samedi, 03 septembre 2011
CHOMAGE & RETRAITE
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
108. Suppression des revenus minimums, remplacés par une prise en charge concrète par les communes (hébergement, nourriture, vêtement, transport)
Brath-z :
Voilà une mesure qui, vue la disparité économique entre les communes, risque fort d'engendrer d'innombrables inégalités, en sus d'inciter les riches à se retrouver dans les mêmes communes pour ne pas devoir financer les moyens d'existence des chômeurs.
Réponse :
Le problème, c’est que vous raisonnez toujours à l’envers. Vous ne vous dites pas : « voilà le but, voici les principes, quels sont les moyens ? », mais « voilà la situation et les traditions, faisons avec, ne changeons rien ».
Mon but est de relancer l’économie et de coller au plus près des principes. L’assistanat est une catastrophe individuelle et collective. Il incite les gens à se laisser aller au lieu de retrousser leurs manches. Bien sûr, ce discours n’a de sens que dans un contexte économique dynamique que l’ensemble des mesures que je propose devrait favoriser, celle-ci y contribuant également.
Ce n’est pas de l’argent que la société doit aux nécessiteux, mais de l’aide, le minimum vital. En l’occurrence, cette mesure y pourvoie.
Par ailleurs, quand je dis que l’aide concrète est à la charge des communes, cela ne veut pas dire que l’Etat (à tous les niveaux) ne pourrait pas aider financièrement celles qui en auraient besoin. Il va de soi que ces aides coûteraient à la commune, à la société de manière générale. Le but est seulement d’éviter qu’elles coûtent trop cher à la collectivité et que les bénéficiaires les perçoivent sous forme monétaire (ce qui favorise tous les abus).
109. Suppression de l’âge de la retraite : tout citoyen pour pouvoir prétendre à la retraite, doit avoir travaillé 40 ans (les métiers réputés usant bénéficient d’un coefficient supérieur)
- Les citoyens n’ont aucune obligation de prendre leur retraite.
- Les périodes de chômage ne sont pas prises en compte dans le calcul du temps passé à travailler, et pour cause !
Brath-z :
Là, je suis totalement opposé, et il s'agit d'une opposition irréconciliable.
Réponse :
Je maintiens ma proposition. Mais comme vous n’avez pas justifié votre opposition, je ne vois pas ce que je peux vous répondre. Le bon sens de cette mesure parle de lui-même. Je ne vois pas sur quoi vous fondez votre opposition. Peut-être sur la question du chômage ? Si c’est cela, vous oubliez que l’ensemble des mesures que je propose relanceraient à coup sûr l’emploi. J’ai l’impression que vous êtes enfermé dans la logique de l’assistanat qui nous perd et dont il faut absolument sortir !
110. Les indemnités retraites sont égales au meilleur salaire perçu dans les dix dernières années d’activité.
Brath-z :
Et ceux qui, se retrouvant au chômage après avoir travaillé trente ans dans une entreprise, passent leur dix dernières années d'activité à vivoter de métiers alimentaires ? Je vous signale que c'est là situation de plus en plus commune.
Réponse :
Dura lex sed lex. Vous oubliez cependant que je propose des mesures qui favorisent la relance économique, une qui interdit presque le temps partiel et, surtout, une qui encourage fortement les entreprises à employer des citoyens de plus de cinquante ans (mesure 111). Cessez de dissocier chaque mesure de l’ensemble ! Ne faites pas comme les politiciens qui prennent une mesure dans un domaine sans rien faire par ailleurs comme si les choses n’étaient pas liées.
12:10 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
jeudi, 01 septembre 2011
PENSEE DU JOUR : la langue de la révolution
Le français a été, est et sera la langue de la Révolution.
08:58 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.3. sur la REVOLUTION | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
mercredi, 31 août 2011
ECONOMIE : revenus, salaires et impôts
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
97. Plafonnement du salaire ou revenu personnel maximum autorisé à 30.000 € ou 200.000 F
- Au delà de la somme autorisée par la loi, tous les revenus personnels, quelle que soit leur origine, sont confisqués par l’Etat. N’échappent à la confiscation que les sommes données ou investies directement en France par les intéressés (pas par les banques, via des placements) dans le commerce, l’industrie, la recherche et les entreprises de services autres que financiers.
- Cette limitation s’applique aux gagnants de loteries qui ne peuvent percevoir leurs gains que sous forme de rente mensuelle, d’un montant fixé par eux, jusqu’à épuisement de leurs gains. Les gains ne sont pas imposables mais ne génèrent pas non plus d’intérêts, à moins d’être investis comme indiqué précédemment.
- Les Français et citoyens de France qui placent leur argent ou cachent leur excédent dans des banques étrangères sont passibles de dénaturalisation, expropriation, expulsion, interdiction de séjour et interdiction d’importer.
Brath-z :
Pour les raisons exposées plus haut, je considère que cette dernière mesure est contraire à nos valeurs et traditions. Il suffit de définir les citoyens investissant dans des « banques étrangères » comme des traîtres pour pouvoir les déchoir de leur nationalité en sus de leur infliger la sanction pénale prévue.
Réponse :
C’est en effet ce qu’ils sont. Mais je maintiens que la distinction entre citoyenneté et nationalité est utile et nécessaire.
99. Suppression des cotisations salariales et de l’impôt sur le revenu
- In fine tout ce qu’un contribuable verse à l’Etat de manière directe ou indirecte provient de ce qu’il reçoit de l’entreprise pour laquelle il travaille : que de va-et-vient inutiles et coûteux ! L’aberration est à son comble s’agissant des fonctionnaires d’Etat qui rendent à leur employeur une partie de ce que celui-ci leur a soi-disant versé !
Brath-z :
Pourquoi donc supprimer l'IR ? Pour le problème que vous avancez, il existe une solution simple : le prélèvement à la source. Et non, « tout ce qu’un contribuable verse à l’Etat de manière directe ou indirecte » ne provient pas de l'entreprise pour laquelle il travaille : les rentes et investissements produisent des revenus (d'ailleurs, pour les 6 000 plus importants revenus de France, ils produisent plus de 90% des revenus), qu'il convient donc d'imposer.
Réponse :
Ne rejetez pas une règle générale pour des cas particuliers. Vous avez raison, je n’avais pas pensé aux autres formes de revenus qui, eux, méritent d’être imposés. Mais maintenir l’imposition pour ces sortes de revenus n’exclut pas la suppression de l’impôt sur le revenu du travail qui, comme je le dis, constitue des va-et-vient inutiles et coûteux.
Cela dit, il est sans doute beaucoup de cas où des revenus qui ne sont pas à proprement parler des « salaires » proviennent d’entreprises qui, elles, sont taxées. Par ailleurs, tous les revenus sont soumis à la mesure 97 (limitation des revenus, obligation d’investir l’excédent), de sorte que, même sans imposer les revenus non salariaux, ceux-ci profitent à la collectivité (en créant des entreprises, fatalement taxées, ils créent à la fois de la richesse et des revenus pour l’Etat). Au final, je ne suis pas certain qu’il serait judicieux de multiplier les lois pour imposer les particuliers non salariés.
Quant au prélèvement à la source, il ne revient pas du tout au même. Il n’est pas guidé par le même esprit. Il présente certes des avantages, mais il est toujours personnalisé et compliqué alors que je propose une simplification radicale. Mesure 100, ci-après.
100. Remplacement de toutes les taxes sur les entreprises et charges patronales par un système de taxes basé sur 1) la nature de l’activité ou de la production, 2) le lieu d’implantation, 3) le nombre d’employés, 4) l’origine ou la nationalité des employés (taux nul pour les Français).
Brath-z :
Là, votre proposition est tellement floue que je ne vois pas comment on pourrait être contre... ni pour !
Réponse :
Floue !? Cela me paraît pourtant clair. Mon système arrête l’hypocrisie qui consiste à établir des prélèvements au nom de ceci et de cela qui finissent dans les caisses de l’Etat, lequel, ensuite, affecte les sommes récupérées comme bon lui semble. Vous vous rappelez de la vignette ?
L’Etat a besoin de fonds : Hé bien, il impose les entreprises selon les considérations simples indiquées, et le tour est joué. Les prélèvements sont faciles à effectuer. A lui, ensuite, de répartir son budget. Il lui est par ailleurs plus facile d’aligner ses exigences sur ses besoins.
103. Suppression de la TVA sur tous les produits français
Brath-z :
J'applaudis des deux mains ! Même, avec une politique réellement protectionniste, on peut carrément supprimer la TVA sur tous les produits (en répercutant éventuellement la TVA des produits étrangers en taxes à l'importation). La TVA n'est qu'un reliquat de l'impôt sur les boissons de l'Ancien Régime, une taxe à la consommation qui pénalise les citoyens à proportion inverse de leurs revenus.
Réponse :
Vous avez raison, mais, là encore, la raison est plus subtile.
Comme tout un chacun dans un système monétaire, l’Etat a besoin d’argent. Mais à quoi bon, pour lui, en récupérer en taxant les produits alors qu’il lui suffit d’imposer les entreprises ? Cette méthode est plus simple et moins hypocrite. En effet, à quoi rime de permettre aux entreprises de verser un salaire à leur employés si l’Etat leur en prend encore une bonne partie via la TVA et l’impôt sur le revenu ? Mieux vaut les payer moins que leur faire croire qu’ils touchent beaucoup et les prendre régulièrement à la gorge !
Bien sûr, le maintien de la TVA sur les produits étrangers à pour but (comme en Suisse) d’inciter à consommer local, donc à favoriser l’emploi, à baisser les charges sociales pour l’Etat et, par voie de conséquence, à réduire ses besoins financiers, l’impôt sur les entreprises lesquelles peuvent dès lors augmenter les salaires.
104. Suppression des droits de succession
Brath-z :
Là par contre je ne vois pas... Le prélèvement sur la succession est inscrit depuis fort longtemps dans nos traditions (même, le système économique du Moyen-Âge reposait en grande partie dessus, les institutions hospitalière étant largement financées par les héritages) et trouve sa légitimation dans la redistribution des richesses après l'accumulation. Comme la limitation des revenus n'empêche pas l'accumulation (qui est par essence même le résultat d'un manque de redistribution, mais qui est légitime en soi car garantissant une certaine sécurité économique), il est toujours nécessaire de prélever une partie des successions, au moins des plus importantes.
