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vendredi, 18 novembre 2011

LES DERNIERS MOTS DU "TYRAN" ROBESPIERRE

Le nom de Robespierre est aussi connu et souvent exécré que la réalité du personnage est méconnue et pourtant digne d’attention.

Il est chargé de tous les maux réels ou imaginaires de la  Révolution, alors que des analyses sérieuses conduisent systématiquement à la même conclusion : Robespierre, dit l’Incorruptible, était un homme juste, honnête et modéré, qui, plongé au cœur d’une tourmente extraordinaire, fit ce qu'il put. Il défendit le peuple de toute son âme et il suffit de voir comment sont traités aujourd’hui ceux qui lui emboîtent le pas et tiennent, parfois sans le savoir, le même discours que lui pour comprendre que sa légende noire est l'oeuvre des ennemis du peuple.  (Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage.) Il s’opposa à tous les excès. Loin d’être regardé comme un sanguinaire, il était l’espoir de tous les innocents. Mais son drame fut d’avoir plus de prestige que de pouvoir réel (le pouvoir personnel n’existait pas à l’époque). Il était le symbole vivant de la Révolution, de la démocratie égalitaire et populaire. Pour venir à bout de ce géant moral, il fallut l’écraser sous une montagne de mensonges… et les mensonges ont la vie dure. Certains les répètent par ignorance, d’autres, devinez qui, par intérêt.

Je ne vais pas ici vous raconter son histoire, d’excellents ouvrages existent déjà (Jean Massin, Ernest Hamel, Albert Mathiez) et vous trouverez à la fin de cet article des liens utiles pour une bonne connaissance. Ce que je veux, ici, c’est vous mettre sous les yeux un texte qui, personnellement, me transporte, un texte d’une vérité et d’une actualité si criantes qu’il fait vibrer toutes les fibres de mon être… Que dis-je, un texte ? Un discours prononcé dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, à la face des députés. Comment un homme a-t-il pu avoir une telle audace, un tel génie ? Imaginez. Ecoutez. On a envie de le porter en triomphe, de sortir son glaive pour combattre à son côté. Mais il n’est plus, et on ne peut revenir en arrière. Alors on appelle pour qu’il réapparaisse parmi nous !

Voici donc le dernier discours de celui qui formula la devise dont la République, une parodie de république, se réclame encore :

« Peuple, souviens-toi que si, dans la République, la justice ne règne pas avec un empire absolu, et si ce mot ne signifie pas l'amour de l'égalité et de la patrie, la liberté n'est qu'un vain nom.

» Peuple, toi que l'on craint, que l'on flatte et que l'on méprise ; toi, souverain reconnu qu'on traite toujours en esclave, souviens-toi que partout où la justice ne règne pas, ce sont les passions des magistrats, et que le peuple a changé de chaînes et non de destinées.

» Souviens-toi qu'il existe dans ton sein une ligue de fripons qui lutte contre la vertu publique, qui a plus d'influence que toi-même sur tes propres affaires, et que, loin de sacrifier cette poignée de fripons à ton bonheur, tes ennemis veulent te sacrifier à cette poignée de fripons, auteurs de tous nos maux, et seuls obstacles à la prospérité publique.

» Sache que tout homme qui s'élèvera pour défendre la cause et la morale publique sera accablé d'avanies et proscrit par les fripons ; sache que tout ami de la liberté sera toujours placé entre un devoir et une calomnie ; que ceux qui ne pourront être accusés d'avoir trahi seront accusés d'ambition ; que l'influence de la probité et des principes sera comparée à la force de la tyrannie et à la violence des factions ; que ta confiance et ton estime seront des titres de proscription pour tous tes amis ; que les cris du patriotisme opprimé seront appelés des cris de sédition, et que, n'osant t'attaquer toi-même en masse, on te proscrira en détail dans la personne de tous les bons citoyens, jusqu'à ce que les ambitieux aient organisé leur tyrannie.

» Tel est l'empire des tyrans armés contre nous : telle est l'influence de leur ligue avec tous les hommes corrompus, toujours portés à les servir.

» Ainsi donc, les scélérats nous imposent la loi de trahir le peuple, à peine d'être appelés dictateurs. Souscrirons-nous à cette loi ? Non : défendons le peuple, au risque d'en être estimés ; qu'ils courent à l'échafaud par la route du crime, et nous par celle de la vertu.

» Dirons-nous que tout est bien ? Continuerons-nous de louer par habitude ou par pratique ce qui est mal ? Nous perdrions la patrie. Révélerons-nous les abus cachés ? Dénoncerons-nous les traîtres ? On nous dira que nous ébranlons les autorités constituées ; que nous voulons acquérir à leurs dépens une influence personnelle. Que ferons-nous donc ? Notre devoir. Que peut-on objecter à celui qui veut dire la vérité, et qui consent à mourir pour elle ? Disons donc qu'il existe une conspiration contre la liberté publique ; qu'elle doit sa force à une coalition criminelle qui intrigue au sein même de la Convention ; que cette coalition a des complices dans le Comité de sûreté générale et dans les bureaux de ce Comité qu'ils dominent ; que les ennemis de la République ont opposé ce Comité au Comité de salut public, et constitué ainsi deux gouvernements : que des membres du Comité de salut public entrent dans ce complot ; que la coalition ainsi formée cherche à perdre les patriotes et la patrie. Quel est le remède à ce mal ? Punir les traîtres, renouveler les bureaux du Comité de sûreté générale, épurer ce Comité lui-même, et le subordonner au Comité de salut public ; épurer le Comité de salut public lui-même, constituer l'unité du gouvernement sous l'autorité suprême de la Convention nationale, qui est le centre et le juge, et écraser ainsi toutes les factions du poids de l'autorité nationale, pour élever sur leurs ruines la puissance de la justice et de la liberté.

» Tels sont les principes. S'il est impossible de les réclamer sans passer pour un ambitieux, j'en conclurai que les principes sont proscrits, et que la tyrannie règne parmi nous, mais non que je doive le taire : car que peut-on objecter à un homme qui a raison, et qui sait mourir pour son pays ?

» Je suis fait pour combattre le crime, non pour le gouverner. Le temps n'est point arrivé où les hommes de bien peuvent servir impunément la patrie ; les défenseurs de la liberté ne seront que des proscrits, tant que la horde des fripons dominera. »

Maximilien Robespierre

Fin de son discours prononcé à la Convention nationale,
8 thermidor an II (26 juillet 1794)

Deux jours plus tard, Robespierre montait à l’échafaud. Les « terroristes » souillés de crimes et de rapines qu’il avait dénoncés avaient enfin sa peau, avec l’appui des bourgeois qu’il avait toujours protégé contre la fureur des premiers. La Révolution, au sens propre du terme, était terminée. L’aristocratie de Largent avait enfin terrassé son plus redoutable adversaire. Elle avait affermit son pouvoir. Elle règne encore, et plus que jamais. 

Je pourrais conclure ici. Mais vous ne m’en voudrez pas, j’espère, d’aller au-delà du but que je m’étais fixé. Peut-être n’avez-vous jamais eu l’occasion de lire Robespierre. Peut-être avez vous ressenti l’émotion que soulèvent ses paroles et comprenez-vous enfin pourquoi et comment cet homme s’est rendu immortel. Peut-être voulez-vous entretenir quelques instants de plus cette émotion en découvrant d’autres textes.

Robespierre fut toujours égal à lui même. Il ne varia pas d’un pouce. Il fut à la fin de la Révolution tel qu’il était en s’y engageant. Aussitôt après avoir été élu député aux Etats Généraux (fin avril 1789), il traça la conduite qui serait la sienne dans un texte, écrit pour lui seul, resté sous le titre de dédicace aux mânes de Jean-Jacques Rousseau.

« La conscience d’avoir voulu le bien de ses semblables est le salaire de l’homme vertueux ; vient ensuite la reconnaissance des peuples qui environnent sa mémoire des honneurs que lui ont déniés ses contemporains. Comme toi [Jean-Jacques Rousseau] je voudrais acheter ces biens au prix d’une vie laborieuse, aux prix même d’un trépas prématuré. Appelé à jouer un rôle au milieu des plus grands événements qui aient jamais agité le monde, assistant à l’agonie du despotisme et au réveil de la véritable souveraineté, près de voir éclater des orages amoncelés de toutes parts, et dont nulle intelligence humaine ne peut deviner tous les résultats, je me dois à moi-même, je devrai bientôt à mes concitoyens compte de mes pensées et de mes actes. »

Le texte suivant est une partie du discours qu’il prononça aux Jacobins le soir du 21 juin 1791, alors que la famille royale était en fuite, que l’Assemblée avait pris des mesures ridicules, comme si elle avait été complice, et que le risque de guerre civile menaçait, Louis XVI n’étant pas partie à la cueillette des champignons.

