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vendredi, 17 avril 2015

PENSEE DU JOUR : le système parfait

Le système a trouvé le moyen parfait pour se maintenir : il dégoûte les gens de ce vers quoi il faudrait aller en prétendant qu'on y est déjà (Égalité, démocratie, etc.). Ainsi les opposants qui ne comprennent pas l'imposture et prônent le contraire veulent ouvertement la même chose.

17:49 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (7) |  Facebook | |  Imprimer |

jeudi, 16 avril 2015

PENSEE DU JOUR : de l'insurrection

Une insurrection à besoin d'être dirigée dans l'ombre par ceux-là mêmes qui prendront la relève du gouvernement renversé. Sans quoi, une mobilisation populaire, aussi massive soit-elle, n'est qu'un mouvement désordonné et hésitant voué à l'échec faute d'avoir la moindre chance de succès. Un peuple qui se lève sans savoir où il va, ou comment il peut y aller, ferait tout aussi bien de rester coucher en attendant des circonstances plus favorables, au lieu de donner à ses ennemis l'occasion de se raffermir.

Bref, une insurrection a besoin de têtes et de bras. Si les uns ou les autres ne suivent pas, c'est foutu d'avance.

20:46 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

lundi, 13 avril 2015

LE CONTRAT SOCIAL DE LA CITÉ (vidéo 6)

Vidéo 1 – Qu’est-ce que la démocratie ?
Vidéo 2 – Qu’est-ce que Largent ?
Vidéo 3 – Qu’est-ce que la monnaie ?
Vidéo 4 – Anachronisme du système monétaire
Vidéo 5 – Qu’est-ce que l’Égalité ?

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Pour voir la vidéo, cliquez sur l'image.

 

« Un Contrat Social définit les Devoirs et les Droits fondamentaux du Citoyen ;
de fait, il pose l’Égalité des Citoyens en Devoirs et en Droits
comme le Principe fondamental de l’ordre social. »


LE CONTRAT SOCIAL DE LA CITÉ

Dans la vidéo précédente, j’ai expliqué pourquoi l’Égalité (des Citoyens en Devoirs et en Droits) est le Principe fondamental de l’ordre social. Dans cette vidéo, je vais présenter le Contrat social, tel que le propose ma théorie du Civisme. Mais, tout d’abord,

Qu’est-ce que le Contrat social ?

Le Contrat social, concept inventé ou du moins popularisé par Jean-Jacques Rousseau, est l’engagement que les individus sont supposés avoir pris les uns envers les autres pour constituer une Société et sortir ainsi de l’état de Nature ou du chacun pour soi. Il est certain que jamais un tel engagement ne fut conçu et pris formellement. L’Homme est un être sociable qui n’a jamais vécu seul, qui a toujours vécu en groupe, au moins en famille, sans se demander ce que cela impliquait. L’idée d’un Contrat social est toute théorique ; c’est une construction intellectuelle. Mais cette démarche intellectuelle, qui consiste à déduire de l’état de non-société ce que devrait être, par comparaison, celui de Société, permet en effet de comprendre ce que devraient être des rapports sociaux harmonieux. Car il est tout aussi certain que, puisque les hommes ne vivent pas en solitaires, ils ont des rapports permanents entre eux et que ces rapports ne peuvent être les mêmes que ceux d’un état dans lequel ils n’en ont aucun, dans lequel, du moins, leurs rapports sont par définition d’une autre nature. L’état de Société, qui est en théorie celui dans lequel les hommes vivent, est nécessairement le contraire de l’état de Nature, qu’ils fuient manifestement.

Je ne vais pas exposer ici le raisonnement de Rousseau, qui n’a d’ailleurs pas proposé de Contrat social, et dont le raisonnement, malgré quelques bonnes réflexions, était biaisé par Largent, c’est-à-dire par le fait de n’avoir jamais pris en considération les effets funestes de Largent sur la Société et d’avoir ainsi attribué à des causes naturelles, ou autres que Largent, les aberrations « sociales » qu’il constatait ou qui lui échappaient, d’où ses conceptions dénaturées de l’Égalité et de la propriété notamment. Je n’entre pas plus avant dans ce débat (je vous renvoie à mes vidéos sur Largent, la monnaie et l’Égalité) et je vous livre mon propre raisonnement dans les grandes lignes.

L’état de Nature, dans lequel les individus n’ont aucun lien entre eux, est le règne du plus fort (qui ne l’est jamais que temporairement), du danger tous azimuts, de l’insécurité généralisée et du non-droit. C’est pour ne pas vivre dans une telle précarité que les hommes, par instinct de conservation, se constituent en Société, autrement dit pour être autant que possible en sécurité et accroître leur longévité. Ces avantages sociaux n’existent que si ces individus cessent de s’agresser et supposent donc que, dorénavant, ils se protègent mutuellement, ils soient solidaires les uns des autres, ils repoussent ensemble les dangers extérieurs, ils s’entraident au lieu de s’entredéchirer. Chacun a donc désormais le devoir de défendre, dans toute la mesure de ses moyens, ses Concitoyens, individuellement et collectivement. En remplissant ce devoir, il garantit aux autres la Sécurité en tant que droit, droit dont il jouit lui-même du fait que les autres remplissent le même devoir envers lui. Dès le premier stade de la Société apparaît donc le Principe d’Égalité, égalité des Citoyens en devoirs et en droits, la nécessaire réciprocité en devoirs (ou égalité en devoirs) générant fatalement l’égalité en droits.

Il est important de remarquer que la Sécurité et le devoir de se protéger mutuellement impliquent une association volontaire des Citoyens. D’une part, forcer des individus à faire partie de la Société (ou Cité), ou les contraindre à demeurer en son sein, serait les priver de la Sécurité qu’ils sont censés trouver ; c’est la Société qui serait alors pour eux un danger ; d’autre part, quelle protection espérer de la part d’individus aux yeux desquels on est soi-même un ennemi. Le temps du danger serait pour eux celui de se venger ou de s’affranchir. Mais une association volontaire implique aussi que les membres de l’association soient libres d’accueillir en leur sein ou d’en rejeter qui bon leur semble, sans quoi, c’est à eux que la présence d’individus indésirables (à tort ou à raison) serait imposée, c’est leur Sécurité qui serait menacée par la Société, c’est contre eux que serait tournée la force collective, c’est-à-dire leurs propres forces, ce qui serait une aberration, une oppression, une violation du Contrat social, une trahison de la part des autorités établies pour représenter la Société, c’est-à-dire eux, et défendre leurs intérêts.

Remarquons également — et c’est une remarque très importante — que la notion de droit est indissociable de celle de Société, de Cité, de peuple, de nation, de patrie, de pays. Les droits ne sont pas une inventions ; ils découlent d’un rapport. Ils ne sont pas innés ou naturels ; ils doivent être générés et garantis. Peu importe qu’ils soient reconnus ou non s’ils sont garantis ; la belle affaire qu’ils soient proclamés s’ils demeurent lettre morte. Les gens qui conçoivent les droits sans devoirs et sans nation, le droit-de-l’hommisme sans patriotisme, qui font de la politique sans Principes, sont les pires ennemis du Droit, de la Société et de l’Humanité.     

Je passe maintenant sur des détails pour en arriver au point capital, c’est le cas de le dire. La protection contre les dangers extérieurs n’est pas tout ; et plus la Société est puissante, moins l’occasion de la défendre est fréquente. Ainsi, bien que défendre ses Concitoyens et la Cité, au sens guerrier du terme, soit le premier devoir du Citoyen (à ne jamais oublier !), il n’est pas le plus important, dans le sens où il ne répond pas aux besoins ordinaires, courants, permanents, pressants, quotidiens de la Cité. L’étendue de ces besoins est fonction des capacités de la Société et de l’époque ; il en va de même de l’étendue des devoirs, qui permettent d’y répondre collectivement, et par conséquent des droits, qui permettent de les satisfaire individuellement. Disons, au final, qu’il est nécessaire, aux yeux la Cité, que les Citoyens accomplissent un certain nombre de tâches, afin de répondre à tous les besoins et de couvrir les besoins de tous. Traduisons : les Citoyens ont, de manière générale, le devoir de participer à la vie de la Cité (selon ce qu’elle considère comme une participation) et ont le droit de profiter de tous ses bienfaits, du fait même d’être Citoyens.

Nous retrouverons bien sûr tout ceci dans le Contrat social qui ne fait qu’énoncer, sous formes de clauses, les conséquences directes de l’acte d’association politique, c’est-à-dire de l’engagement supposé que prennent des individus les uns envers les autres pour assurer, en premier lieu, leur survie.

Une dernière réflexion. Qu’un Contrat social en bonne et due forme n’ait jamais existé ne veut pas dire qu’un tel Contrat ne puisse être proposé et ne doive pas être adopté s’il fait consensus. Il y a des contrats dans tous les domaines, sauf dans le plus vital. Un contrat sert à fixer des règles et à garantir des droits, et il y aurait des contrats pour tout et n’importe quoi, engageant des « citoyens », définissant des droits secondaires voire imaginaires, et il n’y en aurait pas pour rappeler les Principes de l’ordre social, définir la Société, indiquer les conditions de la Citoyenneté, reconnaître et garantir les droits fondamentaux des Citoyens ! On aurait toujours le mot « social » à la bouche, et on ne se demanderait jamais ce qu’est une Société ou, plus exactement, ce qu’elle doit être ! En vérité, on proclame aujourd’hui des droits, comme s’il en pleuvait, parce que l’état de droit n’est plus. Arrêtons donc de mettre la charrue avant les bœufs ! Il est temps de penser la Société au lieu d’élargir ses plaies ; il est temps de faire preuve de courage et de bon sens au lieu de céder à la facilité et à la démagogie.

Voici le Contrat social que propose le Civisme. C’est un texte court, en 7 articles, que je commenterai si nécessaire au fur et à mesure.

PROJET DE
CONTRAT SOCIAL DE LA CITÉ FRANCE

Considérant qu’il n’y a de Droits qu’en Société, et de Société que dans l’Égalité des Citoyens en Devoirs et en Droits ; considérant qu’un Contrat Social unique pour tous les Citoyens est la condition primordiale de l’Égalité ; considérant enfin qu’un Contrat Social tacite est le plus court chemin vers la négation de ce Contrat, vers l’oubli des Principes de l’ordre social et l’anéantissement de l’Égalité ;

Les Citoyens français reconnaissent et fondent leur association qui constitue la Cité France ou la République française sur les Principes suivants :

Article Premier — L’Égalité est le Principe fondamental de l’ordre social et de la Cité qui est l’ensemble des Citoyens.

Je renvoie, ici, à la vidéo précédente sur l’Égalité dans laquelle j’explique qu’il existe des devoirs et des droits de différents niveaux et que l’Égalité, par nature, ne concerne que certains d’entre eux, à savoir les Devoir fondamentaux, et les Droits fondamentaux et indirects. Je vous renvoie également, concernant les droits politiques, à la vidéo que je ferai prochainement sur la distinction entre Citoyenneté et Nationalité, entre Citoyens de France et Citoyens français, entre Cité au sens large et Cité au sens strict.

Art. 2 — Intégrer la Cité repose sur un consentement mutuel entre le Citoyen et elle et implique entre eux un dévouement réciproque. Tous les hommes sont égaux en Devoirs devant la Cité ; seuls les Citoyens, ayant par définition rempli leurs Devoirs, sont égaux en Droits dans la Cité.

Art. 3 — La Cité ne peut admettre en son sein que des individus qui, sans en faire encore partie, ne lui manquent pas de respect et respectent déjà les Droits qu’elle reconnaît aux hommes en général et à ses Citoyens en particulier. Tout individu, pour devenir Citoyen, et tout Citoyen, pour le demeurer, a en outre les Devoirs de se soumettre aux lois de la Cité, de participer à la vie de la Cité, selon ce qu’elle considère comme une participation, d’être solidaire de ses Concitoyens et de défendre la Cité.

Une fois que le Contrat social est adopté, les individus le contractent de fait dès lors qu’ils participent à la vie de la Cité et jouissent des droits qu’elle reconnaît et garantit à ses Citoyens. Ils sont Citoyens. Pas besoin d’autre formalité. En disant « individus », j’entends « les individus appelés par nature à devenir Citoyens », à savoir les enfants des Citoyens qui vivent déjà au sein de la Cité.

Par ailleurs, sur la question de la loi, évoquée dans cet article, je renvoie à la première vidéo sur la démocratie, dans laquelle j’explique que l’Égalité garantit la Démocratie aussi sûrement que l’inégalité induit une forme d’oligarchie, que ce n’est donc pas par hasard si le système monétaire, inégalitaire par nature, est oligarchique (pouvoir de quelques-uns) et ploutocratique (pouvoir des riches).

Le prochain article se subdivise en trois parties.

Art. 4a — Tous les Citoyens remplissant les mêmes Devoirs envers la Cité, la Cité a, elle, les Devoirs de faire profiter chacun d’eux de tous ses bienfaits (fruits de leur participation), de garantir autant que possible la sécurité de leur personne et de leurs biens, d’assurer leur liberté physique et morale, en un mot de répondre de son mieux à leurs aspirations légitimes.

Art. 4b — Le Droit de profiter des bienfaits de la Cité implique, pour tout Citoyen, le Droit d’accéder au marché du fait même d’être Citoyen. Les biens retirés du marché par l’exercice de ce Droit deviennent les propriétés privées légitimes des Citoyens. Ce Droit d’accès, conféré par la Citoyenneté, théoriquement illimité et donc égal pour tous les Citoyens, est naturellement borné par les envies du Citoyen, par l’exercice de ce même Droit par les autres Citoyens, par la nature des choses et au besoin par la loi.

Cet article est le cœur du Civisme, la clé de coûte de la Cité. Si le droit d’accéder au marché est conféré par la Citoyenneté, il ne l’est pas par la monnaie, la monnaie n’a aucune raison d’être, il n’y a pas de monnaie. Et c’est parce qu’il n’y a pas de monnaie pour imposer ses règles et fausser tous les Principes, que l’on peut concevoir et poser correctement les Principes de l’ordre social et, du coup, comprendre la nature et le rôle antisocial de Largent. Tout découle de cet article inédit dans l’histoire de l’Humanité. Vous ne trouverez rien d’approchant nulle part.

Art. 4c — La protection que la Cité doit à ses Citoyens ne saurait être pour eux une interdiction de contribuer à leur défense voire de se défendre eux-mêmes — par tous les moyens en leur pouvoir et quelles qu’en soient les conséquences — lorsqu’ils sont dans leur Droit et seuls face à un agresseur.  

La Société est faite pour ajouter aux forces des Citoyens, non à les en priver ou à leur interdire d’en user lorsqu’ils ne peuvent compter que sur elles. Toutes les entraves mises aujourd’hui au droit des Citoyens de se défendre sont des crimes ; le principe de défense proportionnelle est un sophisme. Qui use de la force sort de l’état de Société et plonge avec sa victime dans l’état de Nature où chacun se défend comme il peut, et tant pis si l’agresseur, qui a généralement l’avantage, tombe sur plus fort, plus rusé, plus vicieux, mieux armé que lui. Les lois n’ont pas retenu son bras ; elles n’ont pas à retenir celui de sa victime, et la Société qui n’était pas aux côtés de son Citoyen agressé n’a pas son mot à dire après coup. Les Citoyens n’attendent pas d’elle qu’elle leur fasse la morale, encore moins qu’elle les persécute, mais qu’elle remplisse son devoir, qu’elle les protège, qu’elle les soutienne ou qu’elle les venge. Je n’en dis pas plus ; je vous renvoie à ce sujet à mon article « De la légitime défense ».

Art. 5 — La Cité doit aussi protection et secours, dans la mesure de ses capacités, à tous ceux qui, vivant en son sein, ne sont plus ou pas encore aptes à remplir les Devoirs du Citoyen.

Les individus en question ne sont donc plus ou pas encore Citoyens, ils ne peuvent donc jouir des droits du Citoyen. Mais, du fait que la Cité se sent des obligations morales envers eux, elle leur reconnaît et leur garantit quand même des droits à leur mesure, des droits qui n’ont donc rien de « naturel », n’en déplaise à certains. Sans entrer dans les nuances, disons que ceci concerne les enfants, les handicapés, les blessés graves et les réfugiés politiques. Les retraités, les vieux, eux, sont toujours Citoyens. 

Art. 6 — Tout Citoyen qui manque à ses Devoirs attente par action ou omission aux Droits de tous les Citoyens et est passible de sanctions pouvant aller jusqu’à la perte de la Citoyenneté.

La Citoyenneté confère des droits. C’est un statut qui se mérite et qui peut se perdre. A chacun de s’en montrer digne. A chacun de prendre ses responsabilités et d’assumer ses actes.

Art. 7 — Toute atteinte aux Droits d’un seul Citoyen, comme tout appel à anéantir le présent Contrat Social, commande la levée de tous les Citoyens contre l’oppresseur.

Attenter aux droits d’un Citoyen, c’est l’opprimer, c’est opprimer un membre de la Cité envers lequel tous les Citoyens ont le devoir d’être solidaires. Qui se frotte à un Citoyen les défie tous. Leur devise pourrait être : « Un pour tous, tous pour un », voire « Touche pas à mon pote ! » si le mot « pote » n’était pas insignifiant. Quant à appeler à déchirer le présent Contrat social qui établit l’Égalité entre les Citoyens, c’est vouloir instaurer l’inégalité et opprimer le corps social. Dans les deux cas, le coupable est donc un ennemi.

 

Vidéo 7 – Le moyen d’échange de la Cité : la Carte civique 
Vidéo 8 – Retraite & chômage dans la Cité
Vidéo 9 – Les entreprises dans la Cité
Vidéo 10 – La Cité et les échanges internationaux
Vidéo 11 – Distinction entre Citoyenneté et Nationalité
Vidéo 12 – Le système politique de la Cité

01:04 Écrit par Philippe Landeux dans - ACTUALITE & VIDEOS PERSO, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

samedi, 04 avril 2015

QU'EST-CE QUE L'ÉGALITÉ (vidéo 5)

Vidéo 1 – Qu’est-ce que la démocratie ?
Vidéo 2 – Qu’est-ce que Largent ?
Vidéo 3 – Qu’est-ce que la monnaie ?
Vidéo 4 – Anachronisme du système monétaire

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Pour voir la vidéo, cliquez sur l'image.

 

« L’ÉGALITÉ est fondamentalement nécessaire,
techniquement possible et historiquement imminente. »

« Qui ne se bat pas pour l’Égalité, bien comprise,
défend Largent en dernière analyse. »

 

L’ÉGALITÉ

Dans les vidéos précédentes, j’ai traité les thèmes de la démocratie, de Largent de la monnaie et de l’anachronisme du système monétaire. Le Civisme, ma théorie, constituait l’arrière-plan de mes réflexions, pour faire ressortir des choses qui, sans objet de comparaison, semblent naturelles et passent inaperçues. À partir de cette cinquième vidéo, et dans les cinq ou six qui vont suivre, on entre dans le vif du sujet ; les thèmes seront propres au Civisme et l’ensemble exposera l’essentiel du projet de la Cité. Et pour commencer, une question centrale, un thème majeur, autant d’actualité que dénaturé : l’Égalité.

Qu’est-ce que l’Égalité ?

L’Égalité est le Principe fondamental de l’ordre social ; donc le but de la Révolution, qui est d’asseoir la Société sur ses Principes. Il n’y a qu’une seule Égalité possible, concevable et souhaitable, c’est l’égalité sociale, c’est l’égalité des Citoyens en Devoirs et en Droits. Bien sûr, les hommes sont différents naturellement ; mais la Société n’est pas l’état de Nature, qui n’est pas un état de droits, mais celui du chacun pour soi, de la force et de l’insécurité généralisée. C’est précisément pour fuir l’état de Nature, dans lequel jouent ces différences, que les hommes se constituent en Société, aux yeux de laquelle ils sont tous Citoyens et égaux. Invoquer les différences naturelles entre individus pour justifier des inégalités sociales, l’inégalité en droits entre Citoyens, car tel est bien le but, c’est rappeler des évidences pour fourguer des sophismes, c’est passer du coq à l’âne, c’est confondre les notions et les contextes, c’est à la fois nier le fait social et vouloir,  pour certains, les avantages de la société ; et j’ajoute que c’est aussi et surtout exonérer le rôle de Largent dans les inégalités que l’on observe dans le système monétaire, que c’est donc au final un prétexte inconscient pour se soumettre à Largent et à ses lois au lieu de les identifier et de les combattre. Les différences naturelles ne concernent les citoyens qu’en tant qu’individus ; les droits, eux, ne concernent les individus qu’en tant que citoyens et n’existent que dans l’Égalité. Pourquoi ?

Parce que les droits ne tombent pas du ciel. Ils n’existent que s’ils sont non seulement reconnus mais garantis par la Société. Or la Société n’est autre chose que l’ensemble des Citoyens. Autrement dit, un Citoyen n’a de droits que parce que ses Concitoyens les lui garantissent, parce qu’il contribue lui-même à garantir les leurs. En fait, un Citoyen ne génère pas ses propres droits. Ce sont les devoirs que les autres remplissent envers lui qui lui assurent les droits générés par ces devoirs ; et les autres n’ont de devoirs envers lui que s’il remplit les mêmes devoirs envers eux. Il n’y a pas de devoirs sans réciprocité ; et des Citoyens ayant les mêmes devoirs les uns envers les autres se garantissent mutuellement les mêmes droits.

Exemple : Les Citoyens se protègent mutuellement et assurent à chacun d’entre eux, autant qu’il est en leur pouvoir, la Sécurité que la Société reconnaît comme un droit. Le droit à la Sécurité ne consiste donc pas à se défendre soi-même (même si cela ne peut être interdit, comme le font les lois actuelles, avec le principe débile de défense proportionnée) mais à être défendu par ses Concitoyens. Même devoir pour tous ; même droit pour tous. L’inégalité en droits aussi bien qu’en devoirs est un non-sens ; il n’y a ni devoirs ni droits dans l’inégalité ; partant, il n’y a de devoirs, de droits, de Citoyens, de Société, que dans l’Égalité.

On peut distinguer deux sortes de « balance de l’Égalité » : d’un point de vue individuel, d’un point de vue collectif.

Comme je l’ai dit, un Citoyen ne génère pas ses propres droits. En remplissant ses devoirs, c’est aux autres qu’il garantit des droits. Ce faisant, les autres agissent de même envers lui, de sorte qu’il jouit bien des droits dont il s’est par ailleurs acquitté des devoirs correspondants, ce qui donne l’illusion que ses droits sont le fruit de ses devoirs. Mais la vérité oblige à dire que les droits d’un Citoyen ne sont que le fait indirect de ses devoirs. Il est cependant pratique de passer outre cette subtilité et de considérer que les droits d’un Citoyen découlent directement des devoirs qu’il a remplis. En ce qui le concerne, la balance est donc équilibrée si un plateau contient ses droits, l’autre, les devoirs correspondants. Un déséquilibre indiquerait qu’il est soit opprimé (plus de devoirs que de droits) soit oppresseur (plus de droits que de devoirs).

Au niveau collectif, ne peuvent prétendre être égaux entre eux, et ne le sont, que les individus qui ont rempli les mêmes devoirs et jouissent de ce fait des mêmes droits. La balance est équilibrée si l’on met d’un côté tous leurs devoirs, de l’autre, tous leurs droits. — Elle l’est toujours, du reste, lorsque sont aussi pris en compte des individus ayant rempli moins de devoirs et jouissant justement de moins de droits que les autres. Ceci est possible dans deux cas de figure. Dans les deux cas, ces derniers individus sont égaux entre eux. Mais sont-ils égaux aux autres ? Tout dépend de la raison de cette différence et de la nature des devoirs et des droits qui les séparent.