Réponse :
Encore une fois, vos arguments me laissent froid. On ne devient pas révolutionnaire en respectant les traditions, surtout en matière d’argent.
Les droits de succession pénalisent essentiellement les pauvres sous prétexte de limiter l’enrichissement des riches. Or, ne rêvez pas : dans un système monétaire, les lois seront toujours faites par les riches pour les riches. Au pire, ces derniers savent les contourner. Il vaut donc mieux, dans l’intérêt des pauvres, qu’il n’y ait pas de loi en la matière plutôt qu’en adopter en croyant faire la nique aux riches.
Par ailleurs, les héritiers qui tombent sous le coup de la mesure 97 (plafonnement des revenus, obligation d’investir les excédents) sont obligés d’investir dans l’industrie ou quelque autre activité utile de sorte que cela profite à tout le monde, à eux comme à la société. Je préfère que l’initiative vienne des individus plutôt que de l’Etat. Il me semble que les vertus de l’initiative privée n’ont plus besoin d’être prouvées.
Enfin, un système juste de redistribution est une vue de l’esprit dans un système monétaire, inégalitaire par nature et porte ouverte à tous les excès. Le mieux que l’on puisse faire, en attentant la Révolution, pour la préparer, est de limiter les excès autant que faire se peut, sans prétendre les abolir, sans croire que les limiter a un quelconque rapport avec l’Egalité. Pour trouver la justice, il faut sortir du système monétaire.
08:54 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | Imprimer |
ENSEIGNEMENT : des enseignants patriotes
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
69. Licenciement et dénaturalisation des enseignants récalcitrants au patriotisme
Brath-z :
Alors là ! Que signifie « récalcitrants au patriotisme » ? Vous comptez faire un tri sur des critères idéologiques ou doctrinaux ? En la matière, il n'y a qu'une chose à faire : si un professeur refuse d'appliquer une directive gouvernementale, il doit recevoir une sanction disciplinaire voire être exclu du professorat. Votre fixation sur la dénaturalisation est ridicule. Si chaque citoyen qui n'affiche pas en permanence un patriotisme pur et parfait devait être dénaturalisé, il n'y aura plus de Français en France. Je suis sûr que même à vous il vous est arrivé un jour de vous exclamer « pays de merde ! » après avoir mené moult démarches administratives infructueuses.
Réponse :
Excusez-moi, mais vous perdez systématiquement de vue le but des institutions. Un professeur, dans le cadre de sa fonction, n’est pas un citoyen ordinaire. Il a en charge la formation morale des futurs citoyens. Inculquer aux enfants le patriotisme est aussi sa mission. Si cela n’était pas dans les idées de nos révolutionnaires, je ne m’y connais pas !
Quand des professeurs refusent d’apprendre la Marseillaise à leurs élèves (comme cela se voit aujourd’hui), s’ils refusent qu’un drapeau français orne leur classe (comme je le propose), ils sont non seulement indignes de faire partie de l’éducation « nationale » mais encore d’être français. Je rappelle, pour ceux qui n’auraient pas lu les autres commentaires, que je distingue la citoyenneté de la nationalité, de sorte que la dénaturalisation n’enlève pas le statut de citoyen « de France » et n’est donc pas aussi tragique que vous le croyez.
A l’inverse, quelle peut être la conséquence sur l’enseignement et, à terme, pour la France d’une éducation dite nationale regorgeant d’enseignants semant la honte d’être français et appelant la France à la repentance ? Un pays ne peut pas se redresser quand les tuteurs de ses jeunes pousses sont aussi tordus.
Quant à moi, désolé de vous décevoir, mais je n’ai jamais dit ni pensé à propos de la France « Pays de merde ! » ou « j’ai honte d’être français ! », autant d’expressions qui trahissent un manque certain de patriotisme. Je ne mets pas sur le dos de la France les faiblesses des Français, les trahisons du gouvernement ni la lourdeur de l’administration. Je rends à César ce qui est à César.
08:47 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
samedi, 27 août 2011
LOGEMENT : ordre de priorité
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
81. Attribution des logements nationaux dits « sociaux » en priorité aux anciens combattants, puis aux Français de la commune, puis aux citoyens de France de la commune, puis aux Français d’ailleurs, puis aux citoyens de France d’ailleurs, puis aux immigrés de la commune, puis aux immigrés d’ailleurs.
- La priorité, aux yeux de la nation, n’est pas fonction des besoins des individus mais de leur légitimité à recevoir de sa part, en contrepartie de ce qu’ils lui ont donné.
Brath-z :
Fort heureusement non. La priorité aux yeux de la Nation est que soient garantis les droits naturels des individus, et il se trouve que l'existence est le plus essentiel d'entre eux. La France n'est pas comme ces pays où l'absence de moyens empêche de loger une partie de la population, elle dispose de ressources importantes qui assurent suffisance en la matière.
Réponse :
Vous ne définissez pas « la priorité aux yeux de la nation » mais la priorité selon vos chimères de « droits naturels » qui, j’en conviens, sont partagées par la législation actuelle. Vous ne comptez pour rien les devoirs envers la nation qui, par définition, n’a d’obligations impératives qu’envers ceux qui la servent. Ce n’est pas par fantaisie que les citoyens ont des droits et que la nation ou la société doit les garantir, mais parce ces droits sont la conséquence des devoirs réciproques que les citoyens ont les uns envers les autres. Vous oubliez que la société n’est pas une abstraction ; c’est l’ensembles des citoyens unis dans le but de se garantir des droits. Or, en plaçant de soi-disant droits naturels (innés, intrinsèques) au-dessus des droits du citoyen, en prétendant que des hommes qui ne seraient pas citoyens et n’auraient donc pas de devoirs envers eux devraient jouir malgré tout et en priorité de certains droits, vous ôtez à la société (à l’union des citoyens) sa raison d’être (alors même que votre raisonnement implique son existence), vous insinuez que les étrangers n’ont pas à mériter les droits que les citoyens doivent leurs garantir à leurs dépens. Cela n’a tout simplement aucun sens.
Remarquez, ensuite, que tous les hommes sont citoyens quelque part ; tous appartiennent à une société sous la responsabilité de laquelle ils sont. Or des citoyens n’ont pas besoin de la bonté de la société : leurs droits sont une question de justice. Des droits relevant de la bonté ou de l’humanité de la société ne concernent que des étrangers, sur place ou ailleurs. Il va de soi que la question du logement de citoyens étrangers dans leur propre pays ne concerne pas la société. Ne peuvent être concernés que des étrangers présents sur le sol de la société. Et encore, pas tous les étrangers !
Il ne peut y avoir que quatre sorte d’étrangers : des touristes, des travailleurs temporaires, des immigrés légaux et des immigrés clandestins (venus clandestinement ou n’étant pas repartis à l’expiration de leur permis de séjour). Les premiers, les touristes, se logent par leurs propres moyens. Les seconds, des travailleurs envoyés par une entreprise étrangère, ont aussi les moyens de se loger. Si l’immigration est maîtrisée et gérée, des immigrés légaux n’ont pas non plus de problème de logement : soit leur logement est prévu soit ils ont les moyens de se loger. Seuls des immigrés clandestins et illégaux sont donc systématiquement confrontés à ce problème qui, normalement, devrait être résolu par leur expulsion. En clair, vos « droits naturels » ne sont destinés qu’à des personnes qui, de par la loi, n’ont pas le droit d’être là mais auxquelles ils confèrent le droit d’être logés, donc de rester. N’y a-t-il pas comme une contradiction ?
Vous dites que « la France n'est pas comme ces pays où l'absence de moyens empêche de loger une partie de la population, elle dispose de ressources importantes qui assurent suffisance en la matière ». Comme je l’ai montré, le problème ne concerne pas « la population », mais une population étrangère, imposée d’une manière ou d’une autre aux Français. Comme les conditions de l’immigration même légale sont on ne peut plus laxistes, même les immigrés légaux rencontrent des difficultés pour se loger par leurs propres moyens. Conformément à vos conceptions, le système leur accorde la priorité pour l’accès aux logements sociaux. Le refus de la préférence nationale s’est ainsi transformé de fait en préférence étrangère. Mais comme l’immigration est massive et continue, les Français voient sans cesse les étrangers leur passer devant et leur attente d’un logement social dure souvent des années. On nous rebat les oreilles avec le manque de logements : mais y en aura-t-il jamais assez si la France accueille sans raison et pour le malheur des Français toute la planète ? Même s’il est vrai qu’elle dispose d’espace pour bâtir, a-t-elle vocation à finir bétonnée de partout ? Quant à la question des moyens financiers pour construite à tire-larigot, elle ne les a plus, vu qu’elle est au bord de la banqueroute.
Remarquez, enfin, que votre commentaire porte sur une proposition qui ne fait qu’établir un ordre de priorité. Quel que soit leur classement dans cet ordre, tous les intéressés sont des hommes qui méritent autant la bonté de la société. Mais il se trouve que certains méritent aussi sa reconnaissance. Comme à un instant « T », une commune (car c’est finalement au niveau communal que se pose la question du logement) ne peut pas satisfaire tout le monde, elle doit nécessairement accorder la priorité à certains selon des critères fixés par la loi. Sous ce rapport, l’ordre que j’ai établi me paraît juste et logique.
Maintenant, si, au-delà de l’ordre de priorité que j’ai établi, vous contestez le principe même d’un ordre de priorité pour, en réalité, en établir un autre, un dans lequel les étrangers auront de fait la priorité, expliquez-moi ce qui justifie ce renversement. Vous me sortez le « droit à l’existence »… Les citoyens nécessiteux n’ont-ils pas eux aussi ce droit (si je me place dans votre logique) ? S’ils l’ont et comme il n’y aucune raison qu’ils ne l’aient pas, rien ne justifie qu’ils passent après les nécessiteux étrangers. Tous sont nécessiteux, mais la société doit d’abord faire ce qu’elle doit pour les siens puis, par bonté, ce qu’elle peut pour les autres. La bonté, la générosité, la grandeur d’âme ne consistent pas à délaisser les siens au nom des autres. Ca, c’est ce que j’appelle la xénofolie ou, plus trivialement, la connerie.
09:21 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
vendredi, 26 août 2011
PENSEE DU JOUR : peuple armé
Ne peuvent avoir intérêt à désarmer le peuple (physiquement et intellectuellement) que les ennemis du peuple.