« Je sais que par une dénonciation, pour moi dangereuse à faire, mais non dangereuse pour la chose publique ; je sais qu’en accusant, dis-je, ainsi la presque universalité de mes collègues, les membres de l’assemblée, d’être contre-révolutionnaires, les uns par ignorance, les autres par terreur, d’autres par ressentiment, par un orgueil blessé, d’autres par une confiance aveugle, beaucoup parce qu’ils sont corrompus, je soulève contre moi tous les amours-propres, j’aiguise mille poignards, et je me dévoue à toutes les haines. Je sais le sort qu’on me garde ; mais si, dans les commencements de la révolution et lorsque j’étais à peine aperçu dans l’Assemblée nationale, si, lorsque je n’étais vu que de ma conscience, j’ai fait le sacrifice de ma vie à la vérité, à la liberté, à la patrie, aujourd’hui que les suffrages de mes concitoyens, qu’une bienveillance universelle, que trop d’indulgence, de reconnaissance, d’attachement m’ont bien payé de ce sacrifice, je recevrai presque comme un bienfait une mort qui m’empêchera d’être témoin des maux que je vois inévitables. Je viens de faire le procès à l’assemblée nationale, je lui défie de faire le mien. »

Pour saisir l’ambiance électrique de cette séance, voici ce que Camille Desmoulins rapporta dans son journal Les Révolutions de France et de Brabant :

« Il fut écouté avec cette attention religieuse dont on recueille les dernières paroles d’un mourant. C’était en effet comme son testament de mort qu’il venait déposer dans les archives de la société. Je n’entendis pas ce discours avec autant de sang-froid que je le rapporte en ce moment, où l’arrestation du ci-devant roi a changé la face des affaires. J’en fus affecté jusqu’aux larmes en plus d’un endroit ; et lorsque cet excellent citoyen au milieu de son discours, parla de la certitude de payer de sa tête les vérités qu’il venait de dire, m’étant écrié : Nous mourons tous avant toi, l’impression que son éloquence naturelle et la force de ses discours faisaient sur l’Assemblée était telle que plus de 800 personnes se levèrent toutes à la fois et entraînées comme moi par un mouvement involontaire, firent un serment de se rallier autour de Robespierre, et offrirent un tableau admirable par le feu de leurs paroles, l’action de leurs mains, de leurs chapeaux, de tout leur visage, et par l’inattendu de cette inspiration soudaine. »

On a souvent dit que Robespierre parlait trop de lui, qu’il exagérait, qu’il voyait des complots partout. Trois semaines après cette séance, le 17 juillet, l’Assemblée et la municipalité de Paris firent massacrer par la garde nationale (alors exclusivement composée de bourgeois) les Parisiens assemblés au Champ de Mars pour signer une pétition réclamant, non la République, mais l’abdication du roi parjure. Le club des Jacobins ne dut lui-même de survivre qu'au sang froid de Robespierre.

A la fin de l’année précédente, en décembre 1790, Robespierre qui défendait le suffrage universel contre le suffrage censitaire et s’opposait à la partition des citoyens en deux classes (actifs et passifs) rédigea un discours sur l’organisation des gardes nationales qu’il n’eut pas la possibilité de prononcer et qui fut, à mon sens, un de ses plus grands. C’est à la fin de ce discours qu’il proposait que soit inscrite sur les drapeaux la devise Liberté, Egalité, Fraternité.

« C’est en vain qu’à ces droits inviolables on voudrait opposer de prétendus inconvéniens et de chimériques terreurs. Non. Non ; l’ordre social ne peut être fondé sur la violation des droits imprescriptibles de l’homme, qui en sont la base essentielle. Après avoir annoncé d’une manière si franche et si imposante, dans cette déclaration immortelle où nous les avons retracés, qu’elle était mise à la tête de notre code constitutionnel, afin que les peuples fussent à portée de la comparer à chaque instant, avec les principes inaltérables qu’elle renferme, nous n’affecterons pas sans cesse d’en détourner nos regard sous de nouveaux prétextes, lorsqu’il s’agit de les appliquer aux droits de nos commettans et au bonheur de notre patrie.

» L’humanité, la justice, la morale ; voilà la politique, voilà la sagesse des législateurs : tout le reste n’est que préjugé, ignorance, intrigue, mauvaise foi. Partisans de ces funestes systèmes, cessez de calomnier le peuple et de blasphémer contre votre souverain, en le représentant sans cesse indigne de jouir de ses droits, méchants, barbare, corrompu ; c’est vous qui êtes injustes et corrompus ; ce sont les castes fortunées auxquelles vous voulez transférer sa puissance. C’est le peuple qui est bon, patient, généreux ; notre révolution, les crimes de ses ennemis l’attestent : mille traits récents et héroïques, qui ne sont chez lui que naturels, en déposent. Le peuple ne demande que tranquillité, justice, que le droit de vivre ; les hommes puissans, les riches sont affamés de distinctions, de trésors, de voluptés. L’intérêt, le vœu du peuple est celui de la nature, de l’humanité ; c’est l’intérêt général. L’intérêt, le vœu des riches et des hommes puissans est celui de l’ambition, de l’orgueil, de la cupidité, des fantaisies les plus extravagantes, des passions les plus funestes au bonheur de la société. Les abus qui l’ont désolée furent toujours leur ouvrage : ils furent toujours les fléaux du peuple. Aussi, qui a fait notre glorieuse révolution ? Sont-ce les riches ? sont-ce les hommes puissans ? Le peuple seul pouvait la désirer et la faire ; le peuple seul peut la soutenir, par la même raison… Et l’on ose nous proposer de lui ravir les droits qu’il a reconquis !

» On veut diviser la nation en deux classes dont l’une ne semblerait armée que pour contenir l’autre, comme un ramas d’esclaves toujours prêts à se mutiner ! et la première renfermerait tous les tyrans, tous les oppresseurs, toutes les sangsues publiques ; et l’autre, le peuple ! Vous direz après cela que le peuple est dangereux à la liberté : ah ! il en sera le plus ferme appui, si vous la lui laissez. Cruels et ambitieux sophistes, c’est vous, qui à force d’injustices, voudriez le contraindre, en quelque sorte, à trahir sa propre cause par son désespoir. Cessez donc de vouloir accuser ceux qui ne cesserons jamais de réclamer les droits sacrés de l’humanité ! Qui êtes-vous pour dire à la raison et à la liberté : " vous irez jusques-là ; vous arrêterez vos progrès au point où ils ne s’accorderaient plus avec les calculs de notre ambition ou de notre intérêt personnel ? ". Pensez-vous que l’univers sera assez aveugle pour préférer à ces loix éternelles de la justice qui l’appellent au bonheur, ces déplorables subtilités d’un esprit étroit et dépravé, qui n’ont produit jusqu’ici que la puissance, les crimes de quelques tyrans et les malheurs des nations ?

» C’est en vain que vous prétendez diriger, par les petits manèges du charlatanisme et de l’intrigue de cour, une révolution dont vous n’êtes pas dignes : vous serez entraînés, comme de faibles insectes, dans son cours irrésistible ; vos succès seront passagers comme le mensonge, et votre honte, immortelle comme la vérité. »

La tirade suivante date du 27 avril 1792, soit une semaine après l’entrée en guerre. C’est une réponse aux attaques incessantes et impudentes des girondins Brissot et Guadet. Les Jacobins applaudirent à tout rompre. 

« Le ciel qui me donna une âme passionnée pour la Liberté et qui me fît naître sous la domination des tyrans, le ciel qui prolongea mon existence jusqu’au règne des factions et des crimes, m’appelle peut-être à tracer de mon sang la route qui doit conduire mon pays au bonheur et à la Liberté ; j’accepte avec transport cette douce et glorieuse destinée. Exigez-vous de moi un autre sacrifice ? Oui, il en est un que vous pouvez demander encore : je l’offre à ma Patrie : c’est celui de ma réputation. Je vous la livre, réunissez-vous tous pour la déchirer, joignez-vous à la foule innombrable de tous les ennemis de la Liberté, unissez, multipliez vos libelles périodiques. Je ne voulais de réputation que pour le bien de mon pays ; si pour la conserver il faut trahir, par un coupable silence, la cause de la vérité et du peuple, je vous l’abandonne ; je l’abandonne à tous les esprits faibles et versatiles que l’imposture peut égarer, à tous les méchants qui la répandent. J’aurai l’orgueil encore de préférer, à leurs frivoles applaudissements, le suffrage de ma conscience et l’estime de tous les hommes vertueux et éclairés ; appuyé sur elle et sur la vérité, j’attendrai le secours tardif du temps qui doit venger l’humanité trahie et les peuples opprimés. » 27 avril 1792 aux Jacobins

Enfin, à la veille de l’élection présidentielle de 2012 qui sera suivie par l’élection législative, il n’est pas inutile de rappeler les conseils de Robespierre sur la façon de choisir entre les candidats. (Extrait d’une adresse lue aux Jacobins et approuvée le 19 juin 1791.)

« Dans les choix que vous ferez, songez que la vertu et les talens sont nécessaires, mais que des deux, la vertu est la plus nécessaire encore. La vertu sans talens peut être moins utile, les talens sans vertu ne peuvent être qu’un fléau. En effet la vertu suppose ou donne assez souvent les talens nécessaires aux représentans du peuple. Quand on aime la justice et la vérité, on aime les droits des citoyens, on les défend avec chaleur.

» Tenez-vous en garde contre les apparences trompeuses. Les amis et les ennemis de la liberté se présenteront à vous, avec les mêmes dehors et le même langage. Si vous voulez vous assurer des sentimens de quelques citoyens, remontez au-delà de l’époque où vous êtes aujourd’hui. L’homme ne se détache pas tout-à-coup de tous les préjugés qui ont formé ses sentimens.

» Si une fois dans la vie, un homme s’est montré vil, ou impitoyable, rejetez-le. Rejetez ces hommes qu’on a vu ramper dans les cours et s’humilier heureusement aux pieds d’un ministre ou d’une femme. Leur manière est changée, leur cœur est resté le même. Ils flattent aujourd’hui leurs concitoyens, comme ils flattaient les tyrans subalternes. On ne devient pas subitement, d’un vil adulateur, d’un lâche courtisan, un héros de la liberté.

» Mais si vous connaissiez des hommes qui ayent consacré leurs vies à venger l’innocence, si vous connaissiez quelqu’un d’un caractère ferme et prompt dont les entrailles se soient toujours émues au récit des malheurs de quelques-uns de ses concitoyens, allez le chercher au fond de sa retraite, priez-le d’accepter la charge honorable et pénible de défendre la cause du peuple, contre les ennemis déclarés de sa liberté, contre ses ennemis, bien plus perfide encore, qui se couvrent du voile de l’ordre et de la paix. Ils appellent ordre, tout système qui convient à leurs arrangemens, ils décorent du nom de paix, la tranquillité des cadavres, et le silence des tombeaux. »

Une connaissance plus profonde de Robespierre ne révèle pas un autre visage de lui. Ses actes furent à l’image de ses paroles. Comprenez-vous maintenant pourquoi il est injuste et scandaleux de le comparer à Hitler, Staline, Pol Pot ou quelque autre tyran  et combien ceux qui établissent de telles comparaisons, sans d’ailleurs les étayer par autre chose que des poncifs, sont ridicules et ignorants, à moins qu’ils ne soient au contraire très instruits et conscients du danger, pour les puissants, de permettre au peuple de s’intéresser et de lire ses discours ? Croyez-vous encore que les ennemis du peuple agissent au hasard, qu’ils œuvrent pour le bien du peuple, qu’ils cherchent à l’éclairer sur ses droits, qu’ils décernent les honneurs aux bienfaiteurs de l’humanité ? Tout ce qu’ils adorent, brûlez-le ! Tout ce qu’ils haïssent, préservez-le ! Tout ce qu’ils cachent, déterrez-le ! Prenez systématiquement le contre-pied de ce qu’ils font et vous servirez plus sûrement vos intérêts. Entendez le contraire de ce qu’ils disent et vous approcherez plus que jamais de la vérité.

La cause du peuple et des patriotes d’hier est la même que celle de ceux d’aujourd’hui. Les Principes sont éternels. Les traits des traîtres aussi.

De Munich à Montoire !

Philippe Landeux


Pour en savoir plus sur le parcours et les idées de Robespierre :

http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2011/01/25/robespierre-histoire-version-developpee.html

Pour connaître les conceptions de Robespierre sur la démocratie :

http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2011/02/09/robespierre-et-la-democratie.html

Pour connaître sa philosophie économique :

http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2011/04/25/robespierre-et-le-libre-echange.html

Tous ses grands discours :

http://membres.multimania.fr/discours/discours.htm

jeudi, 17 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : résistance

La résistance est un devoir, quelle que soit la couleur de l’envahisseur.

mercredi, 16 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : les yeux en face des trous

Quand on a un cerveau, un peu d'honnêteté et de courage, on ne peut pas éternellement faire semblant de ne pas voir ce que l'on a sous les yeux. Seuls les gauchistes y arrivent. C'est tout dire.

L'ECHELLE POLITIQUE : finie la novlangue

Echelle politique (1793 & aujourd'hui).jpg

Les expressions « de droite » et « de gauche » viennent de la Révolution française. Elles ont des significations politiques profondes, et même une signification précise en ce qui concerne la Gauche. Pourtant, elles ont toujours paru assez vagues et semblent avoir perdu aujourd’hui toute pertinence. Il faut donc en finir avec les impressions plus ou moins fausses qui ouvrent la porte aux malentendus désastreux et aux impostures scandaleuses.

Sous la Révolution, l’expression « le côté gauche de l’Assemblée » désignait les députés qui, à l’instar de Robespierre, défendaient la souveraineté du peuple (la démocratie), l’égalité des citoyens en droits (et en devoirs), l’intérêt général et l’indépendance nationale. La Gauche était le « parti » révolutionnaire, le cœur de la Révolution dont le but suprême était et est par essence l’Egalité. Autrement dit, la Gauche fut, dès l’origine, et demeure le parti de l’Egalité. Mais, attention ! pas de n’importe quelle Egalité ! L’égalité des citoyens en devoirs et en droits ; une égalité embrassant la Sécurité et la Liberté ; une égalité réservée aux membres de la cité (1) ; une égalité impliquant la reconnaissance d’un peuple, d’une nation, donc d’une identité, donc d’un territoire et l’obligation de les défendre au péril de sa vie contre tout ennemi de l’extérieur ou de l’intérieur ; une égalité allant de pair avec le patriotisme. La Révolution s’est faite au cri de « Vive la nation ! ». Les révolutionnaires s’appelaient eux-mêmes « les patriotes ». Ils regardaient tous les citoyens comme des soldats ayant le droit d’être armés, aussi bien pour défendre leurs personnes que pour répondre à l’appel de « la patrie en danger ». Pour autant, ils étaient à la fois pacifiques — c’est-à-dire hostiles à la guerre offensive (cf. les discours de Robespierre contre la guerre voulue par la Cour et les Girondins) et à l’ingérence en pays étranger (cf. articles 118 à 121 de la constitution de 1793 (2)) — et irréductibles en cas d’invasion. Plongés malgré eux dans une situation en apparence désespérée, jamais ils n’envisagèrent de capituler comme en 1870 ou 1940.

La Révolution en général et les Jacobins (robespierristes) en particulier ont fixé pour toujours les principes et les valeurs, en un mot les marqueurs, de Gauche : Egalité, nation, démocratie, patriotisme, paix ou victoire. D’autres peuvent encore s’ajouter à ceux-là pour affiner le tableau, mais ces traits suffisent autant à reconnaître les vrais hommes et partis de Gauche qu’à démasquer tartuffes et imposteurs. Notons bien que tous ces traits sont consubstantiels et qu’être de Gauche implique de les posséder tous et non quelques-uns seulement. Le plus important critère est cependant l’Egalité qui est le plus difficile à satisfaire.

Paradoxalement, il n’y eut jamais de Gauche authentique et intégrale, que ce soit sous la Révolution ou depuis. La raison en est simple : il ne peut pas y avoir d’Egalité, ni d’égalité d’aucune sorte, sous Largent. L’Egalité et Largent (c’est-à-dire la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger, croyance qui naît du troc et engendre la monnaie) sont fondamentalement incompatibles. Le système monétaire qui repose sur Largent est par nature inégalitaire. Il y a et il y aura toujours quelques riches et beaucoup de pauvres dans un système monétaire. (Cela tient à la nature et aux principes de fonctionnement de la monnaie plus qu’à sa manipulation par les hommes qui peuvent tout au plus aggraver les déséquilibres. cf. Le Civisme) Or, à moins d’être de mauvaise foi ou complètement stupide, force est de constater qu’un riche et un pauvre ne sont pas égaux en droits, et ne sont pas même égaux devant la loi (cf. La Fontaine). Etant de fait supérieurs en droits, les riches dominent économiquement d’abord, politiquement ensuite ; s’ils ne gouvernent pas eux-mêmes, ils placent des marionnettes (par la force armée ou la manipulation médiatique). Dans ces conditions, la démocratie au plein sens du terme est généralement impossible et dans tous les cas inutile puisqu’elle n’apporte pas l’Egalité ; c’est au mieux une illusion, au pire une mascarade. Il n’y a pas non plus de Société ou de nation digne de ce nom dans un système monétaire, individualiste par nature. Par suite, il n’y a pas de citoyens, du moins la citoyenneté est-elle est un mot vague sinon creux, tout comme la nationalité.

Sans être allé aussi loin, Robespierre, leader incontesté de la Gauche d’alors, avait pressenti la cause de la contraction insurmontable entre ses aspirations égalitaires et démocratiques et le système monétaire. « Quand [l’intérêt des riches] sera-t-il confondu avec celui du peuple ? Jamais. » (juin 1793) Il n’avait pas seulement noté cette phrase ; il l’avait aussitôt rayée, comme effrayé par la vérité sur laquelle il venait de mettre le doigt. Il est en effet on ne peut plus clair que le « jamais » sous-entend à la fois que les intérêts des riches et des pauvres sont opposés par nature et qu’il y aura toujours des riches et des pauvres… dans un système monétaire, faut-il préciser. Robespierre n’apporta pas cette précision car il ne pouvait pas concevoir, à son époque, un mode d’échange autre que monétaire (cf. le Civisme). Il savait cependant que la simple suppression de la monnaie conduirait à un système égalitariste, étatique et tyrannique contraire à l’Egalité et à la Liberté. Ses principes le préservèrent donc d’adopter une solution aussi naïve que funeste mais ne lui présentèrent pas d’alternative. Il était coincé comme le furent après lui et jusqu’à nos jours tous les hommes de Gauche qui ne cédèrent pas aux sirènes du communisme et du fascisme.
 
