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mardi, 30 novembre 2010

PENSEE DU JOUR : les traîtres

"Vouloir plaire à tout le monde est d'un bête ; plaire à tout le monde est d'un traître."

Jean-Paul Marat, dit l'Ami du Peuple

IMMIGRATION : SAVEZ-VOUS ENCORE COMPTER ?

 

Le Peuple français subit une immigration sans précédent depuis 50 ans. Elle a commencé dans les années 60. A cette époque, elle était constituée essentiellement d’Algériens et de Nord-Africains qui déferlaient déjà au rythme de 200.000 par an. Quelques-uns d’entre eux sont retournés chez eux, d’autres sont décédés. Mais ce chiffre a explosé depuis pour atteindre des 300.000 à 400.000 par an (tout compris, immigrés légaux et illégaux). Si l’on ne tient pas compte de cette explosion, et si l’on considère que le chiffre est constant depuis les années 60, le calcul est simple :

200.000 x 50 = 10.000.000 (10 millions)

Ce chiffre est déjà largement en dessous de la réalité. Mais si l’on songe que les immigrés sont plus féconds que les autochtones (N’ont-ils pas pour fonction de repeupler la vieille Europe, autrement dit d’effacer les Européens ? cf. rapport de l’ONU sur les migrations de remplacement) et engendrent des individus qui, aux yeux de ces derniers, sont eux aussi des immigrés quoique français selon la loi, et qui, depuis, ont eu eux aussi des enfants, ce chiffre doit être multiplié au moins par deux ou trois.

10 millions x 2 = 20 millions
10 millions x 3 = 30 millions

Un petit calcul et un peu de bon sens porte donc le nombre d’immigrés en France aujourd’hui entre 20 et 30 millions.

Mères méritantes - Dijon.jpg

Dijon (21) : des mères méritantes médaillées.

 

Une autre façon de procéder est de prendre le chiffre d’une année et de tenir compte de la fécondité. Le chiffre le plus bas, aujourd’hui est de 300.000. Combien d’enfants qui vont s’ajouter à eux ces immigrés vont-ils engendrer dans les 10 ans qui suivent ? 1, 2, 3, 4, 5, 6 ? Plus ? Disons au moins 2, ce qui est très largement en dessous de la réalité. Comme il faut être deux pour faire un enfant, le chiffre de départ n’est pas 300.000 mais la moitié : 150.000 couples. Ainsi, si 150.000 couples font 2 enfants en 10 ans, le calcul est simple :

150.000 x 2 = 300.000 enfants
300.000 immigrés + 300.000 enfants = 600.000 individus d’origine étrangère

Ainsi, chaque fois qu’entrent en France 300.000 immigrés, ce sont en réalité, au bas mot, 600.000 immigrés de plus en France dans les 10 ans. Mais ces 300.000 descendants seront eux-mêmes en état de procréer au bout de 20 ans, de sorte que dans les 20 à 30 ans qui suivent l’arrivée des premiers immigrés apparaîtra une génération de petits enfants de l’ordre de 300.000 individus (le calcul est le même que précédemment) qui s’ajoutent à la génération de leurs parents et à celle de leurs grands parents, soit 900.000 immigrés.

Si on simplifie, que l’on fait remonter l’immigration au rythme de 300.000 par an aux années 1980 (effet du regroupement familial, 1974), et si l’on considère que les immigrés des années 2000 n’ont pas encore fait d’enfants, que ceux des années 1990 en ont fait et que ceux des années 1980 ont même des petits enfants, on peut calculer le nombre que représentent les immigrés d’une décennie et leur descendance, et le nombre réel d’immigrés pour chaque décennie.   

Années 1980 :

300.000 immigrés (A-1980-1990) x 10 ans
+ 300.000 enfants (A1-1980-1990) x 10 ans
+ 300.000 petits enfants (A2-2000-2010) x 10 ans
= 9 millions d’immigrés
 

Années 1990 :

300.000 immigrés (B-1990-2000) x 10 ans
+ 300.000 enfants (B1-1990-2000) x 10 ans
= 6 millions d’immigrés

Années 2000 :

300.000 immigrés (C-2000-2010) x 10 ans
= 3 millions (quoique beaucoup aient déjà des enfants, d’autant plus qu’il est notoire que nombre de femmes arabo-africaines viennent accoucher exprès en France)

Total des générations 1980, 1990, 2000 et leurs descendants :
9 + 6 + 3 = 18 millions en 2010

Le résultat final est correct, mais ces trois chiffres sont inversés en réalité puisque les enfants des immigrés d’une décennie n’existent tous réellement que dans la décennie suivante :

Années 1980 :

300.000 immigrés (A-1980-1990) x 10 ans
= 3 millions d’immigrés

Années 1990 :

300.000 immigrés (B-1990-2000) x 10 ans
+ 300.000 enfants (A1-1980-1990) x 10 ans
= 6 millions d’immigrés

Années 2000 :

300.000 immigrés (C-2000-2010) x 10 ans
+ 300.000 petits enfants (A2-2000-2010) x 10 ans
+ 300.000 enfants (B1-1990-2000) x 10 ans
= 9 millions

Total des années 1980, 1990, 2000 :
3 + 6 + 9 millions = 18 millions en 2010


Considérant que les chiffres utilisés pour ces calculs sont bien en deçà des réalités (les immigrés dans années 1960 et 1970 ont eu des enfants qui eux-mêmes en ont eu, et ceux des années 2000, eux aussi, ont déjà des enfants), ce chiffre de 18 millions n’est pas un maximum mais un minimum. Le nombre d’immigrés en France se situe donc dans la première fourchette que nous avons établie, 20 à 30 millions, voire au-delà. Ce calcul explique aussi pourquoi le nombre d’immigrés explose de décennie en décennie même si l’immigration est constante. Les enfants des immigrés sont français aux yeux de la loi, mais les descendants d’immigrés extra-européens sont perçus comme des immigrés par les Français et s’ajoutent autant à leurs pères et à leurs grands-pères qu’aux nouveaux arrivés et à leurs premiers descendants.



Une dernière façon de procéder est de se baser sur la population française, puisqu’il est admis que le taux de reproduction des Européens, aujourd’hui, n’assure pas le renouvellement de leur population. (Rien n’est fait dans ce sens, alors que tout est fait pour les démoraliser.) L’augmentation de la population n’est pas une opération du Saint Esprit : elle est due à l’apport de l’immigration.

En 1960, la population française était d’environ 46 millions (45 684 000). L’immigration extra-européenne commence ensuite. Elle était d’environ 51 million (50 772 000) en 1970, environ 54 millions (53 880 000) en 1980, d’environ 57 millions (56 735 000) en 1990, d’environ 59 millions (58 895 500) en 2000 et d’environ 65 millions en 2010. (Source : Perspective Monde)

 pop fr 1960-2008.jpeg

 

Le nombre d’immigrés était donc, au bas mot, en
1970 : 51 – 46 = 5 millions
1980 : 54 – 46 = 8 millions
1990 : 57 – 46 = 11 millions
2000 : 59 – 46 = 13 millions
2010 : 65 – 46 = 19 millions

Ces chiffres corroborent sans conteste les résultats précédents. Comme eux, ils sont en deçà de la réalité. Car le nombre de Français « de souche » est considéré comme constant, alors qu’il a sans doute baissé en raison d’un faible taux de natalité et d’une émigration encore plus tabou que l’immigration. Par ailleurs, les recensements ne peuvent tenir compte des immigrés illégaux. Le véritable nombre d'immigrés est donc bien dans la fourchette 20 à 30 millions, plus près voire supérieur à 30.


CONCLUSION

S’il est interdit de faire en France des recensements ethniques (pour des raisons fumeuses), les Français, à défaut de « stats », ont des yeux et des cerveaux. Des calculs élémentaires confirment ce que nos yeux constatent et que politiciens et immigrationnistes s’efforcent de nier : la France est envahie comme elle ne l’a jamais été, le Peuple français est en passe d’être submergé. S’il est encore vrai que les immigrés sont une minorité, mais une minorité qui, aux alentours de 25 millions d’individus sur 65 millions d’habitants (38 %), n’a plus rien de négligeable, nulle personne sensée ne peut croire les discours lénifiants du genre : « les musulmans sont 5 millions en France », alors qu’ils sont bien 70 % des immigrés (soit 17,5 millions), ou encore : « les immigrés sont concentrés à Paris », alors que les mosquées poussent partout en France. Nul ne peut croire, par exemple, que l’islamisation de la France est un phénomène spontané et anodin. Elle se développe, parce que le nombre de musulmans — immigrés ou descendants d’immigrés — a explosé et que ce nombre leur permet de faire pression, même malgré eux, tant dans la vie quotidienne que sur les élus qui se moquent des Français ou sont trop lâches pour leur faire face.

 

Philippe Landeux

Publié par Riposte Laïque


NOTA : PROJECTIONS

Nota 1 : Les Algériens étaient 9 millions en 1960, ils sont aujourd’hui, 50 ans plus tard, plus de 35 millions. Il est donc probable que l’évolution des immigrés soit au moins égale sinon plus forte encore en France, puisque c’est une population essentiellement jeune, qui bénéficie ici d’avantage sociaux incomparables, qui souvent s’arrange pour procréer ou accoucher en France et qui s’accroît toujours de nouveaux immigrés. Ce n’est donc pas en 50 ans que cette population passera de 9 à 35 millions, mais en 30 ou 40 ans. Or quand cette population a-t-elle atteint les 9 millions ? Sans doute entre 1990 et l’an 2000. Si rien ne change, les 35 millions seront donc atteints entre 2020 et 2040, plus vraisemblablement entre 2020 et 2030.

Nota 2 : Les deux premières méthodes de calcul permettent de faire des projections.

PREMIERE METHODE

Pour l’année 2020 avec immigration constante depuis les années 1960

200.000 immigrés x 60 ans = 12 millions, à multiplier à par 2 ou 3, soit
12 millions x 2 = 24 millions d’immigrés au moins
12 millions x 3 = 36 millions d’immigrés au plus

Pour l’année 2030 avec immigration constante depuis les années 1960

200.000 x 70 = 14 millions, à multiplier à par 2 ou 3, soit
14 millions x 2 = 28 millions d’immigrés au moins
14 millions x 3 = 42 millions d’immigrés au plus
 

Pour l’année 2040 avec immigration constante depuis les années 1960

200.000 x 80 = 16 millions, à multiplier à par 2 ou 3, soit
16 millions x 2 = 32 millions d’immigrés au moins
16 millions x 3 = 48 millions d’immigrés au plus

DEUXIEME METHODE

Projection 1 : 2020
l’immigration continue au même rythme dans les années 2000

Années 1980 :

Les petits enfants (A2-2000-2010) des immigrés (A-1980-1990), eux-mêmes toujours en vie, n’ont pas encore d’enfants

300.000 immigrés (A-1980-1990) x 10 ans
+ 300.000 enfants (A1-1980-1990) x 10 ans
+ 300.000 petits enfants (A2-2000-2010) x 10 ans
= 9 millions d’immigrés

Années 1990 :

Les immigrés B ont eu des enfants (B1-1990-2000) qui ont eux-mêmes des enfants (B2) dans les années 2010-2020

300.000 immigrés (B-1990-2000) x 10 ans
+ 300.000 enfants (B1-1990-2000) x 10 ans
+ 300.00 petits enfants (B2-2010-2020) x 10 ans
= 9 millions d’immigrés

Années 2000 :

Les immigrés C ont eu des enfants C1 dans les années 2000-2010, lesquels sont trop jeunes pour en avoir eux-mêmes dans les années 2010-2020

300.000 immigrés (C-2000-2010) x 10 ans + 300.000 enfants (C1-2000-2010) x 10 ans
= 6 millions

Années 2010 :

Les immigrés D ont des enfants que nous ne comptons pas

300.000 immigrés (D-2010-2020) x 10 ans
= 3 millions

Total en 2020 : 9 + 9 + 6 + 3 = 27 millions / 24 millions (9 + 9 + 6) si l’immigration  est stoppée net en 2010

Que l’immigration soit stoppée en 2010, réduite ou continuée, le nombre d’immigrés sera, en 2020, entre 24 et 27 millions, fourchette vraisemblablement en deçà de la réalité. Il continuera donc d’augmenter prodigieusement dans tous les cas de figure pour atteindre des chiffres astronomiques.

Projection 2 : 2030
l’immigration continue au même rythme dans les années 2010

Années 1980

Les petits enfants des immigrés A2 ont maintenant des enfants (A3), qui sont les petits petits enfants des immigrés A qui, eux-mêmes étant jeunes dans les années 1980, n’ont qu’entre 60 et 80 ans dans les années 2020.

300.000 immigrés (A-1980-1990) x 10 ans
+ 300.000 enfants (A1-1980-1990) x 10 ans
+ 300.000 petits enfants (A2-2000-2010) x 10 ans
+ 300.000 petits petits enfants (A3-2020-2030) x 10 ans
= 12 millions d’immigrés

Années 1990 :

Les enfants (B1) des immigrés B ont des enfants (B2-2010-2020)

300.000 immigrés (B-1990-2000) x 10 ans
+ 300.000 enfants (B-1990-2000) x 10 ans
+ 300.00 petits enfants (B-2010-2020) x 10 ans
= 9 millions d’immigrés

Années 2000 :

Les immigrés C ont eu des enfants (C1-2002010) qui ont eux-mêmes des enfants dans les années 20

300.000 immigrés (C-2000-2010) x 10 ans
+ 300.000 enfants (C1-2000-2010) x 10 ans
+ 300.000 petits enfants (C2-2020-2030) x 10 ans
= 9 millions

Années 2010 :

Les immigrés D des années 2010 ont eu des enfants (D1)

Les immigrés D des années 2010 ont eu des enfants (D1)
300.000 immigrés (D-2010-2020) x 10 ans
+ 300.000 enfants (D1-2010-2020) x 10 ans
= 6 millions

Années 2020

Les immigrés E (2020-2030) ont des enfants que nous ne comptons pas

300.000 immigrés (E-2020-2030) x 10 ans
= 3 millions

Total en 2030 : 12 + 9 + 9 + 6 + 3 = 39 millions / 30 millions (12 + 9 + 9) si l’immigration est stoppée net en 2010.


Projection 3 : 2040
l’immigration continue au même rythme dans les années 2020

Années 1980

La génération A3 (2020-2030) n’a pas encore d’enfants. Par contre, la génération des années 1980 a entre 70 et 80 ans au début de la décennie et entre 80 et 90 ans à la fin. Compte tenu du fait que certains sont décédés dans les décennies précédentes et que l’essentiel va décéder dans la décennie présente, éliminons-la de l’équation.

300.000 enfants (A1-1980-1990) x 10 ans
+ 300.000 petits enfants (A2-2000-2010) x 10 ans
+ 300.000 petits petits enfants (A3-2020-2030) x 10 ans
= 9 millions d’immigrés

Années 1990 :

Les petits enfants (B2-2010-2020) des immigrés (B-1990-2000) ont des enfants dans la décennie (B3-2030-2040)

300.000 immigrés (B-1990-2000) x 10 ans
+ 300.000 enfants (B-1990-2000) x 10 ans
+ 300.000 petits enfants (B-2010-2020) x 10 ans
+ 300.000 petits petits enfants (B3-2030-2040)
x 10 ans
= 12 millions

Années 2000 :

Les immigrés C (2000-2010) ont eu des enfants (C1-2002010) qui ont eux-mêmes des enfants (C2-2020-2030) dans les années 20, lesquels sont trop jeunes pour en avoir.

300.000 immigrés (C-2000-2010) x 10 ans
+ 300.000 enfants (C1-2000-2010) x 10 ans
+ 300.000 petits enfants (C2-2020-2030) x 10 ans
= 9 millions

Années 2010 :

Les immigrés D des années 2010 ont eu des enfants (D1-2010-2020) qui ont eux-mêmes des enfants dans les années 30.

300.000 immigrés (D-2010-2020) x 10 ans
+ 300.000 enfants (D1-2010-2020)
x 10 ans
+ 300.000 enfants (D2-2020-2030) x 10 ans
= 9 millions

Années 2020

Les immigrés E (2020-2030) ont eu des enfants (E-3020-2030).

300.000 immigrés (E-2020-2030) x 10 ans
+ 300.000 enfants (E-2020-2030) x 10 ans
= 6 millions

Années 2030

Les immigrés F (2030-2040) ont des enfants que nous ne comptons pas.

300.000 immigrés (F-2030-2040) x 10 ans
= 3 millions

Total en 2040 : 9 + 12 + 9 + 9 + 6 + 3 = 48 millions / 30 millions (9 + 12 + 9) si l’immigration est stoppée net en 2010.

Projection 4 : 2050
l’immigration continue au même rythme dans les années 2030

Au résultat obtenu pour les années 2030, soit 48 millions, il faut retirer les immigrés B arrivés dans les années 1990-2000 qui seront pour la plupart décédés dans les années 2040. Mais il faut ajouter les enfants de la générations A3 (2020-2030) qui sont donc la génération A4 (2040-2050), ceux de la génération C2 (2020-2030) qui sont donc la génération C3 (2040-2050), ceux de la génération E1 (2020-2030) qui sont donc la génération E2 (2040-2050), ceux de la génération F (2030-2040) qui sont donc la génération F1 (2030-2040) et, enfin, les immigrés proprement dit des années 40 (G), soit :

48 millions – B + A4 + C3 + E2 + F1 + G = 48 – 3 + 3 + 3 + 3 + 3 = 57 millions

Maintenant, en supposant que l’immigration soit stoppée net en 2010, il faudrait ôter aux 30 millions précédemment obtenus les 3 millions de la génération B, mais ajouter les 3 millions d’enfants des générations A3 et ceux de la génération C2, de sorte que l’apport serait deux fois plus important que les décès et que la somme globale augmenterait de 3 millions, pour être portée à 33 millions. 

 

TABLEAU RECAPITULATIF

Le tableau ci-dessous permet de visualiser la situation et de retrouver rapidement tous ces résultats pour chaque génération (de A à G), pour chaque décennie, de faire les totaux en tenant compte des décès (les cases rouges notées "décès" indiquent qu'il ne faut plus compter la génération signalée en rouge sur la même ligne) et même de tenir compte de l'arrêt éventuel de l'immigration (ici, les cases grises doivent seules être comptabilisées si l'immigration est stoppée en 2010).

Immigration et descendance - tableau.jpg

 

 

02:16 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (12) | Tags : chiffres, comptage, immigration, immigrés |  Facebook | |  Imprimer |

lundi, 29 novembre 2010

PENSEE DU JOUR : Largent

Largent ne fait pas le bonheur (individuel). Précisément, il fait notre malheur (collectif).

LA SUISSE FACE AU « RACISME » INTERNATIONAL INSIDIEUX

Ce dimanche 28 novembre 2010, les Suisses ont dit OUI à l’expulsion automatique des criminels, des délinquants et des escrocs étrangers. C’est bien le moins que puisse faire un pays qui se respecte. Au nom de quoi un peuple devrait-il conserver en son sein des individus qui se comportent mal alors qu’ils ne sont au fond que des invités ? Pourquoi devrait-il ménager des individus qui abusent de son hospitalité et troublent un pays où il fait bon vivre ? Cette mesure est frappée du sceau du bon sens !

Mais non ! Comme l’année dernière à l’occasion du référendum contre la construction de minarets, les chantres de la bien-pensance se déchaînent contre les vilains Suisses qui « stigmatisent » les étrangers aujourd’hui, les musulmans hier. Au prochain référendum du même ordre, jamais deux sans trois, certains n’hésiteront plus à voir la Suisse comme un nouveau IIIe Reich.

On ne peut plus, dans ce monde, parler d’étrangers sans être aussitôt taxé par les médias de xénophobe, de raciste, de populiste, de nationaliste (= extrême droite = fasciste) et autre joyeuseté. Mais qui insulte réellement les immigrés ? Qui se jouent d’eux ?

En 2009, les Suisses étaient taxés d’islamophobes parce qu’ils n’acceptaient plus la construction de minarets qui ne sont en rien indispensables au culte islamique. Ils n’interdirent pas l’islam ; ils exigeaient seulement de cette « religion » qu’elle soit plus discrète dans un pays de tradition chrétienne, qu’elle s’occidentalise au lieu de se présenter sous des dehors orientaux. En somme, il s’agissait d’interdire aux musulmans de se stigmatiser eux-mêmes et, partant, de faciliter leur intégration, leur acceptation par les autochtones. Que pouvait-on trouver à redire à cela ? Ce référendum et son succès étaient la preuve que les musulmans s’y prenaient mal pour être acceptés par les Suisses qui leur indiquaient comment s’y prendre bien. Condamner ce référendum ne pouvait au contraire que les inciter à se complaire dans leur erreur (ou leurs provocations ?) qui, partout, dans toute l’Europe, suscite à bon droit le rejet. C’était perpétuer une des causes — toutes les causes sont du même ordre : prières dans les rues, usage de la langue arabe, tenues orientales, etc. — de ce rejet, donc alimenter la soi-disant islamophobie sous prétexte de la combattre.

Aujourd’hui, les Suisses sont taxés de xénophobes parce qu’ils n’acceptent pas que les étrangers aient chez eux une conduite indigne d’invités. Mais qui est visé par cette mesure ? Les étrangers ou les criminels ? N’est-ce pas faire insulte aux étrangers que prétendre qu’ils sont tous menacés par cette mesure, comme s’ils étaient tous des criminels, comme si les étrangers irréprochables devaient aussi avoir quelque chose à craindre ? Qui fait des « amalgames » sous prétexte de les éviter ? Qui nuit à l’image des immigrés sous prétexte de les aimer, en réclamant l’impunité ou du moins l’indulgence pour les délinquants étrangers, en trouvant normal qu’ils restent et sévissent sans fin ? Une fois de plus, la mesure adoptée est dans l’intérêt bien compris des étrangers honnêtes, alors que ménager les étrangers qui se sont rendus indésirables jette le discrédit sur tous. Une fois de plus, les amis autoproclamés des immigrés se révèlent être leurs pires ennemis.

 
En acceptant des étrangers sur leur sol, les Suisses prouvent qu’ils ne sont pas xénophobes, racistes, islamophobes, etc. Mais ce n’est pas parce qu’ils ne le sont pas qu’ils doivent tout accepter d’eux. L’autorisation d’immigrer ne leur donne pas le droit de tout faire, d’agir comme s’ils étaient chez eux et parfois d’avoir un comportement qui, même chez eux, serait condamnable ? Ils sont là pour jouir des bienfaits d’un pays, pas pour le bouleverser. Ils sont admis à une table à la condition de savoir se tenir correctement. Et c’est là que l’on voit qui a du respect pour eux et qui les méprise.

Quand on aime, quand on respecte l’autre, on se soucie de lui, on l’encadre, on le corrige si nécessaire, on le traite en adulte responsable, et on commence par se respecter soi-même. Mais quand on le laisse tout faire, même l’inacceptable, quand on l’abandonne au nom de sa liberté, quand on se le représente comme un être fragile ou stupide, quand on se recroqueville pour qu’il s’étale, bref quand on le laisse devenir un monstre, ce n’est pas seulement de l’incompétence et de la niaiserie à l’état pur ; c’est que, au fond, hormis une compassion de façade, on n’a pour lui qu’indifférence ou mépris et que, sans le savoir, on ne se respecte pas soi-même... A moins que cet abandon soit calculé et que, derrière cette apparente haine de soi, il y ait une volonté inavouée de déstabiliser son propre pays pour l’entraîner dans un projet inavouable.

Philippe Landeux
29 novembre 2010

Publié par Riposte Laïque

12:08 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : suisse, référendum, expulsion, étrangers |  Facebook | |  Imprimer |

dimanche, 28 novembre 2010

PENSEE DU JOUR : Largent

On ne moissonne pas sans couper le blé.

samedi, 27 novembre 2010

PENSEE DU JOUR : les collabos

Ceux qui s'opposent à des envahisseurs sont des résistants ; ceux qui les repoussent sont des héros.

Ceux qui ne comprennent pas que leur pays est envahi sont des crétins ; ceux qui le comprennent mais se contentent le déplorer sont des eunuques ; ceux qui appellent à son invasion sont des traîtres.

