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lundi, 20 juin 2011

PENSEE DU JOUR : mondialiste

Entre un "citoyen du monde" et un mondialiste, la seule différence est que le premier se croit de gauche.

LA MARSEILLAISE : Mon chant d’amour

REDIF

Il est de bon ton, aujourd’hui, de jouer les vierges effarouchées devant la violence, quelle qu’elle soit, et tout ce qui l’évoque ; il est encore plus tendance d’être indulgent pour les auteurs de violence gratuite ou criminelle que d’autres subissent et de condamner implacablement ceux qui, abandonnés de tous, en usent de manière légitime, fut-ce dans des actes désespérés. Cette position oblige à prétendre que, acculé de même à réagir violemment, on s’interdirait toute réaction violente et que l’on continuerait à tenir le même discours lénifiant. Mais c’est au pied du mur qu’on voit le maçon. Or, à bien y regarder, les démagogues, les apôtres du laxisme et de la fraternité universelle — inutile de les désigner plus précisément, ils se nommeront eux-mêmes — ne sont pas moins sectaires et violents que les autres ; ils tendraient même à l’être davantage, que ce soit en pensées, en paroles ou en actes. Ils ne se battent pas pour leurs voisins et leur pays, mais contre, que ce soit au nom de leur prochain ou de la planète ou sans autre raison que leur répugnance pour l’ordre, la discipline, le patriotisme. Par une étrange tournure d’esprit, ils s’identifient moins à leurs compatriotes qu’aux étrangers. Ils accueillent tout ce qui favorise les intérêts de ces derniers, fut-ce aux dépens de ceux de leur Peuple, ils encouragent tout ce qui affaiblit et ruine manifestement leur pays et rejettent tout ce qui lui permettrait de se raffermir. Bien sûr, ils subissent d’une manière ou d’une autre les conséquences directes ou indirectes des politiques démentes qu’ils soutiennent et s’en plaignent, mais sans jamais reconnaître les causes réelles des problèmes et leurs responsabilités ni réviser leurs positions.   

Ces individus lâches ou tarés, fléaux de toutes les civilisations, se prétendent néanmoins civilisés et, confisquant cet épithète, font de leurs détracteurs, c’est-à-dire des gardiens de leur liberté et de l’honneur de leur pays, des barbares sous le nom de racistes, fascistes, nazis ou, ce qui dans leur bouche équivaut à la même chose, de souverainistes, nationalistes, populistes, réactionnaires. Parce qu’ils parlent haut, ils croient qu’ils méritent d’être écoutés ; parce qu’ils soutiennent sans honte les idées les plus incohérentes, ils croient qu’ils ont de l’audace intellectuelle ; parce qu’ils pensent en individus égoïstes ou en citoyens du monde (1), ils croient qu’ils sont affranchis des réalités ; parce qu’ils ont toujours bonne conscience, ils croient qu’ils ne paieront jamais leur inconséquence, et s’il arrivait néanmoins qu’ils la payent, ils se poseraient encore en victimes.

Parmi leurs idées brillantes figure celle de modifier les paroles de la Marseillaise voire de changer d’hymne national. Ainsi ces bisounours qui se prennent souvent pour des révolutionnaires ne supportent pas ce chant guerrier hérité de la Grande Révolution. Ils lui préfèrent une musique plus douce et des paroles mièvres. Mais ont-ils réfléchi à ce qu’est un hymne national ? Et que leur importe d’ailleurs l’hymne d’une nation dont ils n’ont que faire ?

Il est naturel que le patriotisme s’émousse chez beaucoup en temps de paix et que certains en oublient qu’ils sont Français (du moins aux yeux du reste du monde) et que la France est leur patrie. Dans ce contexte, un chant qui exalte le patriotisme peut paraître incongru. Mais un hymne national n’a alors que peu d’utilité. Il ne retentit que lors de cérémonies officielles et d’événements sportifs. Ce n’est que dans l’épreuve, à l’heure du péril, à un moment où la nation a besoin de se rassembler pour affronter un ennemi ou un danger mortel et surmonter des souffrances indicibles qu’il se charge de sens. Il est alors un moyen de tendre le ressort du patriotisme et rien ne convient mieux qu’un chant guerrier. C’est d’ailleurs au début de la guerre entre la France révolutionnaire et l’Europe monarchique (1792) que le Chant de guerre pour l’armée du Rhin a été composé par Rouget de Lisle (à Strasbourg), répandu peu après par les fédérés marseillais en marche pour Paris, et bientôt adopté par tous les Français comme l’hymne de la Liberté ou le chant des Marseillais, d’où la Marseillaise. Il n’aura fallu que quelques mois pour que le Peuple Français se reconnaisse dans ce chant ; et il s’y reconnaît depuis deux siècles. Décrété hymne national le 14 juillet 1795, il fut interdit sous le 1er Empire, la Restauration, le 2nd Empire et Vichy. Qui donc peut vouloir ajouter son nom à la liste de ses proscripteurs et s’associer à eux ? Qui peut croire que l’Histoire est finie, la paix, éternelle, et ignorer que, dans l’adversité, le Peuple Français l’entonnera de nouveau d’instinct, fut-elle interdite ? Qui ignore que l’âme française vibre au son de la Marseillaise ?    

Il n’est pas étonnant que des individus qui ont non seulement perdu toute notion de patriotisme mais se flattent encore de n’avoir pas de patrie rejettent la Marseillaise. Il n’est pas étonnant non plus que des individus qui se prennent pour des élites détestent par principe ce que la « populace » aime ; cela est déjà plus surprenant quand on sait qu’ils se disent démocrates, socialistes, amis du Peuple. Du reste, s’ils étaient aussi intelligents qu’ils le pensent, ils comprendraient qu’en cherchant à ravir au Peuple Français ce qu’il a de plus cher, au lieu de lui laisser ce qui n’est au fond qu’une chanson, ils le heurtent de plein fouet et ne peuvent dès lors rien espérer de lui. S’ils étaient aussi cultivés qu’ils sont censés l’être, ils connaîtraient un peu mieux l’Histoire en général et sauraient pourquoi et à quel point le Peuple Français est attaché à ce chant en particulier. S’ils étaient aussi sensibles qu’ils le clament, ils ressentiraient l’émotion qui soulève un Français et les frissons qui le parcourent quand il l’étend. S’ils étaient aussi généreux qu’ils veulent le faire accroire, ils sentiraient à quels actes de générosité suprême il peut porter. S’ils étaient compatissants, ils n’insulteraient pas la mémoire de tant de héros anonymes qui chantaient la Marseillaise en marchant vers la mort et tombaient en criant Vive la France ! S’ils avaient tant de respect pour les Peuples, ils commenceraient par respecter les sentiments du leur, à défaut de les partager.

Il va sans dire que les mots qui les dérangent le plus dans la Marseillaise sont les premiers : « Allons enfants de la patrie ». Le concept de patrie, qui les dépasse, leur est décidément odieux. Quoique rien de grand, rien de juste n’ait jamais été accompli que par des patriotes, eux ne veulent voir dans l’idée de patrie qu’une source de division de l’Humanité et de guerre entre les Peuples, comme si leur idée de fraternité universelle pouvait seule en préserver ! S’il suffisait d’ignorer ses ennemis pour ne pas en avoir ou de prêcher la paix pour les désarmer, il y a beau temps que la Terre serait un Paradis. (Le cas de l’Inde est l’exception qui confirme la règle. Mais les Indiens pouvaient utiliser la non-violence contre les Anglais, car leur force était dans leur nombre et ils luttaient contre des gens civilisés ; cette arme ne leur aurait servi à rien contre les Nazis. Les Indiens n’ont d’ailleurs pas tardé à se déchirer entre eux, entre Hindous et Musulmans.)

Cela dit, aussi insupportable que soit pour eux la patrie, ils sentent que s’en prendre au patriotisme les discréditerait. Ils ont donc besoin d’un autre angle d’attaque et pensent le trouver dans le refrain : « Qu’un sang impur abreuve nos sillons ». A la guerre, le sang coule. Et contre des nobles qui se croyaient supérieurs à leurs semblables, qui disaient avoir le sang bleu et qui étaient impurs d’un point de vue révolutionnaire (contrairement aux purs), l’expression sang impur s’imposait naturellement. Cette expression peut aussi avoir l’explication inverse : le sang impur ne serait pas celui des nobles, pur comme chacun sait, mais celui des révolutionnaires, prêts à se sacrifier pour défendre la patrie et dont la devise était « vivre libre ou mourir ». Plusieurs passages de la Marseillaise semblent confirmer cette version : « Tout est soldat pour vous combattre. S'ils tombent, nos jeunes héros, La France en produit de nouveaux, Contre vous tout prêts à se battre. » « Nous entrerons dans la carrière Quand nos aînés n'y seront plus. Nous y trouverons leur poussière Et la trace de leurs vertus. Bien moins jaloux de leur survivre Que de partager leur cercueil, Nous aurons le sublime orgueil De les venger ou de les suivre ! »

Mais, deux siècles plus tard, cette référence au sang, mise en lumière, renvoie aux Nazis, à leur obsession d’une nation de race pure (et non seulement d’une race pure, puisque toute race est pure par définition, puisque n’appartient à une catégorie que ce qui répond à ses critères), à leurs crimes, à la Shoah. Bien sûr, ils ne se risqueraient pas à assimiler ouvertement les révolutionnaires aux Nazis (d’autres s’y essaient cependant en appelant génocide l’interminable guerre dite de Vendée), mais c’est sur le malaise que peuvent susciter ces sous-entendus que les détracteurs de la Marseillaise comptent pour en imposer. Force est néanmoins de constater que la mayonnaise ne prend pas.

Devant la solidité des défenses de la Marseillaise, ses détracteurs, renonçant au triomphe, espèrent au moins remporter un lot de consolation. Faute de mieux, quelques changements dans le texte leur conviendraient. Mais ces changements porteraient non seulement sur les passages cités mais encore sur tous les mots et passages violents (étendard sanglant, féroces, égorger, armes) ; le sens en serait fatalement changé, le texte perdrait de son authenticité, le chant, de sa vigueur. Cela ressemblerait à la Marseillaise, mais ce ne serait qu’une mélasse. Il ne fait aucun doute que les Français se soucieraient de ce galimatias bien-pensant comme d’une guigne et continueraient à chanter les véritables paroles.

La seule solution acceptable serait d’adopter un des six autres couplets (la horde d’esclaves, les cohortes étrangères, les tyrans, les guerriers magnanimes, la liberté, la carrière). Mais, bien qu’aucun ne soit aussi entraînant et approprié pour un hymne national que le plus connu, celui des enfants de la patrie, tous sont empreints du même patriotisme, du même souffle guerrier. En somme, l’authenticité serait préservée, mais l’intérêt, nul. Cette solution ne satisferait d’ailleurs pas les apatrides déclarés, d’autant plus que leur plus grand grief contre la Marseillaise porte sur le refrain qui serait conservé tel quel.

Mais ce chant, indépendamment de sa forme, suscite l’hostilité pour deux autres raisons.

La première, c’est que, hormis son côté anti-monarchique, la Marseillaise est neutre politiquement. Elle ne véhicule aucune idéologie, elle ne prône pas la lutte des classes, elle n’appelle pas les pauvres à faire rendre gorge aux riches à l’instar de l’Internationale. (Inutile de préciser qui recourt à ces arguments.) Mais cette critique est ridicule. Un hymne national n’est pas le chant d’un parti, mais celui d’un Peuple ; son objet n’est pas de dresser les citoyens les uns contre les autres, mais de les unir quand la patrie est en danger. Que les partis politiques adoptent des chants qui expriment leurs convictions particulières est légitime ; qu’ils prétendent faire d’un chant partisan un hymne national est prétentieux et insensé. (Remarquons, à propos de l’Internationale, écrite par Eugène Pottier en 1871 durant la Commune de Paris, que son message politique est des plus simplistes, ce qui ne justifie guère la préférence qui lui est accordée sur la Marseillaise, alors que sa qualité tient au fait qu’elle utilise les mêmes procédés qu’elle et fait ainsi vibrer les mêmes cordes, sans parler du fait qu’elle fut écrite sur le même air, qu’il s’agissait donc d’une parodie. « Debout les damnés de la terre » au lieu de « Allons enfants de la patrie » ; « C’est la lutte finale » au lieu de « Aux armes citoyens ».) Une autre erreur hautement impolitique que les partis politiques ne doivent pas faire, et que ceux de gauche font souvent, est de délaisser l’hymne national (et le drapeau). Qu’il ne soit pas leur premier chant est une chose ; qu’ils refusent de le chanter en est une autre. Si cette réticence n’est pas due à un manque de patriotisme, elle finira par assécher les sentiments patriotiques du parti et de ses militants, ce qui, dans tous les cas, indispose les électeurs. Il est en effet étrange et même suspect que des gens qui prétendent gouverner un pays, en l’occurrence la France, n’affichent jamais leur fierté d’être Français et semblent au contraire avoir honte de l’être.

La seconde raison de l’hostilité envers la Marseillaise, c’est que, précisément, elle est devenue un hymne national et donc le symbole d’un Etat. Or l’idée d’un Etat est aussi insupportable à certains que celle de patrie. Aucun chant, aucune musique ne pourrait donc contenter ces derniers puisqu’ils rejetteraient de même tout hymne national. Ils oublient cependant que la Marseillaise est devenue un hymne national parce que c’était un chant populaire et que les siècles passés ne lui ont rien fait perdre de sa popularité, que sa qualité d’hymne national a d’ailleurs ajouté au respect qu’elle inspire. Ainsi, en conspuant la Marseillaise sous prétexte de mépriser l’Etat, c’est avant tout le Peuple Français qu’ils offensent. Cela dit, cet argument ne les touche sans doute pas, car ces adeptes de l’individualisme, ces passionnés de cultures du monde, ces défenseurs de l’Humanité n’ont que mépris pour leur Peuple.

Philippe Landeux

Publié par Riposte Laïque

 

Allons enfants de la Patrie,
Le jour de gloire est arrivé !
Contre nous de la tyrannie
L'étendard sanglant est levé
Entendez-vous dans nos campagnes
Mugir ces féroces soldats?
Ils viennent jusque dans vos bras.
Égorger vos fils, vos compagnes !

Aux armes citoyens !
Formez vos bataillons !
Marchons, marchons,
Qu'un sang impur
Abreuve nos sillons.

Que veut cette horde d'esclaves
De traîtres, de rois conjurés ?
Pour qui ces ignobles entraves
Ces fers dès longtemps préparés ?
Français, pour nous, ah! quel outrage !
Quels transports il doit exciter ?
C'est nous qu'on ose méditer
De rendre à l'antique esclavage !

Quoi ! ces cohortes étrangères
Feraient la loi dans nos foyers !
Quoi ! ces phalanges mercenaires
Terrasseraient nos fiers guerriers !
Grand Dieu ! par des mains enchaînées
Nos fronts sous le joug se ploieraient,
De vils despotes deviendraient
Les maîtres des destinées.

Tremblez, tyrans et vous perfides
L'opprobre de tous les partis !
Tremblez, vos projets parricides
Vont enfin recevoir leurs prix !
Tout est soldat pour vous combattre
S'ils tombent, nos jeunes héros
La France en produit de nouveaux,
Contre vous tout prêts à se battre.

Français, en guerriers magnanimes
Portez ou retenez vos coups !
Épargnez ces tristes victimes
À regret s'armant contre nous.
Mais ces despotes sanguinaires,
Mais ces complices de Bouillé,
Tous ces tigres qui, sans pitié,
Déchirent le sein de leur mère !

Nous entrerons dans la carrière
Quand nos aînés n'y seront plus
Nous y trouverons leur poussière
Et la trace de leurs vertus.
Bien moins jaloux de leur survivre
Que de partager leur cercueil
Nous aurons le sublime orgueil
De les venger ou de les suivre !

Amour sacré de la Patrie
Conduis, soutiens nos bras vengeurs.
Liberté, Liberté chérie
Combats avec tes défenseurs!
Sous nos drapeaux, que la victoire
Accoure à tes mâles accents,
Que tes ennemis expirants
Voient ton triomphe et notre gloire !

(1) Voir l’analyse d’Alain Soral sur les détracteurs de la Marseillaise.

 

18:30 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (6) |  Facebook | |  Imprimer |

vendredi, 17 juin 2011

PENSEE DU JOUR : discrimination

Qui fait des exceptions discrimine. Qui demande des exceptions en sa faveur se discrimine tout seul. Pigé ?

RACES, RACISTES, RACISME ET ANTIRACISME : MISE AU POINT

La polémique suscitée par le prétendu dérapage d’Eric Zemmour à propos de l’existence des races a fait couler beaucoup d’encre. Une tempête dans un verre d’eau. Relancé régulièrement sur le sujet, Eric Zemmour ne développe guère, tant il semble sidéré par l’absurdité des questions et la mauvaise foi ou la bêtise de ses détracteurs. Il y a cependant beaucoup de choses à rétorquer, beaucoup d’arguments qu’une intervention télévisée ne laisse pas le loisir de dérouler et qu’il paraît pourtant nécessaire de fournir à tous ceux qui veulent clouer au pilori le politiquement correct, c’est-à-dire le réellement démagogique. 
    
Le monde vivant se partage en deux genres : la faune, les animaux, et la flore, les végétaux. Chacune de ces deux grandes catégories se subdivise en espèces ou familles, lesquelles se subdivisent en sous-catégories dites races, chez les animaux, qui se subdivisent encore en sous-ensembles appelés ethnies ou peuples, chez les hommes. (Le terme race est utilisé à la place d’ethnie quand il s’agit de distinguer une ethnie par rapport aux ethnies de la même race. Le terme peuple est également utilisé dans le sens de nation, laquelle est constituée à l’origine par des individus de même race mais permet, en tant que concept politique, d’intégrer des individus de races différentes.) Les représentants d’une espèce, qu’ils soient de race ou d’ethnie identique ou différente, peuvent se reproduire ; ils sont interféconds. Lorsqu’ils sont de races différentes, ils engendrent ce que l’on appelle, chez les animaux ordinaires, des bâtards ou, chez les hommes, des métis ou sang-mêlé. (Le terme bâtards appliqué à des hommes désigne des enfants illégitimes.) Il arrive que la reproduction répétée entre bâtards ou métis issus du même genre de croisement engendre une nouvelle race ou une nouvelle ethnie. C’est le cas des races canines qui toutes descendent du loup et ont été créées par l’homme à force de sélection. Il arrive aussi que pareil mélange engendre des individus stériles, comme le mulet. 

La mode, aujourd’hui, est au négationnisme, au terrorisme intellectuel, à la bien-pensance à géométrie variable. Il n’y aurait pas de races chez l’Homme, paraît-il, car tous les hommes ont autant de gènes, ni plus, ni moins. Or ceci ne signifie pas qu’il n’y a pas de races, mais simplement qu’ils font partie de la même espèce. Prétendre que les hommes ne se distinguent pas génétiquement et que, par conséquent, il n’y a pas de races est une imposture. Les caractéristiques physiques et morphologiques d’un individu sont définies par ses gènes, et tous les individus, excepté les vrais jumeaux, ont un code génétique différent et unique (d’où l’utilité des tests A.D.N. pour les identifier). Il s’ensuit que les individus qui présentent un ensemble de caractéristiques physiques et morphologiques communes et particulières qui permettent d’observer des groupes et de distinguer des races et des ethnies partagent les nuances génétiques correspondantes. La différence génétique entre les races est peut-être infime, plus infime encore entre les ethnies, mais elle existe forcément, sans quoi les diverses populations du monde n’auraient pas des caractéristiques propres, héréditaires et évidentes pour quiconque est de bonne foi ; sans quoi ces caractéristiques (doublées, pour des raisons sociales, de caractéristiques culturelles) qui indiquent l’origine géographique des individus seraient apparues spontanément partout sur le globe sans que les hommes qui en sont porteurs voyagent. Du reste, en supposant qu’il n’y ait pas de races d’un point de vue scientifique, les formes et les couleurs, elles, existent bien, de sorte que les hommes, comme les animaux d’une même espèce, peuvent toujours être classifiés d’après un ensemble de traits typiques, les classes ainsi obtenues étant ce que l’on appelle traditionnellement races ou ethnies, peu importe les mots.

Maintenant, comment les races sont-elles nées ? Pourquoi les uns ont-ils la peau sombre, les cheveux frisés, le nez et les lèvres fortes, d’autres la peau jaunâtre, les cheveux noirs, le nez retroussé, les yeux bridés, d’autres la peau claire, les cheveux raides ou ondulés, le nez droit, et ainsi de suite ? Pourquoi chaque race présente-elle des traits si marqués qu’ils permettent de reconnaître au premier coup d’œil à laquelle un individu (excepté les métis) appartient et surtout à laquelle il n’appartient pas ? Pourquoi ces différences flagrantes si tous les hommes sont issus du même berceau ? Les explications évolutionnistes sont très insatisfaisantes à ce sujet. Que les hommes vivants sous un soleil de plomb aient la peau bronzée se conçoit. Mais pourquoi le niveau de bronzage, variable suivant les races alors que le soleil luit pour toutes, serait-il inscrit dans les gênes ? Quant au type de cheveux, à la forme des nez, des lèvres, des yeux, sans parler de la morphologie en général, on voit mal comment le climat pourrait prescrire tel ou telle, même sur le long terme. L’Humanité aurait-elle eu plusieurs berceaux ? Au fond, la réponse importe peu. Seul compte le fait que, de nos jours, l’origine géographique des individus ou de leurs ancêtres plus ou moins éloignés se lit sur leur visage et que ceci explique et justifie que les hommes soient répartis en races.

Les races existent donc, sous quelque angle que l’on aborde la question (bon sens ou science), et ce n’est pas être raciste que le reconnaître. Il est d’autant plus malhonnête de qualifier de raciste cette certitude et ceux qui l’expriment que ce terme est associé à l’accusation de racisme qui a la même racine mais pas le même sens. Un raciste, au sens originel, est celui qui constate que l’espèce humaine se compose de races différentes mais ne refuse pas la qualité d’êtres humains aux individus d’une autre race que la sienne. Le terme même de raciste est apparu quand l’existence des races a commencé à être contestée au nom de la science. Jusque-là, il avait semblé inutile d’inventer un mot pour désigner ceux qui admettaient cette évidence universellement admise. Cela était aussi inutile que de qualifier de phasistes ceux qui — jusqu’à ce qu’un scientifique illuminé le conteste, déclenche une polémique, sème le doute dans les esprits et convertisse quelques crétins — admettent qu’une journée est composée de deux phases majeures : le jour et la nuit, sans compter les phases intermédiaires de l’aube et du crépuscule. Le racisme, lui, consiste à (vouloir) brimer, à persécuter les individus d’une race au nom de l’appartenance à une race se prétendant supérieure (dans un domaine, moral, culturel, physique, technologique ou autre), ce qui suppose une hiérarchisation des races. Bien sûr, les tenants du racisme sont dits racistes. Ainsi, le terme raciste a deux sens très différents : il est superfétatoire et insipide dans son sens originel, et il est à bon droit négatif lorsqu’il suppose l’adhésion à la doctrine prétentieuse voire criminelle qu’est le racisme. Or le mot raciste n’est plus employé que dans cette seconde acception extrême, synonyme de Nazi. Il est donc profondément injuste et insultant de traiter de raciste, pour pourvoir ensuite l’accuser de racisme, celui qui admet simplement l’existence des races, cette accusation reposant sur une mystification infâme.

Maintenant, le racisme authentique est-il un crime en lui-même tant qu’il reste du domaine de l’opinion ? Peut-on interdire aux gens de penser ce qu’ils veulent, même s’ils sont excessifs, même si leurs idées peuvent les conduire ou inciter autrui à des actes criminels au regard de la loi ? A ce compte-là, la loi ne punirait plus les actes, ni même les intentions, mais simplement les opinions divergentes ; elle étoufferait la liberté de penser et de s’exprimer, elle empêcherait tout débat, elle saperait ses propres fondements et érigerait en dictature une pensée unique qui, même juste, tomberait dans le travers de tous les monopoles. D’autant plus que, dans le cas qui nous occupe, cette pensée unique est en perpétuelle contradiction, preuve de sa mauvaise foi et de la fausseté de ses postulats officiels.

Aujourd’hui, l’antiracisme n’est que le prétexte d’une politique revancharde, d’une stratégie visant à détruire l’Occident par une immigration effrénée érigée en tabou. Il dénie aux autochtones le droit de se considérer chez eux, encore moins d’être les maîtres (comme si la propriété dépendait de l’existence ou non des races ! comme si la négation des races abolissait les nations !), face à des immigrés toujours plus nombreux, audacieux et provocants. Alors que les autochtones supportent de moins en moins ces immigrés en raison de ce qu’ils font, non de ce qu’ils sont, ce qui n’est en rien du racisme, les antiracistes professionnels et leurs émules défendent systématiquement les immigrés quoi qu’ils fassent, en raison de ce qu’ils sont, ce qui est en soi du racisme. Autrement dit, ces derniers ramènent toujours au premier plan l’origine des immigrés pour pouvoir taxer leurs accusateurs de racistes, les discréditer, ruiner leur vie, décourager les amateurs et ainsi accorder toutes licences aux immigrés et lever tout obstacle à l’immigration. Accuser des ennemis de ses propres crimes est une tactique vieille comme le monde ! Mais pourquoi cette tactique, si ce n’est précisément que les immigrés en question sont de races différentes, ce que tous les arguments des antiracistes postulent.

En effet, s’il n’y a pas de races, le racisme n’a aucun fondement réel et les racistes — quel que soit le sens de ce terme — sont des illuminés qui doivent être, non pas persécutés, mais soignés pour troubles visuels. L’antiracisme suppose le racisme possible et, partant, l’existence de races, sans quoi l’un et l’autre sont de la bêtise à l’état pur. Nier l’existence des races pour combattre le racisme, pour l’attaquer à la racine et créer un vide sémantique, est plus qu’inutile : c’est une aberration.

S’il n’y a pas de races, il n’y a ni discrimination raciale ni délit de faciès possible, ces accusations sont ridicules, ceux qui les commettent sont des prodiges et ceux qui s’en disent victimes — revendiquant implicitement leur appartenance à une race — fabulent. Donc, de deux choses l’une : ou ces délits n’existent pas plus que les races et ne peuvent être reconnus, encore moins punis, ou les races existent et il n’y a rien de raciste à le dire, le racisme étant dans les actes discriminatoires gratuits comme dans le recours systématique à l’accusation de discrimination raciale.

S’il n’y a pas de races, il faut suspendre tous les textes et articles de loi nationaux et internationaux qui condamnent le racisme pour protéger les hommes quelle que soit leur race.

S’il n’y a pas de races, il n’y a aucune raison de parler de France multiple ou diverse, comme le font les antiracistes en songeant aux immigrés extra-européens — chose que personne n’avait songé à faire face à l’immigration européenne. Ces derniers, pris sur le fait, prétendent qu’ils font allusion à la diversité culturelle (liée aux origines géographiques, donc aux races) ou sociale. Alors pourquoi ont-ils lancé l’expression de France black-blanc-beur à propos de l’équipe nationale de football en 1998 ? On peut mesurer leur bonne foi quand ils interdisent, au nom du racisme, de constater que cette même équipe est black-black-black en 2008. Dans le même esprit, à qui renvoie l’expression politiquement correcte de minorité visible ? En clair, l’antiracisme consiste à faire des périphrases racistes et à dénoncer ceux qui parlent franchement sans être racistes pour autant.

S’il n’y a pas de races, il ne peut y avoir de métissage, lequel implique un croisement entre des individus de races différentes. Parler de métissage, c’est donc reconnaître l’existence des races. La nier contre toute évidence, c’est obliger à des contorsions intellectuelles ridicules pour échapper aux foudres théâtrales des ayatollahs de la bien-pensance et des antiracistes patentés, apôtres autoproclamés de la tolérance unilatérale. Admirons le tour de force du Petit Larousse : « Métissage  : Union féconde entre hommes et femmes de groupes humains présentant un certain degré de différenciation génétique ». Utiliser le mot race est trop dangereux au pays des potes et des droits de l’Homme. Mais en quoi le remplacer par ce qui n’est rien moins que sa définition est-il politiquement plus correct ?

S’il n’y a pas de races, que signifie les expressions autorisées de type européen, type africain, asiatique, etc. ? Les individus de type européen vivent-ils tous en Europe ? Tous les habitants de l’Europe sont-ils aujourd’hui de type européen ? Non. Dans le cas contraire, dire les européens suffirait. Il en est de même pour toutes ces expressions qui ne veulent rien dire en elles-mêmes si elles ne sous-entendent que les individus sont respectivement de race blanche, noire, jaune, etc.. Ce n’est là qu’un tour de passe-passe. Les mots, nécessaires pour communiquer, peuvent changer, mais cela ne change rien à la réalité des choses qui s’impose aux hommes qui ont besoin de les nommer. Race n’est pas un gros mot, juste un mot, n’en déplaise aux antiracistes qui en ont fait l’enjeu d’un Jacques-a-dit pour donner le change sur leur mauvaise foi et leur hypocrisie.

S’il n’y a pas de races, l’esclavage des Noirs par les Arabes et les Européens n’est pas une vérité historique, mais une vue de l’esprit, une interprétation raciste des faits ; des hommes ont simplement asservi d’autres hommes, choisis sans raison. Les Noirs, qui n’existent pas, seront sans doute ravis de l’apprendre.

Ces quelques exemples — nous aurions pu évoquer aussi les génocides (du grec, geno : race), les guerres ethniques, la colonisation, l’Apartheid, etc. — montrent que les antiracistes qui nient l’existence des races et jettent à tout va l’accusation de racisme pratiquent celui-ci de manière sournoise et ignoble à longueur de journée. Ils interdisent aux autres d’affirmer ce que toutes les notions qu’ils passent eux-mêmes leur temps à mettre en avant confirment. Au fond, tout le monde admet ouvertement ou implicitement l’existence des races. Mais les antiracistes professionnels, quoique étant racistes au sens premier et généralement racistes vis-à-vis des Blancs, font du racisme leur fond de commerce. Ils ont besoin de racistes, quitte à en fabriquer de toute pièce. En mettant hors la loi la vérité et le bon sens, ils sont certains que ceux qu’ils n’ont pas réussi à lobotomiser commettront tôt ou tard, à bon droit ou par exaspération, un (soi-disant) écart de langage ou un acte (légitime) malheureux et qu’ils ne manqueront donc jamais de grain à moudre. Ainsi les antiracistes sont-ils les principaux fourriers de ce qu’ils appellent racisme et qui n’est généralement qu’une réaction légitime aux abus qu’ils encouragent ou qu’ils couvrent par leurs sophismes.

Pour en finir véritablement avec cette question des races et du racisme, abordons la polémique brûlante que nous avons laissée de côté jusqu’à présent : Y a-t-il des races pures ?

Une race s’observe à un instant T ; elle est pure par définition, puisque ne sont considérés comme en faisant partie que les individus qui répondent à ses critères, les individus de races différentes et les métis n’étant pas comptabilisés. Toutes les races sont donc pures et se perpétuent autant que ses membres se reproduisent entre eux, vu que la procréation entre individus d’une même race n’engendre jamais des individus d’une race différente. (Les Européens n’engendrent pas plus des Asiatiques que les Africains n’engendrent des Européens ou des Indiens d’Amérique.) Rien n’empêche cependant que des individus considérés d’une race aient, parmi leurs ancêtres, des métis, dans la mesure où les traits d’un métissage occasionnel s’estompent au bout de quelques générations. Ainsi, les races sont pures ou perçues comme telles lorsqu’elles ont intégré dans leurs critères de pureté des traits hérités de métissages répétés, lointains et oubliés. La même chose vaut pour les ethnies, quoique celles-ci, déjà très proches physiquement, soient plus sujettes au métissage, ce qui rend la notion de pureté ethnique à la fois plus pointue, plus évolutive et plus éphémère. Car, autant les races qui, au départ, occupaient chacune un continent ou un territoire bien délimité n’avaient guère l’occasion et l’envie de se mélanger, autant les ethnies, voisines les unes des autres, se côtoyaient et se mêlaient fréquemment — ne serait-ce que pour des raisons guerrières ou politiques (mariage d’alliance, enlèvement des femmes) —, de sorte que beaucoup d’entre elles se fondirent en une seule et que chaque race n’en compte plus que quelques-unes.

Il n’y a rien d’immonde ou d’incompréhensible dans tout cela. En fait, la polémique vient de la confusion faite entre la notion de race pure et celle de nation de race pure, prônée par les Nazis. La nation est un concept politique. Les métis et les étrangers naturalisés en font partie. (Aujourd’hui, les conditions de la naturalisation en France ne sont pas garantes de l’adhésion des individus à la communauté nationale et menacent donc l’unité nationale, d’où la défiance des Français envers les immigrés naturalisés, d’où le débat sur l’identité nationale.) Vouloir revenir à une nation de race pure serait une négation du concept de nation et induirait la proscription voire la mort des métis et des nationaux d’origine et de race étrangères. Il est cependant impossible de nier que toute nation est à l’origine le projet d’un Peuple appartenant à une race. (En France, la nation moderne date de 1789, époque à laquelle tous les Français étaient Blancs, excepté quelques Noirs dans les territoires outre-mer.) Il s’ensuit que, sans être obnubilée par la race des individus, une nation ne peut en faire totalement abstraction. Etre Blanc ou être un pays à majorité blanche fait partie de l’identité française, comme de l’identité de tous les pays européens. (Le lien entre la nationalité et la race est d’ailleurs encore plus étroit voire exclusif dans les pays autres que ceux du Nouveau Monde, soit en Afrique, en Orient et en Asie.) Ce constat est nécessaire d’une part parce que c’est la vérité, d’autre part parce que les pays européens, et la France plus qu’un autre, sont en proie à une immigration extra-européenne massive et problématique à laquelle il faudrait mettre bon ordre, ce à quoi les immigrationnistes de tout poil (politiques, patrons, médias, bobos, gauchistes, antiracistes, immigrés) s’opposent au nom de l’antiracisme.

Les Nazis ont souillé le mot race sans pour autant invalider la notion, contrairement à ce que les immigrationnistes voudraient faire croire sans y croire eux-mêmes. Car les buts de ces derniers sont si sordides et si criminels, pour qui y réfléchit, que l’opinion publique, pour être dupe, doit percevoir sans réfléchir leurs détracteurs comme des criminels en puissance. Or rien n’inspire plus d’horreur que les Nazis. Comme une gestion raisonnable et réaliste de l’immigration implique de tenir compte de la provenance et de la race des immigrés (ce qui n’est en rien prôner une nation de race pure), comme il est en outre délicat de s’opposer ouvertement à la raison, les immigrationnistes ont trouvé le moyen d’éluder tout débat de fond en niant l’existence des races, ce qui leur permet de laisser entendre que leurs détracteurs, qui, eux, la reconnaissent sans ambages, sont des racistes, à l’instar des Nazis. Agiter le spectre du nazisme, voilà à quoi se réduit la tactique des immigrationnistes qui, pour masquer leur vocation, se posent en antiracistes. Mais la malhonnêteté de ce procédé est si flagrante que de nouvelles diversions sont nécessaires.  

Le premier impératif est d’accréditer l’inexistence des races. La « science » fournit l’argument qui consiste en tout et pour tout à dire et répéter qu’il n’y a pas de races d’un point de vue scientifique. Un argument aussi probant que « Vu à la télé » ! Mais, pour bien noyer le poisson, rien de mieux que de faire vibrer la fibre émotionnelle, en parlant sans cesse de l’odyssée des immigrés, de leur entassement dans les cités délabrées (par eux), de leur écartèlement culturel (faute d’assimilation, puisque tout est fait pour qu’ils ne s’assimilent pas, ce que l’on appelle intégration), de leur échec scolaire, de leur exploitation, de la misère des prostituées, des sans papiers, des expulsés (assimilés aux Juifs déportés par les Nazis), du manque de logements, le tout sans jamais rappeler que cette situation est le fait d’une immigration extra-européenne massive ingérable et des immigrationnistes qui empêchent, qui interdisent même de la gérer. Enfin, pour achever de désorienter l’opinion, les coupables se font accusateurs. La France et les Français, victimes de l’immigration, sont transformés en éternels coupables. La première est sommée de se repentir des croisades, de l’esclavage, de la colonisation, de Vichy, de la guerre d’Algérie, de tout et n’importe quoi. L’important est qu’elle soit sur la défensive et que sa parole ait de ce fait moins de crédit. Des étrangers et des intrigants qui n’ont aucune leçon de morale à donner essayent de faire croire que son passé soi-disant accablant (Quel pays peut se targuer d’en avoir un aussi long et aussi glorieux ?) lui interdit d’être maître de son présent et que l’immigration est un juste retour des choses, qu’elle est non seulement inévitable mais nécessaire. Un beau tissu d’âneries ! L’immigration anarchique n’est pas une fatalité, mais le résultat d’une politique laxiste sinon délibérée. Quant aux Français qui n’ont pas succombé au matraquage médiatique et ne se livrent pas à la démagogie, chacune de leurs positions, aussi légitime soit-elle, est le prétexte d’une insulte type qui, par association abusive d’idées, revient à les traiter de Nazis sans utiliser ce terme trop outrancier. Ainsi ont-ils droit, tour à tour, à réactionnaires, protectionnistes, populistes, souverainistes, nationalistes, racistes, fascistes et à toutes les insultes en « phobe » : homophobe, xénophobe, islamophobe. Tel est le lot des Français qui aiment leur pays et veulent le préserver alors qu’il est visiblement envahi et défiguré. (A contrario, les individualistes qui trahissent la France et s’acharnent à sa ruine, qui renient "leur" Peuple et rêvent de l’anéantir, qui honnissent la démocratie au nom des droits de l’Homme et font le malheur de toutes les nations par amour de l’Humanité se proclament sans honte humanistes, progressistes, démocrates, écologistes, citoyens du monde.)

Comme il était prévu, ces discussions font perdre de vue les questions faciles à trancher de l’existence et de la pureté des races. Mais le but des immigrationnistes n’est pas de s’embourber dans les polémiques insipides qu’ils déclenchent. Ils ne cherchent par-là qu’à légitimer auprès des gogos la posture pseudo vertueuse qu’ils adoptent, à faire de l’humanité, de la générosité, de l’indignation et du lynchage médiatique leur monopole et à se doter d’un panel d’injures imposantes. Leurs détracteurs ne peuvent dire un mot sans être calomniés à l’envi. L’auteur de ces lignes n’échappera d’ailleurs pas à leur vindicte. Mais il fera son devoir jusqu’au bout, et tout de suite.    

Si l’on garde à l’esprit que la négation des races et l’antiracisme ont pour but de favoriser l'immigration, qui sont les antiracistes, les immigrationnistes ? Ils sont de plusieurs sortes. Leurs motivations sont différentes, mais leurs efforts tendent au même résultat : la destruction de la France.

Le grand patronat est immigrationniste pour disposer d’une main d’œuvre immigrée moins chère et pour tirer à la baisse les salaires des Français par cette concurrence déloyale. La droite politique dite modérée, instrument du grand patronat, peste publiquement contre l’immigration mais ne fait rien concrètement pour l’endiguer. (Les trompettes de Sarkozy ne valent pas celles de Jericho.)

La gauche politique dite modérée fut immigrationniste par naïveté, par opposition aux « nationalistes » et aujourd’hui par calcul : ayant déçu beaucoup de Français par son laxisme et ses discours lénifiants, elle compte sur les immigrés pour renflouer son électorat et est prête à tout leur concéder, à tout leur excuser, à tout admirer chez eux. C’est d’ailleurs par un autre mauvais calcul que cette gauche a donné le branle à l’antiracisme. En assurant les immigrés et leurs descendants d’une grande tolérance sinon de l’impunité, elle a cherché à affaiblir la droite « modérée » en poussant dans les bras de « l’extrême droite » les Français (supposés de droite) indignés par tant de licence, et a cru que les autres, effrayés par la montée en puissance de ce qu’elle a qualifié de menace fasciste (M. Jospin a reconnu le ridicule de cette assertion.), se réfugieraient dans les siens. Mais ses combinaisons, en faisant d’elle l’otage de l’immigration, lui ont fait négliger les intérêts des Français modestes et perdre tout sentiment patriotique — au point qu’elle n’ose plus chanter la Marseillaise ni arborer un drapeau français. Lorsqu’elle parle du Peuple, elle pense aux immigrés dans les cités. Lorsqu’elle réclame la construction de logements sociaux, elle omet de préciser, ce que tout le monde sait, que les immigrés sont de facto prioritaires. Elle réclame d’ailleurs ces constructions parce qu’il manque de logements en France, ce qui ne l’empêche pas de continuer à encourager l’immigration. Lorsqu’elle fait mine de s’intéresser aux Français, elle oublie que l’immigration représente un coût faramineux pour l’Etat qui le répercute sur les salaires via les taxes sur les entreprises et le pouvoir d’achat via les taxes sur les produits. Quant aux problèmes de sécurité et de délinquance, essentiellement liés à l’immigration (Il suffit de voir la population carcérale), elle est prise ouvertement à son propre piège. Au final, même les immigrés ont des raisons de se plaindre d’elle et de lui refuser leurs voix.

De leur côté, les gauchistes, démagogues par nature, citoyens du monde, ennemis de tout ordre, de toute patrie, surtout de « la leur », ont bien compris que l’immigration massive est un fléau pour la France, un outrage pour les Français, et en vantent d’autant plus les bienfaits imaginaires. Ils se disent anti-capitalistes et font objectivement le jeu des plus gros capitalistes. Ils tiennent sur les hommes (la main d’œuvre) le discours que ces derniers tiennent sur les marchandises et les capitaux (« Laisser faire, laisser passer »). Loin de se combattre, les uns et les autres se complètent. Tous sont individualistes et apatrides.

Il est moins étonnant de trouver parmi les immigrationnistes et les antiracistes nombre d’immigrés ou des individus « issus de l’immigration » (généralement Noirs ou « Arabes »). Aussi insensé que cela soit, ils veulent que tous leurs congénères aient la chance qu’eux-mêmes ou leurs parents ont eu de pouvoir immigrer en France, ce à quoi les Français ne peuvent consentir, d’où la nécessité de persuader que ces derniers n’ont pas voix au chapitre et que ceux qui l’ouvrent sont des racistes. Autrement dit les Français n’auraient pas le droit de cité dans leur propre pays, mais des étrangers et des Français de fraîche date, considérant les problèmes d’un point de vu étranger, pourraient y être juges et partie ! Ils sont d’ailleurs si peu Français dans leur cœur et dans leur tête qu’ils sont exclusivement solidaires de leurs congénères, même de ceux dont la conduite délictueuse, criminelle ou provocante irrite à bon droit les Français et fait honte aux immigrés assimilés et aux étrangers respectables auxquels les médias  ne donnent pas plus la parole qu’aux Français.

Enfin, la masse des immigrationnistes est constituée de benêts (les fameux idiots utiles) manipulés par les précédents qui ne comprennent rien aux tenants et aux aboutissants de l’antiracisme institutionnel et ne voient pas les dangers que fait courir à la France, aux Français et aux immigrés eux-mêmes une immigration massive et incontrôlée.

De Munich à Montoire !

Philippe Landeux

décembre 2009

03:20 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : races, racisme, antiracisme, xénophobe |  Facebook | |  Imprimer |

mercredi, 15 juin 2011

PENSEE DU JOUR : les impostures

La démocratie représentative est à la démocratie ce que le capitalo-libéralisme est au libéralisme : une imposture.

mardi, 14 juin 2011

PENSEE DU JOUR : le jugement dernier

Est si le jugement dernier était tout simplement le dernier jugement ? Mais de quel jugement s'agit-il ? De quelle nature peut-être le jugement qui, en cessant, anéantirait notre monde ?

Sur quoi repose notre monde ? Sur Largent, sur la notion de valeur marchande, sur des jugements de valeur portés en permanence sur toute chose. Se pourrait-il que le jugement dernier soit la fin du monde... monétaire ? la fin de la génération marquée du sceau de la bête ?

Ce sceau est 666, DCLXVI en chiffres romains. C'était le chiffre des... marchands (car il contient tous les signes utilisés notamment par les commerçants).

Etonnant, non ?

Et 2012 ?

J'ai depuis longtemps en ligne de mire deux dates : 2030 et 2015. 2030 correspond à l'époque vers laquelle je situe la Révolution en France (voir les courbe des évolutions). Mais pour que la Révolution soit possible, la France doit régler avant, au moins 15 ans avant, le problème mortel de l'immigration. Il est à craindre que ce problème ne se règlera pas pacifiquement, que ce règlement donnera lieu au contraire à un conflit majeur, à l'épisode le plus tragique de l'histoire de France. Ce conflit ne concernera d'ailleurs pas la France seule ; il s'étendra sur toute l'Europe et touchera le monde entier. Les millions de morts annoncés dans diverses prédictions pourraient bien être les victimes de ce conflit. L'Apocalypse, l'ère du chaos, le choc des civilisations, ne serait pas la fin, mais le commencement de la fin de ce monde et le passage obligé vers un nouveau.

Qui vivra verra.

lundi, 13 juin 2011

PENSEE DU JOUR : diversité et immigration

La diversité : il y a ceux qui la vantent et ceux qui la vivent.

L’immigration : il y a ceux qui en profitent et ceux qui en pâtissent.

dimanche, 12 juin 2011

ALAIN SORAL : BONNES ANALYSES, MAUVAISES SOLUTIONS

J’ai beaucoup de sympathie et de respect pour Alain Soral. J’admire son courage, son talent, sa culture, j’adore son ton passionné, je partage la plupart de ses analyses, je me régale à l’écouter. Je ne peux dissimuler non plus le grand plaisir que j’ai à l’entendre parler en bien de Robespierre qui fut la véritable incarnation de la Révolution française, à la fois dans ce qu’elle eut de meilleur et dans le pire qu’elle dut assumer.

A ce sujet, il n’est peut-être pas inutile de rappeler, d’une part, que les idées de Robespierre, pour beaucoup devenues communes, pour certaines encore révolutionnaires, sont celles qui sont retenues comme l’idéal de la Révolution, sans que personne ne le signale, et cela est si vrai que même la devise actuelle de la République fut formulée par lui (discours sur l’organisation des gardes nationales, décembre 1790) ; d’autre part, qu’il accéda au pouvoir (un pouvoir collégial) au moment précis où éclatèrent les diverses crises qu’il n’avait cessé de prévenir en vain par son discours démocratique, égalitaire, social et anti-guerre, de sorte qu’il dut gérer (avec beaucoup plus de modération qu’on ne croit) des problèmes créés par d’autres. L’analogie avec le rôle que seront bientôt amenés à jouer les patriotes énergiques est parfaite. Depuis quarante ans, la France est inondée d’immigrés non-assimilés ou non-assimilables sous la pression combinée du grand patronat et des antiracistes patentés ou décérébrés ; les tensions montent et une guerre civile, ethnique et religieuse nous pend au nez. Comme d’habitude, ceux qui auront créé les conditions de ce conflit, notamment en insultant les patriotes qui appellent à une politique migratoire raisonnable et au respect de la nation, continueront à pousser des cris d’orfraie quand les patriotes portés sur le devant de la scène au moment où les subtilités ne seront plus de mise trancheront le nœud gordien et appliqueront les adages « aux grands mots les grands remèdes » et « le salut du peuple est la loi suprême ».

Cet aparté est en rapport direct avec le sujet, puisque Alain Soral et son association Egalité & Réconciliation essayent de prévenir le conflit en question. Disons le clairement, ce conflit opposera soit les Blancs aux autres, soit les Français « de souche » et les immigrés assimilés aux immigrés non-assimilés, en particulier aux Arabo-africains musulmans, auxquels se joindront les gauchistes, ces éternels idiots utiles, jusqu’à ce que leurs amis les traitent comme les crétins, les traîtres et les petits Blancs qu’ils sont. L’enjeu de ce conflit sera, pour les deux camps, la possession de la France. Pour les Français, le but concret sera, non d’imposer leur loi aux immigrés malgré les gauchistes, mais d’écraser ces derniers et de chasser soit tous les immigrés extra-européens, soit tous les immigrés extra-européens non-assimilés. Pour les Arabo-africains, le but concret sera d’écraser les résistants français et d’asseoir leur domination politique ou religieuse sur les autres ou de les exterminer aussi.

Il va de soi que la situation devient conflictuelle et terrifiante en raison, non de l’immigration en soi, mais d’une immigration massive, continue et anarchique à tout niveau, provoquée et accompagnée (outre par le grand patronat) par un discours antiraciste, droits-de-l’hommiste, multiculturaliste, différentialiste, métissalocrate, universaliste, pro-européen voire mondialiste, anti-national, anti-patriotique, anti-blancs et anti-français. Alain Soral a parfaitement analysé les tenants et les aboutissants de ce phénomène. En vrai patriote, il s’inquiète et brûle d’agir. En vrai humaniste, il ne désespère pas de désamorcer le conflit en réconciliant ses protagonistes autour de la patrie. En admirateur de Robespierre, il cherche comme lui à rester dans le juste milieu.

Sa démarche est hardie, et elle serait bonne si le discours ne présentait certaines incohérences et, surtout, s’il n’était trop tard. La ligne Soral ― à savoir, unir Français et immigrés par le patriotisme ― était la mienne dans les années 1990. Mais jamais les politiques ne firent un pas dans ce sens, tandis que les bobo-gauchos poussaient et poussent encore en sens inverse. La France a loupé le coche. Ce qui n’arriva pas dans les années 1990 est non seulement impossible dans les années 2010 mais est même devenu inutile.

Pour ce qui est de l’impossibilité, Alain Soral est bien placé pour mesurer l’opposition qu’il rencontre, pour savoir que tous ses efforts sont dérisoires et vains et que même ses succès ne changeront rien au cours des choses. Les gouvernements successifs ont brisé tous les instruments de l’assimilation et ont fait croire aux immigrés, en particulier aux Arabo-africains, qu’ils pouvaient être Français sans s’assimiler, que vouloir qu’ils s’assimilent sentait le colonialisme,  qu’être Français était une insulte. Les intéressés ont tellement été ménagés qu’ils n’accepteraient pas d’être soumis à la loi commune. Par peur d’une révolte de leur part, et pour ne pas être exposés aux insultes classiques pourtant éculées de Bobo-le-collabo (racistes, xénophobes, fascistes, etc.), les gouvernements leur cèdent toujours davantage au mépris des lois, de l’opinion des Français et des conséquences dramatiques à brève échéance.  

Pour ce qui est de l’inutilité, cela tient au fait que, en l’espace d’une décennie, le nombre d’immigrés a explosé au point de changer la donne : le problème n’est plus tant le comportement des immigrés ou un défaut d’assimilation que leur présence massive, laquelle altère l’identité de la France (historiquement peuplée de Blancs chrétiens) et, si elle continue de s’accroître — ce à quoi rien ne s’oppose aujourd’hui —, menace l’existence même du Peuple Français. Même si, soudain, ils étaient tous paisibles, assimilés, patriotes, le problème de fond subsisterait, les Français les rejetteraient tôt ou tard en tant que colons, envahisseurs, destructeurs de leur mode de vie et de leur Peuple.

La première erreur d’Alain Soral est de méconnaître ou du moins de négliger la véritable nature du problème actuel par rapport aux immigrés. (Il est pourtant favorable à l’arrêt de l’immigration, ce qui montre qu’il sent que le nombre des immigrés extra-européens et de leurs descendants est à lui seul un problème.) Cette erreur en génère deux autres : ayant mal saisi le problème, il propose des solutions inadaptées, car anachroniques, et est obligé de nier la réalité des tensions et d’accuser les médias et les élites de manipulation. Il est néanmoins en train de revenir de cette dernière erreur, comme le montre sa vidéo du mois de juillet 2010 dans laquelle il déclare :

« Je pense que ça a été voulu par les élites patronales en France mais qu’aujourd’hui effectivement ça pète parce que c’est réel, parce qu’en fait les rivalités ethniques ont été mises en avant pour cacher les disparités sociales, mais aujourd’hui il y a réellement ces deux facteurs qui s’additionnent et qui sont réels. L’un n’est pas juste un masque et une abstraction. Mais c’est qu’aujourd’hui on est dans l’époque non pas de la lutte des classes mais dans l’époque des tensions ethniques qui en réalité ont été la stratégie du capital, mais qui sont réellement aujourd’hui... ça dépasse tout le monde de toute façon, parce que tout le monde en a marre, tout le monde s’énerve, même moi le Gaulois moyen je m’énerve aussi parce que quand on tend la main et que cette main n’est pas prise… aussi c’est agaçant. Quand je vois Evra, je me dis il faut vraiment être un imbécile pour donner du grain à moudre à Finkielkraut à ce point là, ou certains Musulmans qui jouent les salafistes en disant... Vous dites tous dans vos revendications extrêmes exactement ce que ceux d’en face ont envie que vous disiez pour vous désigner au peuple français comme des ennemis, des séparatistes, des dominateurs, des conquérants, etc., et nous on fait un gros effort pour dire que majoritairement ce n’est pas ça, et vous ne nous aidez pas. Et aujourd’hui, c’est vrai que quand on joue l’apaisement, la solidarité de classe, et non pas l’assimilation qui est un truc qui ne marche plus, mais une lecture sociale, une lecture économique, et éviter de tomber dans le piège du conflit de civilisation, etc., ça devient de plus en plus difficile, parce qu’on est face à une réalité qui est comme ça... on ne peut pas la nier, quoi, même si ça a été instrumentalisé, créé et favorisé, maintenant, on y est [...] » (15’36’’) Tout est dit.

La seconde erreur d’Alain Soral est son excessive prévention à l’égard du sionisme (qu’il est bien difficile de distinguer des Juifs), excès qui le porte à tout ramener, à tout attribuer aux calculs et aux intérêts d’une nébuleuse sioniste et, par contrecoup, à négliger les Français. Il y a du vrai dans ses propos. Aucune minorité n’a en France autant d’influence que les Juifs. Leur présence disproportionnée dans les secteurs clés (politique, médias, finance) suscite en effet des interrogations. A quoi peut-elle être attribuée ? Au talent des individus ou à l’influence de la communauté ? A-t-elle un but ? En supposant que certains aient bien comme but d’œuvrer pour Israël, la France n’est cependant pas un allié inconditionnel de ce pays, à l’instar des Etats-Unis. Quand cela serait, la France ne serait pas pour autant son satellite et rien ne l’empêcherait d’œuvrer pour sa propre prospérité, ce qui ferait d’ailleurs d’elle un meilleur soutien. Etre pour Israël n’est pas être contre la France. Ainsi, s’il est évident que des Juifs sont sionistes, il est tout aussi évident qu’ils n’ont pas atteint leur but, qu’ils ne dirigent pas la France, et que leur influence n’est ni si grande ni si inquiétante que cela.

En faisant du sionisme un danger majeur et une obsession, Alain Soral fait des Juifs l’ennemi, un ennemi perfide qui plus est, alors que le vrai problème en France est ailleurs. Il le voit, mais il ne le sait pas (du moins n’ose-t-il pas se l’avouer) car il ne peut en convenir tant il s’est fourvoyé. Combien est lumineuse cette phrase : « Quand je vois Evra, je me dis il faut vraiment être un imbécile pour donner du grain à moudre à Finkielkraut à ce point là » ! Finkielkraut représente bien sûr les sionistes aux yeux de Soral. Mais pourquoi les propos d’Evra donneraient-ils du grain à moudre à Finkielkraut seulement ? Pourquoi « ceux d’en face » seraient-ils seulement les Juifs ? Les propos et les attitudes de tous les Evra apportent de l’eau au moulin de tous les Français qui ont des yeux et qui croient ce qu’ils voient au lieu d’imaginer que leur noire vision masque une vérité idyllique. Ce n’est pas à la télé et à la radio que ces derniers puisent leur connaissance de la situation, mais dans la rue, dans leur vie de tous les jours. Contrairement à ce que dit Soral, comme quoi les médias dirigés par ceux qui hier ont planifié l’immigration (ce qui est vrai) pousseraient aujourd’hui au conflit de civilisation, les médias comme les politiques sont toujours unanimement pro-européens, pro-immigration, anti-racistes, anti-nation, anti-français, en un mot bien-pensants, et laminent quiconque professe d’autres convictions. La part faite à regret aux voix discordantes, qui sont de plus en plus nombreuses et qu’il sera de plus en plus difficile d’étouffer, ne sert qu’à entretenir l’illusion de leur impartialité, donc leur crédibilité. A contrario, il est patent que, dans le but de ne pas exaspérer les Français contre les Arabo-africains, les médias dissimulent la plupart des faits divers en impliquant (il leur serait d’ailleurs impossible de tous les rapporter) et n’en font état que lorsqu’ils ne peuvent faire autrement, ce qui arrive de plus en plus fréquemment vu la gravité croissante des faits. Par ailleurs, il est bien connu que, pour la même raison, ils ont aussi pris l’habitude de ne plus divulguer les noms des délinquants. Il faut avouer que cela contredit le discours d’Alain Soral sur des médias sionistes anti-musulmans. Et si les sionistes avaient le pouvoir et cherchaient à alarmer les Français, même ceux bouchés à l’émeri, ne leur suffirait-il pas d’autoriser les études ethniques — soi-disant interdites par la constitution — et d’en divulguer les résultats ?

Enfin, pourquoi les Evra, en se comportant comme ils le font, seraient-ils seulement des imbéciles ? Soral ne peut-il concevoir que leur comportement et leur propos sont le reflet exact de leur mentalité, qu’ils annoncent clairement la couleur et que c’est lui qui se dupe lui-même à leur sujet ? Son inversion des choses va d’ailleurs si loin qu’on l’entend presque dire que Finkielkraut fait parler Evra.

La troisième erreur d’Alain Soral, découlant de son anti-sionisme exacerbé, est sa position pro-Arabes et pro-islam non moins modérée. N’ayant pas assez de mots contre les sionistes, Israël, le judaïsme et les Juifs, ici et là-bas, il est plein de compassion pour les Palestiniens là-bas, d’indulgence pour les Arabes ici, et d’estime pour l’islam partout. Les ennemis de mes ennemis sont mes amis. Sauf que des « amis » là-bas peuvent être des ennemis ici.

On peut comprendre que la conquête ou la ré-appropriation de la Palestine par les Juifs, même « justifiée » par le sort de ces derniers durant la seconde guerre mondiale, soit jugée scandaleuse. Quel Peuple accepterait que des étrangers, persécutés ailleurs, s’emparent de tout ou partie de son territoire ? On peut comprendre que les Palestiniens chassés de chez eux manu militari et placés dans une situation dramatique suscitent la sympathie. On doit même reconnaître que leur combat désespéré pour reprendre Israël est légitime. On comprend également que les Arabes, ici, se sentent solidaires des Palestiniens, leurs frères de race et de foi, et haïssent les Israéliens et les Juifs en général. Pour autant, il est aberrant de reporter sur les Arabes d’ici la sympathie que l’on peut avoir pour les Palestiniens. Les uns et les autres sont dans une situation radicalement opposée. Les Palestiniens ont fini par être chassés de chez eux par des immigrés devenus plus nombreux et plus forts. Les Arabes, en France, sont des immigrés dont le nombre ne cesse de croître et a déjà atteint un niveau dangereux. La même chose vaut pour les Africains et, si l’on n’y prend garde, vaudra bientôt pour les Asiatiques, en particulier les Chinois. Ainsi, ce sont les Arabo-africains qui, en France, sont des « sionistes », c’est-à-dire des colons, et ce sont les Français qui risquent de se retrouver dans la situation des Palestiniens. Des antisionistes français conséquents ne peuvent être contre la colonisation de la Palestine par les Juifs et pour la colonisation (sous une forme plus insidieuse) de la France par les Arabo-africains. Si l’on est contre le principe de la colonisation, on condamne toutes les colonisations, même, et surtout, celle de son pays, et on ne ménage pas ses colonisateurs sous prétexte qu’ils sont eux-mêmes solidaires de colonisés ou sont originaires d’ex-colonies.

C’est pourtant dans ce travers qu’Alain Soral est progressivement tombé. Malgré quelques critiques à l’endroit des Arabo-africains, il a tendance à adopter de plus en plus leurs points de vue, à cautionner ou à excuser leur attitude, à accepter leur présence, à exagérer leur amour pour la France, à leur faire toujours plus de concessions, à prendre leur parti contre ses propres compatriotes. C’est le piège de la « réconciliation » à tout prix : si la « collaboration » avec l’ennemi n’est pas dans les intentions, elle en est la conséquence fatale. Il n’y a bien que les gauchistes pour ne pas voir que, sur ce point, Alain Soral qu’ils traitent de fasciste — mais qui ne l’est pas aux yeux de ces aveugles ? — marche sans s’en rendre compte dans le même sens qu’eux par une route différente. Car, contrairement à eux, Alain Soral est honnête et patriote et se laisse émouvoir et abuser par les apparences du patriotisme et de la francité. Ainsi il accepte pour gage de leur bonne foi, de leur intégration, de leur amour pour la France, les drapeaux français que les Arabes affichent pour soutenir les Palestiniens, pour défendre le voile, pour promouvoir la viande halal… bientôt pour exiger la charia ? Bien sûr qu’ils sont français d’après les lois qui bradent la nationalité française ! Bien sûr qu’ils se disent chez eux en France, qu’ils se déclarent français devant les caméras pour en imposer aux naïfs ! Mais comment changer les choses si on les accepte telles qu’elles sont, si l’on ne tient pas les abus pour nuls et non avenus, si l’on prend pour argent comptant les protestations sincères ou hypocrites d’individus qui, de toutes façons, n’ont pas voix au chapitre ? Les Pieds-Noirs aussi se disaient chez eux en Algérie ! Tous les colons et leurs descendants se croient autant chez eux que les autochtones ! Tous les usurpateurs ont des arguments à faire valoir !

Un des dangers majeurs de cette attitude bienveillante vis-à-vis des Arabes est de faire preuve d’angélisme vis-à-vis de l’islam. L’islam est une « religion » intrinsèquement moyenâgeuse, machiste, violente, barbare, guerrière, hégémonique, fanatique, globalisante, lobotomisante, sectaire, totalitaire et mortifère. Il tient moins de la religion que de l’idéologie. C’est littéralement un fascisme : du vert de gris. Il n’y a pas d’islam modéré, comme veulent s’en convaincre les Occidentaux ; il n’y a, au mieux, que des Musulmans dilettantes. Un bon Musulman est par nature fanatique. Toute sa vie est régie par des règles astreignantes, abrutissantes, exclusives. Un pays musulman est nécessairement une dictature, que le gouvernement émane du peuple ou qu’il s’impose à lui. La démocratie et la liberté sont trop dangereuses pour cette religion sclérosée pour y être tolérées.

Quand les Musulmans émigrent et que le carcan se desserre, certains en profitent pour respirer et deviennent de mauvais Musulmans (les fameux modérés), d’autres résistent aux tentations jusqu’au moment où, le nombre de leurs pareils aidant, ils rappelleront les brebis égarées à leur devoir de croyant, leur feront honte de leur laisser-aller synonyme de trahison (donc de mort), feront montre d’intransigeance quant aux règles à suivre, demanderont la larme à l’œil que leurs hôtes respectent certaines de leurs traditions, fussent-elles contraires aux lois, se montreront de plus en plus susceptibles, exigeants et irascibles, chercheront à interdire les traditions locales contraires aux leurs (donc sacrilèges), les étoufferont petit à petit et, s’ils ne rencontrent décidément aucune résistance et s’avèrent être les plus nombreux, ils imposeront finalement leurs lois à tous. Partout ils se distinguent par leurs mœurs de la communauté nationale et la rongent de l’intérieur. Par ailleurs, ils cherchent à convertir à leur foi, mais il est interdit de la quitter sous peine de mort, de même qu’il est interdit de se marier avec un non-musulman, ce qui oblige les prétendants à se convertir par amour. Partout où il se développe, il crée des tensions et devient un fléau. L’islam est hégémonique, conquérant : il ne peut pas reculer face à des démocrates mous du bulbe, des antiracistes hypocrites et des antifascistes attardés.

L’islam rencontre cependant six difficultés pour séduire massivement les Occidentaux. La première difficulté est historique : Musulmans et Chrétiens ont été des ennemis jurés pendant des siècles. Pour des Occidentaux, de conviction ou de tradition chrétienne, se convertir à l’islam serait un reniement de soi, une trahison envers les ancêtres. La seconde difficulté est commune à toutes les religions : les hommes ne changent guère de religion ; ils meurent le plus souvent dans celle dans laquelle ils ont été élevés. La troisième difficulté est que les Occidentaux se partagent entre athées, croyants (Chrétiens, Protestants et Juifs) ou agnostiques : les premiers n’ont que faire des religions en général ; les seconds en ont déjà une ; les troisièmes sont en quête de spiritualité et se tournent de préférence vers les philosophies indiennes. La quatrième difficulté tient au fait que l’islam est essentiellement porté par des immigrés, des étrangers, par des intrus qui ne sont donc pas dans une position favorable pour séduire leurs hôtes, lesquels trouveraient même inconvenant voire insupportable que ces nouveaux venus essayent de leur donner des leçons. La cinquième difficulté est que, en tant qu’idéologie, l’islam n’est guère reluisant ; il n’a guère de réussites à son actif. L’état des pays musulmans et l’arriération de leurs mœurs ne peuvent non seulement séduire les Occidentaux, moins encore les femmes occidentales, mais seraient plutôt de nature à les faire fuir. Enfin, la sixième est que, en tant que religion, l’islam soi-disant universel s’adresse essentiellement aux Arabes puisqu’il se prêche exclusivement dans leur langue et s’accompagne d’un folklore oriental. Ainsi, au lieu d’aller vers les autres, ce sont les autres eux qui doivent faire des efforts pour aller vers lui, qui doivent s’initier à une culture étrangère et renoncer en partie à la leur. Au lieu d’être ouvert, il semble refermé sur lui-même, figé dans ses origines. Au lieu d’être attirant, il suscite la défiance.

Alain Soral a bien vu que l’islam, malgré ses progrès, serait toujours mal perçu en France — tant qu’il reste des Français — s’il ne se francisait, s’il ne s’adaptait à son nouveau cadre au lieu de jaillir comme un furoncle. Aspirant à une réelle intégration des immigrés, des Arabes en particulier, il leur conseille donc de dépouiller leur religion de ses dehors orientaux (J’ignore s’il va jusqu’à conseiller de prêcher en français.). C’est le conseil d’un véritable ami de l’Humanité. Mais pourquoi les intéressés n’y ont-ils pas songé eux-mêmes alors qu’il tombe sous le sens et que cette adaptation faciliterait leur prosélytisme, ce qui, au passage, rendrait l’islam plus dangereux ? Soral croit que l’islam peut faire en Europe ce qu’il a fait en Asie où les mosquées ressemblent à des pagodes. Mais l’islam fut introduit en Asie par le prosélytisme de marchands ambulants, de sorte qu’il y est pratiqué par des Asiatiques alors que, en Europe en général, en France en particulier, il est pratiqué avant tout par des Arabes, par des Maghrébins, par des Orientaux. La culture orientale, intrinsèque à l’islam, n’est donc pas une culture étrangère aux Musulmans en France, une culture avec laquelle ils peuvent rompre facilement ; c’est à la fois la culture de leur religion et celle de leurs ancêtres. Pour rompre avec cette culture, ils doivent donc renoncer à ce qu’ils sont. Ceci est peut-être possible en théorie, c’est même le devoir de tout immigré, et plus encore celui de ses descendants, de rompre en tout ou partie avec sa culture d’origine ; l’expérience montre cependant que cela est difficile en pratique. Force est donc d’admettre que, sans volonté et fermeté de la part de l’Etat français, la francisation de l’islam par les Musulmans est un vœux pieux. Or cette volonté n’existe pas. Pire ! quiconque l’exprimerait serait cloué au pilori (Cf. les commentaires sur le référendum suisse sur les minarets). Heureusement, les faux amis de l’Humanité qui encouragent à cultiver les différences, puis les nient quand elles deviennent conflictuelles, ont trouvé une autre solution : décréter que la France est diverse, multiculturelle, que ce qui est étranger est français, que l’islam qui n’a rien de français est « de France ».

Un autre exemple de l’honnêteté et pourtant de l’incohérence d’Alain Soral en la matière est cette déclaration :

« L’islamisation n’est qu’une stratégie et une conséquence du projet de domination anglo-saxonne et du projet de destruction du modèle français. Si on veut régler le problème de l’islamisation de la France, il faut régler le problème de la domination Américano-sioniste sur la France. [...] Je n’ai pas l’immoralité de m’attaquer à l’islam. » (De la politique, 2e partie, 08’)

Ainsi, sous prétexte que l’islamisation de la France, qu’il a le mérite de reconnaître, serait un problème généré à dessein par les Américano-sionistes, il ne faudrait pas, en France, dénoncer l’islam et faire barrage aux Musulmans (soi-disant) manipulés, mais s’attaquer aux premiers seulement. Pour illustrer son propos et ridiculiser ses détracteurs, il présente l’image d’un torero agitant un « chiffon rouge » dans lequel le taureau, qui n’a rien à craindre de lui, fonce bêtement. Est-ce à dire que l’islamisation de la France, même instrumentalisée, n’est pas un danger réel et immédiat contre lequel les Français doivent réagir ? Une telle réaction ne ferait-elle d’ailleurs pas échec à ladite stratégie ? Et même en supposant qu’ils ne gagnent qu’un répit, celui-ci n’est-il pas préférable à une mort certaine ? La survie n’est-elle pas la condition pour atteindre tous les ennemis, qu’ils soient la tête ou le bras ? Conseiller aujourd’hui de ne viser que la tête, sans avoir d’ailleurs les moyens de l’atteindre, revient à prôner l’inaction  et l’immolation. En somme, c’est sa comparaison qui est ridicule, mais pas innocente. La situation des Français est plutôt comparable à celle d’un gladiateur cerné par des fauves sous les yeux de César. Parce qu’il a conscience d’être la victime de l’Empereur, doit-il se déclarer l’ami des animaux et se laisser dévorer ?

Enfin, la quatrième erreur d’Alain Soral, qui est à la fois une conséquence de la précédente et une incohérence vis-à-vis de ce que nous venons de voir, est de rejeter la tradition française d’assimilation comme « un truc qui ne marche plus ».

Avant toute chose, qu’est-ce que l’« assimilation » ? A entendre certains, cette tradition est tyrannique, insupportable, contraire aux droits de l’homme (et le citoyen ?) et au respect de la diversité, en un mot fasciste. Il va de soi que l’assimilation tend à une uniformisation. Il s’agit de gommer les différences qui signaleraient des individus comme étrangers à la communauté nationale ou, si l’on préfère, ce qui est d’ailleurs plus juste, de faire en sorte que tous les individus qui revendiquent leur appartenance à la communauté nationale telle qu’elle était avant leur venue ou prétendent lui appartenir partagent effectivement des points communs, notamment les signes d’identification. Au final, l’assimilation, en France, porte sur cinq points : 1) la langue, le français, qu’un Français doit parler couramment et avec tout interlocuteur, 2) les prénoms, que l’on porte ou que l’on donne à ses enfants et qui doivent être de tradition française, 3) la tenue vestimentaire, qui, sans être prescrite, ne doit pas être typiquement étrangère, 4) la discrétion au niveau religieux (laïcité oblige), surtout si la religion que l’on pratique est autre que catholique, 5) le renoncement aux traditions étrangères proscrites par les lois françaises. Il est inutile d’ajouter d’autres points. Si ceux-ci sont appliqués, le reste suit.

L’assimilation est donc bien contraignante dans quelques domaines mais on ne peut dire qu’elle ôte toute liberté, qu’elle fait des individus des clones, loin s’en faut. A l’inverse, on peut se demander en quoi des individus qui ne parleraient pas la même langue, auraient des prénoms puisés à toutes les cultures étrangères, s’habilleraient comme des étrangers, chacun à leur manière, étaleraient leur religion au risque de provoquer des conflits, et respecteraient des traditions en violation des lois françaises, en quoi ces individus constitueraient une même communauté, en quoi ils seraient français ? Ils seraient, de fait, étrangers les uns aux autres, du moins formeraient-ils des communautés selon des critères particuliers. La communauté nationale ferait place à l’individualisme et au communautarisme ethnico-religieux. Disons même que le communautarisme porté par des individus d’origine étrangère, par des immigrés et leurs descendants, ôte à la présence de ces derniers sur le sol national toute légitimité, puisqu’il est manifeste qu’ils ne sont pas là pour s’associer à la nation, pour la renforcer, pour la perpétuer, pour défendre ses intérêts, mais pour la troubler, pour la diviser, pour la dénaturer, pour la détruire ou la conquérir. Etrangers ils étaient avant d’immigrer, étrangers ils restent, ennemis ils deviennent.

Pour en venir aux propos d’Alain Soral, remarquons tout d’abord que dire que l’assimilation ne marche plus sous-entend qu’elle a marché dans le passé. Jusqu’au milieu du XXe siècle, la France a su, en effet, assimiler ses propres populations locales puis tous les immigrés qui sont arrivés chez elle. Ceux qui, parmi ces derniers, ne parvenaient pas à s’assimiler, cette méthode étant trop rude pour eux, retournèrent dans leur pays ou du moins quittèrent la France. Ces immigrés étaient principalement des Européens : Italiens, Portugais, Espagnols, Polonais, etc., autrement dit des Blancs de culture chrétienne, comme les Français. Ils étaient donc dans les conditions les plus favorables pour s’assimiler, pour se fondre dans la masse moyennant quelques adaptations.

Par contre, dire que l’assimilation ne marche plus sous-entend que cette méthode est toujours appliquée mais ne fonctionne pas. Or il est notoire que la France a renoncé à cette méthode depuis 1981 au profit de la politique dite « d’intégration » qui consiste, au nom de la liberté et du respect de la diversité, à laisser chacun faire ce qu’il veut, même contre ses intérêts. (Un Etat laïque comptant sur l’opération du St Esprit pour réaliser ce qu’il a renoncé à faire lui-même, un comble !) Il est donc malhonnête de dire qu’une méthode qui n’est pas appliquée ne donne pas de résultats, et plus malhonnête encore d’attribuer à une politique abandonnée les échecs de la politique en vigueur.

Il est également notoire que la France n’a pas jugé nécessaire d’astreindre aux règles de l’assimilation les travailleurs arabes venus dans les années 1960, puisqu’ils étaient destinés à retourner chez eux. Mais, quand la loi sur le regroupement familial a été votée, les immigrés arabes n’ont toujours pas été soumis à la règle commune. Au lieu de s’assimiler de leur propre chef dans leur propre intérêt, l’Etat a laissé faire (incurie, respect de leur différence, de leur susceptibilité, ou volonté de les laisser se marginaliser ?), ne les a pas rappelés à la loi et a même brisé la machine à assimiler (abrogation de la loi sur les prénoms, dégradation de l’école publique, suppression du service national, anathématisation du patriotisme, accommodements raisonnables). Ainsi, c’est au moment où la France accueillait et accueille encore la population immigrée la moins intégrable naturellement de son histoire, au moment où une politique vigoureuse d’assimilation était plus que jamais nécessaire, que l’Etat y a renoncé et refuse toujours d’y revenir. L’expérience a prouvé ce que le bon sens suffisait à prévoir : ce fut une catastrophe. Trente à quarante ans de laisser-faire, d’immigration arabo-africano-musulmane massive, de propagande droits-de-l’hommiste, antiraciste, multiculturaliste et anti-nationale ont placé la France dans une situation humaine tellement dramatique que le risque de réaction violente de la part des arabo-africains au cas où le gouvernement voudrait les mettre au pas, et la montée de l’exaspération des Français vis-à-vis des immigrés et du gouvernement, taxée des racisme, sont le prétexte pour continuer à ne rien faire.

Alain Soral est le premier à dénoncer les mensonges de l’immigrationnisme,  de l’antiracisme, de la métissocratie, du multiculturalisme, du capitalo-libéralisme, du mondialisme, les connivences objectives entre grands capitalistes et bobo-gauchistes. Il sait que la nation est la seule alternative à l’« Empire », que l’assimilation des immigrés est non seulement nécessaire, que « soit ça va péter en guerre civile et on terminera comme la Yougoslavie soit à un moment donné il y aura assimilation des Français d’origine maghrébine » (avril 2010). Quand il conseille à l’islam de se franciser, autrement dit de passer d’un islam en France à un véritable islam de France, à une religion et des croyants comme d’autres dans le paysage français, que fait-il sinon conseiller aux Arabo-musulmans de « désorientaliser » leur religion touche-à-tout et de s’assimiler individuellement ? Alors pourquoi déclare-t-il, par ailleurs, que l’assimilation est un truc qui ne marche plus ? Je me trompe peut-être, mais je ne vois qu’une explication : cette déclaration est faite à l’intention des Arabo-africano-musulmans qui sont les principaux concernés par le défaut d’assimilation. Comme il veut se réconcilier avec eux et qu’eux ne veulent pas s’assimiler (ou ne peuvent pas d’après leur religion), il va dans leur sens, il intègre leur refus, il accepte leur raisonnement et il le justifie par une énormité. Comme, en outre, ils sont la cible des sionistes qu’il dénonce lui-même, il prend le contre-pied de ces derniers et s’égare. Par suite, ces deux raisons s’alimentent mutuellement.

Quelle est donc, en définitive, la position de Soral sur le sujet ? C’est à lui qu’il appartient de la clarifier. Pour ma part, je soutiens qu’il n’y a pas d’autre méthode d’intégration des immigrés, d’intégration réelle, que l’assimilation et la soumission aux lois communes. L’intégration sans assimilation, mais avec adaptation des lois ou dérogations (accommodements raisonnables), est un mot creux et un piège : c’est l’auto-marginalisation et la stigmatisation juridique des immigrés et, en cas d’immigration massive, la désintégration de la nation, du moins un danger mortel pour son identité et son existence. Elle ne profite à personne et est funeste pour tous. Elle ne satisfait que les imbéciles aux bonnes intentions et les traîtres aux projets liberticides.

Jamais les Français dignes de ce nom n’accepteront que soient appelés français comme eux des immigrés ayant l’air d’étrangers, n’ayant pas adopté, pour tout ce qui est visible, audible, en un mot ostentatoire, les us et coutumes français. Jamais ils ne verront en eux des Français, même s’il est politiquement correct aujourd’hui de dire le contraire en dépit du bon sens. Jamais ils ne pourront voir dans un « Français » non-francisé autre chose qu’un « Français de papier ». L’identité française existe ; elle est reconnaissable. Elle est portée par les Français, quelles que soient leurs origines. Ceux qui ne la portent pas, sous quelque prétexte que ce soit, ne sont pas Français. On peut être Français sans être né en France, on est Français par l’esprit, par ses actes et ses allégeances, mais on n’est pas Français à moitié.

Ainsi, quand Albert Ali, le poulain d’Alain Soral, déclare que sa femme est voilée, il ruine lui-même les efforts d’assimilation qu’il a fait en changeant de prénom, sa crédibilité s’effondre. Croire que des femmes voilées et les hommes qui acceptent voire imposent cette pratique (commune à tous les pays musulmans, donc n’ayant rien de franco-français et étant même contraire aux mœurs et aux valeurs de la France d’aujourd’hui) seront un jour considérés par les Français comme des Français à part entière est une vue de l’esprit ! Tous les débats autour du voile islamique et de ses dérivés montrent assez qu’il suscite en France le rejet viscéral d’une très large majorité de Français « de souche », et que le porter ou le défendre est une véritable provocation. Or le rejet qui s’attache au voile s’étend à tous ceux qui le prônent, qui, manifestement, sont étrangers à la sensibilité française et n’ont donc pas leur place en France.

Bref, il n’y a pas d’autre base pour une réconciliation nationale — si tant est qu’elle soit encore possible — que l’assimilation totale (c’est-à-dire le respect des cinq points mentionnés plus haut) et immédiate des immigrés et plus encore de leurs descendants. Les Français qui sont chez eux n’ont pas à changer de position sous prétexte que les immigrés qui sont des intrus campent sur les leurs et espèrent voire exigent (au nom de quoi ?) une assimilation à l’envers. Si ces derniers ne voulaient renoncer à rien en quittant leur pays, ils n’avaient qu’à y rester ; s’ils ne voulaient pas s’adapter à la France, ils n’avaient qu’à pas y venir ; s’ils ne s’y sentent pas bien, personne ne les retient de partir. Mais il n’y a aucune raison valable pour que les Français qui ne leur ont pas demandé de venir et qui subissent leur présence renoncent, eux, à tout ou partie de leur culture pour leur éviter de faire cet effort qui, de leur part, est la moindre des choses. D’autant plus qu’il n’y a pas de milieu. L’assimilation s’opère fatalement dans un sens ou dans l’autre. Si les immigrés ne s’assimilent pas, ce sont les Français qui, de concessions en concessions, s’assimileront à eux. De sorte que la réconciliation prônée par Alain Soral n’induit finalement que des concessions inacceptables de la part des Français et n’aura donc jamais lieu. Et quelles concessions peut-il d’ailleurs encore exiger pour prix de cette réconciliation que toutes celles que les gouvernements successifs ont déjà faites et qui, loin d’assouvir les Musulmans, n’ont fait que décupler leurs prétentions ? Comme dit Che Guevara : « Les compromis sont l’antichambre de la trahison. » Le Peuple français n’a déjà été que trop trahi.

En résumé, malgré une multitude d’analyses pertinentes, la proposition d’Alain Soral d’une réconciliation entre Français et Arabo-musulmans, aussi courageuse, humaniste et subtile soit-elle, est malheureusement irréaliste car fondée sur une omission de taille qui fausse tous les calculs, sur deux excès qui troublent son jugement, et sur un postulat sur lequel il est lui-même partagé. On ne peut pas raisonner aujourd’hui sur l’immigration comme si rien n’avait changé depuis les années 1980/1990, comme si la France avait encore les moyens de faire ce qu’elle n’a déjà pas voulu faire dans ces années-là, comme si les Français et les immigrés étaient dans les mêmes conditions et le même état d’esprit qu’alors. L’explosion du nombre d’Arabo-Africains (naturalisés ou non), due à une immigration massive et continue (encouragée par les capitalistes et les gauchistes) autant qu’à leur reproduction effrénée, a transformé la question non-traitée de l’immigration en problème suprême et l’immigré, même paisible, en ennemi direct. Les médias ont beau continuer à parler de minorité (cela fait 20 ans qu’ils sont 5 millions, selon eux ; étrange, non ?), les Français voient bien qu’ils sont submergés, que la France est envahie et s’appauvrie dans tous les domaines. De leur côté, les Arabo-africano-musulmans acquièrent du poids avec leur nombre et, loin d’accepter aujourd’hui ce qu’ils refusaient déjà hier, ils s’imposent en jouant sur les faiblesses occidentales jusqu’au jour où ils pourront enfin être ouvertement les maîtres. Ils ne viennent pas individuellement en conquérants, mais ils en deviennent collectivement par la force des choses. On est entré dans une logique autochtones / colons, occupés / occupants, au milieu desquels foisonnent les collabos qui s’ignorent et ne rougissent pas de traiter les résistants de fascistes.

C’est d’ailleurs conscient de cette inversion progressive du rapport de force que Soral propose, avant qu’il ne soit définitivement trop tard, une réconciliation entre Français et Arabes qui tous auraient pour ennemi commun les sionistes. Dans son esprit, cette réconciliation peut seule sauver la France et doit se faire à l’avantage des Français. Mais pourquoi les Arabes négocieraient-ils à leurs dépens s’ils sont en position de force ? D’où ses atermoiements au sujet de l’assimilation qu’il conçoit nécessaire mais qu’il sait impossible. Du reste, en quoi la France sera-t-elle sauvée si les Français leur cèdent ou s’ils se trompent d’ennemi ? C’est là le paradoxe et la limite de Soral : il veut sauver la France mais est pro-Arabes parce qu’il est antisioniste, alors que les sionistes sont le cadet des soucis des Français, même s’ils (disons les capitalistes) ne sont pas étrangers à leur tragique situation. La France meurt avant tout de la présence exorbitante d’immigrés et du gauchisme le plus outrancier.

En conclusion, il n’y avait que deux mesures générales à appliquer dès le départ pour que l’immigration ne devienne pas un problème et ne tourne en conflit : limiter l’immigration (surtout venant des pays pourvoyeurs de populations visibles et musulmanes) et assimiler les immigrés, de gré ou de force. Nos gouvernements n’ont rien prévu, ils ont gouverné à court terme, en dépit du bon sens, pour le profit de quelques-uns, avec l’appui des idiots utiles. Et ils continuent. Aujourd’hui, il est trop tard pour corriger le tir politiquement, sans heurt. La facture approche, il fallait s’y attendre, et tout le monde va trinquer. Il n’y a plus rien d’autre à faire que choisir son camp, fourbir ses armes et se préparer au choc.

« Jusqu’où va-t-on aller ? Jusqu’où va-t-on descendre ? c’est la question qui est posée, ça s’aggrave tous les jours, ça continue, et à quel moment ça va péter, parce que c’est la seule question que je pose, et si ça ne pète pas, c’est encore plus grave, c’est encore plus inquiétant, parce que plus ça pètera tard, plus ça pètera fort. » Alain Soral, entretient, janvier 2010, 15’30’’.

Malheur à ceux qui ont conduit la France au bord de l’abîme !

Malheur à ceux qui ont placé les Français dans l’obligation de choisir entre la survie de leur patrie et l’humanité !

De Munich à Montoire !

Philippe Landeux

2 septembre 2010

Ecrit pour et publié par Riposte Laïque

P.-S. : Quelques remarques en vrac.

Malgré ces critiques, et en en tenant compte, j’encourage fortement à lire et à écouter Alain Soral dont de nombreuses vidéos sont disponibles sur Internet.

Egalité & Réconciliation a adopté pour slogan : « gauche du travail, droite des valeurs ». Or lesdites valeurs qui aujourd’hui peuvent être présentées comme de droite sont historiquement de gauche, issues de la Révolution française en général et du robespierrisme en particulier. La gauche politicienne actuelle n’a de gauche que le nom qu’elle s’attribue elle-même. Quel rapport entre un Robespierre, dit l’Incorruptible, premier leader de la gauche française, âme du Comité de salut public, un Clemenceau, dit le Tigre ou Père La Victoire, admirateur du premier, et un Mitterrand, un Jospin, une Aubry, un Strauss-Khan ? La pseudo gauche actuelle est aussi pourrie qu’elle est traître à la patrie. Il n’y a plus de véritable gauche en France. Pour ma part, c’est donc en référence à Robespierre que je me revendique de gauche malgré tout.

Enfin, j’invite Alain Soral à réfléchir à la question de Largent sous l’angle de l’Egalité (donc des principes de l’ordre social), et à méditer ses propres paroles : « Toute la question est là, c’est sortir ou pas de la dictature de la dette ; sortir ou pas de la dictature de la banque » (Sur la réforme des retraites), « l’argent, c’est toujours le capital » (De la politique), « Accepter les armes de l’ennemi, c’est déjà être vaincu » (Fréjus, 2008). De tous les sujets, celui-là est le plus important, et il semble ne pas s’en préoccuper. En deux abécédaires, il ne consacre pas une ligne à « argent » ou à « monnaie », ce qui serait déjà insuffisant. Quand on pense le monde, on ne peut pas faire l’impasse sur ce qui en est par nature le cœur… et le poison.


NOTES

(1) La racaille, essentiellement composée de jeunes arabo-africains, est une telle nuisance qu’il n’y aura bientôt plus que deux solutions, en théorie, pour en venir à bout : 1) instaurer une véritable d’apartheid, 2) chasser tous les Arabo-africains. La première solution est fondamentalement contraire à l’esprit français et républicain, quoique le communautarisme dans lequel la « société » française glisse peu à peu le préfigure. Dès lors, s’il est hors de question de cloisonner légalement la « société » française, que reste-t-il comme autre solution, pour l’apaiser, que de la purger des éléments qui la déstabilisent, ainsi que leur terreau ? Quand le mal est à son comble, il est quasi impossible de faire dans le détail.

(2) Pour la même raison, il est inconcevable que des Français soutiennent Israël, une nation colonisatrice, alors qu’ils doivent s’opposer à leur propre colonisation. Ils ne peuvent soutenir des colons ailleurs et se défendre en tant que colonisés d’après des principes dont ils cautionnent la violation. En fait, les pro-Israël, en France, font le même genre d’erreur que Soral, pro-palestiniens. Tous partent d’un conflit et d’une position légitime et les transposent dans un contexte où les Arabes sont une constante mais où les rôles sont inversés, où les agressés deviennent les agresseurs, les colonisateurs les colonisés, où la légitimité n’est plus dans le camp qu’ils soutiennent. Les pro-Israël sont pour les Israéliens parce qu’ils ont, ici, d’un point de vue ethnico-religieux, le même ennemi qu’eux là-bas, alors que, du point de vue des principes, ils sont dans la situation des Palestiniens. L’origine du penchant de Soral pour les Arabes, en France, est moins évidente : a-t-il d’abord été sensible au sort de leurs frères palestiniens, en état de légitime défense contre Israël ? est-ce la suite d’une aversion pour un état symbole de tous les vices à ses yeux : illégitime, religieux, orgueilleux, violent,  expansionniste, capitaliste, etc. ? ou est-ce l’omniprésence et le pouvoir des Juifs, ici, qui lui ont rendu Israël insupportable, d’où sa solidarité de principe envers les Palestiniens et, du coup, son rapprochement avec les Arabes qui, pourtant, tiennent en France le rôle des sionistes qu’il abhorre ? Quant aux Arabes qui soutiennent les pauvres Palestiniens envahis par les méchants Israéliens, il est clair que leur soutien est avant tout une question de solidarité ethnico-religieuse, vu que leur propre situation d’envahisseurs vis-à-vis des Français ne les trouble pas. On voit donc que nul ne peut adopter une position satisfaisante à tous points de vue face au conflit israélo-palestinien. La seule raisonnable serait intenable. Toute position s’avère contraire soit aux principes soit aux intérêts légitimes soit aux liens du sang ; toute renferme un paradoxe, une hypocrisie ou une trahison. Du reste, est-il besoin de se positionner dans cette affaire qui ne nous regarde pas, alors que nous avons tant de problèmes ? Cela envenime la situation ici, et ne change rien là-bas. Autant s’abstenir.

(3) Pourtant, dans le même entretient, parlant de la bourgeoisie, Alain Soral déclare :

« Il faut bien, pour ne pas être dans une espèce de violence ou d’hystérie de la théorie du complot, voir que beaucoup de gens qui participent à une domination de type collective n’en ont pas conscience et le font comme des petits soldats inconscients. Mais, par contre, il y a des gens qui en ont conscience et c’est comme dans l’armée, c’est-à-dire que le deuxième pompe fait ce qu’on lui dit de faire, il ne sait pas quel est le projet belliqueux de l’armée, le caporal en sait un peu plus, le général en sait beaucoup plus mais par contre il est aussi sous les donneurs d’ordre des politiques et les politiques eux-mêmes exécutent la volonté des financiers, donc il y a réellement une distribution des responsabilités, de sas, ce qui fait qu’à un moment donné, il est difficile de reprocher au deuxième pompe la même méchanceté et la violence du détendeur du capital qui a donné l’ordre au général qui a donné l’ordre au capitaine. Mais pourtant, ce n’est pas au nom de cela que tu dois te laisser tuer par le simple soldat ou ne pas tirer le premier s’il est face à toi avec un fusil. » (De la politique 2, 18’19’’)

Bien sûr, c’est un dilemme, cela soulève des questions morales sans solution et les vrais responsables sont rarement inquiétés. Néanmoins Soral prend l’exemple d’un soldat français face à un soldat allemand qui se dit « c’est lui ou moi », sous-entendant que le Français est en droit de se défendre, de tuer l’Allemand, même s’il a conscience qu’il n’est que l’instrument d’Hitler. Pourquoi cela ne vaudrait-il plus avec les Musulmans ou, de manière générale, avec les immigrés qui, en raison du caractère massif et anarchique de l’immigration, sont aussi, à leur manière, des envahisseurs ? Qu’ils en soient conscients ou non, qu’ils soient ou non les instruments de puissances occultes, cela ne change rien pour les Français. Pourquoi résister serait-il immoral et interdit sitôt que l’islam est impliqué ? Deux poids, deux mesures ?

(4) L'importance des prénoms

(5) Je n’ai jamais rien lu ou entendu à ce sujet, si ce n’est des phrases du genre : « Par mon désir de sauver à tout prix l’universalisme français que je ne réduis pas à l’assimilationnisme chevènementiste, c’est un peu plus complexe que cela, je défends l’identité française, pas une autre, et j’essaye de lutter contre le projet de destruction et de balkanisation de la France, qui est le projet de l’Empire (anglo-saxon). » (De la politique 2, 7’20’’) On comprend mal ce qu’il ne veut pas, car qu’est-ce que l’« assimilassionnisme chevènementiste » ?, et on ne sait rien de ce qu’il veut : pas d’assimilation ou une version sorelienne de l’assimilation ?, ce qui est de l’hébreux dans les deux cas. Un autre discours très intéressant n’en apprend pas davantage :

« Il faut oser dire : la question assimilation, pas assimilation fonctionnait dans une séquence historique qui aujourd’hui est dépassée… Il est évident que, si l’on veut sauver aujourd’hui une qualité de vie à la française, une société française et un état français, il va falloir s’opposer drastiquement à l’immigration et puis après faire un travail avec ceux qui sont là, de soit ils restent, en devenant des Français, et Français ça veut dire quelque chose, c’est une charte, soit même on peut imaginer à terme une aide au retour dans leur  pays d’origine qu’il faudrait aider à se développer, parce que je suis désolé, se croire généreux et de gauche parce qu’on propose à un Malien de 25 ans de vider nos poubelles pour les 25 prochaines années, je ne vois pas où est la générosité du projet (applaudissements), surtout pour faire du dumping social, empêche ces pays-là d’émerger, servir d’esclaves au MEDEF, etc., on voit très bien que c’est un projet pervers à tous les niveaux. La position d’Egalité & Réconciliation est qu’il n’y a aucun discours de violence contre les immigrés, comme je l’ai dit dans mon dernier texte, il faut aller gueuler sous les fenêtres de négriers, pas des Nègres ; deuxièmement, il y a beaucoup de gens d’origine extra-européenne qui peuvent être tout à fait assimilables parce qu’ils ont toutes les qualités et ils en affichent la volonté, mais la réponse de l’assimilation stricte n’est pas la seule réponse de demain. » (Soral au Théâtre de la Main d'Or, 8 juin 2008, partie 3, 00’38’’)

Ainsi Soral prône l’assimilation, et non l’assimilation stricte à la Chevènement. Il est pour que tous les immigrés qui restent en France soient strictement assimilés (« soit ils restent, en devenant des Français, et Français ça veut dire quelque chose »), mais ce n’est pas de l’assimilation stricte !

(6) Par définition, les Français dignes de ce nom aiment la France de tout leur être et se confondent avec elle. Ils ne la conçoivent pas sans grandeur. Son histoire, son héritage, sa gloire, ses malheurs, ses valeurs sont les leurs. Ils la représentent. Ils lui font honneur. Ils sont incapables de la délaisser, de la trahir. Ils sont prêts à la défendre au péril de leur vie. C’est en tant que Français, et rien d’autre, qu’ils veulent participer à l’aventure humaine. Par suite, ne sont pas Français, si ce n’est sur le papier, les citoyens du monde auto proclamés pour qui une nation est une monstruosité, les gauchistes pour qui une nationalité en vaut une autre, les européistes pour qui la France peut bien disparaître, les capitalistes pour qui l’argent n’a pas plus qu’eux de patrie, les criminels et autres canailles qui sont un fléau pour leur Peuple voire une honte pour l’humanité, les immigrés qui se sentent d’ailleurs (du moins ont-ils une patrie), les émigrés qui ne se retournent pas, les individualistes, les ultra-internationalistes, en un mot, tous ceux qui ne se sentent pas Français, qui n’éprouvent aucune fierté à l’être, qui pourraient être autre chose sans regret, qui le sont malgré eux ou par profit.

(7) « Nous avons un dialogue avec les Identitaires parce que nous, nous essayons de faire de la réconciliation nationale et de faire monter le niveau, et moi je dialogue avec les Identitaires exprès pour leur dire : montrer du doigt les Français immigrés, en disant on va vous rejeter à la mer alors qu’on n’en a pas les moyens en plus, c’est en faire des alliés de l’Empire par peur ou par haine, alors que de dire «identitaire de tous les pays, unissez-vous, nous sommes les mêmes victimes d’un même complot qui nous a jetés les uns contre les autres pour détruire nos deux civilisations en même temps, et nous n’avons pas vocation à être tous habillés en Nike au bas des immeubles, avec des casquettes de baseball pour nous insulter, parce c’est ce qu’il se passe concrètement en banlieue », là on sort par le haut [...] Je disais parfois que le retour de certains types de banlieues à des fiertés originelles, on s’appuie sur ses origines, comme d’ailleurs l’Auvergnat est français mais fier d’être auvergnat, le Savoyard est français mais fier etc., pouvait être une médiation vers l’assimilation. Alors, évidemment, pour [comprendre] ça, il faut s’intéresser à l’anthropologie, il faut s’intéresser aux mécanismes, et ce n’est pas forcément une cause aggravante ; je pense que ce qui serait dramatique, c’est que toute la France bascule dans l’ilotisme mondialiste métissé à la sauce Diam’s [...] » (Alain Soral au théâtre de la Main d'Or, 8 juin 2008, partie 3, 6’27’’)

Ce discours est intelligent, admirable. Mais plus on y réfléchit, moins sa solution tient la route. Soral a raison quand il dit que les immigrés retournent à la culture de leur pays d’origine pour combler un vide, qu’il vaut mieux cela que rien, que les héritiers conscients d’une culture ne deviennent pas des racailles, ou encore qu’il est de l’intérêt de tous les peuples de défendre leur identité. Mais comment réconcilier les Français avec les immigrés auxquels, précisément, ils reprochent d’être trop nombreux et pas assez francisés, si de plus on encourage ces derniers à cultiver une identité étrangère, à rompre nettement avec la France ? Ce discours ne rejoint-il pas d’ailleurs, une fois de plus, celui des gauchistes sur le multiculturalisme, le respect des identités, etc., qui débouche sur le communautarisme qui déjà se développe et nous conduit tout droit à la guerre civile ? La France a-t-elle vocation à fabriquer des étrangers, des ennemis sur son propre sol, dans l’espoir qu’ils finiront par être touchés par la grâce et troqueront une fierté et une culture retrouvées pour une patrie déshonorée et une culture étrangère ? (Soral parle de cette solution singulière comme d’une médiation vers l’assimilation, mais ne dit toujours rien de concret sur ce qu’il entend par « assimilation » qui reste l’aboutissement.) Du reste, comment la France pourrait-elle à la fois défendre son identité et encourager les immigrés à conserver la leur ? La volonté de Soral de ménager les Arabo-musulmans l’amène à ne faire aucune distinction entre les cultures autochtones locales qui participent de l’identité nationale et n’empêchent pas un Auvergnat d’être français, et les cultures étrangères qui, si les immigrés les entretiennent, font, de toute évidence, qu’ils demeurent étrangers. Défendre l’identité de son pays, dans son pays, n’est pas la même chose que s’accrocher à l’identité d’un pays alors que l’on vit dans un autre.

Ceci étant, il y a bien un vide à combler, un vide creusé par les gauchistes et les capitalistes main dans la main, mais ce n’est pas les immigrés qui doivent renouer avec leur culture d’origine ; c’est la France qui doit renouer avec la sienne, avec le patriotisme, avec la virilité pour qu’ils aient des raisons de l’admirer et de se rallier à elle. Le principe est le même : l’application plus logique. Pourtant, même cette solution qui serait assurément plus rapide et plus efficace est aussi à exclure, le vrai problème n’étant plus l’« inassimilation » mais le nombre et l’urgence d’une réaction. Soral n’est d’ailleurs pas loin d’en convenir quand il déclare :

« Pourquoi il y a un problème d’islam aujourd’hui en France, c’est un problème quantitatif et lié à l’immigration. Il se trouve que l’on a une immigration voulue par le pouvoir français exponentielle […] Le problème ce n’est pas les valeurs de l’islam, sur lesquelles on peut discuter et qui sont beaucoup de droite par rapport à la France, mais c’est simplement parce qu’il y a une grande quantité de Musulmans qui arrivent, pour lesquels on n’avait rien prévu. L’islam est lié à l’immigration et c’est un problème quantitatif. En faire un problème qualitatif et le couper de l’immigration voulue par nos autorités, c’est mentir sur le problème, et là on tombe sur l’extrême droite hollandaise. » (Ibid, partie 4, 12’40’’)

Sans être d’accord avec Soral sur l’islam, je suis le premier à critiquer la position de Riposte Laïque qui, officiellement, ne dénonce que l’islamisation bien réelle de la France.

M’étant mis à travailler à un autre texte, j’ai soudain compris la démarche d’Alain Soral et le fond de son erreur. Inviter les immigrés à renouer avec leur culture d’origine peut en effet être une bonne chose, mais à la  condition qu’ils ne prétendent pas être Français, qu’ils renoncent d’eux-mêmes à la nationalité française s’ils l’ont, qu’ils retournent de suite chez eux ou expriment l’intention d’y retourner et que, d’ici-là, ils dénoncent les gauchistes comme leurs faux amis et les capitalistes comme l’ennemi commun (Voir la vidéo Banlieue anti-système), qu’ils reconnaissent que leur présence massive déstabilise la France, qu’ils soutiennent ouvertement les patriotes français qui livrent un combat légitime, bref qu’ils ne se présentent plus comme des immigrés arrogants, mais comme d’humbles étrangers. Ce retour aux sources et au bon sens ne serait donc pas un prélude à leur assimilation, mais à leur départ, au retour dans leur véritable patrie laquelle a plus besoin d’eux que la France. (Cette démarche n’est d’ailleurs pas nouvelle. C’est celle que firent d’anciens esclaves noirs nord-américains qui retournèrent en Afrique fonder le Libéria, celle que des Juifs font en rejoignant Israël (alia), celle de Kemi Seba plus récemment, celle que fait généralement toute diaspora à la fin du conflit qui l’a chassée de sa patrie.) Là, cette solution est cohérente… sur le papier. En pratique, les difficultés serait trop grandes et l’échec assuré. Pour commencer, les immigrés de première génération, qui viennent d’arriver et n’ont pas besoin de se ré-enraciner, n’ont pas l’intention de repartir de leur plein gré, alors que, de par leur nombre, ils sont un des aspect du problème. Ensuite, le retour aux sources pour les immigrés des générations suivantes doit être le résultat de démarches individuelles, puisque ce n’est pas à la France de le favoriser à ses dépens (comme elle le fait cependant aujourd’hui via l’éducation nationale). De plus, seule une minorité peut faire cette démarche de manière intelligente. Si cette démarche est massive, inspirée par le communautarisme hégémonique, encouragée par le gauchisme repentant, flattée par les médias collaborationnistes, les immigrés ré-enracinés raisonneront moins en étrangers désireux de rentrer dans leur patrie qu’en colons désireux de soumettre la France, comme le firent les Européens dans le Nouveau Monde. Enfin, et l’on retombe toujours sur le même problème, il y a urgence. Or, même en admettant que ce serait la solution et qu’elle ne soit pas torpillée dès le départ par les médias, les gauchistes et les intéressés eux-mêmes, elle serait non seulement longue à mettre en œuvre et à porter des fruits. La guerre civile se déclencherait donc avant et il ne fait aucun doute que les immigrés ré-enracinés qui ne fuiraient pas au début des hostilités ne pourraient pas rester neutres et se joindraient, par la force des choses, à leurs frères de sang contre les Français.

(8) La Goutte d'Or qui fait déborder le vase

03:47 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : soral, immigration, guerre, civile, résistance |  Facebook | |  Imprimer |

AVIS AUX IMMIGRES (2)

CONDITIONS NON-NEGOCIABLES
POUR QUE LES FRANÇAIS ACCEPTENT LES IMMIGRES

Pour une fois, je ferai simple et direct. Après avoir vu les vidéos d’Omar Djellil dont l’honnêteté m’a beaucoup ému, je voudrais lui adresser, ainsi qu’à tous les immigrés et « Français » issus de l’immigration » extra-européenne qui se veulent français, un message on ne peut plus clair.

http://www.dailymotion.com/video/xifotn_omar-djellil-revient-sur-sa-rencontre-avec-stephane-durbec_news#from=embed&start=1

Les Français « de souche » sont prêts à vous accepter, mais à leurs conditions. Ces conditions ne sont pas négociables. Elles portent sur les points qui, précisément, les empêchent de vous appréhender en tant que Français. Si vous voulez être reconnus comme Français à part entière, c’est sur ces points précis qu’ils vous faut faire un effort. Car c’est à vous de faire l’effort pour prouver votre bonne foi aux Français qui sont chez eux, chez qui vous êtes sans qu’ils aient été consultés, qui font déjà un effort en acceptant votre présence et qui n’ont pas à  vous céder davantage. Pour être français, vous devez être perçus comme tels par les Français « de souche » ; vous devez conquérir leur cœur, leur esprit et parler à leurs yeux. Or vous ne pouvez le faire en campant sur les positions qui, manifestement, vous desservent. Vous ne pouvez pas exiger que les Français acceptent les différences qui vous signalent comme des étrangers, car, s’ils le faisaient pour vous faire plaisir, ils vous tromperaient encore sur leurs sentiments réels à votre égard et rien ne serait changé. Vous devez donc accepter de renoncer à ce qui les empêche de voir en vous des Français. Si vous êtes français, cela ne vous coûtera rien et vous recevrez au centuple ; si vous tergiversez, c’est que, quoi que vous en pensiez, vous n’êtes pas français et vous représentez un danger ; et si vous vous sentez en effet étrangers, clarifiez la situation car rien n’est plus exaspérant que l'hypocrisie.

Ainsi, pour être pleinement français non seulement sur le papier mais encore dans l’esprit des Français, vous devez :

1. Prendre personnellement et donner à vos enfants un prénom français ou francisé.

2. Proscrire les attributs vestimentaires typiquement étrangers (voile, djellabas, boubous, etc.)

3. Parler systématiquement français.

4. Renoncer à toute nationalité autre que française.

5. Etre discrets en matière religieuse, prônez la francisation de votre culte et accepter que la religion catholique bénéficie de quelques exceptions.

6. Militer contre l’immigration.

Ces conditions étant non-négociables, elles devraient se passer d’explications.

Remarquez cependant qu’un prénom est universellement une marque d’appartenance à la communauté dont il véhicule la culture ; il en est de même des tenues vestimentaires et de la langue usuelle. Vous qui n’avez pas un physique couleur locale, qui ne pouvez être perçus de prime abord comme des Français, vous devez absolument signifier votre francité par tous les moyens à votre disposition au lieu de lancer des signaux contraires. Il s’agit tout simplement, pour vous, d’être des Français comme les autres sur le plan des us et coutumes. Vous ne pouvez pas être comme les autres sans être réellement comme eux dans tout ce qui dépend de vous.

Ensuite, est-il besoin de faire remarquer qu’il est par nature impossible d’être Français à part entière en ayant deux nationalités, en étant partagé entre deux nations ? Nul ne peut lire dans le secret de vos cœurs. Convenez que cette double allégeance officielle peut à bon droit susciter une légitime défiance à votre égard, une défiance qu’il vous est facile de désarmer en faisant un choix clair, un choix qu’un Français digne de ce nom ou un étranger qui se respecte ne peut hésiter à faire.

Pour ce qui est de la religion, la France est un pays laïque et vous pouvez pratiquer dans la discrétion celle que vous voulez. Mais la France est aussi un pays historiquement catholique. Sa culture, son patrimoine, son identité sont fatalement marqués par cette histoire. Un Français, quelles que soient ses croyances personnelles, doit en prendre acte, faire sienne cette identité et lutter pour la préserver. On ne peut être français sans être attaché à l’identité française telle qu’elle est. La mépriser en raison d’origines personnelles étrangères fait de vous des étrangers et même des ennemis de la France authentique.

Enfin, l’immigration tous azimuts tourne à l’invasion. Comment appeler autrement ce phénomène ? Les Français, dans leur grande majorité, n’en peuvent plus et se disposent à réagir. Vous en êtes d’ailleurs les premières victimes. Ce n’est pas pour vos beaux yeux que les immigrationnistes (patrons et gauchistes) vous ont ouvert les portes, mais pour vous exploiter. C’est à vous que les nouvelles et incessantes vagues d’immigrés font du tort en premier sur tous les plans. Votre positionnement dans cette affaire est déterminant : ou vous êtes français et pensez comme les Français qu’il est de votre intérêt de stopper d’urgence l’immigration, ou vous êtes toujours des immigrés dans vos têtes et êtes solidaires d’immigrés qui vous nuisent, qui vous discréditent, qui détruisent, malgré eux, lambeau par lambeau, le pays que vos parents ont rejoint et qui est censé être le votre. Autrement dit, ou la France est votre patrie et vous la défendez comme tout Français, ou vous êtes des envahisseurs et, une fois de plus, des ennemis de la France.

Votre situation actuelle est le fait de vos faux amis, c’est-à-dire de nos ennemis communs, des traîtres à la France. Fermez l’oreille à leurs flatteries criminelles ; suivez ces conseils de la franchise. Les choix qu’il vous appartient de faire et que les Français attendent que vous fassiez sont simples. Votre avenir en France est entre vos mains. Mais, sachez que le temps presse ; nous sommes au bord du gouffre.

 

Philippe Landeux

Voir : AVIS AUX IMMIGRES (1)

03:45 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : immigration, avis, assimilation, landeux |  Facebook | |  Imprimer |

L'IMPORTANCE DES PRENOMS

LA DISCRIMINATION AU BERCEAU


On entend souvent des phrases du genre : « En France, quand on s’appelle Mohamed et qu’on postule pour un emploi, on n’a aucune chance. » Autrement dit, les entreprises françaises, donc les Français, sont racistes. Mais pourquoi les intéressés et les chantres de l’antiracisme ne s’étonnent-ils jamais que des Français ou des personnes censées l’être portent des prénoms étrangers ? Pourquoi exige-t-on toujours des Français qu’ils soient ouverts à toutes les cultures du monde, sans jamais exiger des étrangers fixés en France et de leurs descendants qu’ils adoptent dans certains domaines les coutumes françaises ? Pourquoi les Français devraient-ils toujours céder devant ceux qui, venus chez eux, ne veulent rien concéder ou si peu ?

Quoi qu’il en soit, qu’on le veuille ou non, c’est un fait, il est des prénoms qui, en France, passent mal. Pourtant, aussi évidente que soit la solution à ce problème, nos législateurs préfèrent adopter des batteries de mauvaises mesures qui n’ont aucun effet, si ce n’est l’effet inverse, puisque toutes supposent les Français racistes ou idiots ou lâches, ce qui ne peut que les exaspérer. Les incantations des potes n’ayant rien donné, on est passé au C.-V. anonyme, à la discrimination positive, à l’apologie de l’immigration et du métissage. Il est maintenant question d’accroître la présence de prénoms étrangers dans les manuels scolaires, afin que les enfants finissent par ne plus voir aucune différence entre Maximilien et Mohamed, entre Juliette et Yasmina, entre la culture française et les autres. Mais les choses sont ce qu’elles sont. Des traditions et coutumes qui, jusqu’à ce qu’il y ait des immigrés en France, n’existaient qu’à l’étranger et ne concernent bien souvent que les immigrés ou leurs descendants ne peuvent être honnêtement considérées autrement que comme étrangères. Car nous parlons ici des prénoms, mais il en est de même pour les vêtements, la cuisine, les langues, les religions, etc.. Qui osera prétendre, par exemple, qu’un couscous, une pizza, des nouilles chinoises, des hamburgers, etc., sont des plats de tradition française, sous prétexte que les Français en mangent ? Tout ce qui existe en France n’est pas forcément français.

Maintenant, en admettant que les Français ne distinguent plus les prénoms français des prénoms étrangers, en sera-t-il autant pour ceux qui portent ces derniers ? Evidemment non ! Ces prénoms étrangers, donnés par des parents irresponsables, généralement d’origines étrangères, sont faits pour rappeler aux enfants leurs origines. Or, quand on sait que le nom est la première chose par laquelle une communauté (sociale, religieuse, ludique, etc.) reconnaît ses membres, que donner un nom conforme à ses traditions est la première chose que fait une communauté qui veut intégrer un étranger, on comprend tout ce que symbolise un prénom, tant pour celui qui le donne que pour celui qui le porte et celui qui l’entend. Donner à un enfant un prénom étranger, un prénom évoquant une autre culture que celle du pays dans lequel il est destiné à vivre, c’est souvent faire de lui un schizophrène, c’est brouiller à jamais les repères dont il a tant besoin. Ses pieds sont dans un pays ; sa tête est dans un autre. Comment se tenir droit dans ces conditions ? Certains arrivent tant bien que mal à surmonter ce handicap, mais ils n’en sont pas moins perçus comme des étrangers par les Français, du moins ces derniers ne voient-ils pas en eux des Français à part entière. Force est d’ailleurs de constater que, dans les questions touchant aux étrangers, ils raisonnent rarement comme eux. Ils mettent alors en avant leur ouverture d’esprit, insinuant que les autres sont moins ouverts qu’eux, pour ne pas dire plus, alors qu’il s’agit pour eux de ménager leur ego et de justifier sans l’évoquer leur propre conservatisme, un conservatisme qui est une trahison (réelle ou perçue comme telle) envers la France. 

Un mot sur le rejet que suscite chez les Français les prénoms étrangers. Il est évidemment commode de mettre cette attitude sur le compte du racisme. Mais, si l’on considère ce qui est écrit plus haut, il apparaît que ce rejet n’est qu’une réaction au rejet réel ou supposé de la France par les personnes affublées d’un prénom étranger. Elles n’ont pas choisi leur prénom, la faute en revient à leurs parents (dont il n’est pas même utile d’évoquer l’état d’esprit), mais chacun sait ou devine inconsciemment l’influence inévitable qu’il a eu sur leur mentalité. 

Il résulte de tout ceci qu’il n’y a qu’une seule mesure à prendre d’urgence, c’est de réactualiser la tradition érigée en loi en 1965 et 1972 qui, jusqu’à l’instruction de 1981 convertie en loi en 1993, obligeait les parents à choisir le prénom de leur enfant dans le calendrier français. (En 1981, les préfets reçurent l’instruction de ne pas interdire aux parents de donner à leurs enfants des prénoms autres que français.) Du moins la loi devrait-elle interdire de leur donner des prénoms autres que français ou francisés. Cette mesure est simple, empreinte de bon sens, facile à mettre en œuvre, elle ne coûte rien et elle épargnerait bien des souffrances, bien des drames, bien des gesticulations stériles, bien des discours ahurissants. Comment, diantre ! se fait-il que ce soit depuis que la France connaît une vague d’immigration sans précédent, extra-européenne, donc au moment où cette loi serait le plus utile, que personne ne la rappelle ? Du reste, d’autres mesures du même ordre devraient également être envisagées, comme faciliter les changements de noms, mais adopter celle-ci serait déjà un grand pas en avant vers la résolution des problèmes d’intégration et de discrimination insolubles dans les conditions actuelles.

On comprend qu’il soit difficile pour les intéressés d’accepter cette mesure complémentaire, bien qu’il ne s’agirait pas d’une obligation mais d’une invitation. Il est naturel que les individus soient attachés à leur prénom originel. C’est précisément pourquoi la loi, pour éviter ce dilemme, doit obliger les parents vivants en France à donner d’emblée des prénoms français à leurs enfants (ce qu’ont fait spontanément les immigrés d’origine européenne et asiatique). Ceux qui argumentent aujourd’hui pour justifier leur attachement à un prénom étranger, malgré tous les désagréments qu’il leur suscite, auraient sans doute plus d’arguments encore en faveur d’un prénom français qu’ils porteraient depuis leur naissance, puisque, quoi qu’on en dise, il est infiniment plus logique de porter un prénom français en France que tout autre.

Fidèles à leur réputation, les antiracistes patentés crieront au racisme devant l’« audace » de ce discours et l’inattendu de ces mesures. Qu’ils crient ! Pareils à des malades qui refusent les piqûres et conspuent les médecins qui ne peuvent dès lors soulager leurs maux, ils sont les principaux artisans de l’exaspération des Français et de la discrimination dont leurs clients sont victimes, puisqu’au lieu de les encourager à s’assimiler, à prendre fait et cause pour leur nouvelle patrie, ne leur en déplaise, ils les encouragent par action ou omission à perpétuer leurs différences, à se gargariser de leurs origines et à s’afficher comme étrangers. Leur échec est notoire mais, forts de leur bonne conscience, ils ne se sentent jamais responsables de rien et rejettent toujours leurs erreurs sur les autres. Ils s’abreuvent d’illusions et d’absurdités, à l’exemple d’Hamel Hamza, conseiller municipal UMP à la Courneuve qui déclare : « Oui, on peut réussir en s’appelant Barack, Mamadou ou Mohamed. ». (Marianne, N° 603, p. 44) Comme si la victoire du métis Barack Obama aux élections présidentielles américaines allait changer quelque chose en France pour les immigrés et leurs descendants arc-boutés sur leurs traditions d’origines, et pour les Français vis-à-vis d’eux, comme si la réussite exceptionnelle de quelques-uns, malgré le même handicap, justifiait que tout le monde reste handicapé. Un tel discours, de tels sous-entendus sont insupportables quand on songe à la gravité de leurs conséquences  ! Il est temps que le politiquement correct cède le pas au courage et à la vérité, et que les Français, quelles que soient leurs origines, ne soient plus dupes des prétendus amis des immigrés qui, avec leurs bonnes intentions et leurs mauvaises idées, font autant le malheur des individus que celui des nations.

Reste à savoir si de telles mesures sont envisageables et applicables. Il n’y a aucune raison objective pour que la France ne puisse pas les adopter si elle le veut. Elles sont à la fois dans son intérêt et dans celui des immigrés et de leurs descendants. La seule difficulté pourrait résider — et réside jusqu’à présent — dans la crainte des législateurs d’être taxés de racistes, de fascistes, par les gauchistes qui ne risquent rien et les intéressés qui ne comprennent pas qu’ils ont tout à gagner (et éventuellement par des gouvernements ou des peuples étrangers qui n’ont pas leur mot en dire en la matière). Ainsi, au lieu de braver la démagogie des premiers et de passer outre la susceptibilité mal placée des seconds, les législateurs pourraient préférer offenser les Français silencieux qui n’en pensent pas moins. Mais baisser son pantalon n’a jamais suscité le respect de personne. En l’occurrence, une telle attitude, pour ne pas dire un tel crime, en regard des enjeux, une telle lâcheté devant des écervelés et des enfants perdus, un tel mépris pour les Français, ne seraient pas faits pour sortir la France de la situation dramatique (sur le plan moral) et explosive (sur le plan social) dans laquelle elle se trouve. Enfin, si l’on renonce à ces mesures directes, il faut aussi renoncer à lutter contre la discrimination et ne plus s’en plaindre ni la déplorer, car aucune mesure timorée n’en viendra à bout, si ce n’est en rêve.


Philippe Landeux

24 novembre 2008

Envoyé en vain à Marianne en 2008, publié par Riposte Laïque en janvier 2010

 

Une lectrice de Riposte Laïque réagit à cet article, ce qui m'amena à lui faire la réponse suivante :

 

REPONSE A CAROLINE CAPLAN

 

J’ai découvert par hasard votre courrier dans lequel vous réagissez contre mon article sur la nécessité de donner aux enfants nés en France des prénoms français ou francisés, qu’ils soient d’ailleurs nés de parents français ou étrangers. Conscient de l’inutilité de vous répondre, je n’ai pas résisté au plaisir de le faire.

Il semblerait que le bon sens de cette pratique et son intérêt pour les immigrés vous échappe. Mieux ! elle est, selon vous, l’expression d’une pensée colonialiste — « vos propos me semblent se rapprocher de théories évolutionnistes qui remontent au temps de la colonisation lorsque l’homme blanc se considérait supérieur » —, nazie — « L’erreur allemande n’a elle pas été suffisante ? » —, raciste — « Je refuse de considérer d’autres être humains inférieurs » —, ils vous font mal, ils sont une honte pour la France, ils détruisent « l’unité nationale ». Vous qui prétendez m’asséner des évidences ne faites que débiter un condensé de tous les poncifs de la bien-pensance, de la naïveté, de l’universalisme benêt, bref de la démagogie, le tout appuyé sur des contradictions flagrantes, des affirmations fausses, des déformations scandaleuses et des imputations calomnieuses. Vous substituez l’insulte en finesse, la sensiblerie bon marché, l’individualisme aveugle, et le dogmatisme à la raison, au pragmatisme, au réalisme, à l’intérêt national et même à l’intérêt des immigrés.

Vous avouez avoir lu mon article lorsqu’un de vos amis maghrébins a adopté un prénom français, corrigeant ainsi de lui-même, dans son intérêt, le mauvais choix que la loi n’aurait pas du permettre à ses parents de faire. Mais vous, Caroline, vous qui n’êtes en rien concernée par sa décision, qui ne vivez pas sa vie à sa place, qui ne risquez pas de subir de désagréments en raison de votre prénom, vous ne l’approuvez pas ! De quel droit ? Il confirme par son acte tout ce que je dis, mais vous soutenez encore le contraire. Au nom de quoi ?

Je vous rappellerai que prôner que les parents donnent à leurs enfants des prénoms français a deux buts : 1) préserver l’identité nationale, puisque l’identité d’une nation et de toute communauté de vie commence avec des individus dont le nom les identifient à elle, 2) assurer l’assimilation des immigrés et leur acceptation par les Français. Autrement dit, il s’agit de faire de la nation et de ses membres, quelle que soit leur origine, une famille unie par une identité d’abord, par des valeurs ensuite (sans l’identité les valeurs ne sont pas un ciment suffisant), ce qui est le contraire du communautarisme (source de guerre civile), bien que celui-ci applique la même recette à son niveau. Il faut être particulièrement de mauvaise foi pour prétendre que ce discours, qui vise à intégrer réellement les immigrés, est dirigé contre eux, que son auteur est raciste et ennemi de l’unité nationale. C’est celui d’un homme et d’un pays qui se respectent. Inversement, le vôtre, qui a pour lui l’apparence des bons sentiments et des bonnes intentions, ne tend qu’à abandonner les immigrés à eux-mêmes, à les laisser se fourvoyer dans leurs erreurs, à s’auto-stigmatiser, à les couper ou plutôt à les maintenir hors de la communauté nationale, à les pousser au communautarisme, bref à diviser la nation. C’est celui en vigueur depuis trente ans ; c’est celui des apatrides, des individualistes, des défaitistes, des capitalistes, des européistes, des mondialistes, des pseudo-démocrates, des pseudo-antiracistes (vrais racistes) et des inconscients. De Munich à Montoire !

Ceci étant, je vais reprendre chacun de vos propos, car on peut faire dire n’importe quoi à quelqu’un que l’on ne cite pas avec exactitude.


Mes arguments présument « un certain déterminisme par le nom, comme si porter un nom de famille déterminait les agissements individuels ». Je ne présume pas, j’affirme ! Il est évident qu’un nom ou un prénom tiré d’une tradition fait entrer dans une communauté ou donne l’illusion que l’intéressé appartient à cette communauté. Ce n’est pas pour rien que certains immigrés continuent à donner à leurs enfants des prénoms conformes à la tradition de leur pays d’origine (esprit communautaire) et que ces prénoms ajoutés à leur physique exotique font qu’ils n’apparaissent pas de prime abord comme des Français. Dans vos propos, vous oubliez toujours qu’un prénom est un signe d’appartenance qui, non seulement, marque celui qui le porte mais encore indique aux autres cette appartenance. Vous ne voyez toujours les problèmes que d’un côté, celui de l’individu, jamais de celui de ceux qui l’entourent et qui sont tout autant concernés. Vous pouvez nier que les prénoms étrangers donnés à des enfants issus de l’immigration insufflent à beaucoup d’entre eux un esprit communautaire qui les portent à certains actes (l’esprit commande aux actes, non ?), mais comment pourrez-vous nier, quand les intéressés le reconnaissent eux-mêmes et s’en plaignent, que ces prénoms fassent également réagir les Français qui ne voient pas en leurs porteurs leurs compatriotes ?

« Donner un prénom étranger serait un moyen de perpétuer la différence ».Lorsque les immigrés donnent à leurs enfants des prénoms « du pays » qu’ils ont quitté, faisant comme s’ils y étaient toujours, qu’est-ce d’autre ? Ce réflexe est naturel, cette démarche est peut-être inconsciente, mais cela a bel et bien pour résultat de perpétuer une différence supplémentaire par rapport aux autochtones. Si les immigrés ne le faisaient pas, s’ils donnaient à leurs enfants des prénoms français ou francisés, les Français auraient tous des prénoms français, nombre de prénoms n’existeraient pas en France et la différence — et les difficultés qui vont avec — n’aurait pas été introduite. Vous pouvez chanter les louanges de la différence au mépris des réalités, vivre dans l’abstraction, mais les faits sont là. 

Vous n’êtes pourtant pas loin de le reconnaître puisque vous dites : « Bien sûr on peut considérer que le prénom est une marque d’identité culturelle lorsque des parents issus de l’immigration nomment leur enfant. » Mais vous le nier malgré tout sous prétexte qu’ « aujourd’hui les petits Téo, Enzo, Alex sont français et pourtant leur prénoms ne figure pas plus dans le calendrier que mohammed ou melika. » Ce n’est parce que des Français donnent à leurs enfants des prénoms étrangers (occidentaux) que leur démarche est la même que celle d’immigrés donnant aux leurs des prénoms tirés de la tradition de leur pays d’origine. Pour ma part, je ne fais pas de discrimination, je condamne les deux, car, bien qu’elles n’aient ni les mêmes mobiles ni les mêmes effets, elles ont en commun de saper la culture et l’identité française. Force est d’admettre que l’anglomanie, l’italomania, l’arabomania, etc., ne contribuent pas à la francophilie, mais procèdent davantage d’une francophobie !

« Ce qui me dérange également c’est que vous considériez comme impossible la réussite personnelle et professionnelle lorsque l’on s’appelle "Barack, Mamadou ou Mohammed". Non les cas de réussites ne sont pas exceptionnels. » Je rappelle que je citais d’Hamel Hamza, conseiller municipal UMP à la Courneuve qui déclarait : « Oui, on peut réussir en s’appelant Barack, Mamadou ou Mohamed. » et que j’avais fais le commentaire suivant : « Comme si la victoire du métis Barack Obama aux élections présidentielles américaines allait changer quelque chose en France pour les immigrés et leurs descendants arc-boutés sur leurs traditions d’origines, et pour les Français vis-à-vis d’eux, comme si la réussite exceptionnelle de quelques-uns, malgré le même handicap, justifiait que tout le monde reste handicapé. » On voit que je n’ai pas dit qu’il était impossible de réussir dans ces conditions, mais que cela était plus difficile, si difficile qu’il est criminel de perpétuer ces conditions et de faire ainsi le malheur du plus grand nombre sous prétexte que certains gagnent à la loterie. Encore une fois, qui s’abreuve d’illusions et agite devant les immigrés le miroir aux alouettes ? qui tient compte de la réalité des choses et fait œuvre utile pour les immigrés ?

« vos propos me semblent se rapprocher de théories évolutionnistes qui remontent au temps de la colonisation lorsque l’homme blanc se considérait supérieur. » Les colonialistes voulaient importer leur culture chez les autres ; moi, je défends celle de mon pays, dans mon pays, contre ceux qui, venus d’ailleurs, agissent comme s’ils étaient en pays conquis. Vous voyez la nuance ? Vous voyez qui pense le plus en colon ? Par ailleurs, je n’ai jamais parlé de supériorité d’une culture sur une autre. Je ne défends pas la culture de mon pays parce qu’elle est supérieure, mais simplement parce que c’est la mienne, ou la sienne. J’applaudis avec autant de chaleur tous les Peuples qui, chez eux, défendent leur culture, qui préservent ainsi la richesse de l’Humanité. 

« L’Islam n’est en rien une invasion » Pourquoi cette sortie ? Je n’ai parlé ni d’Islam ni d’invasion. Du reste, peut-être ne connaissez vous pas la définition du mot « invasion » : Action d’envahir un pays avec des forces armées ; arrivée massive d’animaux nuisibles ; irruption de personnes ou de choses qui arrivent quelque part en grand nombre ; diffusion soudaine et massive d’objets, d’idées, de comportement, etc. (Le Petit Larousse) Les immigrés qui déferlent au rythme de 300.000 à 400.000 par an et ont un taux de fécondité bien supérieur à celui des Français que sont-ils, d’après le dictionnaire, sinon des envahisseurs ? Et l’Islam entré en France avec les immigrés, dont la présence s’affiche de plus en plus depuis dix ans (un hasard ?), dont les revendications se multiplient, qu’est-ce, sinon une invasion ? Vous affirmez avec aplomb une contrevérité notoire pour placer le débat sur le terrain religieux. Vous noyez le poisson ! Pour preuve, vous embrayez sur l’Eglise et la laïcité, dont je n’ai pas davantage parlé. « s’il y a un désintéressement des français, un abandon des croyances religieuses je pense qu’il faudrait mieux s’intéresser aux problèmes internes à l’Eglise » Quel rapport avec le sujet ?

« je souhaite souligner le fait que la séparation de l’Eglise et de l’Etat à déjà fêté son centenaire, il serait peut-être temps alors d’évoluer, et de faire valoir cette séparation également dans les discours. » Il est tout de même curieux que vous exigiez une séparation alors que c’est vous qui, à dessein, faites la confusion. Je me demande par ailleurs si votre discours s’applique aussi à l’Islam, religion globalisante ? Si maintenant vous soutenez que les prénoms français sont des prénoms chrétiens et que, pour cette raison, les Musulmans doivent avoir le droit en France de porter des prénoms musulmans, je vous dirai tout d’abord que, sauf exception, les prénoms, même associés à des religions, portés par des croyants, ne doivent rien aux religions. Chez les Musulmans, beaucoup sont de simples traduction en arabe de mots ou de concepts. Ils auraient leur équivalent en français. En France, beaucoup ont des origines antiques. Ainsi, par exemple, Philippe vient de « Philos Hyppos », amis des chevaux. Que des chrétiens se soient appelés Philippe ne signifient donc pas que ce prénom soit chrétien en lui-même. Je vous dirai ensuite que, quand cela serait, il serait encore judicieux de la part des Musulmans d’adopter des prénoms français. En quoi cela vous dérangerait-il puisqu’à vos yeux un prénom ne signifie rien ? En quoi cela nuirait-il à la croyance religieuse si elle n’est pas superficielle ?

« ne pensez-vous pas dangereux non plus de considérer des personnes comme des êtres malveillants ? Je n’aime pas cette façon de diaboliser les autres, sans même les connaitres. » A quel lecteur de mon article espérez-vous faire croire que je peints les personnes ne portant pas un prénom français comme des êtres malveillants, que je les diabolise ? Il semblerait plutôt que ce soit vous qui essayiez de me diaboliser.

« La ségrégation est bien réelle est effectivement injustifiée au regard des efforts que nombre d’entre eux font chaque jour pour s’intégrer dans une société dans laquelle les français ne s’identifient même plus "blazzés" des querelles politisées incessantes, grâce à des politiciens ne cherchant jamais à construire sinon à détruire les discours des autres (politiciens). » La ségrégation que vous constatez est le résultat, non de mon discours, mais de la politique menée depuis 30 ans que vous soutenez implicitement. Mais elle est nécessairement « injustifiée », selon vous, autrement dit inexplicable, car admettre le contraire supposerait d’ouvrir les yeux sur l’ineptie de la politique en vigueur et prendre enfin à bras le corps le problème de l’immigration et tous ceux qui touchent aux immigrés comme à l’identité nationale. Vous parlez ensuite des efforts que font nombre d’immigrés pour s’intégrer. Il serait temps de comprendre que « s’intégrer » ne veut rien dire, que cela n’a aucune portée pratique. Si par cela vous entendez qu’ils travaillent, qu’ils sont paisibles, d’accord, pour certains, mais cela ne fait pas d’eux des Français à part entière aux yeux des Français. N’importe qui peut venir travailler en France ! Tout le monde aspire à la paix ! Etre Français, c’est autre chose. C’est s’identifier au Peuple Français, c’est lier à jamais son destin à celui de la France, c’est adopter les us et coutumes et les valeurs qui caractérisent les Français et font que l’on passe soi-même pour un Français où que l’on soit. Il s’entend que je parle d’être Français de cœur et d’esprit, pas seulement sur le papier (sachant comment ils peuvent être obtenus aujourd’hui). Vous ne faites pas cette distinction. C’est pour cela que les problèmes rencontrés par les immigrés et la polémique présente vous échappent et que, malgré tous les échecs suscités par vos belles idées, vous continuez à tenir le discours que même les immigrés intelligents ne peuvent plus entendre sans bondir.      

« une société dans laquelle les français ne s’identifient même plus » A votre image ?

« Pour moi, changer son prénom est un signe de rupture non pas avec la culture mais avec le lien de parenté si essentiel à la vie, à la stabilité personnelle de l’individu. » Bien qu’insuffisant, c’est là le seul argument recevable de prime abord. Aussi insensible que je puisse paraître à vos yeux, je me suis posé la question. Remarquez qu’obliger les parents à donner à leurs enfants un prénom français éviterait à ces derniers ce dilemme. Aujourd’hui la loi ne contraint pas les parents, mais la vie se charge de convaincre les enfants du bien fondé d’un changement. Malheureusement, de tels changements interviennent après bien des souffrances et sont trop marginaux pour briser l’image négative des immigrés et mettre un terme au rejet dont ils sont l’objet. Voilà pourquoi l’impulsion doit être donnée par la loi, et non laissée aux initiatives personnelles.
Remarquez ensuite qu’il est osé de contester cette mesure au nom de la stabilité personnelle quand, précisément, il est question d’individus à cheval entre deux cultures, déstabilisés par le fait de traîner, pour des raisons artificielles, une identité qui ne correspond pas à celle du pays dans lequel ils vivent. Loin de les déstabiliser, adopter un prénom français leur permettrait de trouver une cohérence, de savoir où est leur place et d’être reconnus, de ne plus être en bute à la question légitime : es-tu Français ?
Enfin, pour en venir aux liens avec les parents, il en existe un naturel, insécable, celui du sang. On peut changer de nom ou de prénom ; on ne change pas de parents. Dans la même veine, vous dites : « ce dont on hérite à la naissance est l’amour de nos parents, et chaque jour de notre vie doit viser à ne jamais briser ce lien. » Là encore je ne vois pas bien en quoi des parents aimeraient moins leur enfant s’ils l’appelaient Michel plutôt que Mohamed ou si, de lui-même, parce que son prénom s’avère lourd à porter, il en changeait ? A la vérité, je trouve qu’ils feraient davantage preuve d’amour et de responsabilité s’ils ne le stigmatisaient pas au berceau comme un étranger.

 « Si les migrants sont comme vous dites prédestinés à ne pas réussir, celà changerait-il quelque chose de changer de prénom ? » Il est assez amusant que vous me fassiez dire ce que vous auriez rêvé de lire sous ma plume pour pouvoir me discréditer. Mais la vérité et les contradictions ne vous embarrassent pas. Si je pensais que les immigrés sont prédestinés à ne pas réussir, si je les considérais, selon vous, comme des être inférieurs, prônerais-je une mesure qui, selon moi, mettrait toutes les chances de leur côté d’être assimilés, acceptés et, partant, de réussir comme tout le monde ?  

« Et aujourd’hui dans une société qui se mondialise, Mohammed en Algérie hier, Mathieu en France demain et John au Canada après-demain ? Est-ce que ceci à du sens ? » Demandez donc à votre ami, et écoutez-le au lieu d’essayer de le convaincre.

« Je comprends le désir de ces migrants en quête de (re)connaissance qui acquièrent de nouveaux prénoms adaptés à la société dans laquelle ils veulent construire leur vie, mais on ne le souhaite pas toujours. » Je comprends moi aussi que l’on puisse être attaché à son prénom malgré tous les désagréments qu’il procure. Mais on ne peut pas tout le temps mettre l’intérêt individuel (mal compris, qui plus est) au-dessus de l’intérêt national, considérer exclusivement les raisons personnelles et compter pour rien la paix sociale. Car c’est de cela qu’il s’agit. Un pays a le droit de fixer des conditions que ce soit pour accepter des étrangers ou accorder la nationalité. Ces conditions peuvent varier d’un pays à un autre selon leur culture, leur histoire, leur intérêt, mais, une fois fixées, un pays n’a pas à y renoncer ou à les violer pour faire plaisir à tel ou un tel. Le problème, aujourd’hui, est que tout est ambiguë faute d’exigences, notamment en matière de naturalisation. Etre Français sur le papier ne signifie rien. En fait, il faudrait revoir la notion de nationalité et ses conditions d’acquisition pour qu’enfin il soit sûr qu’un Français sur le papier soit un Français de cœur et d’esprit, c’est-à-dire quelqu’un de viscéralement attaché à la France, qui la sert, qui est prêt à la défendre, qui ne crache pas sur elle pour un oui pour un non (comme vous le faites). Sans cette assurance, qui passe en premier lieu par des prénoms français, la défiance sera toujours de mise entre Français et à plus forte raison vis-à-vis des immigrés et de leurs enfants. Mais, inversement, le jour où il n’y aura plus de doute sur les sentiments de toute personne naturalisée, le jour où les personnes n’ayant pas un prénom français ne pourront pas être françaises, le jour où les Français n’auront plus l’impression que certains essayent de leur faire prendre des vessies pour des lanternes, le jour où l’on appellera enfin « chat » un chat, où chacun fera des choix et les assumera, alors n’y aura plus de discrimination. Tel est le but. Ceux qui trouveront déshonorant ou désagréable d’adopter un prénom français ne seront pas français, voilà tout. Ils seront officiellement considérés comme beaucoup de Français les considèrent aujourd’hui officieusement. Ils ne nuiront plus à ceux qui aiment la France et veulent réellement être intégrés. D’ailleurs, la loi n’obligera pas ceux qui portent des prénoms étrangers à en changer, elle n’obligera à cette démarche que ceux qui veulent être Français. Du reste, en obligeant les parents à donner à leurs enfants des prénoms français, le changement de prénom ne concernera que des immigrés de première génération auxquels personne ne reprochera d’avoir et de vouloir conserver une identité étrangère et dont la volonté, s’ils changent de prénom, avec tous ce que cela suppose, sera salué par tous.

«  Je ne sais pas si vous aimeriez troquer votre prénom contre Felipe ou Farid selon les lieux dans lesquels vous pourriez être amenés à vivre... » La question à deux sous ! Je remarque tout d’abord que, maintenant, vous associez les prénoms à des lieux, des pays, comme s’ils étaient révélateurs de l’identité locale. On est en progrès. Ensuite, vous essayez de me la faire à l’estomac, en m’impliquant. C’est la tactique classique de ceux qui, ne maniant pas la raison, croient en imposer en faisant vibrer la corde sensible. Enfin, vous me placez dans une situation hypothétique qui ne permet pas de savoir comment je réagirais ou qui, du moins, n’oblige personne à croire que mon attitude serait celle que j’expose. Quoi qu’il en soit, je vous rappelle que la mesure que je préconise concerne les parents vis-à-vis de leurs enfants nés en France et les personnes portant un prénom étranger qui veulent être françaises. Ne sont donc pas concernés les immigrés qui ne prétendent pas à la nationalité française. Or, pour ma part, je suis trop français pour vouloir être autre chose, même si j’émigrais, ce qui n’est ni dans mes intentions ni dans mon tempérament. Cela dit, étant un homme de principes, je pense pouvoir affirmer que, si j’étais amené à quitter définitivement la France, à m’installer dans un pays étranger pour y prendre racine, je m’appliquerais ce que je pense être bon pour les autres et donc pour moi-même : j’adapterais mon prénom si possible ou en adopterais un couleur locale. [J'ai d'ailleurs vécu trois ans en Espagne quand j'étais petit et je n'ai jamais trouvé anormal que les Espagnols m'appellent "Felipe".]
Comprenez donc que recevoir un prénom étranger de la part d’étrangers au milieu desquels on vit est un honneur que ces derniers font, un hommage de leur part, que cela signifie qu’on est des leurs. Vous voyez en cela une humiliation. Changez de lunettes ! Inversement, quand un étranger adopte de lui-même un prénom conforme à la culture et à la langue du pays dans lequel il a débarqué, cela signifie aux autochtones qu’il les respecte, qu’il veut être des leurs, qu’il est dans les meilleures dispositions envers eux. C’est la meilleure façon d’être accepté. Et la satisfaction que l’on en retire vaut plus que toutes vos tergiversations.   

 « On peut aimer la France, être francophile, francophone mais ne pas s’appeler Marie. » C’est vrai. Mais aimer la France, être francophile et francophone ne veut pas dire être Français. Vous avez vraiment un problème avec la notion d’identité !

« Ces propos tenus sur les populations étrangères me font mal, et me rendent honteuse de mon pays. » Remettez-vous, arrêtez votre char, il n’y a que vous qui voyiez dans mes propos des insultes envers les immigrés et un scandale pour la France. Vous feriez mieux d’ôter la poutre que vous avez dans l’œil plutôt que de chercher une paille dans le mien !

« je me sens coupable des discriminations qui se font chaque jour » Vous avez raison de vous sentir coupable, vous l’êtes, et tous les bobo-gauchos avec vous. Je me tue à vous expliquer comment faire pour qu’il n’y ait plus de discriminations alors que vous et vos pareils espérez simplement qu’elles disparaissent par l’opération du Saint Esprit, ce qui, bien sûr, ne fonctionne pas. Pire ! c’est vous qui les entretenez et prétendez que c’est nous qui les créons.

« Ces propos me font honte, honte d’un pays qui devrait être celui des droits de l’homme, pour lesquels se sont battus nos ancêtres » Justement, si nos ancêtres voyaient ce que l’idéologie antipatriotique et anti-française que vous véhiculez a fait à ce pays, ils auraient mis bas les armes. S’il n’y avait eu que des Français comme vous, rêvant sur leur nuage, il y a longtemps que la France aurait disparu. [Et puis, épargnez-moi le couplet sur les droits de l’homme. Vous faites allusion à une Déclaration dont vous trahissez l’esprit. Les révolutionnaires ne concevaient pas l’homme comme un être immatériel, mais ancré dans une société. Ils n’ont pas proclamé les « droits de l’homme » mais les « droits de l’homme et du citoyen ».]

« proner de fausses valeurs qui ne font que détruire l’unité nationale. » Donc, si on vous suit, une des conditions de l’unité nationale, en France, est que les Français portent des prénoms étrangers ! Si vos valeurs sont aussi de cet acabit, comme je le crains, je me flatte de ne pas les partager.

Désolé si j’ai été brutal, mais, en politique, en regard des enjeux, il n’y a pas de sympathie qui tienne.

 

Philippe Landeux

03:40 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (5) | Tags : prénoms, caplan, discrimination, communautarisme |  Facebook | |  Imprimer |

jeudi, 09 juin 2011

PENSEE DU JOUR : argent & immigration

Argent, immigration : quel rapport ?

Immigration, mondialisme, capitalisme : ça commence à venir ?

Argent, capitalisme, mondialisme, immigration : c'est clair ?

Tous les chemins mènent à Largent.

lundi, 06 juin 2011

PENSEE DU JOUR : clivage politique

Le clivage politique aujourd’hui, et jusqu’à ce que la France soit sauvée, n’est plus entre droite et pseudo gauche mais entre patriotes et traîtres à la patrie.

PENSEE DU JOUR : les sites aux odeurs

Il y a les sites qui puent et ceux qui fleurent bon la collaboration.

09:15 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sites, puent, collaboration |  Facebook | |  Imprimer |

samedi, 04 juin 2011

PENSEE DU JOUR : LES NEO-COLONIALISTES

Les pourfendeurs du passé colonial de la France sont non seulement les héritiers des chantres de la colonisation mais aussi des néo-colonialistes pires que les premiers. Ils prônent aujourd’hui un colonialisme tous azimuts : par nous, à l’étranger, au nom de l’ingérence humanitaire ou de la démocratie ; chez nous, par les étrangers, au nom d’un prétendu devoir d’accueil et de repentance.

Ces gens-là n’ont que mépris pour les peuples en général, et pour le leur en particulier. Et ça se dit de « gauche » !

QUESTION DE PROPORTIONS

Bien et Mal.jpg

 "C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne."

Charles de Gaulle

08:18 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

jeudi, 02 juin 2011

POUVOIR D'ACHAT & REPARTITION

La production générale ou le produit commun, c’est-à-dire les biens et services présents sur le marché (hors importations et sans tenir compte des exportations), se répartit entre les consommateurs en fonction de leur pouvoir d’achat, c’est-à-dire en fonction de l’étendue de leur droit d’accéder au marché.

Tous les systèmes imaginables correspondent à un des quatre cas de figure suivant :

1  Le système monétaire réel.

La monnaie qui permet seule d’accéder au marché (acheter et payer) se répartit inégalement. Les individus ont donc un pouvoir d’achat inégal, quelques-uns d’entre eux en ayant énormément, beaucoup peu et certains pas du tout. Comme le prix global de l’Offre (produit commun) est égal à la Demande (masse monétaire), le produit commun est partagé en proportion des revenus. La loi du plus riche n’est qu’une transposition de la loi du plus fort.

PA et RPC - 1. Système monétaire.jpg
Bien que le pouvoir d’achat des individus soient généralement inférieur à leurs besoins et leurs envies, il arrive que des produits, même appréciés, ne trouvent pas d’acheteurs, autrement dit qu’il y ait une surproduction sectorielle artificielle, accompagnée de chômage. Mais il arrive aussi que le système monétaire, artificiel et évanescent  par nature, soit déstabilisé, que la Demande s’effondre globalement et que la "surproduction" soit générale, d’où licenciements massifs, faillites en cascade, ce que l’on appelle « crise » alors même que la santé du système (équilibre Offre / Demande) ne signifie ni « plein emploi » ni « prospérité universelle » (voir ici). 

2. Les systèmes monétaires utopiques

Le système monétaire réel est contesté en raison de l’inégalité qu’il génère, tant en des droits qu’en biens. Deux options égalitaristes, imprégnés de préjugés monétaires, sont donc possibles :

a) Supprimer la monnaie et instaurer un système de rationnement a priori égalitaire, c’est-à-dire reproduire artificiellement les limites que la monnaie fixe naturellement et inégalement au droit d’accéder au marché. Ce système institutionnalise un expédient des temps de crise comme si le corps social était malade en permanence, ce qu'il est dès lors. 

b) Remplacer la monnaie qui circule par un système de crédits, c’est-à-dire par des unités octroyées par l’Etat à chaque citoyen, servant à acheter ou à payer une seule fois et ne changeant pas de mains (Cf. L’économie distributive). Faute de circulation monétaire, les prix des choses comme les revenus ou les salaires doivent être fixés par l’Etat. Ce système conserve la monnaie (unité et notion de valeur marchande) sans accepter toute la logique monétaire qui est sa raison d’être, ce qui est par définition contre-nature et voué à l’échec.

Rationnement et distribution de crédits sont nécessairement des systèmes étatiques, arbitraires et totalitaires. En admettant que le despotisme n’étouffe pas l’égalitarisme, que les citoyens soient toujours traités en égaux et que chacun d’eux ait droit à une part égale du produit commun, deux situations sont envisageables :

1) La somme des parts individuelles est inférieure au produit commun, ce qui crée une surproduction artificielle alors que la part attribuée arbitrairement à chaque citoyen n’est peut-être pas à la hauteur de ses besoins et envies et que la production elle-même est sans doute faible par manque de productivité.

2) La somme des parts individuelles est égale ou supérieure au produit commun, ce qui rend utile tout système de rationnement ou de crédits puisque la part réelle des citoyens serait la même s’ils pouvaient consommer sans restriction, la limite étant dans le volume du produit commun. Des parts aussi généreuses vont cependant à l’encontre de l’esprit tatillon de ces systèmes, tandis que l’absence de restrictions supposerait une autre philosophe politico-économique qui n’aurait pas non plus les mêmes inconvénients pour la production.

PA et RPC - 2. Systèmes monétaires utopiques.jpg

Limiter artificiellement le pouvoir d’achat ou la part des citoyens sur le produit commun expose le système aux mauvais calculs, aux décisions désastreuses, alors que la tyrannie politique que cela implique engendre généralement une baisse de productivité, de sorte que les « citoyens » sont à la fois misérables, exploités, opprimés et mécontents. Or les préjugés monétaires sur lesquels reposent ces systèmes amènent à surmonter les difficultés par des solutions capitalistes ordinaires et, finalement, à revenir au système monétaire normal. 

3. La Cité ou l’état de droits

Dans une Société digne de ce nom, les Citoyens ont le devoir de participer à la vie de la Cité. En retour, ils ont le droit d’accéder librement au marché. C’est la Citoyenneté qui leur donne ce droit, contrairement aux autres systèmes dans lesquels ce droit dépend soit d’unités soit du bon vouloir de l’Etat. Les choses n’ont pas de prix. Les Citoyens jouissent donc d’un pouvoir d’achat indéfini, en théorie illimité et donc égal. Dans ces conditions, bien qu’ils exercent leur droit différemment, le produit commun se répartit en parts égales de par la loi des grands nombres. Même si les parts étaient différentes, ce ne serait que l’effet de la liberté individuelle.

PA et RPC - 3. La Cité ou l'état de droits.jpg

Ce cas de figure rappelle le cas précédent, à la différence que les Citoyens sont libres et égaux, que la Cité est une réelle démocratie, que le système économique est authentiquement libéral (ce n’est plus du capitalo-libéralisme) et que la production est à son maximum (plein emploi). A court terme, la Demande (somme des besoins et envies) excède l’Offre (produit commun), mais l’Offre est colossale et la différence porte sur du superflu.

Réquisitoire - Bandeau pub.jpg

11:13 Écrit par Philippe Landeux dans 5. SCHEMAS, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

mercredi, 01 juin 2011

DEVOIRS, DROITS & EGALITE

1. Tous les Devoirs et tous les Droits ne sont pas du même niveau.

2. Il existe trois niveaux de Devoirs et de Droits : Fondamental, Indirect, Particulier.

3. Au niveau fondamental, Devoirs et Droits sont des expressions génériques ; ils n’ont pas de sens précis (Ex. défendre la Cité). Ils doivent donc être précisés pour avoir une portée concrète.

Les DEVOIRS : C’est à travers des Devoirs indirects que les Citoyens remplissent, chacun à leur façon, les mêmes Devoirs fondamentaux. Les tâches qu’ils doivent accomplir pour remplir leurs Devoirs indirects sont, elles, des Devoirs particuliers.

Les DROITS : C’est à travers une multitude de Droits indirects que les Citoyens jouissent réellement des Droits fondamentaux. L’exercice de certains Droits indirects génèrent des Droits particuliers.

4. L'EGALITE ne concerne pas tous les Devoirs et tous les Droits. Les Citoyens sont égaux en Devoirs quels que soient les Devoirs indirects qu’ils remplissent pour s’acquitter de leurs Devoirs fondamentaux. Par contre, ils ne sont réellement égaux en Droits que s’ils jouissent tous de tous les Droits indirects qui découlent des Droits fondamentaux. L’Egalité concerne donc les Devoirs fondamentaux et les Droits fondamentaux et indirects ; elle serait un non sens au niveau des Devoirs indirects et particuliers et des Droits particuliers.

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5. CAS PARTICULIER : Des Devoirs particuliers, facultatifs, peuvent générer des Droits particuliers. Ces Devoirs particuliers doivent cependant être regardés par tous ceux qui acceptent de les remplir comme des Devoirs fondamentaux conférant des Droits du même ordre. Tel est le cas des Devoirs qui confèrent la Nationalité (distincte de la Citoyenneté) et les Droits politiques qui y sont attachés. Ces Devoirs et ces Droits n’entrent pas dans la balance de l’Egalité générale, puisque les Citoyens qui ne jouissent pas desdits Droits n’ont pas non plus rempli les Devoirs par lesquels ils se méritent.

21:38 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : devoirs, droits, égalité |  Facebook | |  Imprimer |

EQUILIBRE ECONOMIQUE (SYSTEME MONETAIRE / CITE)

Equilibre économique.jpg

Pour comprendre les mécanismes de base de la Cité, voir : Le vrai libéralisme

21:10 Écrit par Philippe Landeux dans 5. SCHEMAS, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) |  Facebook | |  Imprimer |

lundi, 30 mai 2011

PENSEE DU JOUR : citoyen du monde

Citoyen du monde, homme de nulle part, fléau partout.

samedi, 28 mai 2011

PENSEE DU JOUR : la monnaie

La monnaie qui sert à payer le travail est surtout un moyen de voler les travailleurs, de les dépouiller de l’essentiel de leurs Droits de "Citoyens".