Le système est toujours monétaire. Dans ces conditions, aucun parti politique ne peut prétendre être authentiquement et intégralement de Gauche et nous verrons même que ceux qui ont confisqué ce label en sont souvent les moins dignes. Dans la mesure où aucun parti ne reconnaît dans Largent l’ennemi à abattre, aucun ne propose d’instaurer réellement l’Egalité, même si les plus démagogues ont en permanence ce mot à la bouche ; tous cautionnent bon gré malgré Largent et l’inégalité, tous sont donc inégalitaires et capitalistes, même ceux qui se présentent comme les pourfendeurs du capitalisme ; tous sont ipso facto de Droite.  

La Gauche authentique et intégrale fait siennes tous les Principes de l’ordre social, adopte toutes les attitudes qui concourent à instaurer ou à préserver la Société et bannit toutes celles qui empêchent sa construction ou menacent son existence. De même qu’il n’y a qu’une Egalité, il n’y a qu’une forme de Société — même si l’abus de langage permet d’appeler « sociétés » des systèmes qui relèvent davantage de la concentration d’individus que de l’association — et qu’une Gauche.

Etre de Gauche au plein sens du terme, c’est vouloir une Société digne de ce nom, conforme aux Principes universels de l’association ; c’est le summum en politique qui est l’art d’organiser et de régir la cité, la polis ; c’est achever la quête suprême de l’Homme qui est un être sociable.

Etre de Gauche, c’est avoir pour boussole l’intérêt commun (national ou général) ; c’est être l’ennemi des idéologies, des fanatismes, des classes ; c’est être au-dessus des partis et des factions ; c’est faire passer le général avant le particulier, les Principes avant la sensibilité personnelle, le patriotisme avant l’humanisme, le juste avant le bien, le devoir avant la fantaisie, la réalité avant le désir, la raison avant la passion, la Cité avant l’humanité, les Citoyens avant les étrangers (« faire passer avant » n’exclut pas ce qui suit, mais établit un ordre de priorité).

Sur l’échelle des tendances politiques, la Gauche est le dernier et le plus haut échelon. Il n’y a rien au-dessus d’elle. Tous les autres, en dessous, veulent moins que l’Egalité et correspondent à des tendances de Droite. L’expression « extrême gauche » qui laisse entendre qu’il y aurait plus à gauche que la Gauche, plus égalitaire que l’Egalité, est un non-sens. Plus que l’Egalité est nécessairement une forme d’inégalité. Cela débouche tantôt sur une dictature qui étouffe les libertés par la force brute, tantôt sur l’assistanat et la xénofolie qui abolissent les devoirs, piétinent la patrie, détruisent la nation, bafouent la démocratie et dissolvent la société, à grand renfort de censure morale. Loin d’être en tête de classement, de tels projets, aux antipodes du but à atteindre, figurent en bas de tableau ; loin d’être de « gauche », ils sont de droite et même d’« extrême droite ».

On note que, pour une meilleure compréhension des choses, les tendances politiques devraient être ordonnancée verticalement, de haut en bas. Mais les termes malheureux de « Gauche » et « Droite » consacrés par l’histoire renvoient à un ordonnancement horizontal et placent donc au même niveau toutes les tendances politiques qui ne sont plus distinguées que selon des critères insipides et divisées artificiellement en deux branches. D’une part, ces critères n’établissent aucune hiérarchie par rapport aux Principes de l’ordre social, comme si une Société était ce que chacun veut qu’elle soit, d’autre part, ils imposent le recours à des connotations grotesques et frauduleuses. Ainsi, il y aurait d’un côté le cœur, de l’autre la raison, d’un côté l’humanité, de l’autre Largent, d’un côté les vertus, de l’autre les vices, d’un côté les bons, les généreux, les sensibles, de l’autre les méchants, les mesquins, les cruels, d’un côté les défenseurs du peuple, des pauvres, des opprimés, des exploités, des ouvriers, de l’autre les privilégiés, les riches, les oppresseurs, les exploiteurs, les patrons, d’un côté les patriotes et les résistants, de l’autre les nationalistes et les collabos, d’un côté les républicains, de l’autre les royalistes, d’un côté la révolution, de l’autre la tradition, etc. En y regardant de près, les choses sont loin d’être aussi simplistes. Les courants dits « de gauche » ont généralement leur équivalent à droite, du point de vue de la réalité de leur projet social, la différence résidant essentiellement dans leurs références historiques, leur rhétorique, leur présentation, autrement dit leur habillage. Or le fond et les faits importent plus que la forme et les fadaises. En quoi une dictature dite « de gauche » est-elle plus honorable qu’une dite « de droite » ? En quoi un mouvement populaire est-il plus à droite qu’un mouvement populaire qualifié ou se disant de gauche ? Une fois de plus, Robespierre avait dit juste : « Est-ce dans les mots de république ou de monarchie que réside la solution du grand problème social ? » (17 mai 1792)

Quoi qu’il en soit, les termes « Gauche » et « Droite » sont trop ancrés dans la tradition française pour être abandonnés. Par ailleurs, ils ont l’avantage de ne rien exprimer par eux-mêmes, ce qui évite le piège signaler à l’instant, à savoir focaliser sur un aspect et attribuer abusivement à une tendance un épithète qui siérait également à d’autres, qui ne serait donc pas exclusif et qui, au final, ne voudrait rien dire. (Exemple, aux USA, les républicains et les démocrates, dont le sens s'est d'ailleurs inversé depuis le XIXe.) Les seuls noms que seule la Gauche — la vraie Gauche s’entend — pourrait judicieusement, légitimement et exclusivement adopter seraient le parti de l’Egalité ou les Egaux ou les Egalitaires. Mais même la Gauche peut se diviser sur des points particuliers et ainsi donner lieu à plusieurs mouvances d’accord sur les fondamentaux et méritant toutes ces noms. C’est d’ailleurs ce qu’il adviendra quand l’Egalité sera — puisque le but n’est pas d’en rêver, mais de l’instaurer. A ce moment-là, quand l’Egalité sera inaltérable comme l’est aujourd’hui l’inégalité, tous les partis politiques seront de gauche de fait, comme ils sont actuellement de droite. Alors les notions de « droite » et de « gauche » sembleront une fois de plus dépassées, quoiqu’elles seront encore pertinentes si l’on se souvient que la Gauche authentique et intégrale ne se résume pas à l'Egalité, pas plus que les différentes mouvances de Droite ne sont séparées que par la question de l’inégalité. Aujourd’hui comme demain, c’est d’après un ensemble de critères que leur orientation globale sera déterminée et leur classement établi. La Gauche sera toujours le parti de l’Egalité, de la nation, du patriotisme, de la démocratie et de la paix ou de la victoire ; seront toujours à Droite les mouvances politiques qui divergent sur tout ou partie de ces points.

Comme expliqué plus haut, il ne peut y avoir de pensée ou de parti authentiquement et intégralement de Gauche dans un système monétaire, sous Largent, quand l’inégalité est systémique — du moins n’y en a-t-il pas présentement. C’est pourtant dans ce contexte qu’est née la notion de « gauche ». Cela implique que la Gauche, dans ces conditions, soit la mouvance la moins à Droite, celle qui tend le plus vers la Gauche absolue, celle qui respecte les Principes autant que faire se peut.

Gauche absolue

Egalité
Patriotisme
Nation
Démocratie
Paix ou victoire

Ces critères de base ont déjà été indiqués. Ils sont rappelés pour servir de référence. Aucun parti ne les a jamais tous satisfaits, que ce soit en théorie ou en pratique. Il n’y a donc jamais eu, pour le moment, de Gauche authentique et intégrale. C’est là la seule certitude du présent classement. Pour être tout à fait exact, la doctrine qui répond à tous ces critères existe aujourd’hui, elle a pour nom le Civisme, mais elle est encore trop marginale pour être mentionnée.

Gauche capitaliste ou Droite patriotique

- Inégalité par défaut
Patriotisme
Nation
- « Démocratie »
Paix ou victoire

Le summum en politique, dans un contexte monétaire et inégalitaire, consiste à être admettre le Principe d’Egalité tout en se résignant à l’inégalité. On ne peut donc pas dire que ce qu’il convient d’appeler la « Gauche capitaliste » ou la « Droite patriotique » soit foncièrement inégalitaire, car elle ne l’est que par défaut, comme le prouve son patriotisme ardant, égalitaire par nature. En toute logique, elle est attachée à la nation, à l’identité nationale, à la souveraineté nationale, à la souveraineté populaire, aux référendums, à la démocratie. Un bémol cependant sur ce dernier point, puisque, comme il a été dit, même authentique du point de vue des Principes, une démocratie est une illusion dans un système monétaire dans la mesure où elle n’empêche pas qu’il y ait des pauvres et des riches, lesquels ont et exercent le réel pouvoir d’une manière ou d’une autre.