Il se peut qu’un groupe d’individus, égaux entre eux, ne remplisse pas les mêmes devoirs que les individus d’un autre groupe et ne jouisse donc pas des mêmes droits. Si l’on place les devoirs et les droits de tout ce petit monde dans la balance, elle est équilibrée. C’est le cas, par exemple, de Citoyens appartenant à des Sociétés différentes : ils sont (du moins devraient-ils être) égaux en tant que Concitoyens, dans le cadre de leurs Sociétés respectives, mais, ne remplissant pas les devoirs des Citoyens d’une autre Société, ils ne jouissent pas, logiquement, des mêmes droits. On pourrait donc dire qu’il y a inégalité si une telle comparaison n’était absurde en elle-même. L’Égalité est un rapport, et il n’y a aucun rapport entre des Citoyens de Sociétés différentes.

Il se peut aussi qu’au sein même d’une Société des Citoyens remplissent moins de devoirs que d’autres ou, plus exactement, qu’ils ne remplissent pas certains devoirs et ne jouissent donc pas des mêmes droits. Pourtant, tous sont égaux, car les devoirs qu’ils ne remplissent pas et les droits dont ils ne jouissent pas n’entrent pas dans la balance, qui serait de toute façon équilibrée s’ils y entraient. On ne peut comparer que ce qui est comparable. Les premiers ne peuvent invoquer comme une inégalité, c’est-à-dire une injustice, le fait de ne pas jouir des droits que seuls les autres ont mérité par leurs devoirs ; ils sont encore moins fondés à réclamer lesdits droits s’ils refusent de remplir les devoirs en question. Car, pour que cette situation soit juste, pour que les droits en litige ne soient pas l’objet d’une privation, il faut que chacun ait la possibilité, s’il le veut, de remplir les devoirs qui les génèrent. — Nous verrons ce cas dans la vidéo sur la Citoyenneté et la Nationalité, qui, dans la Cité, sont deux statuts différents. Je précise néanmoins tout de suite, qu’il n’y a pas de Citoyenneté à la carte, comme certains de mes propos auraient pu le laisser entendre. On est Citoyen quand on remplit tous les devoirs du Citoyen, qui sont donc les mêmes pour tous les Citoyens. On ne choisit pas les devoirs que l’on veut remplir en fonction de droits dont on veut jouir, car, comme je l’ai expliqué précédemment, en réalité, on ne génère pas ses propres droits, c’est le fait d’être Citoyen, donc de remplir tous les devoirs du Citoyen, qui les garantit. Les Citoyens sont nécessairement égaux en devoirs et en droits, du moins dans les devoirs et les droits attachés à la Citoyenneté.

Ce qui m’amène à un autre sujet, un sujet très important, essentiel en ce qui concerne l’Égalité, un concept qui, à ma connaissance, est absolument inédit.

On a l’habitude, comme je l’ai fait moi-même jusqu’ici, de parler d’Égalité de manière générale ; au mieux égalité en droits, égalité en devoirs. Mais on oublie, sans doute parce qu’on l’ignore, qu’il existe des devoirs et des droits de différentes natures ou de différents niveaux, et que l’Égalité ne les concerne pas à tous. La précision est donc nécessaire pour éviter les contresens et ne pas faire de l’Égalité un principe absurde.

Les devoirs comme les droits se divisent ou subdivisent en trois catégories ; fondamentaux, indirects et particuliers. Les devoirs et les droits particuliers sont une sous-catégorie des devoirs et des droits indirects qui sont eux-mêmes une sous-catégorie des devoirs et des droits fondamentaux.

Devoirs et Droits fondamentaux sont les principes généraux qui découlent de l’acte d’association politique (c’est-à-dire le fait de se constituer en Société par instinct de conservation) et qu’un Contrat social devrait rappeler. Allons droit au but : les Devoirs fondamentaux du Citoyen sont, selon moi : de défendre la Cité et ses Concitoyens, d’être solidaire de ses Concitoyens, de participer à la vie de la Cité (selon ce qu’elle considère comme une participation), de respecter et faire respecter les lois de la Cité ; ses Droits fondamentaux sont : la Sécurité et la Liberté, que l’on peut traduire par la formule « profiter de tous les bienfaits de la Cité ». On voit que tous ces termes sont finalement assez vagues, et c’est le but. Ce sont les devoirs et les droits indirects qui, ayant, eux, une portée pratique, précisent tous les sens qu’ils recouvrent ou qu’ils peuvent prendre. Mais, ceux-ci étant encore vagues, sont précisés à leur tour par que les devoirs et droits particuliers.

Par exemple, le devoir fondamental de participer à la vie de la Cité englobe toutes les façons reconnues (par la Cité) de participer, qui, elles, sont autant des devoirs indirects ; mais ces différentes façons sont elles-mêmes des généralités, des catégories qui comprennent une infinité de manières de s’acquitter du devoir indirect qu’elles constituent, manières qui sont autant de devoirs particuliers. Ainsi, en s’acquittant des devoirs particuliers qui incombent à sa tâche, un Citoyen remplit aussi un devoir indirect et s’acquitte par-là même de son Devoir fondamental. On comprend donc que, dans le cas des devoirs, l’Égalité ne concerne que les Devoirs fondamentaux puisqu’il est dans la nature des choses que les Citoyens, pour s’en acquitter, remplissent des devoirs indirects et particuliers différents. Appliquer l’Égalité aux devoirs indirects n’aurait aucun sens ; ce serait exiger que tous les Citoyens, pour être égaux, fassent la même chose (laquelle ?), alors que la force de la Cité tient à leur complémentarité, donc à la diversité de leurs goûts, de leurs caractères, de leurs talents, etc.

Même chose, à peu près, pour les droits. Par exemple, le Droit fondamental de profiter des bienfaits de la Cité comprend le droit indirect d’accéder au marché (comprenons qu’accéder au marché est un droit du Citoyen, qu’il est conféré par la Citoyenneté, donc illimité et égal pour tous les Citoyens) et d’en retirer des biens qui deviennent des propriétés, la propriété relevant donc des droits particuliers — et non des droits fondamentaux comme le proclament les Déclarations bourgeoises. Mais, dans ce cas, l’Égalité doit concerner autant le Droit fondamental que les droits indirects qui en découlent, sans quoi elle est vide de sens. L’Égalité doit être réelle, elle doit concerner les droits ayant une portée pratique, ou n’est qu’un mot creux. Pour être réellement égaux en Droits, les Citoyens doivent jouir des mêmes droits indirects. En revanche, l’Égalité ne peut s’appliquer aux droits particuliers puisqu’ils dépendent de la façon dont les Citoyens exercent leurs droits indirects. Si tous les Citoyens ont le droit d’accéder librement au marché, ils n’en retirent pas tous la même chose ; les biens de chacun sont sacrés, en tant que propriétés, mais ils n’ont ni ne veulent les mêmes.  

Retenons donc 1°) que l’Égalité ne concerne que les Devoirs fondamentaux et s’applique non seulement aux Droits fondamentaux mais surtout aux droits indirects ; 2°) qu’appliquer le Principe d’Égalité indistinctement, c’est, d’un côté, dénaturer le concept et le rendre aussi odieux que tyrannique, d’un autre, justifier son rejet et prôner de fait l’inégalité qui est par nature un état d’oppression. — Remarquons, au passage, que les droits du Citoyen ne dépendent pas des fonctions dans la Cité, c’est-à-dire des devoirs indirects que les Citoyens remplissent et des droits particuliers dont ils jouissent pour pouvoir les remplir ; l’Égalité n’exclut pas l’organisation et la hiérarchie ; elle n’est ni anarchie ni nivellement, ni oppression ni privilège.

Longtemps une bataille idéologique a fait rage entre les tenants de l’Égalité et ceux de la Liberté (et de la propriété). Tous partageaient la même ignorance et sont tombés dans le même piège. L’Égalité et la Liberté ne peuvent être ni opposées ni séparées ni comparées, car elles n’appartiennent pas au même plan. L’Égalité est le Principe fondamental de l’ordre social ; la Liberté est un Droit fondamental, elle découle de l’Égalité, elle consiste, pour un Citoyen, à jouir des mêmes droits indirects que ses Concitoyens (car c’est dans ces conditions que les droits de chacun sont aussi étendus que possible). Il n’y a pas de Liberté hors de l’Égalité ; et il n’y a pas d’Égalité sans Liberté. Concevoir l’une sans l’autre, c’est dénaturer l’une et l’autre ; et ce sont bien des conceptions dénaturées qu’en avaient les uns et les autres.

Les premiers, ne comprenant pas que l’Égalité, au vrai sens du terme, est impossible dans un système monétaire, qu’ils ne songeaient pas à remettre en cause, appliquaient dès lors le Principe à tout et n’importe quoi, sauf aux droits (notamment celui d’accéder au marché) ; ils confondaient Égalité et uniformité,  ils transformaient bon gré mal gré l’Égalité en égalitarisme ; au mieux aspiraient-ils à moins d’inégalités en matière de pouvoir d’achat et multipliaient-ils, en vain, les mesures salariales et fiscales ; leurs démarches, légitimes à l’origine, dans la mesure où elles visaient à conjurer des injustices criantes, étaient doublement contre-nature : elles allaient contre la nature des choses et contre la nature du système monétaire, et soutenir tant d’incohérences exigeait donc un régime politique fort, une forme de dictature voire de totalitarisme.

Les seconds, feignant d’ignorer que la Liberté n’existe que pour les riches dans un système monétaire, dont ils profitaient sans doute, faisaient les philosophes pour masquer leur égoïsme. Ils transformaient les Principes en sophismes. Ils étaient cependant plus cohérents que les premiers ; s’ils validaient l’inégalité et les injustices inhérentes à Largent, qui sont contre-nature du point de vue de la Société, ils allaient toutefois dans le sens du système monétaire et de ses abus mais n’y ajoutaient pas le déni du réel, du moins tel qu’il est dans le système monétaire. Leur système étant pour ainsi dire dans l’ordre des choses, ils n’avaient guère besoin de la force pour le maintenir (sauf cas extrême) et ces exploiteurs, ces oppresseurs s’offraient même le luxe de passer pour magnanimes.

Ainsi, les premiers dénaturaient l’Égalité et sacrifiaient la Liberté parce qu’ils contestaient Largent sans le savoir ; les seconds dénaturaient la Liberté et sacrifiaient l’Égalité, parce qu’ils défendaient Largent sans l’avouer. En fin de compte, qui ne se bat pas pour l’Égalité, bien comprise, défend Largent en dernière analyse.

Dans un système monétaire, Largent est roi : soit les hommes font avec, soit ils essayent de le contrer, jusqu’à ce que le naturel revienne au galop, c’est-à-dire que Largent reprenne ses droits ; autrement dit, le système oscille entre le capitalo-libéralisme (régime actuel) et une forme de capitalisme d’État (monarchie, communisme, fascisme, État providence). Soit les hommes se soumettent à la tyrannie de Largent, soit ils essayent d’y échapper en se faisant tyrans eux-mêmes, la masse, elle, étant esclave dans tous les cas. C’est une fatalité dans le système monétaire, mais ce n’est pas une fatalité en soi. Il suffit, pour la conjurer, d’arrêter de se payer de mots, de regarder les choses en face, de reconnaître Largent comme l’ennemi de la Société, et de l’anéantir au nom de la patrie et de l’Égalité. De véritables révolutionnaires ne peuvent avoir qu’une seule devise :

Largent est un Tyran !
L’Égalité ou la Mort !

Vive la Révolution !
 

 

Vidéo 6 – Le Contrat social de la Cité
Vidéo 7 – Le moyen d’échange de la Cité : la Carte civique
Vidéo 8 – Retraite & chômage dans la Cité
Vidéo 9 – Les entreprises dans la Cité
Vidéo 10 – La Cité et les échanges internationaux
Vidéo 11 – Distinction entre Citoyenneté et Nationalité
Vidéo 12 – Le système politique de la Cité

11:35 Écrit par Philippe Landeux dans - ACTUALITE & VIDEOS PERSO, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

jeudi, 02 avril 2015

PENSEE DU JOUR : les ennemis de l'Egalité

Les pires ennemis de l’Égalité bien comprise sont ceux qui ont sans cesse le mot « égalité » à la bouche.

03:28 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mardi, 31 mars 2015

ANACHRONISME DU SYSTÈME MONÉTAIRE (vidéo 4)

Vidéo 1 – Qu’est-ce que la démocratie ?
Vidéo 2 – Qu’est-ce que Largent ?
Vidéo 3 – Qu’est-ce que la monnaie ?

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Pour voir la vidéo, cliquez sur l'image.

 

« A l’échelle de l’Humanité, la Révolution est faite ;
à celle de l’Homme, il ne reste plus qu’à la faire. »



ANACHRONISME ET CONTRADICTION
DU SYSTÈME MONÉTAIRE
&
ÉVOLUTION ET MORT
DE LA MONNAIE


Le système monétaire, comme son nom l’indique, repose sur la monnaie. La monnaie est le moyen d’échange engendré par le troc, dont elle reproduit la logique (échange d’objets entre individus, mise en équivalence des objets). La pratique incontournable du troc, dans un contexte de production artisanale, amène les hommes à concevoir la notion de valeur marchande ; puis l’accroissement de la production et la multiplication des échanges les amène à retenir, comme moyens d’échange ou monnaies primitives, les biens, objets, matériaux, denrées qui, sous le troc, servent occasionnellement d’intermédiaire pour un échange en deux temps (voir la vidéo sur la monnaie). Les monnaie primitives peuvent être désirées pour elles-mêmes, afin d’être utilisées ou consommées, ou pour leur qualité reconnue de moyen d’échange. Pensons, par exemple, aux cigarettes dans certaines conditions. Une fois le concept acquis, les hommes, au fil du temps et sous la pression des circonstances, sélectionnent et standardisent les monnaies pour qu’elles soient de plus en plus sûres, comme garanties de la valeur, et plus pratiques, en terme d’utilisation. Je reviendrai sur cette évolution un peu plus loin.

Ce qu’il importe pour le moment de noter, c’est que la monnaie que l’on utilise encore aujourd’hui est le même concept qu’au début des échanges ; elle a évolué dans son support et sa forme, mais elle repose toujours sur la notion de valeur marchande, qui provient du troc. Nous sommes tellement habitués, tellement prisonniers de cette conception de l’échange, que rien ne nous choque. Que le mode d’échange soit le même aujourd’hui que dans la nuit des temps, que des hommes qui vont dans l’espace échangent sur le même mode que les « hommes des cavernes », pour ainsi dire, n’y a-t-il pas là comme un anachronisme, une incongruité ? Ce mode d’échange est non seulement parvenu jusqu’à nous, mais il a traversé le temps sans prendre une ride. C’est bien la seule chose dans ce cas. Et cela ne vous choque pas ? Imaginez qu’une chose, typique de notre époque, traverse le temps en sens inverse, jusqu’à la préhistoire. Internet, télévision, avion à réaction, etc. Vous voyez l’anachronisme ? Concernant la monnaie, la chose n’a pas été impossible, c’est un fait, mais il serait temps d’en relever l’absurdité, de se demander si ce mode d’échange, qui est par définition au cœur des rapport sociaux, donc de la « Société », n’est pas quelque peu inadapté à notre monde, si ce n’est d’ailleurs pas la raison pour laquelle notre monde ne tourne pas rond.

Mais, plus encore. La monnaie repose sur la notion de valeur marchande qui est née de la pratique du troc, c’est-à-dire de l’échange entre petits producteurs, dans un contexte de production artisanale. Le mode d’échange fondé sur la notion de valeur marchande est donc adapté, tout du moins lié à ce contexte, à l’artisanat. Et on peut admettre, sans s’inspirer de Marx, qu’il y a en effet un lien entre le mode d’échange, les biens échangés, les biens produits et le mode de production. L’histoire nous apprend que le temps de la production artisanale est celui d’un mode d’échange fondé sur la notion de valeur marchande, ce que j’appelle aussi « Largent » (voir la vidéo 2). Mais nous ne sommes plus au temps de la production artisanale et, à moins qu’une catastrophe nous ramène à l’âge de pierre, nous n’y reviendrons pas. Nous allons même aller encore plus loin. Ainsi, le mode de production a changé radicalement, mais pas le mode d’échange, un peu comme si une jambe du système avait poussé, mais pas l’autre. Ceci explique, à mon sens, d’un point de vue dialectique, pourquoi le système est bancal et se perd dans une perpétuelle fuite en avant qui s’achèvera fatalement en gamelle.

Mais essayons de comprendre le fond du problème, d’un point de vue pratique. Pourquoi la monnaie serait-elle plus adaptée à la production artisanale qu’à la production industrielle ?

Ce qui distingue ces deux modes de production, ce sont évidemment les quantités produites : faibles dans le premier cas, abondantes dans le second. Dans la mesure où la monnaie correspond au premier, cela veut dire qu’elle est adaptée à un mode de production de faible rendement. Mais pourquoi ? Parce que la Demande (ou le pouvoir d’achat) est globalement faible sous la monnaie. Quelle que soit la masse monétaire, le jeu des valeurs fait que la plupart des gens ont un faible pouvoir d’achat, d’où une Demande globale faible. Demande faible, production faible, les choses s’équilibrent grosso modo. Mais produire de manière industrielle ne change pas la règle de base du système monétaire ; la Demande, elle, est toujours faible. Dès lors, le problème saute aux yeux : une « société » industrialisée et monétaire produit plus que ses « citoyens » ne peuvent acheter ou consommer. C’est une donnée intangible qui place la « société » devant une contradiction mortelle. On peut résumer le problème par cette formule : « Système recherche clients désespérément ». Faute de remettre en cause la monnaie et le mode d’échange, et de résoudre le problème de fond, il faut trouver des solutions qui peuvent marcher un temps, mais qui tôt ou tard feront long feu… et des dégâts. Ce sont les fameuses fuites en avant.

Le problème, c’est un manque de clients. Il faut en trouver ou en inventer. Je ne vais pas entrer dans le pourquoi et le comment de tous les expédients. Il me suffira de les évoquer pour que, après tout ce que j’ai dit, vous compreniez et la manœuvre et la faille. Je m’arrête sur le tout premier : la colonisation. Elle commença, comme par hasard, dans la deuxième moitié du siècle qui vit se développer l’industrie. Une telle entreprise ne pouvait être motivée que par Largent. Ma théorie explique qu’il s’agissait d’accaparer des marchés extérieurs, de faire main basse sur des consommateurs. Et j’ai eu récemment la confirmation de cette intuition. Dans une de ses vidéos sur l’avant-guerre de 1914, l’historien Henri Guillemin rappelle une phrase de Jules Ferry, chantre de la colonisation et de la civilisation des races inférieures par les races supérieures ; je cite :

« La question coloniale, c’est d’abord la question des débouchés. La politique coloniale est fille de la politique industrielle. L’Europe peut être considérée comme une maison de commerce qui voit décroître son chiffre d’affaire car la consommation européenne est saturée. Il faut faire surgir de nouvelles couches de consommateurs. » (Discours du 28 juillet 1885, à l’Assemblée nationale.)

La « civilisation » n’était donc bien qu’une affaire de pognon, un moyen pour la France, plus exactement pour les industriels français, de surmonter la contradiction dont ils sentaient les effets sans en discerner la cause. On sait comment cela a fini.

Après cet exemple, voici pêle-mêle d’autres expédients : le crédit à la consommation, la publicité, les exportations, la création monétaire artificielle (soit par le jeu d’écriture bancaire soit par la planche à billets), enfin l’abandon de l’étalon or. (Les délocalisations et l’immigration ont, de manière moins évidente, la même cause : utiliser ici ou ailleurs une main d’œuvre moins chère pour faire baisser le coût de la production, donc le prix des produits, et ainsi augmenter le nombre de clients potentiels.)

Je m’arrête sur la question de l’étalon or auquel certains préconisent de revenir, je pense notamment à Pierre Jovanovic. Il est vrai que l’abandon de l’étalon or a permis d’émettre des billets à tour de bras, c’est-à-dire de gonfler la masse monétaire, l’idée inconsciente étant que la Demande augmenterait aussi. Mais c’était sans compter sur la règle de base : La Demande globale est toujours faible, de par le jeu des valeurs. Résultat : le problème est toujours là, et la monnaie est dévalorisée. Mais, après les grandes manœuvres qui avaient toutes échoué, il ne restait plus, en effet, qu’à aller droit à but, à feinter avec la monnaie, à violer ses règles sans pour autant s’en affranchir ; il fallait abandonner le carcan de l’étalon or. Le conserver était impossible ; y revenir, pas davantage. Les hommes ont cru qu’ils pouvaient passer outre les lois de Largent et agir à leur guise ; ils ont été rappelés à l’ordre. (Même remarque pour ceux qui, au nom de leurs aspirations sociales, ont assez d’imagination pour envisager une modification du fonctionnement de la monnaie, mais pas assez de courage intellectuel pour remettre en cause l’existence même de la monnaie et comprendre qu’ils veulent tout et son contraire parce qu’ils pensent tout à moitié, et la Société, et Largent.) Or, après cette manœuvre ultime et nécessaire, qui a aussi échoué, il n’y a plus d’issue, et les conséquences désastreuses de tous les expédients s’accumulent et menacent de faire s’effondrer le système monétaire. Il flotte encore, mais il va couler et tout entraîner avec lui. Ce n’est plus qu’un tronc pourri auquel les hommes s’accrochent encore, faute de mieux. Le problème, ce n’est pas le support de la monnaie ou la nature du gage, c’est la monnaie elle-même, c’est ce mode d’échange, fondé sur Largent, inadapté à l’ère industrielle. En clair, dans un système monétaire, une Société développée manque d’oxygène ; les artifices monétaires, les jongleries financières ne lui sont d’aucun secours à long terme ; elle se condamne à crever si elle utilise ses capacités à sauver le système qui l’étouffe.

Heureusement, si toute évolution suscite des problèmes, elle porte aussi en elle la solution.

Le mode d’échange n’a pas changé. Mais la monnaie, elle, a évolué au niveau de son support jusqu’à ne plus avoir de support du tout. Les premières monnaies, qui remontent seulement à quelques milliers d’années, 10.000 ans tout au plus, étaient des matériaux (coquillages), des denrées non périssables (sel), des objets (broches), des animaux (bœufs), etc. Certaines ont été abandonnées, les autres ont été standardisées dans différents métaux, pour avoir une valeur relativement constante. Puis, les monnaies ayant à l’origine une valeur importante (lingots) ont été subdivisées (pièces) pour convenir à toutes les transactions. Mais quelles qu’aient étés leurs formes, leurs tailles et leurs marquages, suivant les régions et les époques, le principe était le même. Plus récemment, il y a à peine un ou deux siècles, est apparue la monnaie papier, les billets (standardisation du billet à ordre) dont la valeur affichée correspondait aux biens (titre de propriété, stock de monnaie ou de lingots) conservés en gage par l’émetteur (États ou banques privées) et que le détenteur pouvait retirer en échange. En somme, les billets représentaient, en théorie, le gage qui est lui-même une représentation de la valeur. Mais, aujourd’hui que la monnaie n’est plus gagée sur du concret, la valeur des billets émis ne repose plus que sur la confiance des utilisateurs ; les gens les acceptent, d’une part parce qu’ils permettent en effet d’acheter des choses, d’autre part parce que l’État les oblige à les accepter. Ainsi, le système tourne, tant bien que mal, autour de bouts de papier qui n’ont de valeur que celle que l’on fait semblant de leur accorder. La monnaie n’est plus qu’une convention, valide aussi longtemps que tout le monde joue le jeu, comme au Monopoly. Dès lors, tout support physique est inutile : des jeux d’écriture, des chiffres sur un ordinateur font tout autant l’affaire. Ainsi, la monnaie qui n’existe pas est le support d’un concept, d’une fiction, la notion de valeur marchande, qui n’existe pas non plus ailleurs que dans la tête des hommes. Ca c’est du solide ! Ce système, qui revient à sauter dans le vide sans parachute, ne tient visiblement que par la foi qui permet de marcher sur l’eau !

Remarquons donc, tout d’abord, que la monnaie a évolué, que c’est donc une chose qui évolue. Or ce qui évolue a un début et une fin. La monnaie est née dans des temps immémoriaux et nous assistons au dernier stade de son évolution. Le prochain pas, pour elle, c’est la mort. Elle n’existe déjà plus et le temps ne va pas s’arrêter pour elle ; les choses vont donc encore évoluer, ce qui lui sera fatal. Après la virtualisation, la disparition pure et simple.

Remarquons ensuite, et c’est le point où je voulais en venir, que la virtualisation de la monnaie est surtout le fait de l’informatique qui, en facilitant les calculs, a amené la généralisation des comptes en banque (jusque-là les gens gardaient leur argent, sous forme de pièces ou de billets, par-devers eux), l’accélération et la multiplication des transactions bancaires, la facilitation de la spéculation et, surtout, l’invention des cartes de crédits. Bientôt nous n’utiliserons plus, pour payer, que des cartes ; la monnaie sera entièrement virtuelle. Notons que les cartes ne sont pas un moyen d’échange mais de manipulation du moyen d’échange en vigueur ; elles servent à manipuler la monnaie qui, aussi irréelle soit-elle, reste le moyen d’échange du système monétaire. Les cartes permettent simplement d’accéder à une information, de vérifier l’approvisionnement du compte bancaire, afin que la transaction soit autorisée ou refusée. Ce système génial qui ouvre grand les portes de l’arbitraire et de la tyrannie est aussi le talon d’Achille et de la monnaie et du système monétaire.

À l’inverse du Diable dont l’astuce est, paraît-il, de faire croire qu’il n’existe pas, celle de Largent (la notion de valeur marchande) a été de faire croire qu’il existe. Les monnaies matérielles donnaient une réalité à la notion fumeuse et absurde de valeur marchande (voir la vidéo précédente sur la monnaie) ; elles étaient comme son bouclier. Sans elles, Largent est à poil, sans protection, sans hochet pour faire illusion. La mascarade ne peut durer encore longtemps ; je m’y emploie et d’autres bientôt se lèveront pour briser nos chaînes, qui n’existent pas ! Mais le meilleur propagandiste, c’est le système lui-même, qui pousse à l’usage exclusif des cartes de crédits, donc à la virtualisation totale de la monnaie qui va ouvrir les yeux à un nombre grandissant d’esclaves endormis. Gardons-nous de le détourner de sa course ; il fonce tête baissée contre le mur de ses mensonges. Il scie la branche sur laquelle il est assis. La virtualisation, pour la monnaie et le système monétaire, c’est le début de la fin.

Comment cela peut-il donc finir ? Éliminons de l’équation ce qui n’existe pas. Que reste-t-il ? Les cartes, toutes les infrastructures que le système monétaire met en place en croyant servir ses intérêts. Mais les cartes, ou du moins leur technologie, peuvent fort bien servir un autre but que celui qui leur est assigné aujourd’hui. Peu leur importe quel type d’informations elles vérifient et transmettent. Or j’ai expliqué dans les vidéos précédentes que la monnaie incarne le droit d’accéder au marché, qui devrait être conféré par la Citoyenneté (compte tenu des Devoirs qu’elle implique), auquel cas ce droit serait alors indéfini ou illimité (en théorie) et égal pour tous les Citoyens ; problème de la Demande résolu. Autrement dit, pour appliquer le Principe, il suffirait que les Citoyens disposent d’un moyen d’attester leur Citoyenneté auprès des commerçants. Ce moyen est tout trouvé ! Ils l’ont déjà entre les mains. Il sert à autre chose ; mais il peut servir à ce que bon leur semble. Et si les cartes servent à vérifier la Citoyenneté, au lieu de manipuler des unités : plus de monnaie, plus de prix, plus de valeur marchande, plus de système monétaire. Fini Largent ! Je n’en dis pas plus, je consacrerai une vidéo à ce sujet.

Une telle carte, que j’appelle « Carte civique », serait conforme à l’évolution des choses. Il est indéniable que la monnaie évolue et arrive en bout de course ; il est tout aussi indéniable que les cartes de crédits, moyen de paiement, préfigurent un nouveau moyen d’échange, donc un nouveau mode d’échange. En fait, nous assistons à la transition entre deux moyens d’échange, entre deux conceptions de l’échange, chacune adaptée à des modes de production différents. Et il est logique d’observer à la fois les convulsions du système qui lutte pour ne pas disparaître et les prémices du système qui naît malgré lui. Le mode d’échange lui-même a changé. La monnaie perpétue la logique du troc, de l’échange d’objets entre individus ; mais elle sert aujourd’hui à accéder au marché, et la plupart des individus, payés non plus à la pièce mais au mois, la gagnent moins par leur travail proprement dit qu’en fonction de leur statut, ce qui, à la fois, ôte sa raison d’être à la notion de valeur marchande (propre au troc) et préfigure le mode d’échange que j’ai évoqué (dans lequel le droit d’accéder au marché serait conféré par le statut de Citoyen), mais qui ne pourra voir le jour tant que la monnaie fera obstacle dans les faits et, Largent, dans les esprits.

En réalité, quiconque connaît le projet de la Cité, ou la théorie du Civisme, se rend compte que toutes les évolutions en cours préparent la mise en place de la Cité ou détruisent tout ce qui s’y oppose, en sapant les bases du système actuel. Il n’y a pas de révolution, sinon au sens d’« évolution révolutionnaire ». La table rase est un mythe ou une catastrophe. Une révolution réussie ne naît pas de rien ; elle plonge ses racines dans le système qu’elle supplante et qu’elle a fait voler en éclats, par la force des choses, comme un pot devenu trop étroit. Sans doute le triomphe de Largent rend-il inconcevable, pour beaucoup, sa prochaine déchéance et l’avènement de l’Égalité. Mais on n’est jamais aussi près de la chute que quand on a atteint le sommet.


Vidéo 5 – Qu’est-ce que l’Égalité ?
Vidéo 6 – Le Contrat social de la Cité
Vidéo 7 – Le moyen d’échange de la Cité : la Carte civique
Vidéo 8 – Retraite & chômage dans la Cité
Vidéo 9 – Les entreprises dans la Cité
Vidéo 10 – La Cité et les échanges internationaux
Vidéo 11 – Distinction entre Citoyenneté et Nationalité
Vidéo 12 – Le système politique de la Cité

08:43 Écrit par Philippe Landeux dans - ACTUALITE & VIDEOS PERSO, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

dimanche, 29 mars 2015

PENSEE DU JOUR : l'école du système

L'école du capitalisme, c'est l'existence même de Largent.
L'école du civisme, la seule école possible, c'est l'Égalité.

samedi, 21 mars 2015

QU'EST-CE QUE LA MONNAIE (vidéo 3)

Vidéo 1 – Qu’est-ce que la démocratie ?
Vidéo 2 – Qu’est-ce que Largent ?

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 Pour voir la vidéo, cliquez sur l'image.

 

« Les hommes utilisent la monnaie et se plient aux lois de Largent :
une action de maître, un état d’esclave. »

Dans la vidéo précédente, j’ai traité la question de Largent, que je distingue de la monnaie, et que je définis comme étant la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger. J’expliquais que cette croyance s’est imposée aux hommes par la pratique du troc et qu’elle véhicule une conception de l’échange individualiste, matérialiste, inégalitaire et antisociale qui détruit la Société de l’intérieur, d’où les problèmes sociaux insolubles. C’est cette croyance qu’il faut identifier et anéantir pour sortir du système actuel, et pas seulement la monnaie qui n’en est qu’une conséquence, bien qu’elle ait elle aussi des conséquences qui détournent notre attention de Largent. Je vous renvoie à cette vidéo. Aujourd’hui :

Qu’est-ce que la monnaie ?

La monnaie est d’abord une unité de valeur, unité dont le mode d’échange fondé sur Largent a besoin lorsque la production augmente et que les échanges se multiplient. Elle provient du troc, plus exactement de la pratique du troc indirect, c’est-à-dire de l’échange en deux temps : un premier échange sert à se procurer un bien destiné à être échangé contre l’objet réellement désiré. Les biens servant régulièrement d’intermédiaires dans les échanges ont retenu l’attention et sont devenus au fil du temps des moyens d’échange. Le concept de monnaie ou de moyen d’échange n’a donc pas été inventé ; il a seulement été compris et utilisé. Les hommes n’ont fait que sélectionner les supports et standardiser les formes pour rendre la monnaie toujours plus sûre, comme garantie de la valeur, et plus pratique, du point de vue de son utilisation. Il s’avère d’ailleurs aujourd’hui que tout support matériel est inutile ; des chiffres suffisent quand la confiance est là. La monnaie virtuelle (= confiance) se confond avec Largent (= croyance). En donnant corps à la valeur, les monnaies matérielles masquaient donc cette vérité : la valeur marchande n’existe pas, sinon dans la tête des hommes.

En attendant, le système est monétaire et les hommes croient en la monnaie.

La monnaie sert à acheter, à payer et, surtout, à se faire voler. A une époque où nul ne produit rien seul, où nul ne peut subvenir seul à ses besoins, tout le monde a besoin d’accéder en permanence au marché, tout le monde a un besoin vital de monnaie. La monnaie incarne à la fois le droit d’accéder au marché et tous les droits qui passent par celui-là, c’est-à-dire à peu près tous les droits, y compris les plus fondamentaux (manger, se loger, se vêtir). Le droit d’accès est en proportion de la monnaie dont on dispose ; et ne pas en avoir équivaut, de fait, à une privation de droits. En fait, hors du champ de la monnaie ne reste guère que l’usage des facultés naturelles... et encore !

La monnaie fonctionne globalement selon deux principes. Le premier est celui des vases communicants. Représentant des biens qui, sous le troc, s’échangeaient, la monnaie passe elle aussi de mains en mains ; elle s’échange et circule. Et, pour qu’il y en ait ici, il faut en prendre là. « Le malheur des uns fait le bonheur des autres. » Principe des vases communicants. Le deuxième principe est celui de l’attraction. Dans la mesure où la monnaie circule, elle finit par s’accumuler en certains endroits, entre certaines mains ; et comme elle incarne des droits, c’est-à-dire du pouvoir, ces points de concentration sont aussi des pôles d’attraction. « L’argent va à l’argent. » Ainsi non seulement la monnaie ne se répartit pas également, ce qu’elle ne peut pas faire de par le simple jeu des valeurs, mais il est dans la nature du système monétaire que les inégalités s’accroissent. — Je parle d’Égalité et d’inégalités, car la monnaie incarne les droits et, en la matière, des différences ne sont pas de simples disparités, ce sont des « inégalités ». Hé oui ! rares sont les gens qui ont compris que la monnaie n’est autre chose que du droit et que, parler de droits en ignorant que la plupart dépendent d’elle, c’est bien parler pour ne rien dire.

Sous la monnaie, la règle du jeu est simple : en gagner ou ne pas en perdre, et tous les moyens sont bons. Cette règle s’applique à tous, aussi bien aux personnes physiques que morales (entreprises, associations, organisations, États, etc.). Le fait d’en avoir déjà beaucoup n’empêche pas d’en vouloir encore plus ou de devoir en gagner encore plus pour ne pas tout perdre. Car les droits contenus dans la monnaie ne peuvent être exercés, chose absurde, qu’en les abandonnant, qu’en se séparant d’elle, c’est-à-dire en payant. Ceux qui en ont peu n’en ont donc plus du tout très vite. Ainsi chacun doit reconstituer régulièrement et autant que faire se peut son stock pour faire face non seulement à ses dépenses mais à tous les imprévus et à tous les prélèvements abusifs. Le problème, c’est que, pour avoir de la monnaie, il faut la prendre aux autres d’une manière ou d’une autre, et tout le monde se défend comme il peut. Cela ressemble fort à la guerre de tous contre tous, et, pour beaucoup, c’est d’ailleurs bien une question de vie ou de mort.

En théorie, la monnaie qui représente les objets qui étaient échangés sous le troc, pratiqué entre petits producteurs, devrait s’obtenir par le travail. Mais elle incarne, elle matérialise les droits, à commencer par celui d’accéder au marché. Ces droits, sous forme d’unités, circulent ; ils ne sont attachés à personne, ils n’appartiennent à personne, ils sont anonymes, vagabonds et valables entre toutes les mains (« L’argent n’a pas d’odeur. »). Ils sont au premier qui a le pouvoir de s’en emparer, du moins jusqu’à ce qu’il les exerce ou qu’un autre l’en dépouille. Il est bien sûr des façons légales d’en obtenir, quoique pas toujours honnêtes ; il est surtout possible d’en obtenir davantage par des moyens douteux, illégaux voire criminels. Notons d’ailleurs que tout ce qui peut être acheté ou vendu — c’est-à-dire à peu près tout — représente de la valeur, donc potentiellement de la monnaie, et est donc l’objet de la cupidité au même titre que la monnaie. Ainsi tout est l’enjeu de la guerre que se livrent les hommes pour avoir des droits. Et ces droits passent par les objets, par les propriétés, par le côté matériel des choses, d’où le matérialisme exacerbé des hommes dans ce système. Ils sont matérialistes, parce que le système est monétaire, parce que seules les choses comptent dans ce système.

Je m’arrête sur le procédé normal pour obtenir de la monnaie : l’échange, donc le jeu des valeurs. Un commerçant vend quelque chose, un producteur vend ses produits, un employé reçoit un salaire contre son travail, etc. La somme reçue ou payée, sans contrainte apparente, est censée être juste ; l’échange fixe le prix, la valeur de la chose. (Un prix fixé avant l’échange n’est que la prétention du vendeur.) Mais qu’est-ce donc un « juste prix » ? Qu’est-ce, au juste, « la valeur » ? La valeur ne reflète jamais qu’un rapport de force ! Le prix est fixé par celui qui a les moyens de faire prévaloir ses intérêts. Ce peut être le vendeur comme l’acheteur, selon le cas. Mais, à l’arrivée, il est impossible que l’un ou l’autre ne soit pas lésé, même quand les deux parties sont satisfaites. Sous quel rapport un prix est-il juste ? Un prix fixe n’a pas la même valeur pour un riche et un pauvre, puisqu’il ampute leur budget dans des proportions différentes. Du reste un même objet a une infinité de prix, selon la quantité produite, son lieu de vente, selon le vendeur, etc. Un objet acheté aujourd’hui n’aura plus le même prix demain. Il n’a donc aucune valeur intrinsèque. En réalité ces notions de valeur et de prix sont totalement arbitraires, et l’arbitraire est le contraire de la justice. Qu’il soit difficile voire impossible d’établir le degré d’injustice est une chose ; que l’on voit dans ce système la panacée de la Justice ou seulement de l’équité en est une autre ! Je dis, moi, Philippe Landeux, que, de toute transaction, il résulte un vol, un préjudice pour l’une des parties, généralement toujours la même ; que payer le travail avec de la monnaie, c’est voler les travailleurs ; que seuls les riches ont intérêt au système monétaire ; et que la monnaie est, avant tout, un moyen subtil d’exploitation et d’oppression.

La croyance même que les choses ont un prix, une valeur marchande, et que ces notions sont nécessaires pour échanger, est une absurdité. Les prix ne sont que des sommes de marges bénéficiaires et de coûts humains. Ils baissent quand on exploite les travailleurs, ici ou ailleurs, et ils augmentent quand chaque intermédiaire, sous divers prétextes (rareté, nouveauté, qualité des produits, etc.), s’en met plein les poches. En réalité, on ne paie pas les choses ; on ne paie que les hommes. Seuls les hommes ont besoin de monnaie ; seuls les hommes sont payés. C’est parce qu’on paye les hommes que les choses ont un prix ; et comme elles ont dès lors un prix, il faut payer les hommes pour qu’ils puissent les acheter. C’est un cercle vicieux dans lequel les hommes sont entraînés par Largent, pour satisfaire à ses règles contre leurs propres intérêts. Les hommes se plient aux lois de Largent et à celles de la monnaie parce qu’ils sont prisonniers de leur conception de l’échange, parce que cette conception leur est inculquée par le système monétaire dans lequel ils sont nés et donc par la pratique de l’échange monétaire qu’ils acceptent faute de ne pouvoir le remettre en cause individuellement. Ils acceptent ainsi, sans sourciller, la logique monétaire qui n’a aucune dimension humaine et sociale, alors même que l’échange est au cœur des rapports sociaux et de la « Société ».

Les hommes sont des êtres sociables ; ils ont besoin de leurs semblables et forment avec eux des sociétés, par instinct de conservation. Mais une Société est constituée de Citoyens ayant des Devoirs les uns envers les autres, les mêmes Devoirs, et se garantissant mutuellement les mêmes Droits, les Droits du Citoyen. Des Citoyens sont égaux en Devoirs, notamment dans le Devoir de participer à la vie de la Cité, et égaux en Droits, notamment dans le Droit de profiter des bienfaits de leur Cité. Mais pour être réellement égaux dans le Droit de profiter des bienfaits de leur Cité, fruits de la participation de tous, ils doivent pouvoir accéder librement au marché du fait même d’être Citoyens ; c’est la Citoyenneté qui doit leur conférer ce Droit. C’est en cela que la monnaie ignore et contrarie la logique sociale. Car dans un système monétaire, et dans tout système d’échange fondé sur Largent, c’est-à-dire faisant appel à la notion de valeur marchande, c’est le rôle de la monnaie — et de toute unité sous quelque nom que ce soit — de conférer ce droit, droit par ailleurs limité et inégal. Autrement dit, dans un système monétaire, un individu n’a pas de droits parce qu’il est citoyen ; il n’en a que s’il dispose de monnaie — qu’il doit se procurer comme il peut. C’est la monnaie qu’il a qui lui donne des droits, non la Société qui les lui garantit. Pire ! ses droits dépendent de celui qui le paye et qui a toujours intérêt à le payer le moins possible ; ils dépendent aussi de celui qui a le pouvoir d’exiger de lui un paiement et qui a intérêt à lui en demander toujours plus. En fait, en cautionnant le système monétaire, la Société abdique son rôle et s’autodétruit. Il n’y a pas de Citoyens, au vrai sens du terme, dans un système monétaire, seulement des individus livrés au bon vouloir des commerçants, des patrons, des riches, des banques, des assurances, de l’État, des truands, de leurs voisins, et finalement d’eux-mêmes ; tout individu qui ne dénonce pas le système monétaire se fait le complice de Largent, de toutes ses conséquences dont il est victime, et de tous les tyrans dont il ne rêve peut-être que de prendre la place. Il n’y a pas davantage d’Égalité ou de démocratie. On peut utiliser ces mots ; ils demeurent vides de sens. On peut changer les hommes ; cela ne change pas les choses. On peut dénoncer les valets de Largent ; on en est un soi-même, à son niveau.  

Je n’ai pas abordé la question de la façon dont les individus utilisent la monnaie, qui semble neutre entre leurs mains. Mais neutre sous quel rapport ? Sont-ce eux qui fixent les règles de son utilisation ou l’utilisent-ils comme elle le leur permet, selon ses règles à elle ? En vérité, ils font où elle leur permet de faire. Ils jouent, comme ils peuvent, au jeu dont elle a fixé le cadre. Le système monétaire est une prison aux murs invisibles : les uns se pavanent dans les travées, les autres tournent en rond dans leur cellule ou grelottent au mitard, mais tous sont bel et bien en prison, inconscients de la possibilité et même de l’obligation de s’évader. Les hommes pensent d’ailleurs toujours à la monnaie qu’ils ont et qu’ils croient utiliser en maîtres ; mais ils oublient que ne pas en avoir ou en manquer, alors qu’ils en ont besoin, est aussi le fait du système monétaire et que cela conditionne tout autant leur vie, voire plus ! Dans ce cas, qui est celui de la plupart des gens, la monnaie a des conséquences qui ne peuvent manifestement pas être attribuées à la manière dont ils l’utilisent.

Je pourrais encore développer, mais je pense en avoir assez dit, dans cette vidéo et la précédente, pour que quiconque est de bonne foi reconnaisse que notre monde est régi par Largent et façonné par la monnaie. Les hommes ne sont que des pions. Leurs espérances sociales se fracassent inéluctablement contre les mécanismes financiers. Ils ne sont pas et ne seront jamais au centre du monde ou de la Cité ; leurs désirs ne seront jamais des considérations prioritaires tant que le système sera monétaire, ce qu’il sera tant qu’ils croiront en Largent et feront de lui leur maître. Largent ne peut exister sans régner ; il doit régner ou mourir, et avec lui la monnaie.

On retrouve dans le système monétaire les conséquences de Largent (individualisme, matérialisme, inégalité, logique antisociale), mais décuplées par la monnaie qui, sous prétexte d’être un moyen d’échange pratique, est surtout pratique pour exploiter, opprimer, voler, tricher, corrompre, bref pour usurper des droits et en dépouiller les autres, pour jouir de droits aux dépens des autres. Le système monétaire n’a d’intérêt que pour les riches ; les pauvres qui le défendent se mettent eux-mêmes la corde au cou. Ou on lutte pour anéantir Largent et la monnaie au nom de la patrie et de l’Égalité, ou on accepte le monde tel qu’il est, car il est comme il doit être sous Largent, ou on ferme sa gueule, car quoi que l’on dise, quoi que l’on fasse, on ne fait que brasser du vent : non seulement on n’arrivera à rien mais on gaspille des énergies qui permettraient de faire quelque chose (à moins d’aller dans le bon sens sans toutefois aller au bout de la logique). Il est temps d’arrêter de courir, chacun de son côté, après des leurres et de tourner autour du pot. Le problème, ce ne sont pas les banques, la finance, la spéculation, les impôts, les taxes, la dette, la création monétaire artificielle, que sais-je encore, et je ne parle pas de tous les problèmes créés par la monnaie et donc insolubles dans le système monétaire. Le problème fondamental, c’est Largent et la nature monétaire du système. Peu importe qui émet la monnaie et comment elle est créée, qui en a, qui n’en a pas ; il n’y a pas de monnaie bonne ou mauvaise, il n’y a que la monnaie et sa logique, Largent ; quelques-uns en auront toujours beaucoup, au milieu de la masse qui n’en aura jamais assez.

Le système monétaire est un Monopoly grandeur nature… et, au Monopoly, c’est toujours la banque qui gagne. Vous voulez arrêter de perdre ? Cassez la Matrice.

 

Vidéo 4 – Anachronisme du système monétaire
Vidéo 5 – Qu’est-ce que l’Égalité ?
Vidéo 6 – Le Contrat social de la Cité
Vidéo 7 – Le moyen d’échange de la Cité : la Carte civique
Vidéo 8 – Retraite & chômage dans la Cité
Vidéo 9 – Les entreprises dans la Cité
Vidéo 10 – La Cité et les échanges internationaux
Vidéo 11 – Distinction entre Citoyenneté et Nationalité
Vidéo 12 – Le système politique de la Cité

04:11 Écrit par Philippe Landeux dans - ACTUALITE & VIDEOS PERSO, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

dimanche, 15 mars 2015

QU'EST-CE QUE LARGENT (vidéo 2)

Vidéo 1 – Qu’est-ce que la démocratie ?

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Pour voir la vidéo, cliquez ICI ou sur l'image

 

« L’utopie n’est pas de s’attaquer à Largent pour changer le monde,
mais de croire que l’on peut changer le monde sans s’attaquer à Largent. »

Cette vidéo est extrêmement importante. Le thème que je vais traiter, Largent, est au cœur du système actuel et, paradoxalement, il n’en est jamais question. La raison est simple : le terme n’existe pas, je l’ai inventé pour désigner un concept inédit. Vous aurez remarqué que « Largent » ne s’écrit pas avec un « L » apostrophe, mais avec un « L » majuscule. Pour l’oreille, c’est la même chose, ce qui prête à confusion. C’est volontaire. Cette confusion permet à ceux qui ne savent pas ce qu’est Largent de comprendre quelque chose, croyant que ce terme renvoie à l’acception courante ; ce qui, d’ailleurs, n’est pas totalement faux. Largent, au sens large, recouvre en effet tous les sens qu’on lui prête ordinairement, c’est-à-dire, notamment, tout ce qui à un rapport direct avec la monnaie.

Largent, au sens strict, c’est la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger.

La nécessité de la notion de valeur marchande est une croyance, car le Civisme explique comment l’échange pourrait s’organiser sans ; elle est nécessaire dans le système actuel, puisque c’est autour d’elle qu’il est organisé ; mais il n’est pas vrai dans l’absolu qu’elle soit nécessaire pour échanger ; cela relève de la croyance.

Cette croyance universelle nous vient du troc. Elle remonte à l’époque où les hommes ont commencé à échanger les objets qu’ils fabriquaient. En ce temps, il n’y avait pas d’autre possibilité que d’échanger ces objets, avec d’autres individus, contre des objets en leur possession. C’est le fait de mettre ainsi les objets en équivalence qui a amené les hommes à concevoir la notion de valeur marchande ; et comme leurs conditions, plus exactement les conditions de production, sont restées les mêmes jusqu’à une époque très récente, ils n’ont pu concevoir d’autre mode d’échange et ont cru, sans même en avoir conscience, que la notion de valeur marchande était nécessaire pour échanger. Dans leur esprit, échange et notion de valeur marchande sont inséparables ; plus encore, cette dernière va de soi, à tel point qu’elle ne suscite aucune question et, a fortiori, aucune remise en cause. Largent est ainsi élevé au rang de paramètre naturel.

Il n’a pourtant rien de naturel et il est même intrinsèquement antisocial.

Si ! Largent est naturel dans le sens où, dans certaines conditions, il est logique, inévitable, impossible de faire autrement que de recourir à la notion de valeur marchande pour échanger ; c’est d’ailleurs ainsi qu’il s’est imposé aux hommes. Il n’en demeure pas moins que Largent n’a aucune réalité ; il n’existe que dans la tête des hommes. Il a cependant des conséquences bien réelles, mais uniquement parce que les hommes répondent à ses commandements, parce qu’ils font ce pourquoi Largent les a conditionnés. Dans la prochaine vidéo il sera question de la monnaie que les hommes veulent voir comme leur instrument alors qu’ils sont les siens ; ceci est encore plus vrai de Largent qui, en tant que croyance, ne peut évidemment pas être un instrument ; ce sont les croyants, donc les hommes, qui sont, par définition, les instruments de leur croyance. Rappelons une fois de plus que les hommes n’ont pas élaboré Largent, comme ils l’ont fait des religions ; c’est Largent qui, découlant du troc, s’est imposé tel quel à eux et les a enfermés dans une certaine logique.

Cette logique est bien sûr celle du troc : échange d’objets entre individus, propriétaires voire producteurs desdits objets. De l’échange d’objets, ou de leur mise en équivalence, naît la notion de valeur marchande. La notion de valeur marchande est donc le fait d’un mode d’échange dans lequel :

1) LES OBJETS SONT ÉCHANGÉS ENTRE EUX… et c’est la raison pour laquelle, dans le système monétaire, évolution du troc, la monnaie, étalon de valeur, s’échange et circule, d’où l’absurdité de concevoir une monnaie qui ne circulerait pas, c’est-à-dire de conserver la notion de valeur tout en la privant de sa raison d’être, une telle idée étant manifestement celle de gens révoltés à bon droit contre la monnaie et son fonctionnement, mais toujours soumis eux-mêmes à Largent,

2) La notion de valeur marchande est le fait d’un mode d’échange dans lequel les objets sont échangés PAR DES INDIVIDUS, d’où le caractère individualiste de ce mode d’échange, exacerbé sous la monnaie. C’est en tant qu’individus que les protagonistes participent à l’échange, non en tant que Citoyens, et cette pratique qui est au cœur des rapports sociaux ne regarde en rien la Société qui doit cependant la cautionner, d’abord en reconnaissant le droit de propriété, plus tard en émettant et garantissant la monnaie.

3) L’échange est le fait d’individus qui doivent être PROPRIÉTAIRES des biens qu’ils échangent, puisqu’ils ne peuvent évidemment pas échanger les biens du voisin. Il s’ensuit qu’ils doivent être propriétaires des biens qu’ils produisent ; ils ne travaillent donc pas pour la Société, mais pour eux ; le travail n’est donc pas un Devoir envers la Société, mais une obligation pour eux-mêmes, encore que la monnaie permette de se procurer autrement que par le travail, même par des moyens illégaux, le droit de participer aux échanges, d’accéder au marché et de profiter ainsi du travail d’autrui. Le travail ne regarde donc pas la Société, ce qui n’est pas la moindre des aberrations, sauf que les individus font quand même appel à elle pour garantir les « droits » qu’ils se sont ménagés. On n’est pas dans un système où les Citoyens remplissent des Devoirs envers la Cité qui, en retour, garantit à tous les Droits du Citoyen, mais dans un système où chacun est livré à lui-même sous le regard d’une « Société » qui se contente de couvrir ce qui est fait pour éviter de sombrer dans la guerre ouverte de tous contre tous. Le rôle de la Société, si on peut encore parler de Société, est réduit au minimum.

Tout ceci est inhérent à Largent, intrinsèque à un mode d’échange fondé sur la notion de valeur marchande. Ces premières conséquences, car il y en a bien d’autres, ne sont pas un hasard ; elles découlent de l’origine et de la nature de Largent ; elles sont l’effet de Largent. Largent véhicule une conception de l’échange qui focalise sur les choses et leur soi-disant valeur, qui ne prend en compte la dimension sociale ni des échanges (rapports sociaux), ni de ses protagonistes (Citoyens) et ni de leur cadre (Société) et qui, partant, bafoue tous les Principes de l’ordre social. Des Citoyens sont égaux en Devoirs et en Droits, égaux notamment dans le Devoir de participer à la vie de la Cité, égaux notamment dans le Droit de profiter des bienfaits de leur Cité ; le rôle de la Cité est de s’assurer que tous remplissent leurs Devoirs et de garantir à chacun la jouissance des Droits du Citoyen. Mais, sous Largent, point de Devoirs, point de Citoyens, point de Société digne de ce nom, donc point de Droits au vrai sens du terme, donc point d’Égalité. On peut toujours abuser des mots ; mais en quoi des individus sont-ils les Citoyens qu’ils sont supposés être quand la Société ne leur demande rien et ne leur garantit rien, quand, au fond, ils doivent se débrouiller tout seuls ? En quoi un système est-il une Société quand il laisse Largent régir à sa façon les échanges qui concernent tous les aspects de la vie, y compris les plus essentiels ?

Nous verrons dans la prochaine vidéo sur la monnaie pourquoi et comment celle-ci accentue l’inégalité ; mais l’inégalité trouve sa source dans Largent, dans la notion de valeur marchande qui implique des différences, d’abord de valeurs entre les produits et, au final, en droits entre les producteurs. Tout ce qui importe, dans ce système, c’est que les choses soient à leur « juste prix », comme si un prix pouvait être juste ; les hommes, eux, peuvent crever ; les Citoyens, il ne sait pas ce que c’est.

Bref, Largent fonde un mode d’échange individualiste, matérialiste, asocial (sans dimension sociale), inégalitaire et finalement antisocial (contraire au Principes de l’ordre social). Et personne ne voit où est le problème ! parce que tout le monde voit à travers Largent ! Alors ne cherchez plus ; ayez seulement le courage de regarder la vérité en face : vous êtes des esclaves, et Largent est votre Dieu.

Qu’est-ce que Largent ? Une prison pour ton esprit. (Matrix)

Largent est un tyran. Il est la clé de voûte du système. (Et ce système est notre ennemi… Matrix)


Vidéo 3 – Qu’est-ce que la monnaie ?
Vidéo 4 – Anachronisme du système monétaire
Vidéo 5 – Qu’est-ce que l’Égalité ?
Vidéo 6 – Le Contrat social de la Cité
Vidéo 7 – Le moyen d’échange de la Cité : la Carte civique
Vidéo 8 – Retraite & chômage dans la Cité
Vidéo 9 – Les entreprises dans la Cité
Vidéo 10 – La Cité et les échanges internationaux
Vidéo 11 – Distinction entre Citoyenneté et Nationalité
Vidéo 12 – Le système politique de la Cité

15:54 Écrit par Philippe Landeux dans - ACTUALITE & VIDEOS PERSO, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

jeudi, 12 mars 2015

QU'EST-CE QUE LA DÉMOCRATIE (vidéo 1)

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 Pour voir la vidéo, cliquez ICI ou sur l'image

 

« Des élections ne consacrent pas la souveraineté du peuple ;
elles l’escamotent pour asservir le peuple souverainement. »

Qu’est-ce que la démocratie ?

La démocratie n’est pas un système politique dans lequel des élus (quel que soit le sens de ce terme) donnent des lois au peuple ; c’est un système dans lequel le peuple se donne des lois à lui-même, dans lequel les lois sont l’ouvrage du peuple.

La démocratie est le seul système politique légitime, car les lois sont faites pour être respectées par le peuple ; or si le peuple ne les a pas au moins ratifiées, si elles n’émanent de lui en aucune manière, si elles sont étrangères voire contraire à sa volonté, il ne les respecte pas de lui-même ! C’est par la force qu’il est contraint de les respecter. Or la force ne fait pas droit. Tout ce qui est fait par la force peut être légitimement repoussé et défait par la force. Toute loi imposée au peuple sans son consentement exprès est un dictat. Elle sera nulle et non avenue le jour où le peuple aura renversé le système tyrannique qui l’a produite.

La démocratie est donc un système dans lequel le peuple vote les lois elles-mêmes et donne ainsi réalité à la fameuse formule : gouvernement du peuple, pour le peuple, par le peuple. C’est alors seulement que le peuple est réellement souverain.

Mais une difficulté se présente lorsque l’on imagine que, pour que les lois soient l’ouvrage du peuple, celui-ci doit s’assembler pour délibérer, ce qui est évidemment impossible lorsqu’un peuple est trop nombreux pour ce faire. Cette impossibilité réelle ne semble laisser entrevoir comme solution que la délégation, c’est-à-dire la désignation par l’élection d’individus qui seront chargés de faire les lois. Mais si l’élection confrère une légitimité aux élus pour qu’ils occupent la fonction de législateur, elle ne légitime pas que le principe soit violé. L’élection ne confère pas aux élus le droit d’imposer des lois au peuple, de mettre leur volonté à la place de la sienne et de confisquer la souveraineté, comme cela est inévitable. C’est par abus de langage et désir manifeste de tromper que ce système est appelé démocratie représentative et est présenté comme la panacée de la démocratie : des élus ne représentent qu’eux-mêmes et ce système n’a rien de démocratique.

Alors que faire ? Lorsque le peuple est trop nombreux pour pouvoir s’assembler tout entier et délibérer pour adopter directement ses lois, une forme de délégation s’impose, certes : le travail législatif doit être confié à un petit nombre de citoyens, mais leur ouvrage doit être soumis à référendum, de sorte qu’il devienne celui du peuple, à moins d’être rejeté comme contraire à la volonté du peuple. Ainsi le principe est respecté.

Mais ceci suscite une nouvelle difficulté. Il est sinon impossible du moins absurde d’organiser autant de référendums qu’il y a de projets de lois. Même si la technique, en particulier l’informatique, permet d’organiser des référendums quotidiens, les citoyens ordinaires n’ont pas, comme les élus, le temps de réfléchir aux tenants et aboutissants de toutes les questions auxquels ils seraient soumis. Des référendums quotidiens seraient une mascarade démocratique. Le référendum doit être un procédé exceptionnel réservé aux sujets fondamentaux et à ceux sur lesquels le peuple exige, via des pétitions, d’être consulté directement. Pour les lois courantes, un autre procédé s’impose, un procédé intermédiaire qui, malgré tout, respecte le principe. Et il suffit de poser le problème pour trouver la solution.

Puisque les lois, quel que soit le législateur, doivent recevoir la caution du peuple qui ne peut cependant être consulté dans son entier tous les jours, le peuple doit être représenté par un certain nombre de citoyens qui auront pour fonction première, non pas exclusive, de valider ou de rejeter les projets de loi. Ces citoyens ne pouvant être élus doivent être tirés au sort , réunis en une assemblée, et siéger durant une période ni trop courte ni trop longue, par exemple un an, afin d’être toujours en phase avec l’opinion publique. Pour être adoptés, les projets de lois soumis à cette assemblée doivent recevoir l’aval d’un nombre de membres supérieur à la majorité, par exemple les deux tiers, afin que l’on soit sûr que ces projets devenus lois auraient au moins obtenus la majorité auprès du peuple consulté dans son entier. A défaut de la majorité requise, les projets de lois sont rejetés ou soumis à référendum, selon ce que prévoit la Constitution.

C’est ainsi que, directement ou indirectement, les lois seraient réellement l’ouvrage du peuple et que le système politique serait réellement démocratique.

Mais un tel système exige deux conditions préalables : un peuple (ou une redéfinition du corps politique) et l’Égalité (l’égalité des citoyens en devoirs et en droits).

Tirer au sort des citoyens pour qu’ils exercent des fonctions législatives n’a de sens que si tous les citoyens, susceptibles d’être désignés, ont à cœur de défendre les intérêts de leur cité, de leur société, de leur pays, de leur peuple, de leur nation. Mais quarante ans de politique immigrationniste et d’idéologie gauchiste ont faussé ces notions en faisant croire que tout étranger en fait partie et que l’on en fait partie même quand on rejette l’idée de nation et que l’on se regarde comme étranger à son propre peuple. Reconnaître le droit de cité à des individus de cette trempe et leur confier les lois est une aberration. Il faut donc, avant toute chose, remettre bon ordre à ce niveau et ne reconnaître le droit de cité qu’aux citoyens dignes d’en jouir. Il faut, en clair, revoir le mode d’acquisition et de conservation de la nationalité, concept aujourd’hui vide de sens, auquel les droits politiques sont pourtant attachés.

Tout aussi problématique est l’inégalité inhérente au système monétaire. Un système inégalitaire ne peut pas être démocratique ; il est, par définition, oligarchique. S’il est dans la nature du système que des individus aient plus de droits que d’autres, ces individus ont par définition le pouvoir et forment ce que l’on appelle une oligarchie. Dans un système monétaire, les droits passent par la monnaie, et il y a des riches et des pauvres, des riches qui ont plus de droits que les pauvres, des riches qui ont le pouvoir sur les pauvres. Le pouvoir des riches est d’abord économique puis politique. Si le système politique est organisé à leur avantage, c’est parce que c’est eux qui ont le pouvoir de l’organiser. Tant que le système sera monétaire, les riches auront le pouvoir, nous serons en ploutocratie, et tout régime dit démocratique sera une foutaise. Il ne faut évidemment pas compter sur eux, les riches, pour instaurer la démocratie. Et même en admettant que, par un coup de force, le peuple parvienne à instaurer un régime politique ayant les apparences de la démocratie, la belle affaire si le système monétaire est maintenu, si les pauvres restent pauvres et les riches, riches, avec les moyens de tout corrompre. La force des choses ramènerait ces derniers au pouvoir.

Une véritable démocratie n’est pas impossible ; elle est même souhaitable. Mais pour l’instaurer, il faut rompre avec la vieille idée selon laquelle la démocratie apportera l’Égalité, idée absurde puisqu’il n’y a pas de démocratie dans l’inégalité ; seule l’Égalité (bien comprise) garantira la démocratie. Plus que le système politique, c’est le système monétaire, intrinsèquement inégalitaire et antidémocratique, qu’il faut dénoncer aujourd’hui ; c’est Largent que les révolutionnaires doivent regarder comme leur ennemi et combattre au nom de la patrie et de l’Égalité.


Vidéo 2 – Qu’est-ce que Largent ?
Vidéo 3 – Qu’est-ce que la monnaie ?
Vidéo 4 – Anachronisme du système monétaire
Vidéo 5 – Qu’est-ce que l’Égalité ?
Vidéo 6 – Le Contrat social de la Cité
Vidéo 7 – Le moyen d’échange de la Cité : la Carte civique
Vidéo 8 – Retraite & chômage dans la Cité
Vidéo 9 – Les entreprises dans la Cité
Vidéo 10 – La Cité et les échanges internationaux
Vidéo 11 – Distinction entre Citoyenneté et Nationalité
Vidéo 12 – Le système politique de la Cité

17:17 Écrit par Philippe Landeux dans - ACTUALITE & VIDEOS PERSO, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

vendredi, 06 mars 2015

PENSEE DU JOUR : tout est dit

En remontant à la source de la plupart des problèmes, pour ne pas dire de tous, on arrive à la monnaie ou au système monétaire (individualiste et inégalitaire par nature), lesquels reposent sur Largent (croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger). La cause des causes, ce n'est pas la constitution (toute en faveur des riches), comme le croient certains, mais Largent lui-même. Pour changer l'ordre des choses, il faut changer la nature du système ; il faut remplacer son coeur. Et quelle est l'alternative à un système monétaire, individualiste et inégalitaire, sinon un système non-monétaire, patriotique et égalitaire. La prochaine révolution se fera au nom de la patrie et de l'Egalité bien comprises. Tout autre projet ne vise ou n'aura pour conséquence que de nous maintenir dans le système présent.

mercredi, 11 février 2015

PENSEE DU JOUR : Révolution

La révolution de demain sera révolutionnaire.

lundi, 09 février 2015

PENSEE DU JOUR : démocratie

Mieux vaut la démocratie sans le mot, que le mot sans la chose.

dimanche, 08 février 2015

PENSEE DU JOUR : maître et esclave

Les hommes utilisent la monnaie et se plient aux lois de Largent : une action de maître, un état d'esclave.

vendredi, 06 février 2015

PENSEE DU JOUR : la Révolution française

La Grande Révolution française s'achève en 1794, avec la mort de Robespierre, et commence bien en 1789, avec l'arrivée sur la scène politique des idées de Jean-Jacques Rousseau (radicalement opposées à celles des Lumières et de Voltaire) portées au plus haut par Robespierre. L'ordre bourgeois et "ultra-libéral", fondé sur Largent roi, qui s'instaure définitivement après le 9-10 thermidor an II (27-28 juillet 1794 - exécution de Robespierre), ne fut pas l'oeuvre de la Révolution, c'est-à-dire des véritables révolutionnaires. Il fut initié par les physiocrates, prôné par les Lumières et tenté bien avant la Révolution, avec Turgot. La Constituante puis les Girondins voulurent oeuvrer dans le même sens. Jusque-là, rien de nouveau sous le soleil. Mais les Etats généraux avaient porté à l'Assemblée des hommes (le plus illustre étant Robespierre) résolus à défendre les intérêts, les droits, la souveraineté du peuple, l'égalité des citoyens. Trop peu nombreux, ces hommes ne purent contrer la Constituante dans son entreprise ; mais leur courage à la combattre, sans espoir de succès immédiat, ne leur conféra que plus de prestige auprès du peuple. La Révolution commença donc en 1789, non parce que les idées révolutionnaires triomphèrent, mais parce que des révolutionnaires les firent retentir, des révolutionnaires qui n'accédèrent au pouvoir, par un heureux hasard, dans des conditions dramatiques (conséquence des politiques de leurs adversaires), qu'en 1793, le temps de sauver la patrie en danger. Mais, en 1794, le danger passé, et grâce aux faiblesses des idées des révolutionnaires (notamment leur ignorance de l'incompatibilité entre Largent et l'Egalité), les bourgeois reprirent la main, éliminèrent les révolutionnaires et mâtèrent le peuple sans coup férir. La Révolution était terminée parce que la contre-révolution bourgeoise remportait le bras de fer et consacrait Largent et avec lui l'inégalité, l'individualisme (pendant du mondialisme) et la ploutocratie.

La Révolution fut le moment, bref dans l'histoire, l'intermède, où la France opposa une vigoureuse résistance, au nom de l'Egalité (mal conceptualisée) et de la patrie, à l'instauration de l'ordre bourgeois, c'est-à-dire à l'aristocratie des riches ou à Largent roi. Ainsi, ceux qui fixent la fin de la Grande Révolution à tout événement  postérieur au 9 thermidor (certains la continuent même jusqu'à nos jours) n'ont rien compris à la Révolution ; ils voient la Révolution partout parce qu'ils ne comprennent rien à ce qu'est une Révolution.

jeudi, 05 février 2015

PENSEE DU JOUR : Si vis pacem

Il y a si longtemps que la France n'a pas vécu de guerre que beaucoup de Français ont oublié que tout est rapport de force, que les droits se conquièrent et se défendent à main armée. Le pacifisme bêlant, l'humanisme larmoyant, l'universalisme surréaliste qui rejettent le patriotisme, la légitime défense, le droit des Citoyens d'être armés, la virilité et cèdent à tous nos ennemis au lieu de leur en imposer nous ramèneront bientôt à l'esclavage s'ils ne nous condamnent à mort.

09:49 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mercredi, 04 février 2015

PENSEE DU JOUR : qui veut le moins ne peut pas le plus

Fixer des minima sociaux, ne reconnaître et garantir qu'un minimum de droits à une partie des Citoyens, c'est ignorer et bafouer tous les Principes de l'ordre social. La Citoyenneté, comme l'Egalité, est entière ou n'est pas.

23:36 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mercredi, 28 janvier 2015

PENSEE DU JOUR : Pas de liberté pour les ennemis de la liberté

La nation ne peut reconnaître la liberté de se montrer l'ennemi de la nation elle-même. Telle est la limite de la liberté dans tous les domaines, y compris l'expression.

08:32 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

lundi, 19 janvier 2015

PHILIPPE LANDEUX sur Méta TV - jeudi 22 janvier 2015

Au programme : La Guerre de l'Ouest, dite de Vendée

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14:53 Écrit par Philippe Landeux dans - ACTUALITE & VIDEOS PERSO, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (8) |  Facebook | |  Imprimer |

samedi, 17 janvier 2015

PENSEE DU JOUR : l'ennemi

En France, l'ennemi, c'est le Français. Il n'est encore chez lui que parce qu'il n'a pas encore été totalement éradiqué. En attendant, quoi qu'il arrive, il a tord et doit fermer sa gueule.

19:35 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |