les multinationaux qui en jouissent et exercent ailleurs, mais vous n’osez pas appeler un chat « un chat ». En outre, sans vouloir vous offenser, vous n’êtes pas assez rigoureux dans les Principes ni assez critique vis-à-vis des conceptions actuelles. Vous croyez pouvoir faire du neuf avec du vieux ! Je veux dire que vous oubliez que des droits doivent être liés à des devoirs et que, par conséquent, la nationalité qui confère les droits politiques ne peut être acquise de naissance ou par d’autres biais que les devoirs, et ce par qui que ce soit. Transposez donc en lois les conséquences de ces Principes irréfragables au lieu de faire découler la loi des difficultés que vous croyez devoir surmonter.

Pour paraphraser qui vous savez, c’est vrai, je suis « intraitable comme la vérité, inflexible, uniforme, j'ai presque dit insupportable, comme les principes ».

11:12 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

vendredi, 12 août 2011

IDENTITE NATIONALE : des droits naturels

Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.

12. Etablissement de la préférence nationale dans tous les domaines (comme dans tous les pays du monde)

La préférence nationale ou la priorité pour les Français, par rapport aux étrangers, n'est pas de la discrimination. La discrimination consiste à "établir" une différence, c'est-à-dire à créer artificiellement une différence. Tenir compte d'une différence qui existe réellement n'est pas de la discrimination ; ne pas en tenir compte est, en revanche, de la démagogie. Il y a bien une différence entre un Français et un étranger. Qu'ils aient en commun le fait d'être hommes ne change rien, puisqu'il est ici question de droits, qu'il n'y a de droits qu'en société et que seuls les citoyens d'une société donnée ont des droits dans cette société et doivent être égaux entre eux. Les droits qu'une société accorde à des étrangers par humanité, non par principe, ne sont pas les droits du citoyen. Des étrangers, selon les principes, n'en ont aucun (si ce n'est dans leur propre société). Qu'une société leur en accorde par humanité n'autorise pas à nier la différence qui existe entre eux et les citoyens, que ce soit pour les traiter comme des citoyens ou pour traiter les citoyens comme des étrangers.

Brath-z :

Je m'étonne de lire ceci chez un admirateur de Robespierre. Si vous vous penchiez un peu plus sur l'œuvre de ce grand patriote, vous sauriez qu'il fut l'un des maîtres d'oeuvres de l'établissement du droit naturel, instauré en France par la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789, confirmé par celle de l'an I de la République Une & Indivisible, puis « oublié » par la Déclaration des Droits et Devoirs de l'Homme et du Citoyen de l'an III (déclaration thermidorienne) ainsi que par toute la législation qui a suivi, ce jusqu'en 1946. Alors ce « droit naturel », qu'est-ce que c'est ? Il s'agit d'une notion fort ancienne (on en trouve trace au XIIème siècle) qui a connu un vif essor à partir du XVIème siècle (école de Salamanque) et qui stipule qu'il existe des droits sacrés, imprescriptibles et inaliénables indéfectiblement liés à la personne humaine. Ces droits naturels sont antérieurs à toute organisation sociale et ne dispose donc d'aucune contrepartie. Ils sont la liberté, l'existence, la propriété et la sûreté, ainsi que toutes leurs conséquences logiques.

La liberté est le premier et le plus important des droits naturels de l'homme. Elle consiste à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas à autrui. Elle a la justice pour règle, les droits d’autrui pour bornes et la loi pour sauvegarde. L'existence est le plus indispensable des droits naturels de l'homme. Elle consiste à pouvoir pourvoir à sa propre conservation. Elle a l'intégrité d'autrui pour borne et la loi pour sauvegarde. La propriété est le droit qu'a chaque citoyen de jouir et de disposer à son gré de la portion de bien qui lui est garantie par la loi. Elle est bornée par l'obligation de respecter les droits d'autrui, le bien public et l'intérêt général. Elle ne peut préjudicier ni à la liberté, ni à l'existence, ni à la propriété, ni à la sûreté d'autrui. Elle est garantie par la loi. La sûreté est le droit qu'a chaque citoyen de vivre sans crainte pour lui-même, ses biens ni ses droits. Elle n'est bornée qu'au respect des droits d'autrui. Elle est garantie par la loi.

En conséquence de quoi, les droits qu'accorde une société aux étrangers ne sont pas une obole faite par « humanisme » mais bien ces fameux « droits naturels » antérieurs à toute organisation sociale. En revanche, les droits sociaux ne concernent que les citoyens.

Réponse :

Je commence par une petite mise au point sur Robespierre. Oui, je suis un grand admirateur et un grand connaisseur de Robespierre. Il m’a énormément inspiré. Je lui dois plus que je ne saurais le dire. Je me suis juré de le faire réhabiliter. Je viens même d’écrire un livre sur lui qui devrait être publié en septembre. Pour autant, je ne partage pas toutes ses idées. Je dirais que je vais plus loin que lui. Je considère qu’il est celui qui a posé le plus justement les principes, mais avec les limites de son temps. Une de ces limites, c’est précisément l’idée de « droits naturels ». Je peux comprendre la nécessité, au XVIIIe siècle, de concevoir cette idée. Il n’en demeure pas moins qu’elle est absurde et dangereuse. C’est une diversion. Elle empêche de poser correctement tous les Principes et, partant, elle est révolutionnairement contre-révolutionnaire. L’autre faiblesse de Robespierre, commune à la plupart des hommes, fut son ignorance du rôle de la monnaie et de la véritable nature de Largent. Je ne le lui reproche pas, il n’aurait rien pu faire même s’il avait su. Il a cependant écrit cette phrase lumineuse : « Quand leur intérêt [celui des riches] sera-t-il confondu avec celui du peuple ? Jamais. » La réalité cachée derrière cette phrase l’a effrayé, au point qu’il l’a raturée, mais c’est la chose la plus importante qui ait été écrite à cette époque et depuis.

Pour en venir à votre commentaire, je maintiens que les « droits naturels » sont une foutaise. Vous dites qu’ils sont « sont antérieurs à toute organisation sociale et ne disposent donc d'aucune contrepartie. Ils sont la liberté, l'existence, la propriété et la sûreté, ainsi que toutes leurs conséquences logiques. » Le fait qu’ils doivent être proclamés est la preuve qu’ils n’existent pas sans société capable de les reconnaître et de les garantir. Hors de la Société, il n’y a aucun droit ; il n’y a que des rapports de force. Maintenant, je ne dis pas que la Société ne peut pas être plus que juste, c’est-à-dire bonne, mais il ne faut pas s’abuser : c’est n’est pas parce que la Société reconnaît par humanité des droits à des individus qui ne sont pas citoyens d’après les Principes que ces droits sont naturels. Remarquez que je dis que la Société peut être bonne, mais pas qu’elle le doit. Rien ne peut l’obliger à part elle-même ou une Société plus puissante qu’elle. Si rien ne la conduit à reconnaître et à garantir ces droits soi-disant naturels, ils n’existent pas. Un droit est, par définition, une possibilité, une liberté reconnue et garantie par d’autres. Sans autres, sans Société, point de lois, point de droits.

Quels droits un homme seul sur une île a-t-il ? Il dispose de tout mais il ne possède rien. S’il est malade, il crève. Si les poissons ne veulent pas se laisser attraper, il crève. S’il est attaqué par un fauve, il le tue ou se fait manger. Si un voleur plus fort que lui passe par là, il le dépouille ou le tue, à moins qu’il se cache. Etc. Où sont-ils, dans ces conditions, vos fameux « droits naturels » ? Si des droits n’existent qu’en présence de semblables non-cannibales, c’est qu’ils n’ont rien de « naturels ».

Ce concept de « droits naturels », qui suppose des droits indépendants de toute société, qui suppose donc qu’il y a des droits dans l’état de Nature, oblige à nier la réalité et les conséquences de cet état. Car c’est précisément parce qu’il n’y a aucun droit dans hors de la société que les hommes en constituent. L’état de Société est l’opposé de l’état de Nature. Elle naît en réaction à la violence et à instabilité de cet état. Tous les Principes de l’ordre social découlent de l’acte d’association politique, c’est-à-dire de l’union pour survivre. Si on défigure l’état de Nature, par suite on défigure l’état de Société. Si on impose des obligations au Saint Esprit, on en décharge la Société. Si on altère les devoirs et les droits du Citoyen et de la Cité au nom des « droits naturels » de l’Homme, on altère les Principes mêmes, on trouble l’harmonie sociale, on perpétue le désordre.