La plus inévitable de toutes les loix, la seule qui soit toujours sûre d’être obéie, c’est la loi de la force. L’homme armé est le maître de celui qui ne l’est pas ; un grand corps armé, toujours subsistant au milieu d’un peuple qui ne l’est pas, est nécessairement l’arbitre de sa destinée ; celui qui commande à un corps, qui le fait mouvoir à son gré, pourra bientôt tout asservir.
Etre armé pour sa défense personnelle est le droit de tout homme ; être armé pour défendre la liberté et l’existence de la commune patrie est le droit de tout citoyen. Ce droit est aussi sacré que celui de la défense naturelle et individuelle dont il est la conséquence, puisque l’intérêt et l’existence de la société sont composés des intérêts et des existences individuelles de ses membres. Dépouiller une portion quelconque des Citoyens du droit de s’armer pour la patrie et investir exclusivement l’autre, c’est donc violer à la fois et cette sainte égalité qui fait la base du pacte social, et les loix les plus irréfragables et les plus sacrées de la nature.
Robespierre
(Discours sur l'organisation des gardes nationales, décembre 1790)
18:31 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.4. sur la POLITIQUE, 7.5. Pensées PROVERBIALES, 7.6. sur les TRAITRES | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
PENSEE DU JOUR : culot d'Enfer
Certains comettent des crimes au grand jour et voudraient que personne ne le remarque, et même que leurs victimes les applaudissent.
02:50 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
PENSEE DU JOUR : extrémisme
L'extrémiste n'est pas celui qui trouve qu'il y en a trop, mais celui pour qui il n'y en a jamais assez.
02:02 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG, 7.1. PENSEES DU JOUR, 7.5. Pensées PROVERBIALES, 8. GAUCHERIE | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
mercredi, 24 août 2011
EDUCATION : parents étrangers
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
60. Rétablissement de l’autorité et de la responsabilité parentale
- Dépénalisation de la gifle et de la fessée occasionnelles, sans rapport avec la maltraitance
- Suppression des allocations familiales aux parents d’enfants délinquants récidivistes
- Expulsion des parents étrangers dont les enfants à charge sont des délinquants récidivistes, sauf s’il est avéré qu’ils ont tout fait pour prévenir cette situation.
Brath-z :
Ne faudrait-il pas rajouter la mention « sauf s’il est avéré qu’ils ont tout fait pour prévenir cette situation » également dans le cas de la suppression des allocations familiales aux parents d'enfants récidivistes ?
Réponse :
J’allais vous répondre oui, mais je vous réponds non.
Les enfants récidivistes tombent sous le coup de la loi et sont donc pris en charge par la société dans des établissements spécialisés (à discuter). N’ayant plus leur enfant à charge, les parents n’ont plus besoin des allocations, qu’ils aient ou non essayé de prévenir cette situation, et peuvent même être poursuivis dans certains cas, sauf le cas suivant.
La mention « sauf s’il est avéré qu’ils ont tout fait pour prévenir cette situation » ne concerne les parents qu’en tant qu’étrangers. Il serait injuste d’expulser des parents honnêtes et responsables en raison des agissements scandaleux et incontrôlables de leurs enfants. Il n’en va pas de même pour des étrangers qui laissent tout faire à leur gosse (enfant à charge). Dans ces conditions, ils sont responsables de ses actes, ils sont aussi délinquants que lui, du moins ont-ils contribué à augmenter la délinquance en France (ce qui dénote un manque de respect pour leur pays d’accueil) et à légitimer la xénophobie : en tant qu’étrangers délinquants et indignes, ils méritent d’être expulsés et de retourner d’où ils viennent avec leur gosse, tous leurs gosses. Les gosses de parents étrangers, connaissant le sort qui les attend s’ils versent dans la délinquance, n’en seront que plus motivés pour se tenir à carreau. Les parents eux-mêmes n’en seront que plus motivés à veiller sur leur progéniture. Dans le cas contraire, si les étrangers méconnaissent leurs intérêts, tant pis pour eux ! la France doit faire en fonction des siens. Ce n’est ni un paillasson ni une poubelle.
14:37 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
lundi, 22 août 2011
ENSEIGNEMENT : uniforme à l’école
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
62. Rétablissement de l’autorité et de la discipline à l’école
63. Remplacement du ministère de l’Education nationale par un ministère de l’Instruction publique
64. Retour aux méthodes d’enseignements efficaces, à l’exigence, aux programmes sensés et au patriotisme
65. Retour à des tenues uniformes à l’école primaire et au collège (chaque établissement fixera la sienne et les fournira)
Brath-z :
Là, le républicain en moi s'insurge ! Oui à l'uniforme, mais il doit être le même pour tous, au moins dans les écoles publiques ! Pour quelle raison faudrait-il laisser « chaque établissement » fixer la tenue uniforme ? Et puis quitte à fournir les uniformes, autant que ce soit le fait de l'état et/ou des collectivités territoriales plutôt que des établissements scolaires dont l'administration est déjà assez sollicitée comme cela à tenter d'assurer de bonnes conditions d'instruction aux élèves.
Réponse :
Comme vous y allez ! Ménagez vos ardeurs ! Qu’imaginez-vous donc ?
Je vous ferais d’abord observer, comme vous l’avez sans doute remarqué, que je ne suis pas du tout étatiste. Je suis au contraire pour le moins d’Etat possible. Il vous semble que cela va à l’encontre du robespierrisme et du républicanisme. Or Robespierre, dans son discours sur la constitution à donner à la France, déclara :
« Fuyez la manie ancienne des gouvernements de vouloir trop gouverner : laissez aux individus, laissez aux familles le droit de faire ce qui ne nuit point à autrui ; laissez aux communes le pouvoir de régler elles-mêmes leurs propres affaires en tout ce qui ne tient pas essentiellement à l’administration générale de la République ; en un mot, rendez à la liberté individuelle tout ce qui n’appartient pas naturellement à l’autorité publique, et vous aurez laissé d’autant moins de prise à l’ambition et à l’arbitraire. »
En la matière, la République fixe le principe de l’uniforme à l’école mais laisse aux établissements scolaires la liberté d’adopter celui qui leur plait. Les élèves pourraient même participer à sa conception. Le résultat serait triple : l’uniformité vestimentaire des élèves dans chaque école (ce qui est bien le premier but recherché), la fierté de porter l’uniforme choisi par eux et la distinction entre les écoles créant chez les élèves un sentiment d’appartenance donc, une fois de plus, de fierté. L’Etat pourrait du reste indiquer les grands traits que doivent présenter les uniformes, les établissements ne fixant que les détails.
Quant à la fourniture des uniformes, ils seraient bien sûr payés par l’Etat, du moins par l’administration publique, mais déposés dans les écoles où les parents iraient les retirer. C’est dans ce sens que je dis que « chaque établissement les fournira ». Pour responsabiliser parents et enfants, on pourrait cependant envisager que l’école fournisse gratuitement une tenue (trois hauts, deux bas, etc.), à charge pour les parents de la renouveler en cours d’année si besoin est, ce qui serait la moindre des choses.
12:02 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
SECURITE : la police
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
54. Rétablissement de l’autorité policière et renforcement des effectifs
- Un policier dans l’exercice de ses fonctions a toujours raison sur le moment. Toute personne est tenue d’obtempérer à l’instant et en silence à ses injonctions. Un policier est seul juge de la conduite à tenir face aux grandes gueules et aux fortes têtes.
- Outrager un policier (physiquement ou verbalement), outre la réaction du policier lui-même, est passible de dénaturalisation et d’un mois de prison ou d’expulsion pour les étrangers ; blesser un policier est passible d’au moins 10 ans de prison.
Brath-z :
Encore une fois je précise l'évidence : non, la « réaction du policier lui-même » n'a aucune légitimité. En tant que représentant officiel de la force publique et chargé d'appliquer la loi, le policier se doit de ne pas passer outre la loi.
Réponse :
Un policier ne passerait pas outre la loi si la loi lui permettait de réagir dans une certaine mesure et dans certains cas. Il suffit d’adopter cette loi.
A mon tour, je vous rappelle l’article de Robespierre : « Tout citoyen doit obéir religieusement aux magistrats et aux agents du gouvernement, lorsqu’ils sont les organes ou les exécuteurs de la loi. (Art. 24) » Ceci implique deux choses : la première, que la loi punit sévèrement les individus qui n’obtempèrent pas à l’instant aux injonctions légitimes que des policiers (je précise « légitimes », car, si l’on s’aperçoit après coup que les policiers ont abusé de leur pouvoir, c’est eux qui méritent d’être punis) ; la deuxième, que, dans la mesure où l’interpellé n’obéit pas, il ne suffit manifestement pas aux policiers d’invoquer la loi pour le contenir, ce qui signifie qu’il a une réaction imprévue à laquelle le policier doit faire face comme il peut, comme il le sent. La loi ne peut prescrire la conduite à tenir dans les situations où l’improvisation est la règle. Elle peut condamner les policiers qui abusent de leur pouvoir lorsque l’interpellé obtempère à l’instant et en silence, mais elle doit leur laisser une grande latitude dans les autres cas. Autrement, on aboutit à la situation actuelle dans laquelle la police n’est plus du tout respectée, les policiers étant liés de tous les côtés, comme chacun sait.
55. Lutte contre la corruption et les abus de pouvoir des policiers
- Les policiers porteront en permanence, lors de leurs interventions, des mini-caméras, de même leurs véhicules, à l’avant et à l’arrière.
Brath-z :
Hum, là, je veux bien, mais ça risque d'être très difficile à mettre en place, ça... Je pense surtout qu'il faudrait donner aux policiers les moyens d'accomplir leur mission et casser l'esprit corporatiste qui anime la profession et amène parfois les autorités hiérarchiques à « couvrir » certaines pratiques coupables au nom de la « solidarité policière ». Une première piste pour cela serait de mieux former les policiers (si vous lisez les rapports de l'UNSA-Police ou encore d'Alliance, vous savez que depuis la réforme de 2002, la formation des policiers est tout simplement désastreuse, au point que le syndicat Alliance a officiellement appelé le ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy en 2004 puis en 2006 à réagir vigoureusement ; certains « vieux » policiers parlent des « jeunes » policiers en les surnommant « les cow-boys », ce qui est symptomatique des valeurs et méthodes enseignées par cette formation au rabais) et surtout de faire cesser la guerre au budget entre les postes régaliens. On pourrait aussi inciter les administrations à faire état de tous les disfonctionnements en échange d'une rallonge de budget.
Réponse :
Je ne vois pas ce que vous entendez par « donner aux policiers les moyens d'accomplir leur mission ». Des moyens de quelle nature ? Des moyens légaux ? C’est ce que je propose dans le point précédent. Des moyens techniques (autres que les armes dont ils sont déjà pourvus) ? C’est le sujet du présent point. s Sur le plan technique, je ne vois pas du tout où est la difficulté. Dans certains pays, je pense notamment aux USA, l’utilisation de caméras embarquées est déjà répandu. Par contre, la mise en place peut être coûteuse. Le vrai obstacle est là. Le problème, c’est toujours Largent.
Un système monétaire est pervers par nature ; il est toujours bancal. Certaines choses peuvent être améliorées, mais d’autres difficultés ressurgissent. Vous conseillez de « faire cesser a guerre au budget entre les postes régaliens ». Je veux bien, mais comment ? Les individus, les entreprises, les corps constitués ont besoin d’argent et en veulent tous le plus possible. Or la monnaie des uns est toujours prise ou donnée aux dépens des autres. Dans ces conditions, c’est la guerre. Largent divise les hommes et corrompt tout : c’est dans sa nature. On ne peut pas le conserver sans en connaître les effets. C’est un tout à prendre ou à laisser.
Quant à votre proposition d’« inciter les administrations à faire état de tous les disfonctionnements en échange d'une rallonge de budget », outre qu’elle s’inscrit dans une logique capitaliste (tout mouvoir par l’appât du gain), elle n’a pas de sens : celles qui n’en constateront pas en inventeront pour recevoir plus d’argent ; celles qui en constateront se garderont bien de les signaler pour conserver leur budget excessif.
Enfin, sur « l’esprit corporatiste », il est dans la nature de tout corps. On ne peut pas le casser. Ce qu’il faut, c’est le contrebalancer par un autre corps. Contre les abus policiers, il faut que les citoyens puissent les signaler sans avoir à s’adresser aux policiers eux-mêmes. (A creuser.)
11:55 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
LAICITE : églises, langue, mosquées
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
44. L’entretien des églises relevant du patrimoine local ou national est à la charge des collectivités locales et de l’Etat
Brath-z :
Là, j'ai des doutes sérieux. Toutes les églises n'ont pas vocation à faire partie de notre patrimoine. Ce sont des bâtisses plus ou moins anciennes et plus ou moins harmonieuses. Une partie d'entre elles fait partie effectivement de notre patrimoine local ou national, et à ce titre l'état doit les entretenir (mon jacobinisme intransigeant ainsi que le constat des criantes inégalités de moyen entre les collectivités locales m'empêche de demander aux collectivités locales de participer à cet entretien). Pour les autres, je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'instaurer de règle.
Les communes qui voudront les entretenir (et croyez moi, dans ma région natale, la plupart ne le voudront pas : il n'y a même pas un prêtre pour deux paroisses dans cette région pourtant rurale et traditionnellement catholique qui n'a pratiquement pas connu d'immigration non chrétienne) pourront le faire (et, à ce titre, demander des aides de l'état et des collectivités territoriales - intercommunes, départements, régions, etc.), celles qui ne le voudront pas ne le feront pas. En tous cas, jamais la question d'un éventuel manque de moyen des communes n'aurait à rentrer en ligne de compte dans cette décision.
Réponse :
Nous sommes bien d’accord. Si j’avais voulu parler de « toutes les églises » je n’aurais pas dit « des églises relevant du patrimoine local ou national ».
47. Obligation de pratiquer tous les cultes en français ou dans une langue morte, sauf dans les lieux fréquentés par des étrangers
- Une religion ne peut pas être « de France » si elle n’est pas intégralement à la portée de tous les Français.
- Le latin étant une langue morte, les messes en latin ne stigmatisent pas les fidèles comme étrangers.
Brath-z :
Désolé de vous décevoir mais non, le latin n'est pas une langue morte, étant donné qu'il est la langue officielle du Vatican. Cela peut vous sembler être marginal, mais c'est un fait : le latin évolue chaque jour et est parlé quotidiennement. Pour ma part, que les prières soient récitées dans une langue étrangère ne me choque pas, mais je pense que les prêches devraient être en français.
Réponse :
D’accord, le latin n’est pas complètement mort, il est quand même moribond. On ne peut pas dire qu’une langue parlée par trois pelés et deux tondus soit très vivante ! De toute façon, il y a bien une grande différence entre des catholiques traditionnels qui assistent à une messe en latin et sortent en parlant français et des musulmans ordinaires qui parlent arabe aussi bien à la mosquée qu’en dehors. Pour les premiers, le latin n’est qu’un ornement ; pour les seconds, l’arabe est leur langue. Bien malin est celui qui pourrait dire de quelle nationalité ou seulement dans quel pays vit un musulman filmé à la sortie d’une mosquée, portant un prénom arabe, habillé en arabe et parlant en arabe. Cette mesure sur les langues et les cultes est une parmi d’autres : toutes visent à faire en sorte qu’un Français, quelle que soit son origine, se pense français (c’est-à-dire habitant de France et dépositaire de la culture française) et soit identifiable en tant que tel.
Je note cependant que vous ne rejetez pas le principe général quoique, une fois de plus, vous le détruisiez en détail. Vous n’êtes pas contre le fait que les prières, elles, soient récitées dans une langue étrangère. Cela ne vous choque pas, dites-vous.
Tout d’abord, il ne s’agit pas vos impressions mais de politique. Les prières sont la pulpe des religions. Les fidèles doivent en maîtriser le sens, au moins en comprendre les mots pour nourrir leur esprit, ce qui les oblige à connaître, donc à apprendre, la langue dans laquelle elles sont récitées. Si cette langue est étrangère, cela fait de la religion en question une religion étrangère en France, et de eux qui la pratiquent, des étrangers. D’ailleurs, pourquoi les prières sont-elles dans une langue étrangère si ce n’est parce que ladite religion est introduite et pratiquée en France par des étrangers désireux de ne pas s’assimiler ou n’étant en rien contraint de le faire !
Même Dieu parle aux hommes dans leur langue, à ce qu’on dit. Il n’y a pas une langue divine à apprendre. Quand Il s’exprime, chacun, où qu’il soit sur Terre et dans l’univers, l’entend dans sa langue. Sans quoi, personne ne Le comprendrait et Il ferait mieux de se taire. Il n’y a donc aucune raison spirituelle pour que les religions ne se mettaient pas elles aussi à la portée de leurs fidèles. En France, ayant à faire à des Français, il est dans la logique des choses que leur contenu soit exprimé en français. Une religion ne peut se prétendre universelle et revendiquer, en quelque sorte, une nationalité. Cette revendication ne peut être que le fait d’hommes à l’esprit étroit utilisant, en terre étrangère, la religion à des fins politiques. En arguant que leur religion ne peut être pratiquée en tout ou partie que dans une langue étrangère, leur langue en l’occurrence, ils se démarquent des autochtones, ils maintiennent les fidèles dans leur giron, ils apposent leur marque sur les convertis, sur les lieux de culte et des portions du territoire, ils préparent une conquête. La question de la langue dépasse donc de loin celle du culte. Ne pas le voir, c’est tomber dans le piège, c’est tendre le bâton pour se faire battre. Les religions sont prétentieuses par nature : elles ne reculent que devant plus fort qu’elles. Ne les laissons pas gagner du terrain par naïveté. Et même si je fais erreur sur ce point, il est certain que la France et les Français ont tout à gagner à ce que toutes les religions s’expriment intégralement en français.
48. Gel des projets de construction de mosquées, destruction des minarets et mise aux normes architecturales locales des mosquées de type oriental (sauf la grande mosquée de Paris).
- La France n’est pas l’Orient. L’orientalisation est une stigmatisation en France. Appeler les musulmans à la raison n’est pas faire de la discrimination envers eux. Stigmatisation et discrimination ne sont pas le fait de celui qui remarque et corrige, mais de celui qui se fait remarquer et s’entête dans l’erreur.
Brath-z :
Autant je peux comprendre la nécessité de la mise aux « normes » architecturales des lieux de culte dont l'architecture est clairement empruntée à l'étranger (pourquoi s'arrêter aux mosquées ? vous avez vu la gueule des temples bouddhistes ou shintoistes en France ? et les temples orthodoxes, évangélistes et arméniens ? etc.), autant je ne comprends pas pourquoi il faudrait geler la construction de mosquées.
Réponse :
Vous me demandez si j’ai vu « la gueule des temples bouddhistes ou shintoistes en France ? et les temples orthodoxes, évangélistes et arméniens ? ». Je vous avouerais que non. Il doit y en avoir mais je n’ai pas eu l’occasion d’en voir. Or c’est justement pour cela que l’islam et certaines de ses manifestations posent plus problème que d’autres religions nouvelles en France, c’est que ce n’est plus une religion marginale. Les mosquées poussent comme des champignons, comme si la France était soudain devenue musulmane. N’est-ce pas ce que voudraient faire croire et réaliser à terme les musulmans ? Mohamed partout, voiles partout, mosquée partout, halal partout, ramadan partout (jusque dans la mairie de Paris)… jusqu’où va-t-on aller comme ça ? jusqu’à la subversion totale ? Il faut mettre un coup d’arrêt à cette invasion sournoise. Il faut faire comprendre aux musulmans, généralement immigrés, qu’ici c’est la France, que c’est à eux de s’adapter s’ils veulent être les bienvenus, que « nous » avons cédé beaucoup, mais que nous ne reculerons plus d’un pouce sur aucun terrain.
Ce serait du reste faire un contresens que de croire que cette position est hostile aux musulmans. Ce sont les concessions scandaleuses que je dénonce qui leur font du tord. Ce sont elles qui les discriminent et dressent les Français contre eux. Mon but est précisément de calmer le jeu, de faire en sorte que les musulmans se fondent de gré ou de force dans la masse.
49. Suppression de tous les accommodements discriminatoires dits « raisonnables »
Brath-z :
Désolé encore une fois de vous décevoir, mais la notion d'accommodement raisonnable n'existe pas en France sauf chez certains journalistes ahuris. Il s'agit d'une notion canadienne et anglaise, qui n'a jamais figuré dans notre droit. Évidemment, toutes les mesures discriminatoires (« positives » comme « négatives ») doivent être abolies.
Réponse :
Le terme « accommodement raisonnable » n’est peut-être pas dans les textes, la pratique sous quelque nom que ce soit existe dans les faits, et c’est ce qui importe. Le reste n’est que mots.
11:53 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
IMMIGRATION & ETRANGERS
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
36. Suppression de toute aide publique aux étrangers (excepté aux réfugiés politiques)
Brath-z :
Je préciserais pour ma part : dans la mesure où les droits naturels des individus, nationaux français ou non, sont garantis.
Réponse :
En somme, vous anéantissez en détail la proposition générale. En effet, les aides sociales portent sur des points vitaux. Si vous garantissez aux immigrés (de moins de dix ans) et étrangers tout ce qui leur permet de subsister et de demeurer en France, vous leur garantissez finalement, sans travailler, toutes les aides que la loi déclare leur refuser. Je vois mal comment cela pourrait les inciter à rester ou à rentrer chez eux ou même à vivre ici en travaillant, ce qui sont les buts recherchés !
37. Instauration de caisses particulières pour et alimentées par les étrangers (immigrés présents depuis moins de dix ans) par des prélèvements obligatoires (Français et citoyens France pouvant cotiser volontairement en plus de leurs obligations envers les caisses nationales)
Brath-z :
Étrange disposition que celle-ci. Elle est tout simplement irrecevable : la France ne peut légiférer une obligation destinées à des étrangers (en dehors du respect des lois civiles et naturelles), quand bien même ces étrangers ont pour caractéristique de vivre en France. Toutes les obligations actuelles des étrangers vivant sur notre sol sont des conséquences directes du respect des lois civiles et naturelles. Aucune n'est issue d'une disposition législative destinée aux étrangers.
Réponse :
Une fois de plus, vous contestez une proposition au nom de ce qui est, alors même que le but est de changer les choses.
Tout d’abord, je m’excuse, mais vous avez mal compris ma proposition. Il ne s’agit pas de créer des caisses de solidarité d’une nature inédite mais de séparer les fonds destinés à aider les citoyens de France et les citoyens français de ceux destinés à aider les immigrés (citoyens de France depuis moins de dix ans). Les immigrés n’auraient pas des obligations différentes des autres citoyens ; ils auraient seulement leurs propres caisses. Cette mesure est évidemment inspirée par tous les abus que l’on constate et dont les immigrés sont les champions. Il est inadmissible que le principe de solidarité nationale (que je ne conteste pas) soit invoqué pour alimenter immigrés et fraudeurs internationaux. Un immigré doit vivre de son travail comme tout un chacun. Les Français doivent être solidaires entre eux mais n’ont pas à payer pour les escrocs et les crevards de toute la planète. Il est certain que, si les immigrés alimentaient eux-mêmes leurs caisses de solidarité, les abus disparaîtraient comme par magie ou cesseraient faute de moyens (étant entendu que ces caisses ne pourraient être déficitaires). Dans ces conditions, il est tout aussi certain que les gauchistes, grands donneurs de leçons humanitaires devant l’Eternel, ne puiseraient pas dans leur porte-monnaie pour aider leurs « amis ». La « solidarité », « la générosité », c’est bien quand les autres payent ! Mettons cette engeance au pied du mur ! Ils ne la ramèneront pas de si tôt. Maintenant, s’ils sont de bonnes poires, ils le seront tout seuls !
Ensuite, où êtes vous aller pécher que « la France ne peut légiférer une obligation destinée à des étrangers » ? J’élargis la question : un pays peut-il traiter les étrangers en étrangers ? Et comment pourrait-il les traiter autrement ? Les étrangers ne sont pas des citoyens. Ce que j’appelle les « immigrés » ne sont pas encore officiellement des citoyens. Or l’Egalité ne concerne que les citoyens à part entière. Il s’ensuit que les étrangers ne peuvent avoir absolument les mêmes devoirs et les mêmes droits que les citoyens, sans quoi ils seraient eux-mêmes citoyens. Il s’ensuit également que certaines dispositions législatives ne s’appliquent qu’à eux. Cela tombe sous le sens.
39. Expulsion systématique des étrangers délinquants, hors la loi, mendiants, chômeurs, fraudeurs, polygames et étudiants en fin d’étude
Brath-z :
Je m'interroge sur la présence de « étudiants en fin d'étude » dans cette liste. Même si je comprends que vous avez voulu dire « étudiants ayant fini leurs études », je ne vois pas pourquoi un individu ayant fait ses études en France ne pourrait pas y travailler ou y fonder une entreprise.
Réponse :
J’aurais effectivement du préciser (mais cela aurait alourdi ma phrase) que je parlais ici des étudiants étrangers (en particulier africains) venus dans le cadre d’accords entre la France et leurs pays d’origine. Ces accords ont pour but d’aider au développement desdits pays en permettant à leurs étudiants de recevoir un meilleur enseignement en France. Ces étudiants ne sont pas destinés à rester en France, mais à retourner dans leur pays (lequel finance d’ailleurs leurs études). Leur permettre de rester, c’est invalider la raison de leur présence et cautionner leur trahison envers leur pays d’origine, sans parler de l’escroquerie que cela constitue.
11:50 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
IMMIGRATION & ETRANGERS : contrôle de l’immigration
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
33. Régulation draconienne de l’immigration européenne
34. Arrêt total de l’immigration extra-européenne jusqu’à nouvel ordre (la France doit apprendre à faire avec ses ressources humaines)
- Plus de visas, même touristiques, plus de renouvellement des visas, des permis de séjour ou de travail (excepté pour les créateurs et patrons d’entreprises, leurs femmes et leurs enfants), plus d’adoption d’enfants étrangers
- Billets d’avion et de bateau gratuits (aller simple vers leur pays d’origine) pour les étrangers en fin de droit
- Peine de 2 ans de prison pour les immigrés clandestins, 5 ans pour les récidivistes, 10 ans pour les multirécidivistes, avec, toujours, expulsion à la clé.
Brath-z :
Autant je suis pour une limitation drastique de l'immigration, ainsi qu'une répression féroce de l'immigration illégale et des conditions qui les favorisent (filières, passeurs, entreprises complices, etc.), autant je ne comprends tout simplement pas pour quelle raison vous établissez une distinction entre « immigration européenne » et « immigration extra-européenne », ce d'autant plus que vous réclamez entre autre la sortie des institutions de l'Union Européenne. Un patriote français n'a aucune raison de considérer que parce qu'il vit sur le même continent, un étranger serait plus souhaitable qu'un autre, qui n'y vit pas. La France n'a pas à se considérer plus européenne que méditerranéenne ou encore occidentale (et sur ce dernier point il faut faire très attention : la France est un pays occidental, mais n'a aucune raison de faire partie de la « famille occidentale », regroupement idéologique et géopolitique qui gagnerait à être qualifié « d'occidentiste », d'après la notion mise en lumière par Alexandre Zinoviev), c'est-à-dire que ses déterminations géographiques sont existantes et multiples, mais ne sont que des déterminations géographiques.
Ma position personnelle sur l'immigration :
« Il ne faut pas confondre l’immigration, qui n’est rien d’autre qu’un phénomène économique sans aucune dimension humaine, et les immigrés, qui sont eux-mêmes des victimes de ce phénomène économique. Vouloir réduire considérablement l’immigration, ce n’est pas rejeter les immigrés déjà présents sur le territoire mais bien faire cesser ce système odieux de la circulation de la main d’œuvre (j’emploie à dessein un terme déshumanisant car dans le contexte de l’immigration les immigrés NE SONT PAS des êtres humains mais de simples variables d’ajustement économique) suivant les besoins du marché de la concurrence-libre-et-non-faussé. L'immigration n'est donc pas un phénomène « naturel » mais bien le résultat d'une action concertée.
Lutter contre l’immigration systémique et massive, c’est éliminer des rangs du capitalisme son "armée de réserve" (K. Marx) la plus efficace. L’immigration est un phénomène tout à fait récent (deuxième moitié du XIXème siècle) qui n’a rien à voir, tant dans son objet que dans sa portée ni dans ses conséquences, avec les mouvements de population qui ont émaillé les siècles passés. Les conséquences principales de l’immigration ont été, et ce dès 1848 :
- une baisse brutale et massive du niveau de vie des travailleurs locaux ;
- l’inondation du marché du travail par une main d’œuvre corvéable à merci vivant dans des conditions indignes ;
- émergence de luttes horizontales entre travailleurs locaux et étrangers (cf. les nombreux massacres d’immigrés Polonais ou Italiens dans le nord et le sud-est entre les années 1880 et 1920)
- l’accroissement des inégalités sociales.
Faire de l’immigration une bonne œuvre humanitaire, c’est donner un cache-sexe éminemment attrayant à la pratique la moins justifiable et la plus inhumaine jamais mise en œuvre par le grand patronat français.
Attention, je ne pense pas néanmoins qu’il faille totalement stopper l’immigration. Mais il faut organiser celle-ci de manière à ce que :
- elle ne soit pas massive (donc les 3/4 des immigrés sont destinés à retourner dans leur pays d’origine avec pécule et formation) ;
- elle n’engendre pas de conflit en France (donc les immigrés, temporaires ou non, doivent s’assimiler à la culture française, ce qui ne veut pas dire nier leurs cultures d’origines mais bien les accommoder aux mœurs civiles et aux principes civiques de notre patrie) ;
- elle ne soit pas systémique (donc on doit pouvoir contrôler étroitement l’entrée d’étrangers sur le territoire national et le moduler en fonction des besoins réels du pays) ;
- elle soit digne (donc il faut prévoir des centres d’accueil temporaire salubres et suffisamment grands, avec les infrastructures adaptées, et fournir les services nécessaires à une vie correcte et à une bonne assimilation culturelle).
Sans ces quatre conditions, l’immigration reste l’arme du chaos social ambiant.
De plus, parmi les immigrés, aussi bien temporaires que permanents, il est nécessaire que ne soit pas établie une hiérarchie par le statut. D’où la question de l’immigration illégale (de 80 000 à 2 000 000 de personnes selon les sources que j’ai pu trouver).
Là-dessus, ma position est claire :
- d’abord, établir un contrôle strict des frontières, démanteler les filières de "passeurs" et accroître considérablement et appliquer sans états d’âme les punitions contre les entreprises faisant usage de main d’œuvre illégale (en se concentrant tout particulièrement sur les grandes entreprises, principales pourvoyeuses d’esclaves des temps modernes) ;
- ensuite, régulariser tous les travailleurs immigrés illégaux (afin de leur donner un statut juridique) en leur appliquant les mêmes dispositions qu’aux immigrés légaux : au moins les 3/4 d’entre eux devront repartir dans leur pays d’origine au bout de quelques années ;
- enfin, établir au forceps (s’en fout de l’ONU, ligotée par son "conseil de sécurité") un développement économique des pays principaux émetteurs de l’immigration illégale (et légale aussi, tiens, tant qu’on y est) en prêtant massivement à taux 0 et, surtout, en vérifiant sur place le bon emploi de l’argent prêté, à l’aide d’observateurs français.
Il faut surtout se souvenir et convenir qu'il n'y a aucun désir légitime à l'immigration, ni chez l'immigrant lui-même - qui quitte sa patrie et les siens pour un pays dont il ne connaît rien - ni chez l'accueillant - qui subit de plein fouet les conséquences sociales de l'immigration sur son niveau et son cadre de vie. Toute personne qui promeut l'immigration comme système, quelle que soit sa condition sociale et son statut, est soit un imbécile qui s'est fait intoxiquer à coups de propagande bien-pensante soit un hypocrite pervers qui profite de la situation.
Réponse :
Je partage entièrement vos considérations générales sur l’immigration. Par contre, je rejette deux de vos propositions, à savoir régulariser les immigrés illégaux et prêter à leurs pays d’origine, fut-ce à taux zéro.
On ne peut pas maîtriser l’immigration si, par ailleurs, on régularise les immigrés illégaux, c’est-à-dire ceux qui sont venus sans autorisation et ceux qui sont restés au-delà du terme de leur permis de séjour. Les immigrés connaissent parfaitement, mieux que les autochtones, les faiblesses de la législation du pays dans lequel ils se rendent, et ils en abusent. Pour qu’ils ne viennent pas illégalement, il faut qu’ils sachent que la loi (en la matière et dans tous les domaines) est intransigeante, qu’ils n’aient aucun espoir de pouvoir la violer « impunément ». C’est à la France de fermer la porte à la chicane. Il faut arrêter de tenir un double langage ou plutôt de faire le contraire de ce que l’on dit. Il est d’ailleurs injuste et impolitique de mettre sur un pied d’égalité les immigrés qui ont respecté la loi et ceux qui, d’entrée, l’ont bafouée.
Quant à l’aide à apporter aux pays d’origine (points 4, 34 et 42), je suis absolument contre toute forme d’aide financière, surtout de la part de l’Etat. Même le prêt à taux zéro est un piège pour eux et pour nous. Leur prêter des fonds en contrepartie d’un contrôle de leur utilisation n’est jamais qu’une forme d’impérialisme, qu’un colonialisme déguisé. C’est les traiter en irresponsables, en enfants. De plus, comme il y a de fortes chances que ce contrôle soit inefficace, que lesdits fonds soient dilapidés et qu’ils ne puissent pas les rembourser, il ne s’agira pas de prêt mais de don en réalité. A mon avis, toute approche monétaire de l’aide à leur apporter est perverse. Je penche davantage pour l’envoi, à leur demande, de personnes compétentes dans divers domaines dont la mission sera d’apporter leur concours aux administrations, aux collectivités locales et aux entreprises. Ces personnes ne seront dotées ni de matériel ni de fonds afin qu’elles soient obligées de faire en fonction des ressources locales, au lieu rendre ces pays dépendants d’une aide matérielle et financière étrangère. S’ils ont besoin de fonds, ils devront les obtenir des banques comme toute entreprise et dans les mêmes conditions. Tout développement ayant un autre moteur est fatalement artificiel.
Enfin, je reviens sur la distinction entre immigrés européens et extra-européens. Vous ne comprenez pas la raison de cette distinction, « d'autant plus que vous réclamez entre autre la sortie des institutions de l'Union Européenne. » Tout d’abord, il va de soi que le qualificatif « européen » n’a rien à voir avec l’Europe institutionnelle. Faut-il donc mettre toujours les points sur les « i » ? Un européen est un Blanc. Les Blancs se trouvent, en majorité, sur les continents européen et américains. Autrement dit, il s’agit de limiter de façon draconienne l’immigration en provenance des autres pays européens et des Amériques, et de la stopper radicalement, jusqu’à nouvel ordre, pour tous les autres pays. La France n’est tenue de recevoir personne et elle a le droit, en tant qu’état souverain, de recevoir qui elle veut, de trier ses immigrés selon ses critères (individuels, nationaux, etc.). Je m’étonne que vous, qui êtes aussi favorable à l’assimilation, ne compreniez pas la nécessité de cette distinction. L’assimilation est plus facile, plus rapide, pour des immigrés de physique et de culture semblable ou proche de celle des autochtones. Des immigrés blancs rencontrent moins de difficultés et posent moins de problèmes que des immigrés de couleurs. Parmi les immigrés de couleur, les chrétiens rencontrent moins de difficultés et posent moins de problèmes que des immigrés d’autres confessions, en particulier islamique. Il faut ajouter que des immigrés ne posent réellement de problèmes (sur le plan de l’assimilation notamment) que lorsque l’immigration est massive. Or nous avons subi pendant cinquante ans une immigration massive, majoritairement africaine et nord-africaine, dont nous mesurons aujourd’hui les conséquences désastreuses. La question n’est plus de savoir si de tels immigrés, en petite quantité, ne poseraient pas de problèmes. C’est avant qu’il fallait se poser la question. La modération n’est plus de mise. Le potentiel d’accueil de la France de cette population est épuisé et même dépassé. Nous sommes allé bien trop loin. Nous ne devons pas faire un pas de plus. Du reste, si je me préoccupe de la France, je m’oppose aussi à l’immigration pour les raisons que vous avez évoquées, à savoir que l’émigration est un déchirement pour intéressés et un désastre pour leur pays.
11:47 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
LIBERTE : limites à la liberté d’opinion et d’expression
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
31. Reconnaissance de la liberté absolue d’opinion et d’expression
- Les insultes personnelles peuvent néanmoins être considérées, dans certains cas, comme une agression légitimant une réaction violente de la part des intéressés : les tribunaux ne punissent pas ces insultes, mais ne reçoivent pas non plus les plaintes (pour coups et blessures) de ceux qui les ont proférées.
- Les insultes envers la France et le peuple français, passibles de dénaturalisation et de bannissement, ne méritent pas d’autre sanction, mais les coupables n’ont pas leur place en France et constituent même un danger potentiel
Brath-z :
En lisant ceci, je me demande si vraiment j'ai affaire à un citoyen français. Vous ne me semblez guère pénétré de nos traditions, vraiment ! Notre droit repose sur quelques principes fort simples :
- la loi sanctionne l'acte délictueux
- seule la loi sanctionne
- nul ne peut se faire justice lui-même
- la peine est adaptée à l'acte (cette disposition étant relativement récente puisque datant de 1789 seulement)
Vous réalisez, je pense, que votre étrange disposition sur les insultes et leur réaction (qui n'est pas légitime : la violence n'est légitime que si elle sert l'intérêt général ou bien permet la défense par un individu ou un groupe de ses droits naturels, qui sont imprescriptibles et inaliénables) va totalement à l'encontre de certaines de nos traditions les plus anciennes (« nul ne peut se faire justice lui-même » étant un édit royal de Louis IX, au XIIIème siècle). Pour ce qui est des insultes à la France et au peuple français (ce que, je crois, vous qualifiiez plus haut « d'outrage à la France », on voit comment la formulation change d'un point à un autre...), j'ai déjà donné mon opinion plus haut.
Réponse :
Je vous rassure, vous avez bien à faire à un Français, un vrai de vrai, un révolutionnaire. Je connais aussi bien que vous les sophismes de nos lois et je les récuse. On ne fait pas la révolution avec l’ancien code pénal à la main ! On ne change pas un système en conservant ses lois et ses absurdités !
Oui, seule la loi doit sanctionner les actes reconnus comme des délits. Par contre, il faut arrêter de confondre « faire justice » et « se défendre ». Se défendre dans l’instant n’à rien à voir avec traquer un coupable pour le châtier soi-même. Vous auriez pu ajouter, puisque c’est la loi actuelle, que « la défense doit être proportionnelle ». J’ai montré (De la légitime défense) que ce principe est une absurdité qui n’a d’autre résultat que d’interdire d’abolir le droit à la légitime défense. (A ce sujet, je vous rappelle les principes des Robespierre : « Quand la garantie sociale manque à un citoyen, il rentre dans le droit naturel de défendre lui-même tous ses droits. Art. 30 […] assujettir à des formes légales la résistance à l’oppression est le dernier raffinement de la tyrannie. Art. 31)
De même, une peine adaptée à l’acte ne veut pas dire égale, proportionnelle ou de même nature, ce qui, bien souvent ne veut rien dire, mais « de nature à le réparer, à faire regretter de l’avoir commis, à empêcher la récidive et à dissuader les autres de le commettre ». Voilà tous les buts que doivent si possible atteindre les peines. Si elles ne les atteignent pas, elles sont inutiles.
Pour en venir à la question des insultes personnelles et des outrages à la nation, ce n’est pas que je sois obsédé par le sujet, mais il est question ici de liberté d’expression. Avouez que les limites que je trace sont peu de chose. Je considère en effet que l’insulte n’est pas seulement une parole mais, dans certains cas (j’ai modifié la formulation), un acte, une provocation, une agression et même une indignité dans le cas d’une insulte à la nation. Dans le cas d’une insulte personnelle, je ne dis pas qu’il faut réagir violemment, mais je comprends que certains aient dans certains cas une réaction violente et je ne vois pas pourquoi la loi les punirait eux alors que c’est eux qui ont été provoqués et en quelque sorte agressés. Je ne dis pas non plus que la loi doit permettre d’étriper un malotrus, mais simplement qu’elle ne peut pas blâmer les réactions légitimes un peu vives. Ceux qui profèrent des insultes et tombent sur un os n’avaient cas se taire. La loi ne les punit pas, mais s’ils se sont fait corriger, elle ne les plaint pas non plus. La liberté de la langue implique d’en faire bon usage. Quand on ne sait pas se comporter en société, on va vivre dans les bois, parmi les animaux.
Avec vos « traditions », on peut insulter, cambrioler, violer, racketter, assassiner sans trop redouter la réaction de sa victime (ni même celle de la loi), car, outre le fait que l’agresseur la choisit pour sa faiblesse et a sur elle l’avantage de la surprise, la loi la traite en coupable si d’aventure elle triomphe de lui par des moyens jugés nécessairement illégaux. Tout est fait pour que les citoyens ne se défendent pas avec la dernière énergie même s’ils en ont l’opportunité et les moyens. (En réalité, se défendre n’est pas un « droit naturel », puisqu’une agression rompt le pacte social et plonge les protagonistes de l’affaire dans l’état de nature dans lequel il n’y a pas de lois, donc pas de droits, chacun pouvant faire tout ce qu’il peut pour assurer sa survie. Ce n’est donc pas que la victime a le « droit » de se défendre mais que rien ne peut lui interdire de le faire, accepté la force supérieure de son agresseur. Si par chance elle triomphe, la société qui devait le protéger a failli et ne peut la poursuivre au nom de la loi. L’agresseur, lui, doit être poursuivi parce qu’il a violé les lois et attenté aux droits d’un citoyen.) Or il est évident que la société, dont la fonction première est d’assurer aux citoyens une sécurité plus grande que s’ils étaient dans l’état de nature, ne peut se confondre avec la police, puisqu’il ne peut pas y avoir un policier derrière chaque citoyen. (De fait, la police a moins pour fonction de protéger les citoyens que de poursuivre après coup les coupables.) La police contribue à la sécurité des citoyens dans une certaine mesure, mais le droit à la sécurité ne peut dépendre intégralement d’elle. La sécurité d’un citoyen est, en premier lieu, à la charge de tous ses concitoyens. Tous les citoyens ont le devoir de se défendre mutuellement (d’où le devoir d’assistance à personne en danger qui, sans cela, est un sophisme). Maintenant, lorsqu’un citoyen est seul face à un danger et qu’il ne peut compter que sur ses propres forces pour le conjurer, loin de lui reprocher de s’être défendu, la société doit au contraire l’en féliciter. Ainsi, au lieu de transformer ses citoyens en agneaux sacrificiels et d’exciter les loups, c’est-à-dire de faire l’inverse de ce qu’elle doit, la société en fait des tigres et décourage autant que faire se peut les chiens.
Avouez que cet état d’esprit donne davantage de sens à cet article : « Lorsque le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. Art. 29. » Croyez-vous, en effet, que des citoyens castrés, désarmés, efféminés, amorphes, soient capables de s’insurger, de défier les forces de la tyrannie ? Je crois plutôt que vos « traditions » font au contraire partie de la stratégie des tyrans.
11:45 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
PRINCIPES UNIVERSELS DE L'ORDRE SOCIAL / QU'EST-CE QUE LARGENT ?
Il est temps de remettre un peu d’ordre dans les idées, en commençant par les idées élémentaires : Qu’est-ce qu’une Société ? Qu’est-ce qu’un Citoyen ? Qu’est-ce qu’un droit ? Un devoir ? Quels sont les Principes fondamentaux de l’ordre social ? Qu’est-ce qu’une loi ?
Un législateur qui ne maîtriserait pas ces notions serait un charlatan tyrannique : non content de déblatérer en permanence, il condamnerait les autres à le suivre dans son délire et à être les instruments de leur perte. Quelque sujet de société que l’on traite, force est de reconnaître que ces notions sont aussi incontournables que les chiffres, les lettres, les notes ou les couleurs pour calculer, écrire, faire de la musique ou peindre, et que quiconque expose en la matière des conclusions qui supposent leur ignorance ou leur négation, conclusions qui sont donc fondées sur des sophismes et non sur les Principes, est un prodige de bêtise ou d’hypocrisie, dans tous les cas un fléau social.
Ce petit livre d'une cinquantaine de pages reprend les textes écrits pour et publiés sur ce blog.
Détails :
54 pages de texte
8,50 € + frais de port
09:43 Écrit par Philippe Landeux dans - ACTUALITE & VIDEOS PERSO, - MES LIVRES, 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : livre, principes, landeux, révolution, social, société | Facebook | | Imprimer |
samedi, 20 août 2011
POLITIQUE : démocratie populaire
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
25. Etablissement de la démocratie populaire (référendums obligatoires sur les traités internationaux, les grandes orientations, les modifications de la constitution et le déploiement de soldats français à l’étranger, référendums sur tous les sujets sur lesquels le président juge bon de consulter le peuple, sur toutes les mesures réclamées par pétition par au moins 100.000 électeurs et sur tous les sujets suscitant des manifestations)
Brath-z :
Bien que depuis la réaction thermidorienne se soit perdue l'habitude millénaire de participer directement à la vie publique au travers d'assemblées (dites « primaires » aux XVIIème et XVIIIème siècles), je pense qu'il serait salutaire de réintroduire ces structures anciennes de participation de chacun à la gestion, locale comme nationale. En effet, le referendum limite fortement le degré de participation individuelle à la vie publique.
Pour ce qui est du droit de pétition, j'avais trouvé excellente la disposition de la Constitution de l'an I contraignant à représenter la moitié des départements plus un (au travers du système des assemblées primaires) pour présenter des propositions sur lesquelles légiférer ou organiser referendum (pourquoi se limiter au seul referendum ?). Je pense qu'il faudrait établir deux seuils :
- un seuil relativement élevé (100 000 citoyens majeurs - je préfère ce terme à « électeurs », car on pourrait croire dans la formulation que quelqu'un s'étant abstenu à une élection n'aurait pas le droit de signer une telle pétition)
- un seuil moins élevé (par exemple 25 000 citoyens majeurs) mais comptant des citoyens issus d'au moins la moitié des départements plus un
Réponse :
Vous avez raison, il n’y a pas de démocratie sans implication des citoyens (des Français) dans la vie publique à tous les niveaux. Mais il n’y a pas non plus de véritable démocratie dans l’inégalité. Or le système monétaire est par nature inégalitaire. Les institutions démocratiques sont donc une illusion dans ce contexte. Voilà pourquoi je ne m’attarde pas sur le sujet. Il ne sert à rien de tout réformer si l’on ne porte pas la cognée à la racine du mal. Il est même contre-révolutionnaire de vouloir tout réformer avec l’espoir vain d’un changement, car cela détourne l’attention et l’énergie de l’essentiel : Largent.
Je ne suis pas pour la re-formation des assemblées primaires qui vous paraît le summum de la démocratie. Cependant, dans le système que j’imagine mais qui n’est pas d’actualité il existe de nombreuses institutions politiques et économiques, locales et nationales, ayant un réel pouvoir, auxquelles les citoyens nationaux, les Français, sont appelés à participer à la manière des jurés. Je n’entre pas dans le détail. Je précise cela pour vous montrer que je ne suis pas en désaccord avec l’esprit de votre proposition mais simplement que je la trouve limitée et prématurée.
Par contre, je ne vois pas pourquoi vous dites que « le referendum limite fortement le degré de participation individuelle à la vie publique. » Il n’y en a pas aujourd’hui. Si la constitution obligeait à consulter les Français sur les sujets importants et si eux-mêmes pouvaient provoquer réellement des référendums sur les sujets qui les intéressent, la vie politique française serait infiniment plus animée, les Français auraient un réel poids politique et s’impliqueraient davantage, comme ce fut le cas en 2005.
Enfin, concernant le terme « électeurs », vous lui préférez celui de « citoyens majeurs » parce que vous n’avez toujours pas intégré le sens que je prête à ce terme. Pour moi, un électeur n’est pas celui qui a voté mais celui qui a le droit de cité : un Français ou un citoyen français. Je ne peux pas, comme vous, me contenter de « citoyens majeurs », pour deux raisons : la première, c’est qu’un citoyen n’est pas forcément français, puisque je distingue la citoyenneté de la nationalité, la deuxième, c’est qu’un citoyen est forcément majeur, puisque enfants et adolescents sont à la charge de la cité alors qu’un citoyen, au vrai sens du terme, y participe.
10:41 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
POLITIQUE : limitation des mandats
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
23. Limitation des mandats : pas plus de deux mandats d’une même nature dans une carrière
Brath-z :
Là, je trouve que cette mesure est par trop contraignante. Je pense qu'il faudrait permettre à un élu capable et apprécié de ses concitoyens de pouvoir s'il le souhaite exercer plusieurs fois au cours de sa vie la même charge, et ce quelle qu'elle soit. Pour en revanche éviter la mainmise d'un individu sur une fonction, il serait sage de limiter à deux le nombre de mandats consécutifs possibles (quoique personnellement je pense qu'il faudrait tout simplement empêcher d'être réélu).
Réponse :
J’entends ce que vous dites, mais j’adopte sur ce point l’opinion de Robespierre, quoi que lui-même allait plus loin que moi puisqu’il était carrément contre toute réélection.
« nous n’avons ni le droit, ni la présomption de penser qu’une nation de vingt-cinq millions d’hommes, libre et éclairée, est réduite à l’impuissance de trouver facilement 720 défenseurs qui nous vaillent. [...] C’est à elle, c’est à la volonté de la nation qu’il faut confier sa durée et sa perfection, et non à l’influence de quelques-uns de ceux qui la représentent en ce moment. […] Si la gloire, si le bonheur de placer leurs noms parmi ceux des bienfaiteurs de la patrie ne leur suffit pas, ils sont corrompus, ils sont au moins dangereux ; il faut bien se garder de leur laisser les moyens d’assouvir un autre genre d’ambition. » (16 mai 1791)
Pour néanmoins vous répondre en particulier, votre opinion semble ne guère différer de la mienne quoiqu’elle soit plus floue et contradictoire. Je limite à deux le nombre de mandats d’une même nature, le but étant évidemment, comme vous le dites, d’« éviter la mainmise d'un individu sur une fonction ». Mais vous dites aussi qu’un élu devrait pouvoir exercer plusieurs fois sans préciser combien de fois. Certes, vous êtes contre la réélection, afin de ménager des alternances, mais un homme puissant pouvant être élu une fois sur deux pourrait bien faire élire à sa place, dans l’intervalle, un homme de paille. Si vous ne fixez pas une limite au nombre de mandats, vos arguments sont illusoires. Ils sont plus illusoires encore si vous multipliez le nombre de mandatures à sauter avant d’être à nouveau rééligible, puisque, alors, l’ex-élu s’engagera ailleurs entre-temps et n’aura peut-être plus la volonté de revenir dans la course. Contrairement à vos intentions, vous aurez donc bel et bien écarté de ce mandat des hommes populaires à défaut d’être capables.
Par ailleurs, l’interdiction de la réélection n’a elle aussi de sens que si vous ne limitez pas le nombre de mandats. Si vous le limitez à deux, qu’importe en effet qu’un élu sortant soit aussitôt réélu ? Cela présente au contraire, du point de vue de l’intérêt public, l’avantage de la continuité. (Si cet élu est une calamité, les électeurs ont tort de le réélire, mais c’est ainsi, le mal sera fait d’une seule traite.) N’oubliez pas non plus que les élus sont des hommes, qu’ils ont une vie, qu’il vaut mieux aussi pour eux, d’un point de vue personnel, se consacrer une fois pour toute à une fonction que changer continuellement de situation. Il n’est évidemment pas à exclure qu’un ex-élu soit dans le cas de briguer à nouveau un mandat qu’il déjà exercé quelques années auparavant mais, alors, il n’aura pas été écarté tout ce temps par la loi mais par les électeurs ou par sa volonté et ne pourra pas mettre sur le dos du système les inconvénients de cette suspension et de ce retour.
Bref, je maintiens que la limitation à deux mandats, consécutifs ou non, vaut mieux que le principe de la non réélection à l’issu d’un mandat.
10:39 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
vendredi, 19 août 2011
POLITIQUE : composition de l’Assemblée nationale
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
21. Instauration d’un système mixte pour les élections législatives
- La moitié des sièges revient aux candidats élus au suffrage majoritaire, l’autre moitié est pourvue par les partis en proportion du nombre de voix qu’ils ont obtenu au niveau national (les députés ainsi nommés ayant été candidats)
Brath-z :
Drôle de système où les membres d'une même assemblée proviennent de deux modes de scrutin en même temps. Il vaudrait mieux, quitte à modifier la Constitution, disposer d'une assemblée dont les membres sont élus par circonscriptions électorales et une autre dont les membres sont élus au scrutin par liste, éventuellement sur la base du résultat de l'élection de la première assemblée (même si ma préférence va nettement à deux élections distinctes). J'ai sur le sujet une opinion également très originale : je pense que devraient être rassemblées en un parlement unique (une seule assemblée pour les séances législatives) trois assemblées :
- une Assemblée Nationale renouvelée par cinquième tous les ans (donc un député aurait un mandat de 5 ans) au scrutin majoritaire par circonscriptions
- un Sénat élu tous les trois ans au scrutin par liste à la proportionnelle (éventuellement assortie d'un seuil minimal, mettons de 1%)
- un Conseil Économique et Social élu tous les trois ans par un collège électoral réunissant les actuels « grands électeurs » du Sénat et les organisations professionnelles
Étant bien entendu que ces trois assemblées, bien qu'elles siégeraient ensemble en séance (la voix d'un député valant celle d'un sénateur ou d'un conseiller) auraient des attributions spécifiques en dehors du travail législatif à proprement parler (je ne vais pas détailler plus avant mon idée, ce n'est ni le lieu ni le temps et il est loin d'être achevé). Étant aussi entendu que le Sénat et le Conseil seraient d'importance numérique semblable, que le Sénat ne pourrait disposer de moins de 20% de la représentation parlementaire ni l'Assemblée de plus de 60%. J'avais pensé à 555 députés, 215 sénateurs et 215 conseillers.
Réponse :
Je vous rappelle tout d’abord que les propositions que je fais aujourd’hui sont faites pour aujourd’hui. Le véritable système que je prône (le Civisme ou la Cité) est non-monétaire. Or on ne peut faire dans un système d’une nature ce que l’on peut dans un autre d’une autre nature, et vice versa. Je ne prétends donc pas proposer pour 2012 un système parfait, car je n’ai pas la naïveté de croire que le système actuel peut être métamorphosé sans révolution. (Cette illusion fut l’écueil de tous les révolutionnaires.) Il ne suffit pas de modifier les institutions pour changer la nature et les conséquences du système. Le système présent est monétaire et par nature inégalitaire : les riches gouvernent d’une manière ou d’une autre. Le mieux que l’on puisse faire est de pousser à l’adoption des mesures qui faciliteront la transition le moment venu. Mais il n’y a qu’en ayant un projet révolutionnaire en ligne de mire que l’on peut faire évoluer consciemment les institutions dans le bon sens (quoique le système agissent souvent révolutionnairement sans le savoir) et soutenir, au lieu de s’y opposer, les évolutions nécessaires d’un point vue révolutionnaire. La Révolution est le fruit de l’évolution ; elle passe par des étapes.
Maintenant, je ne vois pas pourquoi vous trouvez que mon système d’assemblée mixe est drôle alors que vous proposez vous-mêmes la constitution d’une assemblée législative composée de députés élus distinctement de trois manières différentes.
Pour ce qui est de mon système, vous savez que l’on vote souvent aujourd’hui moins pour l’homme que pour le parti. Comme il me paraît juste que tous les partis soient représentés et nécessaires que l’assemblée puisse dégager des majorités, je ne suis pas contre le mode de scrutin actuel mais je pense qu’il faut y ajouter un aspect proportionnel. Quand on vote pour un candidat, on vote à la fois pour l’homme et pour son parti. Le résultat est à la fois local et national. Sans la considération d’un point de vue national et la prise en compte des votes pour une traduction proportionnelle, le scrutin est faussé, la composition de l’Assemblée ne reflète pas l’opinion publique (Cf. l’exemple du Front National).
Par ailleurs, tous les députés, quel que soit leur mode de désignation, doivent avoir la même légitimité. Or la légitimité est fondée par le vote. En étant élu soit directement, localement, soit par désignation du parti sur les bases des voix engrangées nationalement, mais en même temps, tous sont légitimes. De plus, nul député n’est fondé à contester la légitimité des uns ou des autres puisque tous ont des collègues dans l’un ou l’autre cas. Votre première contre-proposition présente le double inconvénient de créer deux assemblées dont, un, je ne vois pas l’utilité et qui, deux, seront fatalement rivales en raison de leurs fonctions respectives (lesquelles ?) et de la plus ou moins forte légitimité de leurs membres, à moins qu’elles s’entendent comme larrons en foire, leurs membres étant issus des mêmes partis.
Quant à votre deuxième contre-proposition, je suis pour la suppression du Sénat qui n’a aucune légitimité, et contre la création d’un Conseil économique et social qui n’en aurait pas davantage. Il faut arrêter de multiplier les parasites, de mélanger les fonctions et de confondre les pouvoirs. Il n’y a de constitutionnel que la volonté du peuple. En attendant que le contrepouvoir de l’Assemblée législative et du gouvernement soit dans le peuple même, restons simples, ne perdons pas de vue le but de chaque institution (lequel détermine la façon dont elle doit être composée) et fixons les responsabilités sur des têtes bien identifiées.
PS : J'ai modifié la tournure de cet article comme suit : 21. Instauration d’un système mixte pour la composition de l’Assemblée nationale. La moitié des sièges revient aux candidats élus localement au suffrage majoritaire, l’autre moitié est pourvue par les partis en proportion du nombre de voix qu’ils ont obtenu au niveau national (les députés ainsi nommés ayant été candidats)
08:37 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (0) | Facebook | | Imprimer |
POLITIQUE : remboursement des frais de campagne
Un lecteur a eu l’amabilité et la patience de commenter ou critiquer de nombreuses propositions de mon essai de programme présidentiel pour 2012. Comme chaque point mérite des développements et que le tout serait très long, je publie séparément ma réponse à chacun des objets, en rappelant la proposition en question et la position dudit lecteur.
20. Révision du mode de remboursement des frais de campagne (valable pour toutes les élections)
- Partage entre tous les partis en lisse, en proportion du nombre de voix obtenu, d’un budget défini préalablement par l’Etat et alloué à cet effet
Brath-z :
A la nuance près que je n'aime pas voir les « partis » mentionnés dans la législation (et les éventuels candidats indépendants alors ?!), cela me semble être une bonne idée. Le plus simple serait, je pense, d'allouer préalablement une certaine somme par voix, comme aux élections législatives pour avoir accès à la première partie du financement public des partis politiques, ainsi les candidats et mouvements politiques seraient systématiquement intéressés à voir augmenter la participation électorale.
Réponse :
Même les candidats indépendants ont des partisans, donc un parti.
Quant à votre proposition, je ne la comprends pas. Je vous rappelle que, d’après mon système, les nouveaux candidats à l’élection présidentielle reçoivent un soutien financier de leurs partisans, les candidats de partis établis de longue date ayant d’autres sources de financement, Etat et militants. Le système serait le même sur le principe pour toutes les élections à quelque niveau que ce soit (le nombre de partisans requis étant évidemment fonction de l’échelon national). Autrement dit, les candidats disposeraient déjà d’une première source de financement, compléter par la suite par l’Etat en fonction de leurs résultats en terme de voix. Cela me paraît simple et clair.
De votre côté, vous proposez « d'allouer préalablement une certaine somme par voix ». Comment faites-vous ? La connaissance du nombre de voix reçu suppose que les élections soient passées. Comment tenir compte du résultats futur des élections pour allouer au préalable aux partis une somme en fonction de ces résultats ? A moins d’anticiper ces résultats, je ne vois pas comment faire. Peut-être entendez-vous que l’Etat doit allouer aux partis une somme de base (dans quelle mesure ?) qui sera complétée en fonction des résultats. Si tel est le cas, votre système ne diffère guère sur mien sur la forme mais est pervers sur le fond.
Pour vous, tout doit venir de l’Etat et de l’appât du gain. Pour moi, ce n’est pas pour gagner de l’argent que les partis doivent progresser, mais pour honorer leurs partisans prononcés qui les soutiennent financièrement et sont, pour ainsi dire, en droit de leur demander des comptes.
08:35 Écrit par Philippe Landeux dans 6. MON BLOG | Lien permanent | Commentaires (1) | Facebook | | Imprimer |