La « Gauche capitaliste » ou la « Droite patriotique » est également fidèle à la politique étrangère de la Gauche absolue. Le patriotisme n’est pas belliqueux (autrement il n’est qu’un prétexte). Il consiste à aimer son peuple, à faire de lui un objet de fierté, et à respecter les autres peuples ou à n’avoir pour eux qu’indifférence. Un patriote aspire au bonheur de sa patrie et ne demande qu’à vivre en paix. Il n’expose pas son peuple aux malheurs de la guerre par fantaisie ou pour satisfaire d’obscurs intérêts, et les lui épargne autant que possible. Il ne se laisse pas berner par les prometteurs de guerres de conquête, coloniales ou impérialistes qui les vendent toujours aux naïfs comme des croisades pour la liberté ou la démocratie, contre la barbarie ou le terrorisme. Il sait cependant que la paix se préserve en préparant la guerre. Il n’est donc pas anti-militariste ; il est pacifique, pas pacifiste. Ainsi, il s’oppose aux projets guerriers qui ne présentent aucune nécessité pour son peuple (il peut donc être pour la guerre offensive quand la passivité arme l’ennemi, comme en 1938) et soutient la guerre de toutes ses forces dès lors qu’elle est déclarée, que son pays est menacé d’invasion ou carrément envahi. Lui qui est contre la guerre tant qu’elle est évitable fait sienne la devise « La victoire ou la mort !» une fois qu’elle est engagée, du moins lorsqu’elle se livre sur aux frontières ou sur son territoire. On reconnaît là l’attitude des volontaires de l’an II, des communards, des résistants, des Robespierre, des Jaurès, des Clemenceau, des de Gaulle, etc.

L’attitude du patriote est similaire face aux conflits internes. Il désire l’harmonie sociale, défend tout ce qui la favorise, dénonce tout ce qui la trouble. Il ne se laisse pas abuser par les sophismes qui conduisent à la guerre civile ; il sacrifie au contraire jusqu’à sa réputation pour la prévenir. Il est prêt à tout pour éviter le pire. Si le pire advient quand même malgré lui, son but est de le conjurer le plus vite possible par un mélange de fermeté et de bienveillance. Même alors il ne pousse pas plus la violence nécessaire jusqu’à la cruauté que la tolérance jusqu’à la bêtise criminelle. Bref, en tout temps, il fait ce qu’il peut jusqu’au moment de faire ce qu’il doit.

Sous la Révolution, cette mouvance était représentée par les Jacobins robespierristes (la précision est nécessaire sans quoi le terme « jacobins » est vague au point d’être insignifiant). Elle est actuellement incarnée par le Front National de Marine Le Pen. Le Front National est en effet le seul parti qui, souvent seul contre tous, affiche la fierté d’être français, défend l’identité française et les intérêts du peuple français, prône la préférence nationale (en vigueur dans tous les pays et même en France dans la fonction publique), réclame des référendums, veut rétablir la souveraineté nationale (politique et financière), exhorte à sortir de l’Euro et à s’affranchir de l’Europe, brandit la nation contre l’immigration-invasion, résiste à l’ordre mondial, respecte les peuples étrangers, dénonce les guerres d’ingérence, croit en à la grandeur de la France, bref, le seul parti qui soit en tout point fidèle à l’esprit de la constitution de 1793 et qui, jusqu’à ce qu’un parti réellement révolutionnaire voit le jour, mérite d’être dit « de gauche ». Et la gaucherie qui n’a de gauche que le label a la culot de le qualifier d’« extrême droite » ! Elle a bien raison de ne pas se reconnaître en lui : elle ne lui arrive pas à la cheville. Il n’y a rien de commun entre les patriotes bravant les insultes et les renégats drapés de gauchitude.

Le Front National pourrait avoir deux équivalents, un dit « de gauche », le MRC (Mouvement Républicain et Citoyen) de Jean-Pierre Chevènement, l’autre dit « de droite », DLR (Debout La République) de Nicolas Dupont-Aignan, mais le ralliement systématique de ces partis, le premier au PS, le second à l’UMP, oblige à douter de leur sincérité. Quand les actes contredisent les discours, quand les alliances semblent contre-nature, sans doute l’observateur se trompe-t-il ou a-t-il été trompé sur la véritable nature de son sujet.

Droite nationale

- Inégalité
- Individualisme
Nation
- Démocrature
- Guerre de conquête, paix à tout prix

A ce niveau, il ne reste déjà plus qu’un critère commun avec la Gauche, celui de l’attachement à la nation. Cernée par de nouvelles considérations, cette référence a beau demeurer, le mot même de « nation » ne peut plus avoir la même signification. Cet attachement semble plus être instinctif que logique. Il donne lieu à des discours et des postures patriotiques de la part d’hommes qui ne comprennent rien au patriotisme, puisqu’ils sont fondamentalement inégalitaires et individualistes, c’est-à-dire tout le contraire de vrais patriotes.

L’inégalité en droits n’est plus seulement acceptée comme une fatalité du système monétaire : elle est justifiée par les différences naturelles entre les individus, comme si l’état de Société devait reproduire l’état de Nature, comme si la Citoyenneté n’ajoutait rien à l’Homme. En fait, cette philosophie exprime inconsciemment la soumission à Largent ; elle fait sienne ses lois et cautionne ses conséquences. Or sa toute première conséquence est l’individualisme, car la notion de valeur marchande, née du troc, suppose l’échange entre individus et dépouille l’échange comme les acteurs économiques de toute dimension sociale. Par suite, l’individualisme amène à prôner la liberté individuelle présentée comme la Liberté, soi-disant opposée à l’Egalité, et c’est au nom de la Liberté, pour ne pas dire de Largent, qu’est prôné le libéralisme, c’est-à-dire le capitalo-libéralisme (le libéralisme faussé par Largent) ou la loi du plus riche. Cette philosophie est tellement anti-sociale qu’elle est obligée de sauver les apparences en brandissant l’égalité devant la loi et la démocratie comme des lots de consolation.

Car cette égalité et cette démocratie sont des farces, des caricatures, des pièges à cons. Nous avons vu que riches et pauvres ne sont pas égaux devant la loi. D’ailleurs, par qui les lois sont-elles faites ? Par les riches, pour les riches, non par le peuple, pour le peuple. Pour ce faire, ils dénaturent le sens du mot démocratie en instituant la soi-disant « démocratie représentative », c’est-à-dire un système qui leur permet d’être élus ou de faire élire qui bon leur semble, de proclamer « représentants du peuple » les représentants de leur caste, d’agir à leur guise sous prétexte qu’ils sont élus (alors que l’élection légitime uniquement l’occupation des sièges, non les actes) et, dès lors, de confisquer la souveraineté nationale. Une dictature oligarchique sous des airs démocratiques est une démocrature.

A ce sujet, il n’est pas inutile de citer Jean-Jacques Rousseau  : « Les députés du peuple ne sont donc ni ne peuvent être ses représentants, ils ne sont que ses commissaires ; ils ne peuvent rien conclure définitivement. Toute loi que le peuple en personne n’a pas ratifiée est nulle ; ce n’est point une loi. » (Du Contrat Social, Livre III, Chap. 15, Des députés ou représentants) A sa suite, Robespierre déclara : « Il n'y a qu'un seul tribun du peuple que je puisse avouer, c’est le peuple lui-même : c'est à chaque section de la République française que je renvoie la puissance tribunitienne ; et il est facile de l'organiser d'une manière également éloignée des tempêtes de la démocratie absolue et de la perfide tranquillité du despotisme représentatif. » (Discours sur la Constitution au donner à la France, 10 mai 1793)

Le positionnement de la Droite nationale sur la question de la paix et de la guerre est plus difficile à définir, en raison de ses contradictions. Il est néanmoins possible de dégager une ligne générale, bien que les individus en situation la démentent souvent. Leur attachement à la nation peut en effet les amener à se joindre aux patriotes, comme un individualisme viscéral peut les rapprocher des mondialistes (voir plus bas). Mais la ligne particulière de la Droite nationale est dictée par un nationalisme dénaturé par l’individualisme. La nation n’est plus qu’un prétexte pour entreprendre des conquêtes afin d’enrichir quelques individus et un moyen pour les réaliser. Si l’aventure tourne au désastre, ce nationalisme en peau de lapin réclame la paix à tout au prix, quoi qu’il en coûte à la patrie et aux générations futures, les souffrances de la nation n’étant une fois de plus que le prétexte pour ménager des intérêts particuliers inavouables. Quand la Gauche capitaliste ou Droite patriotique s’oppose aux guerres mais les soutient une fois qu’elles sont déclarées et que la patrie est en danger, la Droite nationale, elle, les provoque mais ne les fait pas et capitule dès qu’il faut résister. Il ne faut pas perdre de vue que l’individualisme est lié à Largent et que les politiques individualistes sont prônées par les riches qui ont les moyens de manipuler le peuple et de lui vendre leurs salades. 

En résumé, les individus de Droite nationale aiment d’instinct leur pays mais servent avant tout leurs intérêts, même à ses dépens.

Sous la Révolution, cette tendance fut incarnée par Danton et les Indulgents. Elle est incarnée aujourd’hui par ce que l’on appelle « l’aile droite » de l’UMP (droite mondialiste) ou la « droite populaire ». Ses accents patriotiques sont des attrape-nigauds puisqu’elle conspue les patriotes dits « d’extrême droite » avec lesquels elle semble avoir des points communs et se rallie toujours in fine à la droite mondialiste qu’elle prétend dénoncer. S’il existait une aile droite du PS, une gaucherie patriotique (Ségolène Royal, Chevènement), ce serait sans doute ici qu’il faudrait l’indiquer.