Vous me citez ensuite la Déclaration de Robespierre. Elle est belle, mais elle passe à côté de l’essentiel, à savoir le droit pour un Citoyen d’accéder au marché du fait même d’être Citoyen, c’est-à-dire d’avoir participé à la vie de la Cité selon ce qu’elle considère comme une participation (droit égal pour tous les Citoyens, car inquantifiable donc illimité en théorie). Du reste, elle n’expose rien que de près ou de loin ressemble à des droits naturels. Hors de la société, un individu fait ce qu’il peut : parler de « droit » est un abus de langage, et parler de « naturel » quand un individu est au milieu des hommes, confronté à « autrui », est un autre abus de langage. Relisez ces articles, vous verrez que tous supposent une société (autrui, loi) ou sont un non-sens en dehors. 

Enfin, vous concluez que « les droits qu'accorde une société aux étrangers ne sont pas une obole faite par « humanisme » mais bien ces fameux « droits naturels » antérieurs à toute organisation sociale. En revanche, les droits sociaux ne concernent que les citoyens. » Dès lors que la Société reconnaît aux étrangers les droits qu’elle peut leur reconnaître sans saper les Principes de l’ordre social, je ne vois pas pourquoi vous tenez à prétendre que ces droits sont naturels plutôt que reconnus par humanité ? Cela ne change rien pour eux. Et si ladite société ne les garantit pas malgré toutes les Déclarations, la belle affaire ! Je ne vois pas non plus quel est le rapport de tout ce discours avec le principe de préférence nationale.

08:12 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook | |  Imprimer |

IDENTITE NATIONALE : tenue étrangère

Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.

10. Interdiction, pour des Français, d’être accoutrés en étrangers (sauf périodes de fêtes) sous peine de dénaturalisation immédiate, sur simple procès verbal.

Brath-z :

Je suis pour ma part totalement opposé à toute loi somptuaire. Si dans certaines circonstances il faut légiférer pour éviter des troubles civils, l'état ne doit jamais avoir l'initiative en la matière, mais maintenir le statu quo le plus longtemps possible. Aussi, sanctionner les tenues qui contreviennent à la loi (indécentes, dissimulatrices, dangereuses pour soi ou pour autrui, notamment) me semble largement suffisant. Et puis qu'est-ce qu'un « accoutrement étranger » ? Va-t-on interdire aux prêtres de porter robe sous prétexte que le pantalon est la norme masculine depuis Charlemagne (ce qui d'ailleurs avait provoqué bien des remous à l'époque) ?

Réponse :

Vous n’avez pas saisi le sens de cette proposition.

Comme indiqué dans le point n° 9 (Rétablissement de la politique d’assimilation, en particulier l’obligation de donner aux enfants nés en France un prénom français ou francisé et d’en porter un pour pouvoir prétendre à la nationalité française.) Je suis partisan de l’assimilation, laquelle concerne essentiellement les prénoms, le langage parlé, le vêtement et la religion (être discret en la matière). Vous qui, par la suite, parlez sans cesse des traditions françaises, en voilà une fondamentale qui remonte au déluge. En outre, comme je l’ai déjà dit, j’en ai assez que l’on nous fasse prendre des vessies pour des lanternes, que l’on nous présente comme « françaises » des choses ou des personnes qui, manifestement, n’ont sont pas. Il ne suffit pas d’être en France pour être français. Pour les choses, être français relève de leur origine culturelle ou de celle de leurs concepteurs. Pour les hommes, être français est un état d’esprit. Ces hommes peuvent être des immigrés naturalisés ou sur le point de l’être ou des Français de naissance.

Cette proposition concerne en premier lieu les Français qui, dans les conditions actuelles d’acquisition de la nationalité, le sont malgré eux, par hasard ou par opportunisme. Or, je considère qu’être réellement français implique d’aimer la France et de lui être dévoué. Pour attester cet amour et ce dévouement, je préconise, plus loin (point 15), l’instauration de critères pour prétendre à la nationalité et de devoirs pour l’obtenir et la conserver. Je rejette donc le droit du sol, le droit du sang et tous les moyens insignifiants et aberrants d’acquérir la nationalité. Toute personne, quelle que soit son origine, doit faire le choix d’être français et se montrer digne de l’être. Maintenant, la loi ne peut être rétroactive ; elle ne peut soumettre à ces conditions d’acquisition ceux qui sont déjà revêtus de la nationalité. En revanche, elle s’applique à eux en ce qui concerne la conservation.

La nationalité est une question fondamentale : c’est elle qui confère les droits politiques. Or quel droit ont de participer à la formation des lois françaises et à la gestion des intérêts sacrés de la France les personnes, françaises sur le papier, mais dont la France est le cadet des soucis ou dont la patrie est autre ? Aucun. Je ne les blâme d’ailleurs pas de ne pas se sentir françaises, je constate simplement l’absurdité de confier du pouvoir politique à des indifférents ou, au pire, à des ennemis. Le mode d’acquisition de la nationalité que je préconise a pour but de prévenir cet abus, et la disposition en question (une parmi d’autres), d’en corriger certains. Car, je ne sais pas pour vous, mais il ne fait aucun doute pour moi que des Français qui s’accoutrent en étrangers, qui s’habillent selon des traditions d’ailleurs, ne sont guère français dans leur tête et doivent donc être déchus de la nationalité française. L’habillement est révélateur de l’état d’esprit et il y a fort à parier que de tels individus sont soit des immigrés nostalgiques soit des citoyens du monde autoproclamés. Au sujet de ces derniers, permettez que je cite Robespierre : « Et comment Cloots pouvait-il s’intéresser à l’unité de la République, aux intérêts de la France ; dédaignant le titre de citoyen français, il ne voulait que celui de citoyen du monde. »

Remarquez la différence entre prescrire une tenue et en proscrire certaines. Cette disposition n’indique pas comment les Français doivent se vêtir ; elle exclut cependant que les Français, qui sont l’image de la France, s’habillent dans des tenues typiquement étrangères. Si maintenant, vous me demandez ce qu’est une « tenue typiquement étrangère », ce n’est pas une tenue originale, mais une tenue connotée.

Remarquez ensuite que je parle de dénaturalisation des intéressés et non de bannissement ou autres peines. Vous vous étonnez plus loin de la distinction que je fais entre citoyenneté et nationalité. Mais c’est précisément parce que je distingue ces deux concepts qu’ils ont chacun un sens précis et qu’il est possible de mettre fin aux abus que leur confusion entraîne.

Remarquez enfin que cette disposition porte sur les Français et non sur les immigrés ou les étrangers. Néanmoins, comme je préconise l’assimilation, il serait exclu que les immigrés continuent de s’accoutrer en France comme s’ils étaient toujours dans leur pays. Ne pas confondre d’ailleurs immigrés et étrangers. Un immigré est un citoyen d’origine étrangère, installé en France (depuis moins de dix ans, point 16), destiné à se fondre dans la population française voire à devenir Français. Un étranger est simplement un touriste, un travailleur de passage ou un réfugié politique temporaire. La présence en France des uns et des autres n’ayant pas les mêmes raisons, la même durée, les mêmes conséquences, ils n’ont pas le même statut et ne sont donc pas soumis aux mêmes obligations. Reste le cas des Français déchus qui persistent à s’accoutrer en étrangers. Cela ne présente absolument pas le même risque d’auto-exclusion et de communautarisation que celui d’immigrés qui feraient de même. S’ils veulent être ridicules, grand bien leur fasse !

08:08 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (5) |  Facebook | |  Imprimer |

IDENTITE NATIONALE : les bases

Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur. 