Ceux qui s'écrasent devant l'occupant sont des lâches ; ceux qui frayent avec lui sont des collabos.


vendredi, 26 novembre 2010

L'ONU CONTRE LES DROITS-DE-L'HOMMISTES

Il est temps que les patriotes en fassent rabattre à ces droits-de-l'hommistes autoproclamés qui trahissent leur pays au nom de droits dont personne n'a jamais entendu parler et pour servir les intérêts d'étrangers qui, eux, chez eux, savent fort bien affirmer leurs droits individuels et collectifs (sans parler de ceux qui, chez nous, croient légitime d'en faire autant). Pour ce faire, les patriotes doivent s'appuyer sur les Déclarations qui existent et qui, au lieu d'être ignorées pour ne pas avoir l'air de singer les droits-de-l'hommistes qui les dénaturent ou les ignorent eux aussi, permettent de démontrer toutes les impostures de ces derniers. En l'occurrence, la Déclaration la plus pertinente dans le combat actuel est celle de l'ONU sur les droits des peuples autochtones. Aussi :

Considérant

  • que les principes sont universels,
  • que ce qui vaut pour les Arabes, les Noirs, les Jaunes et les Rouges vaut aussi pour les Blancs,
  • que la notion de « Peuple autochtone » utilisée pour désigner les minorités historiques et les populations originelles des pays ci-devant colonisés s’applique également aux populations originelles des pays ci-devant colonisateurs,
  • que tous les Peuples autochtones, quelle que soit leur couleur, ont chez eux les mêmes droits,
  • que les Français de type européen, dits « de souche », sont le Peuple autochtone de la France,
  • que des immigrés ne peuvent se prévaloir des droits des Peuples autochtones, puisqu’ils ne sont pas des Peuples mais des individus volontairement expatriés soumis aux règles de la bienséance vis-à-vis de leur pays d’accueil,
  • que les immigrés en particulier extra-européens dont l’arrivée en France a été massive et la prolifération phénoménale sont des envahisseurs et des colons (Définitions du  Petit Larousse illustré : Envahisseur : Personne, peuple qui envahit un territoire, un autre pays, etc. Invasion : Irruption de personnes ou de choses qui arrivent quelque part en grand nombre. Diffusion soudaine et massive d’objets, d’idées, de comportements, etc., jugés négatifs. Colon : Membre d’une colonie, d’un groupe de même origine fixé dans un autre lieu, un autre pays.),
  • que l’immigration est une plus grande menace pour l’existence du Peuple Français et l’identité de la France que ne le fut l’invasion et l’occupation allemande de 1940-1944,
  • que les immigrationnistes et les droits-de-l’hommistes qui se prévalent d’on ne sait quelle Déclaration sont ni plus ni moins que des sophistes, des collabos et des traîtres,

Les patriotes français adoptent comme leur et fondent la légitimité de leur combat sur la



Déclaration des Nations Unies
sur les droits des peuples autochtones

Résolution adoptée par l’Assemblée générale, 13 septembre 2007

L’Assemblée générale,
(1) Guidée par les buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies et convaincue que les États se conformeront aux obligations que leur impose la Charte,

(2) Affirmant que les peuples autochtones [dont le Peuple Français constitué, en premier lieu, par les Français « de souche » auxquels peuvent être adjoints, au mieux, les immigrés assimilés et patriotes. Ndla] sont égaux à tous les autres peuples, tout en reconnaissant le droit de tous les peuples d’être différents, de s’estimer différents et d’être respectés en tant que tels,

Tout n'est-il pas déjà dit ?

(3) Affirmant également que tous les peuples contribuent à la diversité et à la richesse des civilisations et des cultures, qui constituent le patrimoine commun de l’humanité,

Le Peuple Français a en conséquence le droit de préserver ses spécificités menacées par une immigration massive, anarchique et subie et niées par l’idéologie immigationniste, multiculturaliste, communautariste et métissalocrate.

(4) Affirmant en outre que toutes les doctrines, politiques et pratiques qui invoquent ou prônent la supériorité de peuples ou d’individus en se fondant sur des différences d’ordre national, racial, religieux, ethnique ou culturel sont racistes, scientifiquement fausses, juridiquement sans valeur, moralement condamnables et socialement injustes,

Le Peuple Français ne se prétend supérieur à aucun ; il revendique seulement le droit d’être comme tout un chacun maître chez lui (cf. préambule 16).

(5) Réaffirmant que les peuples autochtones, dans l’exercice de leurs droits, ne doivent faire l’objet d’aucune forme de discrimination,

Le rejet du principe de priorité nationale en faveur des Français « de souche » et l’adoption du principe de discrimination positive en faveur des immigrés ou de leurs descendants sont attentatoires à ce préambule.

(6) Préoccupée par le fait que les peuples autochtones ont subi des injustices historiques à cause, entre autres, de la colonisation et de la dépossession de leurs terres, territoires et ressources, ce qui les a empêchés d’exercer, notamment, leur droit au développement conformément à leurs propres besoins et intérêts,

Le développement du Peuple Français est aujourd’hui empêché par l’immigration qui plombe les finances françaises, qui crée des problèmes et tire la France vers le bas dans tous les domaines, par exemple sur le plan religieux avec l’Islam — introduit et pratiqué essentiellement par des immigrés et descendants — qui réactualise le débat dépassé depuis un siècle sur la laïcité.

(7) Consciente de la nécessité urgente de respecter et de promouvoir les droits intrinsèques des peuples autochtones, qui découlent de leurs structures politiques, économiques et sociales et de leur culture, de leurs traditions spirituelles, de leur histoire et de leur philosophie, en particulier leurs droits à leurs terres, territoires et ressources,

S’il y a urgence pour les Peuples décolonisés, que dire pour le Peuple Française colonisé aussi insidieusement que massivement ?

(8) Consciente également de la nécessité urgente de respecter et de promouvoir les droits des peuples autochtones affirmés dans les traités, accords et autres arrangements constructifs conclus avec les États,

(9) Se félicitant du fait que les peuples autochtones s’organisent pour améliorer leur situation sur les plans politique, économique, social et culturel et mettre fin à toutes les formes de discrimination et d’oppression partout où elles se produisent,

Le Peuple Français n’est pas encore opprimé, si ce n’est par son propre gouvernement qui le musèle et lui dissimule le danger, mais il est du moins agressé en détail, physiquement et moralement, par les immigrés qui se communautarisent, encouragée en cela par les gauchistes et des puissances étrangères.

(10) Convaincue que le contrôle, par les peuples autochtones, des événements qui les concernent, eux et leurs terres, territoires et ressources, leur permettra de perpétuer et de renforcer leurs institutions, leur culture et leurs traditions et de promouvoir leur développement selon leurs aspirations et leurs besoins,

Le Peuple Français est précisément menacé, aujourd’hui, de perdre ce contrôle à force de multiplier les accommodements raisonnables avec les immigrés arabo-africain et les musulmans.

(11) Considérant que le respect des savoirs, des cultures et des pratiques traditionnelles autochtones contribue à une mise en valeur durable et équitable de l’environnement et à sa bonne gestion,

Le renoncement au principe d’assimilation des immigrés, le communautarisme, les accommodements raisonnables conduisent au et témoignent du manque de respect, par les immigrés colonisateurs, des savoirs, des cultures et des pratiques traditionnelles françaises.

(12) Soulignant la contribution de la démilitarisation des terres et territoires des peuples autochtones à la paix, au progrès économique et social et au développement, à la compréhension et aux relations amicales entre les nations et les peuples du monde,

(13) Considérant en particulier le droit des familles et des communautés autochtones de conserver la responsabilité partagée de l’éducation, de la formation, de l’instruction et du bien-être de leurs enfants, conformément aux droits de l’enfant,

(14) Estimant que les droits affirmés dans les traités, accords et autres arrangements constructifs entre les États et les peuples autochtones sont, dans certaines situations, des sujets de préoccupation, d’intérêt et de responsabilité à l’échelle internationale et présentent un caractère international,

(15) Estimant également que les traités, accords et autres arrangements constructifs, ainsi que les relations qu’ils représentent, sont la base d’un partenariat renforcé entre les peuples autochtones et les États,

(16) Constatant que la Charte des Nations Unies, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que la Déclaration et le Programme d’action de Vienne, affirment l’importance fondamentale du droit de tous les peuples de disposer d’eux-mêmes, droit en vertu duquel ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel,

L’idéologie prônant l’immigration à outrance, même illégale, le respect unilatéral des cultures étrangères sur le sol de France, le multiculturalisme fabriqué artificiellement et le métissage obligatoire est attentatoire à la souveraineté du Peuple Français et au droit, reconnu dans ce préambule, de disposer de lui-même.

(17) Consciente qu’aucune disposition de la présente Déclaration ne pourra être invoquée pour dénier à un peuple quel qu’il soit son droit à l’autodétermination, exercé conformément au droit international,

Le Peuple Français, dépossédé de la souveraineté nationale par ses soi-disant représentants, n’a jamais été consulté sur la question de l’immigration et est même insulté par les pseudos antiracistes quand il s’indigne de l’attitude délictueuse, antirépublicaine, anti-française de certains immigrés.

(18) Convaincue que la reconnaissance des droits des peuples autochtones dans la présente Déclaration encouragera des relations harmonieuses et de coopération entre les États et les peuples autochtones, fondées sur les principes de justice, de démocratie, de respect des droits de l’homme, de non-discrimination et de bonne foi,

(19) Encourageant les États à respecter et à mettre en œuvre effectivement toutes leurs obligations applicables aux peuples autochtones en vertu des instruments internationaux, en particulier ceux relatifs aux droits de l’homme, en consultation et en coopération avec les peuples concernés,

(20) Soulignant que l’Organisation des Nations Unies a un rôle important et continu à jouer dans la promotion et la protection des droits des peuples autochtones,

(21) Convaincue que la présente Déclaration est une nouvelle étape importante sur la voie de la reconnaissance, de la promotion et de la protection des droits et libertés des peuples autochtones et dans le développement des activités pertinentes du système des Nations Unies dans ce domaine,

(22) Considérant et réaffirmant que les autochtones sont admis à bénéficier sans aucune discrimination de tous les droits de l’homme reconnus en droit international, et que les peuples autochtones ont des droits collectifs qui sont indispensables à leur existence, à leur bien-être et à leur développement intégral en tant que peuples,

Que deviennent ces droits quand le Peuple Français est condamné à subir en silence la pire invasion de son histoire ?

(23) Considérant que la situation des peuples autochtones n’est pas la même selon les régions et les pays, et qu’il faut tenir compte de l’importance des particularités nationales ou régionales, ainsi que de la variété des contextes historiques et culturels,

La colonisation subie par la France et les pays européens au XXe siècle diffère dans sa forme et ses moyens de celle subie par les pays d’Afrique, d’Afrique du Nord et d’Asie au XIXe siècle mais n’en est pas moins une ; elle est même pire dans la mesure où c’est une véritable colonisation puisqu’elle consiste en une immigration massive de peuplement et où ces immigrés, au lieu d’apporter un progrès, tirent globalement vers le bas les pays qu’ils colonisent.


Proclame solennellement la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, dont le texte figure ci-après, qui constitue un idéal à atteindre dans un esprit de partenariat et de respect mutuel :


ARTICLE PREMIER
Les peuples autochtones ont le droit, à titre collectif ou individuel, de jouir pleinement de l’ensemble des droits de l’homme et des libertés fondamentales reconnus par la Charte des Nations Unies, la Déclaration universelle des droits de l’homme et le droit international relatif aux droits de l’homme.

Article 2
Les autochtones, peuples et individus, sont libres et égaux à tous les autres et ont le droit de ne faire l’objet, dans l’exercice de leurs droits, d’aucune forme de discrimination fondée, en particulier, sur leur origine ou leur identité autochtones.

Quid de la discrimination positive qui sévit officieusement depuis longtemps dans l’administration (attribution de logement sociaux, aides, etc.) et officiellement depuis peu ?

Article 3
Les peuples autochtones ont le droit à l’autodétermination. En vertu de ce droit, ils déterminent librement leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel.

Article 4
Les peuples autochtones, dans l’exercice de leur droit à l’autodétermination, ont le droit d’être autonomes et de s’administrer eux-mêmes pour tout ce qui touche à leurs affaires intérieures et locales, ainsi que de disposer des moyens de financer leurs activités autonomes.

Article 5
Les peuples autochtones ont le droit de maintenir et de renforcer leurs institutions politiques, juridiques, économiques, sociales et culturelles distinctes, tout en conservant le droit, si tel est leur choix, de participer pleinement à la vie politique, économique, sociale et culturelle de l’État.

Article 6
Tout autochtone a droit à une nationalité.

Article 7
1. Les autochtones ont droit à la vie, à l’intégrité physique et mentale, à la liberté et à la sécurité de la personne.

Quid des agressions quotidiennes par les racailles et du racisme anti-blanc ?

2. Les peuples autochtones ont le droit, à titre collectif, de vivre dans la liberté, la paix et la sécurité en tant que peuples distincts et ne font l’objet d’aucun acte de génocide ou autre acte de violence, y compris le transfert forcé d’enfants autochtones d’un groupe à un autre.

Article 8
1. Les autochtones, peuples et individus, ont le droit de ne pas subir d’assimilation forcée ou de destruction de leur culture.

Ce ne sont pas les immigrés qui ne doivent pas être assimilés de force, mais les autochtones. Aujourd’hui que la République a renoncé au principe d’assimilation, ce sont les musulmans qui, petit à petit, imposent leur identité aux Français. Le principe a été renversé. C’est une violation du présent article.

2. Les États mettent en place des mécanismes de prévention et de réparation efficaces visant :
a) Tout acte ayant pour but ou pour effet de priver les autochtones de leur intégrité en tant que peuples distincts, ou de leurs valeurs culturelles ou leur identité ethnique ;

Que sont d’autre la négation de l’existence des races, la négation de l’existence d’un Peuple Français, la réprobation du patriotisme, la négation d’une identité française (par ceux-là mêmes qui se pâment devant les cultures du monde), les accommodements raisonnables, l’apologie du métissage, autant d’idées et d’actes qui ont pour but de favoriser l’immigration sous toutes ses formes, de permettre aux immigrés de penser et de dire qu’ils sont autant chez eux en France que les Français et finalement de déposséder ces derniers de leur pays, les diluer, les éliminer ?

b) Tout acte ayant pour but ou pour effet de les déposséder de leurs terres, territoires ou ressources ;

Quand, sous l’effet de l’immigration, des quartiers, des villes (bientôt des départements, des régions) n’abritent plus un « gaulois » et sont appelés « zone de non droit », les Français ne sont-ils pas dépossédés d’une partie de leur territoire ? Quand nombre d’immigrés vivent aux crochets de l’Etat ne dépossèdent-ils pas la France d’une partie de ses ressources financières ?

c) Toute forme de transfert forcé de population ayant pour but ou pour effet de violer ou d’éroder l’un quelconque de leurs droits ;
d) Toute forme d’assimilation ou d’intégration forcée ;

Ce principe ne condamne pas l’assimilation et l’intégration forcée en elles-mêmes, appliquées à des étrangers, mais l’assimilation et l’intégration forcée des autochtones.

e) Toute forme de propagande dirigée contre eux dans le but d’encourager la discrimination raciale ou ethnique ou d’y inciter.

De ce point de vue, l’idéologie immigrationniste, multiculturaliste, multiethnique, antiraciste, métissalocrate, qui poussent au communautarisme, au racisme anti-blanc et anti-français est bel et bien une propagande criminelle d’autant plus que, dans le même temps, elle interdit à l’identité française de s’exprimer et l’étouffe donc de facto.

Article 9
Les autochtones, peuples et individus, ont le droit d’appartenir à une communauté ou à une nation autochtone, conformément aux traditions et coutumes de la communauté ou de la nation considérée. Aucune discrimination quelle qu’elle soit ne saurait résulter de l’exercice de ce droit.

S’il est légitime d’être patriote et de l’afficher, où est la légitimité de ceux qui taxent systématiquement les patriotes de racistes, fascistes, d’extrême droite ?

Article 10
Les peuples autochtones ne peuvent être enlevés de force à leurs terres ou territoires. Aucune réinstallation ne peut avoir lieu sans le consentement préalable – donné librement et en connaissance de cause – des peuples autochtones concernés et un accord sur une indemnisation juste et équitable et, lorsque cela est possible, la faculté de retour.

Article 11
1. Les peuples autochtones ont le droit d’observer et de revivifier leurs traditions culturelles et leurs coutumes. Ils ont notamment le droit de conserver, de protéger et de développer les manifestations passées, présentes et futures de leur culture, telles que les sites archéologiques et historiques, l’artisanat, les dessins et modèles, les rites, les techniques, les arts visuels et du spectacle et la littérature.

Quand les Français le font, les bonnes âmes les traitent de racistes et de fascistes ; elles ne reculent devant aucune insulte, aucune calomnie alors qu’elles reconnaissent ce même droit à tous les peuples et individus étrangers.

2. Les États doivent accorder réparation par le biais de mécanismes efficaces – qui peuvent comprendre la restitution – mis au point en concertation avec les peuples autochtones, en ce qui concerne les biens culturels, intellectuels, religieux et spirituels qui leur ont été pris sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause, ou en violation de leurs lois, traditions et coutumes.

Article 12
1. Les peuples autochtones ont le droit de manifester, de pratiquer, de promouvoir et d’enseigner leurs traditions, coutumes et rites religieux et spirituels ; le droit d’entretenir et de protéger leurs sites religieux et culturels et d’y avoir accès en privé ; le droit d’utiliser leurs objets rituels et d’en disposer ; et le droit au rapatriement de leurs restes humains.

C’est sans doute pour cela que l’apéro saucisson pinard a été interdit !

2. Les États veillent à permettre l’accès aux objets de culte et aux restes humains en leur possession et/ou leur rapatriement, par le biais de mécanismes justes, transparents et efficaces mis au point en concertation avec les peuples autochtones concernés.

Article 13
1. Les peuples autochtones ont le droit de revivifier, d’utiliser, de développer et de transmettre aux générations futures leur histoire, leur langue, leurs traditions orales, leur philosophie, leur système d’écriture et leur littérature, ainsi que de choisir et de conserver leurs propres noms pour les communautés, les lieux et les personnes.

C’est sans doute pour cela que le gouvernement français procède dans tous les domaines à un nombre toujours plus important d’« accommodements raisonnables » aux dépens du Peuple Français.

2. Les États prennent des mesures efficaces pour protéger ce droit et faire en sorte que les peuples autochtones puissent comprendre et être compris dans les procédures politiques, juridiques et administratives, en fournissant, si nécessaire, des services d’interprétation ou d’autres moyens appropriés.

Article 14
1. Les peuples autochtones ont le droit d’établir et de contrôler leurs propres systèmes et établissements scolaires où l’enseignement est dispensé dans leur propre langue, d’une manière adaptée à leurs méthodes culturelles d’enseignement et d’apprentissage.
2. Les autochtones, en particulier les enfants, ont le droit d’accéder à tous les niveaux et à toutes les formes d’enseignement public, sans discrimination aucune.
3. Les États, en concertation avec les peuples autochtones, prennent des mesures efficaces pour que les autochtones, en particulier les enfants, vivant à l’extérieur de leur communauté, puissent accéder, lorsque cela est possible, à un enseignement dispensé selon leur propre culture et dans leur propre langue.

Des immigrés ne sont pas des Peuples autochtones mais des individus étrangers. Ils doivent s’assimiler. Quand ils préservent, affichent et imposent leur culture d’origine, ils deviennent des conquérants, des colonisateurs et doivent être traités comme tels.

Article 15
1. Les peuples autochtones ont droit à ce que l’enseignement et les moyens d’information reflètent fidèlement la dignité et la diversité de leurs cultures, de leurs traditions, de leur histoire et de leurs aspirations.
2. Les États prennent des mesures efficaces, en consultation et en coopération avec les peuples autochtones concernés, pour combattre les préjugés et éliminer la discrimination et pour promouvoir la tolérance, la compréhension et de bonnes relations entre les peuples autochtones et toutes les autres composantes de la société.

Les Peuples autochtones colonisés par des dominants ont le droit — en théorie, car encore faut-il qu’ils parviennent à le faire valoir — de faire respecter leur identité et d’être représentés. En revanche, les Peuples autochtones colonisés mais non-dominés par les colons n’ont en rien le devoir de tenir compte d’une diversité artificielle qui, excepté pour la couleur de la peau, n’existe que par la volonté des immigrés de ne pas s’assimiler, c’est-à-dire de ne pas accepter les contraintes inhérentes à l’immigration. Des immigrés qui veulent se comporter comme s’ils vivaient toujours dans leurs pays d’origine, comme s’ils ne les avaient jamais quittés, n’ont aucune légitimité et ne méritent aucun égard de la part du Peuple autochtone du pays d’accueil. Si leur pays d’accueil ne leur convient pas, qu’ils en changent ou retournent d’où ils viennent (eux ou leurs ancêtres). Les immigrés ne sont pas des Peuples autochtones mais des colons négligeables lorsqu’ils sont peu nombreux, dangereux lorsque leur nombre ne cesse de croître.

Article 16
1. Les peuples autochtones ont le droit d’établir leurs propres médias dans leur propre langue et d’accéder à toutes les formes de médias non autochtones sans discrimination aucune.

Ce droit ne concerne pas les immigrés qui ont au contraire le devoir de se fondre dans la communauté nationale dont la culture est celle du Peuple autochtone, sous peine de se communautariser et de devenir des ennemis de l’intérieur.

2. Les États prennent des mesures efficaces pour faire en sorte que les médias publics reflètent dûment la diversité culturelle autochtone. Les États, sans préjudice de l’obligation d’assurer pleinement la liberté d’expression, encouragent les médias privés à refléter de manière adéquate la diversité culturelle autochtone.

Même remarque que pour l’article 15-2.

Article 17
1. Les autochtones, individus et peuples, ont le droit de jouir pleinement de tous les droits établis par le droit du travail international et national applicable.
2. Les États doivent, en consultation et en coopération avec les peuples autochtones, prendre des mesures visant spécifiquement à protéger les enfants autochtones contre l’exploitation économique et contre tout travail susceptible d’être dangereux ou d’entraver leur éducation ou de nuire à leur santé ou à leur développement physique, mental, spirituel, moral ou social, en tenant compte de leur vulnérabilité particulière et de l’importance de l’éducation pour leur autonomisation.
3. Les autochtones ont le droit de n’être soumis à aucune condition de travail discriminatoire, notamment en matière d’emploi ou de rémunération.

Article 18
Les peuples autochtones ont le droit de participer à la prise de décisions sur des questions qui peuvent concerner leurs droits, par l’intermédiaire de représentants qu’ils ont eux-mêmes choisis conformément à leurs propres procédures, ainsi que le droit de conserver et de développer leurs propres institutions décisionnelles.

Article 19
Les États se concertent et coopèrent de bonne foi avec les peuples autochtones intéressés – par l’intermédiaire de leurs propres institutions représentatives – avant d’adopter et d’appliquer des mesures législatives ou administratives susceptibles de concerner les peuples autochtones, afin d’obtenir leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause.

Article 20
1. Les peuples autochtones ont le droit de conserver et de développer leurs systèmes ou institutions politiques, économiques et sociaux, de disposer en toute sécurité de leurs propres moyens de subsistance et de développement et de se livrer librement à toutes leurs activités économiques, traditionnelles et autres.

Des immigrés ne sont pas des autochtones. Ils ne peuvent prétendre à ce droit que s’ils intègrent réellement la communauté nationale, s’ils s’assimilent aux autochtones et méritent la nationalité (qui, malheureusement, s’obtient aujourd’hui sans effort). Des immigrés, des étrangers n’ont et ne doivent avoir aucun droit politique à quelque niveau que ce soit.

2. Les peuples autochtones privés de leurs moyens de subsistance et de développement ont droit à une indemnisation juste et équitable.

Article 21
1. Les peuples autochtones ont droit, sans discrimination d’aucune sorte, à l’amélioration de leur situation économique et sociale, notamment dans les domaines de l’éducation, de l’emploi, de la formation et de la reconversion professionnelles, du logement, de l’assainissement, de la santé et de la sécurité sociale.
2. Les États prennent des mesures efficaces et, selon ce qu’il conviendra, des mesures spéciales pour assurer une amélioration continue de la situation économique et sociale des peuples autochtones. Une attention particulière est accordée aux droits et aux besoins particuliers des anciens, des femmes, des jeunes, des enfants et des personnes handicapées autochtones.

Article 22
1. Une attention particulière est accordée aux droits et aux besoins spéciaux des anciens, des femmes, des jeunes, des enfants et des personnes handicapées autochtones dans l’application de la présente Déclaration.
2. Les États prennent des mesures, en concertation avec les peuples autochtones, pour veiller à ce que les femmes et les enfants autochtones soient pleinement protégés contre toutes les formes de violence et de discrimination et bénéficient des garanties voulues.

Article 23
Les peuples autochtones ont le droit de définir et d’élaborer des priorités et des stratégies en vue d’exercer leur droit au développement. En particulier, ils ont le droit d’être activement associés à l’élaboration et à la définition des programmes de santé, de logement et d’autres programmes économiques et sociaux les concernant, et, autant que possible, de les administrer par l’intermédiaire de leurs propres institutions.

Des Peuples autochtones non dominés n’ont pas besoin que leur soit reconnu ce droit ; ils l’exercent naturellement. Dans tous les cas, ce droit n’appartient qu’aux autochtones, pas aux immigrés.

Article 24
1. Les peuples autochtones ont droit à leur pharmacopée traditionnelle et ils ont le droit de conserver leurs pratiques médicales, notamment de préserver leurs plantes médicinales, animaux et minéraux d’intérêt vital. Les autochtones ont aussi le droit d’avoir accès, sans aucune discrimination, à tous les services sociaux et de santé.
2. Les autochtones ont le droit, en toute égalité, de jouir du meilleur état possible de santé physique et mentale. Les États prennent les mesures nécessaires en vue d’assurer progressivement la pleine réalisation de ce droit.

Article 25
Les peuples autochtones ont le droit de conserver et de renforcer leurs liens spirituels particuliers avec les terres, territoires, eaux et zones maritimes côtières et autres ressources qu’ils possèdent ou occupent et utilisent traditionnellement, et d’assumer leurs responsabilités en la matière à l’égard des générations futures.

Article 26
1. Les peuples autochtones ont le droit aux terres, territoires et ressources qu’ils possèdent et occupent traditionnellement ou qu’ils ont utilisés ou acquis.
2. Les peuples autochtones ont le droit de posséder, d’utiliser, de mettre en valeur et de contrôler les terres, territoires et ressources qu’ils possèdent parce qu’ils leur appartiennent ou qu’ils les occupent ou les utilisent traditionnellement, ainsi que ceux qu’ils ont acquis.
3. Les États accordent reconnaissance et protection juridiques à ces terres, territoires et ressources. Cette reconnaissance se fait en respectant dûment les coutumes, traditions et régimes fonciers des peuples autochtones concernés.

Article 27
Les États mettront en place et appliqueront, en concertation avec les peuples autochtones concernés, un processus équitable, indépendant, impartial, ouvert et transparent prenant dûment en compte les lois, traditions, coutumes et régimes fonciers des peuples autochtones, afin de reconnaître les droits des peuples autochtones en ce qui concerne leurs terres, territoires et ressources, y compris ceux qu’ils possèdent, occupent ou utilisent traditionnellement, et de statuer sur ces droits. Les peuples autochtones auront le droit de participer à ce processus.

Article 28
1. Les peuples autochtones ont droit à réparation, par le biais, notamment, de la restitution ou, lorsque cela n’est pas possible, d’une indemnisation juste, correcte et équitable pour les terres, territoires et ressources qu’ils possédaient traditionnellement ou occupaient ou utilisaient et qui ont été confisqués, pris, occupés, exploités ou dégradés sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause.
2. Sauf si les peuples concernés en décident librement d’une autre façon, l’indemnisation se fait sous forme de terres, de territoires et de ressources équivalents par leur qualité, leur étendue et leur régime juridique, ou d’une indemnité pécuniaire ou de toute autre réparation appropriée.

Article 29
1. Les peuples autochtones ont droit à la préservation et à la protection de leur environnement et de la capacité de production de leurs terres ou territoires et ressources. À ces fins, les États établissent et mettent en œuvre des programmes d’assistance à l’intention des peuples autochtones, sans discrimination d’aucune sorte.
2. Les États prennent des mesures efficaces pour veiller à ce qu’aucune matière dangereuse ne soit stockée ou déchargée sur les terres ou territoires des peuples autochtones sans leur consentement préalable, donné librement et en connaissance de cause.
3. Les États prennent aussi, selon les besoins, des mesures efficaces pour veiller à ce que des programmes de surveillance, de prévention et de soins de santé destinés aux peuples autochtones affectés par ces matières, et conçus et exécutés par eux, soient dûment mis en œuvre.

Article 30
1. Il ne peut y avoir d’activités militaires sur les terres ou territoires des peuples autochtones, à moins que ces activités ne soient justifiées par des raisons d’intérêt public ou qu’elles n’aient été librement décidées en accord avec les peuples autochtones concernés, ou demandées par ces derniers.
2. Les États engagent des consultations effectives avec les peuples autochtones concernés, par le biais de procédures appropriées et, en particulier, par l’intermédiaire de leurs institutions représentatives, avant d’utiliser leurs terres et territoires pour des activités militaires.

Article 31
1. Les peuples autochtones ont le droit de préserver, de contrôler, de protéger et de développer leur patrimoine culturel, leur savoir traditionnel et leurs expressions culturelles traditionnelles ainsi que les manifestations de leurs sciences, techniques et culture, y compris leurs ressources humaines et génétiques, leurs semences, leur pharmacopée, leur connaissance des propriétés de la faune et de la flore, leurs traditions orales, leur littérature, leur esthétique, leurs sports et leurs jeux traditionnels et leurs arts visuels et du spectacle. Ils ont également le droit de préserver, de contrôler, de protéger et de développer leur propriété intellectuelle collective de ce patrimoine culturel, de ce savoir traditionnel et de ces expressions culturelles traditionnelles.

Même remarque que pour le préambule 11 et les articles 15-2 et 16.

2. En concertation avec les peuples autochtones, les États prennent des mesures efficaces pour reconnaître ces droits et en protéger l’exercice.

Article 32
1. Les peuples autochtones ont le droit de définir et d’établir des priorités et des stratégies pour la mise en valeur et l’utilisation de leurs terres ou territoires et autres ressources.
2. Les États consultent les peuples autochtones concernés et coopèrent avec eux de bonne foi par l’intermédiaire de leurs propres institutions représentatives, en vue d’obtenir leur consentement, donné librement et en connaissance de cause, avant l’approbation de tout projet ayant des incidences sur leurs terres ou territoires et autres ressources, notamment en ce qui concerne la mise en valeur, l’utilisation ou l’exploitation des ressources minérales, hydriques ou autres.
3. Les États mettent en place des mécanismes efficaces visant à assurer une réparation juste et équitable pour toute activité de cette nature, et des mesures adéquates sont prises pour en atténuer les effets néfastes sur les plans environnemental, économique, social, culturel ou spirituel.

Article 33
1. Les peuples autochtones ont le droit de décider de leur propre identité ou appartenance conformément à leurs coutumes et traditions, sans préjudice du droit des autochtones d’obtenir, à titre individuel, la citoyenneté de l’État dans lequel ils vivent.
2. Les peuples autochtones ont le droit de déterminer les structures de leurs institutions et d’en choisir les membres selon leurs propres procédures.

Article 34
Les peuples autochtones ont le droit de promouvoir, de développer et de conserver leurs structures institutionnelles et leurs coutumes, spiritualité, traditions, procédures ou pratiques particulières et, lorsqu’ils existent, leurs systèmes ou coutumes juridiques, en conformité avec les normes internationales relatives aux droits de l’homme.

Même remarque que pour les articles 14-3, 16, 20-1.

Article 35
Les peuples autochtones ont le droit de déterminer les responsabilités des individus envers leur communauté.

Article 36
1. Les peuples autochtones, en particulier ceux qui vivent de part et d’autre de frontières internationales, ont le droit d’entretenir et de développer, à travers ces frontières, des contacts, des relations et des liens de coopération avec leurs propres membres ainsi qu’avec les autres peuples, notamment des activités ayant des buts spirituels, culturels, politiques, économiques et sociaux.
2. Les États prennent, en consultation et en coopération avec les peuples autochtones, des mesures efficaces pour faciliter l’exercice de ce droit et en assurer l’application.

Article 37
1. Les peuples autochtones ont droit à ce que les traités, accords et autres arrangements constructifs conclus avec des États ou leurs successeurs soient reconnus et effectivement appliqués, et à ce que les États honorent et respectent lesdits traités, accords et autres arrangements constructifs.
2. Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée de manière à diminuer ou à nier les droits des peuples autochtones énoncés dans des traités, accords et autres arrangements constructifs.

Article 38
Les États prennent, en consultation et en coopération avec les peuples autochtones, les mesures appropriées, y compris législatives, pour atteindre les buts de la présente Déclaration.

Article 39
Les peuples autochtones ont le droit d’avoir accès à une assistance financière et technique, de la part des États et dans le cadre de la coopération internationale, pour jouir des droits énoncés dans la présente Déclaration.

Article 40
Les peuples autochtones ont le droit d’avoir accès à des procédures justes et équitables pour le règlement des conflits et des différends avec les États ou d’autres parties et à une décision rapide en la matière, ainsi qu’à des voies de recours efficaces pour toute violation de leurs droits individuels et collectifs. Toute décision en la matière prendra dûment en considération les coutumes, traditions, règles et systèmes juridiques des peuples autochtones concernés et les normes internationales relatives aux droits de l’homme.

Article 41
Les organes et les institutions spécialisées du système des Nations Unies et d’autres organisations intergouvernementales contribuent à la pleine mise en œuvre des dispositions de la présente Déclaration par la mobilisation, notamment, de la coopération financière et de l’assistance technique. Les moyens d’assurer la participation des peuples autochtones à l’examen des questions les concernant doivent être mis en place.

Article 42
L’Organisation des Nations Unies, ses organes, en particulier l’Instance permanente sur les questions autochtones, les institutions spécialisées, notamment au niveau des pays, et les États favorisent le respect et la pleine application des dispositions de la présente Déclaration et veillent à en assurer l’efficacité.

Article 43
Les droits reconnus dans la présente Déclaration constituent les normes minimales nécessaires à la survie, à la dignité et au bien-être des peuples autochtones du monde.

Quand on songe qu’en France les droits du Peuple Français autochtone ont été transférés aux immigrés qui seuls ont le droit d’être fiers de leur culture, de leurs origines, même de la couleur de leur peau, qu’en somme les principes sont complètement renversés, c’est peu dire que le bien-être, la dignité et la survie du Peuple Français sont menacées.

Article 44
Tous les droits et libertés reconnus dans la présente Déclaration sont garantis de la même façon à tous les autochtones, hommes et femmes.

Article 45
Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme entraînant la diminution ou l’extinction de droits que les peuples autochtones ont déjà ou sont susceptibles d’acquérir à l’avenir.

Article 46
1. Aucune disposition de la présente Déclaration ne peut être interprétée comme impliquant pour un État, un peuple, un groupement ou un individu un droit quelconque de se livrer à une activité ou d’accomplir un acte contraire à la Charte des Nations Unies, ni considérée comme autorisant ou encourageant aucun acte ayant pour effet de détruire ou d’amoindrir, totalement ou partiellement, l’intégrité territoriale ou l’unité politique d’un État souverain et indépendant.

Même remarque que pour l’article 8-2-a.

2. Dans l’exercice des droits énoncés dans la présente Déclaration, les droits de l’homme et les libertés fondamentales de tous sont respectés. L’exercice des droits énoncés dans la présente Déclaration est soumis uniquement aux restrictions prévues par la loi et conformes aux obligations internationales relatives aux droits de l’homme. Toute restriction de cette nature sera non discriminatoire et strictement nécessaire à seule fin d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui et de satisfaire aux justes exigences qui s’imposent dans une société démocratique.
3. Les dispositions énoncées dans la présente Déclaration seront interprétées conformément aux principes de justice, de démocratie, de respect des droits de l’homme, d’égalité, de non-discrimination, de bonne gouvernance et de bonne foi.

12:36 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

PENSEE DU JOUR : les gauchistes

Pour peu qu'elle soit emballée dans du papier rose ou arc-en-ciel, les gauchistes boufferaient de la merde.

mardi, 23 novembre 2010

DE LA REVOLUTION D'HIER A LA REVOLUTION DE DEMAIN

En mars 2006, un article de Pierre Lance paru dans les 4 Vérités ("La révolution impossible") m'amena à intervenir sur le forum. Un échange fort intéressant s'ensuivit. La discussion dévia d'abord sur la révolution de 1789, et Robespierre en particulier, puis sur la révolution de demain et la Cité telle que le Civisme la conçoit. J'y traite également des questions de l'Egalité, des notions de droit, et bien d'autres sujets.

Je passe sur le premier message rapporté ici.

Je ne rapporte pas non plus les messages qui motivèrent mes interventions, dans la mesure où j'en rappelle le contenu.

 

vendredi 31 mars 2006 04:47

Florent,

A vouloir simplifier, caricaturer & dénaturer la Révolution française, vous vous privez de toutes les leçons qu’elle nous apporte.

Vous avez raison quand vous dites, à votre façon, que les bourgeois voulaient abattre les privilèges des nobles pour en jouir également, sans se soucier du peuple. Cela est vrai de la plupart des bourgeois. Mais pas de tous. Robespierre était de ceux qui, dès la Constituante, défendirent les droits du peuple. Vous le dites idéologue comme vous auriez dit démagogue. C’est pour avoir cru en l’Egalité (des citoyens en droits & en devoirs), pour avoir réclamé l’application des principes contenus dans la déclaration des droits de 1789, pour s’être prononcé pour le suffrage universel, pour l’imposition progressive, pour l’indemnisation des victimes d’erreurs judiciaires, pour l’instruction publique gratuite & obligatoire, pour l’égalité des juifs, contre l’esclavage (quoiqu’il n’ait alors demandé que l’égalité en faveur des noirs déjà libres, ce qui fut accordé puis annulé), contre la peine de mort, &c., que les honnêtes gens de l’époque le peignirent comme un démagogue. Que réclamait-il que nous désavouerions aujourd’hui ?

C’est pour obtenir ce qui pour nous tombe sous le sens qu'il s'est battu presque seul contre tous à la Constituante. Il n’obtint rien, rien de rien, les riches n’ayant pensé qu’à eux. Pourtant, au sortir de la Constituante en 1791, prêcha-t-il une nouvelle Révolution ? Non ! Il pensait que les nouveaux députés (tous devaient être nouveau en raison du décret qu’il avait obtenu contre la rééligibilité des constituants) s’évertueraient à améliorer l’ouvrage de la constituante. Mais les Girondins travaillèrent essentiellement à faire déclarer la guerre à l’Autriche. (Il est notoire que, si la France n’avait pas déclaré la guerre, les rois européens, divisés, n’auraient pas attaqué la France.) Robespierre qui n’était donc plus député, qui n’avait plus pour s’exprimer que la tribune des Jacobins, s’éleva avec force contre ce projet aventureux, alors que les défenses de la France étaient à l’abandon, l’armée, désorganisée par l’immigration des officiers ou la rivalité entre troupes & officiers (tous nobles), d’autant qu’il pensait que « personne n’aime les missionnaires armés » & que le despotisme militaire, que la guerre rend propice, est le pire de tous. Louis XVI qui espérait une défaite (tout étant disposé pour), pressés par les Girondins, fit cependant déclarer la guerre, une guerre qui, très vite, comme le redoutait Robespierre, tourna en fiasco. Pour parer à l’invasion & au rétablissement de la monarchie absolue par des troupes étrangères, les révolutionnaires renversèrent Louis XVI, le 10 août 1792.

De nouveaux députés furent convoqués pour le 21 septembre &, le 22 septembre, la République fut en quelque sorte proclamée par la Convention. Deux jours plus tôt, l’armée & les volontaires avaient arrêté la marche des prussiens à Valmy (je sais, il n’y eut pas vraiment de bataille). Dès les premiers jours de la Convention, les Girondins, qui ont été réélus, mais qui, avant le 10 août, promettaient les républicains au glaive des lois, accusent Paris & sa députation d’aspirer à la dictature. Ils n’ont pas digéré l’opposition de Robespierre à leur projets guerriers. En outre, ils sont les champions de la bourgeoisie & pensent qu’un roi est nécessaire pour assurer les privilèges des bourgeois. En même temps que, par leur propagande, ils dressent les départements contre Paris, ils tentent par tous les moyens de sauver Louis XVI, coupable de haute trahison & dont l’existence est de plus incompatible avec celle de la République. Ils paralysent pendant des mois la Convention par des querelles de personnes. Au peuple qui alors est confronté à la disette, ils répondent « laisser faire, laisser passer ».

En mars 1793, les Vendéens, qui refusent d’être enrôlés, se soulèvent. La politique de la Constituante les avait dégoûté de la Révolution (non pas de la République) ; la guerre & ses besoins les jetèrent dans la contre-révolution & les dressèrent de fait contre la République. La République finit par envoyer des troupes en Vendée ; cette guerre fut terrible, comme toutes les guerres civiles, mais la faute à qui ? (Que ferions-nous aujourd’hui, si, soudain, un département se trouvait ravagé par des bandes de milliers d’individus armés ?) En mars 1793, éclate également la trahison de Dumouriez en Belgique. Chassé par ses troupes, il passe aux Autrichiens, comme La Fayette avant lui. Les Girondins n’avaient cessé de le défendre. Le 2 juin, les Montagnards, soutenus par la commune de Paris, parviennent enfin à débarrasser la Convention des Girondins. Ces derniers sont simplement consignés à domicile. Mais la plupart d’entre eux s’enfuient & vont faire tous leurs efforts pour soulever les départements (qui, comme je l’ai dit, étaient travaillés depuis des mois par leur propagande). Une soixantaine de départements (sur 83) entre en révolte (souvent superficielle) contre la Convention. Les principaux foyers de rébellion sont Lyon, Marseille & Bordeaux. Fin août, Toulon se livre aux Anglais, comme l’année précédente Longwy & Verdun, aux Prussiens. Voilà le climat dans lequel est plongée la France quand les Montagnards (dont Robespierre est en quelque sorte le chef, je dis bien en quelque sorte seulement) se retrouvent au pouvoir. C’est pour assurer la défense nationale, contre les ennemis de l’extérieur & de l’intérieur, qu’ils sont au pouvoir &, de fait, c’est à cela qu’ils vont consacrer l’essentiel de leurs efforts. En d’autres termes, ils durent gérer une situation non seulement créée par d’autres mais qu’en plus ils n’avaient pas voulu.

Ce sont les guerres étrangère & civile qui imposèrent la mobilisation (2 millions d’hommes en théorie), les réquisitions, la centralisation, la défiance, la Terreur, &c. Contrairement aux idées reçues, les Jacobins, les vrais Jacobins, ceux qui partageaient les idées de Robespierre, n’étaient pas partisans de la centralisation. Mais, confrontés aux réalités de la guerre, ils s’adaptèrent & firent tout ce qui était nécessaire pour la gagner. Eux, des idéologues ! Ils étaient tout autant hostiles à ce que l’on appelle aujourd’hui le libéralisme qu’au collectivisme. C’étaient, pour l’époque, ce que l’on appellerait aujourd’hui des socialistes, mais des socialistes avec des principes, du bon sens & des couilles. Avec des hommes de cette trempe, la France n’aurait jamais capitulé en 39 & ne se vautrerait aujourd’hui dans le gauchisme. A dire vrai, si la gauche aujourd’hui au lieu de se réclamer vaguement de la Révolution savait que les révolutionnaires avaient le sens du devoir & de la patrie, elle les traiteraient de fascistes.

 Que penseraient-ils, eux qui ne concevaient pas qu’un domestique (c’est-à-dire un esclave volontaire, un larbin, un individu qui n’apporte rien à la cité) ait des droits politiques, face à l’idée agiter aujourd’hui d’accorder le droit de vote aux étrangers ? Que penseraient-ils, eux qui baptisèrent « hymne de la liberté » un chant de guerre commençant par « allons enfants de la patrie, le jour de gloire est arrivé », de tout ces bien pensants prout-prout qui voudraient modifier ces fières & chaleureuses paroles ? Que penseraient-ils, eux pour qui tout citoyen devait défendre sa patrie, devant la suppression du service national dont tous les gauchistes se réjouissent ? Que penseraient-ils de nos lois qui, non contentes d’interdire aux « citoyens » de se défendre leur imposent de respecter leurs agresseurs, eux qui, avec Robespierre, déclaraient que « quand la garantie sociale manque à un citoyen, il rentre dans le droit naturel de défendre lui-même tous ses droits » (21 avril 1793). On pourrait continuer ainsi longtemps, on arriverait à la même conclusion : les gauchos d’aujourd’hui ne sont en rien les héritiers des révolutionnaires d’hier.

Je m’arrête ici. J’espère avoir détrompé certains d’entre vous sur le compte des révolutionnaires dont, au lieu de souiller la mémoire pour faire pendant aux gauchistes qui la souillent à leur manière, on ferait mieux de raviver le souvenir & de lire les discours.

Salut & Fraternité,

Philippe Landeux

 
Voici quelques extraits de discours de Robespierre :

« J’accuse Cloots d’avoir augmenté le nombre des partisans du fédéralisme. Ses opinions extravagantes, son obstination à parler d’une République universelle, à inspirer la rage des conquêtes, pouvaient produire le même effet que les déclamations & les écrits séditieux de Brissot & de Lanjuinais. Et comment Cloots pouvait-il s’intéresser à l’unité de la République, aux intérêts de la France ; dédaignant le titre de citoyen Français, il ne voulait que celui de citoyen du monde. » (12 décembre 1793)

« Ainsi tout ce qui tend à exciter l’amour de la patrie, à purifier les mœurs, à élever les âmes, à diriger les passions du cœur humain vers l’intérêt public, doit être adopté ou établi par vous. Tout ce qui tend à les concentrer dans l’abjection du moi personnel, à réveiller l’engouement pour les petites choses & le mépris des grandes, doit être rejeté ou réprimé par vous. Dans le système de la Révolution française, ce qui est immoral est impolitique, ce qui est corrupteur est contre-révolutionnaire. » (5 février 1794)

« Il y a deux sortes d’égoïsme ; l’un, vil, cruel, qui isole l’homme de ses semblables, qui cherche un bien-être exclusif acheté par la misère d’autrui : l’autre, généreux, bienfaisant, qui confond notre bonheur dans le bonheur de tous, qui attache notre gloire à celle de la patrie. Le premier fait les oppresseurs & les tyrans : le second, les défenseurs de l’humanité. » (7 mai 1794)


samedi 01 avril 2006 13:17

Quand je vois comment vous vous déchirez, comment vous confirmez avec éclat ce que j’ai écrit plus haut, je ne puis m’empêcher de vous le remettre sous les yeux :

« Au fond, les idées sociales n'ont pas encore évolué depuis 1789. Malgré les deux siècles écoulés, nous en sommes toujours à l’affrontement Girondins / Montagnards-Jacobins, partisans de la Liberté ou du libéralisme / partisans de l’Egalité version socialiste ou communiste. Les premiers ne veulent pas comprendre que la Liberté ne va pas sans l’Egalité, les seconds, que l’Egalité ne va pas sans la Liberté, les uns & les autres, que Liberté & Egalité sont de vains mots sous Largent. Le libéralisme aujourd’hui est en fait du capitalo-libéralisme. Qui ne voit, en effet, que les résistances opposées au soi-disant « libéralisme » sont dues aux conséquences financières qu’engendre pour les uns la « liberté » des autres. Qui, inversement, ne voit que socialisme & communisme ne font que proposer, au nom de l’Egalité, des solutions pour endiguer les inégalités économiques ou financières inhérentes au capitalisme (Largent), solutions qui non seulement sont incapables de réaliser l’Egalité ou de résorber les inégalités, mais dénaturent le concept même d’Egalité. »

Que ceux qui, au nom de la Liberté, conseillent de jouer en bourse à ceux qui, au nom de l'Egalité, veulent que les employés soient payés davantage, que ceux qui prônent le capitalo-libéralisme & ceux qui voient la panacée dans l'Etat providence, ouvrent donc les yeux. Chacune de ces positions est légitime en soi. Mais le système monétaire les rend incompatibles & empêche que ces conceptions satisfassent en pratique l’intérêt de tous. Comme chaque camp rencontre des résistances légitimes, chacun durcit sa position & tombe dans des excès. Pour être citoyens ou concitoyens, les individus doivent être égaux en devoirs & en droits. L’égalité en droits, & par conséquent en devoirs, étant impossible sous Largent, chacun selon qu’il est plus sensible aux accents de la Liberté ou de l’Egalité qui sont pourtant inséparables, accorde davantage son attention aux devoirs ou aux droits puis finit par ne plus penser qu’en termes de devoirs ou en termes de droits. Ceci est particulièrement flagrant pour la gauche qui a proscrit le terme « devoir » de son vocabulaire, comme un concept fascisant, & ne parle plus que de droits qu’elle distribue comme des bonbons, oubliant qu’il faut bien que quelqu’un les génère & que, dans un système monétaire, les droits passant par la monnaie, les droits des uns représentent du fric prit à d’autres. A droite, c’est presque l’inverse. L’attachement aux devoirs finit, face à l’opposition de la gauche, par étouffée l’attention due aux droits. En fait, il n’est même plus question de devoirs, on n’est plus obsédé à droite que par l’individualisme & le fric. Dès lors, les notions de devoirs & de droits sont dénaturées un coup par la gauche, un coup la droite. Occupés à se disputer le pactole, à proposer chacun leur solutions financières qui se résument à des jongleries stériles, chacun se plie aux lois de Largent qui divise les hommes & règne aujourd’hui sur eux de manière incontestable ; plus personne ne se soucie des principes de l’ordre social & du sens de la citoyenneté. Or que sont les problèmes d’ordre social sinon la conséquence de l’ébranlement des fondamentaux de la société ?

Un citoyen est un individu qui, comme tous ses concitoyens, a les devoirs de participer à la vie de la cité, selon ce que la cité considère comme une participation, d’être solidaires de ses concitoyens, de se plier aux lois de la cité & de défendre celle-ci, en retour de quoi il est reconnu citoyen & a, en tant que tel, le droit de jouir de tous les bienfaits de la cité. Je ne sais pas si, après cette simple définition (qui mériterait certes des éclaircissements), vous mesurez combien le terme citoyen est aujourd’hui vide de sens, à quel point les principes sont bafoués, combien il y a de distance entre ce qui est & ce qui devrait être ; je ne sais si vous percevez les lacunes du système actuel, si vous faites le lien entre ces lacunes, les erreurs qui ont été faites & les maux qui nous accablent, si vous sentez comment il faudrait réagir, mais, pour ma part, je soutiens qu’il faut revenir aux définitions, au B. A. B.-A. de l’ordre social si l’on veut avancer & construire solide au lieu de continuer, comme nous le faisons depuis deux siècles, à nous satisfaire de mesurettes & à nous complaire dans de petites disputes au nom de grands principes creux, sans aucun résultat.

A bon entendeur,

Salut & Fraternité,

Philippe Landeux


samedi 01 avril 2006 21:07

Petites précisions, Jean-Claude,

Vous dites : " les nobles, eux, outre qu'ils ont su mourir dignement sous le couperet de la gullotine ou émigrer en laissant le champ libre,avaient auparavant voté l'abolition de leurs privilèges. " Vous parlez de la nuit du 4 août 1789 provoquée par le soulèvement des campagnes que l'on appelle la grande peur. C'est à la lueur des châteaux en flamme & des geux en armes que les nobles ont renoncé à leur privilèges... du moins en apparence. Car la nuit du 4 août ne fut au fond que de la poudre aux yeux. Les nobles renoncèrent à certains privilèges abusifs & dérisoires, mais, par la suite, tous les "droits" utiles aux riches (nobles ou bourgeois) furent décrétés rachetables. En d'autres termes, les victimes d'abus, pour ne plus en être victimes, devaient indemniser le coupable, & ce dans des proportions telles que cela leur était souvent impossible. En fait, les privilèges ne furent véritablement abolis & sans indemnités que le 17 juillet 1793.

Vous dites encore " Rappelons-nous que, finalement, pendant la Terreur, c'est finalement la racaille qui avait intronisé les Marat, Danton, Robespierre et la guillotine. Les "modérés" sont toujours emportés par la tourmente... " Rappelons-nous surtout que la peine de mort fut maintenue par la Constituante (composée de nobles & de ce que vous appelez bourgeois modérés) contre l'avis, entre autres, de Robespierre, & que la guillotine fonctionna pour la première fois le 25 avril 1792, c'est-à-dire durant la Législative dominée par les Girondins, 5 jours après que ceux-ci soient parvenus à entraîner la France dans la guerre (soi-disant pour conjurer le péril des émigrés). Ce sont ceux que vous appelez modérés qui ont plongé la France dans la guerre & la guerre civile & qui firent la réaction qui fit peut-être autant sinon plus de vicitmes que la Terreur elle-même. Bel exemple de modération ! Vous oubliez que les modérés qui n'ont de modéré que le nom sont toujours emportés par les tourmentes qu'ils déclenchent eux-mêmes ! Sachez également que vous désignez par racaille les gens ordinaires : ouvriers, employés, petit propriétaires, &c. La racaille de l'époque, comme celle d'aujourd'hui, n'était pas politisée.

Salut & Fraternité,

Philippe Landeux



dimanche 02 avril 2006 12:03

Jacques,

Vous dites : « Sachant qu'une plus grande richesse générale ne peut être réalisée que par une plus grande "inégalité" de répartition de la "richesse", à quel niveau l'équilibre doit-il se réaliser et y a-t-il un équilibre naturel? »

Avant de vous répondre, je vous rappelle ce que j’ai dit plus haut : « je ne crois pas que les « Robespierristes » auraient pu atteindre leur but, ce pour trois raisons : 1) il n’était pas clair dans leur tête, 2) l’heure n’était pas à l’Egalité des citoyens mais à la domination de la bourgeoise, c’est-à-dire l’aristocratie de Largent, 3) Largent & l’Egalité sont incompatibles, ce dont ils n’avaient pas conscience, d’où la première raison. » La seconde raison n’est plus d’actualité (sur le plan historique), mais les deux autres nous concernent & nous éclairent sur notre propre situation. Nous sommes atteints de la même cécité que les robespierristes qui, avec 200 ans d’avance, avaient des excuses que nous n’avons plus.

Pour en venir donc à votre réflexion, il est impossible de traduire l’égalité en droits de façon financière, car, dans un système monétaire, les droits passent par la monnaie & il est impossible que la masse monétaire se répartisse également entre les individus composant ce que l’on appelle la « société ». Mais ce n’est pas parce que l’égalité est en soi impossible qu’elle est impossible dans un système monétaire ; c’est uniquement parce que notre système est monétaire. Les rares droits qui, aujourd’hui, ne passent pas par Largent sont égaux pour tous les « citoyens ». C’est le cas du droit de vote. Remarquons d’ailleurs qu’il n’y a pas si longtemps, ce droit aussi était assujetti à la fortune. Hé bien ! l’arbitraire qui avait assujetti ce droit à la fortune préside encore aujourd’hui pour tous les autres droits. Il ne peut en être autrement dans un système monétaire. Toute la question est de savoir à quoi l’on s’attache : à Largent ou aux principes de l’ordre social ? On ne peut servir deux maîtres à la fois.

Vous dites encore : « Et puis on semble toujours ramener l'inégalité à une question d'argent (cf Jaurès) alors que c'est l'inégalité du bonheur/bien être individuel qui est plus importante. » David Martin vous fait écho en disant : « L'argent n'est pas tout, la qualité de vie l'est aussi. » Ces réflexions n’ont pas de sens. La rôle de la Société est de maintenir les Citoyens dans l’égalité en Devoirs & de garantir leur égalité en Droits. Son souci, c’est la justice ; le bonheur des individus, qu’elle serait bien en peine de définir, ne la concerne pas. Cela dit, il y a fort à parier que les individus sont plus heureux quand ils jouissent de leurs droits que quand ils en sont privés, à moins bien sûr de soutenir qu’un homme est plus heureux en étant esclave qu’en étant libre. Quoique je ne partage pas les positions de Jaurès qui, en la matière, commet l’erreur de base que j’ai signalée plus haut & s’acharne à poursuivre le miroir aux alouettes, il a raison de tout ramener à Largent comme vous avez tort de sous-estimer son rôle. C’est le propre des capitalo-libéraux de tout ramener à l’individu. Mais les individus évoluent dans un contexte & ce contexte est aujourd’hui monétaire. Nous avons parler de l’impact direct de Largent au niveau des droits individuels, mais croyez-vous que Largent n’a pas des conséquences sur le contexte & donc sur les individus eux-mêmes. Quand une entreprise pollue pour faire du profit, au mépris de l’environnement & des populations, cela ne touche-t-il pas les individus ? Quand l’Etat cautionne la monnaie, c’est-à-dire un moyen d’échange sans odeur ni moralité, valide entre toutes les mains, valide entre les mains de voleurs, n’encourage-t-il pas les individus sans moralité à dépouiller les gens honnêtes ? Est-il déjà oublié l’épisode exemplaire des Barbares qui ont torturé à mort un homme au nom de Largent ? Je veux croire que cet homme est plus heureux là où il est maintenant que nous qui sommes toujours là, mais je ne suis pas sûr que ce soit ce que vous entendiez par « bonheur » !

Salut & Fraternité,

Philippe Landeux


lundi 03 avril 2006 12:23

Jacques,

Je n’ai pas le temps de vous répondre aujourd’hui, je le ferai demain.

Jean-Claude Lahitte,

« Contrairement à ce que vous écrivez, la noblesse a voté l'abolition de ses privlèges non pas parce que les campagnes étaient à feu est à sang, mais simplement dans l'euphorie qui avait suivi la réunion des Etats-Généraux. » Je ne nie pas que la nuit du 4 août ait existé, que ce fut un moment d’euphorie (plus ou moins sincère), mais la Révolution ne s’est pas arrêtée au 4 août. Il y eut un 5 août, un 6 août, &c. Or dans les jours qui suivirent la nuit du 4, les intentions qui avaient été annoncées durent être converties en décrets. Si les droits sur les personnes (qui au fond ne représentaient plus rien) furent bien abolis, les « droits » disons « économiques » furent maintenus & décrétés rachetables. Comme je l’ai dit, ce n’est que le 17 juillet 1793 que ces « droits » furent abolis sans indemnité. Ce n’est pas de la propagande, ce n’est pas de la philosophie, c’est l’Histoire.

« Et ce n'est pas la noblesse qui dirigeait la Constituante ou elle était en minorité mais bien plutôt le Tiers-Etat. » C’est vrai, mais quel tiers ? Les bourgeois qui, pour la plupart, méprisaient le peuple autant que les nobles.

« Quant à Robespierre, on lui doit bien le summum de la terreur... » Outre qu’en disant cela vous conférez à Robespierre un pouvoir qu’il n’a jamais & lui imputez des actes qui, non seulement ne furent pas les siens, mais furent celui de ses ennemis personnels (je pense à certains représentants en mission, Fouché, Tallien, Barras, et aux membres du Comité de sûreté générale, Vadier, Amar, Louis du Bas Rhin, Jagot, &c.), vous oubliez une fois de plus que la Terreur fut la conséquence de circonstances créées contre l’avis même de Robespierre. C’est un peu comme si demain on tenait pour responsable celui ou ceux qui dirigeront le parti de la France dans la guerre civile que nos gentils gauchistes, à force de jouer les autruches ou les citoyens du monde, nous préparent aujourd’hui. Le problème, avec Robespierre, c’est que tous les partis ont eu intérêt à raconter n’importe quoi sur son compte & à tout lui mettre sur le dos. Les événements même de la révolution ont été déformés pour accréditer leurs fables. Robespierre n’était pas un homme sanguinaire, tout le contraire. Il avait un grand prestige depuis la Constituante, mais, en l’an II, il partageait le pouvoir avoir d’autres, jaloux de son prestige & pas forcément d’accord avec ses idées. Comme je l’ai déjà dit, il s’était opposé à la déclaration de guerre, mais, une fois déclarée, il fit tout ce qui était en lui pour la gagner, ni plus ni moins. C’est ce qui le divisa d’avec Carnot, qui voulait prolonger la guerre même une fois le territoire national libéré, comme c’était le cas à l’époque du 9 thermidor. (Faut-il signaler que ce sont les guerres prolongées qui, comme l’avait craint Robespierre, ouvrirent la porte au césarisme ?) …

Enfin, je ne vais pas ici vous exposer toute l’histoire de la Révolution & de Robespierre, mais elle est bien loin de l’image d’Epinal que vous en avez. Je vous dirais seulement que, quand vous parlez de la Révolution, on dirait notre Jaurès parlant de l’immigration.

Salut & Fraternité quand même !

Philippe Landeux

mardi 04 avril 2006 14:21

Salut Jacques,

Vous faites le même genre d’erreur que les communistes qui ne veulent pas voir que leur système est bancal à l’origine & que toute tentative d’application est vouée à l’échec. Vous dites : « Dans un pays libéral le principe du contrat libre élimine la présence d'argent chez les voleurs. L'argent volé n'appartient pas aux voleurs, qui doivent le restituer + compensation pour les coûts de restitution (police, justice, intérêt, etc). Ce n'est pas parce qu'une application d'un principe est imparfaite que le principe n'est pas valable. » Tout d’abord, vous oubliez que, dans un système monétaire, il n’y a pas de vrai libéralisme, que ce que vous appelez « libéralisme » n’est jamais que du « capitalo-libéralisme », c’est-à-dire un libéralisme dont les principes sont faussés par les lois de Largent. Ensuite, vous prétendez que, parce qu’il est interdit de voler (seule certaines formes de vol sont d’ailleurs interdites), il est en théorie impossible de voler. C’est ici que vous rejoignez les communistes. Allons ! à qui espérez-vous faire croire que, quelle que soit l’organisation politique &/ou économique, Largent, tant qu’il existe, peut cesser d’avoir une influence funeste sur les rapports sociaux & les choses ?

« Ce n'est pas parce qu'une application d'un principe est imparfaite que le principe n'est pas valable. » Mais savez-vous au moins de quel principe il s’agit ? Pour moi, Larent n’est pas seulement la monnaie. Mais si nous parlons de la monnaie, qu’est-elle ? C’est un étalon de la valeur marchande & un moyen d’échange, de paiement ou d’achat, c’est-à-dire un moyen d’accéder au travail d’autrui (sous forme de services ou de biens).

C’est un moyen d’échange que les individus se procurent, en théorie, par l’échange de leur propre travail. Sur le plan théorique, la monnaie repose donc sur des principes fondamentalement anti-sociaux. Pourquoi ? Parce que la monnaie dont les individus se servent pour accéder au marché (de la « société ») ne prend pas en compte & étouffe la dimension sociale des individus & des droits. Ce n’est pas en tant que citoyen, c’est-à-dire en tant qu’individu ayant rempli ses devoirs envers la cité, notamment le devoir de participer à la vie de la cité, ce n’est pas en tant que citoyen, dis-je, qu’un individu à la droit d’accéder au marché de la cité & de jouir, comme tous ses concitoyens, de ses bienfaits, mais en tant que détenteur d’une certaine somme d’unités monétaires. En fait, dans un système monétaire, les droits ne sont pas attachés aux individus mais à la monnaie. Les droits des « citoyens » ne résident pas dans l’accomplissement de devoirs envers la cité ; ils sont incarnés & contenus dans la monnaie. Les droits des individus n’est pas en rapport avec ce qu’ils font ; ils dépendent uniquement de la monnaie qu’ils ont, quels que soient les moyens, légitimes ou non, par lesquels ils se la sont procurée. C’est la raison pour laquelle « l’argent n’a pas d’odeur ». Cette expression n’est pas de moi. C’est le constat d’une réalité dont il serait temps de réaliser le tragique.

Je n’ai pour le moment abordé que l’aspect théorique de la monnaie. Mais il n’est pas difficile d’en voir les conséquences pratiques immédiates & éternelles. La monnaie incarne les droits des individus & c’est un moyen d’échange qui S’ECHANGE. Les droits que la monnaie incarne passent donc en permanence d’un individu à un autre, ce qui confirme ce que j’ai dit plus haut, savoir que les droits ne sont pas attachés à la citoyenneté. Théoriquement, les droits circulent au gré des échanges commerciaux. Mais, étant volatiles & anonymes, alors qu’ils sont par ailleurs indispensables pour tout un chacun, rien n’empêche que certains s’en emparent d’une manière ou d’une autre. Même si la loi condamne certaines pratiques (pas toutes, loin s’en faut), il n’en demeure pas moins que la monnaie ainsi obtenue permet aux individus qui s’en sont emparés, de jouir des droits qu’elle incarne. Contre cela, il n’y a rien à faire. L’utilisation exclusive de cartes de crédits (ce vers quoi nous tendons) & la virtualisation de la monnaie permettront certes d’éliminer certaines fraudes & la délinquance sous certaines formes, mais la monnaie offrira toujours des prises pour dépouiller les individus des droits que les unités monétaires dont ils disposent leur confère.

Il faut d’ailleurs penser que la monnaie repose sur la notion de valeur. De ce fait, les biens qui ont eux-mêmes de la valeur représentent aussi de la monnaie, plus exactement des droits (droit d’accéder au marché), de sorte que le vol ne concerne pas seulement la monnaie mais aussi & surtout les biens.

Il serait bon également de remarquer que, avec la monnaie, les droits s’épuisent à mesure qu’ils sont exercés. Acheter (pour un retirer un droit de propriété) ou payer (pour, dans le meilleur des cas, en retirer en droit tout court), revient à se dépouiller de ses droits. Ainsi, en début de mois, un individu a autant de droits que ses revenus lui en assure en début de mois &, ayant payé tout au long du mois, n’a plus ou presque plus de droits en fin de mois. Les droits d’un « citoyen » étant inégaux selon le moment, il ne devrait même pas être besoin d’aller plus loin pour comprendre que l’égalité en droits entre tous les « citoyens » est par nature impossible dans un système monétaire. Mais je reviendrais après sur la question de l’inégalité. Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que, lorsqu’il est reconnu des droits à un citoyen, parce qu’il s’acquitte de devoirs, ses droits n’ont pas à s’épuiser lorsqu’il les exerce. Ce n’est pas parce que l’on vote à une élection, que l’on n’a plus le droit de voter aux suivantes. Voter est un droit attaché à la « citoyenneté » (plus exactement, à la nationalité, le problème étant qu’aujourd’hui la nationalité s’obtient sans mérite) & les individus en jouissent tant qu’ils sont citoyens. Tel devrait aussi être le cas pour le droit d’accéder au marché (droit qu’incarne aujourd’hui la monnaie). Ce droit qui permet de jouir des bienfaits de la « cité » s’acquiert en théorie en participant à la vie de la cité (la citoyenneté n’est donc jamais acquise définitivement mais doit se mériter en permanence). C’est la cité qui, en reconnaissant le citoyenneté d’un individu, lui confère le droit d’accéder, droit dont l’individu doit jouir tant qu’il est citoyen. Les droits du citoyens sont alors attachés au statut de citoyen, & comme le statut de citoyen est unique, les citoyens sont égaux en droits, & en amont en devoirs. Il n’en va évidemment pas ainsi avec la monnaie. Les individus ne tiennent pas leurs droits de la « cité », mais de leurs parents en ce qui concerne les enfants (argent de poche) & les riches héritiers ; de leur entreprise, ou plus exactement leur patron, en ce qui concerne salariés & employés ; de l’Etat, en ce qui concerne les retraités, les chômeurs, les Rmistes, certains handicapés ; de leurs victimes, en ce qui concerne les escrocs, les voleurs, les dealers, &c. On peut expliquer comment on en est arrivé là, mais l’on doit admettre que cela va contre tous les principes de l’ordre social.

Un mot à propos des salariés. Ils participent à la vie de la « cité » dans le cadre des entreprises. Ils sont donc citoyens & devraient, en tant que tels, & du seul fait d’être citoyens, avoir accès au marché, puisque telle est la principale façon pour un citoyen de jouir des bienfaits de la « cité ». Si les choses étaient ainsi, les salariés étant tous citoyens seraient égaux en droits. Mais dans un système monétaire, la monnaie constitue un intermédiaire entre les devoirs & les droits, entre le citoyen & ses droits (je parle ici de ses droits dans l’absolu, & non des droits qu’incarne la monnaie), un intermédiaire non seulement inutile mais nuisible.

J’en viens enfin à la question de l’inégalité. Vous conviendrez que, par quelque bout que l’on prenne le problème, toutes les propriétés de la monnaie interdise que s’établisse entre les « citoyens » l’égalité en droits. Pour vous éclairer davantage, j’ajoute la monnaie circule selon deux principes : celui des vases communicants (pour qu’il y en ait ici il faut en prendre là), & celui de l’attraction (« l’argent attire l’argent » « on ne prête qu’aux riches »). J’ai déjà expliqué pour la monnaie circule selon le principes des vases communicants. Quant au principe de l’attraction, il n’est pas difficile de comprendre pourquoi la monnaie, incarnant des droits, confère du pouvoir à ceux qui en détiennent en quantité & peuvent ainsi exercer toutes sortes de pression, à tous les niveaux, pour en acquérir davantage.

Je pourrais encore entrer dans bien des détails, mais j’essaye de faire court (si si) & il me semble que j’en ai déjà dit beaucoup pour qui est de bonne foi. Or quiconque est de bonne foi doit convenir (d’après ce que j’ai dit & en réfléchissant un peu par lui-même) que la monnaie repose sur des principes fondamentalement anti-sociaux (c’est-à-dire contraire aux principes fondamentaux de l’ordre social) & rend impossible l’égalité des « citoyens » en droits, donc en devoirs (car pourquoi les individus se sentiraient autant de devoirs en ne jouissant pas d’autant de droits ?). L’Egalité étant le principe fondamental de l’ordre social, il s’ensuit que, dans l’inégalité, il n’y a pas vraiment de société (seulement des concentrations d’individus), de citoyens, de droits, il ne peut pas y avoir de véritable démocratie, de véritable libéralisme, &c. C’est d’ailleurs un problème. Lorsque j’écris sur ces sujets, j’utilise des mots qui existent mais qui, au fond, sont aujourd’hui vide de sens.

Vous dites : « Tout le monde n'a pas la même idée sur ce qu'est un "Droit" » C’est très juste. Mais laissez vous exposer comment moi je les conçois.

Tout d’abord, avant les droits, il y a les devoirs. La raison en est simple : un droit est une liberté reconnue & garantie par d’autres. Un individu seul n’a aucun droit. (La notion de droits naturels est une des grandes erreurs de la Révolution française.) Un individu seul peut faire tout ce qu’il peut, dans la mesure de ses forces, & dispose de tout ce qui l’entoure, mais il n’a aucun droit, vu qu’il n’y a personne pour les lui reconnaître & les lui garantir. Il s’ensuit que la notion de droits n’existe qu’en société. Or pourquoi les individus se constituent-ils en société ? Pour augmenter leurs chances de survie. Mais les chances de survie des membres d’une société n’accroissent que si les membres de cette société mettent leurs forces en commun, s’ils sont liés les uns aux autres par un devoir d’assistance & de solidarité. C’est la force du groupe qui assure la sécurité des individus, la sécurité en tant que droit proprement dit. Ainsi, chacun génère la sécurité de l’autre, mais nul ne génère sa propre sécurité (en tant que droit). Cela dit, pour pouvoir jouir de cette sécurité, il faut d’abord faire partie du groupe, donc s’engager à assurer la sécurité de ses futurs concitoyens & l’assurer effectivement. Avant d’avoir des droits dans une société donnée, un citoyen a donc des devoirs, des obligations envers cette société (ou cité = ensemble des citoyens). Ensuite, il a certes mérité les droits dont il jouit, mais ses droits n’ont pas été générés par lui, quoiqu’il les ait générés pour les autres. Ceci est vrai pour tous les droits fondamentaux & indirects.

Il me faut ici introduire une nouvelle notion. On entend toujours parler des « droits ». Mais tous les droits ne se situent pas sur le même plan. En fait, il y a trois niveaux de droits (idem pour les devoirs) : les droits fondamentaux, qui sont des principes (Sécurité & Liberté), des droits indirects, qui ont une portée pratique (ex : accès au marché), & des droits particuliers (ex : la propriété), qui découlent de l’exercice de droits indirects ou sont conférés par l’accomplissement de devoirs particuliers. L’Egalité, qui n’est pas un droit mais le principe fondamental de l’ordre social, ne s’applique pas à tous les niveaux.

Concernant les devoirs, il ne s’applique qu’au niveau fondamental. Ainsi, tous les citoyens ont le devoir de participer à la vie de la cité, d’une manière acceptée ou définie par la cité, & ceci est suffisant pour qu’il leur soit reconnu le statut de citoyens & qu’ils jouissent de tous les droits attachés à la citoyenneté. La cité ne peut pas imposer & n’a pas intérêt à imposer à chacun de faire concrètement la même chose, c’est-à-dire des devoirs indirects (déclinaisons du devoir fondamental) d’une même nature, car c’est la variété des activités qui fait la complémentarité des citoyens & la richesse de la cité.

Concernant les droits, l’Egalité s’applique autant au niveau fondamental qu’au niveau indirect. Tous les citoyens doivent jouir de la même Sécurité ou de la même Liberté (en tant que principes) & de tous les droits qui, en pratique, en assurent la jouissance. Ainsi il ne suffit pas de déclarer que les citoyens sont libres & jouissent de la même Liberté ; encore faut-il qu’ils jouissent des droits qui, en pratique, concourent à la Liberté & à ce que chacun soit effectivement aussi libre que son voisin (la Liberté découle de l’Egalité ; Egalité & Liberté sont complémentaires). Celui qui démontrera qu’un milliardaire qui a accès à tout ce qu’offre la « société » est aussi libre, d’un point de vue social, qu’un smicard qui mange des pommes de terre pour arriver à la fin du mois, peut tout de suite postuler pour le prix Carambar. Il faut bien comprendre que, quand on parle de la liberté en tant que droit, du faisceau de droits que la société doit garantir à ses citoyens, les facultés naturelles des individus n’entrent pas en ligne de compte. Dans une société qui fabrique des voitures, être libre de circuler ne se réduit pas à la possibilité d’utiliser ses jambes pour se déplacer ; de même qu’être libre de s’exprimer ne se réduit pas à la faculté d’ouvrir la bouche. Remarquons au passage que, plus une société a de potentiel, plus les droits des citoyens sont étendus. Et inversement.

Je m’arrête ici. J’ai été un peu long mais les idées sous-jacentes à mes propos antérieurs méritaient quelques explications. Comme je l’ai dit, j’ai essayé de faire simple. J’ai laissé de côté nombre d’aspects qui pourraient susciter autant de questions. Mais je n’allais pas ici d’écrire un livre. Je n’ai pas pu répondu à tout, mais toutes tes objections devraient trouver en substance leur réponse. Ceci s’adresse également à Dan87 dont je partage assez la position mais qui s’est emballé sans que je comprenne pourquoi.

Salut & Fraternité,

 Philippe Landeux

mardi 04 avril 2006 17:07

Jean-Claude,

Pour une fois, je suis en grande partie d’accord avec votre dernier message (mardi 4, 11 h 49). On ne peut cependant pas laisser dire qu’il n’y avait rien de commun entre la noblesse & le Tiers Etat, ni que tous les nobles étaient misérables (même si le cas semble effectivement avoir été assez répandu en Vendée). Les nobles avaient des terres. Les riches bourgeois aussi. C’est d’ailleurs pour cela que, leurs intérêts se rejoignant sur ce point, riches bourgeois & les nobles libéraux (partisans d’une monarchie constitutionnel) adoptèrent sur la question de la propriété foncière la même position & rendirent caducs les déclarations du 4 août. Il est également étrange que, concernant les nobles, vous fassiez la distinction entre ceux de la Cour & ceux des campagnes, alors que, concernant le Tiers Etat, représentant 99 % de la nation, vous mettiez tout le monde dans le même sac. Ainsi dire que Robespierre était représentant du Tiers Etat, c’est vrai, mais cela n’avance à rien. Mais vous dénoncez ensuite, avec raison, la bourgeoisie affairiste qui dirige encore la France. A l’époque, cela s’appelait les Girondins, la Plaine ou le Marais, les Modérés, les accapareurs, les Muscadins, &c. Il représentait cette « aristocratie des riches » que Robespierre dénonçait lui aussi.

Du reste, mon cher Jean-Claude, je ne vois pas pourquoi vous vous acharnez à défendre les nobles alors que je ne songe pas à eux. Vous devez également savoir que la Révolution ne proscrivit pas les nobles en tant que tels. Soit ils émigrèrent de leur propre chef (laissant souvent les femmes derrières eux pour garder leurs biens), soit ils furent proscrits au cas par cas en tant que contre-révolutionnaires (& on ne peut nier qu’il y ait eu des contre-révolutionnaires parmi les nobles). Etant néanmoins une classe éminemment suspecte, les nobles furent parfois chassés des administrations, ils furent chassés des Jacobins, ils durent s’éloigner de Paris & des frontières, mais ils ne furent pas arrêtés en masse comme ce fut le cas des ressortissants des pays en guerre contre la France (ce qui n’était d’ailleurs, là encore, qu’une mesure de précaution, arrêté ne voulant pas dire envoyé au Tribunal ou condamné à mort). Mais le personnel révolutionnaire fourmille de ci-devant nobles. Beaucoup de conventionnels étaient des ci-devant. Comme je l’ai dit ailleurs, le but de la Révolution (du moins des révolutionnaires sincères) était l’Egalité des citoyens en droits, non la dictature d’une classe & la proscription d’une autre.

Salut & Fraternité,

Philippe Landeux

PS : Mon pauvre sas, à force de voir des maçons partout vous vous êtes emmuré. Pour votre gouverne, Robespierre n’était pas franc-maçon. [Moi non plus, au passage.]

mercredi 05 avril 2006 21:32 

Salut Jacques,

Il est tout de même curieux que vous passiez sous silence mon analyse de la monnaie alors que tout ce que je dis en découle. Il est ensuite consternant de voir le peu d’effort que vous faites pour comprendre le fond de mes propos & que vous sautiez sur la moindre imprécision pour critiquer des idées que vous avez préalablement dénaturées.

Quand je dis : « En fait, il y a trois niveaux de droits. » Vous rétorquez : « Oups! Et qui en a décidé ainsi? La définition de "Droits" du citoyen Philippe peut ne pas être la même que celle du citoyen Jacques ou de d'autres citoyens. Qui va arbitrer ? » Vous avez raison, je n’ai jamais entendu personne soutenir qu’il y avait 3 niveaux de droits. C’est une conception toute personnelle. Mais est-elle pour autant fausse ?

Je soutiens que les droits particuliers découlent de droits indirects qui eux-mêmes découlent des droits fondamentaux. Ainsi, le droit d’accéder au marché (droit indirect) découle du droit que les citoyens ont d’être libres, de jouir de la Liberté (droit fondamental) ; & la propriété, le droit de posséder (droit particulier), découle de l’exercice du droit d’accès. Comme certains droits découlent d’autres, il est évident qu’il y a plusieurs niveaux de droits. Je disais également que l’Egalité ne s’applique qu’aux droits fondamentaux & indirects. Pour reprendre l’exemple précédent : les citoyens doivent être également libres. Mais la Liberté ne signifie rien par elle-même. La Liberté désigne en fait l’ensemble des libertés du citoyen, chaque citoyen devant avoir les mêmes libertés. Parmi ces libertés se trouve le droit d’accéder au marché, droit par lequel le citoyen jouit effectivement des bienfaits de la cité. Les citoyens peuvent jouir ou exercer librement leurs droits, tant qu’ils ne nuisent pas aux droits (égaux) d’autrui. Or si tous les citoyens jouissent du même droit d’accéder au marché & exercent librement ce droit, ils ne peuvent retirer du marché les mêmes biens. Ainsi, quoique égaux dans le droit d’accéder au marché (ce n’est pas le cas dans le système monétaire), ils ne peuvent posséder les mêmes choses, choses sur lesquelles ils jouissent du droit de propriété (ceci est valable dans le système monétaire). Quand on est libre d’aller où l’on veut, tout le monde ne va pas au même endroit. Voilà pourquoi il y a différents niveaux dans les droits. Je le constate. Libre à vous de le contester.

Quand je dis « Celui qui démontrera qu’un milliardaire qui a accès à tout ce qu’offre la « société » est aussi libre, d’un point de vue social, qu’un smicard qui mange des pommes de terre pour arriver à la fin du mois, peut tout de suite postuler pour le prix Carambar. » Vous rétorquez « Inscrivez mon nom et celui de Jaurès ! » Je ne suis pas sûr que Jaurès partage votre avis sur ce point, lui qui plus haut a écrit « Quel patron peut dire qu'il mérite et travaille 200 fois plus qu'un smicard ? » Mais Jaurès ne sait sur quel pied danser : il critique le capitalisme & raisonne en capitaliste. Ainsi, pour lui « La CGT préconise une augmentation hiérarchique des salaires. Les disparités de revenus ne sont pas choquantes si elles sont raisonnables et méritées. » C’était également l’opinion de Robespierre… mais en 1789. C’était alors révolutionnaire ; aujourd’hui, c’est réactionnaire. Du reste, votre réponse n’est pas à la hauteur du défi que vous relevez. Vous auriez déjà pu comprendre que, pour moi, il n’y a de liberté pour les citoyens que s’ils sont égaux en droits (& bien sûr en devoirs, en amont). Il est dès lors évident qu’un milliardaire n’a pas les mêmes droits qu’un smicard (vous admettez vous-mêmes, implicitement, que les droits sont proportionnels à la fortune). Ils sont peut-être égaux sur le papier, mais pas dans les faits, & ce à cause de la monnaie. Et vous croyez que, pour démontrer le contraire, il suffit d’aligner deux phrases.

« Si les deux n'ont rien hérité… » Et les riches qui doivent leur richesse à leur papa, comme c’est le cas généralement ? Ainsi, vous écartez le cas général pour vous appuyer sur les cas particuliers. Soit ! Vous dites : « Puisque le milliard du milliardaire représente la reconnaissance sociale des travaux productifs bénéfiques rendus à la société (Ce que vous appeler "devoirs") et qu'il peut utiliser comme des "droits". Bref comme il a fait PLUS de devoir, il a PLUS de droits. » Pour commencer, il est faux de dire que la fortune, de quelque niveau quelle soit, représente une reconnaissance sociale du travail. C’est précisément ce que l’analyse de la monnaie démontre. C’est la monnaie qui confère des droits, les droits qu’elle incarne, pas la « Société ». Quand l’Etat cautionne la monnaie, il défausse la Société de son rôle qui est de garantir les droits de ses Citoyens, car, alors, il appartient aux individus de se débrouiller comme ils peuvent pour se procurer des revenus (des droits). Où voyez-vous la Société jugeant & se prononçant sur le mérite des uns & des autres ? Que le système monétaire ne conteste pas la façon dont la masse monétaire se répartit (le contester l’amènerait à se remettre en cause) ne peut en rien être considéré comme une reconnaissance sociale du travail ! En fait, c’est le pouvoir & la fortune qui s’auto-récompensent & s’auto-félicitent ! Qui ira les contredire ? Vous ne réalisez pas à quel point le système monétaire pervertit les choses & imposent aux hommes de trouver des justifications (aussi nulles soient-elles) à l’absurde de la situation dans laquelle ils sont plongés. Quand un individu touche un milliard, quand il gagne en peu de temps ce qu’un smicard mettrait un millénaire à gagner, comment oser dire que cette individu récolte des droits à la hauteur de ses devoirs ? Il a donc sauvé la planète ? Et on apprend que c’est parce qu’il a ruiné des milliers de travailleurs ! Mais d’ailleurs, où avez-vous vu que travailler soit aujourd’hui un Devoir ? Encore une fois, c’est le système monétaire qui impose aux individus de travailler pour gagner de quoi vivre, pas la « société » ! La « société » reconnaît (aujourd’hui) que les individus qui travaillent doivent être rémunérés, mais aucun texte de loi ne fait du travail ou de la participation à la vie de la cité un Devoir de citoyen entraînant la reconnaissance du statut de citoyen & la garantit des droits attachés à la citoyenneté . Il n’est pas bien difficile de comprendre pourquoi !

« Votre notion de devoir/droit 100% "égalitaire", est 100% communiste, extrêmement restrictive et brime la liberté d'entreprendre, ne respecte pas la différence entre les gens, réduit la prospérité générale et la liberté tout court puisqu'il ne permet pas à un individu qui voudrait "surfer" toute sa vie (mais vivre très simplement) de le faire (puisque vous le contraignez à des devoirs et droits compensatoires qu'il ne désire pas). Idem, vous brimez l'entrepreneur ambitieux. Bref et Jaurès et moi ne voudrions vivre dans votre pays. » Et si, au lieu de poursuivre votre idée, vous entendiez ce que je dis ! Qui a parlé de contrainte ? Libre à chacun de ne pas remplir les Devoirs que la cité impose à ses citoyens pour jouir en retour des Droits du citoyen. Mais chacun doit assumer ses choix. Celui qui ne veut pas être citoyen en a le droit mais ne peut prétendre aux Droits qu’il na pas voulu mériter. Ainsi, seuls les citoyens, seuls les individus qui veulent être citoyens, ont des Devoirs envers la cité & des Droits dans la cité. Pourquoi votre surfer qui ne veut pas jouir des Droits que la cité garantit aurait-il des Devoirs envers elle ? Pourquoi la cité le contraindrait-elle à remplir des Devoirs alors qu’il n’attend rien d’elle ? Cela dit, quoique des cas de ce genre puissent exister au fin fond de l’Amazonie, les exemples de ce genre sont de pures spéculations. Les hommes capables de vivre à l’écart de leurs semblables sont extrêmement rares. Ceux qui, aujourd’hui, prétendent vivre en marge de la « société » profitent en réalité de la « société » de mille manières & volent indirectement les « citoyens ». Quant au fait de brimer les entrepreneurs… Je cherche. Je ne vois pas. Je ne vois pas ce qui empêcherait des citoyens véritablement libres & égaux en Droits (ne sont-ils pas censés l’être aujourd’hui) d’être créatifs, quel que soit le domaine. Vous négligez le fait que tout système constitue un cadre dans lequel les individus évoluent ensuite à leur gré, selon leur tempérament, selon les possibilités qu’offre le système. Je vois parfaitement comment le fameux « manque de moyens financiers » entrave aujourd’hui la créativité ; je ne vois pas ce qui ferait obstacle à la créativité de citoyens, certes obligés de participer à la vie de la cité (Devoir fondamental) selon un mode de participation reconnu par elle, mais libres de participer comme ils veulent (Devoirs indirects), libres de choisir entre toutes les formes de participation possibles, libres de détourner de leur sens premier certaines formes de participation, libres même d’en inventer, sous la condition que la cité la reconnaîtra.

« "Ce qu’il faut comprendre ici, c’est que, lorsqu’il est reconnu des droits à un citoyen, parce qu’il s’acquitte de devoirs, ses droits n’ont pas à s’épuiser lorsqu’il les exerce." C'est beaucoup mieux pour le capitaliste. Non seulement les "droits" (votre définition pour "biens") ne s'épuisent pas mais ils augmentent sans cesse (c'est la notion fondamentale de profit et de rentabilité). S'il achète une pomme pour un euro, il perd le pouvoir d'achat lié à l'euro (ce que vous appelez le droit de l'argent) mais il gagne celui lié à la pomme (le droit lié au bien). » Que vous êtes prévisible ! J’avais mis de côté cet aspect de la question pour ne pas être trop long, mais il paraît utile de le traiter. Je sais aussi bien que vous que le système monétaire justifie le fait de se dépouiller de ses « droits » (en achetant, perte d’autant de droit d’accéder au marché) par le bien (propriété) que l’on en retire en contrepartie. Cette justification vient du troc dont la monnaie est l’héritière. Mais, voyez-vous, s’il est vrai que la monnaie permet de pratiquer un troc indirect, elle pervertit aussi les principes du troc & introduit de nouvelles notions. En fait, aujourd’hui, notre mode d’échange est bien loin du troc. Le troc consiste, pour les protagonistes de l’échange, à s’échanger des biens, des propriétés. Il se pratique entre individus (d’où, à terme, les principes individualistes de la monnaie incompatibles avec les principes de l’ordre social). C’est individus échangent entre eux des droits d’une même nature (propriété). Mais, aujourd’hui, la monnaie est davantage qu’une incarnation de droits de propriété ; elle est devenue le droit d’accéder au marché. Ainsi, quand on achète avec de la monnaie, on échange un droit indirect (accéder au marché) contre un droit particulier (propriété). Sont donc impliqués des droits d’une nature différente, ce qui rend cet échange aberrant. Par ailleurs, les revenus de chacun sont moins liés à un travail propre qu’à un statut. Les entreprises paient moins les individus & leur travail que leur fonction dans l’entreprise. Quand l’Etat fixe un salaire minimum applicable à des millions de travailleurs, on voit bien que la rémunération n’est pas directement liée à ce qu’ils produisent (plus personne ne produit rien seul) mais à leur statut. Autrement dit, le droit d’accéder au marché est essentiellement lié à un statut, lui-même lié en théorie au fait de travailler. Ceci est très proche, sur le principe, de ce que je dis quand je dis que le Droit d’accéder au marché doit être attaché à la Citoyenneté seule. En fait, nous sommes à une époque charnière de l’histoire. L’évolution conduit vers ce que je dis, mais nous sommes encore empêtrés dans le capitalisme & subjugués par les préjugés monétaires.

Vous me dites que celui qui achète une pomme 1 euro « n'a rien perdu du tout, et tout probablement GAGNE. » Eh bien ! un citoyen (tel que je l’entends) n’aurait pas un euro mais pourrait accéder (dans la mesure du possible) à toutes les pomme qu’il voudrait. Sur ce, je vous laisse débattre du prix des pommes & de leur valeur nutritive.

Salut & Fraternité,

Philippe Landeux

PS : Ce forum n’étant peut-être pas le lieu indiqué pour traiter de telles questions, j’aurais aimé vous envoyer ces messages en privé, même si je ne crains pas d’exposer mes idées en public ; mais vous ne laissez pas votre adresse e-mail.

 

jeudi 06 avril 2006 10:18

Florent, sas,

Je vous accorde que beaucoup de "révolutionnaires" étaient ou avaient été franc-maçons, mais ce n'était pas le cas de Robespierre. Il avait bien fait partie des Rosati, mais les Rosatis d'Arras étaient une société littéraire, non une loge maçonnique. Du reste, si la franc-maçonnerie eut sans doute de l'influence avant & au début de la Révolution, très vite son rôle devint nul. On trouve des ci-devant franc-maçons dans tous les camps &, quand on sait que ces camps se livrèrent une guerre à mort, on ne peut pas croire que les franc-maçons se divisèrent ainsi pour le plaisir ou par tactique. Ce sont bien les convictions personnelles, & non des mots d'ordre maçonniques, qui dirigèrent alors le choix de chacun. Dans ces conditions, je ne vois pas bien comment la franc-maçonnerie aurait conservé de l'influence durant la Révolution.

 

vendredi 07 avril 2006 03:24


Salut Jacques,

Vous vous doutez que je ne peux pas vous restituer en quelques pages tout ce que j’ai dans la tête, toutes les considérations qui condamnent le capitalisme, toutes les conséquences des principes que je vous ai exposés.

Vous soulevez la question de l’héritage. C’est loin d’être le cœur de mes préoccupations, mais il pose en effet problème. Or, encore une fois, ce problème est lié à la nature & aux principes du moyen d’échange qu’est la monnaie. Un individu doit être citoyen en s’acquittant de devoirs envers la cité & doit jouir des droits attachés à la Citoyenneté, droits qui, d’une certain façon, sont donc le fruit de ses devoirs. En dissociant le droit d’accéder au marché du devoir de participer à la vie de la cité, en incarnant le droit d’accéder au marché, en rendant ce droit anonyme & volatile, la monnaie impose aux individus de se procurer ce droit matérialisé (au lieu d’en jouir en raison de leur citoyenneté), leur permet de s’en dépouiller, de les transmettre, & permet à d’autres de les en dépouiller. L’héritage n’est qu’une conséquence parmi tant d’autres de cette situation inhérente au système monétaire. Personnellement, je ne suis pas fondamentalement contre le concept d’héritage : c’est seulement dans le contexte actuel qu’il pose problème.

La monnaie permet d’acheter ; les biens représentent de la valeur &, s’ils sont vendus, procurent à leur tour le droit d’accéder au marché. (C’est la raison d’être du vol d’objets aujourd’hui.) Mais, si le droit d’accéder au marché était conféré par la citoyenneté, elle-même lié au fait de s’acquitter de devoirs envers la cité, les biens retirés du marché par l’exercice de ce droit seraient toujours des propriétés, mais celles-ci ne pourraient procurer le droit d’accéder au marché. Les individus pourraient donner ou transmettre leurs biens personnels sans que cela n’altère l’égalité en droits entre les citoyens (l’égalité qui, comme je l’ai dit précédemment, concerne les droits indirects, ici le droit d’accéder au marché, & non les droits particuliers, ici la propriété). Aujourd’hui, les héritages (sous forme de monnaie ou de biens) attisent les convoitises & les rivalités entre ayant droit parce que ce dont ils vont hériter peut accroître leur droit d’accéder au marché ou leur éviter de payer (se dépouiller de droits d’accès) pour se procurer le genre de chose dont ils vont hériter. Sauf exception, ils se foutent complètement de la nature même de l’héritage. Mais, dans ce contexte, lorsque le défunt était riche, sa richesse passe entre des mains d’héritiers qui ne peuvent plus invoquer pour justifier leurs nouveaux droits le prétendu mérite personnel. (Ceci est bien sûr vrai quelle que soit la fortune du défunt, mais cela, évidemment, n’a pas de conséquences invisibles lorsqu’il ne lègue pas grand chose, quoique cela soit toujours aussi condamnable sur le principe.) Les droits du défunt lui survivent & ce sont des vivants qui ne les ont en rien mérités qui les exercent ou en jouissent. Si cela n’est pas une aberration, un renversement de tous les principes de l’ordre social, qu’est-ce donc ?

Je vous ai dit précédemment que le RÔLE de la cité est de garantir l’égalité EN DROITS entre SES citoyens. Or il va de soi que tous les individus sont naturellement différents. Ces différences les empêchent-elles de remplir leurs devoirs, d’être citoyens, & de jouir en tant que tels des droits attachés à la citoyenneté ? Non ! Donc l’égalité en droits entre citoyens ne peut en rien être compromise par les différences naturelles entre les individus.

Vous objectez contre l’Egalité : « Dans certains régimes politiques, il a des droits acquis à la naissance (royauté) ou les liens familiaux (dictatures - cette semaine Fidel Castro annonçait en entrevue que le pouvoir à sa mort irait à son frère). Donc vous voyez que le problème n'est pas lié à la monnaie spécifiquement mais peut tout aussi bien se produire dans un système de droits aléatoirement définis. Mais bon, en France post-révolutionnaire ce ne devrait plus être un problème, et tout le monde sait qu'être le fils d'un politicien célèbre ne confère évidemment aucun avantage... » Mais ces régimes sont-ils (réellement) fondés sur l’Egalité telle que je vous la présente ? Non.

Vous dites encore : « l'inégalité lié au LIEU de la naissance. Tout le monde sur la terre n'est pas égal à la naissance, puisque si je nais au Canada (même de parents très modeste) je serai foncièrement plus avantagé que si je nais en Ethiopie. » Les principes de l’ordre social sont universels. Toute société repose sur les mêmes principes fondamentaux. (Vous me direz que toutes les « sociétés » ne reposent pas sur les principes que j’expose ; je vous répondrais que ce ne sont pas des Sociétés au sens propre, mais des concentrations d’individus. Il n’y a aujourd’hui de véritables sociétés que chez les animaux, chez les animaux sociables bien sûr.) Mais tous les individus d’une espèce ne forment pas une Société. (C’est possible en théorie, c’est sans doute à terme ce que fera l’Homme, mais nous n’en sommes pas là, loin s’en faut, puisqu’il n’y a même pas encore de Société humaine digne de ce nom.) Or chaque société n’a de devoirs, en principe, qu’envers ses membres. L’égalité se mesure entre citoyens d’une même cité. Vous présentez une conception utopique, ridicule & irréalisable de l’Egalité pour vous convaincre que l’Egalité, qui n’a rien à voir avec ce que vous dites, est une chimère.

« Je vois tous les jours sur tous les marchés publics des gens produisant des produits non désirés s'appauvrir et d'autres vendant des produits désirés s'enrichir. » Et vous en concluez que celui qui est riche a du mérite. Est-ce une blague ? Quel rapport entre la qualité d’un produit & la fortune d’un patron ou d’un actionnaire ? Sauf exception, la qualité des produits d’une entreprise ne doit rien au chef de l’entreprise. Qu’il exige que les employés fassent correctement leur travail, il n’empêche que se sont les employés qui travaillent bien. Du reste vous vous méprenez : je n’ai rien contre les patrons & la notion de hiérarchie qui ne pourrait en rien altérer l’Egalité dans un système où les droits seraient attachés à la citoyenneté. Or c’est face à ce concept que l’on réalise que les richesses ne sont pas riches en raison de leur mérite ou de leurs efforts ou de je ne sais quoi d’autre, mais parce que nous sommes dans un système monétaire. Si un patron était un citoyen (tel que je l’entends), il n’aurait ni plus ni moins que les droits d’un citoyen. Cela n’empêcherait pas les hommes de reconnaître son mérite personnel, ce mérite ne pouvant d’ailleurs plus, comme aujourd’hui, être contesté ou exagéré par les pauvres. Au milieu de citoyens égaux en droits, seuls les talents & les vertus brilleraient, & le besoin de reconnaissance que cherchent les êtres exceptionnels serait pleinement assouvi.

« Dans un système capitaliste: Société=ensemble d'INDIVIDUS libres qui choisissent et décident tous les jours le mérite des produits offers. » Ce n’est pas là la définition du capitalisme, mais en partie celle du libéralisme. Imaginez que TOUS les citoyens jouissent d’un égal droit d’accès au marché. Ce que vous dites resterait vrai, avec cette différence que tous les produits subiraient le jugement de tous les citoyens, au lieu d’être seulement « jugés » par ceux qui ont aujourd’hui la possibilité d’y accéder. Ce serait du libéralisme à l’état pur, contrairement au capitalo-libéralisme actuel.

« Je ne comprend pas pourquoi vous pouvez croire qu'une personne sans monnaie ne puisse pas accéder au marché, c'est-à-dire vendre sa pomme ou sa maison. » Demandez au premier clochard venu !

Pour finir, je vous remercie, Jacques, de prêter quelque attention à mon discours, contrairement à certains qui se croient malins parce qu’ils n’ont rien à dire & se plaisent à le faire savoir. Je sais par ailleurs que ces idées sont difficiles à intégrer tant elles vont à l’encontre des idées reçues que nous inculque le système monétaire. Il faut souvent du temps pour en saisir la logique pourtant simple.

Salut & Fraternité,

Philippe Landeux

vendredi 07 avril 2006 11:20

Florent,

Je ne suis pas un spécialiste de la franc-maçonnerie & je me doute qu'il ne devait pas y avoir beaucoup de maçons parmi les "noirs". On ne peut évidemment pas en dire autant des nobles "libéraux" partisans d'une monarchie constitutionnelles. Cela dit, vous essayez de noyer le poisson concernant Robespierre !

Vous dites, à son sujet "j'ai bien la certitude qu'il a appartenu à cet ordre un moment ou un autre, sans doute l'a t-il vite quitté par la suite. Voila cher Philippe, des faits, rien que des faits." Si votre certitude est un fait, je veux bien, mais je vous dis, pour ma part, que Robespierre n'a jamais appartenu à une loge maçonnique. La société des Rosati dont il était membre, malgré son nom n'était en rien une loge maçonnique. L'objet de ses réunions était plutôt léger. "Des jeunes gens réunis par l'amitié, par le goût des vers, des roses et du vin." Ainsi cette société est-elle décrite par l'abbé Ménage. (Il y a peu, j'ai vu la "constitution" exacte de cette société, mais je n'arrive plus à mettre la main dessus. Du reste, elle ne fait que confirmer cette définition.) Robespierre a également fait partie de l'Académie d'Arras, il en fut même le président. Mais, là encore, rien à voir avec la maçonnerie.

Il y a quand même une chose que je n'arrive pas à comprendre : pourquoi voulez-vous à toute force que Robespierre ait été franc-maçon ? Cela ne me dérangerait pas de le reconnaître si tel avait été le cas. (Ainsi, je vous le dis, Couthon, son ami, avait bien été franc-maçon, lui.) Je ne vois qu'une réponse : accréditer la thèse du complot maçonnique. Or, là encore, je ne nie pas que la franc-maçonnerie ait eu de l'influence avant & au debut de la Révolution, mais très vite elle fut dépassée par les événements. (Le maitre du Grand Orient de France, Philippe d'Orléans, fut même exécuté.) Ce qui ne veut pas dire qu'elle n'a pas retrouvé son influence après & qu'elle n'en a pas de nos jours. Mais il faudrait quand même arrêter de tout mélanger, de tout déformer.

Salut & Fraternité,

Philippe Landeux

 

vendredi 07 avril 2006 21:19

Salut Jacques,

Tout ce que je vous dis est lié. Vous ne pouvez pas comprendre ce que je vous dis sur tel ou tel point si vous ne le considérez comme partie d’un ensemble. En particulier, vous ne prêtez pas assez attention à ce que je vous ai dit sur la monnaie & à la réponse que j’ai apportée à votre question sur ce qu’est un droit.

« Si je vous ai compris, ce qui vous appelé "accès au marché" signifie que tous auraient les mêmes "droits" d'achats des produits, donc recevraient le même montant d'argent (lié à un droit acquis par un devoir et NON au mérite), ou plutôt, puisque vous avez une appréhension ídiosyncratique de l'argent, j'imagine qu'ils recevraient des "bons d'achats". » Pas du tout. Je me tue à vous dire que le problème, avec la monnaie, c’est qu’elle matérialise le droit d’accéder au marché & en fait pour ainsi dire des entités indépendantes des hommes. Vos bons d’achat, sans être de la monnaie au sens propre, auraient le même défaut. Non ! je vous répète qu’un citoyen est un individu qui participe à la vie de la cité, selon ce qu’elle considère comme une participation, & jouit en retour, à l’égal de ses concitoyens, des bienfaits de la cité EN RAISON DE SA CITOYENNETÉ MÊME. Le droit d’accéder au marché étant le principal droit permettant de jouir des bienfaits de la cité, il s’ensuit que ce droit doit être attaché à la citoyenneté. Les citoyens n’ont pas besoin de disposer d’unités de quelque nature que ce soit pour accéder au marché puisqu’ils ont le droit d’y accédé du fait d’être citoyens. Tout ce dont ils ont besoin, c’est d’un moyen permettant de prouver aux commerçants leur citoyenneté, un peu comme les employés d’une entreprise ayant un badge magnétique pour pénétrer dans l’entreprise. Vous me direz que ce badge matérialise le droit d’accéder au marché, mais, si vous y réfléchissez, vous verrez qu’en réalité il n’est qu’un accessoire pour faire valoir le droit qu’ils ont de par leur statut & que, sitôt la perte de leur badge constatée, l’entreprise qui connaît ses employés peut sans peine leur fournir un nouveau badge & désactiver les badges perdus. Pensez au victimes des casseurs de novembre 2005 qui n’ont toujours pas été remboursées de la perte de leur voiture, qui depuis ce temps n’ont plus de voiture, ni les moyens d’en acheter une autre, alors qu’il est reconnu que ces personnes sont à la fois « citoyennes » & victimes.