Remarquons que, dans le jargon actuel, les références à la nation et à la démocratie, qui sont intrinsèquement de Gauche, sont considérées comme de droite, de sorte que, selon le classement horizontal actuel des partis politiques, des mouvances patriotiques ou nationalistes alternent avec des mondialistes. Ainsi, en parcourant le champ politique d’un bout à l’autre, des partis n’ont parfois rien de commun avec leurs voisins « géographiques », tandis que la plupart ont dans leur soi-disant opposé un alter ego. Ceci montre bien que cette classification n’obéit pas à une logique de critères progressifs, qu’elle est anarchique, incohérente et impropre. S’y accrocher expose donc les analystes politiques, notamment, à des incompréhensions. Quand, par exemple, ils s’étonnent que le FN ne s’allie à personne, pas même à l’UMP ou l’aile droite de l’UMP, ils tombent dans le piège de leurs propres mensonges. Le FN n’est pas, en tout cas n’est plus, l’extrême droite, mais la gauche, le seul parti de gauche au sens historique. Il n’a rien de commun avec les mondialistes que sont la quasi totalité des autres formations politiques, qu’elles soient dites « de droite » ou « de gauche » ; il ne peut donc s’allier à personne.

Droite mondialiste

- Inégalité
- Individualisme
- Euro-mondialisme
- Démocrature
- Pacifisme, ingérence, guerre impérialiste, paix à tout prix, collaboration

Le dernier marqueur de gauche était illusoire concernant la Droite nationale ; la Droite mondialiste n’en a plus aucun dans ses présupposés. Par ailleurs, les raisonnements qui conduisent cette dernière aux considérations en apparence communes avec la Droite nationale sont parfois différents et par nature plus nombreux. C’est normal : plus une conception « sociale » s’éloigne des Principes de l’ordre social, c’est-à-dire de ce que doit être une Société, donc de la Gauche absolue, plus elle est arbitraire, plus elle a de ressorts, plus elle présente de facettes politiques, plus les raisons pour lesquelles des individus adhèrent à l’une ou l’autre sont nombreuses et complexes, plus il est difficile d’établir et de restituer toutes les logiques farfelues qui les fondent.  Par suite, l’extrême Droite, le pied de l’échelle politique, est le summum du n’importe quoi et de l’imbroglio, tant du point de vue des projets que de celui des prétextes.

Le secret des différences entre les Droites nationale et mondialiste réside précisément dans ce qui les distingue : le mondialisme. Pourquoi est-on, comment devient-on mondialiste ? De nombreuses pistes débouchent sans doute sur le mondialisme, mais les voies royales sont, à n’en pas douter, une fois de plus, la soumission à Largent (voie vile, dite de droite) et la dévotion à l’humanité (voie noble, dite de gauche), deux formes d’aliénation.

Nous n’allons pas redire ce qui a été dit, pour la Droite nationale, sur les conséquences de Largent, à savoir comment il génère l’individualisme. Tout est encore valable ici. La différence, c’est que l’individualisme n’est plus balancé par un sentiment national, aussi fragile soit-il. Les adeptes du veau d’or, qu’ils soient riches ou pauvres, sont des individualistes forcenés : il n’y a qu’eux et leurs intérêts, à satisfaire coûte que coûte, et les autres, tous les autres, qui n’existent pas à moins qu’ils rapportent. La nation est trop étroite pour assouvir pleinement qui son avidité, qui son plaisir, qui sa soif de puissance. Tous les hommes sont des clients potentiels ou un moyen de profit. Le monde est leur terrain de jeu. Ils veulent être partout chez eux sans avoir de devoirs nulle part. Ils ne repoussent pas les frontières aux limites de la planète, afin que l’humanité forme une seule et même communauté ; ils les abolissent afin qu’il n’y ait plus de communautés, plus de règles (autres que celles de Largent), plus d’entraves à leur immoralité. 

L’autre chemin menant au mondialisme, la dévotion à l’humanité, est l’humanisme dépourvu de tout sentiment national. Le patriotisme fait alors place, non à l’universalisme, mais à l’individualisme honteux. L’idée de départ est que tous les hommes sont frères, qu’il n’y a aucune différence entre eux, qu’il faut surtout ne pas en faire et nier celles qui existent. Or en niant l’existence du peuple auquel on appartient, au nom d’une communauté universelle n’ayant aucune réalité, l’individu se retrouve seul avec ses abstractions, affranchi de toute communauté, si bien que l’humanisme n’est souvent qu’un prétexte pour les individualistes honteux. Par ailleurs, même s’il était vrai que tous les hommes soient en quelque sorte cousins, la parenté éloignée ne change rien au fait que des groupes sont observables (races, ethnies), que d’autres sont même constitués (sociétés, associations diverses) et que les droits, puisque c’est de cela qu’il s’agit au final, ne dépendent pas de l’appartenance à l’espèce humaine, c’est-à-dire de ce que l’on est, mais des relations établies avec certains hommes, autrement dit de ce que l’on fait.

Un droit n’existe que s’il est reconnu et garanti. Il suppose l’existence d’une société, c’est-à-dire d’un groupe d’individus unis au moins tacitement par un contrat social, ayant les uns envers les autres des devoirs. C’est en tant que citoyen qu’un homme a des droits. Une société peut néanmoins reconnaître des droits à des individus qui ne sont pas citoyens, mais ce ne sont pas alors les droits du citoyen. Il n’y a d’Egalité qu’en société, entre citoyens. Hors de la société et de la citoyenneté, droits et Egalité sont des mots vides de sens, des vues de l’esprit. Pire ! Soutenir une conception délirante de l’Egalité condamne l’Egalité qui doit être. L’idée de droits naturels et universels suppose, en effet, qu’ils n’ont pas besoin d’être mérités, ce qui induit le rejet des notions de devoir, de société, de nation, de peuple, de propriété, de pays, de frontière, c’est-à-dire de tout ce qui sert de cadre à l’Egalité et lui donne une consistance (3), comme si les droits pouvaient exister sans que rien ni personne ne les génère ou les défende.

C’est ici que Largent intervient, car il ne peut manquer d’intervenir dans un système monétaire, même si l’on n’a pas conscience de son intervention. Cette conception délirante de l’Egalité est en fait une conséquence de Largent qui rend l’Egalité impossible. Puisqu’ils ne peuvent instaurer l’Egalité au niveau de la nation et que, n’ayant jamais connu la véritable Egalité, ils ignorent en quoi elle consiste, certains hommes se dissimulent leur impuissance et leur ignorance par une fuite en avant. Ils ne savent ni pourquoi les « citoyens » sont inégaux ni ce que sont un Citoyen et l’Egalité… Qu’à cela ne tienne ! Ils se font « citoyens du monde » et décrètent que tous les hommes sont leurs égaux, surtout les Autres. Ayant rejeté la patrie et renié leur patrie, toute leur sollicitude va aux Autres, aux étrangers, aux immigrés et, bientôt, ils n’ont plus que haine pour les leurs, d’autant plus que ces derniers rechignent à être mis à contribution pour soutenir leurs lubies et digèrent mal le renversement des priorités, des valeurs et des mots que tout cela implique.

Se soumettre aux lois de Largent est aussi funeste qu’ériger l’Humanité en dogme. Ces deux attitudes sont les deux faces de la Droite mondialiste. Elles conduisent à des positions similaires quoique pour des motifs différents. Elles ne s’opposent que pour amuser la galerie. En réalité, elles se rejoignent en tout, s’empruntent mutuellement des arguments et finissent par se confondre.

Mondialistes de droite comme « de gauche » sont individualistes et apatrides. Tous trahissent leur patrie, les uns par égoïsme pur, les autres par générosité frisant la bêtise. Tous sont immigrationnistes. Les premiers encouragent l’immigration afin d’exploiter les immigrés, quoiqu’il en coûte à la nation. Le profit de quelques-uns justifie tout. Les seconds sont favorables à l’immigration car ils ont besoin à la fois d’hommes à plaindre, en l’occurrence les immigrés, et d’hommes à insulter, en l’occurrence leur propre peuple. Leurs apparentes bonnes intentions justifient tout. Les raisons profondes des uns et des autres sont si sordides, leurs discours, si mensongers, leurs politiques, si désastreuses (au plan national et international), qu’ils doivent donner le change et étouffer les critiques en s’autoproclamant défenseurs de nobles causes (liberté de circulation, droits de l’homme, paix, démocratie, progrès social), en prenant des airs supérieurs (compétence économique, antiracisme, antifascisme,  etc.) et en martelant de grands mots creux (diversité, multiculturalisme, vivre ensemble, stigmatisation, nauséabond).

