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mardi, 29 novembre 2011

EGALITE & EGALITARISME (extrait)

Extrait : EGALITE & EGALITARISME

Les détracteurs de l’Egalité critiquent en fait l’égalitarisme. Les partisans de l’égalitarisme se prennent pour les champions de l’Egalité. Ni les uns ni les autres ne savent ce qu’est réellement l’Egalité. [...]

Disons donc, sans entrer plus avant dans les explications, que, dans un système monétaire, les citoyens ne peuvent pas être égaux en droits, d’une part, parce qu’ils ne sont que des individus aux yeux du système, la dimension sociale des protagonistes des échanges et de l’échange lui-même n’étant jamais prise en compte, d’autre part, parce que le droit que des citoyens ont de profiter des bienfaits de leur cité passe par la monnaie qui ne peut se repartir également entre eux. Il y aura toujours des riches et des pauvres dans un système monétaire quelle que soit sa forme. L’inégalité en droits n’est pas une conséquence des différences naturelles qui existent entre les hommes (même si ces différences peuvent aggraver l’inégalité) mais une conséquence logique de la monnaie qui contrarie les principes de l’ordre social et la volonté des hommes. Même lorsque ces derniers inscrivent l’Egalité dans les textes, ils sont incapables de l’introduire dans les faits, sans comprendre pourquoi ou en croyant qu’ils y sont parvenus. L’incompréhension conduit à l’égalitarisme ; la crédulité, ou plutôt l’hypocrisie, se satisfait de sophismes. [...]

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19:17 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : égalité, égalitarisme |  Facebook | |  Imprimer |

PENSEE DU JOUR : rectal verso

A force de prendre les gens pour des cons, on finit par l'avoir dans le cul.

lundi, 28 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : cogito ergo sum

Qui raisonne en étranger mérite d'être traité en immigré voire en ennemi.

Qui raisonne en Français mérite d’être traité en Français ou pour le moins en ami.

dimanche, 27 novembre 2011

EUROPE : de la logique à la prédiction

Extrait : Encore et toujours contre cette Europe (texte de 2005)

Il y a quelque temps, M. Pasqua a dit dans une émission télévisée qu’il lui suffisait de lire l’article 1er du projet [constitutionnel européen] pour savoir à quoi s’en tenir quant au reste. En fait, il est inutile de lire le projet tout court. Car à qui veut-on faire croire que 25 pays dont le seul véritable lien est l’Euro, que ces 25 pays capitalistes ne formeront pas demain une Europe super-capitaliste et donc capitalo-libérale. Or le capitalo-libéralisme, qu’il soit appliqué dans un pays ou à l’échelle de l’Europe reste du capitalo-libéralisme. Et, par nature, le capitalo-libéralisme repose sur l’inégalité et implique une politique de droite. Pourquoi donc croit-on que les Français, en particulier ceux de gauche, ne se retrouvent plus dans la politique des soi-disant partis de gauche. Ces dernières années ont démontré que le vrai gouvernail n’est pas ou n’est plus entre les mains des politiques. Le pouvoir a eu beau changer de mains, les choses, elles, n’ont pas bougé. Pire, il semblerait que nous ayons atteint tout ce que le capitalo-libéralisme autorise en matière sociale, et que, depuis, nous régressions comme pour mieux nous ménager des reconquêtes artificielles et des succès illusoires.

Les partisans du OUI au projet de Constitution européenne soutiennent que ce projet est neutre, qu’il n’est ni de gauche, ni de droite. Peut-être. Mais le contexte dans lequel il sera appliqué, lui, commande à droite. Cette Europe anéantira-t-elle les inégalités ? fera-t-elle que la France d’en bas s’élèvera ? que la France d’en haut cèdera de ses privilèges ? L’Union Européenne a changé de nom. Mais rappelons-nous qu’elle s’appelait il y a peu Communauté Economique Européenne et que le lien entre ses divers pays membres est l’Euro. Ceci n’annonce-t-il pas suffisamment la raison d’être de l’Europe pour ceux qui aujourd’hui la construisent et qui demain en seront la tête ? Non, ce n’est pas l’Europe des peuples pour les peuples, l’Europe de la démocratie et de l’Egalité, l’Europe de la fraternité que nous construisons ou que l’on nous force à construire… c’est l’Europe du pactole.

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18:21 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : europe, prédiction |  Facebook | |  Imprimer |

PENSEE DU JOUR : comment se faire des amis

Qui ne flatte pas les juifs d'ici ou d'ailleurs en toutes circonstances est un immonde antisémite.

samedi, 26 novembre 2011

CHAUD DEVANT

Extrait

[…] Les Français n’ont pas le droit de rappeler qu’ils sont chez eux en France, qu’ils en ont assez d’être envahis fut-ce pacifiquement, d’être terrorisés par des hordes sauvages. Leur propre gouvernement, à dessein ou par crainte d’une « bavure », les enchaîne autant qu’il laisse à leurs ennemis toutes les coudées franches. Des tribunaux abjects, toutes les zélites cosmopolites par idéologie et apatrides par nature, ainsi qu’une partie de leurs concitoyens (compatriotes serait trop fort) lobotomisés par la bien-pensance, tout se ligue contre eux pour les paralyser et à terme les anéantir. Le Peuple Français est seul désormais face à son destin. Il ne peut plus être sauvé que par lui-même. […]

Les Français ont donc deux solutions complémentaires : 1) mettre de côté leurs différends mineurs en regard de l’enjeu national et voter pour le candidat à l’élection présidentielle qui sera le plus patriote et aura le plus de chances d’être élu (seul un candidat du Front National remplit objectivement ces deux conditions) ; 2) constituer dès à présent des réseaux d’assistance, des groupes d’intervention et s’armer individuellement pour être prêts le moment venu. La première solution peut permettre d’éviter la guerre, mais mieux vaut que les Français s’y préparent sérieusement. […]

Extrait de : La goutte d'or qui fait déborder le vase

16:09 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

PENSEE DU JOUR : cause toujours

Qui n'écoute pas le peuple finit par le faire taire... ou par se faire pendre.

vendredi, 25 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : souverainisme

Qui n’est pas « souverainiste » n’est pas pour la souveraineté nationale et est donc contre la souveraineté du peuple. Qu’est-ce donc, sinon un ennemi du peuple et un traître à la patrie ? S’il ose se dire démocrate, c’est en plus un hypocrite ou un abruti. Le mot « souverainisme » est d’ailleurs brandi comme une insulte par les euro-mondialistes. CQFD

LA NOVLANGUE illustrée

Exemple de novlangue :

Mouton.jpeg

= Chevaux (jouant du piano)

Novlangue usuelle :

 Braquage.jpeg

= victime (à gauche)

 

Français 2.jpg

= Français

 

Equipe de France de foot 3.jpeg

= Equipe de France de football

 

Français raciste.jpeg

= Raciste

 

Sarkozy NYPD.jpeg

= Président de la République française (à gauche)

01:40 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : novlangue |  Facebook | |  Imprimer |

jeudi, 24 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : le monde à l'envers

Non contente d'avoir trahi les idéaux de la Gauche, la gaucherie insulte ceux qui leurs sont toujours fidèles.

LARGENT, LA MONNAIE ET LE MOYEN D’ECHANGE

Extrait de la conférence du 22 septembre 2011.


Il faut distinguer trois notions : celle de monnaie, celle de moyen d’échange et Largent. Ceux qui ne font pas cette distinction, ceux qui en omettent ne serait-ce qu’une seule ne feront jamais de révolution. Ils ne peuvent pas penser Largent, ils n’ont aucun recul par rapport au système, ils sont, pour ainsi dire, coincés dans la matrice capitaliste.

Pour faire simple, disons que :

  • Un moyen d’échange est le moyen pour les individus ou les citoyens qui en disposent de participer aux échanges, d’échanger leurs productions ou leur travail, sans échanger directement entre eux, plus exactement sans troquer ; c’est un moyen d’accéder au marché et d’acquérir les biens qu’il permet d’en retirer ou de jouir des services qu’il permet de s’offrir.

 Vous noterez que cette définition n’indique pas sa nature, sa forme, son origine, la façon de se le procurer, ses modalités d’utilisation, son mode de fonctionnement, etc. Ce n’est pas celle de la monnaie bien que ce soit elle, la monnaie, qui inaugure ce concept. Le piège est évidemment de donner du moyen d’échange la définition de la monnaie et, dès lors, de ne pouvoir en concevoir d’autre qu’elle.

  • La monnaie, elle, une unité de valeur qui permet, d’une part, d’attribuer un prix aux choses, c’est-à-dire d’en déterminer la valeur en nombre d’unités monétaires, d’autre part, d’acquérir les choses en échange de la quantité d’unités exigée par les vendeurs ou suivant le prix fixé avec eux d’un commun accord. Or tout ce qui est à vendre constitue un marché — le marché étant l’ensemble des marchés —, et disposer d’unités monétaires est en général la condition nécessaire et suffisante pour y accéder et participer aux échanges. La monnaie est donc aussi un moyen d’échange, le moyen d’échange du système monétaire. Elle fonctionne selon un certain mode d’échange parce qu’elle met en œuvre une certaine conception de l’échange. Je n’en dis pas davantage ; je vais y revenir en détail.
  • Largent, lui, qui s’écrit avec un « L » majuscule et sans apostrophe, écoutez bien : c’est la croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger. Je répète… C’est donc à la fois une croyance et un raccourci pour désigner la notion de « valeur marchande ». Tel est du moins le sens strict de ce nouveau terme. Telle est aussi la raison pour laquelle parler « d’abolition de Largent » est impropre et révélateur. On n’abolit pas une croyance : on l’anéantit, on l’éradique, on la supplante.

 Contrairement à ce qu’imagine instantanément un esprit capitaliste, ces concepts ne sont pas indivisibles. Ils sont effectivement liés dans le système monétaire, mais ils ne sont pas confondus par nature.

  • La monnaie est un moyen d’échange, mais un moyen d’échange n’est pas nécessairement de la monnaie.
  • La monnaie repose sur Largent, mais Largent peut exister sans la monnaie.
  • Par suite, un moyen d’échange peut ne pas être de la monnaie et ne pas reposer sur Largent.

 Que se passe-t-il si l’on ne fait pas ces distinctions, ce qui est lié au fait que l’on maîtrise mal les concepts de monnaie et de moyen d’échange et pas du tout celui de Largent ? 2 1 - SM - Sortir du système monétaire.jpg

  • Evidemment, celui qui, par intérêt ou manque d’audace intellectuelle, défend la monnaie conserve à la fois le principe de moyen d’échange et Largent. Autant dire qu’il ne change rien, quelle que soit l’ampleur des réformes qu’il propose par ailleurs. (figure 1)
  • Maintenant, celui qui, malgré tout, reconnaît que la monnaie est pernicieuse mais qu’un moyen d’échange est nécessaire en est réduit, s’il est toujours sous l’emprise de Largent, ce qui est généralement le cas, à reproduire un système d’unité, à imaginer un moyen d’échange reposant sur la notion de valeur, bref à proposer une nouvelle forme de monnaie. En réalité, il ne distingue pas la monnaie du moyen d’échange : il ignore seulement qu’il ne conçoit pas d’autre moyen d’échange que la monnaie, c’est-à-dire un moyen d’échange reposant sur Largent. Il ne réalise pas que la monnaie telle qu’elle a toujours été est telle qu’elle doit être, que le système monétaire ne peut pas s’en passer, et qu’en modifier les propriétés et le fonctionnement (dans l’idée de créer un nouveau moyen d’échange) est insensé, illusoire et catastrophique. (figure 2)
  • Enfin, il y a les adeptes de la facilité qui, pour conjurer certains effets de la monnaie, imaginent naïvement qu’il suffit de la supprimer, et avec elle tout moyen d’échange, donc de revenir au troc (ce qui est impossible) ou de promouvoir le don (ce qui est absurde). Mais ils oublient Largent — qui est le cœur et l’esprit du système qu’ils prétendent balayer et que leur solution en apparence radicale est incapable d’anéantir. Or, Largent vivant, la monnaie réapparaîtra tôt ou tard et sûrement plus tôt qu’ils ne pensent — si tant est qu’ils soient capables de penser. Cette démarche ne consiste pas à changer les choses, mais à renoncer à certaines, à créer ainsi des vides dont la nature a horreur. (figure 3)

 10 3 - La Belle Verte.jpg

La Belle Verte - Une planète sans monnaie où une poignée de va-nu-pieds
résolvent tout par l'opération du Saint Esprit tel le bon sauvage de Rousseau.

On voit donc que l’ignorance de ce qu’est Largent conduit à lier moyen d’échange et monnaie, qu’il s’agisse de conserver le premier ou de supprimer la seconde, et, ce faisant, à perpétuer la nature fondamentale du système en recourant à des solutions qui sont alors contre-nature. Pour être plus clair, le système monétaire s’articule autour de trois concepts : le moyen d’échange, la monnaie et Largent (à la base). Il y a donc, en théorie, trois angles d’attaque possibles. Mais il n’y en a plus que deux si on néglige Largent. Dans ces conditions, il n’y a que deux stratégies envisageables, à défaut d’être judicieuses, pour changer le système : 1) conserver le moyen d’échange moyennant une modification de la monnaie — puisqu’il n’est pas question de renoncer à la notion de valeur, 2) supprimer la monnaie et tout moyen d’échange par la même occasion, puisque conserver un moyen d’échange serait la première stratégie, et adopter un mode d’échange direct basé sur la notion de valeur, puisque la notion de valeur n’a pas été identifiée comme la véritable base du système monétaire. Ces deux stratégies, opposées en apparence, ont donc en commun, outre le fait d’être aussi absurdes et inapplicables l’une que l’autre, de lier le sort du moyen d’échange et de la monnaie et, dans la mesure où aucune n’éradique Largent, de promouvoir des systèmes objectivement ou potentiellement monétaires. Moralité : ne pas s’attaquer à Largent condamne à l’impuissance ou à l’échec ou, comme dirait le poète, à pisser dans un violon.

Telle est la conséquence de la « croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger » qui par définition, empêche d’envisager un mode ou un moyen d’échange ne reposant pas sur la notion de valeur. En revanche, les conclusions que cette étude oblige à tirer sont, d’une part, que le système monétaire doit être attaqué par Largent pour atteindre la monnaie et proscrire tout mode d’échange reposant sur la notion de valeur, et éviter ainsi de commettre l’erreur fatale de la première stratégie, à savoir modifier simplement le fonctionnement de la monnaie ; d’autre part, qu’il ne faut pas rejeter le principe de moyen d’échange, qu’il faut au contraire en adopter un fondé sur une autre logique et capable de l’inculquer, sous peine de tomber dans le piège de la deuxième stratégie, à savoir créer un vide dans lequel Largent serait comme un poisson dans l’eau.

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17:52 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mercredi, 23 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : conspirateurs

Quand on a toujours l’accusation « conspirationniste » à la bouche, on est soit un conspirateur soit un con tout court.

16:26 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mardi, 22 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : bon sens populaire

Ce que le peuple sent d'instinct, certains ont besoin de marcher dedans pour le sentir, et parfois même d'en manger.

lundi, 21 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : de la parole aux actes

Du mépris du peuple à la trahison de la patrie, il n'y a qu'un pas.

"Dans tout état libre, la loi doit surtout défendre la liberté publique et individuelle contre l’autorité de ceux qui gouvernent. Toute institution qui ne suppose pas le peuple bon et le magistrat corruptible est vicieuse." Robespierre, article 19 de sa Déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen

dimanche, 20 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : la grandeur

Pour être Grand, il faut croire en sa propre Grandeur. Qui n'y croit pas, petit restera.

samedi, 19 novembre 2011

LA TARTE A LA CREME DE « L’ISLAMOPHOBIE »

Je ne connais pas les combinaisons secrètes des maîtres du monde. Il semble en effet que l’islam leur serve de prétexte pour dénoncer et s’ingérer dans les affaires de certains pays (Iran), alors qu’ils utilisent les islamistes pour renverser les gouvernements d’autres pays (Libye, Syrie). Ici ils manipulent les islamistes pour montrer l’islam du doigt (11 septembre 2001) ; là ils les soutiennent pour dévaster un pays ami (France) ou parce que le pays est leur base arrière (Arabie Saoudite). Ils sont islamophobes un jour, islamophiles le lendemain. On dirait qu’ils jouent aux cons… Cependant, tout est calculé, même si le péquin moyen a du mal à saisir le résultat qu’ils veulent atteindre. Car il y en a un. Ces gens-là ne font rien au hasard. Leur but est le pouvoir suprême et absolu. En quoi l’islam est un moyen pour atteindre cette fin, peu importe. La seule façon de ne pas faire leur jeu est de ne pas entrer dedans, de ne pas succomber à leur propagande dans un sens ou dans l’autre, de se concentrer sur son pays au lieu de vouloir mettre son grain de sel ailleurs d’après les informations forcément mensongères que l’on reçoit. Ne pas marcher dans leurs combines, défendre son pays au lieu de s’occuper des voisins, est la meilleure et la seule façon de déjouer leurs plans.

Certains appellent ces manipulations la « stratégie du choc des civilisations ». Je viens de montrer que cette stratégie n’est pas islamophobe en elle-même, puisqu’elle consiste souvent à soutenir les islamistes. En revanche, à force d’aider en sous-main l’islam à s’étendre, elle finit par le faire apparaître comme un danger et suscite l’islamophobie en Occident. S’ouvrent alors deux pièges.

Le premier piège, dénoncé par les pourfendeurs de la  « stratégie du choc des civilisations », est de tomber dans l’islamophobie pour des raisons internationales. Tous les peuples sont souverains. Les peuples étrangers peuvent adopter les lois qu’ils veulent, même d’essence religieuse, c’est leur affaire. Des Français n’ont ni à soutenir ni à s’opposer. Avoir cette attitude en permanence préserve d’être l’idiot utile des mondialistes.

Le deuxième piège, que ne semblent pas voir les pourfendeurs de la  « stratégie du choc des civilisations » et qu’ils contribuent à creuser, est de se résigner à l’avancée de l’islam en France et en Europe en général sous prétexte de ne pas verser dans l’islamophobie qui, certes, est injustifiée ou du moins dangereuse sur le plan international. En France, condamner l’islamophobie est un sophisme, tandis que se revendiquer « islamophobe » est une faute. Personne, en France, ne conteste à qui que ce soit le droit de croire ce qu’il veut, d’adopter la religion qui lui plaît. Ceci s’applique aussi à l’islam. Par suite, l’islamophobie n’existe pas. C’est un mot inventé par les islamistes et employé par les musulmans et les antisionistes.

Les musulmans l’emploient pour stigmatiser ceux qui dénient à l’islam, comme à toute autre religion, le droit de sortir de la sphère privée, de s’afficher en public et de s’immiscer dans la vie politique. Ils croient que le prétexte religieux leur autorise tout et oblige les autres à tout accepter d’eux. Ils abusent de la notion de laïcité, comme se fourvoient ceux qui les combattent en son nom. En effet, ces derniers ne voient pas l’islam comme une simple religion mais comme un projet politique, et ils ne contestent pas tant les croyances que certaines pratiques contraires aux traditions et aux lois françaises et qui empêchent l’assimilation des musulmans. Or, en invoquant la laïcité qui concerne les religions, ils font eux-mêmes des problèmes relatifs à l’islam des questions religieuses, alors qu’ils relèvent des lois ordinaires qu’il suffirait d’appliquer fermement. En se revendiquant comme des « islamophobes », ils semblent se présenter comme les ennemis des musulmans, alors que leur but est, au contraire, qu’ils se dépouillent des facteurs de rejet et abattent les obstacles qu’ils dressent eux-mêmes, au nom de l’islam, à leur assimilation. Bref, « l’islamophobie » ne concerne pas l’islam en tant que religion mais certains aspect de l’islam qui, du point de vue français, sont d’ordre public. Bien sûr, les musulmans bafouent la laïcité à la française (qui est moins la tolérance des autres, que la discrétion de chacun). Mais c’est au nom de la francité et du patriotisme qu’il faut les déjouer, sous peine de faire leur jeu en brouillant soi-même le message.

Les antisionistes, eux, emploient le terme d’islamophobie à tort et à travers, d’abord pour qualifier la tactique de « l’Empire » sur le plan international, ensuite pour désigner toute critique à l’encontre de l’islam et de ses pratiques au regard des lois nationales, comme si cela était du même ordre. Ils mettent sur le même plan les prétextes mondialistes pour attaquer, et le droit des Européens de défendre leur identité. Qui s’oppose, chez lui, à l’expansion inacceptable de l’islam serait, selon eux, un islamophobe, donc un agent du mondialisme, un suppôt de Satan. Les patriotes qui se revendiquent « islamophobes » contribuent à cette confusion. Il n’en demeure pas moins que cet amalgame est grotesque. Mieux encore : ne pas contrecarrer les revendications abusives des musulmans, en Occident, c’est faire le jeu de l’Empire qui les utilisent pour détruire les nations.

On ne peut pas, d’un côté, dénoncer le machiavélisme de l’Empire et, d’un autre, le laisser opérer. On ne peut pas, d’un côté, être contre l’ingérence, plaider pour le respect de la souveraineté des pays arabo-musulmans et, d’un autre, contester le droit des peuples européens d’être maîtres chez eux et de vouloir préserver leur identité face au travail de sape effectué au nom de l’islam. On ne peut pas, d’un côté, dénoncer la politique mondialiste et, d’un autre, condamner ceux qui combattent localement ses effets. Ceux qui soutiennent aujourd’hui les guerres d’ingérence entreprises au nom de la démocratie et de la Liberté sont les mêmes qui ont favorisé le développement du communautarisme par l’encouragement de l’immigration massive et l’abandon de la tradition française d’assimilation. Vouloir stopper l’immigration et restaurer la politique d’assimilation qui, fatalement, concerne les étrangers en général et les musulmans en particulier,  n’est pas faire le jeu de l’Empire ; c’est au contraire y faire échec. Stigmatiser les résistants avec des noms d’oiseaux, c’est collaborer à son triomphe.

L’islamophobie est une arnaque. Les anti-islamophobes virulents sont des traîtres. Les islamophobes revendiqués sont des crétins. 

Philippe Landeux

17:13 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : islamophobe, islamophobie, tarte, crème |  Facebook | |  Imprimer |

PENSEE DU JOUR : les yeux en face des trous

Quand la "gauche" est immigrationniste et apatride comme le patronat, et l' "extrême droite", sociale et patriote comme les Jacobins, il n'y a pas à regréter que la première ait abandonné ses combats à la seconde ; c'est que ces combats ne sont pas les siens et qu'elle n'est plus ce qu'elle prétend toujours être.

vendredi, 18 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : immigration et révolution

L’immigration massive est un instrument contre-révolutionnaire.

Voir : Civisme et patriotisme

LES DERNIERS MOTS DU "TYRAN" ROBESPIERRE

Le nom de Robespierre est aussi connu et souvent exécré que la réalité du personnage est méconnue et pourtant digne d’attention.

Il est chargé de tous les maux réels ou imaginaires de la  Révolution, alors que des analyses sérieuses conduisent systématiquement à la même conclusion : Robespierre, dit l’Incorruptible, était un homme juste, honnête et modéré, qui, plongé au cœur d’une tourmente extraordinaire, fit ce qu'il put. Il défendit le peuple de toute son âme et il suffit de voir comment sont traités aujourd’hui ceux qui lui emboîtent le pas et tiennent, parfois sans le savoir, le même discours que lui pour comprendre que sa légende noire est l'oeuvre des ennemis du peuple.  (Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage.) Il s’opposa à tous les excès. Loin d’être regardé comme un sanguinaire, il était l’espoir de tous les innocents. Mais son drame fut d’avoir plus de prestige que de pouvoir réel (le pouvoir personnel n’existait pas à l’époque). Il était le symbole vivant de la Révolution, de la démocratie égalitaire et populaire. Pour venir à bout de ce géant moral, il fallut l’écraser sous une montagne de mensonges… et les mensonges ont la vie dure. Certains les répètent par ignorance, d’autres, devinez qui, par intérêt.

Je ne vais pas ici vous raconter son histoire, d’excellents ouvrages existent déjà (Jean Massin, Ernest Hamel, Albert Mathiez) et vous trouverez à la fin de cet article des liens utiles pour une bonne connaissance. Ce que je veux, ici, c’est vous mettre sous les yeux un texte qui, personnellement, me transporte, un texte d’une vérité et d’une actualité si criantes qu’il fait vibrer toutes les fibres de mon être… Que dis-je, un texte ? Un discours prononcé dans l’enceinte de l’Assemblée nationale, à la face des députés. Comment un homme a-t-il pu avoir une telle audace, un tel génie ? Imaginez. Ecoutez. On a envie de le porter en triomphe, de sortir son glaive pour combattre à son côté. Mais il n’est plus, et on ne peut revenir en arrière. Alors on appelle pour qu’il réapparaisse parmi nous !

Voici donc le dernier discours de celui qui formula la devise dont la République, une parodie de république, se réclame encore :

« Peuple, souviens-toi que si, dans la République, la justice ne règne pas avec un empire absolu, et si ce mot ne signifie pas l'amour de l'égalité et de la patrie, la liberté n'est qu'un vain nom.

» Peuple, toi que l'on craint, que l'on flatte et que l'on méprise ; toi, souverain reconnu qu'on traite toujours en esclave, souviens-toi que partout où la justice ne règne pas, ce sont les passions des magistrats, et que le peuple a changé de chaînes et non de destinées.

» Souviens-toi qu'il existe dans ton sein une ligue de fripons qui lutte contre la vertu publique, qui a plus d'influence que toi-même sur tes propres affaires, et que, loin de sacrifier cette poignée de fripons à ton bonheur, tes ennemis veulent te sacrifier à cette poignée de fripons, auteurs de tous nos maux, et seuls obstacles à la prospérité publique.

» Sache que tout homme qui s'élèvera pour défendre la cause et la morale publique sera accablé d'avanies et proscrit par les fripons ; sache que tout ami de la liberté sera toujours placé entre un devoir et une calomnie ; que ceux qui ne pourront être accusés d'avoir trahi seront accusés d'ambition ; que l'influence de la probité et des principes sera comparée à la force de la tyrannie et à la violence des factions ; que ta confiance et ton estime seront des titres de proscription pour tous tes amis ; que les cris du patriotisme opprimé seront appelés des cris de sédition, et que, n'osant t'attaquer toi-même en masse, on te proscrira en détail dans la personne de tous les bons citoyens, jusqu'à ce que les ambitieux aient organisé leur tyrannie.

» Tel est l'empire des tyrans armés contre nous : telle est l'influence de leur ligue avec tous les hommes corrompus, toujours portés à les servir.

» Ainsi donc, les scélérats nous imposent la loi de trahir le peuple, à peine d'être appelés dictateurs. Souscrirons-nous à cette loi ? Non : défendons le peuple, au risque d'en être estimés ; qu'ils courent à l'échafaud par la route du crime, et nous par celle de la vertu.

» Dirons-nous que tout est bien ? Continuerons-nous de louer par habitude ou par pratique ce qui est mal ? Nous perdrions la patrie. Révélerons-nous les abus cachés ? Dénoncerons-nous les traîtres ? On nous dira que nous ébranlons les autorités constituées ; que nous voulons acquérir à leurs dépens une influence personnelle. Que ferons-nous donc ? Notre devoir. Que peut-on objecter à celui qui veut dire la vérité, et qui consent à mourir pour elle ? Disons donc qu'il existe une conspiration contre la liberté publique ; qu'elle doit sa force à une coalition criminelle qui intrigue au sein même de la Convention ; que cette coalition a des complices dans le Comité de sûreté générale et dans les bureaux de ce Comité qu'ils dominent ; que les ennemis de la République ont opposé ce Comité au Comité de salut public, et constitué ainsi deux gouvernements : que des membres du Comité de salut public entrent dans ce complot ; que la coalition ainsi formée cherche à perdre les patriotes et la patrie. Quel est le remède à ce mal ? Punir les traîtres, renouveler les bureaux du Comité de sûreté générale, épurer ce Comité lui-même, et le subordonner au Comité de salut public ; épurer le Comité de salut public lui-même, constituer l'unité du gouvernement sous l'autorité suprême de la Convention nationale, qui est le centre et le juge, et écraser ainsi toutes les factions du poids de l'autorité nationale, pour élever sur leurs ruines la puissance de la justice et de la liberté.

» Tels sont les principes. S'il est impossible de les réclamer sans passer pour un ambitieux, j'en conclurai que les principes sont proscrits, et que la tyrannie règne parmi nous, mais non que je doive le taire : car que peut-on objecter à un homme qui a raison, et qui sait mourir pour son pays ?

» Je suis fait pour combattre le crime, non pour le gouverner. Le temps n'est point arrivé où les hommes de bien peuvent servir impunément la patrie ; les défenseurs de la liberté ne seront que des proscrits, tant que la horde des fripons dominera. »

Maximilien Robespierre

Fin de son discours prononcé à la Convention nationale,
8 thermidor an II (26 juillet 1794)

Deux jours plus tard, Robespierre montait à l’échafaud. Les « terroristes » souillés de crimes et de rapines qu’il avait dénoncés avaient enfin sa peau, avec l’appui des bourgeois qu’il avait toujours protégé contre la fureur des premiers. La Révolution, au sens propre du terme, était terminée. L’aristocratie de Largent avait enfin terrassé son plus redoutable adversaire. Elle avait affermit son pouvoir. Elle règne encore, et plus que jamais. 

Je pourrais conclure ici. Mais vous ne m’en voudrez pas, j’espère, d’aller au-delà du but que je m’étais fixé. Peut-être n’avez-vous jamais eu l’occasion de lire Robespierre. Peut-être avez vous ressenti l’émotion que soulèvent ses paroles et comprenez-vous enfin pourquoi et comment cet homme s’est rendu immortel. Peut-être voulez-vous entretenir quelques instants de plus cette émotion en découvrant d’autres textes.

Robespierre fut toujours égal à lui même. Il ne varia pas d’un pouce. Il fut à la fin de la Révolution tel qu’il était en s’y engageant. Aussitôt après avoir été élu député aux Etats Généraux (fin avril 1789), il traça la conduite qui serait la sienne dans un texte, écrit pour lui seul, resté sous le titre de dédicace aux mânes de Jean-Jacques Rousseau.

« La conscience d’avoir voulu le bien de ses semblables est le salaire de l’homme vertueux ; vient ensuite la reconnaissance des peuples qui environnent sa mémoire des honneurs que lui ont déniés ses contemporains. Comme toi [Jean-Jacques Rousseau] je voudrais acheter ces biens au prix d’une vie laborieuse, aux prix même d’un trépas prématuré. Appelé à jouer un rôle au milieu des plus grands événements qui aient jamais agité le monde, assistant à l’agonie du despotisme et au réveil de la véritable souveraineté, près de voir éclater des orages amoncelés de toutes parts, et dont nulle intelligence humaine ne peut deviner tous les résultats, je me dois à moi-même, je devrai bientôt à mes concitoyens compte de mes pensées et de mes actes. »

Le texte suivant est une partie du discours qu’il prononça aux Jacobins le soir du 21 juin 1791, alors que la famille royale était en fuite, que l’Assemblée avait pris des mesures ridicules, comme si elle avait été complice, et que le risque de guerre civile menaçait, Louis XVI n’étant pas partie à la cueillette des champignons.

« Je sais que par une dénonciation, pour moi dangereuse à faire, mais non dangereuse pour la chose publique ; je sais qu’en accusant, dis-je, ainsi la presque universalité de mes collègues, les membres de l’assemblée, d’être contre-révolutionnaires, les uns par ignorance, les autres par terreur, d’autres par ressentiment, par un orgueil blessé, d’autres par une confiance aveugle, beaucoup parce qu’ils sont corrompus, je soulève contre moi tous les amours-propres, j’aiguise mille poignards, et je me dévoue à toutes les haines. Je sais le sort qu’on me garde ; mais si, dans les commencements de la révolution et lorsque j’étais à peine aperçu dans l’Assemblée nationale, si, lorsque je n’étais vu que de ma conscience, j’ai fait le sacrifice de ma vie à la vérité, à la liberté, à la patrie, aujourd’hui que les suffrages de mes concitoyens, qu’une bienveillance universelle, que trop d’indulgence, de reconnaissance, d’attachement m’ont bien payé de ce sacrifice, je recevrai presque comme un bienfait une mort qui m’empêchera d’être témoin des maux que je vois inévitables. Je viens de faire le procès à l’assemblée nationale, je lui défie de faire le mien. »

Pour saisir l’ambiance électrique de cette séance, voici ce que Camille Desmoulins rapporta dans son journal Les Révolutions de France et de Brabant :

« Il fut écouté avec cette attention religieuse dont on recueille les dernières paroles d’un mourant. C’était en effet comme son testament de mort qu’il venait déposer dans les archives de la société. Je n’entendis pas ce discours avec autant de sang-froid que je le rapporte en ce moment, où l’arrestation du ci-devant roi a changé la face des affaires. J’en fus affecté jusqu’aux larmes en plus d’un endroit ; et lorsque cet excellent citoyen au milieu de son discours, parla de la certitude de payer de sa tête les vérités qu’il venait de dire, m’étant écrié : Nous mourons tous avant toi, l’impression que son éloquence naturelle et la force de ses discours faisaient sur l’Assemblée était telle que plus de 800 personnes se levèrent toutes à la fois et entraînées comme moi par un mouvement involontaire, firent un serment de se rallier autour de Robespierre, et offrirent un tableau admirable par le feu de leurs paroles, l’action de leurs mains, de leurs chapeaux, de tout leur visage, et par l’inattendu de cette inspiration soudaine. »

On a souvent dit que Robespierre parlait trop de lui, qu’il exagérait, qu’il voyait des complots partout. Trois semaines après cette séance, le 17 juillet, l’Assemblée et la municipalité de Paris firent massacrer par la garde nationale (alors exclusivement composée de bourgeois) les Parisiens assemblés au Champ de Mars pour signer une pétition réclamant, non la République, mais l’abdication du roi parjure. Le club des Jacobins ne dut lui-même de survivre qu'au sang froid de Robespierre.

A la fin de l’année précédente, en décembre 1790, Robespierre qui défendait le suffrage universel contre le suffrage censitaire et s’opposait à la partition des citoyens en deux classes (actifs et passifs) rédigea un discours sur l’organisation des gardes nationales qu’il n’eut pas la possibilité de prononcer et qui fut, à mon sens, un de ses plus grands. C’est à la fin de ce discours qu’il proposait que soit inscrite sur les drapeaux la devise Liberté, Egalité, Fraternité.

« C’est en vain qu’à ces droits inviolables on voudrait opposer de prétendus inconvéniens et de chimériques terreurs. Non. Non ; l’ordre social ne peut être fondé sur la violation des droits imprescriptibles de l’homme, qui en sont la base essentielle. Après avoir annoncé d’une manière si franche et si imposante, dans cette déclaration immortelle où nous les avons retracés, qu’elle était mise à la tête de notre code constitutionnel, afin que les peuples fussent à portée de la comparer à chaque instant, avec les principes inaltérables qu’elle renferme, nous n’affecterons pas sans cesse d’en détourner nos regard sous de nouveaux prétextes, lorsqu’il s’agit de les appliquer aux droits de nos commettans et au bonheur de notre patrie.

» L’humanité, la justice, la morale ; voilà la politique, voilà la sagesse des législateurs : tout le reste n’est que préjugé, ignorance, intrigue, mauvaise foi. Partisans de ces funestes systèmes, cessez de calomnier le peuple et de blasphémer contre votre souverain, en le représentant sans cesse indigne de jouir de ses droits, méchants, barbare, corrompu ; c’est vous qui êtes injustes et corrompus ; ce sont les castes fortunées auxquelles vous voulez transférer sa puissance. C’est le peuple qui est bon, patient, généreux ; notre révolution, les crimes de ses ennemis l’attestent : mille traits récents et héroïques, qui ne sont chez lui que naturels, en déposent. Le peuple ne demande que tranquillité, justice, que le droit de vivre ; les hommes puissans, les riches sont affamés de distinctions, de trésors, de voluptés. L’intérêt, le vœu du peuple est celui de la nature, de l’humanité ; c’est l’intérêt général. L’intérêt, le vœu des riches et des hommes puissans est celui de l’ambition, de l’orgueil, de la cupidité, des fantaisies les plus extravagantes, des passions les plus funestes au bonheur de la société. Les abus qui l’ont désolée furent toujours leur ouvrage : ils furent toujours les fléaux du peuple. Aussi, qui a fait notre glorieuse révolution ? Sont-ce les riches ? sont-ce les hommes puissans ? Le peuple seul pouvait la désirer et la faire ; le peuple seul peut la soutenir, par la même raison… Et l’on ose nous proposer de lui ravir les droits qu’il a reconquis !

» On veut diviser la nation en deux classes dont l’une ne semblerait armée que pour contenir l’autre, comme un ramas d’esclaves toujours prêts à se mutiner ! et la première renfermerait tous les tyrans, tous les oppresseurs, toutes les sangsues publiques ; et l’autre, le peuple ! Vous direz après cela que le peuple est dangereux à la liberté : ah ! il en sera le plus ferme appui, si vous la lui laissez. Cruels et ambitieux sophistes, c’est vous, qui à force d’injustices, voudriez le contraindre, en quelque sorte, à trahir sa propre cause par son désespoir. Cessez donc de vouloir accuser ceux qui ne cesserons jamais de réclamer les droits sacrés de l’humanité ! Qui êtes-vous pour dire à la raison et à la liberté : " vous irez jusques-là ; vous arrêterez vos progrès au point où ils ne s’accorderaient plus avec les calculs de notre ambition ou de notre intérêt personnel ? ". Pensez-vous que l’univers sera assez aveugle pour préférer à ces loix éternelles de la justice qui l’appellent au bonheur, ces déplorables subtilités d’un esprit étroit et dépravé, qui n’ont produit jusqu’ici que la puissance, les crimes de quelques tyrans et les malheurs des nations ?

» C’est en vain que vous prétendez diriger, par les petits manèges du charlatanisme et de l’intrigue de cour, une révolution dont vous n’êtes pas dignes : vous serez entraînés, comme de faibles insectes, dans son cours irrésistible ; vos succès seront passagers comme le mensonge, et votre honte, immortelle comme la vérité. »

La tirade suivante date du 27 avril 1792, soit une semaine après l’entrée en guerre. C’est une réponse aux attaques incessantes et impudentes des girondins Brissot et Guadet. Les Jacobins applaudirent à tout rompre. 

« Le ciel qui me donna une âme passionnée pour la Liberté et qui me fît naître sous la domination des tyrans, le ciel qui prolongea mon existence jusqu’au règne des factions et des crimes, m’appelle peut-être à tracer de mon sang la route qui doit conduire mon pays au bonheur et à la Liberté ; j’accepte avec transport cette douce et glorieuse destinée. Exigez-vous de moi un autre sacrifice ? Oui, il en est un que vous pouvez demander encore : je l’offre à ma Patrie : c’est celui de ma réputation. Je vous la livre, réunissez-vous tous pour la déchirer, joignez-vous à la foule innombrable de tous les ennemis de la Liberté, unissez, multipliez vos libelles périodiques. Je ne voulais de réputation que pour le bien de mon pays ; si pour la conserver il faut trahir, par un coupable silence, la cause de la vérité et du peuple, je vous l’abandonne ; je l’abandonne à tous les esprits faibles et versatiles que l’imposture peut égarer, à tous les méchants qui la répandent. J’aurai l’orgueil encore de préférer, à leurs frivoles applaudissements, le suffrage de ma conscience et l’estime de tous les hommes vertueux et éclairés ; appuyé sur elle et sur la vérité, j’attendrai le secours tardif du temps qui doit venger l’humanité trahie et les peuples opprimés. » 27 avril 1792 aux Jacobins

Enfin, à la veille de l’élection présidentielle de 2012 qui sera suivie par l’élection législative, il n’est pas inutile de rappeler les conseils de Robespierre sur la façon de choisir entre les candidats. (Extrait d’une adresse lue aux Jacobins et approuvée le 19 juin 1791.)

« Dans les choix que vous ferez, songez que la vertu et les talens sont nécessaires, mais que des deux, la vertu est la plus nécessaire encore. La vertu sans talens peut être moins utile, les talens sans vertu ne peuvent être qu’un fléau. En effet la vertu suppose ou donne assez souvent les talens nécessaires aux représentans du peuple. Quand on aime la justice et la vérité, on aime les droits des citoyens, on les défend avec chaleur.

» Tenez-vous en garde contre les apparences trompeuses. Les amis et les ennemis de la liberté se présenteront à vous, avec les mêmes dehors et le même langage. Si vous voulez vous assurer des sentimens de quelques citoyens, remontez au-delà de l’époque où vous êtes aujourd’hui. L’homme ne se détache pas tout-à-coup de tous les préjugés qui ont formé ses sentimens.

» Si une fois dans la vie, un homme s’est montré vil, ou impitoyable, rejetez-le. Rejetez ces hommes qu’on a vu ramper dans les cours et s’humilier heureusement aux pieds d’un ministre ou d’une femme. Leur manière est changée, leur cœur est resté le même. Ils flattent aujourd’hui leurs concitoyens, comme ils flattaient les tyrans subalternes. On ne devient pas subitement, d’un vil adulateur, d’un lâche courtisan, un héros de la liberté.

» Mais si vous connaissiez des hommes qui ayent consacré leurs vies à venger l’innocence, si vous connaissiez quelqu’un d’un caractère ferme et prompt dont les entrailles se soient toujours émues au récit des malheurs de quelques-uns de ses concitoyens, allez le chercher au fond de sa retraite, priez-le d’accepter la charge honorable et pénible de défendre la cause du peuple, contre les ennemis déclarés de sa liberté, contre ses ennemis, bien plus perfide encore, qui se couvrent du voile de l’ordre et de la paix. Ils appellent ordre, tout système qui convient à leurs arrangemens, ils décorent du nom de paix, la tranquillité des cadavres, et le silence des tombeaux. »

Une connaissance plus profonde de Robespierre ne révèle pas un autre visage de lui. Ses actes furent à l’image de ses paroles. Comprenez-vous maintenant pourquoi il est injuste et scandaleux de le comparer à Hitler, Staline, Pol Pot ou quelque autre tyran  et combien ceux qui établissent de telles comparaisons, sans d’ailleurs les étayer par autre chose que des poncifs, sont ridicules et ignorants, à moins qu’ils ne soient au contraire très instruits et conscients du danger, pour les puissants, de permettre au peuple de s’intéresser et de lire ses discours ? Croyez-vous encore que les ennemis du peuple agissent au hasard, qu’ils œuvrent pour le bien du peuple, qu’ils cherchent à l’éclairer sur ses droits, qu’ils décernent les honneurs aux bienfaiteurs de l’humanité ? Tout ce qu’ils adorent, brûlez-le ! Tout ce qu’ils haïssent, préservez-le ! Tout ce qu’ils cachent, déterrez-le ! Prenez systématiquement le contre-pied de ce qu’ils font et vous servirez plus sûrement vos intérêts. Entendez le contraire de ce qu’ils disent et vous approcherez plus que jamais de la vérité.

La cause du peuple et des patriotes d’hier est la même que celle de ceux d’aujourd’hui. Les Principes sont éternels. Les traits des traîtres aussi.

De Munich à Montoire !

Philippe Landeux


Pour en savoir plus sur le parcours et les idées de Robespierre :

http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2011/01/25/robespierre-histoire-version-developpee.html

Pour connaître les conceptions de Robespierre sur la démocratie :

http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2011/02/09/robespierre-et-la-democratie.html

Pour connaître sa philosophie économique :

http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2011/04/25/robespierre-et-le-libre-echange.html

Tous ses grands discours :

http://membres.multimania.fr/discours/discours.htm

jeudi, 17 novembre 2011

PENSEE DU JOUR : résistance

La résistance est un devoir, quelle que soit la couleur de l’envahisseur.