« Et que feriez-vous avec ceux qui ne voudraient pas faire leur "devoir": leur retireriez-vous leur "droits" (une sorte d'acceptation par la porte d'en arrière du principe de mérite), les metteriez-vous en prison ?, ou mieux encore, (comme Marx le proposait *explicitement* dans Le Capital) les forceriez-vous manu militari à travailler (ce qu'on appelle "travaux forçés" ...) ? » Là encore, je vous ai déjà répondu. Libre à chacun de ne pas remplir les devoirs que la cité attend de lui, mais quiconque ne veut pas s’acquitter desdits devoirs (il y a une distinction à faire avec ceux qui ne PEUVENT PAS), quiconque ne veut pas être citoyen, ne jouit pas des droits du citoyen. La cité n’a aucune raison de le forcer. Il veut se débrouiller seul : qu’il se débrouille. Mais alors, il n’a pas à réclamer, au nom de l’humanité, des droits dont il prétend pouvoir se passer & qu’il ne veut pas mériter. Inutile de le proscrire, il s’est proscrit lui-même. Du reste, vous devez réaliser que vous supposez à certains citoyens ou individus une mentalité que vous observez autour de vous aujourd’hui. Mais qu’y aurait-il de commun entre une cité développant le sens civique, élevant le fait de participer en principe, assurant à ses citoyens autant de droits que possible, avec le système actuel encourageant à travailler le moins possible, n’incitant pas les travailleurs à se décarcasser (vu qu’il ne gagne rien ou presque) & permettant de vivre aux crochets de la « société » sans travailler. On comprend qu’aujourd’hui certains rejettent cette « société » & que d’autres, tout en prétendant la rejeter, cherchent par tous les moyens à en profiter. Aujourd’hui, tout est flou, aberrant, immoral. Celui qui sert la « société » n’a pas plus de droits, voire en a parfois moins, que celui qui ne la sert pas. Mais que les individus aient le choix entre tout, en étant citoyen, ou rien, en ne l’étant pas, & il n’est pas difficile de deviner à quelle attitude les porterait LEUR INTÉRÊT.

Vous évoquez souvent le communisme. Mais en quoi le communisme a-t-il approché, en principe ou en pratique, le système que je vous expose ? Les communistes n’ont jamais réalisé l’égalité en droits. Ils n’ont jamais remis en cause la monnaie. Ils ont voulu la répartir différemment, selon des lois humaines contraires aux lois de Largent, érigeant ainsi des systèmes contre-nature (contre la nature du système monétaire), toujours inégalitaires & fatalement dictatoriaux. L’emploi de la force est nécessaire pour s’opposer à la force des choses mais devient inutile lorsque les principes de l’ordre social sont en harmonie avec la nature des choses.

Salut & Fraternité,

Philippe Landeux

samedi 08 avril 2006 12:50

Salut Jacques,

Il faudra bien, un jour, que l’on comprenne qu’une société est, par définition, une communauté & que vouloir faire en sorte que la « société » renoue avec ses principes fondamentaux n’est en rien du communisme même si, dans ce genre d’entreprise, tous les mots & toutes les idées ne sont pas nouvelles. Non nova, sed nove. Tous ceux qui tendent vers un même but, quoique de manières différentes, se rencontrent fatalement sur certains points.

Le Civisme, c’est-à-dire les idées que je vous expose, diffère fondamentalement du communisme dans la mesure où il considère que, pour fonder la cité, il suffit de considérer les individus qui composent l’ancienne « société », la « société » sous régime monétaire, comme des citoyens, alors que le communisme ne voit dans les individus appartenant à des classes différentes, certaines devant être vengées, d’autres détruites, d’où la perpétuations des classes sous une autre forme, mais une forme aberrante car contre-nature. Les communistes n’ont d’ailleurs pas suffisamment prêter attention au rôle de Largent & n’en conteste pas l’existence, se faisant ainsi les complices du capitalisme & des inégalités qu’ils prétendent combattre. Voilà un siècle qu’ils se battent pour des augmentations de salaires, comme si cela allait changer quelque chose ! Faut-il qu’ils soient bornés !

Pour en venir à votre question, oui, en théorie, un citoyen muni de sa « carte civique », de la preuve qu’il a participé à la vie de la cité & est reconnu comme citoyen, peut prendre ce qu’il veut sur le marché. Mais, je le redis, cela est de la théorie. En pratique, ce pouvoir d’achat théoriquement illimité des citoyens rencontre différentes bornes : 1) ses goûts & ses envies, 2) l’offre, 3) l’exercice par les autres citoyens de leur propre droit d’accès, 4) les lois (égales pour tous). Un citoyen-client ne pourra a lui seul dévaliser un commerçant, d’une part parce que cela serait absurde, d’autre part parce que se procurer des quantités industrielles d’un produit sera réservé, de par la loi, aux industriels ou aux entreprises, enfin parce que le commerçant s’y opposera. — Pour ce dernier point il faut préciser qu’un commerçant doit lui aussi mériter le statut de citoyen en faisant en l’occurrence son métier de commerçant, en ayant donc une certaine activité. Or l’activité d’un commerçant, l’activité utile pour la cité, se mesure de deux manières : en quantités « vendues » ou en nombre de clients. Un commerçant, suivant la nature de son commerce, le lieu où il est situé, &c., aura donc des conventions à satisfaire, conventions qui, entre autres, lui imposeront d’atteindre des résultats minimum (minimum ne voulant pas dire ridicule) &, en pratique, de les dépasser. Tout étant informatisé (& c’est le capitalisme qui aura mis en place les infrastructures de la cité), rien de plus simple pour vérifier. Ceci vaut pour toute entreprise. — Pour en revenir à nos moutons, l’intérêt des commerçants non grossistes s’opposera à ce que leurs clients exagèrent vraiment de trop, même pour des produits non soumis à réglementation. Mais un client raisonnable voire légèrement excessif ne buttera jamais sur la loi.

Vous me vantez le capitalisme avec des arguments plutôt douteux (il permet de travailler au niveau que l'on désire pour recevoir des avantages correspondants) ; laissez-moi plutôt vous faire entrevoir les avantages du Civisme. Pour ce qui est de l’emploi, c’est mathématique, c’est le plein emploi : face à une demande colossale, il y a plus d’emplois que d’individus pour les pourvoir. Alors le fait de pouvoir embaucher & licencier à volonté ne pause plus de problème, car celui qui veut travailler trouve toujours du travail. Pour ce qui est des retraites dont on se demande comment on va bien pouvoir les payer dans 30 ou 50 ans : c’est réglé ; les retraités, c’est-à-dire des citoyens dispensés de participer à la vie de la cité après un certain temps, sont toujours citoyens & jouissent donc toujours des droits attachés à la citoyenneté. Pour ce qui est de la délinquance : elle n’a plus ni mobile ni moyens. Pour ce qui est de la pollution : tout ce qu’il sera possible de faire sera fait. Pour ce qui est des délocalisations : elles n’auront plus de raison d’être, puisque les citoyens « gratuits » ici seront toujours moins chers que des employés mal payés ailleurs. On peut continuer ainsi longtemps. Il n’y a pas de miracle. Le corps social aura seulement été purgé du poison qui le ronge depuis des millénaires.

Cela dit, je ne prétends pas que la cité règlera tous les problèmes. Ne seront réglés que les problèmes d’ordre social. La vie réservera toujours aux hommes des surprises, des souffrances, des peines. C’est assez pour que la Société n’ait pas besoin d’en rajouter.

Je vois déjà les questions que vous allez me poser. Je vous laisse l’initiative. Mais sachez qu’elles ont toutes une ou plusieurs réponses possibles. Ne croyez donc pas que, parce qu’une difficulté vous apparaît, elle soit un obstacle infranchissable. En cherchant un peu, & avec un peu de bonne volonté, vous trouverez vous-mêmes toutes les réponses.

Salut & Fraternité,

Philippe Landeux

dimanche 09 avril 2006 07:48

Salut Jacques,

La dernière fois, je vous est demandé de réfléchir face aux problèmes que vous entrevoyez avec raison mais auxquels vous imaginez des réponses absurdes, croyant que cela sera suffisant pour dénigrer le Civisme & justifier le système monétaire que vous défendez de fait sans vous appuyer sur le moindre principe social.

Vous ne semblez pas entendre quand je vous dis que la Cité serait un système économiquement libéral : liberté d’entreprendre (tous les citoyens qui le voudront auront la possibilité de montez leur entreprise), liberté pour les entreprises d’embaucher & de licencier, pas de fonctionnariat (dans le sens d’emploi garanti à vie, la seule garantie étant de faire correctement son travail), liberté pour les citoyens de choisir leur forme de participation à la vie de la cité (dans la mesure des places disponibles ou sous condition d’un accord de la cité, ce qui, en d’autres termes, signifie que, comme aujourd’hui, à défaut de faire ce que l’on voudra, on fera ce que l’on pourra) celui qui ne trouvera pas la place qu’il désire ), liberté de consommer (là encore avec les restrictions que je vous ai déjà indiquées, mais qui n’ôteront pas à l’individu lambda l’impression d’un pouvoir d’achat sinon illimité du moins énorme par rapport à aujourd’hui), produits & entreprises plébiscités ou sanctionnés par le marché (donc par les consommateurs, non par l’Etat), &c. Si vous voyez là une idéologie communiste & un système soviétique, je ne vois pas ce que je peux dire de plus pour vous détromper ! Si vous croyez que les jeunes tiennent ce langage ou l’adoptent d’enthousiasme, tendez l’oreille ! Si vous croyez enfin que l’idée d’anéantir Largent pour que règne l’Egalité en devoirs & en droits entre citoyens est largement répandue ou facile à répandre, vous vous mettez le doigt dans l’œil !

Vous me dites qu’un anar de votre connaissance vous décrivait presque le même système, c’est possible, mais le « presque » peut être une différence fondamentale. En supposant, que votre anar imagine lui aussi un système sans monnaie, sa façon même de concevoir la monnaie & ses vices déterminent la nature & la forme du système qu’il préconise. Pour moi, Largent est l’obstacle à l’égalité des citoyens en droits, & conséquemment en devoirs, ce qui suppose que la cité doit garantir non seulement des droits égaux à ses citoyens, mais aussi leur imposer des devoirs. Vous connaissez beaucoup d’anars qui parlent de devoirs, de travail, de patrie, &c. ?

Vous me demandez à votre tour de réfléchir. « Vous allez devoir arbitrer les choix des gens avec des "compensations" pour travail pénible. » D’une part, cela fait des années que je réfléchis à ces questions. Je vous ai dis qu’elles avaient toutes des réponses, des réponses solides, & non des réponses à la Pieds-Nickelés. D’autre part, si au lieu de vous braquer, vous aviez seulement pensé trente secondes à la question que vous me posez, vous n’auriez pas osé le faire. Quelle compensation la Cité apportera aux citoyens qui feront des travaux « pénibles » (de leur plein gré ou faute d’avoir trouvé mieux). Le fait de jouir d’autant de droits que tous leurs concitoyens, d’avoir un pouvoir d’achat énorme, n’est-il pas une compensation en soi ? Vous faites implicitement au Civisme le reproche de ne pas leur reconnaître plus de droits qu’aux autres citoyens, alors que, aujourd’hui, ces travailleurs sont payés le minimum ou très peu. Autrement dit, selon vos critères capitalistes, ils n’ont pas ou peu de mérite & vous n’avez que du mépris pour eux, mais, pour discréditer l’Egalité, vous êtes prêt à leur accorder toute votre attention & même à soutenir qu’ils doivent jouir de plus de droits que les autres. Et c’est moi le démagogue, le communiste ! ! ! !

Philippe Landeux

lundi 10 avril 2006 10:30

Salut Jacques,

Je n’ai pas répondu dernièrement à votre question précise, d’une part, parce qu’elle est ridicule, étant fondée sur des soi-disant promesses que ferait la cité, alors que c’est vous qui les faites, d’autre part, parce que la réponse est complexe dans la mesure où elle est liée à une multitude de notions, enfin parce que j’espérais qu’après tout ce que je vous ai dit vous réaliseriez que mes idées sont moins naïves que vous le supposez & que vous chercheriez par vous-mêmes les réponses réalistes que le Civisme apporte aux problèmes que vous entrevoyez, à tort ou à raison. Mais puisque vous y tenez... Je rappelle d’abord vos propos :

« Aujourd'hui 1 millions de français aimeraient vivre dans le 1,000 plus beaux appartements de Paris, et tous savent qu'ils ont les mêmes droits liés à leur "badge de citoyen"... Répondant à l'appel de Jaurès, Ils sont venues par centaines de milliers de tous les coins de la France en autobus, en TGV et en avions privés, prendre possession de leur nouveau "droit"... Que se passera-t-il à la réunion des citoyens présidée par le valeureux Philippe alors qu'ils s'attendent tous à recevoir tous les clés! »

Tout d’abord, il faut préciser que le droit d’accéder au marché, étant le pendant du devoir de participer à la vie de la Cité, ne porte que sur le fruit du travail (biens & services) des citoyens. Le sol n’est donc pas concerné. Le sol appartient à la Cité. Si elle en confie des portions à des citoyens, pour quelque but que soit, elle ne leur concède aucun titre de propriété. Sauf Largent qui masque les choses, c’est déjà le cas aujourd’hui : n’importe qui peut être exproprié si l’intérêt général l’exige. Le fait d’être indemnisé ne change rien à l’affaire.

Ensuite, il faut distinguer entre appartements & villas ; il faut également savoir de quel pays on parle, car tous les pays n’ont pas les mêmes capacités foncières en fonction de leur étendue & de leur population.

Il faut enfin savoir que le Civisme distingue la Citoyenneté de la Nationalité. On peut être Citoyen de France sans être Citoyen français. La différence, ce sont des devoirs particuliers que les Citoyens français acceptent de remplir (en premier lieu un véritable service national) & qui leur confèrent des droits particuliers, à savoir les droits politiques & les droits sur le sol.


Remarquez que je ne vous ai jamais dit que la Citoyenneté, le fait de participer à la vie de la cité d’un point de vue économique, confère des droits politiques, droits secondaires. Remarquez encore que le fait que les droits politiques ne soient pas attachés à la Citoyenneté, n’empêche pas ceux qui veulent en jouir, d’en jouir, à condition qu’ils remplissent les devoirs qui les confèrent. Que votre surfeur se rassure ; personne ne le forcera à faire un service national s’il ne le désire pas. Mais qu’il ne vienne pas ensuite réclamer les droits conférés par les devoirs qu’il a refusé de remplir. Je suis bien certain que vous désapprouvez vous-mêmes ces gens qui croient que les droits tombent du ciel, & veulent & le beurre & l’argent du beurre.

Quoiqu’il faudrait encore aborder la question de la formation des lois, de la représentation de la Cité suivant les cas, &c., venons-en à votre question.

Le droit d’un Citoyen n’est pas d’avoir une villa, mais de pouvoir se loger. Or il est évident qu’une cité a toujours la possibilité de construire des appartements, alors que la construction de villas exige, pour loger beaucoup moins de monde, beaucoup plus de surface. Mettons donc de côté, pour le moment, la question des villas. La Cité pouvant toujours construire des appartements, on peut imaginer que les appartements (vacants ou en construction) constituent une sorte de marché, accessible à tous les Citoyens, y accéder nécessitant cependant des démarches administratives. La Cité fixant une limite à la surface que peut occuper chaque citoyen, lesdites démarches administratives serviront, outre à valider le nom de l’occupant, à vérifier que le candidat a droit à l’appartement en question. Quand je dis « limite », je ne veux pas dire que la surface par Citoyen sera ridicule, mais seulement que, même élevée, il y aura une limite. Il peut également y avoir une limite en nombre d’appartements. Un Citoyen pourra donc cumuler les appartements jusqu’à ce qu’il atteigne ces limites &, s’il veut autre chose, il devra alors renoncer à un ou plusieurs de ses appartements. Remarquons cependant que cumuler des appartements n’aura pas grand intérêt dans la Cité, puisqu’ils ne permettront pas d’en tirer des loyers, & pourrait même avoir des inconvénients, car un appartement confèrera des responsabilités. Quant à la question de savoir qui obtiendra tel ou tel appartement : comme sur le marché des biens ordinaires : le premier arrivé remplissant les exigences. On peut enfin imaginer différents offreurs : 1) les particuliers sur le point de quitter leur appartement, 2) des agences immobilières, 3) les municipalités.

Pour les villas ou l’accès au sol à bâtir, les choses seront sensiblement identiques, avec cette différence que n’y auront accès que les Citoyens français proprement dits. Le marché comprendra alors les villas vacantes ainsi que les terrains destinés par les communes à la construction de villas. Là encore la Cité fixera des limites soit en surface soit en nombre de terrains, ces limites se combinant avec celles pour les appartements.

Si vous vous rappelez de ce que je vous disais sur l’héritage, vous comprendrez maintenant pourquoi je ne suis pas hostile à ce qu’un appartement ou même une maison fasse l’objet d’un legs, à la condition que l’héritier, malgré cette héritage, n’excède les limites dont j’ai parlées.

Voilà. Le sujet mériterait d’être encore développé, mais je pense vous avoir dit l’essentiel. Retenez donc que la Cité ne promettra rien à personne. Elle reconnaîtra des droits aux Citoyens, droits qu’il leur appartiendra de faire valoir dans la mesure du possible. Le rôle de la Cité est de garantir l’Egalité en Droits entre Citoyens, pas de réaliser l’impossible. Elle peut augmenter le nombre d’appartements, en construire de plus spacieux, &c., mais en un temps « T » les choses sont ce qu’elles sont. Avec le temps, les Citoyens seront de mieux en mieux logés (même sans changer de logement, ils auront d’ailleurs les « moyens » de l’entretenir & de l’améliorer), voilà tout ce que la Cité peut promettre.

Maintenant, pardonnez-moi, mais je commence à fatiguer. Si vous n’admettez pas l’égalité des Citoyens en devoirs & en droits comme principe fondamental de l’ordre social, si après tout ce que je vous ai dit vous n’en sentez pas encore les avantages, je ne vois pas ce que je peux faire de plus, sinon passer en vain ma vie à vous expliquer. Je vous invite du moins une dernière fois à imaginer que le droit d’accéder au marché soit attaché à la Citoyenneté & à chercher par vous-mêmes la façon réaliste d’adapter les choses à cette nouvelle donne (car, de la même manière que notre monde a évolué autour de Largent, faute de pouvoir faire autrement, les choses, une fois la carte civique instaurée, s’adapteront & évolueront autour l’Egalité).

Salut & Fraternité,

Philippe Landeux

06:40 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : revolution, guerre, civile, robespierre, cité, civisme, abolition, argent |  Facebook | |  Imprimer |

REVOLUTION ET GUERRE CIVILE

REDIF

En mars 2006, Pierre Lance écrivit un article pour les 4 Vérités dans lequel il disait que toute révolution débouche sur la guerre civile et expliquait pourquoi, malgré la situation de la France, la révolution était impossible.

« Mais alors, pourquoi la révolution n’éclate-t-elle pas ? Pour deux raisons essentiellement : La première, c’est qu’une révolution ne peut éclater que si un danger menace la survie même d’une partie importante de la population. (Ce fut jadis le terrible hiver 1788/89 qui gela la Seine de Paris jusqu’au Havre et qui répandit la famine). Ce danger ne peut pas exister aujourd’hui, quoique le chômage endémique pourrait en tenir lieu s’il n’était amorti par le traitement social. À moins qu’une épidémie catastrophique ne vienne semer les cadavres à profusion (grippe aviaire ?).

« La seconde raison, c’est que la société française est aujourd’hui confrontée à un phénomène sans précédent : l’immigration massive et l’inassimilation d’une jeunesse déracinée qui est bien, elle, à deux doigts de faire une révolution, mais une révolution qui serait inacceptable pour les Français de souche et qui les pousserait à faire bloc derrière le pouvoir afin de la juguler. »

Lire la suite sur les 4 Vérités, N°537 du mercredi 29 mars 2006

 

Pour moi, même si ce qu'il disait était en partie vrai, les raisons fondamentales sont plus profondes.


REVOLUTION ET GUERRE CIVILE

 

Il y a une raison fondamentale pour laquelle la Révolution qui se profile à coup sûr à l’horizon, n'a pas encore éclaté : c'est qu'elle n'a pas encore trouvé son but, même de façon floue.

C'est là une grande différence avec 1789, fruit des réflexions du XVIIIe siècle. Historiquement, la Révolution avait pour objectif de libérer la bourgeoisie, de lui conférer le vrai pouvoir (économique) et de l’associer au pouvoir politique, quelle que soit sa forme, excepté la monarchie féodale. Louis XVI n’ayant pas pu faire de réformes et n’ayant pas su les accepter une fois faites, fut éliminer, ce qui n’était pourtant pas dans les intentions premières des révolutionnaires. La volonté de se passer de roi en France ne naquit qu’après la fuite à Varennes (21 juin 1791) et ne fut vraiment affirmée qu’après les revers militaires du printemps de 1792 et avant le 10 août. Fondamentalement, l’objectif de la Révolution fut atteint dès 1789, mais il fallut encore 5 années, jusqu’au 9 thermidor an II (27 juillet 1794), pour que la bourgeoisie remporte définitivement (c’est-à-dire jusqu’à nos jours) la partie, tant contre les aristocrates nostalgiques que contre les vrais patriotes groupés, pour ainsi dire, derrière Robespierre.

Pour parvenir à ses fins, pour devenir Calife à la place du Calife, la bourgeoisie a brandi les principes de Liberté et d’Egalité. Mais ces idées qu’elle agitait de façon hypocrite, qu’elle dénaturait, d’autres y croyaient sincèrement, voulaient que tous les individus constituant le corps social, tous les citoyens, soient véritablement libres et égaux en droits (et en devoirs) et firent tout ce qui était en leur pouvoir pour aller dans ce sens aussi loin que possible. Ces derniers, je veux encore parler de Robespierre et de ses partisans, n’eurent cependant pas l’occasion de poursuivre leur but, soit qu’ils ne fussent pas au pouvoir (et ils n’eurent jamais vraiment le pouvoir), soit qu’ils fussent confrontés à des difficultés inextricables créées par leurs devanciers, en l’occurrence les Girondins qui, après avoir entraîné la France dans la guerre extérieure (conte l’avis de Robespierre) la plongèrent dans la guerre civile. Quand enfin les guerres extérieure et intérieure ne furent plus un problème pressant, quand enfin il devint a priori possible d’entreprendre des réformes en profondeur, de faire de l’Egalité plus qu’un mot creux, les bourgeois (les pourris de la Convention en tête) écrasèrent les « Robespierristes » et avec eux leurs idées (fort mal connues, même par les communistes qui souvent les revendiquent). Cela dit, je ne crois pas que les « Robespierristes » auraient pu atteindre leur but, ce pour trois raisons : 1) il n’était pas clair dans leur tête, 2) l’heure n’était pas à l’Egalité des citoyens mais à la domination de la bourgeoise, c’est-à-dire l’aristocratie de Largent, 3) Largent et l’Egalité sont incompatibles, ce dont ils n’avaient pas conscience, d’où la première raison. Partant, la force des choses devait avoir raison des Robespierristes dont les principes, pourtant légitimes (la plupart sont aujourd’hui des lieux communs), étaient alors anachroniques.

Pour en revenir à l’actualité, il me paraît indispensable de comprendre que, sur le fond, les idées sociales n'ont pas encore évolué depuis 1789. Malgré les deux siècles écoulés, nous en sommes toujours à l’affrontement Girondins / Montagnards-Jacobins, partisans de la Liberté ou du libéralisme / partisans de l’Egalité version socialiste ou communiste. Les premiers ne veulent pas comprendre que la Liberté ne va pas sans l’Egalité, les seconds, que l’Egalité ne va pas sans la Liberté, les uns et les autres, que Liberté et Egalité sont de vains mots sous Largent. Le libéralisme aujourd’hui est en fait du capitalo-libéralisme. Qui ne voit, en effet, que les résistances opposées au soi-disant « libéralisme » sont dues aux conséquences financières qu’engendre pour les uns la « liberté » des autres. Qui, inversement, ne voit que socialisme et communisme ne font que proposer, au nom de l’Egalité, des solutions pour endiguer les inégalités économiques ou financières inhérentes au capitalisme (Largent), solutions qui non seulement sont incapables de réaliser l’Egalité ou de résorber les inégalités, mais dénaturent le concept même d’Egalité.

Il me paraît évident que, sans bien distinguer le pourquoi du comment, nos contemporains commencent à réaliser que Largent règne, que, de ce fait, le discours politique de droite comme de gauche tourne à vide, que les politicards, même de bonne foi, ne font que ressasser des idées et des solutions à l’épreuve depuis deux siècles et vouées à l’échec. Dans un article parut la semaine dernière (Je n’ai pas les 4V sous les yeux.), je ne sais plus qui disait que les électeurs votent maintenant par défaut, j’ajoute, quand encore ils votent. Ils ne se font plus d’illusions. Pourquoi, si ce n’est précisément parce que tout a déjà été essayé sans que jamais l’Humanité en sorte plus heureuse ? Il serait temps de nous apercevoir, surtout à gauche, que les idées qui, en 1793, étaient révolutionnaires, quoique imparfaites, sont aujourd’hui réactionnaires et toujours aussi imparfaites. Au lieu d’évoquer la Révolution, de nous bassiner avec les Droits de l’Homme, la gauche ferait bien de connaître un peu mieux la première, pour en tirer enfin des leçons, et d’étudier les principes qui fondent les seconds, pour en finir avec le gauchisme. Si je parle de la gauche, c’est parce qu’une révolution vient toujours de gauche, que c’est donc à la gauche d’évoluer, d’être véritablement de gauche, d’allier principes justes et fermeté, au lieu de se complaire dans le laxisme, l’angélisme et le misérabilisme au nom d’une générosité fumeuse et d’une philanthropie écœurante.

Mais, comme le souligne M. Lance, la France a encore un autre problème, celui de l’immigration. Il ne fait aucun doute dans mon esprit que, tôt ou tard, la France, envahie dans des proportions hallucinantes et bientôt insupportables, sera le théâtre d’une guerre civile raciale. Cependant, contrairement à M. Lance, je dirais que cette guerre civile accouchera de la Révolution au lieu d’en être la conséquence. Car, pour faire une Révolution, il faut des hommes solides, des patriotes. Or notre système ne produit que des mous du bulbe qui se prennent pour des citoyens du monde, alors même qu’ils ignorent le B. A. B.-A. de ce qu’est un Citoyen tout court. Seul un événement aussi dramatique qu’un conflit ouvert pourra donner à nos contemporains le coup de fouet qui les fera redescendre sur terre et les tremper pour une Révolution.

Une autre erreur de M. Lance, à mon avis, est de croire que toute Révolution tourne en guerre civile. Ce fut vrai des Révolutions passées. Mais les Révolutions d’hier étaient portées par des idées plus ou moins fausses quant à la cause de l’inégalité et l’obstacle à l’Egalité [Largent]. Ne pouvant atteindre leur but fondamental, allant même contre la force des choses, elles ne pouvaient satisfaire le peuple tout en suscitant des résistances qu’elles devaient briser mais qui, à plus ou moins long terme, devaient leur être fatales. C’est ainsi que toutes les Révolutions dirigées contre le despotisme débouchèrent sur le capitalisme. En France, cela prit 5 ans ; en Russie, 70 ; en Chine, 50.

Ce ne sont pas les Révolutions qui engendrent les guerres civiles, mais, au contraire, le fait qu’il n’y ait pas de Révolution. La Révolution française est exemplaire de ce point de vue, par rapport aux russe et chinoise, Russie et Chine étant trop étendues pour qu’il n’y ait pas, ici ou là, des mouvements armés contre-révolutionnaires. En 1789, dès juillet, les nobles commencent à émigrer, plus rien ne s’oppose à l’Assemblée. (Aucun danger intérieur non plus après le 10 août 1792.) Il faudra que la Constituante mène une politique bourgeoise, que les Girondins plongent la France dans la guerre extérieure (imposant des levées d’hommes), pour que les paysans Vendéens, déçus, ulcérés par les bourgeois, hostiles aux réquisitions, prennent les armes contre la République en 1793. (Notons qu’il incomba aux Montagnards de réprimer la Vendée, alors que les Vendéens réagissaient à la politique menée par les Constituants puis les Girondins.) En 1795, le peuple de Paris se soulève à deux reprises parce qu’il crève de faim alors que les greniers regorgent de denrées (objets de spéculation). Ce n’est jamais la droite qui menace réellement les gouvernements « révolutionnaires », mais toujours la gauche, le peuple insatisfait et dès lors manipulable. C’est parce que les Révolutions ne tinrent pas leurs promesses, parce qu’en fait il n’y eut jamais vraiment de révolution, que la contre-révolution trouva des appuis jusque dans le peuple et devint possible.

Mais une Révolution qui porterait la cognée à la racine, qui saurait instaurer dans les faits les principes de l’ordre social, qui comblerait enfin les espérances de l’Humanité, couperait l’herbe sous le pied des nostalgiques de l’ancien régime et étoufferait dans l’œuf toute contre-révolution. Que les hommes sachent enfin où il doivent aller et comment, et, alors, cette Révolution éclatera. On n’y est pas !

Philippe LANDEUX

30 mars 2006

 

Ce message laissé sur le forum n'était que le premier d'une longue série. La discussion qui s'ensuivit tourna autour de la révolution de 1789 puis du Civisme.

05:59 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

Houria BOUTELDJA... MDR

Dans Riposte Laïque, Myriam Picard signe un article excellent, comme d'habitude, sur Houria Bouteldja, porte-parole du PIR le mal nommé. (Car PIR signifie Parti des Indigènes de la République. Or ces prétendus indigènes, synonyme d'autochtones, sont en réalité d'origine étrangère, ce que les Grecs appelaient des métèques ; ils devraient donc s'appeler les Métèques De la République, les MDR, ce que d'aucuns pourraient confondre avec "Mort de rire".)   

« Voilà ce que déclarait la préférée de Taddéi, dans un article paru en 2006, dans une revue animée par la sociologue Christine Delphy (Indigène de la République de l’époque), "Nouvelles Questions Féministes" :

« Demain, la société toute entière devra assumer pleinement le racisme anti-Blanc. Et ce sera toi, ce seront tes enfants qui subiront çà. Celui qui n’aura rien à se reprocher devra quand même assumer toute son histoire depuis 1830. N’importe quel Blanc, le plus antiraciste des antiracistes, le moins paternaliste des paternalistes, le plus sympa des sympas, devra subir comme les autres. Parce que, lorsqu’il n’y a plus de politique, il n’y a plus de détail, il n’y a plus que la haine. Et qui paiera pour tous ? Ce sera n’importe lequel, n’importe laquelle d’entre vous. C’est pour cela que c’est grave et que c’est dangereux ; si vous voulez sauver vos peaux, c’est maintenant. Les Indigènes de la République, c’est un projet pour vous ; cette société que vous aimez tant, sauvez-là… maintenant ! Bientôt il sera trop tard : les Blancs ne pourront plus entrer dans un quartier comme c’est déjà le cas des organisations de gauche. Ils devront faire leurs preuves et seront toujours suspects de paternalisme. Aujourd’hui, il y a encore des gens comme nous qui vous parlons encore. Mais demain, il n’est pas dit que la génération qui suit acceptera la présence des Blancs ».

La suite sur Riposte Laïque

Cette Houria est trop bonne ! Elle est gentille parce qu'elle consent à parler aux Français pour leur conseiller texto d'accepter tout de suite la supériorité des Arabes et de se soumettre volontairement à l'Islam avant qu'ils n'y soient contraints par la force.

Il est vrai que telle devrait être la conséquence fatale de l'immigration-invasion que subit la France avec l'aval de ses "élites". Mais ne vend-elle pas un peu vite la peau du Peuple français ?


03:16 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 9.2. PAROLES DE TRAITRES | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | |  Imprimer |

lundi, 22 novembre 2010

ROBESPIERRE et LES CITOYENS DU MONDE

12 décembre 1793. Les Jacobins s'épurent. C'est au tour d'Anacharsis Cloots, autoproclamé Orateur du Genre humain, qui fut tantôt Girondin et qui est maintenant plus Montagnard que les Montagnards. Inculpé, il se defend. Mais Robespierre qui est fort bien renseigné sur son compte, intervient ensuite et le démasque sans pitié.

« J’accuse Cloots d’avoir augmenté le nombre des partisans du fédéralisme [girondisme]. Ses opinions extravagantes, son obstination à parler d’une République universelle, à inspirer la rage des conquêtes, pouvaient produire le même effet que les déclamations et les écrits séditieux de Brissot et de Lanjuinais. Et comment Cloots pouvait-il s’intéresser à l’unité de la République, aux intérêts de la France ; dédaignant le titre de citoyen Français, il ne voulait que celui de citoyen du monde. Eh ! s’il eût été bon Français, eût-il voulu que nous tentassions la conquête de l’Univers ?… Eût-il voulu que nous fissions un département français du Monomotapa ? Eût-il voulu que nous déclarassions la guerre à toute la terre et à tous les élémens ?

« Il est une troisième crise dont M. Cloots pourra se vanter, mais ce ne sera que devant des imbecilles ou des fripons... Je veux parler du mouvement contre le culte, mouvement qui, mûri par le temps et la raison, eût pu devenir excellent, mais dont la violence pouvait entraîner les plus grands malheurs, et qu’on doit attribuer aux calculs de l’aristocratie... [...] Tu prévoyais les suites funestes que peuvent avoir de semblables démarches ; par cela même, elles n’en plaisaient que davantage à nos ennemis. Cloots croyait sans doute que les vrais amis du peuple avaient pris le change et étaient dupes de ces mascarades. Il vint se targuer au Comité de ce bel exploit... " Mais, lui dis-je, vous nous avez dit dernièrement qu’il fallait entrer dans les Pays-Bas, leur rendre l’indépendance, et traiter les habitans comme des frères... Pourquoi donc cherchez-vous à nous aliéner les Belges en heurtant des préjugés auxquels vous les savez fortement attachés ?

« Citoyens, regarderez-vous comme patriote un étranger qui veut être plus démocrate que les Français et qu’on voit tantôt au Marais, tantôt au-dessus de la Montagne ? car jamais Cloots ne fut à la Montagne ; il fut toujours au-dessous ou au-dessus. Jamais il ne fut le défenseur du peuple français mais celui du genre humain. [...] »

ŒUVRES COMPLÈTES DE ROBESPIERRE, Tome X, p. 248

 

Toute ressemblance entre Cloots et les Begag, Bouteldja, Diallo et consorts est évidemment involontaire.

17:28 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 9.1. PAROLES D'HOMMES | Lien permanent | Commentaires (2) |  Facebook | |  Imprimer |

samedi, 20 novembre 2010

Martin HIRSCH décroche la palme

Martin Hirsh, ancien président d’Emmaüs France, président de l’Agence du service civique et ancien  Haut-commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté, a tenu les propos suivants en réaction aux propos d’Eric Zemmour sur le prénom de Rokhaya Diallo :

La vraie intégration, c’est quand des catholiques appelleront leur enfant Mohamed.(Emission “Le news show” sur Canal Plus, 1er juillet 2010, signalé par Fdesouche)

20:53 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 9.2. PAROLES DE TRAITRES | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

Azouz BEGAG démasqué

Ex-ministre délégué à la promotion de l’Egalité des chances sous Sarkozy, chercheur au CNRS (université Rennes-II), Azouz Begag se signale régulièrement par des propos qui, venant d'un Français, seraient de la pure trahison.

« Le meilleur moyen de servir les intérêts de l’Algérie est de former et soutenir une nouvelle génération d’hommes politiques issus de l’immigration algérienne en France, afin de les propulser à l’Assemblée nationale où ils pourront voter des lois favorables à l’Algérie ! » (El-Khabar, 31 octobre 2010, signalé sur Fdesouche)

Deux semaines plus tard, dans le Monde, il a le front de blâmer le gouvernement de ne pas faire place aux hommes issus de l'immigration en déplorant que la «diversité» en politique ne s’incarne qu’au travers de femmes d’origine immigrée qui « ont une meilleure image que les hommes ». (18 novembre 2010, le Monde, signalé sur Fdesouche)

Cela dit, Begag ne veut faire pour l'Algérie que ce que d'autres font déjà qui pour Israel qui pour l'Europe qui pour les USA ! Peut-être la France aura-t-elle un jour des dirigeants qui se préoccuperont plus, si ce n'est uniquement, de son sort et de celui des Français.

 

 

20:37 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 9.2. PAROLES DE TRAITRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : azouz, begag, traitres |  Facebook | |  Imprimer |

DECLARATION DES DEVOIRS ET DES DROITS...

Projet de

DECLARATION UNIVERSELLE
DES DEVOIRS ET DES DROITS
de l’Homme, du Citoyen et de la Cité

Une Déclaration des Devoirs et des Droits n’a à tenir compte ni du contexte social, politique, économique et technique du moment ni des craintes anticipées. Elle doit exposer sans détour les Principes fondamentaux et immuables de l’association politique, et établir les Devoirs et les Droits des Citoyens dans l’absolu, c’est-à-dire ce vers quoi doit tendre la réalité, ce que les lois doivent en pratique défendre ou observer pour être conformes à la logique sociale, ce que tout homme probe peut légitimement réclamer, ce qu’une Société ne peut bafouer sans être criminelle, ce qu’aucun tribunal ne peut méconnaître sans être arbitraire et tyrannique. Ce texte est la bible des opprimés et l’arme des innocents. Mais comment pourrait-il l’être si, excès d’humanité ou défaut d’honnêteté, les Droits n’y sont pas reconnus, si les injustices n’y sont pas dévoilées, si l’oppression n’y est pas dénoncée, si les oppresseurs peuvent l’invoquer pour se renforcer, si les esclaves ne peuvent y puiser la force de briser leurs chaînes, si la rébellion ne peut y trouver son but et sa raison d’être, si l’innocence, dans un état dit de droits, ne peut se reposer sur lui en toute confiance ?



PREAMBULES ET ARTICLES FORMENT UN TOUT INDIVISIBLE

 

Préambule 1 : Est homme tout hominidé, quels que soient son sexe, son âge, la couleur de sa peau, sa langue, ses coutumes, ses croyances, ses passions, son niveau intellectuel, la manière dont il a été conçu ou mis au monde, etc.. 

Préambule 2 : Tout Citoyen est homme ; tout homme n'est pas nécessairement Citoyen. Est Citoyen tout homme reconnu tel par la Cité.

Préambule 3 : Est une Cité ou une association politique tout ensemble d’individus unis à l’origine pour survivre, donc pour être en sécurité, et qui, de ce fait, ont les uns envers les autres les mêmes Devoirs et se garantissent mutuellement les mêmes Droits.

Préambule 4 : L’accomplissement de Devoirs envers la Cité, c'est-à-dire envers l’ensemble des Citoyens, confère aux Citoyens des Droits dans la Cité, Droits que celle-ci a le Devoir de garantir. Les Devoirs de la Cité, c’est-à-dire des Citoyens en corps, sont aussi les Devoirs de chaque Citoyen en particulier.

Préambule 5 : Est un Contrat Social toute convention adoptée par les Citoyens, définissant les Devoirs élémentaires du Citoyen envers la Cité et ceux de la Cité envers chaque Citoyen, imposant à tous les individus voulant être Citoyens les mêmes Devoirs, reconnaissant à tous les individus s’en étant acquittés les mêmes Droits, posant ainsi l’Egalité comme le Principe fondamental de l’ordre social.

Préambule 6 : Les Devoirs et les Droits fondamentaux du Citoyen découlent de l'acte d'association politique. Les Principes de la Cité sont communs à toutes les Sociétés dignes de ce nom.

Préambule 7 : Il existe trois niveaux de Devoirs et de Droits : fondamentaux, indirects, particuliers, les Devoirs ou les Droits d’un niveau découlant des Devoirs ou des Droits du niveau supérieur.

Préambule 8 : Les Devoirs fondamentaux sont les obligations générales dont tout individu doit impérativement s’acquitter pour devenir ou demeurer Citoyen. Les Droits fondamentaux sont les jouissances théoriques que la Cité doit reconnaître et garantir à tous ses Citoyens.

Préambule 9 : Les Devoirs indirects sont les différentes actions concrètes par lesquelles les Citoyens peuvent remplir leurs Devoirs fondamentaux. Les Droits indirects sont les différentes formes pratiques par lesquelles les Citoyens exercent ou jouissent des Droits fondamentaux.

Préambule 10 : Les Devoirs particuliers sont les actions précises que les Citoyens doivent accomplir pour remplir un Devoir indirect ou mériter un Droit particulier. Les Droits particuliers, eux, découlent soit de l’exercice de Droits indirects, soit de l’accomplissement de Devoirs particuliers.

Préambule 11 : L’Egalité ne concerne que les Devoirs fondamentaux et les Droits fondamentaux et indirects. Il est en revanche impossible que les Citoyens s’acquittent tous des mêmes Devoirs indirects ou particuliers et jouissent des mêmes Droits particuliers.

Préambule 12 : Est une oppression tout acte de la part d’un particulier, d’un groupe ou d’un système attentant aux Droits d’au moins un individu. Il y a état d'oppression dès lors que l’Egalité entre « Citoyens » n'est pas.

Préambule 13 : Est une usurpation tout acte par lequel un individu, soit directement soit en se soustrayant à ses Devoirs, détourne à son profit des Droits générés par d’autres et dont il est indigne. L’usurpation est une oppression.

Préambule 14 : Citoyenneté et Nationalité sont deux choses distinctes : la première est un choix d’ordre économique et vital, la seconde, d’ordre politique et sentimental. L’une comme l’autre implique des devoirs et confère des droits.

Préambule 15 : Est un Citoyen national tout Citoyen considérant ses Concitoyens comme sa seule Patrie temporelle (l’Humanité étant la patrie métaphysique de tout homme) et joignant les actes à la parole. La Cité au sens large est l’ensemble des Citoyens ; la Cité au sens strict, la Nation, le Peuple souverain, est l’ensemble des Citoyens nationaux.

Préambule 16 : Est une loi toute règle ratifiée par les Citoyens nationaux et égale pour tous les Citoyens. Toute règle fondée sur d’autres principes n’a d’une loi que le nom.

Préambule 17 : Une loi ne doit défendre que ce qui est nuisible à la Cité et ordonner que ce qui lui est utile.

Préambule 18 : Les Cités étant des ensembles d’individus unis pour augmenter leurs chances de survie face au monde extérieur n’entretiennent théoriquement entre elles que des rapports de force. Leur capacité à dépasser ces considérations primaires sans pour autant saper les Principes de l’ordre social est la mesure de leur humanité.

Préambule 19 : Les Cités doivent, non par Principe, mais par humanité, cultiver entre elles les rapports qu’ont entre eux des Concitoyens.

Préambule 20 : La Cité ne connaît pas le pardon du crime. L’Humanité ne reconnaît aucun asile à la tyrannie et à la barbarie.

 

ARTICLE  PREMIER 

Les hommes naissent libres et égaux sans Droit, et doivent être égaux en Devoirs et en Droits en tant que Citoyens. Un Droit n’existe que s’il est reconnu et garanti par une Société. Les hommes ne naissent pas Citoyens et bardés de Droits ; ils le deviennent et doivent mériter et conserver leurs Droits par leurs actes.

 

I. L'HOMME

 

ART. II — Tout homme a le Devoir d’agir conformément à la présente Déclaration.

ART. III — Tout homme valide a le Devoir de pourvoir lui-même à ses besoins par l’exploitation de son propre potentiel. Tout homme est propriétaire de tout ce qu’il produit pour lui-même à partir de biens reconnus siens ou dont la propriété ne lui est pas contestée.

ART. IV — Tout homme a le Devoir de se soumettre aux lois de la Cité sur le sol de laquelle il se trouve, à moins que s’y soumettre mette en danger sa personne ou revienne à cautionner une tyrannie.

ART. V — Tout homme a le Droit de combattre ses oppresseurs, et le Devoir de combattre les oppresseurs d’autrui. Les moyens employés dans ce combat, pour être légitimes, doivent être tournés contre les oppresseurs seuls. Assujettir à des formes légales la résistance à l’oppression est le dernier raffinement de la tyrannie.

ART. VI — Tout homme a le Devoir d’élever, d’éduquer et de chérir sa progéniture jusqu’à son autonomie ou sa majorité légale.

ART. VII — Tout homme qui prétend à des Droits est responsable de ses actes, de l’usage qu’il fait de ses biens et, dans une certaine mesure, du comportement de sa progéniture.

ART. VIII — Tout homme a le Droit de disposer librement de son corps et même de sa vie tant qu’il ne met pas en péril des personnes non consentantes ou inconscientes.

ART. IX a — Tout homme accusé d’un acte considéré par la Cité comme un délit ou un crime a le Droit d’être jugé équitablement et défendu correctement. Nul ne peut être condamné sans preuves.

ART. IX b — Les peines doivent servir l’intérêt de la Cité et si possible celui des coupables. Elles sont faites moins pour sanctionner ceux qui ont enfreint les lois que pour dissuader de les enfreindre, moins pour punir les coupables que pour leur faire réparer leurs torts, leur ôter à jamais l’envie de récidiver et, dans les cas extrêmes, les empêcher de nuire à nouveau à quiconque. Elles sont utiles et justes quand elles remplissent leur objet.

ART. X — A moins d’être Citoyen, un homme a droit, dans la mesure des possibilités de la Cité, à une portion de sol propre à assurer son existence. Il a aussi le Droit de chasser et de cueillir dans le domaine public.

ART. XI — Tout homme a le Droit de choisir sa Cité, sous réserve que ladite Cité accepte de l’accueillir et que lui-même se montre digne par ses actes d’en faire partie.

ART. XII — Tout homme a le Droit de choisir sa Nationalité, sous réserve que la Nation concernée le reconnaisse comme un des siens et que lui-même assume son choix.

ART. XIII — Les enfants, qui ne peuvent être naturalisés, les étrangers, les apatrides et les Citoyens qui n’ont pas demandé ou obtenu la Nationalité n’en sont pas moins sous la protection de la Cité dont ils dépendent aux yeux du monde ou sur le sol de laquelle ils se trouvent.

 

II. LE CITOYEN

 

ART. XIV — Tout homme pour être Citoyen, et tout Citoyen pour le demeurer, doit être solidaire de ses Concitoyens, participer à la vie de la Cité selon ce que celle-ci considère comme une participation, se soumettre à ses lois et la défendre. Tels sont les Devoirs fondamentaux du Citoyen.

ART. XV — Tout Citoyen a le Devoir de mettre une partie de son potentiel au service de la Cité, selon ses exigences.

ART. XVI — La justice étant rendue au nom du Peuple, tout jugement nécessite la réunion d’un jury populaire. Tout Citoyen a le Devoir de respecter et faire respecter la loi. Tout Citoyen national a le Devoir de répondre présent à l’appel de la Cité lorsque celle-ci a besoin de son concours pour rendre la justice.

ART. XVII — Tout Citoyen doit jouir des Droits fondamentaux et indirects que la Cité reconnaît à ne serait-ce qu’un seul de ses Citoyens. Les Droits fondamentaux du Citoyen sont : la Sécurité et la Liberté, autrement dit Profiter de tous les bienfaits de sa Cité.

ART. XVIII — La Sécurité, premier but de l'association politique, consiste à être protégé par la Cité dans toute la mesure du possible, à exercer librement ses Droits de Citoyen et à jouir en paix de ses biens légitimes. Elle implique l’égalité en Droits (indirects) entre Citoyens et se conserve par l’accomplissement de ses Devoirs (fondamentaux) et le respect des Droits d’autrui.

ART. XIX a — Tout Citoyen a le Droit inaliénable de défendre lui-même les Droits que la Cité lui reconnaît lorsque celle-ci est provisoirement inapte à les lui garantir.

ART. XIX b — Un Citoyen menacé dans ses Droits et peut-être dans sa personne, ne pouvant compter que sur ses propres forces et devant réagir rapidement et violemment sous peine d’être une victime, est seul juge des moyens qu’il peut employer à sa défense, quelles que soient les conséquences pour son agresseur. La Cité qui n’a rien pu ou rien voulu faire pour lui sur le moment ne peut rien lui reprocher par la suite et doit au contraire et dans tous les cas poursuivre celui qui a créé cette situation en manquant à ses Devoirs et en attentant aux Droits d’un Citoyen.

ART. XX — Tout Citoyen a le Droit d’être armé pour sa défense et celle de ses Concitoyens. Tout Citoyen qui intervient pour défendre la personne ou les Droits d’un Concitoyen, comme il en a le Devoir, ne peut en aucun cas être poursuivi par la Cité.

ART. XXI — La Liberté consiste à jouir des mêmes Droits indirects que ses Concitoyens et à pouvoir faire tout ce qui ne nuit pas aux Droits d’autrui ou n’est pas interdit par la loi, égale pour tous. Quiconque outrepasse ses Droits manque à ses Devoirs, attente aux Droits d’autrui, viole la loi et s’expose à être privé momentanément ou définitivement des Droits dont il a abusé, voire de toutes les libertés.

ART. XXII — Tous les Citoyens ayant le Droit de profiter de tous les bienfaits de leur Cité, fruits de leurs Devoirs, ont Droit soit à une part égale du produit commun, soit à la possibilité d’accéder librement au marché du simple fait d’être Citoyens. Dans ce second cas, le Droit d’Accès, conféré par la Citoyenneté, donc égal pour tous les Citoyens car théoriquement illimité, a pour seules bornes les envies du Citoyen qui l’exerce, l’exercice par ses Concitoyens de ce même Droit, la nature des choses et au besoin la loi. 

ART. XXIII — Tout ce qui est produit dans le cadre d’un Devoir envers la Cité appartient en premier lieu à la Cité. Quand la Cité ne répartit pas elle-même le produit commun, les Citoyens se le répartissent par l’exercice de leur Droit d’Accès. Les biens attribués par la Cité ou retirés du marché deviennent des propriétés privées légitimes.

ART. XXIV — Les Citoyens peuvent également posséder, c’est-à-dire jouir et disposer à leur gré, dans le respect des Droits d’autrui, de tout ce dont la Cité les reconnaît propriétaires et de tout ce sur quoi elle ne leur conteste pas la Propriété.

ART. XXV a — Extraire les richesses du sol ou du sous-sol pour les mettre à disposition de la Cité est le Devoir des Citoyens auxquels celle-ci confie son sol comme outils de Travail. Ces richesses sont une production comme une autre.

ART. XXV b — Les richesses naturelles, appartenant à tous en général et à personne en particulier, ne peuvent en aucun cas devenir des propriétés privées, pas même lorsque l’intérêt de la Cité l’oblige à confier à des particuliers leur utilisation, leur exploitation, leur gestion, etc.

ART. XXVI a — Etre logé dignement et choisir lui-même son logement parmi ceux disponibles est le Droit de tout Citoyen. Ce Droit ne s’étend pas nécessairement aux maisons individuelles, celles-ci étant, plus que toute autre forme d’habitation, le prolongement d’une ressource naturelle, en l’occurrence le sol.

ART. XXVI b — Suivant son étendue et l’espace disponible, la Cité peut reconnaître le Droit de disposer de son sol pour se loger soit à tous les Citoyens, soit prioritairement aux Citoyens nationaux, soit exclusivement à ces derniers, soit à personne.

Art. XXVII — Tous les Citoyens ont Droit de regard sur toutes les parties de l’administration des affaires publiques.

ART. XXVIII — Tous les Citoyens ont le Droit de concourir à la formation des lois qui, cependant, ne peuvent être formulées, entérinées et servies que par les Citoyens nationaux.

ART. XXIX a — Lorsque les Citoyens nationaux sont trop nombreux pour pouvoir prendre directement et ensemble des décisions, chacun d’eux a le Droit de choisir son porte-parole et d’être lui-même choisi pour être celui de ses Concitoyens.

ART. XXIX b — Les décisions prises par des mandataires doivent être ratifiées par les mandants pour être légitimes et avoir force de loi. Les mandants peuvent à tout moment révoquer leurs mandataires suivant les formes établies par la loi.

ART. XXIX c — Un gouvernement qui adopte des lois sans consulter le Peuple souverain est anti-démocratique. Un régime qui ne laisse au Peuple d’autre voie que l’insurrection pour changer son gouvernement est tyrannique. Le Peuple a le droit inaliénable de les renverser par une action pacifique si possible, armée si nécessaire ; tous les hommes libres en ont le devoir.

ART. XXIX d — Le salut du Peuple est la loi suprême. Lorsque le gouvernement viole les droits du Peuple ou pactise avec ses ennemis, l’insurrection est pour le Peuple et pour chaque portion du Peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs.

 

III. LA CITE

 

ART. XXX — Le premier Devoir de la Cité est d’adopter un Contrat Social unique qui définisse les Devoirs et les Droits fondamentaux du Citoyen, c’est-à-dire les Devoirs qui confèrent la Citoyenneté et les Droits que celle-ci confère. Sans lui, il n’y a ni Citoyens ni Egalité ni état de Droits ni Société digne de ce nom.

ART. XXXI — La Cité, comme la Nation, a le Droit d’accueillir sur son territoire ou en son sein, ou d’en chasser, qui elle veut, conformément à ses lois.

ART. XXXII — La Cité a le Devoir d’assurer sa propre conservation, de défendre l’intégrité de son territoire, de préserver l’indépendance, l’identité et l’existence du Peuple ; de garantir l’égalité des Citoyens en Droits fondamentaux et indirects et de s’assurer qu’ils remplissent tous au préalable leurs Devoirs fondamentaux ; en un mot de garantir les droits collectifs et individuels des Citoyens.

ART. XXXIII — La Cité a le Devoir d’agir dans l’intérêt général, c’est-à-dire de satisfaire les intérêts légitimes du plus grand nombre de ses Citoyens. L’intérêt général prime les intérêts particuliers. La Cité doit cependant ménager autant que possible les intérêts particuliers légitimes et trouver une forme de compensation acceptable par les intéressés lorsque l’intérêt général l’oblige à en froisser certains.

ART. XXXIV — La Cité ne reconnaissant comme siennes que les lois adoptées par elle a le Devoir de soumettre l’ouvrage des élus à l’approbation des électeurs.

ART. XXXV — La Cité a le Devoir de faire connaître ses lois et les peines que les enfreindre fait encourir avant d’avoir le Droit d’exiger que chacun les respecte. Nul ne peut être empêché de faire ce qu’une loi n’interdit pas au moins en principe ni être contraint à faire ce qu’aucune n’ordonne.

ART. XXXVI — La Cité a le Devoir de punir sévèrement ceux qui abusent de l’autorité qu’elle leur a confiée. Nul n’est au-dessus des lois.

ART. XXXVII — La Cité, afin de savoir qui participe et qui prévarique, qui est Citoyen et qui usurpe des Droits, a autant le Droit d’exiger des Travailleurs un effort minimum significatif que celui de s’assurer qu’ils l’ont effectivement fourni.

ART. XXXVIII — La Cité a le Devoir de prendre en charge, sans restreindre leurs Droits, les Citoyens ne pouvant pas ou ne pouvant plus participer à la vie de la Cité.

ART. XXXIX — La Cité a le Devoir d’apporter aux enfants attention, protection et instruction, aux adolescents une formation civique et professionnelle, aux malheureux du réconfort et à l’Humanité opprimée ou en danger du secours.

ART. XL — La Cité a le Devoir de protéger son patrimoine culturel et naturel afin de le transmettre aux générations futures dans le meilleur état possible.   

ART. XLI — La Cité a le Devoir de protéger le Droit à la vie privée, étant de l’ordre du privé tout fait qui, échappant au public, à la Justice ou à l’Histoire, veut être conservé secret ou discret par l’intéressé.

ART. XLII — La Cité, ayant l’obligation de protéger ses Citoyens et d’assurer sa propre conservation, a le Devoir de mettre hors d’état de nuire les dangers publics et le Droit d’anéantir ses ennemis mortels.

ART . XLIII — La Cité n’a le Droit de garder en détention que les individus qui, ayant volontairement ôté ou bouleversé à jamais la vie de leurs victimes, ont de fait perdu tous leurs Droits, et ceux qui, ne pouvant ou ne voulant pas réparer leurs torts, ne peuvent être sanctionnés autrement.

ART. XLIV — La Cité doit soutenir les Peuples opprimés et est en dernier recours un asile pour les révoltés en danger de mort.

ART. XLV — Tout ce que la Cité accorde par humanité n’est point un dû de sa part et ne peut être regardé comme un Droit inaliénable par le bénéficiaire qui doit autant que possible s’en montrer digne et, s’il le peut, puiser dans cette aide les forces pour intégrer une Cité ou assumer seul son existence à l’avenir.

 

Philippe Landeux

Le Civisme ou théorie de la Cité

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DU CONTRAT SOCIAL

Projet de


CONTRAT SOCIAL

DE LA REPUBLIQUE FRANCAISE

 

Considérant qu’il n’y a de Droits qu’en Société, et de Société que dans l’Egalité des Citoyens en Devoirs et en Droits ;

considérant qu’un Contrat Social unique pour tous les Citoyens est la condition primordiale de l’Egalité ;

considérant enfin qu’un Contrat Social tacite est le plus court chemin vers la négation de ce Contrat, vers l’oubli des Principes de l’ordre social et l’anéantissement de l’Egalité ;

Les Citoyens Français reconnaissent et fondent leur association qui constitue la Cité France ou la République Française sur les Principes suivants :

Article Premier — L'Egalité est le Principe fondamental de l’ordre social et de la Cité qui est l’ensemble des Citoyens.

Art. 2 — Intégrer la Cité repose sur un consentement mutuel entre le Citoyen et elle et implique entre eux un dévouement réciproque. Tous les hommes sont égaux en Devoirs devant la Cité ; seuls les Citoyens, ayant par définition rempli leurs Devoirs, sont égaux en Droits dans la Cité.

Art. 3 — La Cité ne peut admettre en son sein que des individus qui, sans en faire encore partie, ne lui manquent pas de respect et respectent déjà les Droits qu’elle reconnaît aux hommes en général et à ses Citoyens en particulier. Tout individu, pour devenir Citoyen, et tout Citoyen, pour le demeurer, a en outre les Devoirs de se soumettre aux lois de la Cité, de participer à la vie de la Cité, selon ce qu’elle considère comme une participation, d’être solidaire de ses Concitoyens et de défendre la Cité.

Art. 4a — Tous les Citoyens remplissant les mêmes Devoirs envers la Cité, la Cité a, elle, les Devoirs de faire profiter chacun d’eux de tous ses bienfaits (fruits de leur participation), de garantir autant que possible la sécurité de leur personne et de leurs biens, d’assurer leur liberté physique et morale, en un mot de répondre de son mieux à leurs aspirations légitimes.

Art. 4b — Le Droit de profiter des bienfaits de la Cité implique, pour tout Citoyen, le Droit d’accéder au marché du fait même d’être Citoyen. Les biens retirés du marché par l’exercice de ce Droit deviennent les propriétés privées légitimes des Citoyens. Ce Droit d’accès, conféré par la Citoyenneté, théoriquement illimité et donc égal pour tous les Citoyens, est naturellement borné par les envies du Citoyen, par l'exercice de ce même Droit par les autres Citoyens, par la nature des choses et au besoin par la loi.

Art. 4c — La protection que la Cité doit à ses Citoyens ne saurait être pour eux une interdiction de contribuer à leur défense voire de se défendre eux-mêmes — par tous les moyens en leur pouvoir et quelles qu’en soient les conséquences — lorsqu’ils sont dans leur Droit et seuls face à un agresseur.  

Art. 5 — La Cité doit aussi protection à tous ceux qui, vivant en son sein, ne sont plus ou pas encore aptes à remplir les Devoirs du Citoyen.

Art. 6 — Tout Citoyen qui manque à ses Devoirs attente par action ou omission aux Droits de tous les Citoyens et est passible de sanctions pouvant aller jusqu’à la perte de la Citoyenneté.

Art. 7 — Toute atteinte aux Droits d’un seul Citoyen, comme tout appel à anéantir le présent Contrat Social, commande la levée de tous les Citoyens contre l’oppresseur.

 

Philippe Landeux

Le Civisme ou théorie de la Cité

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16:22 Écrit par Philippe Landeux dans 2. DU CONTRAT SOCIAL, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

DES DANTO-HEBERTISTES AUX BOBO-GAUCHISTES

« Combien de traîtres ne se mêlent de nos affaires que pour les ruiner ! Voulez-vous les mettre à l’épreuve, demandez-leur, au lieu de serments et de déclarations, des services réels ?

Faut-il agir ? Ils pérorent. Faut-il délibérer ? Ils veulent commencer par agir.

Les temps sont-ils paisibles ? Ils s’opposeront à tout changement utile. Sont-ils orageux ? Ils parleront de tout réformer, pour bouleverser tout.

Voulez-vous contenir les séditieux ? Ils vous rappellent la clémence de César. Voulez-vous arracher les patriotes à la persécution ? Ils vous proposent pour modèle la fermeté de Brutus ; ils découvrent qu’un tel a été noble, lorsqu’il sert la république ; ils ne s’en souviennent plus dès qu’il la trahit.

La paix est-elle utile ? Ils vous étalent les palmes de la victoire. La guerre est-elle nécessaire ? Ils vantent les douceurs de la paix.

Faut-il défendre le territoire ? Ils veulent aller châtier les tyrans au-delà des monts et des mers. Faut-il reprendre nos forteresse ? Ils veulent prendre d’assaut les églises et escalader le ciel. Ils oublient les Autrichiens pour faire la guerre aux dévotes.

Faut-il appuyer notre cause de la fidélité de nos alliés ? Ils déclameront contre tous les gouvernemens du monde, et vous proposeront de mettre en état d’accusation le grand Mogol lui-même.

Le peuple va-t-il au Capitole rendre grâce de ses victoires ? Ils entonnent des chants lugubres sur nos revers passés. S’agit-il d’en remporter de nouvelles ? Ils sèment, au milieu de nous, les haines, les divisions, les persécutions et le découragement.

Faut-il réaliser la souveraineté du peuple et concentrer sa force par un gouvernement ferme et respecté ? Ils trouvent que les principes du gouvernement blessent la souveraineté du peuple. Faut-il réclamer les droits du peuple opprimé par le gouvernement ? Ils ne parlent que du respect pour les lois, et de l’obéissance due aux autorités constituées.

Ils ont trouvé un expédient admirable pour seconder les efforts du gouvernement républicain : c’est de le désorganiser, de le dégrader complètement, de faire la guerre aux patriotes qui ont concouru à nos succès.

Cherchez-vous les moyens d’approvisionner vos armées ? vous occupez-vous d’arracher à l’avarice et à la peur les subsistances qu’elles resserrent ? Ils gémissent patriotiquement sur la misère publique et annoncent la famine. Le désir de prévenir le mal est toujours pour eux un motif de l’augmenter. »

Maximilien Robespierre

Discours à la Convention naltionale sur les principes de morale politique qui doivent la guider dans l’administration intérieure de la République, 5 février 1794 (17 pluviôse an II)

10:11 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 9.1. PAROLES D'HOMMES | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

LE JUSTE ET L'INJUSTE, LE BIEN ET LE MAL

Le bien et le mal, comme le juste et l’injuste, ne se définissent pas d’emblée l’un par rapport à l’autre — surtout si l’un ou l’autre est décrété par sensiblerie voire pour défendre des intérêts inavouables, ces décrets étant dans les deux cas des opinions personnelles sans valeur. Dire que le mal est le contraire du bien, ou vice versa, l’injuste celui du juste, ou vice versa, n’apprend rien sur ce qu’ils sont chacun en eux-mêmes. Il n’est possible de définir le bien par rapport au mal, par exemple, que si le mal a été défini par rapport à une constante. Or la xénophobie, le racisme et la discrimination concernent directement ou indirectement des citoyens et sont des préoccupations sociales. Dans l’état de Nature, dans un contexte de chacun pour soi, de tels dilemmes n’ont pas de sens. Pour tout ce qui a trait à la Société, le bien et le mal, le juste et l’injuste se définissent donc par rapport aux Principes de l’ordre social.

Toute pensée, tout acte conforme aux Principes, qui concourt à reconnaître ou à garantir les droits des Citoyens, qui tend à renforcer la Cité est légitime et juste ; toute pensée, tout acte qui constitue une négation ou une violation des droits des Citoyens et entraîne l’affaiblissement physique ou moral de la Cité est nécessairement contraire aux Principes, illégitime et injuste. (Les droits dont il est question ici ne sont pas ceux qui n’existent que par les lois humaines, mais ceux qui découlent de l’acte d’association politique.) Le juste et l’injuste sont, pour ainsi dire, mécaniques. Pourtant, il n’est pas aussi simple que cela d’opter pour l’un ou l’autre ou plutôt d’opter assurément pour le juste (car même les injustices sont commises au nom de la justice). La première difficulté est de connaître les Principes et de savoir ce qu’ils prescrivent. La seconde difficulté est liée au contexte. Dans l’Egalité (Cf. Principes de l'ordre social, III, De l’Egalité), les Principes sont partout, il est impossible de les ignorer et il est facile d’être juste. Dans l’inégalité, où le combat pour les droits est pressant, les Principes sont bafoués et méconnus pour la plupart et tout est renversé : ce qui semble social ou juste peut être fondamentalement antisocial ou injuste, et vice versa, si bien que, faute de boussole fiable, il est difficile d’être juste concrètement. On admettra qu’être juste ne consiste pas à se croire tel, mais à avoir des pensées et des actes qui se révèlent justes en pratique. Ce sont les résultats, et non les intentions, toujours bonnes, qui décident du caractère juste ou injuste des pensées et des actes. On notera enfin que le summum de la justice est d’instaurer ou de maintenir l’Egalité, autrement dit d’œuvrer pour le respect absolu des Principes de l’ordre social.

Le bien et le mal ne sont pas non plus seulement affaire d’intention, mais avant tout d’effet. Faire mal en voulant bien faire ou avec l’intention de mal faire revient au même. Du reste, le mal est toujours fait sous un prétexte positif et imposant, c’est-à-dire au nom du bien. Là s’arrêtent les similitudes entre le bien et le juste, entre le mal et l’injuste. Il va de soi que le bien contient le juste, comme le mal contient l’injuste. Mais ces concepts vont plus loin : ils ne sont plus mécaniques mais moraux. Ils ne s’arrêtent pas aux portes de la Cité : ils n’existent vraiment, ils ne se distinguent réellement du juste et de l’injuste, qu’une fois qu’ils en franchissent le seuil. Or qu’y a-t-il au-delà de la Cité et des Principes ? Rien en théorie. Qui peut parler quand le Citoyen n’a plus rien à dire ? L’homme à l’intérieur du Citoyen. Mais au nom de quoi l’homme peut-il s’intéresser à des choses qui ne sont rien aux yeux de la Citoyenneté, de la Cité et des Principes ? Au nom de son humanité. C’est donc dans l’humanité que résident le bien et le mal.

Les individus sont Citoyens avant d’être hommes. Il est vrai que l’on ne naît pas Citoyen, mais qu’on le devient. Mais c’est aussi la Société qui fait des hommes. C’est elle qui apprend à marcher, à parler, à penser, à se définir, à philosopher et même à déraisonner ; c’est elle qui reconnaît et garantit des droits. Sans elle, abandonné au berceau, un être humain serait à peine vivant si tant est qu’il survive. Les hommes doivent tout à la Société (celle dans laquelle ils ont grandi, celle dans laquelle ils vivent) dont ils font partie en tant que Citoyens ou enfants de Citoyens. Ils existent à travers elle comme elle existe à travers eux. Ils ne peuvent l’ébranler sans scier la branche sur laquelle ils sont assis. Or c’est précisément le danger auquel leur humanité les expose.

Les individus sont à la fois hommes et Citoyens. Ils peuvent donc penser en homme (être humain) ou en Citoyen (être social). Six combinaisons sont possibles selon leur caractère : l’homme est étouffé et seul le Citoyen parle, ou l’inverse ; les deux parlent mais avec une priorité accordée à l’un ou à l’autre ; le Citoyen et l’homme font contrepoids ; tous deux sont bâillonnés et mis en avant, à l’occasion, tantôt l’un tantôt l’autre, comme prétexte (individualisme). Deux combinaisons seulement préservent le juste : le Citoyen parle seul ou en priorité. Dans les deux cas, les intérêts de la Cité passent avant tout. Une seule combinaison laisse une place à l’humanité sans que celle-ci nuise à la Cité : le Citoyen parle en priorité. C’est donc la seule combinaison dans laquelle l’humanité peut relever du bien. Les autres combinaisons, dans lesquelles le Citoyen et avec lui la Cité, les Principes, l’Egalité, les droits sont plus ou moins piétinés au nom de l’Homme, l’humanité est consciemment ou non un mal — la pire combinaison étant bien évidemment celle dans laquelle le Citoyen est nul. On ne peut en effet concevoir que s’opposer à l’instauration de l’Egalité ou l’anéantir, ignorer les Principes ou les saper, altérer la Cité ou la détruire, bafouer les droits des Citoyens voire menacer leur existence soit un bien. Oublier que les Citoyens sont aussi des hommes et n’avoir de considération que pour le caractère humain porte à opprimer les Citoyens et à faire, par humanité, le malheur des hommes que sont ces mêmes Citoyens.

Remarquons que des positions ayant de telles conséquences sont considérées comme mauvaises quand elles sont celles de Citoyens vis-à-vis de leur propre Cité. En revanche, chercher à miner une autre Cité que la sienne est légitime à défaut d’être judicieux, car les différentes Sociétés (et leurs Citoyens respectifs) sont entre elles dans un rapport de force dans lequel les notions de bien et de mal n’existent pas. Ceci oblige à se demander si des Citoyens qui pensent et agissent comme des ennemis de leur propre Cité sont dignes de demeurer Citoyens de cette Cité. En toute logique, la réponse est non.

Remarquons ensuite que la Cité n’a pas besoin d’humanité en interne. Les rapports entre Citoyens doivent être régis par les Principes et non par la bonté. Les sentiments bons ou mauvais ne prévalent sur les Principes que dans l’inégalité qu’ils instaurent ou perpétuent sous prétexte d’en atténuer certains effets. Il s’ensuit que l’humanité dont les Citoyens peuvent faire preuve ne concerne pas leurs Concitoyens mais seulement les étrangers. Le risque est donc grand que, à force de n’être jamais l’objet de leur attention, les humanistes tarés finissent par exclure de facto leurs Concitoyens du genre humain. ( 23) Ceci explique pourquoi ceux qui se gargarisent d’humanité sont si prompts à dévaster « leur » Société, à fouler aux pieds les droits de « leurs » Concitoyens au nom de prétendus « droits de l’Homme », au profit d’étrangers. Mais les étrangers n’existent pas en tant qu’entité ; ils ne forment pas une famille idéale si ce n’est dans l’imagination de certains. Ils n’ont généralement de consistance qu’à travers les immigrés qui, dans des conditions normales d’immigration, sont des travailleurs et donc des Citoyens envers lesquels l’humanité est non seulement sans objet mais encore insultante, discriminatoire, contre-productive. En plus d’être une trahison envers la Cité, les bonnes intentions en faveur des immigrés ne sont même pour eux qu’un cadeau empoisonné.

Remarquons également que la démagogie des humanitaristes est paradoxalement à la mesure de la puissance de la société dont ils font officiellement partie, de cette société qu’ils sapent et outragent à qui mieux mieux. C’est parce que « leur » société est puissante qu’ils ont du poids, que leurs paroles et leurs actes peuvent peser et qu’ils se prennent pour le nombril du monde. C’est parce qu’elle est riche qu’ils dilapident ses richesses comme si elles étaient inépuisables. C’est parce que leurs arrières sont assurés qu’ils se croient intouchables et ne craignent pas les conséquences de leur irresponsabilité, qu’ils sont donc insouciants, individualistes (1) et arrogants. C’est parce qu’ils n’ont pas vraiment à se battre pour eux-mêmes qu’ils se préoccupent tant des autres, qu’ils en font leur raison de vivre. Bref, l’humanité est un luxe dont abusent les enfants gâtés. Mais tout se paye un jour. Tout ce qui vole finit par atterrir, et d’autant plus brutalement qu’il tombe de haut. Quand on marche aveuglé par une idéologie, tôt ou tard on se cogne à la réalité.

Remarquons enfin que ce que nous appelons ici l’humanité n’est pas en soi positive. L’humanité est la capacité propre aux hommes à pouvoir dépasser leur condition et les considérations animales, à s’intéresser aux autres hommes (autres que les Citoyens) pour des motifs purement intellectuels. Mais, si s’intéresser aux autres est le contraire d’être indifférents à leur endroit, cela ne signifie pas nécessairement avoir de la compassion pour eux et être bienveillant : cela peut aussi vouloir dire avoir du mépris pour eux, donc leur être ouvertement hostile ou leur nuire inconsciemment. L’humanité peut donc être positive ou négative. Par ailleurs, quand l’homme pense en tant que Citoyen ses pensées peuvent être justes ou injustes d’un point de vue social. De sorte que les six combinaisons citoyenneté/humanité énoncées plus haut donnent lieu à de nouvelles combinaisons parmi lesquelles une seule allie le juste et le positif (l’humanité objectivement positive) et tend vers le bien — quand le Citoyen parle en priorité dans le sens de l’Egalité (patriotisme bien compris) et fait preuve à l’occasion de compassion vis-à-vis des étrangers (altruisme modéré). Il est donc possible d’être juste ou injuste en étant indifférent, altruiste ou même agressif vis-à-vis des « autres ». Etre juste ou injuste en étant indifférent aux autres, être concentré exclusivement sur la Cité, être isolationniste, n’est ni un bien ni un mal. Par contre, toutes les combinaisons qui induisent l’injustice sous prétexte d’humanité positive ou négative sont un mal.

En résumé :

Le juste consiste à respecter scrupuleusement les Principes de l’ordre social ou du moins à aller autant que possible dans leur sens afin d’établir ou de conserver la Cité, l’Egalité, les droits des Citoyens. Le summum de la justice est l’Egalité (égalité des Citoyens en devoirs et en droits). Plus les pensées et les actes tendent vers l’Egalité, plus elles sont justes.

L’injuste consiste à bafouer volontairement ou inconsciemment les Principes de l’ordre social et les droits des Citoyens, donc à ébranler la Cité et à s’éloigner de l’Egalité.

Le bien consiste à être bienveillant envers des individus auxquels le Cité ne doit rien d’après les Principes de l’ordre social et à aller, pour eux, par humanité, au-delà desdits Principes sans dénaturer ceux-ci ni considérer lesdits individus comme les égaux des Citoyens.

Le mal consiste à s’intéresser positivement ou négativement aux individus auxquels le Cité ne doit rien d’après les Principes de l’ordre social et à leur sacrifier la Cité, en les considérant comme des Citoyens ou en comptant pour rien ses propres Concitoyens. 

Philippe Landeux

 

NOTE

(1) Les humanitaristes qui se targuent d’être philanthropes sont en réalité des individualistes de la pire espèce. Ils aiment l’Homme qui n’existe pas et sont indifférents aux hommes réels qui les entourent, leurs Concitoyens. Ils se disent fièrement « citoyens du monde » mais ne conçoivent pas la fierté d’être Citoyen quelque part. Ils insultent la nation, la patrie, parce qu’ils n’en ont pas, parce qu’ils ne se sentent appartenir à aucune, parce qu’ils se suffisent à eux-mêmes. Ils défendent l’Humanité en parole mais ne lèvent le petit doigt pour personne, si ce n’est à l’occasion pour donner le change aux autres et parfois à eux-mêmes. Bref, leur philanthropie ostentatoire est sans objet ; elle n’est qu’un trompe-l’œil, un masque, un attrape-nigaud. Même les immigrés dont ils prétendent faire grand cas et qu’ils servent si mal ne sont pour eux que des faire-valoir.

 

06:33 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (1) |  Facebook | |  Imprimer |