8. Affirmation de l’identité ethniquement européenne et culturellement chrétienne de la France qui a le droit de préserver son identité (Cf. Déclaration des droits de peuples autochtones de l’ONU)

Brath-z :

Là, je ne suis absolument pas d'accord. Non, la France n'est pas « ethniquement européenne » mais « ethniquement française ». L'ethnie étant la culture (et rien d'autre, même si ces idiots de journalistes emploient le terme pour ne pas dire « race », notion qui n'a absolument rien à voir), je ne vois pas pourquoi la France serait « ethniquement européenne ». Moi qui suis français, pour quelle raison aurais-je plus de lien culturel avec un Lituanien qu'avec un Guinéen, un Laotien ou un Mexicain ? S'il existe des liens culturels évidents avec nos voisins (Espagne, Allemagne, Italie, Suisse, Royaume-Uni, Belgique, Luxembourg, mais aussi Algérie, Maroc, Tunisie via la Méditerranée), les liens culturels sont tissés par l'histoire et il n'y a aucune raison de proclamer en règle ce qui ne ressort pas d'un principe mais de circonstances. D'autant que je doute réellement que la France (et c'est aussi valable pour les autres pays européens) puisse être rapproché d'une « culture européenne » tout à fait hypothétique.

Quant à la culture chrétienne de la France, si elle est indéniable, je ne vois pas pour quelle raison il faudrait l'affirmer. Et encore, cette « culture chrétienne » de la France peut être contestée, sachant que depuis Louis IX et jusqu'à la moitié du XIXème siècle, le christianisme français était tout à fait différent de la chrétienté apostolique romaine, que ce soit dans son crédo, son culte ou son folklore. Ce n'est pas par hasard que l'immense majorité des prêtres français a sans aucune hésitation et malgré l'interdit papal prêté serment à la Constitution civile du clergé en 1790. Dans ce contexte, comment qualifier la « culture chrétienne » de la France autrement que par l'expression « culture française » ? Il n'est nul besoin de se référer à des modèles étrangers (que ce soit l'Europe ou la Chrétienté) quand la Patrie fournit tous les modèles dont nous avons besoin.

Réponse :

L’ethnie n’est pas du tout un synonyme de culture. Les ethnies sont les sous-ensembles des races qui, elles-mêmes, sont des sous-ensembles de l’espèce humaine. Les Européens d’origine sont de race blanche. Etre de « type européen » ou caucasien est la façon politiquement correcte, c’est-à-dire hypocrite, de dire « blanc ». Maintenant, à l’intérieur de la race blanche, il existe aussi des différences physiques (cheveux, taille, teint) entre les Blancs du Nord, ceux du Sud, etc. Le brassage des populations tend à détruire l’homogénéité initiale des peuples qui ont constitué les nations modernes, mais le souvenir de ce que furent les caractéristiques des antiques ethnies européennes n’est pas effacé et de nombreuses traces subsistent. Dans l’imaginaire collectif un Portugais ne ressemble pas à un Suédois. Les cas particuliers ne font que confirmer l’impression générale. Je serais donc assez d’accord avec la première partie de votre commentaire au sujet de la culture européenne, mais il ne s’agit pas de cela ; je parle bien de type racial ou physique.

Autrement dit, je pense qu’il est temps que la France affirme son identité, et le type racial de sa population d’origine en fait partie, comme il fait partie de tous les pays du monde. Si je vous dis « Japon », ce ne sont pas des Noirs qui vous viennent à l’esprit ! Si je vous dis « Gabon », vous ne visualisez pas des Blonds aux yeux bleus ! Il en est de même pour la France qui, a priori, évoque des Blancs, grands, petits, blonds ou bruns, mais blancs. La présence de personnes non blanches en France métropolitaine (hors le temps des guerres mondiales) est très récente et liée à l’immigration extra-européenne (je ne parle par de l’Europe en tant qu’institution, mais en tant que continent). Enoncer cette vérité n’a pas pour but de lancer une « épuration ethnique » mais de rappeler que la France a une identité, qui passe en partie par le type racial dominant de ses habitants, et qu’elle a le droit, comme tout pays, et même le devoir, envers les générations passées et futures, de la préserver en maîtrisant l’immigration et l’immigration extra-européenne en particulier. C’est pourquoi je souscrits sans réserve à la phrase de De Gaulle : « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »

A petite dose, l’immigration extra-européenne apporte de la diversité ; à grande dose, comme aujourd’hui, elle défigure la France physiquement et culturellement. Le multiculturalisme tant vanté n’est qu’une façon malhonnête de dire que les immigrés ont introduit en France des cultures qui ne sont pas françaises. Je n’ai du reste rien contre les cultures étrangères, mais il est insupportable d’entendre dire que des traditions étrangères, notamment arabes ou africaines, sont françaises. Cela s’appelle faire prendre des vessies pour des lanternes. Remarquez bien que cette mauvaise foi n’est inspirée que par les Arabes et les Africains depuis qu’ils sont présent en masse en France. Jusqu’à présent, il n’était venu à l’idée de personne de présenter la Pizza ou la Paëlla, dont les Français raffolent comme de la cuisine française. Il n’était venu à l’idée de personne de considérer Pedro, Pablo et Pepito comme des prénoms français. 

Ceci m’amène à rebondir sur le lien entre l’ethnie et la culture que vous avez confondus. Bien que le terme « ethnie » ne désigne pas la culture, il va de soi que des gens qui ont vécu ensemble dans leur coin de Terre depuis des millénaires ou des siècles ont non seulement un type physique semblable mais encore se sont forgés une culture commune. C’est pourquoi les immigrés qui arrivent de leur région, de leur pays, sont imprégnés et véhiculent une culture étrangère, leur culture d’origine. Cela est inévitable et il faut donc en tenir compte car ce n’est pas sans conséquence pour eux (pour leur intégration) et pour leur pays d’accueil. Normalement, avec le temps, ils ou leurs enfants perdent leur culture d’origine et font leur celle du pays d’accueil. Mais leurs enfants conservent en tout ou partie (s’ils sont métissés) leur type ethnique ou racial d’origine. Des immigrés extra-européens ne peuvent donc pas se fondre sur tous les plans dans la population française. Ceci importe peu s’ils sont peu nombreux et si le pays d’accueil exige leur assimilation, mais c’est un facteur supplémentaire de rejet réciproque s’ils sont visiblement innombrables et si le pays d’accueil n’a rien fait pour les assimiler, auquel cas ils se communautarisent avec toutes les tensions que cela implique.

Enfin, à propos de l’expression « culturellement chrétienne », il y a un nouveau malentendu. Vous confondez « chrétien » et « catholique ». Toutes les mouvances religieuses qui se réclament du Christ sont chrétiennes. Les protestants sont aussi chrétiens que les catholiques, les anglicans ou les orthodoxes.

Maintenant, je ne veux pas dire que tout est chrétien dans la culture française mais qu’elle est imprégnée de christianisme dans le domaine des idées. Je ne veux pas dire non plus qu’un Français doit être chrétien ou seulement croyant, mais que le christianisme fait partie de l’héritage culturel de la France et qu’il faut donc en tenir compte.

Mais c’est surtout cette phrase de votre commentaire qui m’a étonné et sur laquelle je veux réagir : « Quant à la culture chrétienne de la France, si elle est indéniable, je ne vois pas pour quelle raison il faudrait l'affirmer. » Les sous-entendus, les non-dits sont des pièges. L’omission involontaire est source d’erreur ; l’omission volontaire est une tromperie et la porte ouverte à la trahison. Vous admettez qu’il est indéniable que la culture de la France est chrétienne : alors pourquoi ne pourrait-on pas affirmer ce que l’on ne peut pas nier ? Une chose qui n’est jamais rappelée finit par tomber dans l’oubli. Or, si cette chose est importante, l’oublier est dangereux. En l’occurrence, ne pas affirmer que la France est de culture chrétienne permet d’occulter ce fait et de placer sur un pied d’égalité, voire au-dessus, toutes les cultures importées. Puisqu’il s’agit ici de religion, cela implique que les religions importées, en particulier l’islam, sont au-dessus des lois françaises. De manière générale, ce silence permet au premier venu de se faire entendre, de se croire chez lui et d’afficher des prétentions exorbitantes. La France doit donc affirmer son identité pour être maître chez elle et que les immigrés en rabattent. Elle est ce qu’elle est. L’étranger qui n’est pas content, qui se sent offensé par des traditions françaises n’a qu’à retourner d’où il vient ou s’en aller sous d’autres cieux. Personne ne lui a demandé de venir ; personne ne le retient. Et s’il persiste dans ses revendications scandaleuses, la loi doit pouvoir le contraindre à partir. Encore faut-il, pour cela, que le principe du scandale soit reconnu par la loi : d’où la nécessité d’affirmer ce qui le fonde.

08:05 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook | |  Imprimer |