mardi, 01 novembre 2011
PENSEE DU JOUR : utopie
L'utopie n'est pas de s'attaquer à Largent pour changer le monde, mais de croire que l'on peut changer le monde sans s'attaquer à Largent.
00:02 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.2. sur LARGENT, 7.3. sur la REVOLUTION | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : utopie, largent | Facebook | | Imprimer |
L'argent est-il devenu obsolète ?
Un article d'Anselm Jappe vient de paraître dans le Monde : "L'argent est-il devenu obsolète ?"
Malheureusement, l'auteur est un capitaliste qui s'ignore. Il est toujours embourbé dans les préjugés monétaires. Il ne sait pas ce qu'est Largent. Il pose mal les problèmes et, par suite, ne trouve aucune réponse. Et de conclure : "Personne ne peut dire honnêtement qu'il sait comment organiser la vie des dizaines de millions de personnes quand l'argent aura perdu sa fonction. Il serait bien d'admettre au moins le problème." Tout ça pour ça !
Il est vrai que la première étape est d'admettre le problème. Mais qu'un spécialiste en soit réduit à dire que, finalement, il en est au même point que tout le monde est plus que navrant. Par ailleurs, qu'un spécialiste n'ait pas pris la peine de chercher sur Internet si d'autres n'avez pas été plus loin que lui dans la réflexion dénote soit un manque de professionalisme soit un orgueil démesuré. En effet, il aurait vite découvert mes travaux s'il avait effectué la moindre recherche.
Quoi qu'il en soit, comme je l'annonce depuis déjà 15 ans, la question de Largent va infailliblement arriver sur le tapis puisqu'il a déjà un pied dans la tombe, étant devenu anachronique. Cet article est un signe de plus. Il faudra sans doute encore du temps pour que mes théories s'imposent, mais le temps travaille pour elles.
Je vous invite à lire l'article susnommé, pour voir comment l'auteur aborde le problème, puis de lire ou de regarder, pour commencer, les documents ci-dessous, pour découvrir ma propre démarche et comprendre pourquoi M. Jappe s'enlyse.
Les bases du Civisme : L'Egalité ou Largent, il faut choisir.
http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2010/11/20/l-egalite-ou-largent-il-faut-choisir.html
Schéma - Produire et consommer avec ou sans monnaie
http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2011/09/26/le-droit-d-acceder-au-marche.html
Vidéo - Conférence : Largent, le tyran à abattre.
00:01 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (2) | Facebook | | Imprimer |
samedi, 29 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : une Gauche, une !
La Gauche veut l'Egalité. Il n'y a qu'une Gauche puisqu'il n'y a qu'une Egalité, celle des Citoyens en Devoirs et en Droits (dont celui d'accéder au marché).
Par suite, la notion d'extrême Gauche est un non-sens. Plus que l'Egalité est une forme d'inégalité. Moins que l'Egalité est, par définition, l'inégalité.
Contrairement à la Gauche et à l'Egalité, il y a plusieurs formes d'inégalités, donc plusieurs systèmes et doctrines de Droite. Les systèmes ou doctrines prônant ou aboutissant à une inégalité extrême sont d'extrême Droite.
Ce qui n'est pas de Gauche est, consciemment ou non, de Droite ou d'extrême Droite. Les partis actuellement dits "de gauche", autrement dit la gaucherie, sont dans ce cas. S'ils le savent, ils sont pervers ; s'ils ne le savent pas, ils sont idiots, ce qui n'est rassurant ni dans un cas ni dans l'autre.
Le système monétaire, fondé sur Largent (croyance que la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger), est inégalitaire par nature. Largent commande à Droite. Qui accepte Largent est de Droite quoi qu'il dise. Qui s'attaque à Largent au nom (d'une conception cohérente) de l'Egalité est de Gauche. Dans un système monétaire, la Gauche est, par défaut, la tendance politique la moins à Droite, celle qui s'approche le plus de l'idéal de Gauche.
L'Egalité suppose une société, un ensemble défini de citoyens, une nation. Le crédo de la Gauche est donc : Egalité, patriotisme et nation.
Ce lien a été établi sans équivoque par Robespierre, le père de la Gauche : "Si, dans la République, la justice ne règne pas avec un empire absolu, et si ce mot ne signifie pas l’amour de l’égalité et de la patrie, la liberté n’est qu’un vain nom" (discours du 8 thermidor).
A l'inverse, le crédo de la Droite est : inégalité, individualisme, mondialisme, autant d'éléments sur lesquels l'influence de Largent, pour qui s'y soumet, est évidente.
Les choses ainsi posées, il devient possible de déterminer le bord authentique ou du moins la teinte des partis politiques actuels, indépendamment des étiquettes qu'ils revendiquent ou qui leurs sont collées.
Ces rectifications sont d'autant plus nécessaires que l'heure est grave et que les mensonges profitent aux menteurs et nuisent aux naïfs qui les cautionnent à leurs dépens.
20:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.4. sur la POLITIQUE, 8. GAUCHERIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : gauche, droite, gaucherie, mensonges, étiquettes | Facebook | | Imprimer |
vendredi, 28 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : racisme
Il n’y a pas de racisme entre gens du même bord. Les racistes sont ceux qui réduisent les antagonismes à des questions raciales. « Racisme » est l’accusation stupide et malhonnête des racistes qui s'ignorent.
Comme on dit : c'est la poule qui chante qui a fait l'oeuf.
20:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.8. sur le RACISME | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
PENSEE DU JOUR : idées qui puent, collabo qui parle
Qui parle d'idées "nauséabondes" vend sans doute des pastilles Vichy.
18:18 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 8. GAUCHERIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
LE PETIT DERNIER : Le CIVISME illustré
La Matrice est une prison pour l’esprit. C’est donc une croyance inconsciente qui fixe une tournure d’esprit et impose une conception du monde. Rien ne correspond mieux à ces caractéristiques que Largent, c’est-à-dire la croyance selon laquelle la notion de valeur marchande est nécessaire pour échanger. La Matrice, c’est Largent.
Dans son « Réquisitoire contre Largent ou théorie de l’Egalité », Philippe Landeux a arraché le masque du tyran. Dans « Le Civisme ou théorie de la Cité », il explique concrètement comment sortir de la Matrice, comment organiser une Société sans monnaie.
Ces deux livres sont complémentaires. Le premier démonte la logique d’aujourd’hui ; le second met en oeuvre une logique nouvelle. Dans les deux cas, le lecteur tombe à chaque pas sur un concept révolutionnaire.
Le présent ouvrage est un essai de vulgarisation du Civisme. Il traite des principaux concepts, schémas à l’appui. Tous les documents qu’il contient ont été publiés sur ce blog, mais ils sont ici présentés dans un ordre permettant au lecteur d’entrer progressivement dans la logique du Civisme.
Détails :
100 pages de textes et documents
10 € + frais de port
08:58 Écrit par Philippe Landeux dans - ACTUALITE & VIDEOS PERSO, - MES LIVRES, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livres, civisme, illustré, landeux, révolution, matrice | Facebook | | Imprimer |
mercredi, 26 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : patriotes et immigrationnistes
Les patriotes n'ont pas de haine envers les immigrés. En revanche, ils considèrent les immigrationnistes comme des traîtres à la patrie et des fléaux pour l'humanité. Ces derniers ont raison d'avoir peur : le jour de la carmagnole, ils ne seront pas à l'orchestre.
20:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.6. sur les TRAITRES, 7.7. sur l'IMMIGRATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : patriotes, immigrés, immigrationnistes | Facebook | | Imprimer |
lundi, 24 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : les héritiers
La gaucherie qui a bradé l'héritage de la Gauche a d'autant moins de scrupules à brader celui de la France.
20:45 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.6. sur les TRAITRES, 8. GAUCHERIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
Le Mrap, la Gauche et moi, Philippe Landeux
Article publié par Riposte Laïque
J’apprends, avec colère mais sans grande surprise, que le MRAP qualifie mon blog, référencé par Riposte Laïque, de « droite extrême ». Il est en effet énervant d’être ainsi qualifié alors que l’on se réclame de Gauche, mais cela n’est pas surprenant de la part de traîtres à la France doublés de sangsues publiques qui font de l’immigrationnisme l’alpha et l’oméga de leurs critères politiques. Au vrai l’appréciation de ce ramassis de dégénérés m’indiffère. Parfois les calomnies d’un ennemi sont un titre de gloire, mais, en l’occurrence, la parole du MRAP ne vaut pas un crachat.
Cette nouvelle me donne cependant l’occasion de présenter mon blog et de faire une mise au point sur les notions de Gauche et de Droite.
Concernant mon blog, son bandeau d’entête est un drapeau français, marqué d’un portrait de Robespierre, d’un bonnet phrygien et de cette épitaphe : « Pour faire la Révolution demain, il faut sauver la France aujourd’hui ». Son orientation patriotique et révolutionnaire, donc de gauche au vrai sens du terme, est clairement affichée. Le contenu du blog est dans la droite ligne de l’esprit annoncé. Pour quiconque est de bonne foi, il n’y a non seulement rien de raciste dans mes propos même si je fustige l’immigration massive mais encore mes analyses sur de nombreux sujets politico-économiques sont plus à gauche, plus égalitaires, plus libérales, plus anticapitalistes, plus démocratiques, en un mot, plus révolutionnaires (voir l’article de Jacques Philarchéïn : La philosophie de Philippe Landeux face à la détresse occidentale : « Largent » et la « Triplice ») que tout ce qu’on peut lire ailleurs, et, a fortiori, que tout ce que les nervis du MRAP débitent.
Sur quoi se sont donc basés ces suppôts du mondialisme pour qualifier de « droite extrême » mon discours qui n’est même pas de droite. Ils n’ont manifestement pas consulté le contenu de mon blog puisqu’ils n’indiquent rien dans la catégorie « Orientation spécifique », alors que je traite essentiellement d’un sujet méconnu : Largent, et investis toute mon énergie dans la diffusion d’une théorie nouvelle : le Civisme.
Force est donc d’admettre que, outre mon lien avec Riposte Laïque qui a fixé leurs préjugés, ils ont arrêté leur jugement à la seule vue du bandeau. Un drapeau français fait instantanément frémir de dégoût un tenant de l’anti-France. Un véritable révolutionnaire comme Robespierre n’inspire fatalement qu’horreur aux rebelles de pacotille et à la pseudo Gauche (que j’appelle « gaucherie »). Enfin, un bonnet phrygien, symbole de la République, est évidemment un repoussoir pour les communautaristes hypocrites qui avancent sous l’étendard de l’antiracisme. On peut comprendre que le MRAP n’apprécie pas ces symboles qui vont à l’encontre de tout ce qu’il défend officieusement ; on peut même admettre qu’il les dénonce. Mais qu’il arrête de jouer les pères la vertu et de faire passer des vessies pour des lanternes. Quand on n’est ni français (en esprit) ni de gauche (d’un point de vue historique) on est mal placé pour coller aux patriotes l’étiquette d’« extrême droite ». (Pensée du jour du 10 octobre : « "Extrême droite" : le fourre-tout de ceux qui ne comprennent rien. ») Ha ! il serait bien sûr plus compliqué de calomnier les patriotes en se revendiquant comme un agent patenté du système, un ennemi de la France et un fléau universel. Dans ces conditions, mieux vaut être l’accusateur que l’accusé.
J’oubliais. On trouve également en entête de mon blog un petit bandeau portant cette formule « De Munich à Montoire ! ». Cette formule, inspirée « par les heures les plus sombres de notre histoire », dit assez clairement que la lâcheté face à l’ennemi extérieur favorise l’invasion et conduit à la collaboration. On comprend que les collabos du MRAP, qui mettent eux-mêmes la patrie en danger, ne l’aient pas goûtée !
Sont également présentées les couvertures de mes trois ouvrages actuellement disponibles : « Principes universels de l’ordre social ou bases de la Société à usage universel », « Réquisitoire contre Largent ou théorie de l’Egalité », « Le Civisme ou théorie de la Cité ». Ils prolongent le Contrat Social et le Capital. Faire passer leur auteur pour un fan de Mein Kampf, il fallait oser !
Quant à mon logo personnel qui, sur mon blog, figure au bas de la colonne de droite et qui, ici, est affiché en haut, il faut quand même se lever tôt pour y voir une symbolique d’extrême droite alors qu’il est manifestement inspiré par la Révolution française, aventure fasciste comme chacun sait.
Ainsi, de quel droit le MRAP donne-t-il des leçons de morale au monde entier alors qu’il n’en a pas une once ? De quel droit ces racistes qui s’ignorent se font-ils les chantres de l’antiracisme ? De quel droit se permettent-ils de salir les réputations quand la leur est fondée sur l’imposture ? Hé bien, moi qu’ils qualifient de « droite extrême », je vais leur apprendre ce qu’est la Gauche authentique et démontrer qu’ils n’en sont ni de près ni de loin, contrairement à moi qui l’incarne au plus haut point.
Les textes ci-après sont écrits de longue date. J’invite donc le lecteur à comparer lui-même ce qui est dit au discours du MRAP (qui vaut bien celui de SOS Racisme, de la LICRA, de Rue 89, du Bondy Blog, etc.) et à en tirer à son sujet et au mien les conclusions qui s’imposent.
LES « VALEURS » DE GAUCHE ET DE DROITE
Les traits suivants ne sont pas ceux des partis ou organisations dits « de gauche » ou « de droite ». Ce sont ceux de la Gauche et de la Droite authentiques. C’est aux traits qui caractérisent historiquement l’une et l’autre que l’on doit juger l’appartenance véritable et que l’on peut démasquer les imposteurs.
LA GAUCHE
La Gauche authentique, à l’image de Robespierre, aspire à l’égalité des citoyens en devoirs et en droits : elle est égalitaire.
Bien que se préoccupant en priorité des plus démunis, elle regarde tous les individus qui composent le corps social, qu’ils soient riches ou pauvres, comme des citoyens ; elle les distingue d’autant moins que son but est d’effacer les inégalités entre eux ; elle ne raisonne pas en terme de classes ou n’en parle que pour les abolir : elle est unitaire.
Elle désire que les bienfaits de la société augmentent et profitent à tous, que les charges diminuent et soient réparties entre tous : elle est progressiste.
Elle n’a d’autre maître que le peuple ; elle ne confie à personne d’autre qu’au peuple les intérêts et le destin du peuple ; elle ne reconnaît d’autres lois que celles acceptées par le peuple, d’autres pouvoirs que ceux émanés du peuple : elle est pour la souveraineté du peuple, c’est-à-dire la démocratie.
Elle ne confie pas plus les intérêts du peuple à une poignée de citoyens qu’elle n’admet que des étrangers du dehors ou de l’intérieur s’en mêlent dans leur propre intérêt. A ses yeux, les citoyens sont tout et forment un tout exclusif, distinct du reste de l’humanité : elle conçoit la nation et est pour l’indépendance nationale.
Elle accepte cependant que des étrangers servent les intérêts de la nation et ne les regarde plus avec défiance dès lors qu’ils les ont bien servis et continuent de le faire ; elle peut même considérer qu’ils font partie de la nation dès lors qu’ils le souhaitent et en sont dignes aux yeux des citoyens nationaux : elle est ouverte mais sage.
Elle aime le peuple, son peuple, son pays ; elle les veut exemplaires et cherche à les faire aimer : elle est patriote et pacifique.
Mais si elle ne veut pas de mal aux étrangers, qu’ils soient dans leur pays ou le sien, si elle est contre les guerres offensives, elle est terrible et intraitable dès lors que la patrie est en danger, elle se bat jusqu’à la victoire ou résiste jusqu’à la mort : elle a le sens de l’honneur national.
Elle veut d’abord la justice dans la cité et fait si possible le bien partout : elle est juste et humaniste. De l’humanité sans compromettre les principes est le luxe qu’elle se permet quand elle a tout fait pour la cité.