L’indifférence envers la nation et la volonté de la détruire débouchent également sur l’européisme qui n’est lui-même qu’une étape vers le mondialisme ou la « gouvernance mondiale », c’est-à-dire une dictature planétaire. (La plupart des partisans de l’Europe institutionnelle sont dupes des Européistes éclairés.) Car les mondialistes procèdent par étape pour saper peu à peu le bon sens et mettre tout le monde devant le fait accompli, en prétendant qu’il n’y a pas de retour en arrière possible. En la matière, ils ont prétendu que les pays d’Europe seraient plus forts s’ils étaient unis et uniformisés. Au lieu de se renforcer individuellement, de se protéger, d’avoir confiance en eux-mêmes, ils se sont déchargés sur d’autres de leurs devoirs (toujours le syndrome de la fuite en avant) et ont promis un miracle qui ne pouvait pas se produire. Une union ne peut être forte quand elle postule que se protéger est réactionnaire, que la force est l’apanage du fascisme, que les forts doivent s’excuser et s’effacer devant les faibles, que les « autres » sont meilleurs et ont tous les droits, que les lois de Largent sont sacrées, etc.. A l’arrivée, comme il fallait s’y attendre, l’Union Européenne est un machin faible et difforme. Elle ne combine pas les forces ; elle additionne les faiblesses de pays qu’elle désarme en détail. Elle ne protège pas les produits locaux de la concurrence étrangère ; elle n’empêche pas les délocalisations des entreprises ; elle n’enraye pas l’immigration. Mieux ! Elle interdit aux pays de s’opposer à leurs niveaux à tous ces fléaux. L’Europe est une passoire dans tous les domaines ; elle prend eau de toutes parts. Elle expose ses peuples à l’invasion et les livre pieds et poings liés au marché, aux spéculateurs, aux banques, aux USA et à la Chine. Quant à l’uniformisation dite « harmonisation des législations », elle est mise en œuvre par des instances supranationales qui, par définition, dépouillent les nations de leur souveraineté. L’Europe vendue au nom de la fraternité des peuples n’a aucun respect pour les peuples ; elle s’impose à eux ; elle les nie ; elle les aseptise ; elle les ruine ; elles les vend. L’Europe vendue au nom de la démocratie et de la paix exècre les référendums et soutient toutes les guerres d’ingérence. Au final, les mondialistes « de gauche » ont pour les peuples le même mépris que ceux de droite et leur vendent les mêmes salades (4).

Ni les uns ni les autres ne sont des démocrates. On ne peut pas l’être quand on est un ennemi des peuples en général et du « sien » en particulier. On ne peut pas consulter et faire confiance au peuple quand on le trahit, à moins d’y être obligé et de ne tenir aucun compte de son avis s’il ne convient pas. Le caractère intrinsèquement antidémocratique des euro-mondialistes a été démontré à l’occasion des référendums français (ils sont passés outre), irlandais (ils ont fait revoter), suisse (ils ont abreuvé les Suisses d’insultes), grec (ils l’ont fait annulé sitôt qu’il a été annoncé). En fait, le mondialisme dans un monde divers et monétaire est par essence dictatorial (= Extrême Droite : voir section suivante). Mais, dans sa phase de construction, donc de destruction des nations, il a besoin de la caution des peuples qui seule lui confère une légitimité ; il a besoin que les peuples, encore trop forts, forgent eux-mêmes leurs chaînes. Il conserve donc les formes déjà illusoires de la pseudo démocratie représentative, s’assure des suffrages par le matraquage médiatique et passe en force en dernière instance. De toute façon, les peuples n’élisent pas plus les véritables décideurs qu’ils ne peuvent empêcher les décisions prises de suivre leur cours. C’est une démocrature sous un vernis de démocratie si fin qu’il est totalement insignifiant ; on pourrait appeler cela une « dicrature ».

Enfin, sur la question de la guerre, les mondialistes « de gauche », portés par l’amour des autres et la haine des leurs, soutiennent tantôt la colonisation des sauvages (pour leur apporter la civilisation) tantôt la collaboration avec l’envahisseur (la guerre, c’est mal ; les ennemis sont des hommes, des frères ; la France ne vaut pas la peine d’être défendue). Les mondialistes de droite, eux, dirigés par l’appât du gain, soutiennent tantôt la conquête (aubaine pour les profiteurs de guerre) tantôt la capitulation (la guerre chez soi, c’est mauvais pour les affaires). Les uns et les autres ont donc, une fois de plus, la même attitude et des mobiles différents. Mais, à force de marcher sur le même chemin et dans la même direction, ils deviennent compagnons de (dé)route. Aujourd’hui, tous soutiennent les guerres d’ingérence soi-disant entreprises pour apporter la démocratie aux musulmans (néo-colonialisme) et organisent l’invasion pacifique (pour combien de temps encore ?) de l’Occident, qui pour briser les nations et affaiblir les travailleurs locaux, qui pour pouvoir collaborer avec les immigrés transformés en ennemis à force d’être considérés comme « autres ».

Une dernière remarque sur la Droite mondialiste, individualiste et apatride : elle est représentée par des partis qui font tout sauf de la politique. En effet, on ne peut pas dire que travailler à la destruction de la nation, de la cité, de la polis soit faire de la politique. Il y a une différence entre diverger sur la façon d’organiser la société et chercher à l’anéantir par tous les moyens. Ici, il ne s’agit plus d’opinions, lesquelles doivent être libres, mais de haute trahison, laquelle est punie de mort dans tout état qui se respecte.

Sous la Révolution, la tendance mondialiste de droite fut représentée par les Girondins, défenseurs de la haute bourgeoisie, qui voulaient municipaliser le monde et lancèrent la croisade pour la Liberté afin de remplir le Trésor et rehausser l’assignat. Le mondialisme « de gauche », lui, fut essentiellement incarné par un homme, Anacharsis Clootz, autoproclamé Orateur du genre humain, héraut de la République universelle. Robespierre le dénonça en ces termes : « Et comment Cloots pouvait-il s’intéresser à l’unité de la République, aux intérêts de la France ; dédaignant le titre de citoyen Français, il ne voulait que celui de citoyen du monde. Eh ! s’il eût été bon Français, eût-il voulu que nous tentassions la conquête de l’Univers ?… Eût-il voulu que nous fissions un département français du Monomotapa ? Eût-il voulu que nous déclarassions la guerre à toute la terre et à tous les élémens ? » (12 décembre 1793) Clootz n’était pas français, mais allemand. Sous la Révolution, les étrangers poussèrent souvent à la guerre, ce qui les fit regarder d’un mauvais œil par les révolutionnaires.

Cette remarque amène à souligner que la collusion presque systématique entre mondialistes et immigrés résulte d’une converge d’intérêts immédiats malgré des conceptions de leurs intérêts respectifs diamétralement opposées. Quand les premiers ouvrent la porte, les seconds s’y engouffrent naturellement et naïvement. Les premiers trahissent les leurs et la nation, au nom des autres et des immigrés, parce qu’ils sont individualistes et soi-disant universalistes ; les immigrés leur emboîtent le pas parce qu’ils sont, eux, communautaristes. Ces derniers ne trahissent pas la nation : ils servent leurs congénères, voire leur nation d’origine (5). Mais cette attitude produit l’effet inverse à celui désiré. En adoptant la ligne des traîtres, ils passent eux-mêmes pour tels ; en exigeant le respect au lieu de le mériter, en ajoutant l’arrogance à l’intrusion, en jouant l’antiracisme d’un côté, la solidarité raciale de l’autre, en amalgamant et stigmatisant eux-mêmes les immigrés (qui souvent tombent dans le piège), ils suscitent à leur encontre une défiance légitime et une exaspération croissante.

Aujourd’hui, la Droite mondialiste est sans conteste incarnée par l’UMP, à droite, les valets Largent,  et le PS, à « gauche », les chantres de l’Humanité (6). Le MODEM, dit le centre, est fatalement du même tonneau, en plus indécis. Tous sont immigrationnistes et capitalo-libéraux (voir plus bas), donc mondialistes, donc individualistes, donc apatrides, donc anti-nationaux, donc anti-peuple, donc européistes, donc anti-démocrates (ou démocrates de façade). Ce sont tous des bourgeois, des profiteurs, des pervers, des couilles molles, des comédiens, des capitulards, des défaitistes ou des va-t-en-guerre, c’est selon.

Les Verts, universalistes hystériques au nom de la planète, sont la charnière entre la Droite mondialiste et l’Extrême droite.

A suivre....

 

NOTES

(1) Les accents universalistes de la Révolution n’étouffèrent jamais le bon sens des révolutionnaires. Ils parlaient de « droits naturels », mais ne confondaient pas les hommes en général avec les citoyens, de sorte qu’ils ne reconnaissaient pas aux étrangers les droits du citoyen. L’Egalité ne concernait, de fait, que les citoyens.

(2) Constitution de 1793.  Des rapports de la République française avec les nations étrangères, article 118 à 121 : « Le Peuple français est l'ami et l'allié naturel des peuples libres. — Il ne s'immisce point dans le gouvernement des autres nations ; il ne souffre pas que les autres nations s'immiscent dans le sien. — Il donne asile aux étrangers bannis de leur patrie pour la cause de la liberté. - Il le refuse aux tyrans. — Il ne fait point la paix avec un ennemi qui occupe son territoire. »

(3) L’individualisme au masque humaniste anéantit l’Egalité (du moins l’espoir de l’instaurer) en la privant de cadre sous prétexte d’élargir son champ, un peu comme on démoule un Flamby. Il est donc cocasse que le leader actuel de la mouvance politique à laquelle ce caractère donne lieu ait précisément ce surnom, Flamby.

(4) Dernière salade en date : le droit de vote des étrangers, insulte au bon sens et renversement de tous les Principes. Cette mesure en apparence pro-immigrés dénote en réalité un manque total de respect envers eux. En les dispensant de tout effort d’intégration, en leur donnant tout en échange de rien, en les encourageant à demeurer ce qu'ils sont, elle fera d’eux d’éternels étrangers. Pire ! En validant des revendications et des attitudes scandaleuses, elle les transforme en ennemis. Ceux qui soutiennent cette disposition viendront ensuite accuser les Français de racisme, de xénophobie, de stigmatisation à l’encontre des immigrés qu’ils auront eux-mêmes discrédités. Ce sont les mêmes qui ont rejeté la politique d'assimilation et conspué le concept d'identité nationale, qui déclarent qu'être français ne veut rien dire et accordent la nationalité française au premier venu, et qui insultent les Français qui, en toute logique, ne voient dans les immigrés nés en France ou naturalisés que des Français de papier.

(5) Ex-ministre délégué à la promotion de l’Egalité des chances sous Sarkozy, chercheur au CNRS (université Rennes-II), Azouz Begag se signale régulièrement par des propos qui, venant d'un Français « de souche », seraient de la pure trahison. « Le meilleur moyen de servir les intérêts de l’Algérie est de former et soutenir une nouvelle génération d’hommes politiques issus de l’immigration algérienne en France, afin de les propulser à l’Assemblée nationale où ils pourront voter des lois favorables à l’Algérie ! » (El-Khabar, 31 octobre 2010) Deux semaines plus tard, dans le Monde, il eut le front de blâmer le gouvernement de ne pas faire place aux hommes issus de l'immigration en déplorant que la «diversité» en politique ne s’incarne qu’au travers de femmes d’origine immigrée qui « ont une meilleure image que les hommes ».

(6) Les socialistes qui invoquent régulièrement Jean Jaurès rejettent Robespierre à l’instar des contre-révolutionnaires. Ce faisant, ils renient leur héritage, ils révèlent leur trahison. Car, depuis la Révolution, la Gauche et les hommes qui s’en réclament à tort ou à raison se sont toujours reconnus dans Robespierre. Dans son Histoire socialiste de la Révolution, Jean Jaurès déclara : « Ici, sous ce soleil de juin 93 qui échauffe vôtre âpre bataille, je suis avec Robespierre, et c’est à côté de lui que je vais m’asseoir aux Jacobins. » (Tome VI, Le Gouvernement révolutionnaire, Messidor, 1986, p. 193, 194) C’est sans ambiguïté. Il est tout aussi clair que les « socialistes » actuels ont viré de bord sans changer de nom. Alors de quel bord sont-ils ? Ils ont épousé la cause de la Droite mondialiste dont ils sont un des deux visages.

09:17 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 8. GAUCHERIE | Lien permanent | Commentaires (3) |  Facebook | |  Imprimer |

mardi, 15 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : les sourdingues

Les gauchistes se masturbent tellement le cerveau qu'ils ne s'entendent plus parler.

lundi, 14 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : immigrationnisme

Quand l'immigrationnisme n'a ni raisons économiques ni raisons politiques, il n'est même plus amour de l'Autre ; il est haine de soi à l'état pur.

dimanche, 13 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : Aquila non capit muscas

La gaucherie est antifascites ; les soi-disant fascistes sont anti-système.

 lille-manifestation-anti-fasciste-guerre_sociale.jpg

Les défenseurs de la civilisation...

PENSEE DU JOUR : ça bouge

Les peuples commencent à bouger. Très bien ! pour faire quoi, pour aller où ?

Rejeter le système présent est une chose ; savoir quel système ériger à sa place en est une autre, et c’est la seule qui importe vraiment. Or quel système politico-économique concevons-nous aujourd’hui qui n’ait déjà été à l’épreuve ? Les pires ont produit des catastrophes ; le moins pire a engendré la situation actuelle.

Pour faire une révolution, il faut des révolutionnaires.

samedi, 12 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : cogito ergo sum

Qui raisonne en étranger mérite d’être traité en immigré voire en ennemi.
Qui raisonne en Français mérite d’être traité en Français ou pour le moins en ami.

Il n’y a pas de xénophobie à dire qu’un étranger (de fait ou dans sa tête) est un étranger et à le traiter en ami s’il est amical, en ennemi s’il est hostile.

FICTION : la lobophobie

Sans commentaire..........

Tout va très bien.jpg

A bas la lobophobie.jpg

Lobophobe2.jpg

On connaît la suite......

Tout rapprochement avec la situation actuelle serait le fait de fascistes haineux aux idées nauséabondes et stigmatisantes, ne comprenant rien au "vivre-ensemble", ayant besoin d'être rééduqués pour que ne reviennent pas les heures les plus sombres de notre histoire, et prouvant que le ventre de la bête immonde est toujours fécond.

10:06 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

vendredi, 11 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : le nouveau démocrate

Le démocrate des temps moderne est contre les référendums et pour le droit de vote des étrangers. Il crache sur son peuple, bade les "experts" et sacralise  les immigrés. Il fait de la préférence étrangère la priorité nationale. C'est un traître à la nation. Dans une véritable démocratie, il serait pendu ou pour le moins chassé.

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Foulon de Doué, pendu le 22 juillet 1789
à la lanterne de la place de Grève,
en  face de l'Hôtel de Ville

jeudi, 10 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : démagogue

Le démagogue surmonte les difficultés en s'appuyant sur des absurdités.

mercredi, 09 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : bien mal acquis

Si un milliardaire devait gagner son argent à la sueur de son front, il mourrait en cinq minutes, plus desséché qu’une pierre.

mardi, 08 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : Vous avez dit complot ?

Les conspirationnistes voient des complots partout ; les conspirateurs n'en voient nulle part ; les cons tout court ne voient pas qui les prend pour tels. 

PENSEE DU JOUR : c'est celui qui l'a dit qui l'est

Un gauchiste est un fasciste qui s’ignore.

Le fascisme est caractérisé par la violence physique et morale. Il n'y a pas plus agressif, violent, sectaire, idéologue, menteur, tyrannique et, pour tout dire, abruti que les gauchistes. Ne pouvant dominer par la raison ni empêcher de penser, ils interdisent de parler ou font taire à coups de poing et de procès.

dimanche, 06 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : police

Il ne peut y avoir un policier derrière chaque citoyen. De fait, la mission de la police n’est pas de protéger les citoyens, mais d’arrêter les coupables. Or le droit des citoyens n’est pas de voir les coupables  arrêtés, mais d’être en sécurité, de ne pas être agressés, donc d’être défendus. Comme leur défense ne peut être assurée par la police, ils ont le droit inaliénable de défendre eux-mêmes leurs droits et leurs personnes par tous les moyens en leur pouvoir et jusqu’à ce qu’ils reçoivent le soutien de leurs concitoyens.

15:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : police, sécurité, défense, droit |  Facebook | |  Imprimer |

samedi, 05 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : la mascarade

- immigration massive
- naturalisation des immigrés
- régularisation des clandestins
- préférence étrangère
- droit de vote des étrangers

Arrêtons la mascarade ! Ne consultons plus les Français. Ne faisons plus venir d’immigrés. Organisons les élections directement et exclusivement à l’étranger pour que les choses soient claires et puisque c’est, en définitive, le but des immigrationnistes et sera, à terme, le résultat de l’immigration.

Mais suis-je bête ! Les oligarques font déjà mieux. Ils ont mis la France sous tutelle de commissions non élues et la vendent par petits bouts.

vendredi, 04 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : la francité

La francité est autant dans l’être que dans le paraître.

Qui est français de cœur en a les apparences.
Qui ne le paraît pas est un traître en puissance.

Le doute en la matière équivaut évidence.
Ce qui est vrai partout, ne l’est pas moins en France.

jeudi, 03 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : valeur marchande, monnaie, prix : du vent !

La valeur marchande d’un objet se mesure en monnaie et renvoie à elle-même. Elle ne signifie rien par rapport à l’objet, elle n’indique rien sur lui, nul ne peut préciser la nature et le nom de ce qu’elle mesure en lui.

La raison est simple : la monnaie sert à établir, en théorie, la valeur marchande des choses selon une infinité de critères, mais ne sert, en réalité, qu’à payer les hommes et leur avidité. Un prix est une somme de marges bénéficiaires sans rapport avec l’objet qui n’est qu’un prétexte aux uns et aux autres pour faire un bénéfice.

C'est en vain que l'on chercherait à définir logiquement la valeur marchande qui est un concept fondamentalement absurde. Il nait du troc, de l'échange entre individus et d'une soi-disant mise en équivalence des objets échangés. Mais équivalence en terme de quoi ? Personne ne peut trouver de réponse définitive à cette question car il n'y en a aucune. Il n'y a aucune équivalence entre objets de natures  différentes.

Répondre : "en terme de monnaie" revient à ne rien dire. C'est répondre à la question par la question et prouver que l'on n'a pas de réponse. La monnaie est l'unité de mesure de la valeur marchande qui ne peut s'exprimer autrement que par un prix (quelle que soit l'unité). Valeur marchande, prix, monnaie, c'est la même chose. Dire que l'équivalence entre objets est une question de prix ne répond pas à la question  posée : "Quelle est la nature réelle de la valeur marchande ?" ou "Que mesure réellement le prix d'un objet, en dehors de sa valeur marchande exprimée en unités monétaires ?"

mercredi, 02 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : le mieux est l'ennemi du bien

Largent condamne les hommes aux jongleries et aux tripotages. Même la gestion la plus honnête est scandaleuse et fait des légions de mécontents. Remplacer les escrocs sans foi ni loi par des jongleurs habiles, voilà la panacée que proposent de fait ceux qui, face à la "crise", se contentent de dénoncer qui les gouvernements, qui les banques, qui l'euro, qui la loi de 1973 !

La belle affaire ! Le but de la Révolution n'est pas de changer les têtes et de sauver Largent mais d'instaurer l'Egalité.