Tout se tient. Lorsqu’un sentiment d’humanité et de justice porte à s’émouvoir de l’oppression et de l’exploitation de ses concitoyens, et à vouloir changer les choses, il apparaît aux hommes de bon sens que le but ultime de la lutte contre les inégalités et la tyrannie est l’Egalité (des citoyens en devoirs et en droits) et la démocratie. Or celles-ci supposent un peuple souverain, un peuple défini, un territoire, des frontières, le respect de ces frontières, le devoir de défendre l’ensemble et la crainte de les exposer inutilement. Qui marche sur cette ligne est de Gauche. Qui en dévie bascule à Droite.
LA DROITE,
La Droite, elle, désire l’inégalité ou du moins l’admet : elle est inégalitaire.
Elle ne veut pas changer les choses, mais les garder telles qu’elles sont parce qu’elle en profite ou a l’espoir d’en profiter ; elle ne raisonne pas d’après les principes de l’ordre social, mais d’après ses intérêts particuliers ; elle conçoit ce qui doit être d’après ce qui est : elle est conservatrice.
Elle accepte, elle se soumet, elle défend l’empire de Largent : elle est capitaliste.
Elle sacrifie tout à ses intérêts personnels : elle est individualiste.
Elle veut égaler ce qui est au-dessus d’elle et maintenir dans son état ce qui est en dessous ; au pire, elle préfère avoir des maîtres que de voir multiplier ses égaux : elle est arriviste et mesquine.
Elle ne se sent de devoir envers rien ni personne ; elle ne recule devant aucune bassesse, aucun sophisme pour parvenir à ses fins : elle est immorale et perfide.
Elle est si dépravée qu’elle arrive parfois à se convaincre et à faire croire qu’elle aime ceux qu’elle méprise, qu’elle aide ceux qu’elle exploite, qu’elle sauve ceux qu’elle détruit : elle est hypocrite de bonne foi de sorte que l’on atteint avec elle le summum de l’hypocrisie.
Elle est imbus d’elle-même, elle n’a aucune humilité, elle croit que tout respire pour l’admirer et la servir : elle est pédante et prétentieuse.
Elle croit que tout doit lui appartenir, qu’elle peut s’emparer de tout et tout asservir ; elle veut jouir seule de tout, c’est d’ailleurs pourquoi elle sacralise la Propriété et rend grâce à Largent qui transforme tout, même les hommes, en objets : elle est égoïste et insatiable.
Elle vit et se complait dans une bulle qui flotte sur le monde : elle est sectaire et élitiste. Elle n’a que mépris pour le peuple qui la nourrit : elle est anti-populaire et anti-démocratique.
Elle voit dans les frontières et les peuples fiers un frein à ses appétits de jouissance, d’exploitation et de domination ; elle veut être chez elle partout sans jamais lutter auprès de quiconque : elle est apatride, anti-patriotique, anti-nationale, cosmopolite et mondialiste.
Elle est pour les guerres que le peuple fera et dont elle profitera, et contre toute résistance si l’aventure tourne au fiasco, car elle espère toujours tirer son épingle du jeu quel que soit le vainqueur : elle est belliciste, défaitiste, capitularde et collaborationniste.
Son luxe est la charité qui ne compromet pas ses positions et lui permet de se donner bonne conscience tout en redorant son image.
Tout se tient, mais dans une perpétuelle incohérence. Quand un homme est plongé dans un système qui n’a que l’apparence d’une société, un système dans lequel chacun travaille pour soi et n’a que les droits qu’il parvient à se ménager sur le dos d’autrui, un système dans lequel le riche a toujours raison, où la fortune est l’étalon de la vertu, un système dans lequel l’Etat protège moins les hommes en tant que citoyens qu’il ne permet de les exploiter en tant qu’individus, un système schizophrène dans lequel deux logiques sont en concurrence déloyale, celle de Largent, qui est une conception de l’échange, la conception en vigueur, et celle du Citoyen ou de l’Homme sociable, c’est-à-dire la logique de la Société, fondée sur l’Egalité ; quand un homme, dis-je, est plongé dans un tel système, il est porté à oublier qu’il est avant tout un être social, qu’il a été façonné par une « société », que sa situation, ses réactions et toutes ses idées sont directement ou indirectement le fruit de cette « société » ; il est porté à croire qu’il ne doit rien à personne, qu’il est l’unique artisan de sa vie, le centre du monde, qu’il n’a aucune règle à respecter, qu’il est supérieur aux autres lorsqu’il réussit selon les critères du système et qu’il mérite d’être écrasé dans le cas contraire. Cette façon de voir les choses, avec toutes les conséquences — énumérées plus haut — qu’elle implique, est typiquement de Droite.
Il est a priori aussi naturel d’être de Gauche quand on est pauvre et opprimé que d’être de Droite quand on est riche et privilégié. Il faut de l’honnêteté intellectuelle et presque du génie à un riche pour être de Gauche — et, s’il en a, il ne restera pas riche longtemps —, alors qu’un pauvre doit être bête ou servile pour être de Droite. Les pauvres sont le peuple, du moins l’immense majorité de la population. L’intérêt des pauvres est que les droits du peuple, donc les leurs, soient reconnus et garantis, alors que l’intérêt des riches est au contraire que les droits du peuple demeurent ignorés et soient bafoués par la loi afin qu’ils puissent continuer à les violer impunément.
Cette dichotomie entre riches et pauvres se vérifie surtout lorsque la patrie est en danger, les premiers s’inquiétant essentiellement pour leurs affaires, les seconds s’investissant en masse pour le bien commun et l’honneur national. La différence d’intérêt et d’attitude n’est pas aussi nette en temps normal. La logique individualiste et les contraintes du système s’imposent alors à tous. Dans un Monopoly grandeur nature, le but du jeu est de gagner de l’argent ou de ne pas en perdre. Ainsi, les pauvres sont près de leurs sous par nécessité et certains, même, ne songent qu’à s’enrichir à quelque prix que ce soit. Un riche sommeille en eux. Par ailleurs, les plus probes d’entre eux sont confrontés à l’impossibilité systémique d’instaurer l’Egalité sous Largent et, de ce fait, finissent par dénaturer l’Egalité pour se donner l’illusion que l’idée fausse qu’ils s’en font est à leur portée. Ainsi, s’ils n’acceptent pas d’être coincés momentanément sur place, ils s’égarent en croyant aller de l’avant et s’enferment dans une impasse idéologique.
DROITE / GAUCHE : MISE AU POINT
La Gauche peut se définir par rapport à la Droite, et inversement. Robespierre qui fut et reste la figure emblématique de la Gauche authentique était le champion de l’Egalité. Il s’ensuit que la Droite est la championne de l’inégalité.
En théorie, il n’y a pas de milieu entre Egalité et inégalité : c’est tout l’un ou tout l’autre. Quiconque n’est pas pour l’Egalité désire ou cautionne l’inégalité et est de Droite. Quand l’inégalité est, comme c’est le cas aujourd’hui, celui qui veut l’Egalité est a priori un progressiste puisqu’il veut que les choses évoluent positivement dans l’intérêt de tous ; celui qui veut ou accepte l’inégalité est de fait un conservateur, ce qui a un sens négatif puisqu’il prône ou tolère l’oppression et l’exploitation qui sont la conséquence infaillible de l’inégalité.
Il faut cependant préciser ce que recouvrent ces mots d’Egalité et d’inégalité pour dégager le sens concret de ces notions, comprendre sur quoi elles reposent et deviner les courants dérivés ou dénaturés que des conceptions erronées ou des esprits limités peuvent engendrer.
L’Egalité est le principe fondamental de l’ordre social, de toute société digne de ce nom. D’après elle, des citoyens, c’est-à-dire des individus associés librement pour assurer leurs besoins vitaux, doivent être égaux en devoirs et en droits. Plus précisément, tous les citoyens doivent jouir des droits que la nature des devoirs qu’ils ont rempli envers la cité permet à celle-ci de leur garantir, et, comme ils sont égaux en devoirs, ils ne peuvent être inégaux en droits. (Relisez, c’est clair !) L’ensemble de leurs droits est le pendant de l’ensemble des devoirs dont ils s’acquittent en tant que citoyens, de sorte que les droits sont attachés à la citoyenneté. Plus concrètement, tous les citoyens ont le devoir de participer à la vie de la cité d’une manière reconnue par elle et doivent tous jouir en retour des droits qui assurent effectivement la jouissance de tous les bienfaits que celle-ci, grâce à eux, peut offrir.
Robespierre n’est pas allé aussi loin. Il ne concevait que le principe de base : égalité des citoyens en devoirs et en droits. Reconnaissons néanmoins que tel est la suite irréfragable du principe. A défaut d’être allé aussi loin, Robespierre qui était d’une logique implacable a senti pourquoi il était bloqué. Un jour de juin 1793, il écrivit dans son carnet : « Quand leur intérêt [celui des riches] sera-t-il confondu avec celui du peuple ? Jamais. » Il ratura aussitôt cette phrase comme effrayé par la vérité qu’il venait de découvrir et que l’on peut lire entre les lignes, à savoir : l’Egalité est impossible sous Largent. Il n’en poursuivit pas moins le combat pour l’Egalité, autrement dit pour moins d’inégalités.
Telle est en définitive le cœur de l’idéologie et la limite de la Gauche depuis la Révolution jusqu’à nos jours.
En face, la Droite campe sur des positions inverses. Représentée au plus haut niveau par des nobles orgueilleux et des bourgeois décomplexés, en un mot par les privilégiés, elle est la championne des inégalités. Elle ne se contente pas de profiter du système ; elle le soutient, le justifie et le tourne entièrement à son avantage, aggravant ainsi les inégalités. Elle se considère comme l’élite que la populace doit écouter, suivre et servir et qu’elle peut tromper, exploiter et affamer sans vergogne.
Robespierre en son temps a dressé le portrait de ses représentants : « Depuis le boutiquier aisé jusqu’au superbe patricien, depuis l’avocat jusqu’à l’ancien duc et pair, presque tous semblent vouloir conserver le privilège de mépriser l’humanité sous le nom de peuple. Ils aiment mieux avoir des maîtres que de voir multiplier leurs égaux ; servir, pour opprimer en sous-ordre, leur paraît une plus belle destinée que la liberté partagée avec leurs concitoyens. Que leur importent et la dignité de l’homme, et la gloire de la patrie, et le bonheur des races futures ; que l’univers périsse, ou que le genre humain soit avili ou malheureux pendant la durée des siècles, pourvu qu’ils puissent être honorés sans vertus, illustres sans talents, et que chaque jour leurs richesses puissent croître avec leur corruption et avec la misère publique ! » (Défenseur de la Constitution, 7 juin 1792)
Les gens de Droite immolent tout à leurs intérêts, sur l’autel de Largent. Car c’est bien de Largent que les riches tiennent leurs avantages, comme les pauvres lui doivent leurs premières chaînes. Toute leur rhétorique arrogante pour justifier et augmenter les inégalités dont ils sont les bénéficiaires repose sur Largent. Le talent et le travail peuvent faire le succès ; mais c’est le fait d’être dans un système monétaire, c’est la naissance, la chance, la bassesse, la corruption ou le crime combiné à Largent qui font la richesse. Pas de monnaie, pas de riches, pas de pauvres, pas de capitalisme !
En dernière analyse, la Droite est le bras de Largent. Elle n’essaye pas, comme la Gauche, d’en combattre les effets ; elle les accepte et les décuple. Mais de même que la Gauche ignore qu’elle doit combattre Largent au nom de l’Egalité, elle ignore qu’elle le défend au nom de l’inégalité. Cette ignorance qui est un handicap mortel pour la Gauche est, pour elle, un atout majeur. Tant que Largent n’est pas menacé, elle n’a rien à craindre, sa puissance reste entière. L’ignorance en la matière ne profite qu’à la Droite qui, de ce fait, n’a aucun intérêt à se poser de questions sur les fondements réels de sa puissance ni à laisser la vérité se répandre. Aussi, ne pouvant se proclamer ouvertement la championne de Largent, elle dupe son monde, en commençant par elle-même, en faisant mine de combattre sous la bannière de la Liberté. Elle donne ainsi à la plus vile des passions l’éclat d’une noble cause.
Ici, nous devons relever le sophisme qui consiste à distinguer l’Egalité et la Liberté, et qui permet à la Droite de se réclamer de cette dernière face à la Gauche qui lutte pour la première.
L’Egalité n’est pas un droit mais le principe fondamental de l’ordre social. La Sécurité et la Liberté, elles, sont les droits fondamentaux des citoyens. Les citoyens doivent être égaux en Sécurité et en Liberté. L’Egalité contient tout. Sans elle, il n’y a pas de Société, pas de citoyenneté, pas de devoirs, pas d’état de droit ; il n’y a que des individus dans un rapport de force. Il s’ensuit que se réclamer de la Liberté est une imposture qui vise à anéantir l’ordre social ou, du moins, à entériner l’ordre des choses présent dont Largent est le ressort.
De fait, pour les sectateurs de la Liberté, celle-ci ne consiste pas à ce que les citoyens soient égaux en droits, donc en libertés, mais à ce que chaque individu puisse faire ce qu’il veut, c’est-à-dire ce que ses facultés naturelles et sa fortune lui permettent. C’est là une belle théorie en apparence, un monument d’hypocrisie en réalité. Leur « Liberté » revient à substituer aux lois sociales, qui limitent pareillement les libertés possibles dans l’intérêt de tous, les lois de Largent qui, égales pour tous, n’ont cependant d’intérêt que pour les favoris de la fortune. Quand les libertés sont à la mesure de la richesse, les riches ont tous les droits, les pauvres aucun, si ce n’est les rares qui ne dépendent pas de Largent ou de la « société » et que les riches n’ont pu leur ravir. Exemple de cette hypocrisie : ils soutiennent que « La liberté s’arrête où commence la liberté ou les droits d’autrui ». Mais comme ils ne font rien pour que tous soient égaux en droits et en libertés, la Liberté n’est pas seulement un vain mot pour la majorité, elle est synonyme d’oppression. Opprimer au nom de la Liberté est le chef-d’œuvre de la tyrannie !
Il est logique et légitime qu’un mouvement politique prône l’Egalité. Il est malhonnête et indécent que des hommes qui acceptent ou proposent que la cité soit régie d’après des principes objectivement individualistes, inégalitaires, liberticides, en un mot antisociaux, prétendent faire de la politique. Faire de la politique consiste à régler, à renforcer la cité, non à la détruire sous quelque prétexte que ce soit. En clair, la Gauche fait de la politique, au sens étymologique du terme ; la Droite, elle, fait du lobbying.
Depuis la Révolution, rien n’a changé ; le système est fondamentalement le même, il est toujours monétaire, il repose toujours sur Largent. Les notions de Droite et de Gauche telles que nous les avons définies sont donc toujours d’actualité. Pour autant, elles doivent être affinées.
Deux forces se partagent le monde : Largent, qui ne peut exister sans régner, et l’Humanité. Largent est ce qu’il est ; ses lois sont ce qu’elles sont ; les lois humaines (faites par les hommes, sous quelque régime politique que ce soit) doivent donc faire avec et leur sont subordonnées. Il s’ensuit que Largent gouverne fatalement le monde, ce que nul, aujourd’hui, ne peut nier.
Contenir Largent et ses effets par des mesures contre-nature est une illusion. Sous Largent, la seule alternative au capitalo-libéralisme est le capitalisme d’Etat, plus tyrannique politiquement et moins performant économiquement. Les capitalo-libéraux se soumettent à Largent ; les partisans du capitalisme d’Etat croient être plus forts que lui mais ne font que le contrarier, et les efforts qu’ils déploient pour obtenir des résultats globalement désastreux sont tels qu’ils doivent bientôt relâcher la pression et rentrer dans le rang.
Ainsi, dans un monde où l’Egalité est impossible du fait de Largent, quiconque ne s’attaque pas à Largent de manière à l’anéantir (ce qui suppose de savoir ce qu’il est exactement) et à instaurer l’Egalité (ce qui, là encore, suppose de savoir en quoi elle consiste exactement) soutient bon gré malgré le capitalisme et est de Droite, qu’il s’en flatte ou qu’il l’ignore. Ainsi, la presque totalité de nos contemporains sont essentiellement de Droite. Certains ne sont de Gauche que d’après des critères secondaires. Encore les « élus » ne sont-ils pas toujours ceux qui croient l’être, et ceux qui jettent la pierre aux révolutionnaires d’hier par tradition et surtout parce qu’ils vomissent la pseudo « Gauche » d’aujourd’hui, la Gaucherie, sont souvent bien plus proches des premiers, donc plus à Gauche, qu’ils ne pensent !
De Munich à Montoire !
Philippe Landeux
P.-S. : Quand j’ai écrit l’introduction de cet article, je ne connaissais pas la suite de l’étude du MRAP. Je viens de découvrir que mon blog est un des rares de la liste à être accompagné d’une capture d’écran illustrant cette description lapidaire : « Parmi sa rubrique « Vu ailleurs et approuvé », des contributions de Kemi Seba (1), Alain Soral (2) ». Voilà donc l’objet du délit et la cause de la calomnie. On remarque que, n’ayant rien trouvé dans mes écrits pour soutenir leur accusation de « droite extrême », les professionnels de la manipulation, de la stigmatisation (des patriotes) et du mensonge par action ou omission se sont rabattus, comme des clébards sur un os, sur des vidéos tout à fait secondaires et qui, du reste, n’ont rien de scandaleux. Pardon, mais on appelle cela « enculer les mouches ».
Des notes précisent :
(1) Kemi Seba a commencé dans le racisme anti-blancs, s'est ensuite polarisé sur les seuls blancs juifs, au nom de la lutte des peuples contre l'impérialisme (!!). Prône maintenant le retour en Afrique des Noirs.
(2) Alain Soral, ex PCF, ex-FN, anime Égalité et réconciliation, qui cherche à rassembler autour des idées de Soral des gens issus de l'extrême-droite autochtone et d'autres de culture musulmane.
Comme le disait Paul Valery : « Qui ne peut attaquer le raisonnement attaque le raisonneur. » Un adage français ajoute : « Quand on veut tuer son chien, on dit qu’il a la rage. » Ce sont bien là les procédés du MRAP.
Il est pour le moins cocasse d’illustrer l’accusation de racisme, sous-entendue par le terme « droite extrême », en signalant que j’approuve les propos d’un Noir et ceux d’un Blanc entouré d’Arabes de notoriété publique. (Les officines autoproclamées antiracistes, elles, sont généralement peuplées exclusivement de bon gauchistes bien blancs.) Il est donc manifeste (d’autant plus que ces exemples ne sont pas les seuls) que je ne juge pas les gens à la couleur de leur peau mais à leurs actes, à leurs propos, à leur état d’esprit, à leurs valeurs. Les personnes dont on a accolé le nom au mien ne sont pas racistes non plus, sauf d’après le MRAP pour qui est « raciste » quiconque aime son peuple et son pays.
Une « pensée du jour » que j’ai écrite avant cette affaire et qui paraîtra sur mon blog le 28 octobre porte : « Il n’y a pas de racisme entre gens du même bord. Les racistes sont ceux qui réduisent les antagonismes à des questions raciales. « Racisme » est l’accusation stupide et malhonnête des racistes qui s'ignorent. » Les antiracistes d’opérette vont m’adorer !
Sur le cas de Kemi Seba, malgré la « reductio ad hitlerum » faite par le MRAP, oui, j’applaudis sa démarche qui est celle d’un homme fier et honnête. Quand il était en France, sa posture en apparence anti-française » prêtait à confusion. En retournant de son plein gré dans son pays d’origine, il a prouvé sa cohérence, il a montré que c’était un homme de parole et un patriote. Je pouvais voir en lui un ennemi quand il était ici (et cela, une fois de plus, n’a rien à voir avec la couleur de peau, donc le racisme) ; je le félicite non pas d’être parti mais d’être d’une rare droiture. Comment pourrais-je ne pas le féliciter, moi qui suis un homme de principes, quand sa démarche correspond à une des cinq attitudes cohérentes et intelligentes que j’ai décrites dans un des mes articles et qui, seules, peuvent éviter à la France une catastrophe ? Cet article, « Avis aux immigrés », rédigé en septembre 2010, a été publié par Riposte Laïque sous le titre « Question aux immigrés : Etes-vous du côté de la France, ou contre ses valeurs ? »
« Et vous, Arabes et Noirs de passage, travailleurs immigrés, descendants d’immigrés fiers de vos origines, conscients que votre place n’est pas ici et qui ne feignez pas d’être français ; patriotes d’ailleurs, vous qui aimez vos pays d’origine comme nous aimons le nôtre, vous qui n’avez pas l’impudeur d’appeler vos congénères à nous envahir et de nous taxer de racistes et de fascistes parce que nous ne consentons pas à être envahis ; vous qui plus que tout autre pouvez comprendre l’embarras des vrais humanistes que nous sommes face à une immigration démesurée et destructrice ; vous qui savez à quel degré de fureur et d’héroïsme peut porter le patriotisme aux abois parce que vous êtes de cette trempe, comprenez que, malgré tout le respect qu’inspire votre dignité, il est difficile de vous distinguer de la foule de nos ennemis — cela l’est d’autant plus que vous ne vous manifestez pas — et que, par conséquent, votre présence ajoute à nos inquiétudes. Votre refus de vous assimiler est légitime, la France ne l’exige ni des étrangers ni des touristes, mais ce refus prête à malentendus. N’étant pas des touristes, êtes-vous des étrangers ou des conquérants ? A vous de dissiper les doutes. A vous de démentir les capitalo-gauchistes qui vous décrètent Français sans vous consulter, qui vous prennent, qui nous prennent tous pour des débiles ; à vous d’affirmer que vous êtes étrangers et que vous partagez nos sentiments et nos principes. Mais soyez aussi conséquents : Annoncez que vous comptez retourner dans votre patrie et partez avant d’être entraînés contre nous dans un conflit qui ne vous concerne pas ou, si vous différez votre départ, soutenez-nous ouvertement au lieu d’avoir l’air de nous défier et battez-vous à nos côtés. Vous ne pouvez pas rester sans être avec nous ou contre nous. » (http://philippelandeux.hautetfort.com/archive/2010/11/20/avis-aux-immigres.html)
Quant à Alain Soral, j’avoue que je ne comprends toujours pas comment on peut honnêtement poursuivre au nom de l’antiracisme et de l’antifascisme un homme qui prône la réconciliation entre Français et immigrés (français ou non), en particulier musulmans. Je ne partage pas ses positions en la matière (elles me semblent bancales, contradictoires et irréalistes car anachroniques) et je l’ai déclaré dans un article publié non seulement sur mon blog, mais aussi sur Riposte Laïque et même Egalité & Réconciliation. Hé oui, les « fascistes » que nous sommes soi-disant avons le sens de la mesure et le goût du dialogue, sans barrière de partis et de races, contrairement aux antiracistes qui ne connaissent que l’invective, aux « antifas » qui existent par la violence et, de manière générale, aux gauchistes dont le sectarisme est sans égal.
Ceci étant, je ne rapporte pas sur mon blog les vidéos et articles dont je ne partage pas le contenu. En l’occurrence, je signale les interventions d’Alain Soral dans lesquelles il développe, avec sa virtuosité habituelle, des concepts politico-philosophiques intéressants et souvent pertinents. Car Alain Soral produit des concepts et fait tomber les masques, contrairement au MRAP qui vole au ras des pâquerettes et tapine pour le système à l’ombre des tribunaux.
20:35 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 8. GAUCHERIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
samedi, 22 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : la gaucherie
La gaucherie, c'est une politique de droite mondialiste sous un vernis frelaté de gauche.
Tous les partis actuellement dits "de gauche" méritent le label "gaucherie".
La gaucherie est à la Gauche ce qu'un verre de pisse est à un verre de bière.
20:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 8. GAUCHERIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pensée, gaucherie, droite, mondialisme | Facebook | | Imprimer |
jeudi, 20 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : les colons
Des colonisateurs sont des immigrés qui ont la force pour eux et dictent le droit.
Des immigrés - qui donnent des leçons d'antiracisme pour exiger le respect au lieu de le gagner - se prennent pour des colons qui jouent de leurs faiblesses et abusent de la tolérance des autochtones.
20:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.7. sur l'IMMIGRATION | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
lundi, 17 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : télé
La télé est un contenant.
On ne regarde pas la télé ; on boit son contenu. Il n'y a rien de plus toxique et de plus dangereux pour la santé mentale.
20:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
PENSEE DU JOUR : être ou ne pas être révolutionnaire
Les hommes ne s’attendent pas au défi a priori inconcevable que la Révolution leur proposera et seront de prime abord déroutés voire hostiles aux idées radicalement nouvelles et véritablement révolutionnaires. Quiconque espère de bonne foi la Révolution, quiconque désire moins passer pour un révolutionnaire qu’en être un, doit se défier avant tout de lui-même.
Extrait de "L'Egalité ou Largent : il faut choisir".
10:46 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.3. sur la REVOLUTION | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : révolutionnaire, révolution, défi | Facebook | | Imprimer |
LES FONCTIONS CITOYENNES DANS LA CITE
FONCTIONS CITOYENNES DANS LA CITE
&
DROITS EXCLUSIFS DES CITOYENS NATIONAUX
Quiconque est admis à participer à la vie de la Cité et participe effectivement est Citoyen. La Citoyenneté est donc à la portée du premier venu. Cependant la gestion politique et économique de la Cité nécessite la mise en place d’institutions qui, en tant qu’organes vitaux, ne peuvent être composées ni d’indifférents ni de traîtres potentiels ni d’apparatchiks. Doivent donc être distingués les simples Citoyens de France qui s’acquittent uniquement des Devoirs économiques et sociaux et ne peuvent prétendre qu’aux Droits de mêmes natures attachés à la Citoyenneté, et les Citoyens français qui prouvent leur fidélité envers la Nation (Cité au sens strict) en acceptant de remplir des devoirs supplémentaires, fixés par une clause facultative du Contrat Social, qui confèrent la Nationalité et le droit de cité. C’est parmi ces derniers et parmi ceux ayant dix ans de Citoyenneté effective que la Cité puise pour assurer ses fonctions vitales et renouveler régulièrement le personnel de ces institutions. Ces fonctions nouvelles ainsi que le poids inédit des Citoyens dans la vie politique (voir Organisation politique de la Cité) justifient, là encore, la distinction entre la Citoyenneté et la Nationalité, entre Citoyens de France et Citoyens français.
Toutes les Commissions agissent selon la loi, sous la surveillance des Municipes (voir Organisation politique de la Cité) et sous l’autorité du T.O.P. (Tribunal de l’Opinion Publique). Leurs décisions ayant un caractère populaire sont a priori sans appel. Elles ont toutes une fonction locale, sauf le T.O.P. dont la fonction est nationale. Leurs membres sont passibles de bannissement (déchéance de la Citoyenneté) en cas d’abus de pouvoir, de complaisance, de corruption, etc.. Les membres des Commissions sont appelés « Commissaires », ceux du T.O.P. « Censeurs » et ceux des Jurys « Jurés ». Les Commissaires sont tirés au sort parmi les Citoyens français de l’arrondissement de la Commission (un demi Département ou un Département peu peuplé), tandis que Jurés et Censeurs sont tirés au sort parmi les Citoyens français du Département. Ils siègent tous un an et sont renouvelés par tiers, sauf les Jurés qui siègent un mois (sauf cas particulier). Tout Citoyen français, à l’exception des retraités, est tenu de répondre à l’appel de la Cité, sauf pour être Censeur. Les Commissions des Cartes, appelées Banques (de données), qui ne font que stocker et relayer les informations, n’ont aucun pouvoir décisionnel et, de ce fait, sortent du schéma général : elles fonctionnent comme des entreprises et leurs membres, appelés « Banquiers », ne sont pas tirés au sort mais recrutés par elles parmi les Citoyens français.
Commission de Naturalisation :
Nul ne naît français. La Nationalité s’acquiert, pour tous, par mérite. La première condition pour y prétendre est de satisfaire des critères établis par la loi attestant autant que faire se peut la francité des intéressés et leurs capacités à remplir les devoirs attachés à la Nationalité. C’est aux Commissions de Naturalisation qu’il appartient de vérifier que les prétendants y répondent, de faire passer les tests, de décider la question, de convoquer les « reçus » à la cérémonie de naturalisation et de relancer ceux qui n’ont pas encore accompli leur Service national (condition pour jouir des droits politiques) dans le délai imparti.
Commission Sol, Espace & Logement :
Le territoire national est la propriété inaliénable de la Nation. Les hommes en ont cependant besoin, au moins pour se loger et travailler. La Cité doit donc leur permettre d’y accéder et fixer les droits en fonction des statuts et des projets. Les cas de figure sont innombrables. C’est aux Commissions Sol, Espace & Logement qu’il appartient de connaître l’état et l’occupant de la moindre parcelle de sol, d’examiner les demandes dans les plus brefs délais, d’y répondre dans l’ordre de présentation, de les approuver si elles sont conformes à la loi, de les rejeter dans le cas contraire, de valider ou de casser les opérations effectuées sans qu’elle ait été consultée.
Commission des Conventions :
Un Citoyen a le Devoir de participer à la vie de la Cité selon ce qu’elle considère comme une participation. C’est donc la Cité qui juge la réalité et l’utilité de la participation et fixe les critères, appelés « Conventions », permettant d’en juger. Une entreprise composée de Citoyens a le même Devoir, les exigences de la Cité — en terme de volume de ventes ou nombre de clients minimums à atteindre — étant fonction du nombre d’employés, de la nature de sa production et de son objet social. La Commission des Conventions, qui représente la Cité en la matière, est divisée en autant de Sections qu’il y a de secteurs d’activité. Les créateurs d’entreprise et les Citoyens participant à la vie de la Cité en dehors d’une entreprise doivent s’adresser à la Section concernée pour connaître les Conventions qu’ils (ou leur entreprise) doivent respecter et les sanctions automatiques auxquelles ils (ou elle) s’exposent en cas de manquement. L’évolution des situations est prévue par les Conventions qui, concernant les résultats à atteindre, se présentent sous forme de grilles. La forme de la validité des Cartes civiques (moyen d’accéder au marché) des particuliers est également précisée dans les Conventions. La Commission ne juge pas les projets : elle se borne à fixer les Conventions que les intéressés doivent respecter et à transmettre le dossier à la Commission des Cartes, laquelle leur délivre les Cartes appropriées.
Nota : Les résultats minimums dits conventionnels qu’une entreprise doit atteindre sont affaire de bon sens. Ils ne définissent pas le potentiel maximum de l’entreprise. Ils sont simplement une base pour que la Cité juge de son sérieux et de la pertinence de son existence. Ils ne tiennent pas compte de ce qu’elle produit mais de ce qu’elle vend, car ce sont les ventes qui attestent de son utilité et de la qualité de ses produits. Produire sans vendre n’a aucun intérêt d’un point de vue de la Cité et ne justifie en aucune manière que les employés d’une entreprise inutile (à tort ou à raison) aient le droit d’accéder au marché, donc d’en retirer des biens en échange de rien. Enfin, dans un contexte de libre concurrence, les entreprises ne peuvent pas suspendre leur activité une fois leurs résultats conventionnels atteints, ce qui, d’une part est illégal, ce qui, d’autre part, leur fait perdre des clients et les exposent à terme à des sanctions. Autrement dit, les entreprises font ce qu’elles doivent sans se soucier de leurs Conventions. Ainsi, les Conventions ne servent qu’à dissuader les escrocs et les dilettantes de se lancer dans la création d’entreprise, à stimuler les entreprises en déclin ou à les liquider.
Commission de Révision :
De manière générale, il appartient aux intéressés (particuliers comme entreprises) de faire tout ce qui est en leur pouvoir (recrutement, licenciement, modernisation, innovation) pour respecter leurs Conventions et échapper ainsi aux sanctions prévues. Il peut néanmoins arriver que les capacités d’une entreprise aient été surestimées ou qu’un accident compromette malgré elle son activité pour un certain temps. Dans ce cas, les Conventions peuvent être révisées et la Commission de Révision, indépendante de la Commission des Conventions, est instituée à cette fin.
Commission des Cartes :
Toutes les Commissions sont en relation avec la Commission des Cartes locale. Elles lui transmettent les informations de son ressort afin qu’elle mette à jour les données en question. Toutes les Commissions des Cartes constituent un réseau et alimentent une banque de données nationale que les Commissions peuvent consulter pour avoir les informations dont elles ont besoin et auxquelles elles ont le droit d’accéder. Les Commissions des Cartes tiennent leur nom officiel du fait qu’elles remettent aux particuliers et aux entreprises de leur arrondissement les Cartes d’accès au marché et qu’elles s’occupent des infrastructures que l’usage des Cartes implique. Mais elles peuvent aussi être appelées « Banques », d’une part parce qu’elles remplacent les banques du système monétaire, d’autre part parce que leur autre fonction est de gérer la banque de données.
Commission de Contrôle :
Toutes les Commissions d’ordre économique, ainsi que les entreprises, sont sous la surveillance directe de la Commission de Contrôle qui est en quelque sorte le bureau d’« inspection du travail ». Ses Commissaires sont investis de tout pouvoir pour aller partout, pour tout voir, pour convoquer qui bon leur semble, pour transmettre des dossiers à la Justice ou pour sanctionner eux-mêmes (collectivement) le cas échéant. Il est possible de faire appel de ses décisions devant les tribunaux, lesquels doublent la sanction si elle était justifiée et mesurée. La Commission de Contrôle reçoit toutes les plaintes relevant de ses compétences, lesquelles peuvent émaner de particuliers, d’entreprises, de Commissaires ou de Municipes. Elle est elle-même sous l’autorité du T.O.P. auquel les plaintes la concernant doivent être adressées.
Les droits politiques et particuliers des Citoyens français :
La Nationalité revêt une importance capitale dans la Cité dans la mesure où les Citoyens nationaux participent réellement, directement et à tous les niveaux à la gestion de leur Cité. Etre Français n’est pas un vain mot. Cela implique un dévouement sans faille envers la France et exclut toute allégeance à tout autre pays. Cela confère des devoirs, des droits et des devoirs-droits, c’est-à-dire des droits qui sont en même temps des devoirs. Seuls des Citoyens français peuvent, comme il a été dit, être Commissaires, Banquiers, Censeurs ou Jurés ; eux seuls sont électeurs et éligibles ; eux seuls peuvent faire les lois, en réclamer ou contester celles en vigueur ; eux seuls peuvent être Gardes nationaux, policiers (nationaux ou municipaux), militaires, magistrats, enseignants, employés des services publics et des entreprises relevant de l’intérêt national ; enfin, eux seuls ont le droit de disposer pour y habiter ou l’exploiter d’une portion du territoire national qu’ils sont prêts à défendre. Nul n’acquiert ces droits, ni aucun autre, à la naissance. N’en jouissent que ceux qui les méritent.
10:41 Écrit par Philippe Landeux dans 5. SCHEMAS, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
dimanche, 16 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : le choix des armes
Une trahison qui avance par les urnes ne peut être arrêtée que par les armes.
20:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.4. sur la POLITIQUE, 7.5. Pensées PROVERBIALES, 7.6. sur les TRAITRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
samedi, 15 octobre 2011
ORGANISATION POLITIQUE DE LA CITE
ATTENTION : L'organisation politique ci-après n'a de sens que dans une Cité, c'est-à-dire dans un système non-monétaire dans lequel les Citoyens sont réellement égaux en Devoirs et en Droits, dans lequel ils jouissent tous d'un droit indéfini d'accéder au marché et, enfin, dans lequel Citoyenneté et Nationalité sont deux notions distinctes et bien définies, chacune impliquant des devoirs et conférant des droits. Il est impossible d'instaurer une véritable démocratie dans l'inégalité, au milieu d'hommes corrompus et corruptibles, quand les intérêts particuliers s'opposent à l'intérêt général. Il est même dangereux de l'établir alors que la "nationalité" ne veut rien dire et que, de ce fait, les droits politiques ne sont pas le monopole des patriotes, c'est-à-dire des Citoyens fidèles à la Nation, ardents à préserver son identité et sa souveraineté.
La Cité au sens large est l’ensemble des Citoyens. Elle ne se confond pas avec la population de France qui, elle, comprend les enfants et les non-Citoyens, lesquels sont sous la protection voire à la charge de la Cité.
La Cité au sens strict, la Nation, le Peuple français, est l’ensemble des Citoyens de France ayant désiré et mérité la Nationalité française.
Les simples Citoyens de France, nés en France ou d’origine étrangère, n’ont aucun droit politique mais n’en sont pas « privés » : ils ont choisi en connaissance de cause de ne pas s’acquitter des devoirs particuliers qui confèrent la Nationalité à laquelle sont attachés les droits politiques. Ils ont jusqu’à l’âge de 40 ans pour choisir.
Le peuple, c’est-à-dire les Citoyens de nationalité française, est souverain à tous les niveaux. Entraver la liberté d’action et de parole des Citoyens français comme usurper des droits politiques est sévèrement puni.
Au niveau communal :
Chaque Commune élit son Maire (M), qui s’entoure d’un Conseil municipal (CM), et le Principal de Police (PP), chef de la police municipale (PM). Le Maire, élu pour 10 ans, n’a pas autorité sur le Principal, élu pour 5 ans, mais ils sont néanmoins en relation. Ils sont tous les deux en relation avec le Préfet (Pft), représentant de l’Etat au niveau départemental.
Les arrondissements électoraux sont appelés « Municipes ». Chaque Municipe dispose d’un lieu où les électeurs, c’est-à-dire les Citoyens français résidants, peuvent se réunir à volonté. Leurs séances sont ouvertes au public qui ne peut cependant ni intervenir ni prendre part aux votes. Tous les Municipes de la Commune, du Département, de la Région et de France peuvent entretenir des relations entre eux afin de provoquer des référendums (selon les règles établies par la Constitution) aussi bien au niveau communal, pour contrer la politique du Maire ou lui imposer des mesures, que départemental, pour contrer ou forcer le Conseil départemental (CD), qu’au niveau régional, pour contrer ou forcer le Conseil régional (CR). La même chose est possible en théorie au niveau national, mais les décisions conformes à l’opinion publique sont généralement prises autrement, avant que les Municipes aient le temps de provoquer un référendum.
Les Municipes élisent en outre, tous les 5 ans, un Juge de paix (JP) chargé de connaître toutes les affaires relevant de la Justice (J) et de régler les conflits à l’amiable autant que faire se peut. Il est en relation avec les pouvoirs judiciaires et a autorité sur le Principal.
Au niveau départemental et régional :
Tous les Maires d’un Département se réunissent au moins deux jours par mois et forment le Conseil départemental. Les Maires de chaque Département élisent 10 d'entre eux qui constituent avec les autres Maires des autres Départements de la Région, choisis de la même manière, le Conseil régional qui se réunit quand bon lui semble et élit, pour 10 sommets, un président de séance.
Communes, Départements et Régions ont en charge la gestion administrative de leurs territoires respectifs et peuvent adopter, chacun à leur niveau et sous réserve d’approbation populaire, des règlements et des lois qui ne dérogent pas aux lois nationales.
Le Conseil départemental élit ou nomme le Haut Commissaire (HC), responsable de la police nationale au niveau départemental. Le Haut Commissaire est désigné pour une durée indéterminée. Il est en relation avec le Préfet (Pft).
Les Députés à la Chambre législative (CL) sont élus au niveau départemental.
Tous les Citoyens français d’un Département ayant effectué un service national militaire sont réservistes pendant au moins 15 ans et forment la Garde nationale (GN), laquelle est naturellement en relation avec les autorités locales mais ne connaît d’autorité supérieure que celle du T.O.P..
Les Censeurs qui composent le Tribunal de l’Opinion Publique (T.O.P.) sont tirés au sort dans tous les départements (en proportion de leur population), parmi les Citoyens français ayant au moins 10 ans de Citoyenneté effective et étant volontaires pour siéger durant un an.
Au niveau national :
Le Peuple français est la base et le sommet de l’édifice. Lui seul peut modifier la Constitution approuvée par lui et décider par référendum les questions relevant de l’intérêt national. Il peut être appelé à se prononcer par le Président de la République (Pt), par le T.O.P., par les Municipes, par des pétitions ou par la Constitution.
Le T.O.P. est la plus haute institution de la Cité. Il n’est pas le Peuple, mais presque. Il prend ses décisions à une majorité de deux tiers. Son rôle premier est de valider ou de rejeter par défaut les lois proposées par la Chambre législative qui, de par leur nature et d’après la Constitution, ne doivent pas être obligatoirement soumises à référendum. Lui seul peut interpréter la Constitution. Il est un recours pour tout Citoyen victime d’abus ou d’injustice. Il a toute autorité sur tous les sujets dont il se saisit ; il a tous les pouvoirs pour faire ce que la Constitution ne lui défend pas expressément.
Le Garde des sceaux (GS), ministre de la Justice, est nommé pour une durée indéterminée par le T.O.P., de sorte qu’il est indépendant de tout autre pouvoir.
La Chambre législative a pour seule vocation d’élaborer des lois qui, pour entrer en vigueur, doivent être approuvées soit par le T.O.P. soit directement par le Peuple. Elle peut proposer des lois de sa propre initiative ou sur demande.
Seul le Président de la République (Pt), chef des armées (ARM), est élu au niveau national, pour un mandat de 10 ans non renouvelable. Il forme un Gouvernement à sa convenance (Gvnt) et nomme les Préfets. Il gouverne selon les lois et sous la vigilance du T.O.P. qui n’a pas à valider ses décisions mais peut, le cas échéant, s’y opposer. Le Président et son Gouvernement peuvent proposer des lois soit au T.O.P. soit directement au Peuple.
Ainsi les trois pouvoirs (exécutif, législatif et judiciaire) sont réellement séparés. Ils ne sont pas mélangés sous prétexte de se contrebalancer. Il n’y a de contre-pouvoir, dans la Cité, que le Peuple souverain qui est la source de tout pouvoir.
08:49 Écrit par Philippe Landeux dans 5. SCHEMAS, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : organisation, politique, souveraineté, démocratie, président, gouvernement | Facebook | | Imprimer |
vendredi, 14 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : auto-persuasion
Les gauchistes sont tellement cons qu'ils croient leurs propres mensonges.
20:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 8. GAUCHERIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
L’ÉGALITÉ OU LARGENT : il faut choisir
« Vous voulez les misérables secourus,
moi je veux la misère supprimée. »
Victor Hugo
« L’homme de génie qui révèle de grandes vérités à ses semblables est celui qui a devancé l’opinion de son siècle. La nouveauté hardie de ses conceptions effarouche toujours leurs faiblesses et leur ignorance. Toujours les préjugés se ligueront avec l’envie pour le peindre sous des traits odieux ou ridicules. »
Robespierre
Théories du Civisme
L’Égalité ou Largent : il faut choisir.
La révolution nécessaire est nécessairement celle à laquelle personne n’a encore pensé ou du moins celle dont personne n’a encore défini convenablement le but et l’obstacle. Il faut donc bien se mettre en tête dès à présent que, si une révolution est nécessaire, c’est qu’elle n’a pas encore eu lieu, parce que les choses et les hommes n’étaient pas prêts et ne le sont toujours pas, et que ces derniers ignorent encore quel doit être son objet. Ils ne s’attendent donc pas au défi a priori inconcevable qu’elle leur proposera et seront de prime abord déroutés voire hostiles aux idées radicalement nouvelles et véritablement révolutionnaires. Ainsi, quiconque espère de bonne foi la Révolution, quiconque désire moins passer pour un révolutionnaire qu’en être un, doit avant tout se défier de lui-même. Le monde que nous connaissons nous a tous pétri de préjugés, et l’on ne peut créer un monde nouveau sans se défaire de ce qui soutenait l’ancien. De ce fait, nombre de mots doivent également être redéfinis ou inventés pour pouvoir penser la Révolution.
Ainsi, avant de dire quelle révolution est nécessaire, la première chose à faire est de nous demander ce qu’est une révolution tout court. Car autant le mot « révolution » est aujourd’hui employé à tort et à travers dans tous les domaines pour désigner des choses insignifiantes, autant il s’agit pour nous de l’appliquer à un domaine précis et de comprendre quel sens précis il a dans ce domaine. A l’évidence, la Révolution en question est une vaste entreprise, une entreprise collective, une entreprise dans le domaine social, une entreprise dont le but est de changer la Société, ou plutôt de la fonder. Les changements en question doivent être soudains et radicaux, sans quoi il ne s’agirait pas d’une Révolution, mais d’une simple évolution. Ils doivent également profiter à tous les Citoyens, sans quoi ils seraient au mieux une amélioration, au pire une régression. Et surtout, ils doivent réaliser les buts de l’association politique, c’est-à-dire asseoir la Société sur ses Principes, le premier étant l’Égalité, car une Révolution qui perpétuerait les inégalités ou en créerait de nouvelles n’aurait rien de révolutionnaire. D’après ces considérations, on peut dire que, si des tentatives de Révolution ont existé, aucune Révolution n’a jamais eu lieu.
Mais pourquoi posons-nous l’Égalité comme le Principe fondamental de l’ordre social ? Parce qu’une Société n’est pas n’importe quoi ! Toute Société digne de ce nom, quel que soit le lieu, le nombre de Citoyens qui la composent et l’espèce animale à laquelle ils appartiennent, repose sur des Principes intangibles découlant de l’acte même d’association. Pour connaître et comprendre les rapports fondamentaux qui doivent exister entre Citoyens et que la Révolution doit instaurer, il suffit de se demander pourquoi des individus se constituent en Société et ce qu’implique leur union.
Tout d’abord, il va de soi que, si les individus ne forment pas de Sociétés, si tous sont solitaires, ils vivent dans l’état dit de Nature, état dans lequel chacun est livré à lui-même et peut faire tout ce que ses forces lui permettent, ce que d’aucuns appellent la liberté. Voilà pour la version idyllique ! En fait, dans l’état de Nature, les individus peuvent se nuire impunément les uns les autres et sont en perpétuel danger sans aucun secours ni recours possible. Or l’intérêt suprême de tout être vivant est de rester en vie. Puisque les chances de survie des individus de certaines espèces sont infimes dans la solitude, puisqu’elles ne peuvent augmenter s’ils restent dans cet état et puisque dans l’état de Nature règne la force, ces individus n’ont qu’une solution : s’unir, unir librement leurs forces (leurs potentiels, leurs compétences, leurs talents) à celles de congénères pour être collectivement plus forts face au reste du monde et avoir individuellement plus de chances de survivre (1).
La survie des membres qui la composent, appelés Citoyens, est donc la raison d’être de l’association dite politique, également appelée Société ou Cité. De cette raison d’être de l’association politique découlent les lois naturelles ou Principes fondamentaux de l’ordre social.
Des individus (toujours d’une même espèce) qui s’unissent pour accroître leurs chances de survie espèrent être plus en sécurité au sein de leur association que s’ils étaient dans l’état de Nature. Mais cette sécurité que le groupe ou la Cité doit leur procurer ne tombe pas du ciel. Elle est générée par les Citoyens eux-mêmes. Autrement dit, pour que la Cité, qui est l’ensemble des Citoyens, procure à ses Citoyens autant de sécurité qu’elle le peut, ceux-ci doivent se protéger mutuellement, être solidaires les uns des autres, etc. Ces obligations sont pour chaque Citoyen un Devoir envers la Cité, un Devoir qu’il est nécessaire d’accomplir pour être et demeurer Citoyen et jouir à son tour de la protection de ses Concitoyens. Remarquons bien que la Sécurité d’un Citoyen, sa sécurité en tant que Droit, ne dépend pas de ses capacités à se défendre, mais du fait que ses Concitoyens le défendent parce qu’il est l’un des leurs, que ce Droit est donc conféré par la Citoyenneté — ce qui vaut pour tous les Droits — et qu’il n’y a de Droits qu’en Société. Remarquons encore et surtout que tous les Citoyens ont les mêmes Devoirs les uns envers les autres et, partant, les mêmes Droits, qu’ils sont donc égaux en Devoirs et en Droits, que l’Égalité est donc le Principe fondamental de la Cité et qu’il n’y a donc pas de véritable Société sans Égalité.
Il est aisé de confirmer ces Principes et d’en découvrir d’autres en imaginant une Cité composée de deux Citoyens seulement, chacun d’eux représentant pour l’autre la Cité ou l’ensemble de ses Concitoyens.
Pour commencer, l’association politique ne peut exister que volontairement, librement. Son but étant d’accroître les chances de survie de ses membres, donc de leur garantir autant de sécurité que possible, un individu ne peut en obliger un autre à s’associer avec lui, puisqu’il ne pourrait compter sur lui au moment du danger qui serait précisément celui qui lui permettrait de se soustraire à son emprise. Une union sous la contrainte est donc non seulement illusoire mais dangereuse en elle-même, car, si l’association politique sort de l’état de Nature des individus constitués en Société, des individus unis par la force ne forment pas une Société mais sont toujours dans l’état de Nature l’un envers l’autre, de sorte que le plus fort ne peut avoir aucune confiance dans celui qu’il opprime, ce dernier pouvant, sans attendre un danger extérieur, profiter d’un moment de faiblesse de sa part pour le fuir ou le tuer.
L’association politique devant être constituée librement, il s’ensuit, d’une part, que chaque associé doit aussi être libre de se retirer de l’association et doit donc être libre en en faisant partie, d’autre part, que les intérêts légitimes des associés doivent être satisfaits, sans quoi les mécontents rompraient l’association, plus nuisible pour eux que profitable (2). Il est par ailleurs évident que, lorsque deux individus s’associent pour accroître leur sécurité, chacun d’eux doit désormais s’abstenir d’agresser l’autre (Devoir passif) et le défendre au besoin contre tout ennemi extérieur (Devoir actif). Or ce qui est valable quand il n’y a que deux Citoyens, quand chacun représente pour l’autre la Cité, reste vrai lorsque la Cité est composée de nombreux Citoyens. Autrement dit, les Devoirs qu’un Citoyen a ici envers son unique Concitoyen — parce que ce dernier s’acquitte des mêmes Devoirs envers lui — sont des Devoirs envers la Cité, envers tous ses Concitoyens potentiels, lesquels, à l’instar d’un unique Concitoyen représentant la Cité, auraient donc les mêmes Devoirs envers lui, de sorte que tous les Citoyens, quel que soit leur nombre, ont les uns envers les autres les mêmes Devoirs. De cette réciprocité des Devoirs entre Citoyens découlent leur égalité en Droits. Sans cette réciprocité, il n’y a ni Droits ni de Devoirs pour personne, si ce n’est par abus de langage.
Notons bien que les Droits des Citoyens résultent de la nature des Devoirs qu’ils remplissent. Lorsque les Citoyens ont pour seuls Devoirs de se défendre mutuellement et de ne pas s’agresser, leurs seuls Droits dans la Cité, les seuls que la Cité doive leur garantir, sont d’être défendus et de ne pas être agressés par leurs Concitoyens (Droits qui découlent de leur Droit fondamental à la Sécurité). L’Égalité, les Devoirs et les Droits concernent donc des domaines biens précis. Tout ce qui est étranger à ces domaines ne concerne pas la Cité. Dès lors que les Citoyens remplissent leurs Devoirs envers la Cité, ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent ou peuvent, quelles qu’en soient les conséquences pour leurs Concitoyens, puisque ces conséquences ne portent pas atteinte à leurs Droits et à l’Égalité (3).
Notons encore que, puisque des Citoyens doivent être égaux en Devoirs et en Droits, et que tous les individus sont naturellement différents, les différences naturelles entre les individus ne sont ni un obstacle ni un argument recevable contre l’égalité sociale, seule égalité possible. Malgré ces différences, les individus ont d’ailleurs toujours intérêt à s’associer plutôt qu’à peiner seuls ou à se combattre. Disons même que les différences entre les individus sont indispensables à la complémentarité des Citoyens, à la réalisation de nombreuses entreprises et à l’existence même de la Cité.
Notons enfin que, si un Citoyen a des Devoirs à remplir envers la Cité, ne sont Citoyens que les individus qui les remplissent, tous les autres étant au mieux des étrangers, au pire des ennemis. D’après ce Principe, que les animaux sociables ordinaires appliquent à la lettre, les petits, les malades, les infirmes, les blessés, les lâches et les vieux, en un mot les inutiles, ne sont pas ou plus Citoyens. Les petits, s’ils restent dans le groupe une fois sevrés, n’ont jamais le statut des adultes. Quant aux autres qui représentent un poids mort ou un danger pour le groupe, ils sont abandonnés ou chassés.
Mais, autant les Principes (Devoirs et Droits fondamentaux) sont constants, autant leur application dépend des capacités de l’espèce et de la Société à un moment donné. Plus ces capacités sont étendues, plus les Devoirs et les Droits indirects des Citoyens (découlant des Devoirs et des Droits fondamentaux, contribuant à remplir les uns ou à jouir des autres) peuvent et doivent eux-mêmes être adaptés, sans contrevenir aux Principes (4). Selon les espèces et les Sociétés, les choses peuvent donc être extrêmement simples ou très compliquées.
Dans tous les cas, des Citoyens sont unis à l’origine pour accroître leurs chances de survie, en d’autres termes pour jouir d’autant de Sécurité que possible, ce qui implique qu’ils aient les uns envers les autres un Devoir de Solidarité. Appliquons donc ce que nous venons de dire au Droit fondamental à la Sécurité, et au Devoir fondamental de Solidarité.
La Sécurité se décline, selon les espèces et leurs capacités, de différentes manières. Au sens premier du terme, elle consiste à être protégé des prédateurs par ses Concitoyens par tous les moyens en leur pouvoir. Mais la Sécurité implique aussi et en premier lieu de ne pas périr de faim au milieu des siens. Si rien, excepté la pénurie alimentaire, ne peut empêcher de manger les animaux sociables qui se nourrissent en ouvrant la gueule ou en tendant le cou, les autres doivent partager la nourriture qu’ils collectent généralement en commun. Le souci de Sécurité conduit également certaines espèces à construire des abris individuels ou collectifs pour se protéger des prédateurs et du climat. Dans le cas des abris individuels, chaque Citoyen doit construire le sien, et la Cité doit lui garantir qu’il n’en sera pas délogé. Dans le cas des abris collectifs, tous les Citoyens doivent contribuer à leur manière à sa construction et ont le Droit de s’y abriter. Bien d’autres Droits indirects peuvent de même découler du Droit fondamental à la Sécurité.
La Solidarité, elle aussi, se décline, selon les espèces et leurs capacités, de différentes manières. Le premier objet de la solidarité entre Concitoyens est bien sûr d’assurer leur Sécurité au sens premier du terme. Suivant les espèces, les Citoyens, s’ils n’ont guère de moyens de défense, forment simplement une masse ou, s’ils sont capables de se défendre, font front aux prédateurs et se portent mutuellement secours. Dans le premier cas, le Devoir des Citoyens est de rester grouper, dans le second, d’aider à repousser les prédateurs. Le Devoir de solidarité peut même aller, chez certaines espèces, jusqu’à emporter un blessé voire même essayer de le soigner. Par ailleurs, nous avons vu que la notion de Sécurité pouvait s’étendre à la question de la nourriture et des abris. Le Devoir de Solidarité implique alors que les Citoyens s’arrangent de telle sorte qu’aucun d’entre eux ne meure de faim ou que tous soient abrités. C’est évidemment chez l’Homme, doué de capacités extraordinaires, que le Devoir de Solidarité peut être poussé le plus loin, même envers des individus qui, chez les animaux, ne seraient pas Citoyens (enfants, étrangers) ou ne le seraient plus (malades, vieux, etc.).
Remarquons, à propos des Sociétés où la collecte de nourriture et la construction d’abris sont des entreprises collectives, que chaque Citoyen doit en profiter, alors que tous n’y participent pas directement. En effet, la Cité, pour garantir les différents Droits de ses Citoyens, a besoin qu’un ensemble de tâches soit accompli en même temps, tâches qui nécessitent des compétences, des qualités, des capacités, des forces différentes et sont donc généralement effectuées par les mêmes individus, plus rarement par roulement. Ainsi, les uns, en remplissant leur tâche, permettent aux autres d’être disponibles pour remplir la leur, et vice versa. Au final, tous profitent directement ou indirectement de l’activité de chacun. Il apparaît ainsi que la spécialisation et la répartition des tâches existent dans certaines Sociétés animales sans être pour autant une cause d’inégalités. En fait, elles existent de façon plus ou moins poussée dans toutes les Sociétés, ne serait-ce qu’en raison de la distinction des sexes. Il apparaît également que, puisque l’acquittement de ces tâches confère aux individus des Droits dans la Cité, s’en acquitter est pour eux un Devoir envers la Cité. Il apparaît enfin que, si défendre la Cité et être solidaire de ses Concitoyens sont les premiers Devoirs, participer à la vie de la Cité sous une forme reconnue par elle est en réalité le principal Devoir du Citoyen, celui qu’il remplit en permanence, les deux premiers ne pouvant être remplis qu’à l’occasion, les occasions étant de plus en plus rares à mesure que la Cité est de plus en plus forte (5).
Il n’est donc pas nécessaire que les individus soient identiques et fassent les mêmes choses pour qu’ils soient Citoyens et aient les mêmes Droits que leurs Concitoyens : il suffit que la Cité reconnaisse qu’un individu a fait ce qu’elle attend de lui pour qu’elle voit en lui un Citoyen. En d’autres termes, tout Citoyen a avant tout le Devoir de participer à la vie de la Cité sous une forme reconnue par elle, et doit jouir en retour, comme tous ses Concitoyens, du Droit de profiter de tous ses bienfaits. Ce Droit est donc conféré aux Citoyens par leur Citoyenneté elle-même. Or, chez l’Homme, les bienfaits de la Cité qui sont le fruit de la participation de tous les Citoyens comprennent aussi les différentes productions individuelles et collectives présentes sur le marché. Tout Citoyen, pour profiter réellement des bienfaits de sa Cité et être l’égal en Droits de ses Concitoyens, doit donc avoir le Droit d’accéder au marché en raison de sa Citoyenneté, c’est-à-dire du simple fait d’être Citoyen.
Tels sont les Principes de l’ordre social, de la Cité, c’est-à-dire de toute Société. Il y a pourtant loin entre ces Principes et notre réalité. En effet, si le Principe d’Égalité n’est pas inconnu des hommes, il n’est pour eux au mieux qu’un idéal sans consistance. Partant, ils méconnaissent les Devoirs (quand encore ils ne rejettent pas purement et simplement cette notion) et les Droits du Citoyen et vident de son sens le concept de Citoyenneté. Ce qu’ils appellent société est davantage une concentration d’individus qu’une association politique. Ne parlent-ils pas d’ailleurs de société inégalitaire ou de société individualiste sans apercevoir la contradiction que renferment ces expressions ? Certes, les hommes, de par leur nature sociable, tendent à vivre en Société, à établir l’Égalité, mais une force s’y oppose et ruine leurs efforts. Aussi les uns pensent que l’inégalité est dans la nature des choses et s’y résignent, les autres l’imputent au comportement des hommes ou de certains d’entre eux et adoptent des politiques fondées sur des conceptions erronées de l’Égalité ; tous négligent la force en question et personne ne connaît les Principes.
Une Vérité saute pourtant aux yeux : un riche et un pauvre, qui théoriquement sont tous deux Citoyens, ne sont pas et ne seront jamais égaux en droits, si ce n’est pour des sophistes. Il est donc vain d’espérer établir l’Égalité tant que subsistera ce qui sépare de fait les uns des autres, ce qui fait de l’un un riche et de l’autre un pauvre. Or pourquoi un riche et un pauvre sont-ils inégaux en droits ? N’est-ce pas la différence de fortune, la quantité de monnaie dont ils disposent, qui confère à chacun des droits en proportion, autrement dit un droit inégal d’accéder au marché et à tous les bienfaits de la « Cité » ? L’inégalité n’est-elle donc pas liée à la monnaie ?
A ce stade de la réflexion, auquel certains sont déjà parvenus (6), deux solutions peuvent être envisagées pour établir l’Égalité : répartir également la monnaie, au besoin en modifiant son fonctionnement ou en inventant une nouvelle, ou l’abolir et instaurer un système de rationnement, généralement dans un cadre collectiviste. Au vrai, aucune de ces solutions, aussi audacieuses soient-elles intellectuellement, n’est la bonne. Elles ont le mérite de ne plus voir l’Homme comme l’obstacle à l’Égalité, mais elles se trompent encore sur la nature et le rôle de la monnaie qui ne peut ni se répartir ni être répartie également et qu’il ne suffit pas d’abolir, même si elle doit effectivement disparaître. Car si la monnaie est bien le moyen de l’inégalité, elle n’en est pas la cause profonde, n’étant qu’une conséquence de Largent.
Mais qu’appelons-nous Largent ? Ce n’est donc pas la monnaie, ce n’est pas non plus le système monétaire, ce n’est pas même les riches. Largent, c’est ce qui précède la monnaie, c’est son fondement, sa raison d’être, sa racine, sa source, c’est la croyance que la notion de valeur (marchande) est nécessaire pour échanger. La monnaie découle de Largent, elle en est le vecteur, elle ne peut exister sans lui alors qu’il peut exister sans elle. Il ne s’agit donc pas seulement d’abolir la monnaie, mais d’anéantir, d’éradiquer, d’extirper des esprits Largent lui-même. Ceci n’est d’ailleurs pas un but en soi, mais sera une conséquence de l’instauration de l’Égalité.
Largent est né de la pratique du troc. A l’époque lointaine où des hommes se mirent à fabriquer des objets qui suscitèrent chez d’autres le désir de les posséder, il n’y eut pas d’autre mode d’échange possible que le troc, c’est-à-dire l’échange direct d’objets entre individus. L’échange régulier de certains objets contre une quantité d’autres objets finit par établir une équivalence de valeur entre les uns et les autres, la valeur des premiers étant exprimée par une quantité des seconds, lesquels, à l’unité, constituaient l’unité de valeur. La notion de valeur (marchande) s’étant ainsi introduite dans les échanges, les hommes en furent bientôt prisonniers. Mais l’échange direct entre deux individus est souvent impossible. La solution est alors l’échange indirect ou triangulaire qui consiste à ce que l’un d’eux échange avec un troisième individu pour acquérir un bien qu’il échangera ensuite avec l’autre contre l’objet réellement désiré. Le bien ayant changé deux fois de mains, n’ayant été pour l’échange qu’un moyen, est un moyen d’échange. Ainsi, Largent apparaît avec le troc qui porte en germe les notions d’unité de valeur et de moyen d’échange, autrement dit tous les ingrédients de la monnaie (moyen d’échange standard) .
Le troc, Largent et la monnaie (qui fait du troc indirect le mode d’échange ordinaire) ont chacun des conséquences dramatiques d’un point de vue social.
Sous le troc, les individus échangent entre eux. Chacun doit être propriétaire de sa production pour avoir le droit de l’échanger contre quelque chose qu’il possèdera également. Il s’active donc pour lui-même, non pour la Cité, et n’a de droits que ceux qu’il parvient à se ménager, la Cité n’ayant plus guère de rôle à jouer. Ainsi, le troc vide la Citoyenneté de son sens en réduisant les protagonistes des échanges à de simples individus.
Sous Largent, sur lequel reposent le troc et la monnaie, les hommes croient que les objets ont une valeur, qu’ils doivent être échangés contre des objets de valeur équivalente et que les échanges consacrent cette équivalence. Mais c’est en réalité le fait de les échanger qui fixe leur valeur. Or si des considérations humaines présidèrent un temps aux échanges sous le troc, l’intérêt égoïste des protagonistes s’y substitua vite, de sorte que le moins pressé ou le plus puissant impose toujours ses conditions. En somme, sous Largent, les échanges et la valeur des choses (leur prix) reposent non sur l’équité mais sur l’arbitraire. Et comme la notion de valeur n’a de sens que si les choses (produits ou services), les travaux et au fond les hommes ont une valeur marchande différente, tout système d’échange fondé sur Largent engendre inévitablement l’inégalité en droits.
Enfin, cerise sur le gâteau ! la monnaie, unité de valeur, matérialise et limite (qui plus est inégalement) le droit de participer aux échanges ou d’accéder au marché (sans que n’entre en compte la dimension sociale des protagonistes de l’échange). Mais c’est aussi un moyen d’échange qui, de par son origine (le troc), s’échange. Aussi fonctionne-t-elle selon deux principes : celui des vases communicants et celui de l’attraction. Les principaux droits passant par elle, puisqu’elle est le moyen d’accéder au marché et de profiter des bienfaits de la « Société », l’intérêt de tout homme est d’en gagner le plus possible aux dépens d’autrui ou de ne pas en perdre. Elle contraint ainsi les hommes à se disputer éternellement, permet aux uns de dépouiller les autres légalement ou illégalement, oblige chacun à se dépouiller lui-même de ses droits (chaque fois qu’il achète), donne à ceux qui en ont le plus du pouvoir sur ceux qui en manquent, les plonge tous dans l’obsession de l’Avoir et les force à ne plus voir le monde qu’à travers Largent. En somme, le système monétaire est non seulement le règne de l’inégalité, mais aussi celui de l’individualisme, de la discorde, de la mesquinerie, de l’escroquerie, du matérialisme, de l’oppression, de l’exploitation, de la corruption, de la frustration, etc. Qu’on le veuille ou non, la plupart des problèmes dans un système monétaire sont liés directement ou indirectement à (l’existence de) la monnaie. Peu importe la façon dont les hommes l’utilisent ; il n’y a pas de bonne utilisation pouvant résoudre tous les problèmes, notamment celui de l’inégalité, car ils sont inhérents à la nature du moyen d’échange qu’est la monnaie et en définitive à Largent. Peu importe également, aux yeux de la « Société », qui profite ou pâtit de l’inégalité, que ce soit l’un plutôt que tel autre, ou encore que les inégalités soient plus ou moins grandes qu’avant : il ne doit y avoir dans la Cité que des Citoyens égaux en Devoirs et en Droits… et tant que le Droit des Citoyens d’accéder au marché de la Cité sera lié à la monnaie au lieu d’être attaché à la Citoyenneté, l’Egalité sera une foutaise.
Mais, malgré tous ses défauts, la monnaie nous apprend qu’un moyen d’échange est un paramètre « social » d’une stabilité incomparable, car il inculque aux hommes les concepts qu’il véhicule et les principes du système qu’il façonne et dans lequel ils vivent. Or c’est le moyen d’échange absurde, permissif, inégalitaire (antisocial) et vecteur de Largent qu’est la monnaie qui doit être proscrit, non le principe même d’un moyen d’échange, d’autant plus que la nature a horreur du vide et qu’à l’heure actuelle un moyen d’échange est indubitablement nécessaire. Un moyen d’échange révolutionnaire serait donc le meilleur garant de la Révolution. Du reste, seul un nouveau moyen d’échange aux propriétés autres que celles de la monnaie, un moyen d’échange véhiculant non seulement un concept d’échange mais surtout les Principes égalitaires de la Cité, pourra extirper Largent des esprits.
En clair, la prochaine Révolution devra consister à remplacer la monnaie, qui incarne aujourd’hui le droit d’accéder au marché et le confère inégalement aux individus, par une carte à puce qui permettra aux Citoyens de prouver aux commerçants leur Citoyenneté, laquelle confèrera seule le Droit d’accéder au marché. Comme la Citoyenneté ne se mesure pas et signifiera la même chose pour tous les Citoyens, ce Droit sera théoriquement illimité et donc égal pour tous. L’exercice de ce Droit (le pouvoir d’achat) sera néanmoins borné en pratique par les envies du Citoyen, par l’exercice par les autres Citoyens de ce même Droit, par la réalité des choses et au besoin par la loi égale pour tous. D’un point de vue philosophique, cette carte civique remplacera bel et bien la monnaie en tant que moyen d’échange, mais, d’un point de vue pratique, elle remplacera les cartes de crédits (et d’autres cartes, comme la carte Vitale, etc.) dont elle sera en fait l’évolution logique et inéluctable.
Entendons bien : La Carte civique utilisera la même technologie et les mêmes infrastructures que les cartes de crédits, mais, alors que ces dernières servent à manipuler la monnaie, à vérifier que le compte en banque de leur propriétaire est approvisionné et à transférer sur le compte des commerçants les sommes dues par leurs clients, elle servira aux commerçants (chargés de mettre le produit de la Cité à la portée des Citoyens) à vérifier la Citoyenneté de leurs clients et à enregistrer leurs achats de sorte qu’ils puissent prouver à la Cité qu’ils ont eux-mêmes rempli leur rôle et méritent eux aussi la Citoyenneté (7). Tous les Citoyens, quelle que soit leur forme de participation à la vie de la Cité, auront le même Droit d’accéder au marché, de consommer librement, puisque ce Droit leur sera conféré directement par la Citoyenneté, non plus par des unités de quelque nature que ce soit. En somme, la Cité fera pour le Droit d’accéder au marché ce que les démocrates ont obtenu pour le droit de vote, à savoir qu’il ne soit plus lié à la fortune (suffrage censitaire) mais à la nationalité (suffrage universel).
Il est impossible et même inutile d’en dire davantage ici. Nous en avons d’ailleurs dit plus que nécessaire pour ceux qui, en quête de Vérité, n’avaient besoin que d’un déclic pour ouvrir les yeux. Seuls les préjugés monétaires (8) peuvent encore empêcher les autres d’adhérer à ces Principes, d’intégrer le fait que l’Égalité est nécessairement la source de l’harmonie sociale, comme l’inégalité est fatalement celle du désordre, fut-il figé, et de voir dans la Carte civique le seul point de départ d’une solution réaliste au grand problème social. Que ces derniers relisent donc ce texte jusqu’à ce que leur esprit cesse de vadrouiller et que l’évidence s’impose à eux : Des Citoyens, des individus qui participent à la vie de la Cité, ont des Droits dans la Cité parce qu’ils sont Citoyens, et le Droit d’accéder au marché est le plus important d’entre eux, car tout dépend de lui.
Telles sont les conceptions de base du Civisme, une théorie révolutionnaire inédite, même si par certains aspects elle en rappelle d’autres. Ces lignes sont les premières à être publiées. Si vous ne deviez en retenir qu’une chose, souvenez-vous toujours que Largent est l’obstacle à l’Égalité, au respect des Principes de l’ordre social, à l’établissement de la Cité. Il est le véritable ennemi de l’Humanité, le seul ennemi à abattre. Il suffit d’ailleurs de constater que le monde marche sur la tête et tourne autour de lui (à travers la monnaie) pour comprendre qu’il est la clé de voûte du système actuel, son point fort et son point faible, et que c’est sur lui que la prochaine révolution (ou évolution révolutionnaire) devra porter ses coups sous peine d’être un nouveau coup pour rien.
Philippe LANDEUX
17 novembre 2007
Publié dans La révolution nécessaire, laquelle ?, Editions Golias, juin 2009
NOTES
(1) Des Citoyens ne sont plus entre eux dans l’état de Nature, mais celui-ci règne toujours autour des Sociétés qui demeurent entre elles dans un rapport de force.
(2) Ceci est purement théorique puisque les animaux sociables, l’Homme notamment, ne peuvent pas, sauf cas particulier, vivre séparés de leurs semblables. C’est d’ailleurs cette impossibilité qui, chez les hommes, lorsqu’ils perdent de vue les Principes sociaux, permet de multiplier les contraintes et favorise l’apparition d’un état intermédiaire entre celui de Nature et celui de Société : l’état d’Oppression. Quoi qu’il en soit, pour que l’harmonie règne dans la Société, il faut qu’elle repose réellement sur ses Principes théoriques, qu’elle prenne du moins ces derniers pour boussole.
(3) La question de dominance chez les animaux sociables fausse souvent le jugement des hommes qui oublient que, dans les Sociétés animales, leurs membres n’ont qu’un seul Droit, celui d’être en sécurité (ce qui se limite généralement à être en sûreté et à pouvoir manger). Les priorités ou les exclusivités que peuvent avoir les dominants dans certains domaines ne compromettent pas la Sécurité des autres individus et ne sont donc pas une atteinte au Principe d’Égalité.
(4) C’est donc chez l’Homme que les choses seront toujours le plus complexes, puisque, au-delà des capacités physiques de l’espèce et de la Société, interviennent encore des capacités morales qui, si elles le grandissent, peuvent aussi l’enorgueillir, l’égarer et lui faire perdre de vue les Principes.
(5) Certains Citoyens peuvent participer à la vie de la Cité en étant guerriers (soldats ou policiers), en remplissant de façon permanente le Devoir de défendre la Cité et leurs Concitoyens. Mais, s’ils dispensent leurs Concitoyens accaparés par d’autres tâches de remplir ce Devoirs en permanence, nul n’en est dispensé dans les circonstances extraordinaires.
(6) Les personnes pleines de bonnes intentions qui ne sont pas parvenues à ce stade de la réflexion, car elles raisonnent toujours en capitalistes et non d’après les Principes de l’ordre social, sont incapables d’envisager mieux que des taxes et une redistribution de leur produit ou un revenu minimum universel (sous quelque nom et forme que ce soit) ou encore le financement des activités sociales relevant aujourd’hui du bénévolat. Elles ne veulent pas l’Égalité entre les Citoyens, concepts qui les dépassent, mais moins d’inégalités entre les individus, au nom de la l’Équité, principe illusoire à l’origine de l’échange monétaire. Mais qui ne voit pas que les mots pompeux et vagues tels que Équité, Dignité, décence, etc. lient les droits à la monnaie, nient inconsciemment qu’ils doivent être conférés par la Citoyenneté seule, et cautionnent en définitive l’inégalité, l’exploitation, la violation des Droits du Citoyen, dont le premier d’entre eux, celui de profiter également des bienfaits de la Cité ?
(7) Nous parlons ici de commerçants au sens propre, mais toute entreprise individuelle ou collective sera en fait dans le même cas : elle aura, selon sa catégorie et son potentiel humain, des résultats minimums de vente (non de production) à atteindre, des résultats d’un niveau prouvant à la Cité la réalité et l’utilité de son activité, des résultats que l’usage des Cartes civiques permettra à la Cité de contrôler automatiquement. Lorsqu’une entreprise les atteindra, les Cartes civiques de tous ses employés seront validées. (Bien sûr, nous simplifions.) Dans le cas contraire, tous ses employés seront sanctionnés également. Ainsi la Cité ne contrôlera pas l’activité individuelle des Citoyens, mais celle des entreprises auxquelles il appartiendra de gérer leur personnel et leurs efforts.
(8) Largent engendre la monnaie ; les hommes naissent dans le système monétaire et utilisent la monnaie sans se poser de questions ; cette utilisation façonne leur mode de raisonnement et leur inculque Largent ; au final, leur esprit est formaté par Largent, ils pensent et voient le monde à travers lui et ne peuvent pas le concevoir sans lui. Ainsi, même lorsqu’ils envisagent un système non-monétaire dont Largent serait a priori éradiqué, ils reproduisent inconsciemment les schémas du système monétaire. Le troc réduit les Citoyens à de simples individus. Largent oblige à échanger entre individus et à établir des équivalences (de valeur) entre les choses. La monnaie lie le droit d’accéder au marché à des unités, passe de mains en mains, limite arbitrairement le pouvoir d’achat, met à prix toute chose et impose l’inégalité. Aussi, les principaux réflexes ou préjugés monétaires consistent à négliger la dimension sociale des individus, à croire qu’il doit y avoir échange de droits entre individus, à vouloir lier le pouvoir d’achat à autre chose que la Citoyenneté, à limiter celui-ci par un système artificiel d’unités ou de rationnement, à introduire d’« heureuses » inégalités, etc. Toutes les objections contre l’Égalité et la Carte civique, toutes les incompréhensions à leur sujet et tous les systèmes soi-disant alternatifs au capitalisme autre que la Cité sont fondés sur des préjugés de ce genre, des préjugés dits monétaires ou capitalistes.
A lire en complément : Le vrai libéralisme
11:53 Écrit par Philippe Landeux dans 4. BASES DU CIVISME | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : carte, civique, cité, largent, argent | Facebook | | Imprimer |
MANIFESTE DES PATRICIENS
MANIFESTE DES PATRICIENS
Postulats du Civisme
Alors que Largent est de toute évidence au cœur de nos « Sociétés » malades, personne n’ose s’apercevoir qu’il est le poison qui les ronge ; nul n’a le courage de le dénoncer comme l’ennemi séculaire de l’Humanité. Ces temps d’aveuglement et de lâcheté sont révolus ; l’heure est à la Vérité et à la Révolution.
Aussi les Patriciens ont-ils résolu d’exposer les concepts qui les poussent à agir dans le présent et les Principes de la Cité qu’ils veulent fonder dans le futur. Ce Manifeste annonce à l’Homme que la Révolution a commencé dans les esprits, et à Largent que son règne touche à sa fin.
I. POSTULATS DE L’ASSOCIATION POLITIQUE
ART. 1 — Une association politique est constituée d’individus librement réunis pour échapper à l’état de Nature et accroître par la combinaison de leurs forces leurs chances de survie.
ART. 2 — L’instinct de conservation est à l’origine de l’association politique, également appelée Société ou Cité.
ART. 3 — Le but premier de toute Société est d’assurer au mieux de ses moyens la sécurité de ses membres, appelés Citoyens. La SECURITE est le premier Droit fondamental du Citoyen.
ART. 4 — La Sécurité d’un Citoyen ne dépend pas de ses capacités à se défendre mais des capacités de ses Concitoyens à le défendre. C’est parce que les Citoyens se protègent mutuellement que la Sécurité existe en tant que Droit et que chacun d’eux la mérite et en jouit. Le premier Devoir du Citoyen est donc de défendre ses Concitoyens.
ART. 5 — Un Citoyen doit être plus en Sécurité en Société que dans l’état de Nature, au moins autant, jamais moins. Lorsque les Droits d’un Citoyen sont menacés sans que la Société intervienne ou soit en mesure d’intervenir, celui-ci peut les défendre lui-même par tous les moyens dont il dispose et qu’elles qu’en soient les conséquences. Quand la garantie sociale manque à un Citoyen, celui-ci ne peut avoir moins de liberté que s’il était dans l’état de Nature.
ART. 6 — Pour jouir de la Sécurité que la Société doit garantir à ses membres, il faut d’abord en faire partie, être admis à l’intégrer, et faire ensuite tout ce qu’elle exige de chaque Citoyen pour ne pas en être exclu.
ART. 7 — Nul n’adhère librement à une association qui exige plus de lui que des autres membres. Des associés ne peuvent exiger d’un nouveau venu moins qu’ils n’exigent d’eux-mêmes. Les membres d’une association ne peuvent garantir à l’un d’entre eux des avantages dont ils se privent. Une association politique impose nécessairement à tous ses Citoyens les mêmes Devoirs et garantit fatalement à chacun les mêmes Droits.
ART. 8 — Il n’y a de Droits qu’en Société, qu’entre individus ayant des Devoirs, les mêmes Devoirs, les uns envers les autres, se garantissant ainsi mutuellement les mêmes Droits. Il n’y a de Société que dans l’Egalité des Citoyens en Devoirs et en Droits.
ART. 9 — L’EGALITE est le principe fondamental de l’association politique et de l’ordre social.
ART. 10 — L’accomplissement d’un Devoir ne génère en soi aucun Droit. Tous les Droits sont attachés à la Citoyenneté qui s’obtient et se conserve par l’accomplissement de tous les Devoirs du Citoyen.
ART. 11 — Les hommes étant contraints par leur nature sociable de vivre ensemble, la Société doit susciter le désir d’en faire partie en ôtant aux Citoyens toute envie de la fuir et en leur donnant toutes les raisons de rester en son sein.
ART. 12 — La Cité étant une libre association, les Citoyens sont libres en théorie de la quitter et doivent être libres tout en lui appartenant.
ART. 13 — La LIBERTE, en tant que Droit fondamental, consiste pour un Citoyen à avoir les mêmes Droits que ses Concitoyens, de sorte que l’intérêt de chacun soit que les libertés des autres, dont il jouira lui-même, soient le plus étendues possible, tout en étant bornées par le respect des Droits d'autrui.
ART. 14 — Les Devoirs et les Droits fondamentaux des Citoyens se ramifient en Devoirs et Droits indirects. La nature et le nombre des Devoirs et des Droits indirects des Citoyens reflètent les capacités de l’espèce et le développement de la Société.
ART. 15 — Tout Citoyen qui manque à ses Devoirs usurpe des Droits. Tout Citoyen qui attente aux Droits d’un autre Citoyen est un oppresseur. Usurpateurs et oppresseurs ne sont plus Citoyens ; ce sont des ennemis.
ART. 16 — L'inégalité en droits dissout l'association politique. Il n’y a pas d’association entre un esclave et un maître.
ART. 17 — L’inégalité entre individus d’une même « Société » est la source de tous les fléaux.
ART. 18 — L'inégalité est anarchie. L'Egalité est ordre.
II. CITE, CITOYENNETE ET CONTRAT SOCIAL
ART. 19 — La Cité est l’ensemble des Citoyens qui la composent.
ART. 20 — Le rôle de la Cité n’est pas de faire le bonheur des hommes, mais de maintenir l'Egalité, c'est-à-dire de garantir à ses Citoyens la jouissance des mêmes Droits afin qu’ils soient, en tant qu’individus, le moins malheureux possible et libres de chercher leur bonheur.
ART. 21 — L'EGALITE est le Principe fondamental de la Cité. Le principe d'EQUITE qui, lui, repose sur la notion de valeur, donc sur l’arbitraire, impose l'iniquité et est un subterfuge capitaliste, individualiste, anti-égalitaire et donc antisocial.
ART. 22 — Est et demeure Citoyen tout individu reconnu comme tel par la Cité, tout individu qui s'est acquitté de ses Devoirs envers elle et jouit par conséquent de tous les Droits du Citoyen, tout individu qui adhère de fait au Contrat Social.
ART. 23 — L’union des Citoyens repose sur un accord tacite ou officiel : le Contrat Social. Ce Contrat est identique pour tous les Citoyens. En fixant les Devoirs et les Droits du Citoyen, il impose à tous les Citoyens les mêmes Devoirs envers la Cité et reconnaît à chacun les mêmes Droits dans la Cité.
ART. 24 — Il ne peut y avoir qu’un Contrat Social par Société. Il n’y a pas de demie Citoyenneté. Les Citoyens doivent jouir des mêmes Droits, lesquels ne peuvent être garantis que si tous les Citoyens ont les uns envers les autres les mêmes Devoirs. Un individu ne peut être lié à d’autres d’une manière sans que les autres soient de fait liés à lui de la même manière.
ART. 25 — Les clauses du Contrat Social résultent des lois naturelles de l’association politique. Les Contrats Sociaux ne varient d’une Cité à une autre que sur la forme.
ART. 26 — Rien n’étant plus facile qu'ignorer et enfreindre ce qui est tacite, la Cité doit adopter un Contrat Social officiel de sorte que chaque Citoyen sache ce qu’elle exige de lui comme de tous ses Concitoyens, et ce qu’il peut et doit exiger d’elle en retour.
ART. 27 — Sans Contrat Social, point de Cité, point d'Egalité ; hors Egalité, point de Société, de Citoyen, de Liberté, de Devoirs, de Droits, de République, de Démocratie, etc.
ART. 28 — Quiconque remplit envers la Cité l’ensemble de ses Devoirs, est Citoyen et doit être l’égal en Droits de ses Concitoyens.
ART. 29 — Qui manque à un seul de ses Devoirs risque la perte de tous ses Droits, sans pouvoir prétendre être opprimé.
ART. 30 — Selon les lois naturelles de l’association politique et le Contrat Social, les Devoirs fondamentaux du Citoyen sont : respecter les Droits d'autrui, participer à la vie de la Cité (selon ce qu’elle considère comme une participation), être solidaire de ses Concitoyens et défendre la Cité.
ART. 31 — La forme de participation à la vie de la Cité la plus courante est le Travail. Tout Travail reconnu par la Cité rend Citoyen à part entière celui qui l'accomplit.
ART. 32 — Le Travail est la forme de participation à la vie de la Cité qui consiste à mettre le fruit de ses efforts sur le marché, en contrepartie du statut et des Droits du Citoyen.
ART. 33 — Le Travail est pour le Citoyen dans la Cité ce que les efforts pour survivre sont à l'homme seul dans la nature. La Cité ne constitue pas un refuge pour les fainéants ; elle facilite un Devoir naturel, mais n'en dispense aucunement les individus valides.
ART. 34 — Celui qui ne veut pas Travailler pour la Cité n'a droit à rien dans la Cité. Il ne veut pas être Citoyen : il ne l'est pas.
ART. 35 — Les études supérieures étant nécessaires pour Travailler ultérieurement sont elles-mêmes un Travail. Les étudiants sont des Citoyens à part entière.
ART. 36 — La Cité est une mère qui doit protection à tous ses enfants, qu’ils soient dévoués, provisoirement inaptes à Travailler ou malheureusement invalides.
ART. 37 — Après un temps passé à Travailler, égal pour tous, les Travailleurs doivent pouvoir être libres de s'arrêter, tout en restant Citoyens à part entière.
ART. 38 — Selon les lois naturelles de l’association politique et le Contrat Social, les Droits fondamentaux du Citoyen sont : la SECURITE et la LIBERTE, qui se traduisent par le Droit de profiter de tous les bienfaits de la Cité.
ART. 39 — La LIBERTE est l’ensemble des libertés ou Droits indirects reconnus par la Cité à ne serait-ce qu’un Citoyen et devant donc être reconnus à tous les Citoyens. Des libertés ne sont pas la LIBERTE. Il ne suffit pas que des individus jouissent de quelques libertés identiques pour que cela fasse d’eux des Citoyens réellement égaux et libres.
ART. 40 — Un Droit est naturellement borné par les envies du Citoyen qui l’exerce ou en jouit, par l’exercice ou la jouissance par ses Concitoyens de ce même Droit, par les possibilités réelles de l’exercer et éventuellement par la loi, égale pour tous. Toute autre borne est artificielle, arbitraire et source d'oppression.
ART. 41 — Les Droits du Citoyen dépendent de la Cité dans laquelle il vit, non de l'entreprise par le biais de laquelle il remplit envers la Cité son Devoir de Travailler.
ART. 42 — Un Citoyen ne peut être tenu de Travailler pour la Cité et être pénalisé par elle pour sa spécialisation professionnelle.
ART. 43 — Nul n'est irremplaçable. Il n'y a pas de sous-métier. Tous les Travailleurs sont complémentaires. Aucune fonction ne justifie une quelconque supériorité en droits. La complémentarité des Travailleurs commande leur égalité en Droits en tant que Citoyens.
ART. 44 — Celui qui croit que par son Travail il mérite plus de droits que ses Concitoyens, oublie qu'il est ce qu'il est grâce à la Cité, qu'il Travaille dans et pour la Cité, que seule la Cité peut reconnaître et garantir ses Droits, que la Cité est l'ensemble de ses Concitoyens, et qu'il n'y a de Droits que dans l'EGALITE. Celui qui veut vivre dans la Cité doit sacrifier ses prétentions d'individu à ses Droits de Citoyen.
ART. 45 — La Cité doit honorer les Vertus des particuliers sans attenter aux Droits des Citoyens, autrement dit à l’Egalité. Les lauriers seuls doivent couronner les Vertus. Prétendre à autre chose c'est déjà en être indigne. Le mérite personnel ne doit trouver sa récompense que dans la satisfaction personnelle et la reconnaissance publique.
ART. 46 — Chaque Citoyen doit mériter seul ses Droits auprès de la Cité. Nul ne peut jouir des Droits mérités par un autre. Les Droits ne sont ni héréditaires ni transmissibles ni cumulables ni jouables ni escamotables, etc.
ART. 47 — Les bienfaits de la Cité sont le fruit de la participation des Citoyens. Les fruits du Travail sont généralement mis sur le marché. Pour profiter de tous les bienfaits de la Cité, les Citoyens doivent non seulement avoir accès au marché mais encore jouir d’un égal Droit d’Accès.
ART. 48 — Le Droit d'accéder au marché, étant en quelque sorte le pendant du Devoir de participer à la vie de la Cité, n'appartient qu'à ceux auxquels la Cité reconnaît le statut de Citoyen et ne porte que sur les produits du Travail présents sur le marché.
ART. 49 — Quoique l’égalité en biens ne soit ni possible, même dans l’Egalité, ni souhaitable dans l’absolu, une trop grande disparité de propriétés entre Concitoyens ne peut résulter de la libre expression de leurs goûts ; elle révèle un état d'inégalité en droits, donc un état d'oppression.
ART. 50 — L’oppression est un état intermédiaire entre l’état de Nature, dont les hommes veulent sortir, et celui de Société, vers lequel ils tendent. Il y a oppression, d’une manière ou d’une autre, dès lors que les « Citoyens » sont inégaux en Droits.
ART. 51 — Les opprimés sont vis-à-vis de leurs oppresseurs dans un rapport de force, non de droit. Ils peuvent légitimement secouer leur joug et même les abattre s’ils en ont l’occasion. Une oppression persistante témoigne seulement de la puissance des oppresseurs et de l’incapacité provisoire des opprimés à se libérer.
III. LARGENT
ART. 52 — Largent, c’est la croyance que la notion de valeur (marchande) est nécessaire pour échanger.
ART. 53 — La pratique initialement incontournable du troc consistant à échanger entre individus et à mettre les objets en équivalence a amené les hommes à concevoir la notion de valeur marchande et à la croire indispensable aux échanges. L’évolution a ensuite amené les hommes à adopter la monnaie qui concrétise Largent, perpétue un mode d’échange individualiste et dont l’usage inculque à toutes les générations les préjugés monétaires.
ART. 54 — Etant donné qu’elle repose sur la notion de valeur, la monnaie introduit fatalement dans la « Cité » le subjectif, le relatif, l’arbitraire, l’intérêt particulier, la différence de prix entre les choses, entre les producteurs, entre les hommes, et finalement l’inégalité en droits entre les « Citoyens ».
ART. 55 — Sous Largent, les valeurs sont concrétisées par des objets ou des unités monétaires qui matérialisent et donnent seules le droit d’accéder au marché. Les unités monétaires, étant destinées à circuler et ne pouvant se répartir également de par le jeu des valeurs, permettent aux uns de dépouiller les autres de leurs droits.
ART. 56 — Un prix est la conséquence d’une chaîne de prix dont il n’est lui-même qu’un maillon, à moins qu’il ne soit fixé arbitrairement. Les prix n’ont rien à voir avec la soi-disant valeur des choses ; ce sont les hommes qui, en dernière analyse, ont un prix, sont payés et ont besoin de monnaie pour se payer les uns les autres.
ART. 57 — La monnaie n'aurait pas de raison d'être si le Travail, au lieu d'être rémunéré avec des unités, conférait la Citoyenneté, donc les Droits du Citoyen dont celui d’accéder au marché, car alors les choses n'auraient ni coût ni prix et les hommes n’auraient pas besoin de monnaie. C'est ce besoin de monnaie auto-alimenté qui empêche les hommes de concevoir une autre forme de « salaire » et les enferment dans la logique monétaire.
ART. 58 — Tout ce qui est justifié par Largent est injustifiable autrement et n’est en rien justifié d’un point de vue social. Tout ce qui semble financièrement logique est socialement absurde.
ART. 59 — La nature des unités monétaires importe si peu qu’elles sont en passe d’être aussi virtuelles et imaginaires que la notion même de valeur. Un pauvre ne sera bientôt plus séparé d’un riche par rien, sinon par Largent qui n’existe que dans leur esprit.
ART. 60 — Largent est une croyance dont l’Homme est prisonnier physiquement. Il n’existe que par l’Homme, mais l’Homme peut exister sans lui.
ART. 61 — Largent qui ne fait pas le bonheur des hommes fait le malheur des Peuples.
ART. 62 — Seuls Largent et la monnaie, créant ou perpétuant un contexte inégalitaire, permettent d’abuser du pouvoir hiérarchique ou de donner du pouvoir sans autre mérite que la fortune.
ART. 63 — Le pouvoir des riches réside moins dans leur personne que dans leur fortune qui, en les dotant de droits étendus, leur confère des forces infiniment supérieures à leurs forces naturelles.
ART. 64 — Il y aura toujours des riches et des pauvres sous Largent. Un riche n’est pas et ne sera jamais l’égal en Droits d’un pauvre. Richesse et pauvreté, exploitation et corruption, oppression et inégalité sont inhérentes à Largent.
ART. 65 — Largent est un tyran. La monnaie est l’instrument de sa tyrannie. Largent est le plus grand ennemi de l’Homme avant l’Homme lui-même.
ART. 66 — Quiconque a lu ces lignes et néglige encore le rôle de Largent ou justifie son existence se fait complice de l’inégalité, de l’exploitation et de l’oppression capitaliste ; c’est un capitaliste lui-même.
IV. DROIT D’ACCÈS ET CARTE CIVIQUE
ART. 67 — Un moyen d’échange est théoriquement un intermédiaire entre les Devoirs et les Droits du Citoyen, puisqu’il permet à ce dernier d’accéder au marché après avoir participé à la vie de la Cité ; mais aussi entre les Citoyens eux-mêmes, puisqu’il leur permet, à travers les biens qu’ils retirent du marché et les services dont ils profitent, d’échanger mutuellement leur Travail.
ART. 68 — L’existence d’un moyen d’échange implique, d’une part, la complémentarité et l’interdépendance des Travailleurs en particulier et des Citoyens en général, d’autre part, l’incapacité des Citoyens de pourvoir individuellement à tous leurs besoins et la nécessité pour chacun d’eux de pouvoir accéder au marché.
ART. 69 — Dans la mesure où la plupart des bienfaits de la Cité sont le fait du Travail et se trouvent sur le marché, le moyen d’échange est un élément vital pour les Citoyens et le paramètre central de la Cité. De la nature du moyen d’échange — de la façon de l’obtenir, de l’utiliser, etc. — dépendent donc la nature des rapports entre les Citoyens et de leur mentalité.
ART. 70 — Etant donné que la monnaie accapare le Droit d’accéder au marché et ne peut se répartir également, elle confère aux « Citoyens » un droit d'accès fatalement inégal, inégalité qui se répercute sur tous les autres Droits et anéantit l’état de Droits, donc la Société même.
ART. 71 — Les Citoyens ne peuvent être égaux en Droits sans jouir également de tous les bienfaits de la Cité, sans jouir d’un égal Droit d’accès au marché, autrement dit sans avoir le même pouvoir d'achat, pouvoir sans autres bornes que les possibilités réelles du marché et la loi.
ART. 72 — La monnaie est un moyen d’échange parmi tous les moyens d’échange possibles. Elle véhicule uniquement une conception de l’échange, alors qu’un moyen d’échange digne de la Cité doit aussi véhiculer un concept de Société.
ART. 73 — Un moyen d’échange est le paramètre le plus stable d’une Société ; il en est le cœur. Rien n’est plus difficile que d’en changer. Une fois adopté, il façonne les hommes à son image.
ART. 74 — Pour que les Citoyens soient et demeurent égaux en Droits, pour que les Droits soient à l’abri des caprices des hommes, les Droits et les Principes de l’ordre social doivent être sous la sauvegarde d’un moyen d’échange.
ART. 75 — Des unités limitent le pouvoir d’achat. L’égalité du Droit d’Accès exclut le recours à toute forme d’unité ou de rationnement, et implique l’usage d’un moyen d’échange qui confère à tous les Citoyens un pouvoir d’achat théoriquement illimité.
ART. 76 — Le Droit d'accéder au marché et de profiter des bienfaits de la Cité doit être attaché à la Citoyenneté elle-même, au fait d'être Citoyen, et non dépendre d’unités insignifiantes.
ART. 77 — Le moyen d’échange de la Cité sera une Carte à puce qui utilisera la technologie des cartes de crédits, mais qui s'obtiendra de la Cité en contrepartie d’une participation et permettra essentiellement de vérifier la Citoyenneté de son détenteur. Cette carte, appelée Carte civique, conférera à tous les Citoyens un pouvoir d’achat indéfini, théoriquement illimité et donc égal.
ART. 78 — La Carte civique est l’évolution naturelle de la carte de crédits qui, à mesure que son usage devient exclusif, rend la monnaie de plus en plus virtuelle, introduit l’idée qu’une carte pourrait être en soi un moyen d’échange, et creuse la tombe de Largent.
ART. 79 — Lorsque tous les Citoyens disposent d’un pouvoir d’achat théoriquement illimité, aucun ne peut accaparer la production, dépouiller les autres de leurs Droits, les asservir ou les soudoyer ; nul ne peut se vendre ni voir dans ses égaux des maîtres.
ART. 80 — L’indigestion est suscitée par la rareté ; la modération, par l’opulence. Pour que l’Homme soit libéré des obsessions matérialistes, il faut qu’il puisse assouvir une bonne fois pour toutes les frustrations que Largent et ses limites font naître en lui, et qu’il ne ressente plus la gêne.
ART. 81 — Quand l’EGALITE est inaltérable, la tyrannie est impuissante à renaître et la Vertu est dans les mœurs.
ART. 82 — Instaurer définitivement l’EGALITE et anéantir conséquemment tout germe de tyrannie est le double but de la Carte civique sur laquelle repose la révolution prônée par les Patriciens. Cette Carte, en se substituant à la monnaie, anéantira de fait Largent et l’empêchera de ressusciter.
V. CAPITALISME, LIBERALISME ET DYNAMISME ECONOMIQUE
ART. 83 — Le capitalisme est un système régit essentiellement par les lois de Largent sans lequel il n’y a pas de capitalisme possible.
ART. 84 — Largent est le cœur du capitalisme. A l'heure des cartes de crédits, instaurer la Carte civique sera un acte chirurgical mortel pour le capitalisme et indolore pour les hommes.
ART. 85 — Le capitalisme est lui-même en train de mettre en place toutes les structures nécessaires à l’instauration d’une Cité.
ART. 86 — Sous Largent, la seule alternative au capitalo-libéralisme est le capitalisme d’Etat. Il n’y a d’EGALITE ou de LIBERTE ni dans l’un ni dans l’autre.
ART. 87 — L’EGALITE condamne le capitalisme ; la LIBERTE réclame le libéralisme. Du libéralisme sans capitalisme, là est la Révolution.
ART. 88 — Dans une Société digne de ce nom, rien n’est nationalisé, rien n’est privatisé : tous les Citoyens servent la Cité.
ART. 89 — Travailler étant un Devoir envers la Cité, tous les fruits du Travail appartiennent en premier lieu à la Cité avant de devenir la propriété des Citoyens lorsqu’ils les retirent du marché par l’exercice de leur Droit d’Accès.
ART. 90 — La Cité qui garantit les Droits doit aussi veiller à l'accomplissement des Devoirs.
ART. 91 — Si la Cité n'a pas à planifier l'économie, elle ne saurait néanmoins rester dans l'ignorance de ce qui se trame en son sein. Elle doit avoir un Droit de regard sur le Travail pour savoir qui Travaille, donc qui est Citoyen. Dénier ce Droit à la Cité, c'est prôner, sous quelque prétexte que ce soit, l'anarchie, sous quelque nom que ce soit.
ART. 92 — Dans la mesure où le moyen d’échange permet de profiter du Travail d’autrui, il ne peut être obtenu par les Travailleurs qu’en contrepartie d’un Travail dont le marché est, à tort ou à raison, demandeur. Produire sans vendre est aussi nul que n’avoir pas Travaillé. Acquérir sans rien offrir de son côté est un vol. Les résultats minimums exigés des Travailleurs ou des entreprises par la Cité doivent donc porter sur les ventes, non sur la production.
ART. 93 — Il n’y a pas de contrôle plus démocratique sur les entreprises que la loi du marché, lorsque les Citoyens sont libres et égaux, puisque les Travailleurs, en tant que consommateurs, s’imposent indirectement de Travailler pour satisfaire leurs appétits. Que les entreprises aient en plus le Devoir légal de satisfaire la Demande, et les consommateurs, le Droit de se plaindre de l'Offre, alors le marché impose aux entreprises de faire abstraction des résultats exigés par la Cité et de produire conformément aux désirs des Citoyens.
ART. 94 — Produire le moins cher possible pour faire le plus de profit est la source du dynamisme du capitalo-libéralisme. Produire de la qualité en quantité pour satisfaire une Demande colossale et exigeante est la source du dynamisme économique d’une Cité (société égalitaire et libérale).
ART. 95 — Quand la Demande est théoriquement infinie, elle est éternellement supérieure à l'Offre : le plein emploi est une fatalité.
VI. L’EGALITE
ART. 96 — L’EGALITE est fondamentalement nécessaire, techniquement possible et historiquement imminente.
ART. 97 — Les évolutions techniques et économiques entraînent fatalement l’évolution des « droits » et des structures politiques. Les progrès fulgurants du XXe siècle n’ayant pas encore porté leurs fruits, et le décalage entre le potentiel de la « Société » et les conditions des « Citoyens » étant plus grand que jamais et manifestement insupportable, des bouleversements positifs d’une ampleur sans précédent sont aussi inévitables qu’indispensables.
ART. 98 — Hors des Sociétés primitives, les conditions nécessaires à l’instauration de l’EGALITE sont les capacités de production de masse et l’informatique.
ART. 99 — Les seuls obstacles à l’EGALITE sont aujourd’hui l’ignorance des hommes quant à la nature et au rôle exacts de Largent, l’inconnue quant au pourquoi et au comment l’anéantir, le manque de résolution de ceux qui le savent, et le temps.
ART. 100 — A l’échelle de l’Humanité, la Révolution est faite ; à l’échelle de l’Homme, il ne reste plus qu’à la faire.
VII. CITOYENNETE ET NATIONALITE
ART. 101 — La Cité, au sens large, est l’ensemble des Citoyens ; la Cité, au sens strict, la Nation, est l’ensemble des Citoyens nationaux.
ART. 102 — Citoyenneté et Nationalité sont deux choses distinctes : la première est un choix d’ordre économique et vital, la seconde d’ordre politique et sentimental. Cette distinction est indispensable à l’heure où les hommes sont plus mobiles que jamais.
ART. 103 — Les Droits fondamentaux sont attachés à la Citoyenneté ; les droits politiques, à la Nationalité.
ART. 104 — La Nationalité confère des droits particuliers qui sont de pouvoir participer directement à la formation des lois, de pouvoir les servir dans le cadre des institutions et des corps spécialement chargés d’en assurer l’application, de pouvoir travailler dans les secteurs sensibles et éventuellement de pouvoir disposer du sol de la Cité.
ART. 105 — Tout Citoyen peut obtenir la Nationalité relative à telle Cité, à condition de remplir les conditions qu’elle exige.
ART. 106 — La Nationalité se conserve en remplissant des devoirs particuliers qui attestent la fidélité du Citoyen envers la Cité.
VIII. LE SOL
ART. 107 — La Terre étant l’asile et la propriété du genre humain, le sol, en théorie, appartient à tous les hommes en général et à aucun en particulier. En pratique, et d’ici à ce que l’Humanité forme une seule Cité, ce principe n’est applicable qu’au niveau des Cités existantes.
ART. 108 — La Cité est seule propriétaire de son sol. Le moyen d’échange qui permet aux Citoyens de s’approprier des biens issus de la production en les retirant du marché ne donne aucun droit sur le sol. Seule la Cité peut confier des portions de son sol selon des conditions égales pour tous les Citoyens et fixées par la loi.
ART. 109 — Si les occupants ou les exploitants de la terre passent pour des propriétaires aux yeux de leurs Concitoyens, ils ne le sont pas pour la Cité qui la leur a confiée provisoirement dans son intérêt ou pour accéder à des requêtes légitimes ne contrariant pas l’intérêt général.
ART. 110 — Seuls les Citoyens nationaux peuvent, dans la mesure du possible, disposer d’une portion du sol de la Cité à des fins privées ou publiques. La Cité doit néanmoins garantir un terrain cultivable aux hommes nés et vivants sur le territoire national qui ne veulent pas être Citoyens.
ART. 111 — En confiant son sol à titre d’outil de Travail, la Cité, en contrepartie du statut de Citoyen et de la Sécurité qu’elle assure à l’exploitant, exige de lui un rendement proportionnel à la surface attribuée ou relatif à la nature de la production, et la mise sur le marché de celle-ci.
IX. LOI, GOUVERNEMENT ET DEMOCRATIE
ART. 112 — La légitimité prévaut sur toute légalité. Est légitime tout ce qui procède des Principes de l’association politique, tout ce qui tend à proscrire l’inégalité entre les Citoyens ou à préserver leurs Droits. Lorsque deux légitimités s’opposent, celle qui tend au bien du plus grand nombre prime. Le salut de la Patrie est la loi suprême.
ART. 113 — La souveraineté appartient exclusivement au Peuple.
ART. 114 — Les élus du Peuple sont au service du Peuple. Ils ne sont pas les interprètes de sa volonté, mais ses instruments.
ART. 115 — La volonté du Peuple clairement exprimée fonde seule la légitimité des pouvoirs exercés et des décisions prises en son nom.
ART. 116 — Est une loi toute règle acceptée par le Peuple, c’est-à-dire par la majorité des Citoyens nationaux. Toute règle n’ayant pas été ratifiée par le Peuple n’a d’une loi que le nom.
ART. 117 — Pour ériger son Gouvernement, le Peuple exprime sa volonté par la voie du suffrage universel ou, contre un pouvoir arbitraire, par une action pacifique si possible, par l’insurrection armée si nécessaire.
ART. 118 — Tout régime politique qui ne laisse au Peuple, pour se faire entendre, d’autres moyens que le recours aux armes est tyrannique. Le Peuple a le Droit inaliénable de le renverser ; tous les hommes libres (« Citoyens » conscients d’être opprimés) en ont le Devoir.
ART. 119 — Toute Constitution qui, au-dessus des organes législatifs et exécutifs, même composés d'élus, ne prévoit pas une institution populaire souveraine et de fréquents référendums est une mascarade démocratique.
ART. 120 — Il ne peut y avoir de véritable Démocratie dans l’inégalité, et une pseudo-démocratie ne peut accoucher de l’Egalité. L’EGALITE ne repose pas sur la « démocratie » ; c’est la Démocratie qui repose sur l’EGALITE.
X. PATRIE ET PATRIOTISME
ART. 121 — La Patrie d’un homme est l’Humanité. La Patrie d’un Citoyen est la Cité. Le patriotisme est la porte de la fraternité universelle.
ART. 122 — Le patriotisme, c’est l’amour des siens ; le nationalisme, c’est la haine des autres ; l’ultra-internationalisme, c’est l’amour des autres et la haine des siens.
ART. 123 — Un vrai patriote considère ses compatriotes, ses concitoyens, comme ses égaux, non comme des marchepieds ou de la chair à canon.
ART. 124 — Quiconque néglige, méprise, exploite ou tyrannise une portion de l’Humanité n’a pas de Patrie et se déclare l’ennemi du genre humain.
XI. REVOLUTION ET REVOLUTIONNAIRES
ART. 125 — Une Révolution est une tentative de proscrire l'inégalité. L'EGALITE est le but fondamental de la Révolution.
ART. 126 — Concevoir la Révolution comme une entreprise permanente, c'est vouloir lutter sans fin contre l'inégalité ; c’est donc ignorer le moyen d'instaurer l'Egalité, donc perpétuer l'oppression sous de nouvelles couleurs.
ART. 127 — Dans l'inégalité, sous Largent, chaque individu est en lutte contre tous les autres. Les classes sont une illusion d'optique. La lutte des classes est une voie sans issue.
ART. 128 — Une révolution qui ne compte que sur des hommes pour défendre ses conquêtes contre d'autres hommes, au lieu d’être soutenue par la simple force des choses, sombre nécessairement dans la guerre civile et éventuellement la dictature politique. Ce n’est pas une Révolution.
ART. 129 — Le projet d'anéantir Largent doit être dans les esprits et adopté par le Peuple avant d’être mis en application. Avoir besoin de recourir à la violence pour instaurer la Carte civique serait le signe qu’il ne l'est pas et que l'heure de la Révolution n'a pas encore sonné.
ART. 130 — La force de la Révolution est dans les choses. Il n'y a de révolutions irrévocables que les évolutions révolutionnaires.
ART. 131 — Tous les Peuples évoluent à un rythme différent. Les conditions de la Révolution ne peuvent être réunies partout en même temps. La Révolution ne pouvant être mondiale sera donc locale, nationale. Ceux qui, pour une raison ou une autre, prônent l’idée absurde d’une Révolution mondiale ou universelle sont, consciemment ou non, des contre-révolutionnaires.
ART. 132 — Une Révolution se produit lorsque l'évolution des choses et celle des idées se rencontrent. La Révolution est impossible tant que les choses et les hommes ne sont pas mûrs ; elle est inévitable lorsqu’ils le sont.
ART. 133 — Les choses étant ce qu'elles sont, les révolutionnaires ne peuvent faire évoluer que les idées en mettant au service de la Révolution tous les moyens que leur époque fournit. Il est difficile de combattre une idée, et impossible d'arrêter une idée simple et juste.
ART. 134 — Invisibles et Insaisissables comme le vent, puissants et éphémères comme la tempête : tels doivent être les révolutionnaires.
ART. 135 — La Révolution est un coup de foudre. Elle consiste en une décision historiquement nécessaire qui, aussitôt appliquée, change tout à jamais et met fin à la Révolution elle-même. Rien ne sert de tout révolutionner en même temps, il faut révolutionner l'essentiel et laisser le temps révolutionner le reste.
ART. 136 — Un gouvernement révolutionnaire est indispensable pour ôter le pouvoir aux contre-révolutionnaires et prendre les décisions révolutionnaires.
ART. 137 — L’instauration de la Carte civique et l’anéantissement de Largent interviendront lorsque le capitalisme sera partout à l'agonie, lorsque chaque pays capitaliste sera trop occupé à essayer en vain de sortir de ses difficultés pour avoir l'envie et les moyens de combattre le Peuple qui, le premier, osera cette Révolution.
XII. LES PATRICIENS
ART. 138 — Le but des Patriciens est de rassembler et d’organiser les vrais républicains en une force révolutionnaire capable d’exister, d’inspirer aux « Citoyens » la haine de Largent et l’amour de l’EGALITE, de promouvoir l'idée d'une Carte civique, d’approfondir la théorie du Civisme et, à terme, de parvenir démocratiquement et provisoirement au pouvoir pour ouvrir l’ère de l’Humanité.
ART. 139 — Est un Patricien quiconque adhère au présent Manifeste et s'en fait le champion.
ART. 140 — L’ouvrage des Patriciens sera scellé et leur mission accomplie quand la Carte civique et l'Egalité seront une réalité.
VOUS VOULEZ L'IMPENSABLE ?
VOUS N'ÊTES PLUS SEULS !
11:42 Écrit par Philippe Landeux dans 4. BASES DU CIVISME, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manifeste, patriciens, largent, principes, civisme | Facebook | | Imprimer |
mercredi, 12 octobre 2011
PENSEE DU JOUR : indépendance journalistique
Sauf rarissime exception, ne sont indépendants, parmi les "journalistes", n'ont du moins un sentiment d'indépendance que les collabos naturels, les traîtres inconscients et les kapos volontaires.
20:00 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.6. sur les TRAITRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |